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Critiques de Jean-Claude Kaufmann (115)
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Agacements : Les petites guerres du couple

Le charme enjôleur d’une rencontre, le coup de foudre puis l’explosion des sentiments amoureux sont les prémices d’une vie à deux que l’on pense éternellement paisible et réjouissante… Hélas, la vie d’un couple n’est pas un long fleuve tranquille, et les petits mais insupportables agacements quotidiens ne tarderont pas à survenir pour compliquer la relation. Les motifs de conflits, nombreux et variés, sont parfois anodins et se limitent à de simples divergences de points de vue, des énervements futiles, des disputes passagères, des bouderies puériles, sur fond de réflexes machistes tenaces, d’incompatibilité de caractère et/ou de communication difficile. Mais avant d’en arriver à la rupture totale et au divorce, des remèdes existent afin de retrouver l’harmonie au sein du foyer.



S’appuyant sur des témoignages authentiques, Jean-Claude Kaufmann nous plonge au cœur de la tourmente conjugale. En fin psychologue, il fait un récit méthodique et très détaillé de chacun des problèmes soulevés par ses correspondants, en explique les causes et tente d’y apporter des solutions simples. Aucun cas n’est insoluble pour l’auteur qui nous transmet toute son expertise dans cet ouvrage un peu touffu et indigeste, de prime abord, mais qui se révèle être une bible indispensable pour qui souhaite maintenir une paix durable dans son ménage…

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Agacements : Les petites guerres du couple

L'auteur a mené cette enquête par échanges d'e-mails avec des correspondants trouvés par dépôts petites annonces, et aussi par la lecture d'ouvrages. La bibliographie est d'ailleurs bien fournie. De quoi, pour le lecteur, se documenter, et approfondir le sujet, qui a intéressé bon nombre de chercheurs.



Cette étude s'articule autour de trois parties :

Première Partie : 1 + 1 = 4

1) L'aventure conjugale

2) Divergences ou complémentarités? Hommes et femmes

Deuxième Partie : Au coeur de la tourmente

3) Les motifs

4) Les mécanismes

5) Les extensions

Troisième Partie : Petites vengeances et tactiques amoureuses

6) La communication difficile

7) L'amour en secret



Dans "les études de cas" développées par l'auteur, on peut être surpris par certains agacements, on peut aussi en rire... Faire un drame pour telle ou telle broutille, est-ce bien raisonnable? En fait nous ne maîtrisons pas nos agacements, et ce qui est évident c'est que nous sommes tous à la fois l'agaceur et l'agacé ; nous insurgeant parce que notre conjoint est par exemple trop distrait alors qu'il ne supporte pas de son côté notre manière de conduire la voiture!

Dans ce livre, très instructif et très accessible, le lecteur peut reconnaître des situations vécues, et chacun en prend aussi pour son grade.

On se rend compte aussi, que l'agacement fluctue, et qu'il y a des périodes plus sereines, il existe aussi des techniques pour se protéger dans une bulle et ne pas trop souffrir des situations, tant bien sûr que ce ne sont que des agacements et qu'un sentiment d'insatisfaction (plus difficile à juguler) ne s'est pas installée au sein du couple.

Ce livre nous apprend, que nous sommes tous plus ou moins touchés, et qu'aucun couple n'est à l'abri.

De quoi réfléchir, nous rassurer aussi ou nous consoler : en criant à l'unisson, "Je ne suis pas seul!"
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C'est arrivé comme ça

C’est arrivé comme ça. C’est ce que je pourrais dire après avoir pris la décision de lire ce roman qui diverge pourtant énormément de ce que j’ai pour habitude de lire et ce vers quoi je suis portée. Ça aurait donc pu être le début d’une belle rencontre.



Et c’est complétement raté. J’ai poursuivi ma lecture car le personnage de Sami m’intriguait. Je me retrouvais à travers ses envolées lyriques et sa manière de tout embellir de la réalité, alors même qu’elle est somme toute assez pourrie. Mais le personnage de Charlène m’a profondément agacé. Sa vulgarité et son indécision ont été un véritable obstacle à cette lecture. J’en suis sortie frustrée de cette histoire qu’on peut difficilement qualifié d’histoire d’amour, tant les deux protagonistes ont des visions de la vie et de leur partenaire si différentes qu’il y aurait tout intérêt à ce qu’iels ne la continue pas ensemble. Pourquoi se faire tant de mal et se contenter ainsi d’une personne qui vous supporte à peine juste dans l’optique de ne pas finir seul•e ? Un livre qui suffirait à nous dégoûter du couple et de l’amour.

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Le sac

Bonjour. Je tiens à préciser que ce qui s'en suit n'est que le fruit de ma propre expérience de lecture et que ce n'est que mon avis purement personnel.

J'ai bien aimé cette nouvelle, la plume était simple, l'intrigue bien et les personnages eux aussi bien.

J'ai passé un bon moment.
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La femme seule et le Prince charmant

L’Etude date un peu (près de 20 ans) mais on peut très bien la transposer à 2018. Étant dans la tranche d’âge proche de celle qu’on appelle critique, on peut très bien sentir peu à peu les copines se transformer aller dans le camp de mariée-bébé-maison et faire sentir qu’on n’est pas dans le moule.

J’ai bien aimé le fait que ça soit une étude et qu’il y a de nombreux commentaires des femmes interrogées avec leurs ressentis, leurs doutes, craintes mais aussi leurs bonheurs. On voit comme on peut tant se sentir heureux que pas du tout. Intéressant même s’il faudrait peut être le comparer à 20 ans plus tard car au moment de la sortir du livre, le nouveau modèle de la femme solo était apparu 20 ans auparavant.

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La guerre des fesses

Dans le sillon de (mes attentes déçues par rapport à) la lecture de Serial Girls, et sous les auspices du prisme féministe de l'injonction à la beauté féminine conçue comme instrument de domination sexiste par la frustration des femmes (que je tire de Mona Chollet), je me suis saisi de cette étude désormais un peu datée (2013) de Jean-Claude Kaufmann, qui appartient à ses travaux de vulgarisation « légère »... Sa thèse apporte néanmoins deux facteurs de complexification importants à l'idée trop facile du modèle unique et d'une domination univoque. En effet, depuis le début du XXIe siècle, alors que l'apparence physique continue d'être une cause formidable de frustrations, de manque de confiance en soi, d'investissements de ressources financières et émotionnelles au risque de mettre en danger sa santé physique et psychique, il existe un certain nombre de femmes qui se torturent pour gommer les rondeurs de leurs fesses jugées disgracieuses par excès et un nombre comparable de femmes qui pratiquent des tortures équivalentes mais inverses à leurs fesses jugées disgracieuses par défaut. Les injonctions venant de la société du spectacle opèrent de façon concomitante et contradictoire, dans les deux sens. Le regard masculin, dans les deux cas, semble ne pas avoir une prégnance prépondérante, et parallèlement l'émancipation des femmes ou sa régression ne sont par reflétées univoquement par des normes esthétiques correspondantes ni même par un relâchement desdites normes. Si une certaine caractérisation géopolitique (Nord contre Sud du monde) ainsi qu'une dialectique des classes sociales (ultra-minceur des dominantes contre rondeurs des subalternes) peuvent actuellement être observées dans la préférence de telle esthétique fessière ou de son opposée, le conflit entre les deux modèles semble être plus compliqué qu'une simple question de domination-résistance ; de plus, son issue est jugée imprévisible et une synthèse de compromis (petites fesses galbées et musclées) illusoire et éphémère. Dans tous les cas, les fesses représentent, mieux que les seins, un emblème de la nature problématique de ces questions esthétiques du corps féminin, car elles héritent du stigmate de la honte (et de la dérision, cf. cit 1) ainsi que de la dichotomie fondamentale et archaïque entre l'invisibilisation pudique et l'ostentation à des fins de séduction.

D'une manière un peu désordonnée et avec beaucoup de répétitions, après avoir posé la problématique principale par un usage typiquement kaufmannien des sources numériques (blogs et réseaux sociaux) selon une méthodologie sociologique empirique, l'essai se fonde sur la démonstration historique de l'alternance entre périodes où la minceur a prévalu comme norme de beauté et périodes où c'était l'opulence des formes. Le Chap. 3 se concentre sur le XXe siècle, le Chap. 4 recule au Moyen-Âge et à Renaissance, les Chap. 6 et 7 font un gros plan sur les deux révolutions successives et inverses des années 1950 et 1960 respectivement, le Chap. 9 se concentre sur « Le retour des fesses » des années 2000. Restent des chap. intermédiaires qui se consacrent à des questions plus spécifiques et ponctuelles : le Chap. 5 traite de « Ce que pensent les hommes », le Chap. 8, intitulé « Beauté divine » tente un parallèle audacieux entre le jeûne mystique chrétien, le Romantisme et les actuelles dérives anorexiques ; enfin le Chap. 10 s'attaque à démentir l'éventualité d'une « fesse idéale », ne serait-ce que comme compromis provisoire ou comme la négation de caractéristiques généralement abhorrées.
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L'étrange histoire de l'amour heureux

Jean-Claude Kaufmann est un sociologue prolixe en publication, et plutôt médiatique. N'ayant jamais lu ses ouvrages, j'avais découvert ses travaux par le biais d'articles ou de podcasts. Je me souviens notamment de l'épisode des "Couilles sur la table" dans lequel il dialoguait (péniblement) avec une Victoire Tuaillon sceptique. J'ai trouvé ce petit opus dans une boîte à livre et c'était l'occasion d'aller plus loin.



Dans ce texte, l'auteur fait un pas de côté par rapport à la méthode de travail en sociologie. Il décide de mener une sorte de synthèse de sa réflexion sur l'amour, toile de fond de ses diverses thématiques de recherche. C'est le courrier d'une des lectrices de sa chronique (!!) dans le magazine Psychologies qui est le déclencheur de l'écriture.



Jean-Claude Kaufmann balaie donc en quelques pages l'histoire de l'amour en occident pourrait on dire, et nous livre son analyse du phénomène culturel de "l'amour heureux", son invention, son évolution, sa postérité...

L'exercice rencontre ses limites car l'auteur n'est ni historien ni philosophe, il a en revanche beaucoup lu sur le sujet et source de nombreuses références bibliographiques.



Au delà du côté tarte à la crème du courrier des lectrices et de l'aspect englobant de la réflexion, c'est un ouvrage qui peut faire réfléchir, en se rappelant qu'il ne s'agit finalement que de la vision personnelle des choses de ce chercheur.

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Le sac

Étant moi même toujours en recherche du sac parfait ou aspirant souvent à ne pas en porter, souvent intriguée par le rapport particulier que semblent avoir les femmes avec cet objet du quotidien, je me suis emparée du livre de Kaufmann avec curiosité. L’auteur est présenté comme un brillant sociologue et je m’attendais donc à du sérieux, de l’intello.

Je suis mitigée en refermant cet essai, tout comme semble l’être son auteur qui écrit : « J’ai conscience d’avoir déçu en allant pas plus loin dans le voyage », « Je me rends bien compte qu'il y aurait encore tellement à dire, que le sujet n'a sans doute été qu'effleuré, que bien des lectrices (et des lecteurs) auraient aimé, à tel ou tel détour de page, que l'on plonge encore plus profond. J'en ai peut-être trop dit ou pas assez, ouvrant des pistes et des questions, sans donner toutes les réponses. »

C’est exactement ça ; beaucoup de pistes allant du sac comme affirmation de la féminité au sac comme objet transitionnel mais peu de réelle profondeur. On lit énormément de témoignages mais peu d’analyses. Sauf à un moment, vers le milieu du livre : deux pages de jargon sociologique que l’auteur propose aux lecteurs de passer s’ils ne sont pas intéressés ! Mais c’est justement ça qui aurait été intéressant : une analyse fouillée avec des pistes étayées.



Bref. L’ouvrage m’a parfois fait sourire, m’a fait penser aux sacs de mes proches, m’a donné envie d’aller rechercher mes vieilles sacoches ou d’acheter un nouveau cabas mais je reste sur ma faim : le sac a-t-il réellement un rôle autre que celui de transporter facilement mon téléphone et mes papiers ?
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Le sac

Moi qui suis une passionnée de sac il me fallait donc ce livre ;-)



De mémoire...

Alors pourquoi choisir entre un grand sac un petit, le mieux est de ne pas choisir lol puis quelle forme choisir, la couleur, la matière avec quelle tenue l'associé autant de question qu'on peut se poser...ici c'est une enquête de société on y retrouve divers témoignages de femmes elles nous révèlent le contenu de leur sac, qui pour chaque femme est le reflet d'elles même, parfois ses secrets ("les plus" intimes) c'est notre deuxième maison, sans, on est presque toute nue ...il y a presque toute notre vie dedans ;-)
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La trame conjugale

Très intéressante étude sociologique sur l’inégalité de la répartition des tâches ménagères dans un couple. Cet ouvrage fait réfléchir dès les premières pages, de manière assez amusante, quand l’auteur explique qu’un couple n’en est vraiment un que lorsqu’il lave son linge dans la même machine. L’étude se fonde sur les témoignages de plusieurs couples, et certaines anecdotes nous ramènent inévitablement à des situations vécues. Ensuite l’ambiance de la lecture s’alourdit, car le constat est sans appel : il est illusoire d’espérer une répartition égalitaire des tâches ménagères. Et étonnamment, un des blocages majeurs n’est pas la volonté des hommes d’un statu quo, mais l’incapacité des femmes à sortir de ce rôle de « ménagère », tellement il est ancré en elles par des générations de ce fonctionnement. Lecture un peu longue et répétitive parfois, mais ça vaut vraiment le coup de s’accrocher jusqu’au bout.
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C'est fatigant, la liberté...

J'aime bien les livres de Jean-Claude Kaufmann. Sujets traités à fond tout en restant très accessibles. Ce livre, publié en mars 2021 n'est pas démodé et mérite toujours d'être lu.



Ce livre est divisé en trois parties : "La drôle de vie", "L'autonomie épuisante" et "Le nouveau pays de Cocagne".



"La drôle de vie" nous parle de la rencontre brutale avec la pandémie et tous les changements qui vont avec : le confinement, la communication dans la presse et les réseaux sociaux, les changements des habitudes, ... Finalement, beaucoup ont trouvé un bonheur dans le confinement : la paresse, le temps, ... Bien entendu, à l'exception des cas difficiles tels une famille ou l'espace de vie n'est pas suffisant, les couples qui ne s'entendaient pas déjà avant la pandémie, ...



"L'autonomie épuisante". Kaufmann donne comme exemple la liberté de choisir un plat au restaurant et que finalement le plus simple est de demander "la même chose que lui"... En fait, nous ne sommes pas aussi libres que nous pensons et, parfois, des demandes de plus de liberté ont des incohérences (les français sont des râleurs...). En fait, beaucoup de cette partie tourne autour de "normalité". Ce concept ne va pas de soi et c'est plutôt une construction sociale. Un très bon exemple mentionné par Kaufmann est celui des vacances, époque où chacun est sensé pouvoir faire tout ce qu'il ne fait en dehors des vacances. Donc, ne rien faire, ou faire une siesta à la plage tout en se bronzant, ce sont des choses pas forcément bien vues ou honteuses. A côté de ces "normalités" de la vie en société, il y a un tas de petites choses "anormales" qu'on a découvert et pratiqué pendant les périodes de confinement.



"Le nouveau pays de Cocagne" - alors, quoi faire ? Jean-Claude Kaufmann cherche un mi chemin entre la "normalité" de la société et les petits plaisirs que l'on a pu découvrir, et d'autres, pendant le confinement. Une amie m'a dit l'autre jour sur un "personnage" que j'ai croisé dans la rue : "Il n'a pas peur d'être heureux !". C'est bien ça, il faut se libérer de cette "normalité", et être soi même. Bien sûr, le point central dont parle Kaufmann est les limitations naturelles d'une vie en société.



Ce livre a été publié en mars 2021, plus au moins au milieu de la pandémie. Kaufmann s'est basé sur ce qui a été publié sur la pandémie : presse, livres, ... Et a mis ça en rapport avec des connaissances en sociologie, philosophie, ... C'est un travail de recherche remarquable et toujours d'actualité. C'est un livre à lire.



Je le démarque par rapport à des livres écrits à la hâte, juste au début de la pandémie. Il y a deux qui m'ont beaucoup déplu dès le départ. Alors que les connaissances de la pandémie étaient encore limitées, ils se sont basés sur des généricités en début de la pandémie pour faire du militantisme. Edgar Morin, dans "Changeons de voie - les leçons du coronavirus", parle de solidarité et mondialisation pour plaider un changement dans l'ordre mondial basé sur le communisme. Bruno Latour, dans Où suis-je, fait le rapprochement entre la pandémie et La métamorphose de Kafka pour plaider ses idées écologiques. Je n'ai rien contre leurs idées, c'est leur droit, mais il m'a semblé que ce n'était pas le moment de faire du militantisme. Ça se rapproche d'une imposture intellectuelle.



Klaus Schwab a fait un peu mieux. Il a écrit des idées intéressantes dans "COVID-19 - La grande réinitialisation" tout en promettant une mise à jour de son ouvrage... mise à jour qui n'est jamais venue.
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Casseroles, amour et crises : Ce que cuisin..

Après l’analyse du couple par son linge, et par les taches ménagères Jean-Claude Kaufmann applique la même méthode avec les us et coutumes autour de la cuisine : les aliments , leur préparation , le repas. La démarche sociologique est là mais se fait discrète, l’auteur se garde de nous assener des tonnes de chiffres et de statistiques pour en tirer des conclusions. Les situations qu’il nous présente en exemple sont judicieusement choisies pour leur représentativité, et c’est à nous de tirer des conclusions. Cette démarche est très accessible, la lecture est aisée, et même plaisante lorsqu’il montre comment le couple se forme autour des habitudes alimentaires. Le sujet est terre à terre, quotidien, mais on le comprend vite, basique et digne d’un regard neuf. Le lecteur ne peut s’empêcher d’examiner ses propres comportements alimentaires à travers ce qu’il découvre, et c’est plutôt amusant, surtout s’il le fait avec son conjoint !
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Burkini : Autopsie d'un fait divers

Etude sociologique sur l'usage et la mode du burkini et des habitudes et des moeurs des plages.



Une analyse intéressante qui passe par les réactions politiques, le traitement journalistique, les clichés à l'emporte-pièce pour comprendre ce qu'il y a derrière le burkini tant du côté de celles qui le portent que du côté de ceux qui doivent le subir.



Quel est réellement l'envers du décor de ce vêtement de plage ou pourquoi a-t-il tellement fait parler de lui?
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Ce qu'embrasser veut dire

La première partie de ce livre fait penser à une poussive note de synthèse d'étudiant sur le "baiser" (tout en se défendant d'être un énième recensement sur le sujet), laquelle pousse très loin les limites du recours à des citations, envahissantes jusqu'à la nausée.



Suit une partie plus érudite (et plus personnelle sans doute), mais dont l'intérêt et le pouvoir soporifique atteignent des sommets.



En résumé : un volume de blablabla qui à sa sortie (sept. 2021) surfait de manière racoleuse sur la vague du coronavirus. Et sa couverture atroce n'est qu'un point de détail.



En tous cas, le fait que l'une des plus grandes librairies parisiennes spécialisées dans le marché d'occasion refuse de le racheter est l'ultime pointe qui cloue le cercueil de cet insupportable volume.



Mon conseil : directement dans le bac jaune ! :-)
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Pas envie ce soir

L'affaire Weinstein (octobre 2017) et conséquents mouvements d'indignation collective #MeeToo / #BalanceTonPorc, mais surtout le déferlement de violences conjugales durant les périodes de confinement dû au covid-19 ont posé la problématique du consentement aux relations sexuelles à l'intérieur du couple et initié une interrogation plus générale sur le désir asymétrique au sein de la conjugalité.

Jean-Claude Kaufmann sociologue du couple, de l'individu et (des vétilles) de la vie quotidienne, à qui il est de plus en plus reproché de « faire dans le populaire », dans la vulgarisation facile par rapport à ses premiers essais qui étaient indiscutablement plus documentés et substantifiques, possède cependant une technique bien rodée qui accorde une place prédominante à un corpus souvent impressionnant d'entretiens et de témoignages anonymisés, recueillis pas l'Internet, laquelle, en l'occurrence, me semble la plus opportune pour dévoiler des mécanismes sociaux occultes qui parfois contredisent la théorie et surtout les évolutions sociétales que nous appelons de nos vœux.

Aussi, d'emblée, postule-t-il que trois de nos aspirations féministes relèvent, dans l'intimité des chaumières, pis que de mythes, de vraies « fables » : 1. « la fable du non-consentement facile », 2. « la fable de la sexualité épanouie », 3. « la fable de l'égalité » des désirs entre hommes et femmes.

L'essai s'articule autour de trois parties. Dans la première, « Les souffrances secrètes », l'observation est posée de la divergence des désirs entre les conjoints, de la persistance du mythe du « mâle vigoureux » et de « la femme frigide ». Dans une analyse qui prend en considération successivement le point de vue des femmes et celui des hommes, est convoqué le concept d'une « zone grise » dans laquelle il est généralement difficile de distinguer entre un non-consentement caractérisé, concernant des situations d'une indubitable gravité pouvant atteindre le viol domestique et les agressions répétées, et un non-consentement ambigu, fait de la persistance de l'idée du « devoir conjugal », de la « réserve » féminine, du dicton que « l'appétit vient en mangeant »... Il est question du sexe comme d'un « rituel de confirmation » et d'autre part de la résignation mutuelle, à se laisser faire ou à s'abstenir de demandes trop pressantes, résignation souvent consentie pour préserver la famille et les sentiments qui peuvent subsister ou non, assez indépendamment du désir de l'une et de l'autre.

La deuxième partie pose une notion fondamentale dans cet ouvrage : celle de la « trajectoire du désir » : cyclique pour les femmes, généralement assez linéaire pour les hommes. Le cycle du désir féminin est posé comme caractérisé par une forte chute au moment où le couple « s'installe dans ses meubles », et en particulier suite à la naissance des enfants, quitte à resurgir avec force dans le cadre adultérin. L'insatisfaction de la routine conjugale et ses causes, l'asymétrie dans la perception de l'infidélité de l'époux et de l'épouse, ainsi que les « questions techniques », c'est-à-dire la part que le clitoris, la pénétration, les préliminaires et autres grandes vérités (!) de sexologues peuvent avoir dans la question du plaisir, sont abordées dans cette partie.

Enfin la troisième partie, « Au cœur de la zone grise » part du postulat assez déconcertant que, malgré la libération de la parole sur la sexualité partout dans la société, il règne au contraire, au sein du couple, une grande réticence à exprimer une parole ouverte et directe sur les avatars du désir, non par pudibonderie ou par manque d'imagination, mais souvent par une conscience profonde et justifiée de la dangerosité du sujet au vu de la pérennité du couple. Les rires et les pleurs, les clarifications après coup, les tâtonnements, les formes de « résistance passive » prévalent. D'autant plus que, par un paradoxe qui n'est qu'apparent, la surabondance du discours sur la jouissance, qui semble d'abord libérateur pour les femmes, s'avère en fait normalisateur, source d'injonctions culpabilisantes et d'un surcroît de souffrances ; s'y ajoutent des facteurs discursifs carrément contradictoires par rapport au vécu et aux ambitions répandues : les aspirations, surenchères et quelques « suggestions » d'un certain féminisme, le discours médicalisant des sexologues, la prévalence de fantasmes « incorrects » émanant d'une littérature de romance hard et de la violence de certains documents audiovisuels, fantasmes fondés sur un « nouveau romantisme » du « mâle alpha » qui a pour conséquence, entre autres, de précipiter dans un profond désarroi les « hommes gentils », les « pères attentionnés », ceux qui évoluent dans la considération croissante de la partenaire et dans la recherche de l'égalité et du respect dans les deux sphères en tension que sont précisément le sexe et la répartition des charges domestiques... Le dernier chapitre de cette partie a trait aux « petits arrangements », qui se déclinent en : pratiques échangistes, polyamour et autres formes de « couple ouvert », et une série de verbes à l'infinitif : « Parler, Choisir, Négocier, S'accorder, Inventer »... En conclusion, sans doute décevante sur le plan de la théorisation : chacun a sa technique, aucune n'est une panacée, l'important étant de ne pas « sortir de la zone grise » en franchissant « la ligne rouge » de la violence et des regrets d'après-coup(s).
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Ce qu'embrasser veut dire

Malgré la pandémie, le baiser n’a pas quitté le couple ou les rapports parents-enfants. Que dit-il de nous ? Jean-Claude Kaufmann s’interroge ici sur sa fonction dans la société, de l’Antiquité jusqu’à nos jours.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
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Ce qu'embrasser veut dire

En y décryptant les études récentes, auxquelles il a participé, Jean-Claude Kaufmann évoque la résistance humaine à l’impossibilité et l’interdiction de se rapprocher, provoqué par la crise sanitaire, et redonne leur juste place aux baisers.
Lien : https://www.ouest-france.fr/..
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Pas envie ce soir

J’ai abandonné cet essai : il m’a mise mal à l’aise. Succession de témoignages, sans réelle réflexion à l’issue des récits, mise en cause de la lutte pour l’égalité, qu’il nomme « fable de l’égalité », citations d’auteurs sorties de leur contexte c’est ainsi que l’ouvrage m’est apparu.

Au suivant
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Pas envie ce soir

Jean-Claude Kaufmann, sociologue de l'intime revient vers nous avec un sujet... quelque peu tabou. Un étude qui nous scotch et qui explore le consentement sexuel au sein du couple. Un sujet explosif qui survient après le #MeToo et qui met en lumière les "zones grises" de notre intimité.
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C'est fatigant, la liberté...

Avec cet essai j'ai complètement redécouvert Jean-Claude Kaufmann. Je connaissais ses ouvrages de microsociologie qui scrutaient dans le détail nos intimités. Là au lieu de donner la parole à des anynonymes il la donne à différents auteurs, souvent des philosophes. Il s'appuie avant tout sur la théorie de l'économiste Albert Hirschman : Exit, Voice, and Loyalty. Plusieurs attitudes face à la vie. Il y a tout d'abord ceux qui sont loyaux, qui obéissent aux injonctions sociales. Dans la société traditionnelle, c'était la grande majorité des gens. Et puis avec la liberté et l'abondance, utopies devenues réalité, les choses ont changé, surtout à partir des années 60. On a pu s'exprimer davantage, dans la rue ou sur les réseaux sociaux.





Après une sorte de journal de confinement qui revient sur cette "drôle de vie" (première partie), puis un nécessaire préalable théorique (deuxième partie), c'est à la troisième attitude que s'intéresse le sociologue à moustache (troisième partie : le nouveau pays de cocagne). C'est cette partie qui m'a le plus intéressé, en particulier le sixième chapitre (Se retirer du monde). Enfin on en apprend plus sur cet "individu par défaut" épuisé par toutes ces décisions à prendre, ces efforts à faire, cette pression à subir… Gare à la surcharge ou au burn-out ! Heureusement, la plupart du temps il suffit de lever le pied, de prendre un peu de repos et de recul… avant de repartir dans la mêlée. Car l'auteur ne croit pas à un grand virage décroissantiste à 180°. Il ne pare cet être ralenti et ramolli ni de tous les vices ni de toutes les vertus, son propos est assez nuancé.





Moi qui aime prendre des notes, j'aurais aimé avoir une liste des différents types de fatigue. La typologie des divers décrochages que j'ai trouvé dans la presse aurait au moins pu être reprise (décrochage pathologique/intermédiaire/actif). Mais cela aurait nuit à la fluidité et au style de l'ouvrage. Celui-ci se lit rapidement et agréablement, enfin si vous avez quand même une certaine culture générale. En ce qui me concerne j'ai eu du mal parfois avec certains concepts repris et cités tels quels sans explications. Ainsi pour comprendre ce qu'est le "déplacement de l'expérience de la subjectivité" aurait-il sans doute fallu que je lise le livre d'Alain Ehrenberg, La fatigue d'être soi. Je n'en ai pas eu le courage. Fatigue quand tu nous tient...

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