AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jean Favier (58)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Philippe le Bel

Très grande biographie d'un roi méconnu et pourtant essentiel dans l'histoire de notre pays. Philippe le Bel est un personnage fascinant, et cet aspect là est magistralement démontré par un historien dont la réputation n'est plus à faire. À lire et à relire. Les amoureux de l'indépendance nationale doivent apprendre, et aimer, l'intineraire de ce monarque au règne hors du commun.

L'ouvrage étant très detaillé (détails pas toujours utiles) et n'étant pas chronologique, la lecture peut être par moment difficile.

Commenter  J’apprécie          00
Louis XI

Exceptionnel ! Pourquoi ?

Parce qu'on a ici "l'âme humaine", comme dirait Stefan Zweig, de tout le XV è siècle français, du moins de ses hommes qui ont fait l'Histoire.

.

Il s'agit surtout du combat de deux hommes. Louis XI, c'est pour moi Louis de Funès, et Charles le Téméraire pourrait être Gérard Depardieu avec une coupe au bol, comme à l'époque.

Mais voici...

Il était une fois un roi, timide au départ, qui a eu un fils vigoureux assez tôt. Ce roi, Charles VII avait un père, Charles VI, qui a dû laisser la régence à sa mère, Isabeau. Celle-ci n'était pas française, et ne saisissait pas l'enjeu de son rôle. Elle préféra faire la fête.Elle laissa les Armagnacs et les Bourguignons s'entre tuer : ce fut la maudite guerre civile. Henry V d'Angleterre en profita et s'associa aux Bourguignons pour reconquérir les territoires de Richard Cœur de Lion. Malgré des assassinats d'importance, Isabeau continua à laisser faire, déshérita même son fils Charles au profit du jeune roi Henry VI, qu'on s'empressa de mettre sur le trône à Paris.

Déshériter son propre fils ! C'est traumatisant, j'en sais quelque chose...

Charles VII, puisqu'il s'agit de lui, « le petit roi de Bourges », resta sans réaction jusqu'à environ 1435. La courageuse Jeanne D'Arc prit les choses en main, fit oindre Charles de la Sainte Ampoule à Reims : Charles était officiellement roi. Il y avait deux rois de France !

Après le sacrifice de Jeanne, Charles se transforma, prit conscience de son immense tâche...

La reconquête de la France !

Il devint un autre roi ; il devint « Charles le victorieux » ! Il repris Paris en 1436, et les victoires sur l'Anglais s'enchaînèrent.

Mais les Grands, toujours eux, reprirent leurs sales manies de conspirations, et entraînèrent le dauphin Louis avec eux ! Ce fut la Praguerie en 1445.

Les conspirations, complots, conjurations, Louis y prit goût, il avait 22 ans, il voulait être roi à la place du roi ! Et d'abord, il y avait cette Agnès Sorel, qu'est ce qu'elle faisait là, à côté du roi ; elle n'était pas sa mère ! L'épisode de la poursuite d'Agnès par Louis, sabre au clair dans le château, est raconté, romancé, dans mon livre, Panurge.

C'en était trop ! Vouloir assassiner la favorite ! Louis était un rebelle, un révolté : son père chassa le Dauphin dans le Dauphiné ! Se morfondant, le futur Louis XI s'amusa à gouverner le Dauphiné, et commença à tisser sa toile d'araignée, disent les mauvaises langues, à entretenir des relations, dirions nous aujourd'hui, notamment avec les Milanais....

Je vous laisse découvrir son caractère presque sympathique, puisque, comme De Gaulle plus tard, il avait « une certaine idée de la France », caractère finement analysé par Jean Favier, et, entre autres, son combat rusé contre Charles le Téméraire, qu'il a connu jeune, puisque son père, perdant patience, et voulant le ramener auprès de lui, Louis demanda asile à Philippe le Bon, le Grand Duc d'Occident, le duc bourguignon, père du futur Charles le Téméraire...



« Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage » aurait pu être la devise de Louis XI.
Commenter  J’apprécie          4126
Les grandes découvertes : D'Alexandre à Magellan

Il s’agit d’une histoire des tâtonnements pour appréhender l’Europe, l’Afrique, l’Asie, puis le globe sur le temps long (18 siècles). Les grandes découvertes en tant que telles ne sont véritablement abordées que dans le dernier tiers du livre. Les premiers tiers sont surtout consacrés au contexte qui les prépare : l’état de la connaissance du globe, de la géographie, la lente évolution des techniques maritimes, les différents types de navires, la situation économique… La description détaillée de la situation monétaire et des différents types d’embarcations peut être parfois rébarbative, surtout en l’absence de visuels.



En apprendra en revanche avec intérêt que l’Europe a plusieurs contacts avec l’Extrême Orient au XIIIe siècle. L’intérêt commun des Mongols et des Européens à s’associer pour prendre en tenaille les Turcs est bien montré, de même que l’ouverture de la Chine aux chrétiens – le premier archevêque y est nommé dès 1311 – jusqu’à sa fermeture après l’arrivée des Ming en 1368.



Il est bien montré aussi comment la conquête de l’Afrique par le Portugal, sur laquelle il a un monopole dès 1455, est la principale cause – rarement mise en avant – de la découverte de l’Amérique par l’Espagne.



Sans entrer dans le détail de l’exploitation des découvertes (les conquistadores ne sont pas évoqués), le livre fait utilement l’état des connaissances géographiques à chaque époque entre l’Antiquité et le premier tour du monde de 1522.

Commenter  J’apprécie          00
La guerre de Cent Ans

La guerre de Cent Ans, c'est d'abord le chef d'œuvre de Jean Favier, archiviste paléographe, docteur et agrégé d'histoire, professeur à la Sorbonne, puis directeur général des archives de France. Ce n'est pas rien.



Si Jean Favier est internationalement reconnu comme un historien éminent, c'est aussi parce qu'il a su faire sa part des innovations historiographiques toutes récentes, françaises et étrangères, autant qu'il a fait sa place à l'ancienne manière.



Son intérêt pour le temps long ne l'empêche pas de s'intéresser à l'horizon générationnel. Son souci de l'évènementiel ne lui fait pas perdre de vue les forces profondes. Il fait de l'histoire diplomatique mais aussi de l'histoire des relations internationales. Il est "historien-bataille" dans son intérêt pour la tactique et par la place importante qu'il apporte aux dits affrontements, mais il étudie aussi la stratégie et l'histoire des techniques. Loin de considérer une bataille ou le sacre d'un roi comme des "épiphénomènes", il s'intéresse pourtant de près à l'opinion publique, aux mentalités, à la démographie. Il insiste tout autant sur la complexité du système féodal que sur le prix des légumes et le montant des loyers.



Point important au vu du sujet, il donne toute sa vraie place, non seulement aux épidémies et aux "révolutions" parisiennes, mais remet aussi en perspective certaines idées reçues profondément ancrées, y compris chez les historiens, à propos de Jeanne d'Arc, de la construction de l'État et surtout de celle de la nation française.



Une fois ceci posé, et pour les moins fascinés par l'Histoire avec un grand H, de France ou d'ailleurs, il n'en reste pas moins que ce livre est un véritable tourne-pages, extrêmement bien-écrit (excessivement, dirons ceux pour qui l'Histoire doit être mal écrite pour être sérieuse et crédible), et on se prend au jeu, on lit cette guerre de Cent Ans comme un véritable roman à la Frank Herbert. Dune n'a certainement rien à lui envier...



Or le rôle premier de l'historien n'est-il pas de redonner au passé une substance et une vie qui nous le rend palpable, et qui sans trahison le rapproche de nous ?

Commenter  J’apprécie          261
François Villon

Très bel ouvrage consacré à François de Montcorbier ,dit Villon.L'auteur est un médiéviste reconnu ce qui explique l'angle plus historique que littéraire de l'ouvrage. Pour ma part ,mon premier contact avec le poète fut la terrible "Ballade des pendus" m'amena à m'intéresser au personnage si romanesque qu'on le dirait sorti de "Notre Dame de Paris". Un ouvrage remarquable dont chaque chapitre prend comme titre une citation du poète.
Commenter  J’apprécie          30
La France médiévale

Ce recueil de textes de vingt six historiens sur des thèmes de vie quotidienne à l’époque médiévale, la vie et la mort, l’organisation de la société, initiatives et dynamismes, visions et conception, pour complèter la généalogie des Capétiens et Valois de Robert 1er à François 1er, et une chronologie des événements de 476 à 1494, une bibliographie pour ceux, celles qui veulent aller plus loin et pour illustrer des photos,

Le moyen-âge a duré à peu près 1000 ans est encore méconnu, on sait peu de choses par exemple de l’habitat du mobilier au 1er millénaire, il y a peu de textes, grâce à l’archéologie on peut faire des hypothèses ; bien sûr, cela a évolué et des progrès ont été indéniables dans tous les domaines. Ce livre apporte une foule de connaissances pour celles et ceux qui s’interessent à l’histoire, mais ne se lit pas comme un roman. On prendra son temps !

Commenter  J’apprécie          20
Philippe le Bel

Pas de note car je n'ai pas réussi à terminer l'ouvrage, trop universitaire pour moi. Je préfère l'histoire racontée par Stefan Zweig ou Pierre Naudin.
Commenter  J’apprécie          10
La guerre de Cent Ans

Cent ans ? de 1339 offensive anglaise et alliance anglo-flamande à 1453 bataille de Castillon cela fait plus et on peut encore élargir un peu.

Pour moi les héros de cette guerre étaient du Guesclin, Jeanne d’Arc. Le méchant Cauchon, le planqué Charles VII.

J’ai découvert de nouveaux personnages comme le prince noir, Henri III, Jean le bon.

Et une révélation Charles VII : celui que je considérais comme le planqué, comme le sans cœur qui abandonne Jeanne et son fils Louis XI. Certes il fut planqué mais Jehanne est arrivée, un peu pressée car sa carrière ne fut qu’une étincelle et un grand feu de joie pour beaucoup de monde et pas seulement les anglais. Elle a réveillé le Charles qui sommeillait, l’a révélé a lui-même et en a fait pour moi le grand vainqueur de la guerre de cent ans.

Ce roi eut, entre autre, le génie de payer les soldats en temps de paix afin d’éviter qu’ils ne pillent le pays. Idée géniale s’il en faut.

Trois maux pour ce pauvre pays, ce pauvre peuple, comme dit Favier les 3 cavaliers de l’Apocalypse : guerre, faim et peste.

Les anglais ont gagné beaucoup de batailles Crécy, Poitiers, Azincourt grâce à la bêtise des chevaliers français qui se croyaient supérieurs et qui en fait l’étaient et à leur archers diaboliques, mais ils ont perdu la guerre dépassés par les débuts de l’artillerie dont Charles VII avait doté son armée et leur manque d’organisation et de gestion. Et pourquoi ne parle-t-on pas plus de Castillon appelé de nos jours « Castillon la bataille » qui a permis de bouter les anglois hors de France.
Commenter  J’apprécie          31
La France médiévale

Cet ouvrage collectif sous la direction d’un des plus grands médiévistes français fait une synthèse en regroupant les 28 études en qutre têtes de chapitre : La vie et la mort,L’organisation de la société,Inititiaves et dynamismes,Visions et conceptions. On peut discuter cette répartition , parfois un peu arbitraire , mais on ne peut nier la qualité du travail et la richesse de son apport.
Commenter  J’apprécie          50
La guerre de Cent Ans

Cet affrontement d’un siècle entre la France et l’Angleterre ( encore que ces dénominations soit sujet à caution) est d’un rare complexité par sa longueur , par les rebondissements et les péripéties, par l’entrelacement des allégeances féodales et des alliances circonstancielles . Le grand historien qu’est Jean Favier s’efforce de l’éclairer mais aussi d’en montrer le substrat social , économique et civilisationnel. Remarquable travail ;
Commenter  J’apprécie          61
Les Plantagenêts : Origines et destin d'un em..

Gros ouvrage mais sur un sujet vaste et complexe :la constitution ,l’ascension et la chute de cet étrange agglomérat que fut l’empire Plantagenêt qui régna sur les îles britanniques et une bonne partie de la France. Cet ouvrage est moins facile à lire que celui de Dan Jones , mais aussi plus étayé ,plus universitaire . Il ne s’attache pas seulement aux figures illustres (et il n’en manque pas) mais aussi aux peuples . Très instructif.
Commenter  J’apprécie          50
La guerre de Cent Ans

C'est une grande fresque dans laquelle , sur fond d'évolution économique ,monétaire, démographique, technologique, on voit l'intérêt de certains, l'impéritie d'autres, les calculs , l'orgueil, la religion et bien d'autres facteurs encore pousser les roues de l'histoire, fresque admirablment décrite par Jean Favier
Commenter  J’apprécie          10
Louis XI

Un fils de roi qui attend son heure en rongeant son frein peut-il aimer son père qui n'entend pas lâcher une parcelle de son pouvoir ? Ce qui est arrivé au futur Charles V, lieutenant du roi puis régent, en l'absence de son père Jean II le Bon captif des Anglais, un père empêché qui n'entendait pas néanmoins que son fils qui avait pourtant à faire face à la révolte d'une bourgeoisie en colère fît cavalier seul, le futur Louis XI l'a connu plus encore face à son père Charles VII, mais dans des circonstances qui ne furent pas les mêmes. D'abord, grâce à l'intelligence politique de Charles VII, les Anglais avaient été mis hors du royaume de France sauf à Calais (Jeanne d'Arc n'ayant fait elle que les stopper sur la Loire), et notre pays retrouvait la paix. Ce retour à la normale ne plaisait cependant pas à tout le monde et de grands seigneurs qui avaient tenté de se soulever contre le roi et avaient cherché à embrigader dans leur rébellion appelée Praguerie le jeune Dauphin Louis, qui ne savait pas prendre son mal en patience et espérait jouer un rôle par tous les moyens, fatigué qu'il était d'attendre que son père voulût bien lui céder la place.

Dans les sept premiers chapitres de son portrait de Louis XI, Jean Favier analyse dans le détail cette situation et revisite les rapports entre le père et le fils.

Après la Praguerie, Charles VII, comprenant qu'il n'avait aucun intérêt à laisser l'impatient Louis croupir dans l'inaction, l'investit de missions de confiance assez importantes - notamment sur l'échiquier alsacien et suisse où le Dauphin apprit beaucoup de choses, notamment à voir combien on pouvait gagner à laisser se battre les autres - mais en veillant toutefois à ne pas laisser cet ambitieux marcher sur ses plates-bandes.

Plus décidé que jamais à montrer de quoi il était capable, Louis finit par se replier dans son Dauphiné en affichant son intention d'y gouverner seul avec des hommes dévoués à sa cause (et normalement cela aurait dû se passer ainsi puisque le Dauphiné était la terre du Dauphin et n'appartenait pas au roi). Mais Charles VII ne supporta pas ce mouvement d'indépendance et voyant que son fils n'entendait lui rendre aucun compte, il fit intervenir son armée pour punir le récalcitrant et lui confisquer la terre qui lui revenait. Louis fut obligé de demander refuge au duc de Bourgogne, Philippe le Bon, dont il devint un obligé. Notons que l'opposition entre le fils et le père fit une victime importante : Jacques Coeur l'argentier du roi Charles qui, apportant secrètement son aide au Dauphin (il ne fallait pas insulter l'avenir), fut démasqué et obligé de s'exiler sur une île méditérannéenne en laissant derrière lui une partie de sa fortune qui était considérable.

Louis attendit que son père, qui eut un long règne, trépassât, et sitôt ce dernier mort, il rentra en France avec la ferme volonté de prendre sa revanche : il écarta sans aucun ménagement et sans aucune délicatesse beaucoup des collaborateurs de son père, qui étaient restés fidèles à ce dernier, ne garda que ceux qui pouvaient encore lui servir et plaça un peu partout aux commandes des gens qui le suivaient depuis longtemps.

Il montra là un esprit plutôt étroit et ne sut même pas reconnaître tout ce qu'il devait à son père : des finances rétablies, une unité territoriale reconstituée, une prospérité économique en train de revenir.

Cependant, après son sacre à Reims, il fit dans Paris une entrée qui lui montra que l'influence du duc de Bourgogne y était plus présente et comptait davantage que l'arrivée d'un roi dans la capitale de son royaume. Il continuait de faire son apprentissage et cela lui désignait, d'entrée de jeu, ceux avec qui il allait avoir par la suite à se mesurer, notamment le comte de Charolais, fils de Philippe le Bon, celui que l'Histoire connaît sous le nom de Charles le Téméraire.

Jean Favier a fait là un travail remarquable, qui se poursuit sur sept cents pages, où tout le règne de Louis XI nous est décrit par le menu.





François Sarindar, auteur de Charles V le Sage, Dauphin, duc et régent (2019)

Commenter  J’apprécie          11614
Philippe le Bel

De la Tour de Nesles à une monnaie unique, les prélats se succèdent à la barre pour en devenir accusé.

Le Temple est dissous d'une main de fer, l'équilibre de la puissance se rétablit.

Les liens d'hier avec la papauté se rompent et le siècle change.

Les monnaies se déstabilisent, les émeutes se font sourdre mais le pouvoir se tait et réprime.

Le renouveau se fait entre peurs et colères et une certaine idée de la monarchie absolue voit le jour.
Commenter  J’apprécie          90
Un roi de marbre : Philippe le Bel - Enguer..

» Dans sa préface Jean Favier donne comme point de départ de son travail le désir de rendre justice à ce souverain ; en effet , son image est lourdement entachée par les fictions ( Dumas, les Rois Maudits) et les délires mystico -ésotérique autour des Templiers, on retient le gifleur de pape , le brûleur de chevalier , le roi d’acier .C’est faire bon marché de la grandeur d’un règne et de la force d’un roi qui fut l’un des fondateurs de l’unité française et qui autonomisa le royaume par rapport à l’Eglise jusqu’à mettre ,en Avignon, la Papauté sous contrôle. De même , Favier dans la biographie d’Enguerran de Marigny souligne le rôle de ces « juristes » qui donnèrent une armature légale à l’Etat . Même s’il est bon de rêver sur l’histoire (j’adore Dumas) il est aussi nécessaire d’en discerner la grandeur par le travail des historiens .
Commenter  J’apprécie          40
Charlemagne

Fils de Pépin le Bref et de Berthe au grand pied , muni d'une « barbe fleurie » et d'une épée appelée Joyeuse , avec Charlemagne nous sommes en pleine héroïc fantasy ( et en plus Roland , Ronceveau , Ganelon et tutti quanti ) ! Mais la réalité que nous donne à lire Jean Favier dépasse la fiction et les images d'Epinal qui saturent notre mémoire . Car avec celui-là ça ne rigole pas …quel conquérant , quel organisateur ! Et ce goût pour le savoir , pas si courant à l'époque : un autodidacte qui aime la poésie latine, lit le grec et sait faire venir à sa cour les grands intellectuels de l'époque . Favier sait rendre la grandeur de l'oeuvre de celui qui a bien mérité son surnom de Grand !
Commenter  J’apprécie          52
Louis XI

Biographie par un grand médiéviste d’un roi à la réputation particulièrement noire .En tout cas pour ma génération abreuvé par les images que mes instits accrochaient au tableau : un type qui enferme ses opposants dans des cages , Charles le Téméraire bouffé par les loups, « l’universelle aragne » avec son petit chapeau couronné de médailles….Or Favier dans ce remarquable ouvrage donne à voir un grand politique ( ce qui inclut la fourberie) , un roi qui a donné peu ou prou à la France ses frontières définitives et qui vivait en un temps de très grandes difficultés .J’ai beaucoup appris dans ce livre.
Commenter  J’apprécie          50
Chronique de la Révolution, 1788-1799

Ca se lit comme une bonne feuille de chou !

On avance dans la chronologie révolutionnaire sous forme d'articles divers datés. Ici pas question de synthèse et analyse historique, juste des faits relatés avec une analyse très rapide, et des anecdotes. La grande Histoire et les petites histoires se rencontrent pour une lecture agréable, plaisante et facile.

Pour une analyse complète de la révolution française il vaut mieux se tourner vers des ouvrages de Furet, Tulard, Ozouf, etc...
Commenter  J’apprécie          20
Charlemagne

Exhaustif, une somme indispensable à qui s'intéresse à cette époque qu'il soit amateur d'histoire, étudiant ou même universitaire.

Ce pavé est long à lire du fait de l'énorme quantité d'informations qu'il contient, mais c'est passionnant et très instructif.
Commenter  J’apprécie          20
François Villon

Classique dans son approche, Favier nous fait revivre le Paris des étudiants du moyen age, avec ses bas fonds, ses collèges bondés, ses enseignements et sa faune interlope, dont Villon faisait partie.

On ne sait pas grand chose sur l'homme, dont la beauté des textes est arrivée jusqu'à nous, mais le livre est plus une vision collective de l'époque et c'est vraiment réussi





Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean Favier (568)Voir plus

Quiz Voir plus

Le Joueur d'échecs

Quand Stefan Zweig a-t-il écrit cette nouvelle ?

En 1914
En 1929
En 1938
En 1942

10 questions
786 lecteurs ont répondu
Thème : Le Joueur d'échecs de Stefan ZweigCréer un quiz sur cet auteur

{* *}