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Critiques de Jean Hatzfeld (262)
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Deux mètres dix

Roman sur les destins de deux athlètes olympiques sur fond de guerre froide. Bien écrit et émouvant
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Deux mètres dix

Ce roman traite de la guerre froide mais Jean Hatzfeld prend le partie d'en parler du point de vue des athlètes.

J'ai beaucoup apprécié le style d'écriture. J'ai aussi appris de la géopolitique et politique de l'époque : On suit quatres athlètes de deux pays différents (Kirguizes et américains). L'auteur nous parle de leur vie mais aussi de la politique de l'époque. Certains de ses athlètes vont être amenés à se croiser.

Le Kirguizistan n'est pas un pays dont on parle souvent. J'ai été captivé par le passé de ce pays méconnu. C'est l'écriture de l'auteur qui distille des informations avec parcimonie qui m'a permis d'apprécier cette lecture.

De plus, celui-ci sait tenir le lecteur grâce à des allers-retours dans le temps. J'ai souvent du mal avec ce style d'écriture et pourtant ici j'ai trouvé que cela servait le récit.

C'était ma première lecture de cet auteur mais je sais déjà que je relirai des roman de celui-ci.
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Deux mètres dix

J'ai pris plaisir à lire ce livre qui nous dévoile les arcanes du sport, que ce soit les gestes répétés inlassablement, les relations au sein d'une équipe, l’ascension, la chute. La fiction permet à l'auteur Jean Hatzfeld d'aborder les enjeux géopolitiques entre l'URSS et les Etats-Unis en pleine guerre froide. Sur l’échiquier de la scène internationale, les athlètes sont sélectionnés et préparés pour montrer la puissance de leur pays. Tous les moyens sont bons : dopage, entraînement quasi militaire.

Un bon livre instructif, plaisant à lire, et des personnages avec de l'épaisseur. C'est aussi l’occasion de découvrir une jolie contrée, le Kirghizstan.
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Deux mètres dix

Encore un livre se rapportant au sport, et beau, et poétique, et passionnant !

Jean Hatzfeld raconte la compétition entre des athlètes américains et soviétiques, deux sauteuses en hauteur, puis deux haltérophiles, au tournant des années 70/80. En raison des boycotts de leurs pays respectifs, ils ne s'affronteront jamais aux Jeux Olympiques, mais se croiseront lors de quelques championnats -ou dans des visions, ou se retrouveront 40 ans plus tard.

Plus que de compétition pure, ce roman parle d'ouverture, de paix (de l'esprit) et de respect. Les Soviétiques sont des Kirghizes (et grâce à Hatzfeld, j'ai découvert un peu de leur culture et de leurs paysages), charmés par la décontraction yankee (pour la sauteuse), ou étonnés par la haine anti-communiste que leur vouent leurs adversaires américains (pour l'haltérophile).

L'auteur évoque les lendemains de gloire difficiles et les ravages du dopage, mais son écriture est éthérée, et ponctuée d'allusions au chamanisme, aux légendes d'Asie Centrale, et à la puissance de la Nature et des éléments. Brodé autour de sportifs de haut niveau fictifs et fascinants, c'est un récit court, léger et profond, une belle découverte !
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Deux mètres dix

Dès le début de ma lecture, je n'étais pas convaincue. Arrivée à la fin, je reste déçue.

De quoi est-il question ? D'un roman ou d'un documentaire ? S'il s'agit d'un documentaire, on se perd dans les époques, les différents jeux, les différentes compétitions. S'il s'agit d'un roman, il manque une sacrée dose de romanesque.

En faisant quelques recherches, on se rend compte que les athlètes décrits n'existent pas. C'est donc un roman.

Un roman qui montre surtout la déchéance des athlètes, leur utilisation politique, le possible respect entre eux, le dopage.

Mais un roman qui effleure ces sujets sous couvert de style, d'allers et retours entre les époques et les personnages. Quand enfin, on pense que ceux-ci se sont rencontrés, on part à la recherche d'autres.
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Deux mètres dix

Sue et Randy sont américains, Tatiana et Chabdan sont Kirghizes ; tous les quatre sont des athlètes de haut niveau : Sue et Tatiana s'affrontent au saut en longueur tandis que Chabdan et Randy sont haltérophiles.

Une lecture assez sympathique sur une histoire dans l'Histoire. En effet, les bouleversements de certains pays dans les années 80-90 ont été jusqu'à empiéter sur le sport de haut niveau. Les descriptions par l'auteur des mouvements des athlètes sont impressionnantes de réalisme. Une lecture intéressante.
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Deux mètres dix

Sue et Tatyana. Deux sauteuses en hauteurs. L’une américaine, l’autre soviétique, kirghize.

Randy et Chabdan. Deux haltérophiles. L’un américain, l’autre soviétique, kirghize.

Chacun dans sa spécialité, ils vont se rencontrer lors de championnats mais pas les JO. Dans les années 80, les jeux olympiques de Moscou seront boycottés par les américains. Les jeux de Los Angeles le seront par les soviétiques.

Jean Hatzfeld raconte le parcours sportif de ces athlètes, leur début, la reconnaissance, le travail, la pression mais aussi le dopage. Dans les années 80, c’est le temps de la guerre froide et les deux puissances rivalisent aussi sur le terrain sportif.

Des années plus tard, Tatyana invite Sue dans ses montagnes kirghize et Randy partira sur les traces de Chadan au Kirghizstan devenu indépendant à l’éclatement de l’URSS. Une façon d’évoquer ce que deviennent les sportifs après la compétition.

J’aime le sport et j’ai vraiment aimé ce livre. Jean Hatzfeld, ancien journaliste sportif, décortique les gestes sportifs tout en poésie. Il nous remet dans le contexte politique de l’époque et cela raisonne étrangement en ces jours sombres.

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Deux mètres dix

J'ai eu la chance de recevoir en avant-première le dernier ouvrage de Jean Hatzfeld "Deux mètres dix". J’ai beaucoup aimé ce roman qui traite d’un sujet toujours d’actualité : le sport de haut niveau et ses dérives, qui plus est sur fond de guerre froide.



Nous y rencontrons deux sauteuses en hauteur, l’Américaine Sue Baxter et Tatyana Izvitkaya, kirghise d’origine Koryo-saram comme on appelle les coréens présents dans les anciens États soviétiques et deux champions en haltérophilie, l’Américain Randy Wayne et le géant kirghise, Chabdan Orozbakov.



Quatre grands champions, quatre destins que l’auteur décortique à partir des jeux olympiques de 1980. Car, autant que la rivalité, ces athlètes développent un sentiment d’admiration réciproque. Cet ouvrage est passionnant qui à la fois raconte l’histoire de ces héros mais dresse aussi le portrait de deux sports qu’il décrit à la manière d’un tableau. L’auteur a ce talent de rendre vivant une épreuve d’haltérophilie et de décrire par le menu la préparation des athlètes pour un concours de saut en hauteur avec poésie "Il reste en lisse cette soviétique d’allure insolite… Elle regarde la barre, sourit. Des cheveux noirs et lisses embrassent en ovale un visage asiatique aux traits fins... Elle se déplace de deux pas vers le centre du sautoir, prélude d’une originale trajectoire d’élan."



S’ajoute à cela une belle étude de l’ex-URSS et de ses exigences en matière de sport. Chaque épreuve fait l’objet d’une attention extrême, rien n’est laissé au hasard et les pilules circulent…



Il s’agit là d’un roman aux intérêts multiples qui conjugue de magnifiques portraits d’athlète et de leurs relations, un rappel de ce que fut la guerre froide et ses impacts jusque dans les grandes compétitions sportives, et un regard sur le monde du dopage traité avec beaucoup de finesse.



J’ai trouvé ce récit passionnant.


Lien : https://memo-emoi.fr
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Deux mètres dix

Je dois cette lecture à Gwen21 dont le billet m'a donné furieusement envie.

Et aussi le thème de départ qui allie plusieurs de mes passions, l'histoire, et particulièrement la période de la guerre froide, et le sport. Si je suis assez sportive (j'ai longtemps pratiqué la natation, je fais régulièrement de la gym suédoise depuis plus d'une décennie et je cours toutes les semaines), je suis surtout une sportive du dimanche, comme on dit, ne cherchant pas la performance, même si je l'admire, mais aimant plutôt l'effort qu'exige la pratique sportive. Et un de mes plaisirs, tous les quatre ans, ou plutôt tous les deux ans depuis l'alternance, est de regarder les jeux olympiques. Je peux passer des heures avec le téléviseur allumé, regardant des disciplines aussi diverses que le tir à l'arc, la gymnastique, le plongeon ou l'athlétisme.



Dans ce récit, il est question d'athlètes de très haut niveau, des athlètes olympiques, deux sauteuses en hauteur, deux haltérophiles, les quatre oeuvrant au début des années 80, l'une des sauteuse étant américaine, l'autre kirghize concourant pour l'URSS; l'un des haltérophiles étant lui aussi américain, l'autre kirghize. Mais que s'est-il passé au début des années 80 et qui a pu bouleverser ces athlètes ? Le boycott des Jeux de 1984 à Los Angeles du bloc de l'Est en réponse au boycott des Jeux de 1980 à Moscou des Américains. La carrière d'un sportif est relativement courte, quatre ans c'est très long.



Mêlant les petites histoires dans la grande, la grandeur d'un pays se mesurant également à la performance de ses athlètes, quel qu'en soit le prix, Jean Hatzfeld nous dépeint dans ce récit les vies tantôt réussies tantôt brisées de quatre sportifs dont on ne voulait voir que les performances et les sourires, sans penser qu'il y avait, derrières ces athlètes, des hommes et des femmes faits de fêlures, de chair et de sang. Du dopage d'État aux hauteurs du Kirghizstan, l'auteur explore les failles de ces hommes et de ces femmes au service d'une propagande plus ou moins affichée, qu'on n'hésite pas à lâ(yn)cher une fois qu'ils n'ont plus d'intérêt.



Le roman offre des moments de vie de ses héros, naviguant entre passé et présent de manière plutôt morcelée ce qui peut être assez déroutant puisque le sentiment d'unité qu'on attend généralement d'un roman peut sembler absent. Ce fut pourtant pour moi une très bonne lecture, la découverte d'une plume et d'un écrivain.



Lu en avril 2022
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Deux mètres dix

C'est une histoire très curieuse de rencontres. Sue est américaine, Tatyana est kirghize. Toutes deux sont championnes de saut en hauteur fin des années 1970, début des années 1980. Sur cette même période Chabdan, kirghize, et Randy, américain, s'illustrent en battant des records du monde en haltérophilie. C'est l'époque de la guerre froide, Etats-Unis d'Amérique et Union des républiques soviétiques se mesurent, se combattent aussi à travers les performances de leurs athlètes. Trente ans plus tard, ces sportifs à la retraite, se retrouvent et soignent leurs maux. Jean Hatzfeld, presque sans l'air d'y toucher, comme si on était dans un songe, parle de geste sportif aérien et puissant, de dopage et de ses conséquences, de la vie "d'après" des sportifs de haut niveau, de haine entretenue entre États belliqueux, de revendications indépendantistes et de déportation, de solidarité et de remords, d'amitié et de résilience. Ces 2m10, barre qui reste encore à franchir, comme un cap, une volonté de croire au lendemain apaisé. Ce roman un peu déroutant par sa construction, marque toutefois par sa poésie, ce flottement qui emporte.
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Deux mètres dix

Deux mètres dix, c'est la limite encore jamais franchie en saut en hauteur féminin.

Dans le monde du sport de haut niveau des années 80, le roman fait le portrait de quatre athlètes : deux sauteuses en hauteur et deux haltérophiles. A chaque fois, l'un des deux est soviétique, l'autre américain. Les exploits sportifs y sont partie prenante de la guerre froide entre les deux blocs, mais sans jamais passer devant les objectifs patriotiques. Les boycotts des Jeux de Moscou puis de ceux de Los Angeles ont donc des conséquences sur les victoires et les défaites des uns et des autres, bien davantage que les performances sportives. L'auteur montre bien aussi les rivalités à l'intérieur même des républiques soviétiques, entre celles d'Europe et celles d'Asie.

Après leurs carrières respectives, Tatyana contacte Susan pour l'inviter chez elle au Kirghizistan et Randy part sur les traces de Chabdan Orozbakov, lui aussi kirghize.

La narration s'attache à chaque personnage et le suit des origines jusqu'à la fin de sa carrière et même encore après, lorsque le corps se souvient des excès, du dopage, et les fait payer, et lorsque la guerre froide n'est plus pour chacun qu'un souvenir qui pourrait presque être devenu insignifiant.

J'ai particulièrement apprécié le décor historique et géographique, mais j'ai aussi trouvé un peu dommage que les liens entre les quatre personnages ne soient pas davantage montrés, et que les échanges entre eux soient finalement trop rares.
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Deux mètres dix

Ce fut laborieux. Pas que ce livre soit mauvais, pas qu'il soit inintéressant, même pas qu'il soit long, mais j'ai eu tellement de mal à accrocher au début. Puis, petit à petit, on rentre dans l'histoire. Surtout dans la beauté du Kirghizistan il faut dire, même si ça n'est pas central je crois. Seulement voilà, le reste, le sport, la guerre froide, c'est pas du tout mon rayon. C'est le genre de livre qui doit demander un bagage culturel que je n'ai pas (j'ai l'impression de dire ça sans cesse ces derniers temps, je suis à deux doigts de croire que je suis stupide...)
Mais voilà, il faut découvrir la guerre froide, les tenants et aboutissants, les jeux olympiques de l'époque et leur différent boycott, la Corée aussi, le communisme, l'URSS (ou la CCCP en VO), donc j'ai passé tout le début du livre sur Wikipedia...
Bon après, soyons honnête : on peut comprendre ce livre, adhérer à l'histoire sans connaître la grande Histoire, c'est que je suis curieuse moi. Mais si on se contente de l'histoire de ces quatre sportifs, c'est vraiment intéressant. Bien sûr c'est un roman, mais je ne doute pas une seconde que la réalité soit très proche. Les envois en Sibérie, les pilules pour être plus fort que le corps humains, ce que ça provoque des années plus tard, les corps abîmés, et le mental des anciens grands champions totalement bousillés.
C'est vrai j'ai un peu souffert pendant cette lecture. Mais alors j'en ressort avec l'impression d'être rentré dans l'esprit de grands champions de l'époque, et l'impression que je verrais un peu différemment les images des jeux olympiques d'hier. (Et pourquoi pas d'aujourd'hui, le monde a-t-il vraiment changé?)
Lien : https://stephalivres.wordpre..
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Deux mètres dix

Jean Hatzfeld, ayant été journaliste sportif, plante le décor de son roman dans la thématique qui lui est chère, et, particulièrement pendant les jeux de 1980 à Moscou et de 1984 à Los Angeles. On suit quatre athlètes, deux femmes, championnes de saut en hauteur et deux hommes, champions d'haltérophilie. Dans chaque discipline, l’un ou l’une est russe et l’autre représente les Etats -Unis. On imagine déjà que la volonté de l’auteur est bien de mêler sport et politique en pleine guerre froide. Mais cela va plus loin car, sont aussi abordés le problème du dopage et des conséquences que cela peut avoir sur les sportifs et les difficultés que rencontrent les minorités au sein de la Russie communiste. Les rivalités sont surtout politiques car les sportifs, même s’ils sont concurrents se respectent et s’admirent réciproquement. Dans la première partie de l’ouvrage, j’ai beaucoup apprécié les descriptions des corps en actions lors des épreuves olympiques et dans la seconde, c’est le dépaysement créé par l’entrée dans l’intimité de la vie, après exploits, des athlètes russes kirghizes. Un roman surprenant entre fiction et réalité, dont on ne saisit pas toujours les frontières. J’ai découvert des univers qui m’étaient totalement inconnus avec intérêt.
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Deux mètres dix

j'ai été touchée par ce roman qui raconte le parcours de 4 grands sportifs. Nous partageons leurs ascensions, leurs moments de gloire et leurs vies après leur carrière sportive. Ce roman bien écrit est plein de sensibilité.
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Deux mètres dix

Autour de 4 athlètes, Jean Hatzfeld reconstitue les conséquences de la guerre froide dans le monde du sport : 2 gymnastes, 2 haltérophiles, 2 Russes, 2 Américains qui participent aux jeux olympiques. C'est aussi l'histoire d'un pays, le Kirghizistan sous domination russe à ce moment-là. Et bien sûr, les contraintes des entraînements, l'exaltation des concours et pour les Russes, la présence continuelle du KGB. Ces 4 sportifs au parcours différent sont décrits dans leur complexité, leurs contradictions, leurs espoirs et leur déconvenue.

On suit surtout les 2 jeunes femmes, Sue et Tatyana, au corps détruit par les traitements hormonaux pour l'honneur de leur nation. On songe bien sûr aussi à "la petite communiste qui ne souriait jamais ".

Elles se retrouveront des années plus tard au Kirghizistan, entourées d'une nature sauvage et de troupeaux de moutons qui les aideront à se reconstruire.

Lecture très intéressante et d'actualité !
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Deux mètres dix

« Si je comprends bien, à Helsinki, nous étions toutes les deux chargée comme de jolies mules. »

Un magnifique roman sur l’amour du sport, de l’effort, du geste parfait mille fois répété. Vingt ans après Helsinski 1982, Tatyana, la Koryo-saram et Sue l’américaine se retrouvent à Bichkek au Kirghizstan. Randy Wayne retrouve aussi en ses lieux la mémoire toujours vivante de Chabdan le héros altérophile, son adversaire d’alors.

Seules celles et ceux qui vécurent ses moments de vies extrêmes peuvent se raconter, s’écouter. Comprendre à demi-mot les stigmates du sport de haut niveau, les douleurs fulgurantes et continues ; et les pilules bleues ou blanches, démocratiques ou communistes entrainant leur lot de stérilité, impuissance, vertiges.

Jean Hatzfeld entrouvre la porte du sport de haut niveau pour le vulgum pecus. Ouvrez-là ! C’est un bonheur.




Lien : http://www.quidhodieagisti.c..
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Deux mètres dix

Livre très intéressant à de nombreux points de vue : le côté sportif avec l'évolution de ces quatre champions, le côté humain avec les relations que ces champions ont entre eux ou leur entourage, le côté politique avec le traitement des sportifs ou des populations par les gouvernement soviétiques de l'époque 1930 à 1950. C'est très souvent assez édifiant. Il y a vraiment beaucoup de choses et on ne s'ennuie pas une seconde. Un excellent livre.

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Deux mètres dix

Elles sont deux. Deux sportives de haut niveau, championnes de saut en hauteur. L’une est kirghize, l’autre américaine et elles se sont affrontées pour accéder à la plus haute marche du podium. C’était à Helsinki en 1982, alors que le monde se divisait encore en deux blocs que tout opposait.



Aujourd’hui, les lignes de fracture géopolitique ne sont plus les mêmes. Sue peut librement se rendre au Kirghizistan, où Tatyana l’a invitée.

Elles se rencontrent pour la seconde fois de leur existence. Plus de rivalité sportive, plus de division idéologique pour les maintenir à l’écart l’une de l’autre. Seulement la sincérité d’un échange entre deux femmes que tout rapproche. Au fil des pages, elles se découvrent, se racontent, confrontent leurs souvenirs, dévoilent ce qu’elles n’avaient jamais révélé à quiconque, créant ainsi les conditions d’une naturelle complicité.

Chacune a connu la notoriété avant d’être oubliée, a été admirée avant d’être réduite à la solitude et à l’isolement, a vécu dans sa chair les conséquences des traitements qui lui étaient administrés pour développer ses performances.

L’une se souvient des séances d’entraînement pratiqué clandestinement, parce que, n’en déplaise aux apparatchiks, la victoire passait par cette nouvelle technique issue de "l’impérialisme américain" qu’un certain Fosbury expérimenta avec succès aux Jeux Olympiques de Mexico en 68. L’autre, qui rêvait d’intégrer une équipe de basket, se remémore la manière dont elle fut orientée vers une discipline qui ne l’attirait guère, mais qui seule, jouissant d’un faible prestige, lui garantissait d’obtenir une bourse d'études pour entrer à l'université, tant elle était boudée des autres étudiants...

Des histoires qui font écho à celles de leurs homologues masculins, champions d’haltérophilie qu’elles croisèrent au cours des championnats auxquels elles participèrent et qui disparurent prématurément de la scène sportive...



A travers le parcours de ses personnages, pour lesquels il éprouve une évidente tendresse, c’est tout l’univers du sport que révèle Jean Hatzfeld, avec ce qu’il charrie de passion, mais aussi d’enjeux dépassant tellement les principaux acteurs des compétitions qu’ils en finissent laminés, sinon complètement broyés.



Mais il restitue surtout avec élégance et sensibilité l’immense beauté du geste sportif, la virtuosité des grands champions, leur désintéressement, parfois, et leur grandeur lorsqu’ils décident de défier un pouvoir au péril de leur vie pour porter des valeurs auxquels ils sont attachés.



Un livre plein d’humanité, qui n’a pas été sans me rappeler, quoique dans un style fort différent, un autre roman que j’avais beaucoup aimé, La Petite communiste qui ne souriait jamais.








Lien : https://delphine-olympe.blog..
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Englebert des collines

TRès bien , juste et émouvant
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Englebert des collines

Court récit qui a le mérite d'éclairer des yeux peu informé sur cette période noire de l'histoire rwandaise.

Pour des yeux plus savants, ce récit n'apporte rien de neuf en terme d'information sur le sujet mais juste propose un personnage attachant qui évolue parmis des gens attachants égallement.

Un Bel humanisme baigne ce récit.
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