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Citations de Jean-Joseph Julaud (155)


Vers à danser

Que ce soit dimanche ou lundi
Soir ou matin minuit midi
Dans l'enfer ou le paradis
Les amours aux amours ressemblent
C'était hier que je t'ai dit
Nous dormirons ensemble
C'était hier et c'est demain
J'ai mis mon coeur entre tes mains
Avec le tien comme il va l'amble
Tout ce qu'il a de temps humain
Nous dormirons ensemble
Mon amour ce qui fut sera
Le ciel est sur nous comme un drap
J'ai refermé sur toi mes bras
Et tant je t'aime que j'en tremble
Aussi longtemps que tu voudras
Nous dormirons ensemble .

(Louis Aragon, Le Fou d'Elsa)
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Coucher avec elle

Coucher avec elle
Pour le sommeil côte à côte
Pour les rêves parallèles
Pour la double respiration

Coucher avec elle
Pour l'ombre unique et surprenante
Pour la même chaleur
Pour la même solitude

Coucher avec elle
Pour l'aurore partagée
Pour le minuit identique
Pour les mêmes fantômes

Coucher avec elle
Pour l'amour absolu
Pour le vice pour le vice
Pour les baisers de toute espèce


(Robert Desnos)
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On ne peut me connaître
Mieux que tu me connais
Tes yeux dans lesquels nous dormons
Tous les deux
Ont fait à mes lumières d'homme
Un sort meilleur qu'aux nuits du monde
tes yeux dans lesquels je voyage
Ont donné aux gestes des routes
Un sens détaché de la terre
Dans tes yeux ceux qui nous révèlent
Notre solitude infinie
Ne sont plus ce qu'ils croyaient être

On ne peut te connaître
Mieux que je ne te connais.

"Les yeux fertiles" Paul Eluard
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Cette anecdote prend place après le récit du baptême de Rollon le Viking en l'an 911 :
Rollon prête alors serment de fidélité. Pour ce faire, les comtes se sont rassemblés en nombre autour du roi qui attend sous une immense tente, sur les bords de l' Epte, à Saint-Clair, prés de Vernon. Les Normands entrent avec à leur tête Rollon qui s'approche de Charles le Simple, assis sur son trône.
Que va faire Rollon ? Se Prosterner? Se mettre à genoux ? Non, Rollon saisit le pied de Charles le Simple et veut le porter à ses lèvres en signe d'allégeance. Mais le roi ne s'y attend pas et part en arrière avec son trône !
Le voilà cul par dessus tête, empêtré dans sa tunique ! Stupeur ! Les comtes tirent leurs épées. Mais Charles le Simple se relève, pris d'un fou rire qui gagne bientôt toute l'assistance.
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Les enfants qui s'aiment

Les enfants qui s'aiment s'embrassent debout
Contre les portes de la nuit
Et les passants qui passent les désignent du doigt
Mais les enfants qui s'aiment
Ne sont là pour personne
Et c'est seulement leur ombre
Qui tremble dans la nuit
Excitant la rage des passants
Leur rage, leur mépris leurs rires et leur envie
Les enfants qui s'aiment ne sont là pour personne
Ils sont ailleurs bien plus loin que la nuit
Bien plus haut que le jour
Dans l'éblouissante clarté de leur premier amour.

(Jacques Prévert)
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De du Bellay au XVIe siècle à Claude Roy au XXe siècle, en passant par La Fontaine, Boileau, Florian, Hugo, Verlaine, Laforgue et tant d'autres, chaque poète a célébré son chat, l'a admiré, ou regretté lorsqu'il le quitta, puisque ces petits compagnons, dans le langage quotidien, sont aussi appelés "bêtes à chagrin"
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A l'âge de 13 ans déjà, Childéric s'est fait remarquer par sa bravoure à la bataille des Champs Catalauniques, dans les environs de la ville de Troyes. Les Huns commandés par le terrible Attila menaçaient cette cité. Childéric les repoussa, Hun par Hun, admiré par son père Mérovée qui lui lègue donc son trône et son royaume en 457.
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C'est l'extase langoureuse

C'est l'extase langoureuse,
C'est la fatigue amoureuse
C'est tous les frissons des bois
Parmi l'étreinte des brises,
C'est vers les ramures grises
Le choeur des petites voix.

Ô le frêle et frais murmure !
Cela gazouille et susurre,
Cela ressemble au cri doux
Que l'herbe agitée expire ...
Tu dirais, sous l'eau qui vire,
Le roulis sourd des cailloux.

Cette âme qui se lamente
En cette plainte dormante,
C'est la nôtre, n'est ce pas ?
La mienne, dis, et la tienne,
Dont s'exhale l'humble antienne
Par ce tiède soir, tout bas ?

(Paul Verlaine)
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Sonnet de printemps

Avril met aux buissons leurs robes de printemps
Et brode aux boutons d'or de fines collerettes,
La mouche d'eau sous l'oeil paisible des rainettes,
Patine en zig-zag fous aux moires des étangs

Narguant d'un air frileux le souffle des autans
Le liseron s'enroule étoilé de clochettes
Aux volets peints en vert de blanches maisonnettes,
L'air caresse chargé de parfums excitants.

Tout aime, tout convie aux amoureuses fièvres,
Seul j'erre à travers tout le dégoût sur les lèvres.
Ah ! L'illusion morte, on devrait s'en aller.

Hélas! j'attends toujours, toujours l'heure sereine,
Où pour la grande nuit dans un coffre de chêne,

Le destin ce farceur voudra bien m'emballer.

Jules Laforgue , Premiers poèmes, 1880
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Vous voulez vous marier pour prouver au monde entier que, s’il vous a choisie, c’est que vous êtes belle, même si vous avez les mollets en quenelles, du poil sous les aisselles, et l’acuité visuelle en délicatesse avec la netteté. Pas grave ! Il est à vos côtés.
[…]
Ah ! ah ! La belle affaire, eussent dit les grands-mères au temps si proche encore où les corps, dans le bref et brutal, traitaient de politique natale.
Aujourd’hui, qu’en est-il ? Après le travail et le stress, il y a si peu de temps pour exalter la fesse.
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Coucher avec elle

Coucher avec elle
Pour le sommeil côte à côte
Pour les rêves parallèles
Pour la double respiration

Coucher avec elle
Pour l'ombre unique et surprenante
Pour la même chaleur
Pour la même solitude

Coucher avec elle
Pour l'aurore partagée
Pour le minuit identique
Pour les mêmes fantômes

Coucher avec elle
Pour l'amour absolu
Pour le vice pour le vice
Pour les baisers de toute espèce

(Robert Desnos)
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Le Grillon

Un pauvre petit grillon
Caché dans l'herbe fleurie
Regardait un papillon
Voltigeant dans la prairie.
L'insecte ailé brillait des plus vives couleurs ;
L'azur, le pourpre et l'or éclataient sur ses ailes ;
Jeune, beau, petit maître, il court de fleurs en fleurs,
Prenant et quittant les plus belles.
Ah! disait le grillon, que son sort et le mien
Sont différents ! Dame nature
Pour lui fit tout, et pour moi rien.
Je n'ai point de talent, encor moins de figure.
Nul ne prend garde à moi, l'on m'ignore ici-bas :
Autant vaudrait n'exister pas.
Comme il parlait, dans la prairie
Arrive une troupe d'enfants :
Aussitôt les voilà courants
Après ce papillon dont ils ont tous envie.
Chapeaux, mouchoirs, bonnets, servent à l'attraper ;
L'insecte vainement cherche à leur échapper.
Il devient bientôt leur conquête.
L'un le saisit par l'aile, un autre par le corps ;
Un troisième survient, et le prend par la tête :
Il ne fallait pas tant d'efforts
Pour déchirer la pauvre bête.
Oh ! oh! dit le grillon, je ne suis plus fâché ;
Il en coûte trop cher pour briller dans le monde.
Combien je vais aimer ma retraite profonde !
Pour vivre heureux, vivons caché.

(Jean-Pierre Claris de Florian)
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[Agnès Sorel] utilise aussi du shampooing à la camomille, des masques au miel pour la nuit, et puis une crème contre les rides qui se prépare de la façon suivante : mélanger de la bave d'escargot, un soupçon de cervelle de sanglier, de la fiente de chèvre, des pétales d'oeillets rouges, et des vers de terre vivants. Le tout est placé dans un mortier et travaillé au pilon. On ajoute ensuite un verre de sang de loup, pour donner de la couleur. Agnès Sorel applique quotidiennement cette préparation sur son visage avant le maquillage. Pétales d'oeillets, bave d'escargot, soupçon de cervelle, chaque matin. Parce qu'elle le vaut bien !
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Le Bonheur a marché côte à côte avec moi
Mais la Fatalité ne connaît point de trêve :
Le ver est dans le fruit, le réveil est dans le rêve,
Et le remords est dans l’amour : telle est la loi.
- Le Bonheur a marché côte à côte avec moi.

Paul Verlaine (extrait de Nevermore)
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LES CLOCHES

Mon beau tsigane mon amant
Ecoute les cloches qui sonnent
Nous nous aimions éperdument
Croyant n'être vus de personne

Mais nous étions bien mal cachés
Toutes les cloches à la ronde
Nous ont vus du haut des clochers
Et le disent à tout le monde

Demain Cyprien et Henri
Marie Ursule et Catherine
La boulangère et son mari
Et puis Gertrude ma cousine

Souriront quand je passerai
Je ne saurai plus où me mettre
Tu seras loin Je pleurerai
J'en mourrai peut-être.

(G. Apollinaire )
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Ce petit ouvrage contient des poèmes : voluptueux, romantiques, fervents, tourmentés, coquins, jaloux, inconsolables, affabulés et amusants.

En voici un (coquin) de Marc de Papillon de Lasphrise - L'amour passionnée de Noémie -

Ha Dieu ! que j'ai de bien ....

Ha Dieu ! que j'ai de bien alors que je baisotte
Ma jeune folion dedans un riche lit.
Ha Dieu ! que j'ai de bien en ce plaisant conflit,
Perdant mon plus beau sang par une douce flotte.

Ha dieu ! que j'ai de bien lorsque je la mignotte,
Lorsque je la chatouille, et lorsqu'elle me rit.
Ha Dieu ! que j'ai de bien quand j'entends qu'elle dit
D'une soufflante voix : Mon mignon, je suis morte !

Et quand je n'en puis plus, ha Dieu ! que j'ai de bien
De faire la moquette en m'ébattant pour rien.
Ha Dieu ! que j'ai de bien de pinçotter sa cuisse,

De lécher son beau sein, de mordre son Tétault,
Ha Dieu ! que j'ai de bien en ce doux exercice,
Maniant l'honneur blond de son petit Tonnault.
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Amoureuse au secret ....

Amoureuse au secret derrière ton sourire
Toute nue les mots d'amour
Découvrent tes seins et ton cou
Et tes hanches et tes paupières
Découvrent toutes les caresses
Pour que les baisers dans tes yeux
Ne montrent que toi toute entière.

(Paul Eluard)
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lorsqu'on en revient à ce 17 juin 1816, alors que tout Paris acclame le prince et la princesse, que le vin coule à flots au coin des rues, que trente-six carrosses les conduisent aux Tuileries, qu'on remarque leur regard émerveillé comme celui de bambins, on peut conclure ainsi ce jour féérique : ils vécurent enfants et firent beaucoup d'heureux !
(mariage de Charles-Ferdinand, duc de Berry, et Marie-Caroline de Naples)
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Il n'est pas un instant

Il n'est pas un instant où près de toi couchée
Dans la tombe ouverte d'un lit,
Je n'évoque le jour où ton âme arrachée
Livrera ton corps à l'oubli.

Quand ma main sur ton coeur pieusement écoute
S'apaiser le feu du combat,
Et que ton sang reprend paisiblement sa route,
Et que tu respires plus bas,

Quand, lassés de l'immense et mouvante folie
Qui rend les esprits dévorants,
Nous gisons, rapprochés par la langueur qui lie
Le veilleur las et le mourant,

Je songe qu'il serait juste, propice et tendre
D'expirer dans ce calme instant
Où, soi-même, on ne peut rien sentir, rien entendre
Que la paix de son coeur content.

Ainsi l'on nous mettrait ensemble dans la terre,
Où, seule, j'eus si peur d'aller ;
La tombe me serait un moins sombre mystère
Que vivre seule et t'appeler.

Et je me réjouirais d'être un repas funèbre
Et d'héberger la mort qui se nourrit de nous,
Si je sentais encor, dans ce lit des ténèbres,
L'emmêlement de nos genoux ....


(Anna de Noailles, poèmes de l'amour,1924)
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Le Serpent qui danse

Que j'aime voir, chère indolente,
De ton corps si beau,
Comme une étoile vacillante,
Miroiter la peau !

Sur ta chevelure profonde
Aux âcres parfums,
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns,

Comme un navire qui s'éveille
Au vent du matin,
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain.

Tes yeux, où rien ne se révèle
De doux ni d'amer,
Sont deux bijoux froids où se mêle
L'or avec le fer.

A te voir marcher en cadence,
Belle d'abandon,
On dirait un serpent qui danse
Au bout d'un bâton.

Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d'enfant
Se balance avec la mollesse
D'un jeune éléphant,

Et ton corps se penche et s'allonge
Comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord et plonge
Ses vergues dans l'eau.

Comme un flot grossi par la fonte
Des glaciers grondants,
Quand l'eau de ta bouche remonte
Au bord de tes dents,

Je crois boire un vin de Bohême,
Amer et vainqueur,
Un ciel liquide qui parsème
D'étoiles mon coeur !

(Charles Baudelaire)
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