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Jean-Joseph Julaud (Éditeur scientifique)
EAN : 9782754008228
160 pages
First (19/06/2008)
3.94/5   24 notes
Résumé :

Lisez, rêvez, osez... ! Voluptueux, fervent, romantique, tourmenté, coquin, amusant ou inconsolable, l'amour dans tous ses états a inspiré, inspire et inspirera encore de nombreux talents. Lisez Louise Labé et Paul Eluard, Charles Baudelaire et Guillaume Apollinaire, Gérard de Nerval ou Louis Aragon...Une jolie promenade parmi les plus beaux poèmes d'amour Les poèmes se succèdent selon un choix qui privilé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Petit livre, par le nombre de pages, et par le format. Idéal pour savourer quelques poèmes dans les transports en sortant de la poche ce petit livre!
Mais de beaux textes (80 environ). Chacun(e) fera sa sélection bien sur. de mon côté, j'ai retrouvé avec plaisir Chanson d'après midi de Baudelaire, Ophélie de Rimbaud ...,et découvert Amoureuse au secret d'Eluard, A George Sand, De Musset (bien sur!), Laurence endormie (Patrice de la Tour du Pin), coucher avec elle de R Desnos, jaloux des rois de F Maynard. 
Finalement je m'aperçois en écrivant cette critique que ce petit livre a été l'occasion de pas mal de découvertes!
Et cerise sur le gâteau, une brève brève notice de chaque auteur , suffisante pour le/la situer rapidement . Il y a même une boîte à outils rappelant quelques notions de poésie (vers, rimes...) .
A picorer !
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Les Editons First publient beaucoup de petits livres pas chers mais très intéressants. Cette "Petite anthologie de la poésie amoureuse" en est un parfait exemple. En effet, Jean-Joseph JULAUD, l'auteur de ce recueil a fait un réel travail (sûrement très douloureux d'ailleurs) de tri et de sélection de textes poétiques qu'il présente de manière thématique et qu'il fait suivre de très courtes et édifiantes biographies de poètes et surtout d'une boite à outils rassemblant les bases pour parler de et écrire des poésies. A noter, son texte introductif qui est déjà du bel ouvrage fait de poésie, d'humour et d'expressivité.
J'aime, par ailleurs, le petit format de l'objet (celui des petits livres des Editions First) qui le fait tenir dans une main et que l'on peut donc très aisément balader au fond d'une poche ou dans un petit sac. Ce qui est à mes yeux, on ne peut plus judicieux, car cette anthologie est à savourer par à-coups, en vrac, en faisant des aller-retour d'un poème à l'autre, comme si nous lecteurs, prenions plaisir à voleter de page en page pour picorer un poème puis un autre et encore un autre.
Enfin, environ 3 € pour avoir le meilleur de la poésie française, c'est parfait surtout pour les petits budgets !
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Je me suis tournée vers un thème commun à de nombreux poètes et poétesses : l'amour ! Ah, l'amour... Jean-Joseph Julaud en a fait une anthologie, proposant des poèmes du XVIe au XXe siècle écrits par différents auteurs. Dans ce petit recueil, ils sont regroupés par état d'esprit : les fervents, les romantiques, les inconsolables... J'ai beaucoup aimé le principe ! Un livre à offrir à tous les amoureux.⁣
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J aime le romantisme, j”aime la poésie donc j aime beaucoup ce livre. Je souscris pleinement au choix des oeuvres. Une petite critique personnelle pourtant: ce recueil est assez court et j aurai préfèrè quelques poèmes en plus plutôt que la " boite à outils" ( 10% du livre) qui nous rappelle comment compter les syllabes, ce qu”est un alexandrin, un sonnet, etc.
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Une petite anthologie des classiques... Rien d'original, mais pratique pour emporter nos poèmes préférés partout (tout petit format)!
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Le Grillon

Un pauvre petit grillon
Caché dans l'herbe fleurie
Regardait un papillon
Voltigeant dans la prairie.
L'insecte ailé brillait des plus vives couleurs ;
L'azur, le pourpre et l'or éclataient sur ses ailes ;
Jeune, beau, petit maître, il court de fleurs en fleurs,
Prenant et quittant les plus belles.
Ah! disait le grillon, que son sort et le mien
Sont différents ! Dame nature
Pour lui fit tout, et pour moi rien.
Je n'ai point de talent, encor moins de figure.
Nul ne prend garde à moi, l'on m'ignore ici-bas :
Autant vaudrait n'exister pas.
Comme il parlait, dans la prairie
Arrive une troupe d'enfants :
Aussitôt les voilà courants
Après ce papillon dont ils ont tous envie.
Chapeaux, mouchoirs, bonnets, servent à l'attraper ;
L'insecte vainement cherche à leur échapper.
Il devient bientôt leur conquête.
L'un le saisit par l'aile, un autre par le corps ;
Un troisième survient, et le prend par la tête :
Il ne fallait pas tant d'efforts
Pour déchirer la pauvre bête.
Oh ! oh! dit le grillon, je ne suis plus fâché ;
Il en coûte trop cher pour briller dans le monde.
Combien je vais aimer ma retraite profonde !
Pour vivre heureux, vivons caché.

(Jean-Pierre Claris de Florian)
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Vers à danser

Que ce soit dimanche ou lundi
Soir ou matin minuit midi
Dans l'enfer ou le paradis
Les amours aux amours ressemblent
C'était hier que je t'ai dit
Nous dormirons ensemble
C'était hier et c'est demain
J'ai mis mon coeur entre tes mains
Avec le tien comme il va l'amble
Tout ce qu'il a de temps humain
Nous dormirons ensemble
Mon amour ce qui fut sera
Le ciel est sur nous comme un drap
J'ai refermé sur toi mes bras
Et tant je t'aime que j'en tremble
Aussi longtemps que tu voudras
Nous dormirons ensemble .

(Louis Aragon, Le Fou d'Elsa)
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Ce petit ouvrage contient des poèmes : voluptueux, romantiques, fervents, tourmentés, coquins, jaloux, inconsolables, affabulés et amusants.

En voici un (coquin) de Marc de Papillon de Lasphrise - L'amour passionnée de Noémie -

Ha Dieu ! que j'ai de bien ....

Ha Dieu ! que j'ai de bien alors que je baisotte
Ma jeune folion dedans un riche lit.
Ha Dieu ! que j'ai de bien en ce plaisant conflit,
Perdant mon plus beau sang par une douce flotte.

Ha dieu ! que j'ai de bien lorsque je la mignotte,
Lorsque je la chatouille, et lorsqu'elle me rit.
Ha Dieu ! que j'ai de bien quand j'entends qu'elle dit
D'une soufflante voix : Mon mignon, je suis morte !

Et quand je n'en puis plus, ha Dieu ! que j'ai de bien
De faire la moquette en m'ébattant pour rien.
Ha Dieu ! que j'ai de bien de pinçotter sa cuisse,

De lécher son beau sein, de mordre son Tétault,
Ha Dieu ! que j'ai de bien en ce doux exercice,
Maniant l'honneur blond de son petit Tonnault.
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Il n'est pas un instant

Il n'est pas un instant où près de toi couchée
Dans la tombe ouverte d'un lit,
Je n'évoque le jour où ton âme arrachée
Livrera ton corps à l'oubli.

Quand ma main sur ton coeur pieusement écoute
S'apaiser le feu du combat,
Et que ton sang reprend paisiblement sa route,
Et que tu respires plus bas,

Quand, lassés de l'immense et mouvante folie
Qui rend les esprits dévorants,
Nous gisons, rapprochés par la langueur qui lie
Le veilleur las et le mourant,

Je songe qu'il serait juste, propice et tendre
D'expirer dans ce calme instant
Où, soi-même, on ne peut rien sentir, rien entendre
Que la paix de son coeur content.

Ainsi l'on nous mettrait ensemble dans la terre,
Où, seule, j'eus si peur d'aller ;
La tombe me serait un moins sombre mystère
Que vivre seule et t'appeler.

Et je me réjouirais d'être un repas funèbre
Et d'héberger la mort qui se nourrit de nous,
Si je sentais encor, dans ce lit des ténèbres,
L'emmêlement de nos genoux ....


(Anna de Noailles, poèmes de l'amour,1924)
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Le Serpent qui danse

Que j'aime voir, chère indolente,
De ton corps si beau,
Comme une étoile vacillante,
Miroiter la peau !

Sur ta chevelure profonde
Aux âcres parfums,
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns,

Comme un navire qui s'éveille
Au vent du matin,
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain.

Tes yeux, où rien ne se révèle
De doux ni d'amer,
Sont deux bijoux froids où se mêle
L'or avec le fer.

A te voir marcher en cadence,
Belle d'abandon,
On dirait un serpent qui danse
Au bout d'un bâton.

Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d'enfant
Se balance avec la mollesse
D'un jeune éléphant,

Et ton corps se penche et s'allonge
Comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord et plonge
Ses vergues dans l'eau.

Comme un flot grossi par la fonte
Des glaciers grondants,
Quand l'eau de ta bouche remonte
Au bord de tes dents,

Je crois boire un vin de Bohême,
Amer et vainqueur,
Un ciel liquide qui parsème
D'étoiles mon coeur !

(Charles Baudelaire)
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Vidéo de Jean-Joseph Julaud
Et vous, savez-vous épeler Stanislas Le********* ? Si vous souhaitez vous frotter à la redoutable "dictée pour les nuls" de Jean-Joseph Julaud et de son acolyte Julien Soulié, lue par Juliette Arnaud, rendez-vous à 11h, dimanche 15 septembre, au Muséum-Aquarium de Nancy.
Dans la catégorie : Recueils, anthologiesVoir plus
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