Citations de Jean-Luc Bizien (253)
— Vous n’imaginez pas les ravages de la propagande.
— Mais c’est tellement énorme !
— C’est le principe de la propagande, Ballahan, acceptez-le une fois pour toutes : plus c’est énorme, et plus les endoctrinés sont disposés à le croire.
— Que savez-vous de lui ? l’interrogea-t-elle.
— Pas grand-chose, avoua Seth.
— Kim Jong était tout jeune quand il a perdu sa mère. Il n’a jamais connu l’amour maternel.
— Et alors ? intervint Seth. Si tous les mômes qu’on n’a pas dorlotés devenaient des dictateurs… Ce n’est quand même pas parce qu’on ne l’a pas suffisamment bercé qu’il a décidé d’asservir tout un peuple !
Imperturbable, Suzan secoua la tête de droite et de gauche. Elle fournissait de gros efforts pour ne pas perdre son calme, mais Ballahan ne les voyait pas.
— Il a grandi dans l’ombre d’un dictateur. Toute sa vie est basée sur le mensonge. On lui a inventé une vie, une naissance grandiloquente.
On tue un homme, on est un assassin.
On tue des milliers d’hommes, on est un conquérant.
On les tue tous, on est un dieu.
Un cavalier apparut. Il était grand, de forte stature et caparaçonné dans une armure d'acier qui lui voilait le torse. Ses longs cheveux roux et sa barbe broussailleuse lui donnaient l'air d'un diable surgit des enfers. Il passa une main sous son menton, faisant crisser la fourrure de sa gorge.
Pour mémoire, 1 gramme de cocaïne nécessite la destruction de 4 m2 de forêt tropicale.
La réponse était toujours la même : une touche subtile de fermeté, que l’on alternait avec quelques promesses d’accéder aux demandes des salariés… et une bonne louche de langue de bois. Ensuite, il suffisait de maintenir l’équilibre du mélange et de prendre son temps. La foule était ainsi faite qu’elle finissait toujours par se lasser. C’était dans sa nature. Les élites étaient constituées d’individus animés par une volonté de fer, qui ne lâchaient jamais leurs proies avant d’avoir obtenu ce qu’ils convoitaient. Les autres, tous les autres, ceux qui ne possédaient ni l’envie, ni les moyens d’obtenir le fruit de leurs désirs, étaient nés pour servir. Il n’y avait rien de bien sorcier, rien à comprendre : il fallait l’accepter, un point c’est tout.
La première question c’est : Qu’est-ce qui pousse des hommes et des femmes de la haute à se réunir autour du mythe égyptien ? Et la deuxième : Pourquoi forcer un pauvre bougre à se faire tatouer la couenne avec des images impies qu’ils ont sélectionnées dans un de leur manuels ? Enfin, la dernière énigme consiste à trouver pour quelle raison on a charcuté le macchabée de la Morgue.
Pour parvenir au bout de cette aventure, tu devras éviter de tomber entre les griffes des monstres, venir en aide à certains dinosaures et te débrouiller pour te trouver à boire, car l'eau est la source de la vie !
— C’est la recette des scénaristes d’Hollywood. Dans un film de guerre, si vous voulez émouvoir le spectateur, ça n’est pas les militaires qu’il faut tuer. C’est le gosse innocent. Ou le chien.
— Kim Il-Sung avait préparé sa succession de longue date. Il s’était assuré que tous les prétendants seraient écartés le moment venu. À dire vrai, il craignait pour sa propre famille, si son fils aîné ne le remplaçait pas.
Ballahan hocha la tête en grognant.
— Je vois…
— Non, vous ne voyez pas, le corrigea-t-elle doucement. Ce type est bien plus malin qu’il n’y paraît. Sa propagande est basée sur les arts, pas sur la force brute.
— On est coupé du monde, épilogua-t-il en soupirant.
— Il vous aura fallu du temps pour vous en rendre compte.
— Mais on n’enregistre aucune révolte ? tenta encore d’objecter l’Américain.
— Une révolte… lâcha-t-elle avec aigreur. Et pourquoi pas une révolution, tant que vous y êtes ?
Les mesures de sécurité draconiennes mises en place empoisonnaient la vie de tout le monde, sans pour autant garantir la sécurité maximale – mais qui le pouvait, aujourd’hui ? Le premier crétin placé aux alentours d’une piste d’atterrissage pouvait, pour peu qu’il ait la volonté de se procurer un lance-missiles, déclencher une petite apocalypse…
Garde à l'esprit qu'en détruisant les forêts , en repoussant les frontières de nos villes, on contraint les elfes à se replier davantage. Telle une peau de chagrin, le territoire des elfes se réduit de jour en jour et leur existence ne tient plus qu'à un fil ténu - celui de notre imaginaire.
Comme vous I'avez sans doute noté, Patron, c'est pas du materiel de rapin, mais de rupin, plutôt.
- Dans le monde, reprit William, 15,8 millions d'hectares de forêt tropicale disparaissent chaque année. Soit quarante terrains de football de forêt détruits PAR MINUTE. Tu mesures l'étendue de la catastrophe ? (p.338)
Les arbres ne peuvent pas venir à votre tribunal, alors j’ai amené le jury ici, pour permettre à la forêt de plaider sa propre cause. Ce n’est pas un procès ordinaire : ces quatre hommes et femmes doivent juger du destin, non pas de l’un de leurs semblables, mais d’un océan de verdure. De leur décision pourrait bien dépendre, en définitive, l’avenir de notre existence. Celui de notre survie sur la planète.
Partout sur le globe, la même scène se dupliquait à l’infini. Les gens s’arrêtaient dans la rue, interdits. Ils levaient des visages ébahis vers les écrans publicitaires suspendus au-dessus d’eux.
Depuis les grands magasins parisiens jusqu’au centre de Tokyo, des écrans géants de Londres à ceux de Sydney, du cœur de Pékin à New York City, les images et les réactions étaient les mêmes.
Vous êtes Adriel et vous venez de vous installer avec vos parents et votre petit frère dans un vieux manoir. Depuis votre arrivée, vous sentez une présence, quelqu'un ou quelque chose qui vous observe... Quand un soir, vous apercevez un vampire qui enlève votre petit frère!
On ne montrait pas ses sentiments, dans l’armée nord-coréenne. On ne montrait ses faiblesses nulle part, à la vérité. L’idéal était de ne rien éprouver du tout.
En 1894, la construction d'un chemin de fer en Chine fut stoppée par un gouvernement de province, persuadé qu'un dragon dormait sous la terre. Le responsable craignait que les trains passant par-là ne brisent les reins de l'animal...