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Critiques de Jean-Marc Ligny (277)
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Exodes

Une lecture qui prend les tripes !



Le monde dépeint par l'auteur est abominable. À cause du réchauffement climatique (des pays entiers sous les mers, des températures tellement élevées la journée que sortir la peau nue vous provoque des cloques en quelques minutes...), les États n'existent plus, les gens sont livrés à eux même dans ce monde hostile et sans pitié. Bien sûr, des enclaves existent, car des élites ont investi dans des projets de villes-refuges.



Plusieurs personnages tentent de mener à bien leur objectif premier : pour la plupart, survivre, et pour d'autres, sauver la planète. Mais les choses sont loin de se passer comme prévu, car le côté sombre de l'humanité reprend le dessus et brise les rêves de beaucoup d'entre eux.



C'est ce que j'ai trouvé particulièrement intéressant dans ce livre : des thèmes cruels, et pourtant bien réels, sont abordés : le meurtre, le cannibalisme, l'esclavagisme, la drogue, la maladie... Jean-Marc Ligny a certainement bien imaginé ce qui pourrait se passer si jamais l'humanité en arrivait là un jour. Heureusement, certains personnages que rencontrent nos protagonistes sont très humains, et rattrapent cette humanité brisée, à deux doigts de l'extinction.

Mais les personnages doivent faire des choix : parfois ils sont bons, parfois ils sont fatals.



Une bonne lecture post-apocalypse !

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Exodes

Exodes est un roman d'anticipation écrit par Jean-Marc Ligny.



Et c'est un coup de cœur pour ma part. Ce roman d'anticipation écologique nous dépeins un monde complètement ravagé par les problèmes climatiques. Imaginez un monde, où l'on manque d'eau potable, de nourriture, où il n'y a presque plus de végétation ni d'animaux, et où plein de terres sont recouvertes par les eaux. Un monde ravager par les tempêtes de sables, les ouragans, et autres problème météorologique. Imaginez un monde dominé par le struggle for life, où c'est chacun pour sa gueule, dominé par les gangs, les pilleurs, et les boutefeux, des personnes qui sous l'effet d'une drogue dur, prennent plaisir à incendier totalement ville et villages. Imaginez un monde où la xénophobie, le racisme, le machisme, le viol, les trafics sont choses communes. Imaginez un monde où seul l'élite, les riches peuvent vivre confortablement, à l'abris de tout problèmes, possédant eau courante et air sain.

Imaginez un futur plus que probable.



Ce roman sombre et réaliste, d'une vérité désastreuse. On sent bien que Jean-Marc Ligny est pessimiste pour l'avenir de l'humanité. Et c'est une bonne choses, pourquoi reste positif, lorsque l'on voit ce qui ce passe dans le monde entier, et notamment en ce moment dans la plus grande puissance mondiale... Un roman au cœur de l'actualité. Lu en 3 jours, il m'a complètement captivé, et fasciné. Une écriture, certes un peu dense, mais qui arrive à correspondre parfaitement au sujet, et s'attarde sur sur plein de détail, tous plus noir les un que les autres.

Gros coup de cœur, pour ce roman d'une vérité criante, et d'une grande qualité !
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Aqua (TM)

Aqua m'as surpris, surpris par la richesse du monde dépeint par Jean-Marc Ligny, je ne m'attendais pas du tout à y trouver autant de choses.

Ont pourrait qualifier Aqua de thriller d'anticipation écolo, sauf que ce serait réducteur car en plus c'est un livre politique, géopolitique, d'action, d'aventure, d'amour, d'espionnage, de science-fiction, de fantastique, de guerre, d'économie et j'en passe tellement c'est large.



Les personnages sont vraiment intéressants, en principal ont y trouve la petite nana travaillant pour une ONG, le veuf en quête de vengeance, le bleue militaire, l'intello, le sale con pdg de la finance classé au cac40, mais on y croise aussi toutes sortes de gens du Touareg au Breton de l'ONG à la secte.



Je ne parlerais pas de l'histoire, le synopsis en dit déjà trop.

Par contre ce que je peut vous dire c'est que Aqua finira très certainement d'ici quelques années une des œuvres majeure de l'anticipation à la française, et il serait dommage, voir un sacrilège de ne pas s'y pencher si vous êtes un fervent lecteur de SF.
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Yurlunggur

Ce livre, je l'ai acheté pour ma collection. Non pas que ce soit un livre de collection, mais juste pour le fait de posséder un livre que l'on ne trouve pas forcément dans d'autres bibliothèques. Et puis, il a été édité par la prestigieuse maison d'édition Présence du futur Denoël. Yurlunggur, un titre énigmatique écrit par un français. En l'ouvrant, je ne m'attendais pas à grand-chose et je dois dire que je n'ai pas été déçu par mes espérances.



L'action se déroule principalement à Paris et autours avec un dealer. Un jour, son ami l'appel pour un gros coup, quelque chose qui doit le rendre millionnaire – je rassure, ce livre étant écrit en 1987, les sommes d'argents sont donc mentionnées en Francs et non en Euros. Mais rien ne se passe comme prévu et le vendeur se retrouve avec une bande au trousse dénommé « Les tueurs de la Nouvelle Lune ».



J'ai trouvé l'ensemble correct, voir plaisant jusqu'au cinquante dernière pages. Toutefois, on ne sait rien de cette bande de tueur et très peu sur leur origine. En envoyant son personnage principal vers la Belgique, puis retour à Paris, l'auteur à allonger inutilement son livre d'une bonne trentaine de pages – un remplissage superflu.

Les personnages sont stéréotypés avec notamment des mamies détestant les jeunes, les jeunes, quant-à eux, se droguent avec la cocaïne et des joints. Ça plane pour eux tellement qu'on a le droit de vivre leur délires. Un exercice littéraire difficile que j'ai eu parfois du mal à suivre l'histoire. Quant à la fin, je n'ai pas vraiment apprécié.

Cependant, je ne regrette pas de l'avoir lu parce que finalement, ce court livre m'a fait passer un moment distrayant – tout ce que je recherchais avec ce titre.
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Exodes

Noir, c'est noir... Il n'y a plus d'espoir...



A la limite, je pourrais me contenter de cette brève phrase. L'auteur place son récit dans une Europe grillée par un soleil infernal, plongée dans une anarchie complète. La barbarie et la violence ont remplacé toute forme (ou presque) de civilisation. Seuls quelques enfroits, placés sous la protection d'un dôme, offre encore confort et sécurité à ses habitants, triés sur le volet.

On suit à travers les divers chapitres plusieurs personnages, chacun représentatif des diverses attitudes de l'humanité. On sent que la fin est toute proche. certains s'évertuent à sauver encore des vies, d'autres ordonnent le chaos dans une sarabande d'enfer visant à précipiter la fin, tandis que sous le dôme, on s'éclate à tout va en attendant l'extermination.



Le romancier dresse obstacles sur obstacles à ses personnages, les faisant sombrer de Charybde en Scylla à tour de pages. Et c'est ce qui a fini par me lasser dans ce livre. Trop d'obstackes, trop de violence, trop de tout.

En résumé, un bon livre d'anticipation mais dont le ton s'essouffle à la seconde moitié à force de trop en faire.
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Aqua (TM)

Et voilà un des paradoxes de notre époque. Ecrire ici une critique sur un livre. Cette critique sera stockée sur un serveur distant, lequel fera très certainement partie d'un datacenter plus ou moins important mais qui d'une façon ou d'une autre contribue à la dégradation de notre planète et mènera, si rien ne change, à la situation décrite par l'auteur de ce pavé alarmant.

Le paradoxe vient du fait que laisser cette critique (et toutes celles qui sont déjà là) est une façon d'inciter les lecteurs à prendre connaissance de ce livre et à envisager des alternatives pour échapper au réchauffement climatique.

Parce que c'est bien de cela qu'il s'agit. De réchauffement climatique et de ses conséquences. Et quand on se rend compte que ce livre a été écrit il y a 16 ans et qu'il est de plus en plus proche de la réalité, il y a de quoi s'inquiéter.

Alors je ne cherche pas à faire une critique militante, surtout que Jean Marc Ligny le fait bien mieux que moi dans ce roman de 900 pages.

Mais je ne peux que vous encourager à lire ce roman très bien fait, que je qualifierai de roman d'anticipation avec un soupçon de fantastique, plutôt que roman de science fiction. Cela dit, ce n'est pas le genre du roman qui compte mais ce qu'il nous raconte. Et en l'occurrence, ça mérite vraiment d'être lu.

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Alliances

Avec ce quatrième tome, après l'effondrement de la civilisation humaine, et d'une bonne partie de ce qui compose la Terre telle que nous la connaissons, nous reprenons les aventures de Nao, Denn et de la communauté islandaise.



C'est âpre, mais un vibrant plaidoyer pour la préservation de la nature, et pour que l'homme se considère un animal comme les autres. Contre le fait de jouer aux apprentis sorciers aussi, avec les technologies qui nous dépassent parfois.



On retrouve bien sûr les fourmites, une hybridation entre les fourmis et les termites, qui ont un rôle central dans cette histoire.



Je trouve que l'anticipation est un genre majeur pour nous faire prendre conscience de la chance que nous avons d'habiter une planète aussi chouette, et Jean-Marc Ligny un maître pour nous accompagner sur ce chemin.



Très chouette lecture !
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Exodes

Alors, si vous cherchez une lecture feel good, passez votre chemin. Pas que ce roman ne soit pas bon, mais il est très noir.

Ce n’est pas une promenade de santé : vous allez suivre des humains qui tentent de survivre à différents points du globe, plutôt en très mauvais état. Et à situations critiques, réactions épidermiques. En situation de vie sauvage et de survie, il n’y a que 2 options : manger ou être mangé.

Partant de ce postulat, je vous assure que vous n’allez pas rencontrer des enfants de chœur, ni de cœur. Et côté tourisme, entre les températures ultra caniculaires, les marées de méduses, les poissons toxiques, les incendiaires fous et drogués, les anciennes villes devenues les espaces réservés des guérilleros pour les plus sympathiques, mieux vaut ne pas faire trop ami-ami avec les autochtones…

Il reste quelques enclaves de privilégiés, mais sont-ils vraiment privilégiés ? Je vous laisse le plaisir de le découvrir. Car c’est comme au zoo : parfois on se demande qui est du bon côté de la barrière…



Effets secondaires observés après lecture :

- Petit épisode dépressif : on est foutu, l’homme est un loup pour l’homme,

- Petite crise aigüe d’écologie : la planète part en cacahouète, arrêtons la pollution.

- Petit épisode jubilatoire ma vie est merveilleuse en comparaison de celle des personnages de ce roman.



En tout cas, vous ressortirez changé de cette lecture.



Alors, faut-il le lire ? Oui. Un grand oui. Je recommande particulièrement pour les amateurs de fin du monde. Promis, je vous en commente un autre très rapidement, avec une dose d’espoir un peu plus prononcée.

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Alliances

20 ans après les fourmis, voilà les fourmites. Elles ne sont pas contentes et veulent leur revanche sur l'humanité.



Après Aqua™, Exodes et Semences, Jean Marc Ligny continue d'explorer les conséquences du changement climatique, l'humanité en est désormais à son crépuscule avec des groupes épars un peu partout autour du globe. Certains veulent hâter la fin, d'autres ont encore espoir, mais tous se heurtent à la rudesse de la vie et des dérèglements engendrés par l'homme. 300 ans ont passé depuis la catastrophe : cataclysme météorologique et nucléaire, pas assez cependant pour espérer un retournement de situation. D'autres espèces se sont adaptées, comme les fourmites, un croisement entre les fourmis et les termites, effectués par la main de l'homme...



On suit divers personnages au fil de leur pérégrinations, avec des hauts et des bas, des tentatives de vivre en symbiose avec la nature. Même si le début de l'aventure est un peu erratique, du fait de l'intégration un peu bancale d'une nouvelle (répétitions malvenues) (note de l'éditeur : Le chapitre « Les barbares » a paru sous forme de nouvelle dans la revue Solaris n° 202 sous le titre « Les Guerriers au bord du Temps »), on entre vite dans le coeur du sujet et on suit avec plaisir ces différents aventuriers. Le plus intéressant étant ces fourmites avec ces tentatives de communication que l'homme tente d'impulser. Ou encore l'histoire d'Ophélie et de sa hutte dans la jungle, tentant de trouver une manière de vivre en osmose avec la nature, faune et flore

Un dialogue inter-espèce est il possible, une alliance pour éviter l'effondrement total ? Un texte bienveillant mais sans œillères sur la réalité de l'homme et de ses actes.



Par contre, j'ai toujours à la lecture de cet auteur quelques bémols : un peu trop de paranormal à mon goût, ici la télépathie. Et la fin me désarçonne toujours autant, ici elle est très précipitée, abrupte, donnant l'impression que l'heure de remise du manuscrit était arrivée.

Mais bon, je reviens toujours à la lecture de ses romans, Ligny savant tout de même très bien racconter des histoires de vie et nous transporter avec ses personnages dans des aventures.

Si comme moi les scènes de cul te lassent, tu risques parfois de t'énerver. Mais cela a eu tout de même le rôle de cocher la case Lesbianisme à défaut de servir le récit...



Lu dans sa version numérique, qui comprend de très nombreux mots coupés par des espaces. Franchement honteux de la part d'une grande maison d'édition.
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Aqua (TM)

C'est une histoire d'eau, de pouvoir, de complot, de magie, d'empathie et de survie humaine. En 2030, les Pays-Bas sont la proie d'une inondation apocalyptique orchestrée par un groupuscule terroriste religieux. Le Burkina Faso, pays sec qui quant à lui se meurt dans la latérite, apprend l'existence d'une nappe phréatique providentielle dans son sous-sol. Existence dévoilée par un hacker à la barbe d'une puissante compagnie américaine qui se réservait secrètement les droits de propriété et d'exploitation au détriment de la population locale mourante.



Deux âmes en peine, Rudy et Laurie, lui ayant perdu sa famille aux Pays-Bas, elle fuyant la ville boueuse qu'est devenue Saint Malo, cherchent un nouveau but à leur existence en convoyant au Burkina Faso par le biais d'une ONG, un camion rempli d'équipements de forage. Sur place, ils seront confrontés non seulement à la détresse humaine mais aussi aux diverses manipulations malsaines que peut provoquer la présence de cette précieuse ressource.



Ce roman d'anticipation, qui nous met bien sûr en garde sur les dérives écologiques, s'apparente à un thriller avec son lot de personnages plus torves les uns que les autres qui n'ont de cesse de piétiner la dignité des plus faibles. Une petite pointe de fantastique et de magie apporte cette petite sensation que le libre arbitre pourrait ne pas exister et que des forces invisibles pourraient influencer en filigrane les actions humaines.



Roman dense, au sens propre comme au sens figuré, qui incite à la réflexion, Aqua TM est assez sombre et pessimiste mais arrive tout de même à distiller certaines images poétiques et à aménager de temps à autre aux "aventuriers malgré eux" des havres de paix.

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L'enfant bleu

La tribu d’Arok vit sur un petit bout de terre où il fait froid et où il ne pousse pas grand-chose. Mais, un jour, Amma, une femme de la tribu trouve un enfant bleu, tremblant de froid qu’elle appelle Rourk, qui signifiait bleu dans leur langue. Grâce à ses pouvoirs magiques et ses connaissances, il peut aider la tribu à survivre.

J’aime bien découvrir diverses époques et la préhistoire est un moment de l’histoire assez fascinant, peu d’outils et de moyens pour vivre et survivre. Le mélange du côté historique du roman avec un élément surnaturel confère un petit plus à l’histoire. Un enfant bleu qui vient du ciel et qui vient en aide à la tribu. Un peu dommage qui l’histoire soit courte et que des zones de mystères persistent mais ça donne un petit côté magique à l’histoire.

(L’enfant bleu est une petite histoire dans la collection J’aime lire de Bayard poche. Les livres de cette collection possèdent un petit lexique avec les mots un peu compliqués car c’est un livre qui peut se lire à partir de 6 ou 7 ans. Je l’avais pris pour mon garçon mais je l’ai lu avant lui !)

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Exodes

Exodes ... ou le récit entrecroisé de 6 destinées dans un monde d'où l'espoir a fui. Trop chaud sans doute. Car la Terre décrite dans Exodes est celle d'un futur pas si lointain, un futur qui pourrait bien nous pendre au nez, ou au nez de nos enfants, si le réchauffement climatique continue sa course infernale. Il fait chaud, terriblement chaud, la végétation, les animaux sont presque tous morts, la lutte pour survivre est quotidienne : trouver l'eau, de quoi manger, ne pas tomber malade surtout.



Au milieu de tous ces morts, certains ont la chance de vivre dans les Enclaves, sortes de dômes qui protègent leurs occupants des méfaits du réchauffement climatique. Mais les enclavés savent que ce n'est que partie remise. Ils cherchent d'autres solutions, désespérées, pour fuir cette Terre moribonde.



Les six chemins que l'auteur nous narre nous emmène aux quatre coins d'une Europe qui dépérit ...



* La famille Gorayan qui a la chance de vivre dans l'enclave de Davos, en Suisse. Ce monde-là est clos, sélectif jusqu'à donner envie de vomir, l'oligarchie de Darwin Alley fomente des projets archi-secrets pour les tirer de là. Ceux-ci ont l'air d'avoir la meilleure chance de survie ... A moins que ...

* En Italie, Paula Rossi et ses deux fils en quête désespérée d'un médecin qui pourra guérir la maladie du plus jeune. ...

* Mélanie, qui vit à l'écart d'un petit village français (je suppose en fait, pas le souvenir que cela soit dit clairement) qui tente de survivre. Les villageois ne l'aiment pas, elle est bizarre : elle recueille les animaux blessés et les soigne. Quelle naïveté peut pousser un être humain à être végétarien dans un monde pareil ?

* Fernando, qui fuit Séville et sa mère bigotte dans l'espoir de rejoindre le Nord, où le temps serait plus clément. Il rencontrera les Boutefeux sur son chemin, ces êtres sans foi ni espoir qui arpentent la Terre en quête de quelque chose à brûler, comme si le soleil ne s'en chargeait pas déjà lui même.

* Mercedes, la mère du précédent, qui a rejoint la secte "Los Niños del Paraíso" dirigée par un Padre à la main de fer. Son rêve à elle c'est l'arrivée des Anges de Dieu sur Terre qui viendront sauver les plus méritants, dont elle espère faire partie ...

* La famille Erikson vivant sur les îles Lofoten en Norvège. Ils possèdent un bateau pour pêcher ... pêcher des poissons contaminés par la pollution. Les îles sont plus épargnées que le sud du pays mais elles sont littéralement envahies par les réfugiés venus du sud. Ils sont trop nombreux pour l'espace dont ils disposent.



Pour avoir écouté Jean-Marc Ligny en conférence,je me doutais que ce n'était pas un homme optimiste. A la lecture de ce livre, le doute n'est plus permis. le portrait qu'il nous dresse de ce futur est sans concession, sans espoir. A l'image des Boutefeux qui purifient les villes par le feu, l'auteur exorcise les démons du réchauffement climatique en les poussant jusqu'au bout. Campagnes désolées, mers polluées envahies par les méduses, épidémies, rivières asséchées, tempêtes de sables et orages dévastateurs, rien ne nous est épargné, au point, il me semble, d'en faire un poil trop. Avertissement ? Ou bien est-il déjà trop tard ?



Cette lecture se veut être un coup de poing, dans le ventre, là où ça coupe la respiration. Cela a presque été mon cas. En fait, comme dit plus haut, j'ai trouvé ça un brin outrancier. Tout ça va trop vite pour être naturel, tout ça est trop pollué, désertifié, battu et rebattu par les tempêtes et les épidémies pour que tant d'êtres humains puissent encore être en vie à ce stade. J'ai trouvé aussi que les personnages étaient vachement stéréotypés, sans doute dans le but de nous montrer une panoplie de comportements possibles. Les deux mis ensemble donnent l'impression d'un discours pédagogique à l'usage de ceux qui ne savent pas : voilà je vous montre l'étendue des catastrophes possibles et différentes options de réaction de gens, différentes options géographiques aussi. Cela m'a semblé un brin artificiel.



Par contre, c'est le seul reproche que je ferai à ce livre dont les pages se tournent toutes seules - le lecteur est, lui aussi, en quête d'un vain espoir jusqu'à la dernière page- ; la destinée de chacun des protagonistes prend aux tripes et les descriptions apocalyptiques font froid dans le dos.




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Exodes

Ce post-apo choral nous raconte les histoires parallèles de divers personnages en Europe, qui vont bien évidemment finir par se connecter ou carrément se percuter.



Dans un futur proche, le réchauffement climatique a provoqué des changements de climat radicaux, ce qui a entrainé des catastrophes en tout genre -inondations, ouragans, sécheresse...- qui ont fini par provoquer les Guerres d'immigration. Certains pays ont installé des frontières électroniques mortelles. Notre histoire se passe après ces guerres, après la chute des gouvernements. Chacun essaie maintenant de survivre, à sa manière.
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Exodes

Un roman post-apo sombre, violent et pessimiste, mais ô combien crédible et réaliste. Surtout là au moment où j'écris mon avis et que nous sommes en alerte canicule !



Le réchauffement climatique est un sujet plus que d'actualité. Dans ce roman l'auteur nous invite à découvrir différents personnages habitants dans différents pays (Norvège, Espagne, Suisse, Italie, France) qui tentent de survivre comme ils le peuvent dans un monde devenu inhospitalier.



Tous vont prendre la décision de voir si l'herbe est plus verte ailleurs. Bien sûr, à leurs risques et périls puisque suite à l'effondrement de la civilisation, l'Homme est rendu à ses plus bas instincts face au manque de tout.

Il y a les pillards, les Mangemorts, les Boutefeux (pour ceux-là, j'espère que l'Homme ne tombera pas dans ce genre de folie) et bien d'autres groupes sectaires.

Les chapitres se succèdent avec l'histoire de ces petits groupes et si on ne voit pas tout de suite le rapport entre eux, on va deviner au fur et à mesure de la lecture où leur direction prise va les mener.



L'écriture de l'auteur est très belle, puissante et fluide. Sans concession certes, mais restant parfaitement réaliste du début à la fin. je ne me suis pas ennuyée une seconde à suivre le périple de ses humains qui n'ont plus rien mais s'accrochent envers et contre tout à l'espoir. On espère pour eux nous aussi en tant que lecteurs, mais notre futur monde imaginé par Jean-Marc Ligny est terriblement pessimiste.



Cela fait froid dans le dos de se dire que ce scénario pourrait tout à fait devenir notre réalité dans quelques années, vu la vitesse actuelle du réchauffement climatique.



Un roman puissant dans sa crédibilité, qui aborde ce que pourrait devenir l'humanité lorsque nous seront face aux conséquences tragiques de notre avidité à toujours produire plus encore plus, à ne pas prendre en compte les signaux d'alarme et à épuiser la Terre de ses ressources.
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La Mort peut danser

La musique transcende-t-elle la littérature ?



Alors que la musique est un sujet central dans le roman, la musique est paradoxalement absente, manquante, du roman.



Dead Can Dance envoie du rêve, par le biais d'instruments et d'une voix venue d'ailleurs. C'est un groupe pourvu d'une âme, à rapprocher de l'art sacré. La poésie est chantée, sublimée par le son.



La mort peut danser est un texte prosaïque. La traduction du nom du groupe en français est déjà, à mes yeux et surtout à mes oreilles, un sacrilège ; parce que les sonorités se perdent. le texte ne relève pas du genre lyrique, et la forme ne se marie pas avec le fond. Une déception parce que la matière, idéale, présageait quelque chose de merveilleux.



En musique, la bouche nourrit les oreilles qui envoient à leur tour des visions. En littérature, il arrive que la bouche, la voix de l'écrivain, ne nourrisse pas les oreilles et que, par conséquent, le lecteur n'accède pas à la vision.
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La Mort peut danser

On alterne entre les années 80 et l'émergence d'un nouveau groupe de musique dont la chanteuse a une voix proprement surnaturelle, et le Moyen-Age dans une Irlande occupée par les Normands qui traquent sans relâche une poétesse et prophétesse accusée d'être une sorcière.

Histoire de possession à travers les âges, de magie et de légendes celtes ; de musique aussi, très librement inspirée du groupe Dead Can Dance et de leurs titres. Pas de frissons mais je m'y attendais, j'ai en revanche beaucoup aimé les parties au Moyen-Age, avec cette ambiance mystique un peu mystérieuse, l'apprentissage de arcanes de la magie par Forgaill, ces paysages désolés et brumeux (que la brume soit d'origine naturelle ou magique), et cette occupation terrible des Normands. Par certains côtés, ça me rappelait les Descendants de Merlin (de Radford) ou Rigante (de Gemmell), en moins dense et moins réussi certes.

Par contre j'ai un peu moins aimé les chapitres dans les années 80, notamment à cause du personnage principal qui s'avère distante et passive, même si c'est compréhensible vu l'histoire.

Et surtout, j'aurais aimé l'entendre plus, cette musique, ressentir plus son côté surnaturel.

Sans qu'elle soit magique ou transcendante, La Mort peut danser reste une lecture sympathique dans son ensemble.
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10 façons de bouleverser le monde

J'ai beaucoup de difficulté à apprécier ce que font les auteurs français contemporains en science-fiction, je trouve toujours cela très décevant. Il y a un je-ne-sais-quoi de commun aux auteurs français qui rend leurs récits un peu ternes, je ne suis pas encore capable de bien le définir, mais chose certaine, je le remarque très clairement dans mes lectures. Les uchronies de ce recueil sont inégales, mais aucune ne m'a emballée. La moins pire reste "L'affaire Marie Curie". Peut-être que c'est moi qui manque de culture en ce qui concerne l'histoire de la France et que c'est ce qui m'empêche d'apprécier... En revanche, je suis une très grande amatrice de littérature américaine de science-fiction. Ce n'est certes pas toujours bon, mais beaucoup de récits sont captivants et se démarquent par leur originalité. Je continuerai mon exploration: qui sait?
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10 façons de bouleverser le monde

Et si le monde avait été autrement ? De la préhistoire à une anticipation probable en passant par le bug de l'an 2000, 10 auteurs s'interrogent sur l'histoire. 10 uchronies écrites pour réfléchir sur le monde et la fragilité de notre présent.



L'Histoire raconte notre civilisation mais quand on s'y intéresse, on se rend compte que beaucoup d'évènements se sont déroulés à cause d'un changement, quelquefois infime. Telle est l'uchronie. A partir d'un point de divergence, on raconte une autre ligne temporelle.

Après le déluge : Tout en parlant de Noé, Pierre Pelot écrit sur notre futur. Une nouvelle qui fait penser au Maître du Haut Chateau mais, qui interroge sur le pouvoir de l'écriture.

Dans Exode, Jean-Marc Ligny parle d'une possible préhistoire et de la rencontre de deux espèces. Une nouvelle touchante à contrario de l'ensemble de ce collectif.

Avec Le Serpent qui Changea le Monde, Fabrice Colin décrit l'histoire si la chute de Cléopâtre avait été différente. Une excellente réflexion sur les races qui disent dominer le monde.

Michel Pagel, touche à tout littéraire, s'amuse du XVIIème siècle (politique, religion, capes et épées) avec Le Petit Coup d'Epée de Maurevert. Quant à sa postface : mémorable !

Pax Bonarpatia de Johan Heliot mélange histoire véridique et uchronie. Un exercice rondement mené et surprenant. L'auteur, professeur d'histoire, n'a pas son pareil pour raconter une uchronie (rappelez-vous La Lune Seule Le Sait).

Les conséquences de la guerre de 14 sont le théâtre de la nouvelle : L'Affaire Marie Curie. Quand science et guerre ne font pas bon ménage par Laurent Genefort.

Xavier Mauméjean ne cessera pas de nous étonner. Prenant l'un des exemples les plus traités de l'uchronie (Hitler a gagné la guerre), il la traite de manière originale, puisque Reich Zone se passe dans le milieu de la télévision. Son héros n'est autre que Rod Serling.

Notre pays a connu des heures sombres. La ligne de démarcation fut un des plus tristes exemples. Avec De la Part de Staline, Roland C Wagner montre la folie de la jeunesse, mais l'espoir qu'elle peut apporter.

Alain Grousset livre une réflexion sur la mémoire, les évènements qui bouleversent notre société et ceux qui en profitent. La mémoire en Négatif est là pour le prouver.

L'Homme qui Allait Sauver le Monde démontre que si le bug de l'an 2000 n'a pas eu lieu, son incidence sur l'informatique a été terrible. Chris Debien écrit une nouvelle alarmante qui n'est pas si loin de la vérité.



Les 300 pages de ce collectif font réfléchir. L'histoire ne tient qu'à peu de choses. On peut écrire des évènements factices, on peut courber la tête devant l'adversité... De la science-fiction comme arme de philosophie. Un livre à mettre en avant des rayons.



10 FACONS DE BOULEVERSER LE MONDE

AUTEURS : COLLECTIF

COLLECTION : TRIBAL

EDITIONS : FLAMMARION
Lien : http://temps-de-livres.over-..
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Aqua (TM)

Écrivain de science-fiction et de fantastique, Jean-Marc Ligny ne compte pas moins d’une quarantaine de romans à son actif. Je n’avais pourtant jamais entendu parler de cet auteur français avant de me mettre en quête d’un récit orienté écologie et qu’on ne me conseille Aqua™. Merci Julie ! J’ai profité de mes vacances d’été pour me lancer dans l’aventure et malgré quelques longueurs, je ne le regrette absolument pas. Bienvenue dans un monde où le dérèglement climatique sévit partout !



Bien que datant de 2006, les thématiques d’Aqua™ nous sont étrangement familières. Catastrophes naturelles telles que cyclones, tornades, inondations ou au contraire sécheresse extrême qui fait crever des millions de gens la bouche ouverte, terrorisme écologique ou religieux, violence et dérives en tous genres… Dans ce récit d’anticipation qui se déroule dans un futur proche, en 2030 à peine, le monde tel que nous le connaissons n’existe plus. Et le futur imaginé par Jean-Marc Ligny est sombre, très sombre.



Alors que le Burkina-Faso est assoiffé, une nappe phréatique contenant encore de l’eau est découverte sur son territoire par un satellite américain. Tandis que la présidente demande l’aide d’une ONG pour se procurer du matériel de forage et ainsi sauver son peuple et sa nation, un homme d’affaires américain décide que cette eau lui appartient parce qu’elle a été découverte grâce à son satellite. S’engage alors un véritable conflit entre les deux parties, à l’image du combat de David et Goliath.



L’entrée en matière est un peu longuette et occupe le premier quart du roman. L’auteur nous décrit la situation climatique, économique et sociale en divers endroits de la planète en 2030 et ce n’est pas très beau à voir. En gros, les riches vivent dans des enclaves surprotégées, les autres se débrouillent comme ils peuvent... ou pas. On suit plusieurs personnages, tous impliqués d’une manière ou d’une autre dans cette histoire de forage, et bien qu’un peu caricaturaux sans doute, tous sont intéressants et bénéficient de leurs propres motivations.



L’intrigue en elle-même est parfaitement équilibrée, entre récit d’anticipation plein de rebondissements et roman à thèmes crédible et réaliste. La plume de l’auteur est agréable et fluide, il prend son temps et lorsqu’il ajoute une petite touche de fantastique à son histoire avec le bangré, la mère de la présidente du Burkina-Faso étant une guérisseuse un peu sorcière, cela passe tout aussi bien jusqu’au final, que j’ai malheureusement trouvé un peu moins crédible. Disons qu’après tant de noirceur, la magie ancestrale comme solution ultime diminue un peu la force du récit.



Malgré tout, j’ai passé un bon moment de lecture avec Jean-Marc Ligny. C’est une science-fiction très engagée que nous propose ici l’auteur, qui soulève des thématiques écologiques et politiques actuelles. Quelques petites longueurs ne m’ont pas découragée à désirer renouveler l’expérience. Exodes a d’ors et déjà rejoint ma wishlist et j’espère pouvoir me le procurer rapidement.
Lien : http://etemporel.blogspot.co..
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Les ailes noires de la nuit

Je n'étais pas sûre d'accrocher à ce roman pour ados dans la veine fantastique mais je le recommande pour de jeunes lecteurs à partir de 13 ans.

Le héros de l'histoire est un adolescent, Yann, en vacances en Bretagne chez sa grand-mère. Il fait des rêves étranges et croit voir des créatures fantastiques autour de lui. Il ne peut en parler qu'à sa meilleure amie Morgane mais cet été elle est en colonie de vacances...

Sur fond de menace environnementale (le projet de construction d'une autoroute va détruire un espace naturel à protéger) l'adolescent part dans une quête initiatique qui lui fait découvrir des forces naturelles invisibles auxquelles il est particulièrement réceptif.

C'est une chouette lecture.
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