AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

2.95/5 (sur 194 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 03/05/1954
Mort(e) à : Paris , le 25/03/2013
Biographie :

Jean-Marc Roberts est un éditeur, écrivain et scénariste français.

Sa mère, Ada Lonati, Italienne, est comédienne. Son père, Edwin Roberts, est directeur de grands magasins à Los Angeles.

Pigiste à VSD, il rédigeait des portraits. Après une première figure imposée (Johnny Hallyday), il profite de sa carte blanche et rencontre des cinéastes qu’il admire.

Auteur précoce, il est lauréat à 18 ans du prix Fénéon pour son premier roman "Samedi, dimanche et fêtes" (Le Seuil, 1972). Jeune talent des lettres françaises, il devient l’invité régulier d’Apostrophes, ami de Patrick Modiano et François-Marie Banier.

En 1979, son huitième livre, "Affaires étrangères", est couronné du prix Renaudot - il a alors 25 ans - et sera adapté au cinéma avec succès ("Une étrange affaire" (1981) de Pierre Granier-Deferre, prix Louis-Delluc, avec Michel Piccoli, Gérard Lanvin, Nathalie Baye). Une carrière de scénariste s’ouvre à lui.

Nommé éditeur à 20 ans chez Julliard, il est successivement éditeur au Seuil, au Mercure de France puis chez Fayard, avant d'être le directeur des éditions Stock à partir de 1998, jusqu'à son décès. Il rassemble les écrivains qu’il aime et découvre dans une série "La Bleue", qui devient une référence de la littérature française contemporaine et le fleuron de la maison Stock.

Américain jusqu’à 20 ans, il a été naturalisé français quand Marcel Julliard l’a embauché.

Disparu à 58 ans des suites d'un cancer, Jean-Marc Roberts venait de publier son 22e roman "Deux vies valent mieux qu'une" (Flammarion) dans lequel il tisse habilement le quotidien de la maladie qui s'était déclarée à l'été 2011.

+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Jean-Marc Roberts   (22)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Dès les premières pages, il sait. Il est comme un chasseur qui suit une trace. Concentré, recueilli, il passe deux doigts de la main gauche sur sa lèvre supérieure. C'est un acte précieux, délicat, doux. Il est tout entier là, dans ce rituel. Il est drôle, irrévérencieux, de mauvaise foi. Flamboyant au charme fou, un peu voyou, il marque mal. Il incarne la Maison. Autour de lui, une famille d'auteurs. Les livres qu'il publie sont comme ses enfants, il les porte, les protège, les défend. Il est l'Éditeur. Et, comme la littérature, il résiste à toute définition. Il s'appelait Jean-Marc Roberts. Voilà dix ans qu'il a tiré sa révérence. À travers son souvenir, Capucine Ruat, éditrice auprès de lui durant quinze ans, raconte l'édition, cette passion brûlante. Et, sous sa plume subtile, ce créateur inclassable rejoint enfin la tribu des personnages de roman. https://www.editionsphebus.fr/catalogue/lediteur/

+ Lire la suite
Podcasts (1)


Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
Jean-Marc Roberts
Toute ma vie, j'ai pris des risques, mais jamais pour des raisons mercantiles, toujours pour des raisons littéraires.
Commenter  J’apprécie          420
Je suis capable de mettre une vie sur un visage avec la conviction de ne pas me tromper. Je n'ai pas besoin d'agenda. Je sais par cœur tous les gens que je connais et leur adresse, leur numéro de téléphone ou de poste de bureau. Cela me donne l'illusion d'en connaître un plus grand nombre. Je sais tous les mois vécus, toutes les dates, ne m'attachant qu'à des détails. Je me suis fabriqué le regard d'un homme de police.
Commenter  J’apprécie          60
Être aimé ne guérit pas, de rien, soulage peut-être, quand aimer nous porte tant, au contraire. Ne me suis-je pas employé avec obstination depuis mon béguin sans suite pour les baigneuses, ne me suis-je pas efforcé à être celui qui finit toujours par aimer le moins des deux ? C'est tellement plus confortable. L'autre souffrira davantage dès lors que l'on souffrira moins soi-même.
Commenter  J’apprécie          60
Le lendemain, j'ai conduit Papa à Disneyland. Nous sommes arrivées tôt, très tôt dans l'espoir d'éviter la foule et de profiter du maximum d'attractions. François a raison : il n'existe rien de meilleur pour se laver la tête.
J'ai même accepté de monter sur un cheval de manège avec lui. Papa s'est serré contre moi bien fort comme le manège tournait vite et il m'a parlé de Blanche-Neige. Il prétendait qu'un jour, les enfants dessinent des seins à Blanche-Neige, que ce jour-là est un jour sombre, fatal.
Commenter  J’apprécie          50
J'aimais voir Nina me revenir ainsi, très doucement, à la manière d'un chat qui vous a boudé trois jours sans raison. Il y avait dans ses yeux gris une vraie insouciance, un bonheur tranquillement différent. Ce regard suffisait. Il signifiait pour moi : « Je ne te quitte pas. »
Commenter  J’apprécie          50
Les Magasins étaient ainsi conçus que la séparation entre rayons et bureaux paraissait illusoire. Une simple pancarte indiquait sur l'une ou l'autre des différentes portes « Interdit aux clients ». Comme au théâtre. D'une cloison à l'autre, deux univers interchangeables. Chacun son odeur, pourtant. Une odeur propre à chaque rayon, à chaque article invendu : peaux de loup, tapis persans dépliés sur toute leur longueur pour épater l'éventuel acheteur. Rayon des parfums aux vendeuses technicolor et embaumées; kilomètres de fleurs artificielles au sous-sol, jardin d'Éden poussiéreux.
Commenter  J’apprécie          40
Les femmes de ménage, on les respecte, au moins! Pour rien, vraiment. La sensation d'être meilleure que la veille et moins bien que le lendemain. Petits rêves.
Commenter  J’apprécie          50
Un roman doit toujours contenir un secret.
Commenter  J’apprécie          60
Sur la guérison , les bons médecins sont incapables de se prononcer . On se croit sauvé , je l'étais bien fin Mars ,quelques jours plus tard on rechute. Une question de chance , au fond.
Commenter  J’apprécie          40
Je rêvai une autre fois d'un larcin magnifique qui ferait de mon père un être en tout point différent de celui que nous imaginions, un mensonge énorme, le bobard qu'avalent certains personnages dans les récits feuilletonesques, films de série B, susceptibles de modifier toute l'action, le déroulement des choses, qu'on n'explique qu'en fin de parcours et qui bouleverse la salle.
Commenter  J’apprécie          30

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean-Marc Roberts (269)Voir plus

Quiz Voir plus

Affaires étrangères

Affaires étrangères, raconte l'histoire d'un jeune cadre d'entreprise qui s'appelle....

Bertrand Faucille
Jean Lamontagne
Louis Coline
François Ventoux
Etienne Dolomites
Gérard Aneto

15 questions
3 lecteurs ont répondu
Thème : Affaires étrangères de Jean-Marc RobertsCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..