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Critiques de Jean-Michel Calvez (42)
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Éthique du contact

L'idée suggérée par l'auteur dans cet ouvrage sur l'existence d'une forme de vie extraterrestre minérale est extrêmement intéressante. Malheureusement, l'action met beaucoup de temps à démarrer (la première partie du livre est consacrée à des descriptions techniques sans fin) et d'autre part, je trouve que l'auteur donne trop de poids aux états d'âme de son narrateur. Vraiment dommage !
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Chair à Canon

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Malpertuis I

Les éditions Malpertuis nous servent une anthologie fantastique avec 23 nouvelles étonnantes !

Une crème pour les amateurs du genre !

Difficile d'en sortir vraiment déçu car les nouvelles sont différentes des unes des autres !



Tout le monde y trouve son compte !



Une porte vers l'au-delà de Jean-Michel Calvez : Une histoire de porte vengeresse qui se laisse lire... mais il manque quelque chose...



V comme... de Benoit Giussepin : Une nouvelle choquante dont le rebondissement rassurera plus d'un lecteur !



Fais-moi confiance de Nico Bally : Cette nouvelle est une farce. Trop courte à mon goût néanmoins pour être vraiment déguster !



Ceux du Marais de Sylvie Miller : Une histoire de vague sorcellerie dans le monde paysan. L'auteur retranscrit bien le langage familier. A tort ou à raison ?



Golem de Dancefloor de Laurent Fétis : Une nouvelle surprenante, vraiment pas mal ! L'histoire d'un Golem égaré dans notre monde !



AOC Dealu-Mare de Romano Vlad Janulewicz : L'horreur dans le vin, à défaut d'avoir la vérité... Manque de saveur ?



La Cité de Neige de Nicolas Kempf : Conte fantastique presque féerique qui ne finit pas très bien. Une chute servi peut-être froidement...



Le miracle de fusain de Patick Eris :Comme pour la nouvelle précédente, on se rapproche du conte de fée. Comme pour la nouvelle précédente, la chute manque d'éclat !



Les disparus de Saint-Bosc de Lucie Chenu : Une nouvelle mélancolique ! Intéressante de surcroit !



L'appel de la lune de John Everson : Une nouvelle vraiment pas mal ! Quand l'attraction de la lune devient trop forte ...



Comme une étoile filante de Clara Williams : Un chanteur prêt à tout pour sortir de la médiocrité. Nouvelle moralisatrice que j'ai bien aimé pour ma part !



Noirescence de Sophie Bataille : Une histoire de voix qui subsiste dans un monde se dissolvant. Rester attentif pour apprécier !



Merlignies de Jess Kaan : Une histoire de citrouille ! Bref, tout commence dans un village où les habitants ont disparus ! Une nouvelle de qualité !



La poupée crucifiée de Brice Tarvel : Un paranoïaque qui se sent persécuter et qui l'est pour de vrai ! Imaginez le topo !



Les treize loups de l'Erdre d'Ophélie Bruneau : Une nouvelle fraîche assez plaisante. Une histoire de loups-garous dans les rues de Nantes !



Les Chemins de Khtâr : Portrait dressé d'un enfer ? Énigmatique !



La petite fille au Mort de Claude Mamier : Une petite fille s'entiche d'un mort-vivant. Nouvelle qui laisse un goût amer...



Je guéris le cancer de Guillaume Suzanne : Prêt à tout donner pour guérir d'un cancer ? Pas mal, même s'il manque un peu de surprise !



Chien de garde de Jacques Fuentealba : Une histoire d'un pauvre gars éperdument amoureux d'une femme, le genre croqueuse d'hommes exécrable et dominatrice, à la beauté irrésistible. Cette même femme est entourée d'une meute de chiens... Mieux vaut pas être à la place du pauvre type, je vous le dis !



Peau douce, peau froide de Jean-Pierre Planque : Nouvelle vraiment appréciable ! Une histoire d'un mec qui change constamment de peau et finit par ne plus en avoir ! Le côté débauché donne un certain charme !



Plume d'ange (Annonciation, court-bouillon, putréfaction) de Sophie Dabat : Encore une nouvelle style conte de fée, ce n'est pas mauvais mais là encore la chute manque de pimpant !



Ekphrasis de Léo Henry : Une histoire de goût exaltante. L'auteur manie les comparaisons et les métaphores avec volupté !



Béni soit le péché de Brian Hodge : L'anthologie finit avec ce qui est pour moi la meilleure nouvelle du recueil. Un groupe d'homme qui exalte le pêché sans espoir de pardon dans le but de faire enfin tomber le voile ! Fallait y penser !
Lien : http://jldragon.over-blog.co..
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La boucle d'octobre

Merci à Lune Écarlate Édition pour ce SP.



Malheureusement, c’est un livre que je n’ai pas du tout apprécié. Je lis peu de Science-fiction, et je pense que cet ouvrage vise les habitués du genre.



Je vais commencer par ce que j’ai aimé : l’idée de base. Franchement, l’idée du décalage était super ! J’ai tout de suite été séduite ce « problème » temporel. Mais hélas, c’est tout… On peut aussi reconnaitre à l’auteur de bien maitriser son sujet ! Ingénieur, Jean-Michel Calvez nous le prouve tout au long du livre… oui, mais justement, nous ne sommes pas tous ingénieurs et parfois, j’ai trouvé qu’on se perdait dans des explications des processus… et pourtant, j’étais bonne ne physique au lycée, mais je n’ai pas tout compris. Et au final, ça rend le texte très peu immersif. Je n’ai pas réussi à plonger dans l’univers du roman. On ne s’attache pas non plus aux personnages. J’avoue qu’ils m’ont laissée totalement indifférente ou alors ils m’ont particulièrement agacée. Notamment les personnages féminins qui sont INSIPIDES et TOTALEMENT stéréotypés et inutiles à l’intrigue, exception de fait de Shirai (et heureusement qu’elle est là parce que sinon, pour moi, le récit était clairement sexiste). Entre la mère éplorée et la fille de l’équipe (Anna) qu’on se demande ce qu’elle fout là à part se taper des crises d’hystérie… bref, vraiment une très mauvaise image pour la lectrice que je suis.



Ensuite, il y a plusieurs passages qui m’ont totalement déstabilisé. Tout d’abord le premier… je n’ai pas compris en quoi il était lié au texte ? On pourra me dire que je n’ai pas de mémoire ou que je lis de travers, mais je n’arrive pas vraiment à faire le lien… Pareille à la transition entre deux chapitres. Le suspense monte monte monte, on pense que la situation est critique, on change de chapitre… et là j’ai dû revenir 2 ou 3 fois en arrière pour comprendre… sans comprendre, et ce n’est que plus loin dans le chapitre qu’on comprend le lien… Ce genre de choses ont rendu ma lecture étrange et peu « linéaire » (normal pour une boucle me direz vous…).

Un joli discours à la fin sur les armes « propres », mais une fin qui laisse une impression de bâcler. Tout ça pour ça ? …



peut-être qu’un lectorat plus aguerri en SF sera plus apprécier ce roman, qui est de toute évidence pas destiné aux néophytes du genre. Et c’est très dommage, car l’idée du décalage était vraiment SUPER.


Lien : http://anaiscience.eklablog...
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Chair à Canon

Une nouvelle horrifique très gore, qui nous fait vivre une aventure très spécifique, mais très intéressante !
Lien : http://elo-dit.over-blog.fr/..
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Dimensions Galaxies Nouvelles

Une fois n’est pas coutume, la collection Fusée de Rivière Blanche n’accueille non pas une anthologie issue d’un appel à textes sur un sujet précis (comme Dimension de Capes et d’Esprit ou Dimension Antiquité, par exemple), mais plutôt une anthologie issue d’une revue. En effet, Pierre Gévart nous dégote ici un condensé de nouvelles déjà publiées une première fois dans les premiers numéros de Galaxies, nouvelle série (quand il en a repris la direction).





Le casting réuni pour cet ouvrage a de quoi faire des envieux, jugez plutôt : Xavier Mauméjean (« Engadine ») ; Frédéric Serva (« Hommes d’équipage, les papillons tissent les voiles de vos vaisseaux ») ; Daniel Paris (« Les Baobabs de Mars ») ; Jean-Michel Calvez (« Méduses ») ; Timothée Rey (« Boulonnaille ») ; Laurent Queyssi (« Nuit noire, sol froid ») ; Alain Dartevelle (« La Vie Synchrone ») ; André Ruellan (« Devoir d’achat ») ; Jacques Barbéri (« Le Génome et la mort ») ; Martin Winckler (« Alice in Wonderland ») ; Fabien Clavel (« Le Printemps des murailles ») ; Pierre Stolze (« Mon ascenseur parle avec un accent allemand ») ; Sybille Fairmach (L’Avocat et la Prisonnière ») ; Dominique Douay (« Le Prisonnier en son royaume ») ; Christian Vilà (« Rosée des lianes ») ; Sylvie Denis (« Les Danseurs de la Lune double ») ; Aliette de Bodard (« Chute d’un Papillon au point du jour »).



Indéniablement, je n’ai eu, au premier abord, que peu de véritables coups de cœur parmi ces nouvelles. Dans ces moments-là, je m’interroge sur l’intention de cette anthologie : il s’agit de retracer les premiers numéros dirigés par Pierre Gévart et non de faire un ouvrage où nous progressons au fur et à mesure dans un thème donné. Et c’est là que le lecteur peut davantage retourner sa lecture pour en sortir autre chose. La thématique de l’emprisonnement, du cloisonnement, se fait jour, mais de façon lentement amenée ; l’anthologie n’est pas du tout construite autour de cela, dans ce but, ce qui change tout à fait notre appréciation, mais qui empêche le lecteur de lire les nouvelles dans l’ordre ? Il y a forcément un auteur ou une référence que vous connaîtrez, et tout simplement je conseillerais de commencer par ce bout-là. Personnellement, c’est la nouvelle de Fabien Clavel qui a débloqué ma lecture.



Outre que nous retraçons plutôt précisément la construction progressive de cette revue, Galaxies nouvelle série (nouvelle formule donc), nous avons là une vraie anthologie faite pour mettre en avant ses auteurs : c’est non seulement l’occasion de découvrir rapidement l’œuvre d’un auteur qui nous est inconnu, mais surtout de prolonger l’aventure avec d’autres qui peuvent nous être plus familiers. De ce point de vue-là, la nouvelle de Fabien Clavel est très intéressante et m’a parfaitement convenu, puisqu’il nous narre un conte sur l’oppression insidieuse, le conditionnement et la routine assassine : « Le Printemps des murailles » est un récit efficace et implacable (tout en l’insérait dans ses différentes thématiques habituelles). Egalement un peu connaisseur de Xavier Mauméjean, j’avoue que l’auteur m’a un peu perdu dans sa courte nouvelle, « Engadine », sur une « solitude du majordome » un peu étrange dans un univers où l’on ne peut que deviner un certain automatisme contraignant. Pour le reste, je pourrais vous parler de l’ascenseur infernal façon Pierre Stolze ou bien « Le Prisonnier en son Royaume » d’un Dominique Douay que je découvre et que je ne tarderai pas à relire chez Les Moutons électriques. L’intention de certains auteurs pour nous introduire dans leur univers particulier : citons ainsi au débotté, la « Rosée des lianes » psychédélique et onirique de Christian Vilà, les touchants et uchroniques « Danseurs de la Lune double » de Sylvie Denis où l’auteur crée une histoire jeunesse pour adultes avec juste ce qu’il faut de subversif, les étranges « Méduses » de Jean-Michel Calvez qui recèlent une angoisse bien maîtrisée, donnant ainsi envie (là aussi) de découvrir cet auteur reconnu, et enfin l’ultime nouvelle « Chute d’un Papillon au Point du Jour » où Aliette de Bodard (une habituée des prix littéraires reçus pour ses nouvelles et ça se ressent parfaitement ici) dévoile une enquête parfaitement maîtrisée dans un univers aztéquo-asiatique qui est probablement très proche de ce qu’elle développe dans sa saga en cours des Chroniques Aztèques. Veillons malgré tout à ne pas trop déflorer cette quantité d’entrées en des univers complexes dont la fenêtre d’exploration nous est finalement bien petite.





Merci donc à Rivière Blanche, car découvrir ces anthologies est toujours enrichissant dans la connaissance d’auteurs méconnus ou débutants, et également (bien sûr) d’auteurs déjà familiers mais par des textes à part dans leur bibliographie. En lecteur averti, il faut savoir s’approprier ce matériau pas forcément accessible très facilement ; c’est un effort à faire, mais qui rapporte à hauteur de ce qu’il coûte.



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Celui qui venait du froid

J'ai lu cette nouvelle d'une trentaine de pages pour faire connaissance avec le style d'écriture de Calvez : langage certes soigné, mais peut-être un peu prolixe.

Plus connu pour ses romans et recueils de SF, ce texte-ci est par contre résolument fantastique.



Une jeune femme, doctorat de l'histoire de l'art en poche, accompagne un groupe de cinq enfants aveugles dans la réserve au sous-sol d'un musée afin de leur faire "lire" avec leurs doigts, l'art de la sculpture...

Mais au fond du local, un des garçons découvre une "statue" au texture incompréhensible...



L'intérêt de cette nouvelle ne se trouve pas dans l'élément constitutif du genre fantastique (somme toute de facture classique, bien qu'on reste captivé parce qu'on craint pour les enfants) mais bien plus dans l'approche de percevoir et de voir la cécité.



L'auteur à sûrement exagéré les autres perceptions sensorielles, relayant un sens manquant. Or, il sait, d'une façon pertinente, nous ouvrir les yeux sur ce handicap...et nous laisse songeur...



"Car le bout des doigts ne se partage pas, c'est une exploration intime ; il lui faudrait la parole pour les extérioriser, bien que les mots soient assez pauvres dans le domaine tactile, plus encore à leur âge, lorsqu'il s'agit de communiquer l'émotion."





(Lu en numérique)
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Dimension de Capes et d'Esprits, tome 2 : A..

Le premier tome m'avait déjà séduit, celui-ci pareil. Alchimie, magie, nécromancie au service de grandes figures historiques ou d'aristocrates méconnus.
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STYx

STYx est un roman sorti en 2007 mais il a été retravaillé par son auteur et réédité cette année.



D’une certaine façon il annonce les thèmes de prédilection de Jean-Michel Calvez et que l’on va retrouver dans IF 837 et Ethique du contact. Il y a d’abord une dénonciation de l’avidité des multinationales qui convoitent les ressources naturelles et qui sont prêtes à éliminer les autochtones pour s’en assurer la mainmise. Mais bon ça on le trouve aussi chez Laurent Genefort. C’est surtout les contact avec l’Autre qui sont intéressants. Ce contact peut créer de l’incompréhension, de la haine, au mieux de l’indifférence. On se rend compte que le comportement des deux parties est en cause, l’humain peut être condescendant envers une population amorphe et qu’il va juger arriérée; et les autochtones, les lutins, sont lymphatiques, peu intéressés par ce qui les entourent.



Le récit est divisé en deux parties. La première est le récit par Orfeu d’une vengeance. Il veut se venger des lutins qui ont massacré son amant alors atteint de STYx. Sa vengeance se fait car il y a une indifférence de la part des autorités. Orfeu oscille entre de nombreuses émotions qui vont de la haine à la compassion. Ça donne un personnage difficile à saisir mais qui ne laisse pas indifférent. La deuxième partie est le récit de Lucio, le frère d’Orfeu. Il vient sur la planète avec une solution à STYx mais aussi pour comprendre ce qu’a fait son frère. Et en découvrant les motifs de son frère, il va aussi découvrir ce qu’est réellement STYX. La leçon est que si on s’intéresse à un groupe d’individus pour se ressources sans vraiment s’intéresser à sa culture voire la dédaigner, il n’est pas étonnant qu’il y ait des comportements extrêmes.



STYx est un roman qui n’est pas facile d’accès, surtout sa première partie, mais qui transmet, d’une manière peut-être un peu violente, un message de tolérance.
Lien : http://lecturesdechiwi.wordp..
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STYx

Dès le premier chapitre, j’étais ébahie!!!Cette scène d’ouverture est d’une rare beauté, électrisante et artistique servie par une écriture de haute voltige!!!! Dès fois, je note certaines phrases pour que l’on se rende compte de la qualité, mais là il aurait fallu que je retransmette près de 9 pages, de pure grâce. Keith m’a troublée, j’ai ressenti une envolée magique et tragique dans le meme mouvement, un vrai moment de bonheur! A découvrir, rien que pour cet ultime instant suspendu…



Mais bien sur ce livre va bien au delà de cela, il nous montre un monde riche, mais impitoyable, où coexiste bêtise affligeante de l’Homme, et totale immersion dans les mœurs des Lutins. Et forcement, la cohabitation ne va pas être le paradis rêvé, plus le début d’un cauchemar.



En ce moment, il ne fait bon d’avoir les yeux ouverts dans mes lectures…Mais là, c’est plus de voir l’imbécilité humaine qui fait mal aux yeux!!!! Leur course au profit, leur a ouvert l’univers et la colonisation d’autres planètes, mais finalement ils n’en deviennent pas meilleurs pour autant..Si jamais, (par le plus hasardeux des hasards), je me serais retrouvée sur cette planète, il aurait été évident que j’aurai été une des premières à succomber à Styx…..



Tolérance, compassion, liberté et ouverture d’esprit sont autant d’éléments et de valeurs que l’auteur sait mettre à l’honneur et avec génie pour servir son histoire et nous sensibiliser sur les dérives humaines. J’ai adoré cette planète de Lutins, leurs philosophies, une magnifique originalité!



Comme ce livre se découpe entre deux personnages, je dois dire que j’ai largement préféré la sensibilité et l’investissement de Orfeu. Son histoire et son chagrin m’a bouleversée, j’ai été triste de le voir quitter la scène, meme si la relève de Lucio est bien assurée…



En bref, un monde de SF bien réussi, une écriture riche, d’une qualité honorable pour le souligner, des personnages tous plus passionnants les uns que les autres, et une histoire pleines de rebondissements avec une fin qui laisse sans voix de par sa beauté et son originalité…Pour moi, une réussite sur toute la ligne! Une révélation encore pour cette maison d’éditions!!!!



Le petit plus: La première scéne est d’une beauté quasi divine!



Le petit bémol: Un tout petit peu de longueurs (certes nécessaires ) dans la seconde partie.
Lien : http://fairystelphique.wordp..
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L'arène des géants

Le début du livre est vraiment bien : la découverte du mystérieux network souterrain, l'introduction du personnage principal, puis les événements au Pôle Nord, l'ensemble accroche bien le lecteur. Par contre, à partir du moment où la Terre part en voyage dans l'espace, les faits sont racontés uniquement par le narrateur, avec pas mal de détails scientifiques, intéressants oui mais trop abondants d'un coup (même si l'auteur prend toujours soin d'expliquer en des termes que le lecteur lambda peut comprendre). Il n'y a peu de dialogues, ce qui donne un récit un peu froid, sans émotions, sans intensité dramatique alors que les événements le sont ! Ça manque d'action, on ne vit pas l'instant présent, on a l'impression de lire un compte-rendu scientifique des faits et de la situation après coup et c'est un peu dommage. Mais je me suis accrochée, parce que je voulais connaître le fin mot de l'histoire et, ayant déjà lu un autre roman que j'avais aimé de l'auteur (Sphères), je savais de quoi il était capable et que ça pouvait en valoir la peine. Et j'ai bien fait !

On accroche à nouveau lorsque les astronomes découvrent la deuxième planète qui fonce droit sur la Terre, et plus encore au moment où on sait qu'elle est habitée. Beaucoup de questions sont alors soulevées : ces extraterrestres sont-ils à l'origine du network et du « décollage » de la Terre ou sont-ils eux aussi victimes du même phénomène ? Qui tire les ficelles et dans quel but ? Quel lien y a-t-il entre ces événements et l'étrange jeu « L'arène des géants » mis en place par une mystérieuse « espèce vivante » (mise en scène par l'auteur dans les Intermèdes entre chaque chapitre) ? L'auteur réussi à partir de là à éveiller l'intérêt du lecteur jusqu'au bout, les dialogues, les coups de théâtres, les rebondissements s'enchaînent jusqu'à la fin. Les révélations arrivent à la toute fin et les réponses à certaines questions ne sont pas explicitement données, laissant au lecteur la liberté d'interpréter à sa manière les divers éléments donnés, de chercher ses propres réponses. L'auteur aborde aussi des questions intéressantes, notamment comment réagirions-nous lors d'un premier contact avec des extraterrestres ? Comment réagiraient nos politiques, les militaires ? Les lois qui s'appliquent aux êtres humains s'appliqueraient-elles aussi à eux ou serions-nous libres de les exterminer ?

Un roman vraiment intéressant, original et pointu, qui malgré ses petits défauts, se lit avec plaisir.
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Éthique du contact

Ethique du Contact est une sorte de continuation d’IF 837. On y retrouve les mêmes thématiques. Après des contacts avec des espèces intelligentes qui ont tourné à la catastrophe, les humains ont adopté une charte pour déterminer les grands principes du Contact avec une autre espèce. Avant tout Contact est mise en place une phase d’observation. C’est cette phase d’observation qui plombe un peu le rythme du début du roman. Il ne se passe pas grand chose et on prend de plein fouet les termes techniques. Chose qui ne m’était pas arrivé avec IF 837 où les termes techniques bien que très présents étaient noyés dans la découverte de la planète. Il faut arriver à l’agression des crabes envers les humains pour avoir une certaine satisfaction dans la lecture, avoir un peu plus d’action.



Alors malgré un protocole d’approche bien déterminé, des moyens techniques sur développés, l’homme aura toujours des a priori dans la découverte des êtres vivants surtout lorsqu’on les dote d’un minimum d’intelligence. L’homme aura soif de découvrir d’autres horizons mais il tombera peut être chez quelqu’un qui ne veut pas forcément de lui et ça il le comprendra toujours à ses dépens.
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Dimension de Capes et d'Esprits, tome 2 : A..

Athos, Porthos, Aramis, d'Artagnan, Richelieu... autant de noms rendus célèbres par les récits de Dumas et autres romans de cape et d'épée qui auront marqué n'importe quel lecteur amateur d'histoire et d'aventure. C'est à ces histoires qu'Eric Boissau entend rendre hommage dans ce second volume de « Dimension de capes et d'esprits », anthologie de fantasy historique consacrée à la période moderne et mettant en scène mousquetaires, alchimistes, soldats ou encore héros littéraires. Bien que sympathique, le premier opus ne m'avait pas particulièrement emballé et malheureusement le second se révèle encore moins convaincant. La première raison est à chercher du côté du manque de diversité des décors, la quasi totalité des nouvelles se déroulant dans la France de Louis XIII ou Louis XIV et mettant en scène des héros déjà célèbres tels que Lagardère, Cyrano ou encore Don Juan. Autre problème, la plupart des auteurs paraissent essentiellement miser sur l'ambiance au dépend de l'intrigue : on incorpore au récit deux ou trois personnages historiques, on soigne le style afin qu'il colle le plus possible à celui des récits de Dumas et autres, on saupoudre le tout d'un peu d'action, et on obtient des textes souvent creux reposant sur une idée bancale.



Mais n'exagérons rien, car certaines nouvelles restent malgré tout très agréables à découvrir. C'est notamment le cas de « Traverso » de Jean-Michel Calvez, récit consacré aux mésaventures d'un soldat musicien devenu cul-de-jatte suite à un curieux incident survenu sur le champ de bataille. Le style y est soigné, l'intrigue pour une fois originale, et même si le final se révèle plutôt convenu, le tout demeure malgré tout de très bonne facture. Xavier Penin nous offre également un texte sympathique avec « Cent Âmes pour un roi » consacré à la conception du célèbre Louis XIV et au rôle qu'y aurait joué Satan. On peut également saluer les contributions de Fabien Clavel qui reprend dans « Une aventure de Don Juan » son héros fétiche, déjà mis en scène dans le roman « L'Antilégende », et de Lionel Davoust qui signe avec « Les Questions dangereuses » une nouvelle qui, si elle n'est pas parvenue à me séduire, n'en demeure pas moins amusante et originale. Petite déception toutefois en ce qui concerne Michel Pagel, auteur que j'affectionne d'habitude beaucoup mais qui m'a semblé ici un peu en panne d'inspiration.



Bien que composée de quelques bons textes et malgré la présence d'auteurs chevronnés, cette seconde anthologie de fantasy historique peine à se hisser au niveau du premier volume de « Dimension de capes et d'esprits ». L'initiative de la maison d'édition Rivière blanche demeure cela dit louable et semble d'ailleurs porter ses fruits puisqu'un troisième volume serait actuellement en préparation. Affaire à suivre, donc...
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Chair à Canon

En pleine guerre en Afghanistan, les conditions sont rudes. Trois soldats russes, accompagnés de leur guide-interprète, ont garé leur char, machine de guerre plus qu'imposante, quelque part dans les montagnes. Ils ont décidé de s'arrêter pour la nuit et pour cela, rien de tel que de solliciter l'hospitalité plus ou moins forcée d'un couple appartenant à la population locale. La jeune femme, enceinte jusqu'aux yeux, semble tout particulièrement nerveuse face à la présence des militaires qui enchaînent verre sur verre dans son salon. Elle s'éclipse régulièrement, probablement pour satisfaire ses besoins de future maman. Mais lorsqu'un des soldats lui aussi demande à utiliser les toilettes, la nervosité des Afghans monte d'un cran. Cacheraient-ils quelque chose à leurs hôtes? C'est alors que la guerre reprend ses droits et, l'alcool aidant, les horreurs ressurgissent.



Court et efficace, voilà le principe de cette novella. Elle commence par nous plonger dans le contexte de la guerre. Pas celle des héros ou des champs de bataille, non. Celle où l'on sent la lassitude, la dureté d'une vie qui n'en est pas une, ce drôle de quotidien qui s'installe sur la durée. On sent que nos soldats sont pris dans une histoire qui dure depuis longtemps, qui ressemble à une sorte de routine lancinante et lugubre. D'où la surréaliste scène des militaires attablés avec les civils, à se regarder de travers, à faire semblant d'être des invités, et où la tension est palpable tant on les sentirait presque trembler. Ames sensibles s'abstenir, les horreurs de la guerre reprennent assez vite leurs droits: de soupçons permanents en déchaînement de violence, il faut avoir le coeur bien accroché pour supporter ce que les militaires trop fatigués, trop tendus, trop alcoolisés réservent à la femme enceinte. Je ne suis pas une grande fan du gore, et pourtant j'ai trouvé qu'ici, il se justifiait, avec toujours cette étonnante impression que la scène dépeinte a dû avoir lieu tant de fois dans tant de guerre. Le rapport au réel crée un malaise tout particulièrement efficace.

Là où le texte m'a surprise, c'est sur le fantastique qui s'insinue de manière assez inattendue. Après autant d'horreur, c'est par une forme de justice que les trois militaires sont maintenant poursuivis. Lorsque la machine de guerre échappe à son créateur, c'est comme une foudre divine ou une revanche surgie d'outre-tombe qui se déchaîne sur les soldats et là encore, le sanglant et le gore sont au rendez-vous dans un déchaînement de violence devenu proprement incontrôlable. Si j'ai parfois observé, comme fascinée, ces représentants de l'ordre devenir aussi faibles et aussi impuissants, j'ai trouvé que cela durait un tantinet trop et que ce fantastique ne faisait guère avancer l'intrigue, et que pour le coup, il ressemblait beaucoup à un simple spectacle toujours plus sanglant. La fin, néanmoins, rattrape cela par un tournant assez inattendu.
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IF 837

Jusqu’à maintenant j’étais plutôt habitué à une SF entertainement (à très grande majorité anglo-saxonne). Ici avec IF 837, je suis passé dans un autre registre et aussi vers un autre niveau de difficulté.



Le récit, plutôt qu’être une suite de découvertes pour le divertissement, fait le choix de poser de multiples questionnements au travers des découvertes faites par les personnages. Ils vont se trouver au contact des andromorphes auxquels ils vont essayer d’appliquer des critères afin de déterminer leur niveau d’intelligence et donc leur humanité . La barrière du langage va être une première dificulté, l’intelligence limité des andromorphes en sera une seconde.



Les scientifiques vont beaucoup s’interroger sur le comment reconnaitre l’intelligence d’une espèce car sur IF 837 rien ne va se passer comme prévu. Un autre acteur dont l’intelligence restera longtemps sous-estimée va apparaitre.



Bien sûr pour poser toutes ces questions, Jean-Michel Calvez utilise un vocabulaire très technique. Mais pour ma part je n’ai pas trouvé que cela représentait un gros frein lors de la lecture.



Je regrette tout de même que le questionnement philosophique prenne plus de place que le développement de la personnalité des personnages. Parce que quand arrive la fin je n’ai presque pas eu de regret de voir le "lémurien" gagner. Je regrette juste ne pas avoir saisi plus tôt la capacité de son intellect.



IF 837 se situe dans un cadre spatial mais beaucoup de questions pourraient se poser sur notre Terre. Comme quoi il ne suffit pas ressembler à un humain pour en avoir l’intelligence. Certaines fois le récit faisait écho aux Animaux Dénaturés de Jean Vercors.
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Aliénations

Voici un voyage bluffant dans l'espace profond .

Un texte crédible de hard science assez agréable , aux accents infiniment réalistes .

Voilà une ballade loin dans la nuit , à des millions de kilomètres , dans un futur pas , trop lointain , dans un remarquable vaisseau , beau et fonctionnel .

En compagnie de personnages également fonctionnels et assez réels pour nous émouvoir , nous faire réfléchir et même , nous faire rêver . Ces gens sont des scientifiques compétents , bien à leur place mais n'étant pas excessivement définis par elle .

Dans ce futur lointain l'espèce humaine est modifiée par la bio ingénierie , l'informatique et les nanotechnologies . Elle est donc spectaculairement augmentée et régulièrement mise à jour .

La vie dans ce vaisseau est contingente de diverses contraintes très étudiées , illustrées et examinés par l'auteur : les supports de vie , la technologie , les environnements .

C'est ainsi que la sortie d'hibernation est décrite par exemple avec une précision au millimètre dans un cadre pleinement intimiste , très visuel et intensément ressenti par le lecteur .

Le « pitch « est sophistiqué car il est à deux paliers . L'intrigue ne vise pas qu' à poser et à explorer l'altérité extrême . Elle cherche aussi à aborder des préoccupations en rapport avec l'éthique et les sciences appliquées .

Le fond du roman contient une mise en garde cinglante quant aux progrès technologiques qui pourraient contrarier l'éthique tout en étant eux-mêmes très difficiles à cadrer par nature et par nécessité , et je dirais à contenir voire à endiguer en fait et tout simplement .

C'est un beau voyage dans le futur , car l'auteur à bien creusé les potentialités technologiques . C'est au-delà du simplement crédible du point de vue romanesque et c'est manifestement de l'archi probable pour ce qui est des aspects civilisation post humaine .

La tension monte au grès des développements , le drame est donc dans les coursives , mais il l'est de manières assez posées .

On est fréquemment dans le registre d'énigmes subtiles , vraisemblables , complexes bien amenées et intensément préoccupantes .

Il y a aussi un fossé technologique entre la terre et le vaisseau qui se creuse . En effet l'équipage est parti il y a plus d'un siècle et demi , c'est long et de l'eau a coulé sous les ponts , au point que les mises à jours des ressources , ne sont plus que partiellement possibles à distance , du fait des écarts de ports , de prises , de logiciels , de réseaux , de matériaux , de matériels embarqués ...

Dans ce roman , le grand méchant loup est lâché dans les bois , les technologies et leurs procédures d'utilisations sont au cœurs des problématiques , de même pour leurs implications éthiques .

Sachez le .

Le problème qui se pose à l'équipage assez rapidement est double , et le volet alien relève pour sa part du rarement vu dans le genre SF , du moins sous cet angle d'approche très spécifique et très argumenté de surcroit .

Personnellement je pense au film Virus avec William Baldwin qui est sur une thématique analogue et qui n'a été compris ni par le public , ni par la critique , et qui pourtant , se trouve être à mon humble avis , un bon film d'action du genre SF ( un huit clos en mer tout en partant de l'orbite terrestre , bien rythmé et intense ) .

C'est un superbe roman de hard science que Aliénation , un qui vous colle bien les boules , et ça tombe bien on approche de noël .

Alors disons : Noël ! , les Boules !

Allez on prend ses neurones , on se fait quelques étirements intellectuels , et hop ... hop .. hop et on ne chouine pas pendant la lecture SVP .

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Chair à Canon

Mon avis :



Je remercie Editions Lune Ecarlate pour cette découverte dans le cadre de notre partenariat.









Cette nouvelle est bien particulière. Je n'ai pas été séduite par ce que j'ai lu, l'atmosphère ne m'a pas plu, c'est très masculin et le fond de l'histoire ne m'a pas tenu en haleine.



Lorsque j'ai découvert la couverture de cet ouvrage, je savais plus ou moins que le contenu serait très différent de ce que j'ai l'habitude de lire.

Le thème de la guerre est intéressant à mon goût lorsqu'il raconte quelque chose de fort, hors là, c'est assez violent et mis à part cela, rien n'est ressortie de ma lecture.



C'est une nouvelle, j'aurais donc dû la lire rapidement, mais là, j'avais du mal à tourner les pages, je ne me sentais pas en osmose avec ce petit roman et pourtant, j'aime les livres d'horreur avec des atmosphères oppressantes.





Pour conclure :



« Chair à Canon » est une nouvelle qui ne m'a pas plu, pour deux raisons, son atmosphère et son thème.

Je ne suis pas séduite par le monde de la guerre, les personnages ne m'ont pas plu et le côté horreur de l'histoire ne m'a pas convaincu plus que ça.

Un flop pour ma part.





Lily
Lien : http://leslecturesdelily.ove..
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IF 837

IF 837 , deux lettres , un numéro , pas de nom ....



Un monde à découvrir , une planète à théoriser , sur laquelle une espèce au moins est intelligente .

Cette espèce possède un langage sophistiqué mais il y a quelque chose qui cloche .



Une première mission d’exploration , sombrera brutalement dans une catastrophe tragique et spectaculaire . La mission de secours , qui devait normalement faire partie de la seconde vague d’exploration , se présente . En compagnie de ce personnel de renfort , le seul survivant de la mission précédente , se lance activement dans l’exploration des paradoxes , des faux-semblants et des ambiguïtés de ce monde , sous la direction d’un chef d’expédition déterminé .



Il est impossible de dévoiler l’histoire , sinon au prix d’anéantir tous le suspens soigné que contient ce roman assez long .

Les personnages sont solides . Ils sont compétents . Ils se livrent à une exploration scientifique rigoureuse et diversifiée de ce monde jungle . Ils font des erreurs fatales à un moment donné , mais ils ont de bonnes raisons de les faire si on se place du point de vue de leur cadre de référence .



Le texte est un thriller dans un contexte d’exploration . C’est assez réussi d’un point de vue strictement romanesque ( roman d’aventure scientifique exigent ) .



Les protagonistes de cette mission , ne cherchent pas seulement à déterminer et à localiser des espèces intelligentes .

Il est aussi question de faire entrer ces espèces dans une classification qui leur ouvre éventuellement des droits , qui peuvent aller jusque l’égalité pleine et entière avec l’humanité .



Ce qui fait la différence dans ce texte , c’est qu’ il ne s’agit pas seulement de repérer et de définir l’intelligence acquise ou bien simplement à venir chez une espèce .

Il est aussi question de conférer un statut légal d’humanité par analogie , à une espèce animale étrangère .



L’auteur ne se base pas seulement sur ses connaissances scientifiques pour argumenter . Il exploite avec bonheur des précèdents historiques où il a déjà été question de définir ce qui est humain ou bien ce qui ne l’est pas , au-delà de l’intelligence et dans d’autres cadres culturels et civilisationels que les nôtres .



Pour conclure je dirais que l’auteur est doué ( sourires ) pour écrire des textes passionnants autour du thème du contact .

Cependant , ce roman est aussi un thriller rondement mené , sur fond de biologie et d’éthologie , du suspens et de l’imprévisible crédible , ce qui ne gâche pas le plaisir , au contraire .



On va où la prochaine fois ?

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Éthique du contact

Comme un poisson dans l’eau , je suis , : Voici un roman sur le contact et un bon svp !

Je prends mon pied et je ne le lâche que pour rédiger ce commentaire , car j’ai embrayé sur : IF 837 immédiatement , l’épisode précédent qui est diffèrent , car il traite d’une planète jungle et d’une espèce andromorphe .



Cet ouvrage qui précède , nous fait rester dans le cadre d’un vivant structuré autour d’une chimie du carbone , ce n’est pas le cas de ZC 789 , le monde de ce roman , qui est autre ...

C’est un monde étrange et totalement aride , un de ceux qui font , qu’on se demande pourquoi on est pas resté au chaud sur terre à observer les fourmis sous la pluie ou bien les poulpes .



C’est un bon roman qui exploite la biologie et l’éthologie principalement et qui va assez loin dans la mobilisation des conclusions qui portent sur les potentialités d’une vie reposant sur le Silicium .

Une vie minérale ou bien quasi telle , en fait . D’où la référence à T. Sturgeon . Non ne riez pas ce n’est pas idiot du tout ...



Je voudrais dire que c’est un véritable roman d’exobiologie . Ce n’est pas si courant je pense !?

Il faut donc le signaler à son potentiel lecteur .



L’exobiologie en est évidement à ses balbutiements ( bio-astronomie et analyses rares in situ des prémices d’une chimie pré-biotique ou pas tout à fait ... ) .

Voilà en gros tout ce que l'on semble savoir actuellement , mais cette jeune science a déjà une riche littérature , sur les briques du vivant et les chimies pré biotiques , terrestres ou bien potentiellement plus exotiques .



Par ailleurs , de nombreuses réflexions théoriques qui vont loin réfléchissent et cadrent une réflexion prospective sur les aspects variés que pourraient avoir la vie sur d’autres mondes .

Que cette vie soit à base de Carbonne , de silicium ou autres , et associée à des échanges gazeux qui reposeraient sur l’oxygène , le méthane , l’ammoniac , l’azote en passant par le Calva et la Poire William , comme éléments potentiellement constitutifs et de bases ....



Ce roman force son lecteur à se demander ce que signifie être vivant , il réclame pour être compris ce qu’est potentiellement une vie en rapport poussé avec le silicium d’un point de vue théorique ( très basique ) .



Ce n’est pas un roman facile parce que les personnages existent principalement de par leurs fonctions et de par leurs compétences , et ce n’est pas étonnant si on pense que le roman est le récit d’une mission spatiale exigeante , complexe et risquée , sur un monde absolument étranger ....



Le suspens , la recherche appliquée, les accidents , les périls , des personnages touchants mais curieusement , assez elliptiques tout en ayant une présence suffisante , font le succès de ce roman très solide comme roman sur l’exploration spatiale et l’exobiologie .



Le texte traite fondamentalement de manières très avenantes , de la démarche scientifique et du doute structurel et nécessaire de nature méthodologique qui est le seul moyen de se prémunir des jugements de valeurs et des aprioris , plus ou moins conscients , qui biaisent potentiellement l’observation , l’élaboration du cadre expérimental et la réflexion autour d’hypothèses scientifiques ..



Des aléas risqués , qui peuvent détruire toute compréhension et même s’avérer très dangereux , comme ce sera le cas dans ce roman qui est : sympathique , solide , dramatique , tragique aussi , et très exigent .



Une conclusion personnelle pour mesurer tout cela :



j’ai déjà fait une rencontre du troisième type , oui oui , ...

Cet alien véritable se cache au fond de l’océan et il s’agit du poulpe , de la pieuvre , du calamar , qui me trouble intimement . Je vous déconseille de manger du poulpe , du calamar et autre pieuvre , car je suis intiment convaincu que ce petit pépère ( assez gros très souvent ) est assez finaud pour avoir les boules à l’idée de finir dans un bain de sauce tomate ...



Essayez de comprendre pourquoi son mode de reproduction et la longévité des femelles , l’empêche de construire une société malgré des comportements intelligents indéniables . En plus c’est une brute épaisse et solitaire , mais il possède plusieurs cerveaux et ses sens perçoivent la réalité de manière conceptuellement tellement différente de nous , qu’elle en est presque inconcevable pour nous les primates bipèdes .

Un poulpe peut vous reconnaître , il peut vous aimer , ne pas vous aimer , jouer avec vous avec des jeux impliquant une synchronisation alternée des mouvements , se reconnaitre dans un miroir . Il peut ramper hors de l’eau car il est curieux . Il peut ouvrir un bocal fermé . Il a systématiquement conscience de ses proportions corporelles et il sait évaluer s’il passe entièrement ou pas , par un trou donné .

Il peut utiliser ponctuellement et utilement des objets , se planquer dans une noix de coco coupée en deux par exemple et se cacher dedans si vous essayez de le regarder dans le blanc des yeux et il peut aussi détaler avec ni vu ni connu pour se lover dedans en d’autres eaux ....



Le poulpe est un véritable alien , contact ! ...

Il n’est pas beau , mais il peut faire beaucoup de choses avec ses tentacules , au contraire du dauphin par exemple .

Jouer avec un poulpe est une des rares expérience de SF , à la portée de toute personne motivée .



Les personnages de ce roman jouent avec de plus grosses pointures , pour notre plus grand plaisir .

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Malpertuis III

Lors d'un salon de livre, j'ai découvert cette anthologie. Anthologie assez intéressant pour ceux qui veulent assouvir leur faim de fantastique.

Nous avons des nouvelles fantastiques made in France. Il est difficile de dire lequel est le plus réussit. Ils comporte tous des thèmes différents :du comique, du glauque, du surréalisme, du gothique...on en à pour tous les goûts !

Personnellement, j'ai adorée "La fillette au manteau de sang" qui revisite le conte du petit chaperon rouge avec une touche mélancolique.

"Bois hurlants" est pas mal aussi. L'auteur manie bien l'intrigue tournant sur une mystérieuse fille communiquant avec les arbres, sur fond de la Seconde Guerre mondiale.

Mais la nouvelle dont je n'ai pas aimée est "Petite chose avide". Cette nouvelle est la plus malsaine et la plus glauque que j'ai lu, exploitant un thème très délicat à abordé et surtout connu des connaisseurs de légendes urbaines...

Mais ne passez pas à coté de ce bijou. Vous voulez du fantastique français ? Lisez le !
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