AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782357780019
468 pages
Interkeltia (01/10/2008)
3.17/5   6 notes
Résumé :
Lors de forages , on retrouve fortuitement dans le sous-sol une structure couvrant toute la planète . Alors que des experts du monde entier conjecturent sur l'origine de cet artefact qui ne peut être qu'artificiel , la Terre sort de son orbite pour quitter le système solaire , maintenue intacte grâce à cette structure . On s'aperçoit alors d'un détail improbable : elle pourrait percuter un autre corps céleste lointain, peut-être habité lui aussi .... Ce techno polar... >Voir plus
Que lire après L'arène des géantsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
2009. Une série d'« occurrences » inédites et inexpliquées frappe la Terre. Erwann Portanguen, jeune océanographe, se retrouve malgré lui plongé au coeur de l'enquête. Mais celle-ci patine et, rapidement, les évènements prennent une tournure catastrophique, modifiant brusquement la destinée de la planète bleue et, avec elle, celle de ses habitants.

Je poursuis ma découverte de l'oeuvre de Jean-Michel Calvez, mais ce roman-là ne m'a vraiment pas convaincu. Une histoire noyée dans les détails techniques, un déroulement trop lent et monotone, peu de frissons et pas de chute finale : je n'ai pas retrouvé toutes les qualités qui m'avaient marqué dans STYx, IF 837 ou encore Ethique du contact.


Avec ses 460 pages, l'Arène des géants n'établit pas un record, mais il contraste nettement avec le reste de la production romanesque de l'auteur français (habituellement 300 pages). Très possible que ce gros format lui convienne mal – il est d'ailleurs un spécialiste des nouvelles. Peut-être aussi qu'il y avait une demande en ce sens émanant de son éditeur. Toujours est-il que l'histoire m'a paru bien trop étirée.

J'ai souvent ressenti un abus des descriptions techniques, notamment pour des détails sans importance. Je n'avais pas éprouvé cette gêne dans IF 837 ou Ethique du contact, qu'on peut pourtant aussi classer hard SF. Là encore, c'est peut-être une conséquence de l'étirement exagéré de l'histoire, l'auteur ayant alors peut-être fait du remplissage avec ce qu'il maitrise : des descriptions techniques.

On voit que les nombreux chapitres sont censés dynamiser la lecture en en renouvelant sans cesse l'intérêt. Il y a en effet un certain suspense entretenu très régulièrement, à la façon des page turners. Mais la structure de l'intrigue est toujours la même et finit par lasser.

Côté narration, on alterne entre une trame principale qui se déroule exclusivement sur la Terre à notre époque, et une trame secondaire située en un lieu indéfini de la galaxie. Celle-ci est l'une des forces du roman. Par son côté mystérieux (elle met en scène une civilisation a priori omnipotente et toute puissante), elle intrigue forcément. On comprend rapidement la nature du lien entre ces deux trames, et ce lien fonde d'ailleurs l'idée maitresse du roman. Malheureusement, j'ai trouvé cette deuxième trame extrêmement difficile à suivre. Il faut avoir quelques notions de statistique pour espérer comprendre quelque chose. Même avec ce bagage (ce qui est mon cas), ce n'est pas gagné. C'est fort dommage, car j'ai eu l'impression que l'intérêt majeur de l'histoire était de comprendre comment chaque épisode de cette trame lointaine se répercutait (s'illustrait) très précisément dans la trame principale. Je dois avouer que je n'y suis pas toujours parvenu.

Les personnages ne sont pas géniaux. le jeune océanographe sert de fil conducteur narratif, mais il a des réactions parfois naïves, et la façon dont il tient tête aux hommes de pouvoir (les militaires) est peu crédible. Ces derniers sont trop caricaturaux et je les ai souvent confondus entre eux, ce qui m'a rapidement conduit à les réduire au « groupe des méchants ».
La géopolitique terrienne aussi ne m'a pas convaincu, même si ce n'est aucunement l'intérêt du livre.

Plutôt qu'un « techno polar », je parlerais d'un roman « catastrophe » vu sous l'angle scientifique qui s'ouvre rapidement à la dimension du space opera. Parmi les principaux thèmes, on retrouve celui du premier contact avec une espèce extraterrestre intelligence – thème de prédilection chez Calvez. Les déconvenues et la démonstration de l'arrogance des hommes sont au programme, comme de coutume chez cet auteur.

Le dénouement, enfin, fait un peu flop. On lit les cinquante dernières pages avec l'espoir d'un grand oh ! Surtout quand on connait l'auteur. Mais finalement il n'y en a pas, car si on comprend le principe logique qui relie les deux trames narratives et qu'on suit bien la trame secondaire, on a une idée du dénouement avant l'heure. Malheureusement, la trame secondaire est si abstraite que je ne suis pas certain d'avoir compris ce qu'il advient de cette civilisation supérieure…


Malgré ma déception et le fait que je me sois ennuyé dans ce roman, il y a du bon. Cette façon logique (scientifique) d'explorer les hypothèses et les raisonnements. Ce regard critique (pessimiste ?) sur la psychologie humaine. Cet humanisme, paradoxalement si bien questionné à travers la confrontation avec l'Autre. L'originalité de l'histoire. Et puis, le plaisir de lecture d'un des rares auteurs français de hard SF (qui d'autre ?). Rien que de voir avec quelle facilité et quelle maitrise il parvient à nous plonger dans un environnement scientifique et technique précis tout en restant compréhensible, ça vaut le détour !


Edit:

Ma récente lecture de l'ouvrage de vulgarisation sur l'astrobiologie : À l'aube de nouveaux horizons, de Nathalie A. Cabrol, m'a conduit à reviser à la hausse mon appréciation de ce roman ! Un éclairage nouveau qui m'a fait réaliser le talent de l'auteur pour donner vie à des théories incroyables mais bien réelles de cette science, comme l'échelle Échelle de Kardachev. La théorie de la "forêt sombre" (Cabrol : p266), quant à elle, donne du grain à moudre au point de vue des militaires terriens.
Commenter  J’apprécie          30
Le début du livre est vraiment bien : la découverte du mystérieux network souterrain, l'introduction du personnage principal, puis les événements au Pôle Nord, l'ensemble accroche bien le lecteur. Par contre, à partir du moment où la Terre part en voyage dans l'espace, les faits sont racontés uniquement par le narrateur, avec pas mal de détails scientifiques, intéressants oui mais trop abondants d'un coup (même si l'auteur prend toujours soin d'expliquer en des termes que le lecteur lambda peut comprendre). Il n'y a peu de dialogues, ce qui donne un récit un peu froid, sans émotions, sans intensité dramatique alors que les événements le sont ! Ça manque d'action, on ne vit pas l'instant présent, on a l'impression de lire un compte-rendu scientifique des faits et de la situation après coup et c'est un peu dommage. Mais je me suis accrochée, parce que je voulais connaître le fin mot de l'histoire et, ayant déjà lu un autre roman que j'avais aimé de l'auteur (Sphères), je savais de quoi il était capable et que ça pouvait en valoir la peine. Et j'ai bien fait !
On accroche à nouveau lorsque les astronomes découvrent la deuxième planète qui fonce droit sur la Terre, et plus encore au moment où on sait qu'elle est habitée. Beaucoup de questions sont alors soulevées : ces extraterrestres sont-ils à l'origine du network et du « décollage » de la Terre ou sont-ils eux aussi victimes du même phénomène ? Qui tire les ficelles et dans quel but ? Quel lien y a-t-il entre ces événements et l'étrange jeu « L'arène des géants » mis en place par une mystérieuse « espèce vivante » (mise en scène par l'auteur dans les Intermèdes entre chaque chapitre) ? L'auteur réussi à partir de là à éveiller l'intérêt du lecteur jusqu'au bout, les dialogues, les coups de théâtres, les rebondissements s'enchaînent jusqu'à la fin. Les révélations arrivent à la toute fin et les réponses à certaines questions ne sont pas explicitement données, laissant au lecteur la liberté d'interpréter à sa manière les divers éléments donnés, de chercher ses propres réponses. L'auteur aborde aussi des questions intéressantes, notamment comment réagirions-nous lors d'un premier contact avec des extraterrestres ? Comment réagiraient nos politiques, les militaires ? Les lois qui s'appliquent aux êtres humains s'appliqueraient-elles aussi à eux ou serions-nous libres de les exterminer ?
Un roman vraiment intéressant, original et pointu, qui malgré ses petits défauts, se lit avec plaisir.
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La terre en un mot se dirigeait droit devant elle , une notion à prendre au sens philosophique de néant ou plutôt l’indétermination absolue d’un mobile lancé à grande vitesse , certes , mais vers nulle part ou quasiment .
Commenter  J’apprécie          150
Depuis quand une recristallisation orientée peut-elle adopter , sans aide extérieure , une forme , géométrique aussi précise , absente à l’état naturel ?
Commenter  J’apprécie          90

autres livres classés : voyage spatialVoir plus


Lecteurs (8) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3204 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}