AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jean-Philippe Fabre (13)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Le lion d'Alexandrie

Cette biographie romancée sur Saint Marc, l’un des quatre évangélistes, est aussi instructive que passionnante.



C’est un voyage inouï autour de la Méditerranée qui débute à Jérusalem, où Jean nait dans une famille juive possédant à Gethsémani une maison qui accueille les disciples de Jésus, au pied du Mont des Oliviers. C’est là que Jean adolescent croise inopinément Jésus. C’est ici, au coeur d’une oliveraie qu’il se forme au commerce des olives et développe un réseau avec des ramifications à Chypre, en Egypte et en Syrie. C’est dans cette exploitation que Pierre se réfugie en fuyant la persécution de Hérode Agrippa.



Devenu adulte, Jean s’interroge sur ce Jésus qu’il n’a pas oublié et part sur ses traces en Judée, en Galilée et Samarie rencontrer Pierre et ses compagnons galiléens. Au fil des échanges il observe les débats qui opposent les diverses communautés attentives à la vie et au message de Jésus et qui se focalisent sur la circoncision. Pierre et Paul ont deux approches différentes, le premier oriente son apostolat vers les juifs et ceux qui sont prêts à accepter les rites du judaïsme ; le second oriente son apostolat vers les non juifs et estime qu’on ne peut leur imposer la circoncision. Pierre essaye de fédérer, de donner du temps au temps ; Paul est entier, clivant et impatient.



Jean est baptisé et latinise son prénom en Marc. Il est alors dépêché en l’an 45 avec Barnabé vers Chypre, Antioche puis Alexandrie où son apostolat auprès des plus pauvres le conduit à fréquenter le port, les marins et les prostituées … ce qui suscite des rumeurs et le contraint à s’éloigner … médisance et diffamation qui le rapprochent ainsi de Jésus.



Jean-Marc, après une escale à Salamine sur l’ile de Chypre, atteint Troas, sur les rives de l’Hellespont, à la lisière de l’Europe, et retrouve Paul qui lui suggère de consigner par écrit les témoignages recueillis sur Jésus. Jean-Marc décide alors d’aller à Ephèse et à Jérusalem afin d’y retrouver d’autres témoins puis de rejoindre Pierre à Rome. Il arrive dans la capitale de l’empire à l’automne 59, rédige son évangile en secondant Pierre qu’il quitte à l’été 64, peu avant l’incendie de Rome, la persécution de Néron et le martyre du premier Pape, pour terminer son apostolat à Alexandrie.



Ce voyage avec ses multiples étapes sur les rives de « mare nostrum » est illustré de cartes et de dessins qui mettent en perspective les villes où Jean-Marc vit, écoute et enseigne. C’est un parcours fascinant dans l’empire romain alors au sommet de sa puissance. Ce sont de multiples rencontres avec les populations bigarrées et métissées qui bordent la méditerranée, font commerce et transmettent ainsi cultes et cultures.



Mais c’est aussi un voyage initiatique qui permet à Jean-Marc de confronter son aisance et sa judéité aux misères et aux questionnements des esclaves, des grecs, des égyptiens, des romains et des syriens que Jean-Philippe Fabre met en scène avec talent.



C’est enfin une exploration qui permet progressivement à Jean-Marc de découvrir le Christ, son message, ses épreuves et lui révèle sa mission : composer le premier des quatre évangiles.



Ce livre remarquable est étayé par un dossier intégrant une chronologie hypothétique de la vie de Saint Marc, un précis de données historiques sur Marc et son évangile, une bibliographie, les textes bibliques croisant le roman et un index des mots techniques ou étrangers. Son auteur est prêtre, bibliste, professeur d’écritures saintes au collège des Bernardins.



Un livre que je recommande en étant conscient qu’il n’aura probablement pas la publicité scandaleuse et les ventes de «L’évangile selon Marie-Madeleine » commis par Christina Fallaras … mais chacun sait, hélas, que le bien fait peu de bruit et le bruit peu de bien !



PS : https://www.babelio.com/livres/Fallaras-Levangile-selon-Marie-Madeleine/1379716/critiques/2925232

Commenter  J’apprécie          1053
Le lion d'Alexandrie

Marc se savait appelé à voyager loin d'Israël et des Juifs, pour porter la bonne parole aux goyim des Nations, convaincu qu'il était que l'Evangile devait déborder les frontières de son pays. Aussi se lança-t-il dans un long périple de plus de trente ans, afin de comprendre Jésus, cet homme énigmatique entrevu dans sa jeunesse, dont il écrit la vie parvenu à Rome, composant ainsi le premier des quatre évangiles. Après quoi Marc s'en retourna dans sa ville tant aimée, Alexandrie.

Raconté par Jean-Philippe Fabre, prêtre, bibliste, professeur d'Écritures saintes au collège des Bernardins, un périple initiatique, aux allures d'aventure épique, d'un homme à travers la Méditerranée dominée par l'Empire romain au 1er siècle de notre ère. Un homme à la vie hypothétique dont l'auteur, en s'appuyant sur les textes bibliques et sur la réalité historique, a écrit une autobiographie romancée cohérente qui éclaire autant sur les motivations d'un témoin de la vie de Jésus à répandre la bonne parole, que de l'organisation primitive des communautés chrétiennes et du fonctionnement politique, économique et social de l'Empire romain.



Challenge MULTI-DEFIS 2023
Commenter  J’apprécie          673
Le lion d'Alexandrie

Un très grand merci à Babelio et aux @éditions les cerfs pour cette masse critique. J'ai découvert une maison d'édition incroyable.

Ce livre est, pour moi, tout simplement merveilleux.

Biographie, biographie historique, biographie romancée, la frontière entre le vrai et le "romanesque " est mince.

Remarquablement bien écrit, mais qui pourrait en rebuter certains tant le style est pointu.

Tant de souvenirs de mes cours de religion étant enfant et de mes lectures de la Bible me sont revenus en mémoire.

On sent que le père Fabre est un homme passionné et passionnant.

Cette plongée dans la vie de Marc, m'a confirmé que ma foi n'était pas totalement ensevelie et m'a également apporté une grande sérénité. Je me suis sentie comme Iohanan lors de sa première rencontre avec Pierre et André.

Commenter  J’apprécie          120
Le lion d'Alexandrie

Quel livre !!! Un immense coup de cœur

Quand le roman et la biographie se confondent,

Quand la biographie et roman ne font plus qu'un,

Ce livre, quelque soit la manière dont on le considère, est une réussite magistrale : la frontière entre les 2 styles disparaît dès les premières lignes lues.



L'auteur a réussi ce tour de force que peu réussissent faire oublier que nous avons entre les mains un roman. C'est extrêmement bien documenté, l'écriture est d'une fluidité et d'une richesse, l'érudition est sans faille. C'est le fruit d'un travail admirable....



Dans son avant-propos, l'auteur explique

"Ce récit est l’histoire d’un autre récit. Ou plutôt de son auteur. Un soir, dans la vallée du Cédron, un garçon de Jérusalem, Iohanan, croise un meneur d’hommes mais s’enfuit aussitôt. Trente ans plus tard, celui qui a pris le nom romain de « Marc » décide de raconter la vie de cet homme exceptionnel et mystérieux. Il compose à Rome, le premier, l’archétype des quatre évangiles."

Marc est évangéliste parce qu’il est explorateur. Un triple explorateur :

Celui qui explore avec passion le monde moderne qui l’entoure, la civilisation méditerranéenne du Ier siècle. Son périple l’entraîne de Jérusalem à Césarée Maritime, Antioche de Syrie, Alexandrie, Chypre, Troas, Éphèse. Il s’achève à Rome. Et quel voyage celui que nous faisons avec lui...

Celui qui explore une humanité qui fait craquer son nationalisme judéen.

Celui qui explore enfin sa propre blessure, son incapacité à être à la hauteur de celui dont il veut pourtant rédiger la Vie. Marc, écorché dans sa jeunesse, cicatrise par l’écriture. Il se considère lui-même comme un lion blessé.



Ces trois explorations n’en font qu’une. C’est ainsi que son Évangile, bien plus qu’une chronique, devient une invitation à la rencontre et au voyage.



Traditionnellement, les quatre évangélistes sont représentés sous formes allégoriques du tétramorphe, ou les « quatre vivants », ou encore les « quatre êtres vivants », représente les quatre animaux ailés qui tirent le char de la vision d'Ézéchiel (Ez 1 ; 1-14).

D'abord décrit dans le Livre d'Ézéchiel, il est repris dans l'Apocalypse attribuée à Saint-Jean (Apoc 4; 7-8). Plus tard, les Pères de l'Église y ont vu l'emblème des quatre Évangélistes.

L’homme est Matthieu : son évangile débute par la généalogie humaine de Jésus.

Le taureau est Luc : aux premiers versets de son évangile, il fait allusion à Zacharie qui offre un sacrifice à Dieu, or dans le bestiaire traditionnel, le taureau est signe de sacrifice.

L’aigle est Jean : son évangile commence par le mystère céleste.

Le lion est Marc : dans les premières lignes de son évangile, Jean-Baptiste crie dans le désert (« un cri surgit dans le désert »).



Pour l'auteur, Marc devient le lion blessé pour toujours, le lionceau traqué par la peur,le lion meurtri, le lionceau enragé devenu lion, un lion qui tourne en cage, un lion noble dont la crinière et les cicatrices imposent le respect, etc...



D'ailleurs chaque chapitre porte un titre se rapportant de près ou de loin avec le félin : rugissement, la patte, la proie, l'affût ou la blessure. Chapitres ponctués de croquis qui embellissent subtilement le texte.



Mais ce qui fait le charme de ce roman c'est le Voyage qui revêt plusieurs visages, mais c'est Marc qui l'explique le mieux : "Certes, notre voyage était modeste. Mais dans les Écritures, et surtout dans les Psaumes, le passage au-delà des mers est un thème exaltant. Il représente simultanément la victoire sur la mort et la conquête des Nations. Tandis que j’essayais de me remémorer les passages où la Torah et les Prophètes évoquent les flots, une idée me traversa l’esprit. Il faudrait que les chrétiens disposent aussi de leurs propres récits."



Voyage qui conduira Marc jusqu'à son but ultime Rome, où l’Évangile rejoindra le monde entier : " Je compris à cet instant que toute mon existence depuis Jérusalem avait été orientée, aimantée vers la ville éternelle. À Jérusalem, tout avait commencé, à Rome tout se devait se déployer : Gerasa, Césarée, Antioche, Alexandrie, Troas, cet itinéraire n’était qu’une vaste anticipation d’un voyage dans le cœur battant de l’Empire, du monde grec et des Nations. Certes, il fallait que j’aie parcouru toutes ces villes où se diffracte Rome, pour en saisir mieux l’universalité. Mais mon parcours me mènerait dans cette cité où les extrémités du monde se concentrent. La providence m’avait donné le nom le plus romain qui soit, celui de Mars, le dieu guerrier protecteur de la capitale italique. C’est là-bas qu’il me faudrait un jour m’installer pour prendre le calame et écrire. Sans son ancrage romain, mon récit resterait hermétique pour ceux qui viennent des Nations. Il leur serait exogène, jamais familier. "

Marc comprit que l’achèvement du récit inscrit ne pourra être que le fruit de sa longue circumnavigation menant à la capitale de l’Empire.

" Le voyage est indispensable à celui qui veut raconter. Les excursions du conteur burinent sa narration, cisèlent ses personnages..."



Voyage au plus profond de lui-même, pour tenter de trouver l'apaisement



Voyage du calame sur le papyrus et c’est ainsi que le récit était né… "C’est ainsi que j’avais été l’instrument choisi pour devenir, au sens propre du terme, l’inventeur de l’Évangile. Une nouvelle forme de littérature était née. Elle s’achèverait sans doute à la mort des témoins oculaires… Un genre littéraire provisoire qui inscrirait le définitif de Dieu au cœur de l’histoire des hommes."



En dernier lieu un message plus personnel @migdal, qui m'a souhaité un bon voyage après avoir lu sa critique qui m'a poussée à remonter l'ouvrage dans ma PAL, et bien une fois le livre refermé j'étais tel Ulysse, heureux d'avoir fait un beau voyage...
Commenter  J’apprécie          82
Le lion d'Alexandrie

Salut les Babelionautes

J'ai reçu en Masse critique ce livre inspiré par la vie de Saint Marc.

Je ne suis pas friand des récits ou la Religion tient la première place, pourtant j'ai bien aimé le suivre dans ses voyages d'évangélisation.

Jean-Philippe Fabre, à travers cette histoire romancée, nous conte les débuts du Christianisme.

J'ai reçu le Baptême et découvert la Bible au sein du Catéchisme, pourtant je ne crois plus en un Dieu de miséricorde quand on regarde le Monde actuel.

Toutefois l'Auteur est prêtre, et il est arrivé à rendre passionnant ce qui aurait pu être barbant.

Le Périple qu'il entreprend autour de Mare Nostrum le mènera Jusqu'à Rome en passant par de nombreux pays.

Bien que je ne sois pas quelqu'un qui apprécie ce genre de littérature, je remercie Babelio et Les Éditions du Cerf pour m'avoir choisi
Commenter  J’apprécie          70
Le lion d'Alexandrie

Même si la Bible classe l'évangile de Marc après celui de Matthieu, il est couramment admis que l'évangile de Marc est bien le premier à avoir été écrit. le lion d'Alexandrie mêle l'histoire de la genèse de cette oeuvre pionnière et celle de son auteur : le Père Jean-Philippe Fabre nous offre en effet, non seulement une biographie romancée de Saint-Marc, mais encore un récit de la façon dont l'idée est venue à ce dernier d'écrire et de structurer son témoignage. A cet effet, il a repris les indices des faits et gestes de Marc qui, tels les cailloux blancs du Petit Poucet, jalonnent le Nouveau Testament. A partir de ces traits en pointillé, il a tracé une ligne continue, se servant de la trame fournie par les Écritures pour produire un travail de haute couture.



La première source est celle de l'évangile de Marc lui-même, dont le Père Fabre nous rappelle qu'il raconte plus qu'il n'explique. Les spécificités de l'évangile de Marc, ce qu'il est le seul des quatre évangélistes à relater, servent à l'auteur à fixer le cadre de son récit. Ainsi, le jeune homme qu'on tente d'attraper au Jardin des Oliviers et qui s'enfuit nu, est identifié comme Marc lui-même (14 ; 51-52) ; la fuite, peu glorieuse, est qualifiée de " blessure" ; Alexandre et Rufus, cités comme les fils de Simon de Cyrène, sont considérés comme de proches amis de Marc (15 ; 21) ; la fille de Jaïre (que Jésus rappela à la vie par les mots "Talita koum" (5 ; 41) devient sa fiancée, mais meurt prématurément. La deuxième source réside dans les Actes des Apôtres. On sait grâce à (12 ; 12) que les apôtres se réunissaient dans un domaine attenant au Jardin des Oliviers de Gethsémani, chez la mère d'un certain Jean, surnommé Marc, et que c'est là que Pierre est venu se réfugier après sa sortie miraculeuse de prison. La dernière source est celle des lettres De Saint-Paul, qui, à l'inverse des évangiles, expliquent plus qu'elles ne racontent. Celle adressée aux Colossiens (4; 10) indique que Marc est le cousin de Barnabé, qui sera le compagnon d'évangélisation De Saint-Paul.



On redécouvre avec ce bel ouvrage les dissensions qui ont traversé et tiraillé la jeune église naissante : quand Pierre veut apporter la bonne nouvelle aux Juifs, Paul veut l'apporter "à toutes les nations", selon l'expression du Christ en Marc, 13 ; 10. Finalement, les deux ne sont pas incompatibles, mais se complètent, tels deux cercles concentriques. Ainsi, Marc sera proche de Pierre : "Marc, mon fils" (1ère lettre de St-Pierre, 5 ; 13) et proche de Paul : "Marc, qui m'est très utile pour le ministère" (2ème lettre à Timothée, 4 ; 11).



Écrit à la première personne, le récit met en scène les déplacements de Marc, comme on peut les imaginer : Jérusalem, Césarée maritime, Antioche, Chypre, Alexandrie, Troas, Éphèse, Rome, jusqu'au deuxième départ de Marc pour Alexandrie, qui coïncide avec l'incendie de Rome en juillet 64 après J.-C. et l'exécution de Pierre, certaines traditions rendant en effet les chrétiens responsables de ce drame...



Quand Marc arrive à Rome, Paul est prisonnier ; libéré, il quitte la ville éternelle pour la péninsule ibérique, et laisse la place à Pierre. C'est le témoignage de ce dernier que Marc va alors recueillir pour le mettre par écrit. "Pas seulement par désir d'annoncer l'Évangile, mais aussi par souci de garantir une solidité de la mémoire face à l'éparpillement des théories qui se répandaient sur Jésus" (page 349). Car, entre-temps, les apôtres et autres témoins du Christ commencent à disparaître (notamment Jacques, fils de Zébédée, page 140). Marc recueille ainsi les témoignages d'André, de Pierre et de Jaïre. Reprenant peu de prophéties de l'Ancien Testament, il fait commencer son évangile par l'épisode du baptême par Jean le Baptiste. Il retient comme fil conducteur (pages 346-348) une montée -unique- à Jérusalem. Deux grandes phases structurent donc le texte : d'abord, jusqu'à l'épisode de Césarée de Philippe, avec la question de Jésus à ses apôtres "Et vous, qui dites-vous que je suis ? ; et ensuite, après la réponse de Pierre, le questionnement des apôtres "Sommes-nous prêts à le suivre ?" le chapitre "La patte" explique très bien la logique qui a prévalu aux choix posés par Marc -et Pierre- dans la construction de cet évangile et l'ordonnancement de ses récits.



Le lion d'Alexandrie est un récit très instructif : de belles pages (pages 343-344) sur le sens des deux multiplications de pains ; outre le récit-roman, on y trouve aussi plusieurs cartes, et en annexes, un glossaire des termes d'origine étrangère, une chronologie supposée de la vie de Saint-Marc, et les extraits des textes bibliques qui servent de fondations à l'ouvrage. A recommander.



Lu dans le cadre de l'opération Masse critique.

Commenter  J’apprécie          60
Le lion d'Alexandrie

J’ai eu du mal à finir ce roman. Mais peut-on vraiment parler d’un roman ? C’est une somme, une synthèse d’informations extrêmement précises et très bien documentées, dans laquelle je me suis parfois perdue.

Alors, oui, la forme est romanesque, et l’écriture est fluide, mais je n’ai pas été transportée par le récit épique et palpitant que l’éditeur annonce en quatrième de couverture.

Et pourtant, ce projet n’a pas d’équivalent : raconter les débuts du christianisme par le biais de l’évangéliste Marc, nous emmener dans l’enquête que cet homme mènera auprès des disciples pour rédiger au mieux son Évangile, vraiment, c’est ambitieux. Jean-Philippe Fabre est savant, très savant, et il a le souci rigoureux de nourrir son récit de tous les détails possible, sans oublier de les référencer. C’est impressionnant. Mais c’est là que je me suis perdue. J’attendais sans doute un ouvrage plus mystique, plus proche de l’indicible. J’avais été transportée par « Le secret du Royaume », de Mika Waltari, dont le propos est très semblable. Ce roman-ci est plus proche de la réalité historique, les personnages ne sont pas fictifs et les faits sont rapportés de la façon la plus vraisemblable possible. Je pense qu’il devrait ravir ceux qui sont déjà tellement familiers des Évangiles que les noms de lieux et de personnes font pour eux partie des évidences. Ils trouveront une façon totalement nouvelle d’envisager ces textes immuables, un récit capable de leur redonner un nouveau souffle.

Pour ma part, je sens que je suis déjà en train d’oublier ce roman, et j’ai juste envie de relire « Le secret du royaume ».

Commenter  J’apprécie          60
Le lion d'Alexandrie

Le Lion d'Alexandrie est à la fois roman, biographie, document historique... je ne saurais le mettre dans une seule case.



Si vous ne connaissez pas trop les évangiles, l'auteur vous fait entrer par la porte de service, vous faisant faire un bond de 2.000 ans et vous plongeant au coeur de l'histoire, du cheminement de st Marc, ses choix, ses errances... Vous allez prendre votre baluchon et cotoyer ces hommes et ces femmes du Ier siècle comme.si vous y étiez. Les descriptions des lieux, les esquisses, tout y est !



Si vous connaissez les évangiles, vous allez (re) découvrir l'écriture de l'un d'entre eux, comprendre les choix de l'auteur, ce qu'il a voulu transmettre de son expérience personnelle, celle de Pierre, ce qu'il a compris de "l'événement Jésus Christ". Le tout rendu tellement vivant par ces scènes d'une description ô combien détaillées.

Si, comme moi, vous connaissez les cours du p. J._P. Fabre, vous allez y retrouver son style, sa rigueur textuelle et historique, oscillant entre un cours sur st Marc et celui sur les disciples de Jésus.



Le roman se lit très facilement, un régal. Il se conclut également par une ébauche historique pour savoir ce qui romancé ou non, et une solide biographie pour aller plus loin.



Commenter  J’apprécie          40
Le lion d'Alexandrie

Plus d’un an après avoir assisté à une présentation du roman par son auteur, je me suis plongé dans cette vie romancée de l’évangéliste Marc. Le récit nous plonge d’abord à Jérusalem puis dans tout le bassin méditerranéen au moment où quelques Juifs commencent à annoncer un Messie crucifié et ressuscité. Malgré quelques connaissances de base, j’ai lu le roman avec un atlas historique biblique à côté de moi. Je recommande le roman à tous les passionnés d’Antiquité et à tous les chercheurs de Dieu.
Commenter  J’apprécie          30
Découvrir le Nouveau Testament en deux heures

Vous qui ne savez pas par quelle bout prendre une Bible (ici juste la 2e partie, le Nouveau Testament) et vous sentez perdu avant d'avoir commencé, ce petit livre est pour vous.

Le p. Fabre, en excellent professeur, vous présente de façon simple tout ce qu'il y a à savoir pour avancer en terrain connu : bases littéraires, historiques et géographiques vous sont données.

Le tout de facons simple et concise.

Vous ne perdrez pas votre temps en commençant par là !
Commenter  J’apprécie          10
Evangile selon saint Matthieu

Ce petit livre propose l'intégralité de l'Évangile de saint Matthieu, dans sa version liturgique (c'est à dire qu'on entend le dimanche à la messe), qui est donc lu tout au long d'une des trois année liturgique.

Cette traduction est très agréable, fluide, puisque prévue pour être lue publiquement.

Après une introduction du p. Fabre nous présentant le contexte d'écriture de l'évangéliste, le texte est présenté dans un découpage un peu différent de celui qu'on retrouve dans une Bible classique. Ce qui est appréciable pour appréhender le texte avec un œil neuf.

Il présente également rapidement, en marge, chaque partie du texte lu à la messe.

Ce livret est à avoir avec soi tout au long de l'année A, pour approfondir les lectures dominicales. Un vrai plus.
Commenter  J’apprécie          10
Découvrir la Bible en un week-end

Après "Découvrir le Nouveau Testament en 2h" du même auteur, voici la Bible en 1 WE.

On pourrait s'attendre au même style d'ouvrage mais pour l'ensemble de la Bible sauf que la démarche est très différente.



L'auteur, en excellent professeur, nous propose plusieurs portes d'entrée et surtout la méthode pour lire, savourer, comprendre et étudier la Bible.



Ce sont donc plusieurs séquences qui sont étudiés ensemble, avec des éclairages, des cartes, tout pour comprendre et avoir la méthode d'étude.



On n'est pas dans une lecture (totalement) historique, critique ou même amoureuse de la Parole. C'est une invitation à savourer, se délecter et rentrer plus profondément dans la richesse de ces textes.

Oui c'est une lecture croyante qui est proposée. Mais je pense que ce livre peut être un guide pour tout chercheur de sagesse.



En tout cas, on ne reste pas indifférent et ce livre nous donne envie de continuer la route, d'aller plus loin. Je pense que l'objectif est atteint !
Commenter  J’apprécie          00
Le lion d'Alexandrie

Grand roman d?aventures, cette vie de Marc l'évangéliste est aussi une histoire documentée du Ier siècle autour du bassin méditerranéen, à la suite mouvementée des premiers chrétiens.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean-Philippe Fabre (38)Voir plus

Quiz Voir plus

Le Seigneur des Anneaux

Quand les trois tomes du Seigneur des Anneaux ont-ils été publié ?

1954 et 1955
1959 et 1960
1963 et 1964

15 questions
372 lecteurs ont répondu
Thème : Le Seigneur des anneaux de J.R.R. TolkienCréer un quiz sur cet auteur

{* *}