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Critiques de Jean-Pierre Andrevon (381)
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Les retombées

J'avais très envie de lire cette nouvelle de Jean-Pierre Andrevon, "Les Retombées". Il s'agit bien d'anticipation sur les solutions proposées par le gouvernement de la France en cas de catastrophe nucléaire. Cela m'a bien secouée car les citoyens irradiés sont secourus par l'armée et traités comme dans les camps de concentration. Avant le point final le personnage principal continue "à marcher, à marcher, à marcher". C'est ce qui s'appelle une fin ouverte ! Depuis j'ai découvert comme une suite possible dans la courte nouvelle de Fred Guichen "Pigeon Canard et Patinette", ici une forme d'humanisme reste possible. Lisez-la aussi, cela réchauffe un peu le coeur.
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Aujourd'hui, demain et après

Aujourd'hui, Demain et Après est le premier recueil de nouvelles de Jean-Pierre Andrevon, sorti un an après son premier roman « Les Hommes-Machines contre Gandahar », toujours chez Denoël dans la collection Présence du Futur. Il sera réédité en 1982 dans une version agrémentée de deux nouvelles supplémentaires : Le Temps du Grand Sommeil et L'Homme qui fut Douze.

Comme son titre l'indique, le recueil est divisé en trois parties, Aujourd'hui, Demain, et Après, permettant à l'auteur de varier les genres tout en gardant une certaine cohérence entre les différentes nouvelles.



Avant d'entrer dans le vif du sujet, on a droit à une courte préface signée René Barjavel, dans laquelle il profite d'une ode à la science-fiction pour proposer un défonçage en règle du roman traditionnel.

Morceau choisi :

« Alors que l'homme fait son premier pas hors de son berceau, la Terre, pour commencer une conquête de l'espace qui durera l'éternité, alors que dans ce monde étroit qui est encore le sien tout s'ébranle, craque, fume et va peut-être exploser, alors que tout commence ou que tout va finir, alors que on seulement la vie de l’espèce humaine, mais la Vie elle-même, sous toutes ses formes, est mise en question, alors qu'elle va s'épandre jusqu'au fond de l'espace, se transformer mille fois ou entièrement disparaître en un instant, il se trouve encore des écrivains pour écrire que « la marquise sortit à cinq heures », et de graves professeurs et critiques pour prétendre que c'est la seule chose à écrire.

En réalité, le roman traditionnel est mort. Il n'a plus de lecteurs car le monde qu'il décrit est mort lui aussi et n'intéresse plus personne. »





AUJOURD'HUI



- Transfert

Une nouvelle étrange, lorgnant bien plus sur le fantastique que la science-fiction, dans laquelle les habitants d'un petit village de campagne se mettent subitement à se diriger vers une mystérieuse clairière...



- Vue sur l'Apocalypse

Un récit qui pourrait tout à fait sortir de la série Twilight Zone, dans lequel un homme découvre un poste d’observation semblant venir du futur.

Une nouvelle à mon sens bien plus convaincante que la précédente et qui annonce ce qu'on trouvera dans la suite du recueil.



DEMAIN



- Jérold et le Chat

La première nouvelle de Demain est un court récit bien horrible nous entraînant dans une monde dévasté par la pollution, sans que cela n'émeuve personne, bien au contraire (les arbres ça prend de la place, et les animaux c'est tout pourri et plein de maladies, d'abord !), dans lequel les enfants sont rendus ultra-violents par la propagande nationale et l'idéologie ambiante.



- Bandes Interdites

- Un Combattant Modèle

- La Réserve

Jean-Pierre Andrevon nous propose ensuite trois nouvelles s'inscrivant dans le même univers, une dystopie grotesque nous plongeant en pleine guerre totale opposant l'Amérique Blanche et l'Euroccident au Miorient, à la Latinamérique et à l'Estasie.

Dans la première nouvelle, Josas Ulm se fait arrêter par le Ministère de la Culture pour ses lectures subversives : de vieux comics qu'il a retrouvé dans une caisse... L'occasion pour Jean-Pierre Andrevon de faire une ode à la littérature populaire, dans ce texte étrangement dirigé « contre Ray Bradbury ».

La seconde nouvelle suit Mérin, tout juste âgé de 18 ans et venant de recevoir sa convocation pour l'armée. Complètement stimulé par la propagande guerrière et ultra-nationaliste, Mérin ne rêve que d'une chose : décimer les ennemis de la patrie à grands coups de bombes au volant de son char d'assaut. Devenu fantassin après un entraînement ridicule et totalement bâclé, il sera utilisé comme chair à canon dans un conflit dont il ne sait, au final, strictement rien.

La dernière nouvelle de cette partie se déroule quelques siècles après les nouvelles précédentes, dans un monde totalement dévasté, parcouru par quelques survivants retournés à la barbarie. Seules traces de la civilisation d'antan: d'étranges êtres vivants dans de grands buildings...



APRES



- Sans Aucune Originalité

C'est une nouvelle plus orientés Space-Opera qui inaugure la partie « Après » du recueil, dans laquelle une planète en diamant est convoitée par tous.

Seul problème : elle tourne autour d'une étoile hyper massive attirant en son sein tous les vaisseaux s'en approchant d'un peu trop près...



– Retour à l’œuf

Dernière nouvelle du recueil avec Retour à l’œuf, récit SF absolument fascinant et bourré de Sense of Wonder, dans laquelle deux êtres vivant dans des cuves s'occupant de toutes leurs fonctions vitales sont chargés de surveiller les limites de l'univers.
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Buveurs de Vie

Dans une cité de Grenoble, des adolescents racontent d'étranges histoires. Des policiers dans une longue voiture à la lumière bleutée, épient les jeunes.

Fabulation ou vrai danger ?



" - Scuzmi, mais tu vois, c'est rapport aux nouveaux keufs. On n' a pas intérêt à se faire pécho, parce qu'avec eux t'es mort, mon frère. T'es mort ! "



Les esprits s’échauffent un peu plus quand il y a d'étranges disparitions. Dans cette banlieue pourrave, une bande de copains vont se lancer dans une enquête bien dangereuse.



Un roman de science-fiction ancré dans la réalité : la vie des cités, les potes, un premier amour, un animateur et du théâtre ( on retrouve souvent dans la littérature jeunesse cet intérêt pour les jeunes de monter une pièce). On parle verlan, on traîne avec les potes... Et puis la crainte s'insinue peu à peu.

Un bon roman qui se lit d'une traite, avec une pointe d'horreur et des gamins sympathiques..

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L'immeuble d'en face

Cinq étages de nouvelles...ou plutôt six...mais cela seul Georges, l'infirme du 2e gauche le sait. Au 1er, ne manquez pas Persedur, l'écrivain de SF pris par ses fantasmes et le vrai français, Lesourd, un ancien d'Indochine. Au 2e, la famille Goulot ou l'absurdité de la guerre. Au 4e, les Parmentier ou la passion dévorante des grandes bouffes qui mène à l'horreur.
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Sexe & sexualité dans le futur & ailleurs, to..

Jean-Pierre Fontana, grand Maître de la science-fiction française, a bien peaufiné son affaire en amorçant ce recueil par une préface de son ami Jean-Pierre Andrevon, tout aussi érudit que lui-même, et en l'émaillant de trois nouvelles qui sont pour moi des chefs-d'œuvre : La Vana d'Alain Dorémieux, Delta de Christine Renard et Les Camélions de Joëlle Wintrebert.

Les autres nouvelles sont toutes intéressantes, glissant d'un érotisme charmant à des écritures plus radicales, sans oublier l'humour, bien entendu.

Bref ! Je l'ai lu quasiment sans interruption et j'ai passé un très agréable moment.

Outre les nouvelles citées plus haut, mes préférées sont celles de Martine Hermant, « Le monde de l'arc-en-ciel » inspirée par les dessins de Manara, Céline Maltère qui reste dans son univers féminin avec « Les orchidées », Noêl Gral qui pastiche Les aventures d' Alice au pays des merveilles avec « Les rêveries d'une promeneuse sous la terre » et Philippe Caza qui revoit la création du monde à sa façon avec « Havah ou le jardin des désirs ».



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Le Travail du Furet

Comme certains l'ont déjà dit, ce roman est un hommage aux romans et films noirs. Ambiance, vocabulaire... Et beaucoup de références cinématographiques !

J'ai eu du mal à entrer dans ce roman, puis la lecture a été plus fluide. Son côté exercice de style, qui est assez réussi, m'a empêché de vraiment apprécier l'histoire.

Ambiance polar, oui. Dystopie, oui en raison de la description du monde dans lequel notre furet évolue. Mais quelque chose m'a manqué.
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Anthologie des dystopies

Jean-Pierre Andrevon n'en est pas à son coup d'essai en matière d'analyse science-fictionnelle. Dans "Guerre des Mondes ! (Moutons électriques)", il explorait déjà le mythe de l’invasion martienne dans la littérature et le cinéma. Une étude étendue à la science fiction toute entière dans ses "Cent ans et plus de cinéma fantastique et de science-fiction", une impressionnante anthologie de près de 1000 pages.

Dans son nouvel ouvrage, traitant cette fois-ci des dystopies, ces "mondes indésirables de la littérature et du cinéma", l'écrivain resserre son sujet sur ces contre-utopies ayant fait leur première apparition à la fin du XIXe siècle.

"Ce qui fonde la dystopie - toutes les dystopies, c'est la crainte de ce qui peut arriver, ou ce qui est en train d'arriver." Jean-Pierre Andrevon construit intelligemment son récit en répertoriant les types et sous-types de ce genre futuriste (de la politico-féministe adaptation télévisée du best-seller de Margaret Atwood, "La Servante écarlate" au terrible et imaginatif "Soleil vert" de Harry Harrison). Si l'auteur ne se cantonne pas à procéder à un simple catalogage de titres (les chapitres suivent une progression on ne peut plus logique, partant des premiers essais de mise en mots et en scène du genre, se concluant sur une nouvelle vision du futur sous le prisme de l'écologie et la thématique du dernier homme), la forme souffre d'une certaine répétition qui frôle la lassitude sur la longueur.

Avec cette anthologie de plus de 300 pages, Andrevon a l’ambition d’être au plus proche de l'exhaustivité : on ne peut le lui reprocher, c’est précisément ce qu’il parvient à réaliser grâce à l'analyse d'un riche éventail d'oeuvres littéraires, cinématographiques et télévisuelles. En bref : un ouvrage complet - quasi-exhaustif - mais qui souffre peut-être d'un manque de diversité dans sa construction sur la longueur.
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Civilisations n°5 : Les Vagabonds du Rêve

Un joli petit recueil de nouvelles qui vous aidera à passer le temps à n’importe quel moment de la journée, voire de la nuit, entre deux métros, entre deux trains (quand il y en a), entre deux plats au restaurant.



Par exemple, vous avez dégusté votre apéritif, et en attendant l’entrée, que le cuistot prépare amoureusement en ôtant l’emballage des barquettes achetées au traiteur du quartier qui lui-même se fournit dans une charcuterie industrielle, je vous conseille L’obscurité entre les étoiles d’Estelle Faye.



Un voyage en compagnie de Juan qui traverse l’Altiplano, en provenance de Bolivie et vient de mettre le pied au Chili. Il est frêle, mais courageux, et redoute toutefois les douaniers, la police, car il est un clandestin recherchant du travail. Il se réfugie pour la nuit dans une cabane et l’Inca, la figure légendaire de l’Altiplano, fait son apparition. Au petit matin, Juan se rend compte que traverser la Panaméricaine sera aussi difficile, sinon plus, et dangereuse que traverser les Andes sous la froidure.



La venue de l’entrée se laissant désirée, probablement que le cuisinier est confronté à des problèmes d’emballage résistant, plongeons-nous, oui j’en profite pour vous accompagner pendant la lecture, dans la nouvelle suivante, Une araignée au bout du fil de Dounia Charaf, qui nous propulse dans le désert, lequel pourrait être marocain. Nous voyons évoluer trois personnages, un spationaute et une policière accompagnée de son droïde. Le spationaute est à la recherche d’une jeune fille, la fille du gouverneur d’une station spatiale. A-t-elle été kidnappée, s’est-elle enfuie ? Alors que certains recherchent la quiétude d’un monde superficiel, d’autres s’en échappent revenant à la dure réalité et aux difficultés, mais dans un esprit de liberté.



Enfin nous sommes servis, je me suis effrontément installé à votre table afin de profiter de ce recueil dont le sommaire est plus appétissant et plus diversifié que le menu du supposé restaurant. Puis en attendant que le maître-queux procède à la décongélation du plat principal, je vous l’ai dit, la carte proposée est assez restreinte, du plat signé d’un célèbre cuisinier dont la figure est apposée sur les produits élaborés dans une cantine industrielle, reprenons notre lecture.



Et comme je suis d’humeur enjouée, malgré l’attente, je vous conseille Une nuit facétieuse de Chantal Robillard. Une quarantaine de congressistes débarquent à Venise afin de visiter la ville, la lagune, Murano, et éventuellement papoter selon un temps imparti. Justement en parlant de temps, il fait froid et la lagune est gelée. Alors pourquoi ne pas se rendre en cette île célèbre pour ses verreries à pied sur la glace, proposition du guide.



Le plat rapidement expédié, il ne valait pas le temps passé à une dégustation, reprenons notre lecture en attendant le plateau de fromages, des pâtes molles sans odeur, sans saveur, fabriquées à base de lait pasteurisé au lieu du bon vieux lait cru honni par les paranoïaques des bactéries.



Morgane Marchand dans La nuit avant l’envol nous offre un texte onirique, parabole de la chenille et du papillon ou de l’enfant et de l’adulte tandis qu’Andrea Lalex nous incite à suivre Nora, dans Point de vue, dans son devoir de mémoire. Perpétuer le Grand Cataclysme dans l’esprit et le cœur des hommes. C’est une marcheuse infatigable, et si certains la surnomme Nora la folle, les histoires qu’elle raconte sont fort prisées, même si on n’y croit guère.



Je quitte à regret ces quelques belles pages, et à peine le doigt levé que la note est déjà arrivée. Apparemment on est pressé de se débarrasser de moi maintenant. Ce qui m’arrange, je vais me poser sur un banc dans le parc voisin et vais pouvoir continuer déguster ce recueil en toute sérénité sous un arbre ombrageux. Car d’autres belles histoires m’attendent, écrites par des auteurs connus et reconnus, ou par de nouvelles plumes qui valent largement le détour, mettant leur talent pour développer un thème qui offre bon nombre de possibilités.



Et pour quoi ne pas suivre mon exemple ? Vous pouvez vous procurer ce volume en vous rendant sur le site de l’éditeur dont l’adresse est dans le lien ci-dessous.







Sommaire :



FAYE Estelle : L'obscurité entre les étoiles



CHARAF Dounia : Une araignée au bout du fil



ARRECHI Alberto : Rêve en haute mer



EHRENGARDT Renaud : Utoña



REY Timothée : Coucher de soleil sur Xkurulub



MONRAISSE Bérangère : Porteur de lumière



MARCHAND Morgane : La nuit avant l'envol



LARUE Ïan : Tête de hibou



DAVERAT Loïc : Poubelle la vie



ANDREVON Jean-Pierre : Scant



ROBILLARD Chantal : Une nuit facétieuse



MORENCY A.R. : Galéné



ANDREA Lalex : Point de vue



CERON GOMEZ Céline : Klaziennes



MARINES Johanna : Panem & Circenses



BAYLE Pascal : La dernière nuit du monde



SEDAN Mara : Eiréné



STEWARD Ketty : La mauvaise herbe



BELLAGAMBA Ugo : Sur la route d'Alcalà




Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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L'art de séduire

Quinze nouvelles de science-fiction ou de fantastique déclinée autour d’un art aussi vieux que nous le sommes et dont il est clair qu’il n’est pas près de disparaître. Bref, une lecture tout à fait séduisante.
Lien : http://www.vagabondsdureve.f..
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Le parking mystérieux

Lorsque fabien trouva une griffe dans le parking, il ne s’attendait pas à découvrir un nouveau monde au quatorzième étage de son immeuble, ni de se faire un ami.



Dans ce livre, un mystère demeure un mystère et nous maintien jusqu’au dernier chapitre.

L’auteur arrive à nous faire hésiter entre l’imagination d’un enfant, et la réalité.

Ajoutez un zoologiste polonais qui traque un braconnier jusque dans une cité, mélangez le tout, et vous obtiendrais ce petit livre pour faire patienter le temps d’une soirée.

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Aubes Trompeuses

Ce recueil réunit 9 nouvelles d'une des grandes figures de la SF francophone. Parmi elles dont 2 sont inédites, l'une a donné à juste titre son nom au recueil : Aubes trompeuses. Aussi troublants que vertigineux, les futurs proches imaginés par Jean-Pierre Andrevon fascinent ou dérangent par leur proximité avec nos univers actuels. Il s'agit de réalités tangibles mais imaginaires qui projettent le lecteur dans ses fantasmes les plus fous. Littérature d'anticipation s'il en est, ces quelques récits rappellent des scénarios catastrophes qui reflètent sans doute quelques craintes d'un avenir proche maussade et même morbide. Empruntant autant aux traditions du voyage imaginaire, à l'utopie ou au roman d'aventure, Jean-Pierre Andrevon ancre la plupart de ses récits dans des décors proches de notre univers quotidien tout en prenant toujours soin d'y introduire une dimension fictive déconcertante. Visionnaire ou pas, l'auteur fait preuve d'un esprit particulièrement imaginatif (notons au passage que les jolies couvertures de ses livres sont ses propres oeuvres). Publiées dans diverses revues (exceptées celles qui sont inédites), ces quelques scénarios cataclysmiques où la réalité se confond aux mondes vituels, ne manqueront pas d'intriguer, voire fasciner certains. Un recueil à découvrir pour ceux d'entre vous qui n'ont pas le vertige...



De Jean-Pierre Andrevon, je n'avais lu que les Soixante-six sinopsis... et autant d'histoires à écrire qui n'était pas la meilleure publication pour se frotter à son art (comme son titre l'indique, ce sont des trames de récits qu'il a décidé de partager pour ceux qui souhaiteraient se lancer dans l'écriture). Grâce à Philippe Gindre de La Clef d'Argent (encore un grand merci à lui pour cette sympathique lecture), j'ai eu le plaisir de renouveler l'expérience qui ne m'a pas déçu. Parmi les nouvelles qui figurent à ce recueil, 3 ont particulièrement retenu mon intérêt : 'Nemesis', 'Boulot, boulot', 'Solidarité'. Fin du monde, calmars géants et greffes incroyables, ces 3 histoires m'ont particulièrement donné la chair de poule. A quand votre tour ?
Lien : http://embuscades-alcapone.b..
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Un horizon de cendres

Soyons franc, sans être le livre de l'année, Un horizon de cendres reste ce qu'on pourrait appeler un classique, pas parce qu'il est recommandé par tous (du moins, je ne crois pas !) mais parce qu'il reprend véritablement le thème du zombie dans sa version classique, sans vouloir sauver ou renouveler le genre, mais attention, le bon côté du zombie, le côté Romero.

Même si Andrevon ne pousse pas la critique de la société aussi loin que le cinéaste, il aborde et/ou effleure certaines thématiques métaphysiques propres à rendre à ce genre horrifique ses lettres de noblesse.

Non, on ne se contente pas de courir et de buter dans le monde des zombies, on réfléchit aussi, on compare la situation actuelle et certains relents historiques, on étudie (plus ou moins) notre démarche propre et nos motivations...



Le héros d'Andrevon n'est pas un surhomme, pas un as de la gachette, pas un héros qui guidera les survivants... Non, lui, il subit, comme nous le ferions tous, cette apocalypse, avec comme seul mobile de survie que la recherche de sa femme et de sa fille, quête à laquelle personne, pas même lui, ne croit...



Pour faire simple, je dirais que ce petit roman n'a pas de grandes prétentions, mais il aura au moins le mérite de faire plaisir aux férus de zombies qui retrouveront là, à quelques détails près, leur thème de prédilection, tout en sachant que ce bouquin ne restera pas forcément comme un livre de chevet.
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Contes et récits des héros de la Rome antique

euuuuuuhhh pourquoi on lis ca???

pas tres bon
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Le Travail du Furet

Voilà un classique qui le mérite.

Le principe de ce futur dystopique est simple : la population est trop importante, mais plutôt que de chercher une vraie solution, le gouvernement a eu une idée de génie : confier la régulation à des furets, des tueurs professionnels qui ont pour mission d'éliminer (avec les moyens jugés les plus appropriés, ils peuvent être très violents voire explosifs) les citoyens tirés au sort dans la grande loterie. Le hic : ladite loterie est semble-t-il truquée pour améliorer les statistiques de la santé publique... Un furet va finir par mettre son nez là-dedans alors qu'à la base, il n'en a pas vraiment envie.



Surtout ne lisez PAS la quatrième de couverture. Elle saute les trois quarts du bouquin pour évoquer un événement qui n'est pas forcément évident au moment où on y arrive. Si ça se trouve, c'est comme pour le père de Luke et autres spoilers éventés de longue date, vous savez déjà, mais bon c'est une question de principe.
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Nos plus beaux effets gore

Je n'abonderai pas dans cette critique.



J'aime la littérature horrifique, profondément, en témoigneront mes critiques précédentes.

Je ne pense pas être insensible au gore, profitant d'ailleurs pleinement de ma lecture de "Morte Saison" en ce moment.



Mais alors là, c'est vraiment indigeste.

Le problème n'est pas le mauvais goût ou l'irrespect de la convention sociale, comme le laisse sous-entendre la préface, en profitant pour tailler ceux qui ne jurent que par King.



Le problème avec les œuvres violentes, c'est la gratuité. Et ça n'est pas simple de faire l'équilibriste entre débauche gratuite de violence et une violence esthétique ou engagée. J'ai déjà abordé ce point avec le nullisime "Martyrs" dans une de mes critiques (à pondérer avec l'excellent "Midsommar", à titre d'exemple).

Pour venir encore pondérer le propos, on pourra souligner que "Dirty Sexy Valley", dans le "porno-gore", était une réussite.



Mais dans ce recueil, en toute sincérité, il n'y a pas grand-chose à sauver.

C'est dégueulasse, évidemment de très mauvais goût, souvent insoutenable, et pour un bénéfice d'intrigue , de réflexion ou de divertissement inexistant.

C'est juste... Immonde et gratuit.



C'est exactement la littérature horrifique que j'exècre. J'avais beaucoup d'attente pour cette jeune maison d'édition, mais malheureusement, je ne peux que vous conseiller de passer votre chemin.

Et si les goûts et les couleurs ne se discutent effectivement pas, et que oui, on peut évidemment se divertir face à l'horreur via bien des médias, il y a bien une ligne avant l'abjection, qui sépare l'horreur gratuite de l'œuvre qui apporte un peu plus au lecteur, même en résilience.

Autant vous dire que pour le coup, on n'a pas vraiment respecté le terrain.
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Un horizon de cendres

Les Kemper sont une petite famille française très classique, qui vivent dans une jolie maison à la campagne. Mais le jour où les non-vivants arrivent, leur vie est bouleversée.



Jean-Pierre Andrevon est souvent considéré comme l'un des plus grands auteurs de sf française, raison pour laquelle j'avais tenté ''La maison qui glissait'' l'année dernière. Malheureusement, ce livre ne m'avait vraiment pas plu malgré quelques passages intéressants. J'ai donc décidé de retenter l'aventure avec ''Un horizon de cendres'' qui colle parfaitement avec ma grosse période post-apo que je traverse actuellement, mais que je ne trouve pas davantage réussi.



Sur la forme, l'écriture de Andrevon est fluide et agréable, mais les fautes non corrigées sont venues me gâche la lecture. Ceci dit, ce qui pose le plus problème à mon goût, c'est le grand écart du champ lexical : l'auteur a en effet un style très propre, lorgnant parfois sur le soutenu, et qui s'accorde donc assez mal avec les saillies grossières ou le parler verlan qui débarque dans la deuxième partie du livre sans raison.



Sur le fond, j'avoue avoir été très déçue. Les histoires de zombies ont le défaut de beaucoup se ressembler, et celle-ci ne déroge pas à la règle. Andrevon avait pourtant quelques bonnes idées (les zombies en eux-mêmes, le métier de Kemper...) mais il ne les exploite absolument pas et préfère rabâcher des poncifs déjà trop vus. Ses zombies peuvent pourtant sortir de n'importe quel endroit, y compris mur, sol, arbre... ce qui aurait pu générer une angoisse énorme. Le narrateur explique même qu'il arrive qu'ils sortent des murs d'une pièce fermée, ce qui rend tout enfermement assez vain, mais nous ne verrons jamais une telle scène. Dans un oubli total du ''Show, don't tell'', Andrevon nous balance une idée intéressante mais qu'il oublie totalement d'exploiter, ce qui est vraiment dommage. Dans le même ordre d'idée, Kamper travaille dans des pompes funèbres, il a donc un regard assez particulier sur la mort, mais là encore ce ne sera pas exploité. Pourtant, sa réflexion sur le nombre de morts qui se sont succédé depuis le début de l'humanité est intéressante, dommage qu'elle soit totalement oubliée. Idem d'ailleurs pour les parallèles avec la seconde guerre mondiale, qui sont jetés de-ci de-là mais ne génèrent aucune réflexion.



A la place de creuser ces idées, Andrevon préfère sortir des poncifs vus et revus (comme par exemple ) mais aussi perdre du temps à nous parler de c*l ! Parce que les passages sexuels, on sent qu'ils étaient obligatoires ! Les femmes sont ainsi décrites par la taille de leurs boobs (voire de leurs fesses pour les plus ''avantagées''), les orgies du Camp sont plusieurs fois abordées, et on nous balancera même un peu de nécrophilie pour choquer à peu de frais. Ce problème était déjà très présent dans ''La maison qui glissait d'ailleurs'', avec les exploits sexuels de Solange racontés en long, en large et en travers.



Autre souci de ce livre : si l'intrigue n'est pas bien épaisse et cumule les clichés, les personnages sont tout aussi creux. La femme et la fille du narrateur sont juste des nunuches qui s'abêtissent devant la télé sans réagir, Fatoumata passe de Rambo à femelle avide de sexe, et notre brave narrateur n'est même pas vide, il est carrément creux ! L'invasion des zombies ne déclenche ainsi pas grand chose comme réaction chez lui, il s'agace de sa chienne puis se plaint de sa disparition, ''bouscule'' sa femme et sa fille sans se sentir coupable et ne les cherche pas vraiment. Même lorsqu'il , ça ne déclenche rien chez lui. Kemper a autant d'émotion et de réflexion qu'une porte, il ne semble même pas capable de s'inquiéter de la situation.



Enfin, les incohérences se multiplient, avec notamment une idée intéressante mais très mal développée : Notons également . N'oublions pas non plus que les principales activités du Camp, c'est



En bref, j'ai franchement été déçue. Le bouquin recèle quelques bonnes idées, mais qui ne sont absolument pas exploitées. L'histoire est longue, ennuyeuse, les personnages sont vides, les poncifs s'accumulent et côtoient les incohérences. Dommage.
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Cauchemars de sang

Vous vous en doutez, avec une couverture pareille on ne tient pas en main le dernier Marc Levy. Non, c'est Jean-Pierre Andrevon aux manettes, à l'époque pour la collection Horreur de chez Fleuve Noir.

Trouver un tel bouquin dans une boîte à livres d'un parc de loisirs c'est comme tomber sur une bavette bien saignante oubliée dans le rayon puériculture de chez Carrefour.



Et l'intérieur est aussi appétissant que l'emballage, avec moult descriptions bien senties et une ambiance très maussade infligée par la vie très "prolo" du protagoniste, Gino Bevillacqua.

Gino est un jeune homme vivant misérablement, avec pour compagnie sa mère à la maison et ses potes au rade du coin. Son patron, au garage, lui gueule sans cesse dessus et le pauvre Gino n'est pas le plus chanceux avec les filles.



Une vie de merde, en bref. Et puis lui arrivent en pleine tronche des cauchemars d'une violence inouïe, le voyant assassiner sa mère, un couple d'amis, et son patron. Gino en perd les pédales, surtout que ses cauchemars deviennent réalité et que les meurtres violents s'enchaînent dans son entourage, ressemblant étrangement à ses cauchemars.



Jean-Pierre Andrevon utilise la frontière ténue entre rêve et réalité pour conduire avec habileté le lecteur sur des voies oniriques troubles et tourmenter son protagoniste. On s'attache à Gino, ce loser, pour qui on se pose de plus en plus de questions. Victime ou coupable ? Seule la fin nous le dira, mais d'une manière très tirée par les cheveux, comme tout bon cauchemar plein de folie, de tension et de tripes dégoulinantes.



Une bonne lecture, on marche dans les délires de Gino avec facilité, grâce aux descriptions de l'environnement, au langage utilisé et aux scènes sanglantes imagées avec délice.

Je ne suis pas vraiment convaincu par l'intrigue mais pourquoi pas... Je viens de finir un livre sur le rêve lucide et nous n'imaginons pas encore tout ce que notre corps de rêve est capable de commettre...
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Sexe & sexualité dans le futur & ailleurs, to..

Les éditions Arkuiris viennent de publier deux volumes d'une anthologie de SF sur le thème. Sexe et sexualité dans le futur et ailleurs. Deux constatations:

- l'incroyable diversité d'inspiration des auteurs. Dans le N°1, une courte nouvelle donne la parole aux touches du clavier de l'ordinateur d'un écrivain et raconte le plaisir érotique qu'elles éprouvent au contact des doigts de l'homme .

-ces textes, si différents, mais tous d'une excellente qualité d'écriture prouvent que la SF n'est pas une sous littérature (préjugé encore fortement ancré en France).
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Le Dieu de lumière

Histoire à l'idée originale et prenante où la science-fiction est au centre. L'écriture manque de richesse stylistique, mais reste de bonne qualité. Les personnages manquent, quand à eux, de profondeurs, mais ils restent de bonne compagnie tout de même. La fin se devine assez tôt dans la lecture, malgré cela elle reste bien amenée, bien écrite et décrite. Les idées scientifiques, même si bien ancrées dans leur époque, tiennent encore en grande partie la route aujourd'hui, et forment un tout qui rend l'univers imaginé très crédible.



En conclusion, un roman plein d'idées et de SF qui se laisse lire assez facilement, et même si ce n'est pas de l'exceptionnel, il fait largement le taf de nous divertir avec une histoire 100% SF comme on les aime.

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Les fantômes ne vieillissent jamais

Roman trop lent à mon gout, que j'ai lu tout de même avec plaisir bien que l'action attendue se révèle plutôt vers la fin du livre.

Je m'explique, vers la moitié du roman, J'ai eu le sentiment d'avoir lu les mêmes chapitres.

Je m'attendais à une lecture différente, à une enquête policière, peut-être, à plus de mystère, à du surnaturel aussi. Mais non tout ceci n'y était pas. Peut être un vague sentiment que des "fantômes" ou un "fantôme" rodent à proximité des lieux de tournage, mais c'était tout. Ceux-ci n'étant en général que des curieux...

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Mathis Haug
Julie Fuchs

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Thème : Le passager de la maison du temps de Jean-Pierre AndrevonCréer un quiz sur cet auteur

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