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EAN : 9782265033344
Fleuve Editions (01/06/1986)
2.81/5   8 notes
Résumé :
La femme ne semblait pas s'être vraiment rendu compte du travail de bûcheron qui avait fendu son corps en deux. Elle baissa la tête, ses mains baguées s'avancèrent avec précaution vers les bords évasés de son bas-ventre. Elle ne cria que lorsqu'elle reçut dans les doigts le débordement tronçonné des intestins.

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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
En 1986, Jean-Pierre Andrevon, figure de la science-fiction française, faisait son entrée dans la collection Gore avec ce numéro 26, « Cauchemars de sang ».

Gino, 19 ans, mène une vie misérable, succession de périodes de chômage et de boulots précaires. Il vit chez sa mère alcoolique. Son patron actuel, garagiste, lui crie dessus toute la journée. le roman commence alors qu'il fait un cauchemar dans lequel il mutile sa mère avec un couteau dans sa cuisine. le lendemain, il fait un autre cauchemar dans lequel il massacre son patron sur son lieu de travail avec une clef anglaise puis le brûle avec un chalumeau. A chaque fois, les cauchemars paraissent réels et Gino se réveille avec un mal de tête persistant. Puis c'est un couple de copains qu'il embroche et éventre à l'aide d'un tisonnier pointu alors qu'ils font l'amour dans un terrain vague. Sauf qu'à son réveil, Gino apprend qu'ils ont bien été massacrés. Réalité et cauchemars se mêlent. Gino est plus paumé que jamais…

Raconté comme cela, le récit ne parait pas exceptionnel mais grâce à son savoir-faire, l'auteur, nous offre un roman plein de suspense. D'où vient le ricanement que Gino perçoit avant chaque cauchemar ? Qui est ce petit vieux habillé de noir qu'il voit (rêve) ? Les cauchemars et les réveils de Gino sont particulièrement bien décrits. Les scènes gore (le livre n'en manque pas), très précises, sont impressionnantes :

« Il avait tellement frappé la vieille femme que son corps en tonneau était ouvert en deux, de la gorge au bas-ventre, à la manière d'un boeuf à l'abattoir. En haut du thorax, à travers le ricanement jaune des côtes, la matière spongieuse des poumons éventrés laissait filtrer des grappes de bulles rosâtres qui explosaient à mesure qu'elles germaient. le coeur se voyait sous l'enveloppe déchiquetée du poumon gauche, un fruit vernissé, qui se rétractait encore. Sous la masse grumeleuse du foie cirrhosé, entre des falaises de graisse palpitante, un écheveau de gros vers gris s'était dénoué, pour venir ramper hors de la cavité béante… ».

C'est un excellent roman, avec, notamment, une fin très réussie. A noter que l'illustrateur Dugévoy, visiblement en pleine forme, signe ici, la couverture la plus gore de la collection. Âmes sensibles s'abstenir.
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Vous vous en doutez, avec une couverture pareille on ne tient pas en main le dernier Marc Levy. Non, c'est Jean-Pierre Andrevon aux manettes, à l'époque pour la collection Horreur de chez Fleuve Noir.
Trouver un tel bouquin dans une boîte à livres d'un parc de loisirs c'est comme tomber sur une bavette bien saignante oubliée dans le rayon puériculture de chez Carrefour.

Et l'intérieur est aussi appétissant que l'emballage, avec moult descriptions bien senties et une ambiance très maussade infligée par la vie très "prolo" du protagoniste, Gino Bevillacqua.
Gino est un jeune homme vivant misérablement, avec pour compagnie sa mère à la maison et ses potes au rade du coin. Son patron, au garage, lui gueule sans cesse dessus et le pauvre Gino n'est pas le plus chanceux avec les filles.

Une vie de merde, en bref. Et puis lui arrivent en pleine tronche des cauchemars d'une violence inouïe, le voyant assassiner sa mère, un couple d'amis, et son patron. Gino en perd les pédales, surtout que ses cauchemars deviennent réalité et que les meurtres violents s'enchaînent dans son entourage, ressemblant étrangement à ses cauchemars.

Jean-Pierre Andrevon utilise la frontière ténue entre rêve et réalité pour conduire avec habileté le lecteur sur des voies oniriques troubles et tourmenter son protagoniste. On s'attache à Gino, ce loser, pour qui on se pose de plus en plus de questions. Victime ou coupable ? Seule la fin nous le dira, mais d'une manière très tirée par les cheveux, comme tout bon cauchemar plein de folie, de tension et de tripes dégoulinantes.

Une bonne lecture, on marche dans les délires de Gino avec facilité, grâce aux descriptions de l'environnement, au langage utilisé et aux scènes sanglantes imagées avec délice.
Je ne suis pas vraiment convaincu par l'intrigue mais pourquoi pas... Je viens de finir un livre sur le rêve lucide et nous n'imaginons pas encore tout ce que notre corps de rêve est capable de commettre...
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J'ai eu du mal à terminer ce livre qui est pourtant court. Dans ce petit roman, Jean-Pierre Andrevon explore la thématique du cauchemar et de la perte de repères entre le rêve et la réalité. L'idée de base est bonne, mais je n'ai pas réussi à y croire, ni a être prise dans le suspens. Je pense que cela est dû au fait que le récit est très prévisible. Les scènes gores m'ont semblé artificielles, un peu "gratuites" et répétitives. Ce n'est pas la première fois que je lis des romans de Jean-Pierre Andrevon et j'ai vraiment du mal avec son style d'écriture. le vocabulaire et les métaphores utilisées sont très redondantes tout au long de ces oeuvres (même s'il a globalement beaucoup de vocabulaire, ce qui rattrape un peu).
Du même auteur, j'ai largement préféré "Zombies, un horizon de cendres" et "Le monde enfin".
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Vidéo de Jean-Pierre Andrevon
15 mars 2021 Rencontre avec Jean-Pierre Andrevon, Romancier et Scénariste de Science-Fiction. Modération : Julien de la Jal
Un entretien où il est question de "Gandahar", de René Laloux, Philippe Caza, un peu de Roland Topor et de Arthur C.Clarke, Le travail du Furet et du dernier ouvrage de JP. Andrevon "100 ans et plus de cinéma Fantastique et de Science-Fiction" donc de cinéma en général.
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