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Critiques de Jean-Pierre Croquet (48)
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Crimes et fantômes de Noël

Tremblez, chers lecteurs, en cette nuit de Noel

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Une fois n'est pas coutume, pour la période de l'Avent qui se tient durant 24 jours, je lis des recueils ou histoires hivernales . Pour me donner un avant-goût des festivités. L'année passée j'ai choisi des moments de douceur et de tendresse avec le conte "La véritable histoire de Noel" .

Cette fois-ci, j'ai décidé de frissonner.

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L'auteur est un spécialiste de littérature fantastique. Donc pas de surprises s'il rassemble les meilleures nouvelles que le monde littéraire ait produit depuis que le genre existe.

Il en a sélectionné douze. Parfait! Une nouvelle à lire tous les 2 jours. Le compte est bon :)

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Fan d'Edgar Allan Poe et de Lovecraft, je n'ai pas boudé mon plaisir.

Un bouquet d'auteurs classiques qui se sont illustrés surtout par leurs romans et dont leurs nouvelles inédites me sont inconnues.

On voyage beaucoup entre l'Angleterre, la Foret-Noire, la France...entre le 19 et le 20ème siecle. Sans sortir de son canapé tout chaud.

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Le fil conducteur est bien sûr l'atmosphère brumeuse si inquiétante, ce mystère qui entoure chaque nouvelle. Chaque auteur a su mettre sa "patte" bien sûr mais l'envoutement typiquement gothique est bien présent.

Une préface avec l'histoire des origines bien expliquée ouvre ce recueil et les biographies & bibliographies pour aller plus loin, le ferment.

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Je le conseille donc vraiment à tous les lecteurs (en tout cas, ceux qui aiment se faire peur :) puisque le choix est vaste. Bien que se suivant chronologiquement par leur date de parution, on peut les lire dans le désordre. On en pique une au hasard et on se retrouve à être happé jusqu'à la fin.

Vous trouverez des histoires de meurtres assez classiques, mais aussi des fantômes, des chuchotements, des loups qui hurlent, bref tout un panel censé vous faire sursauter. Et ça marche!

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J'en ai adoré plus que d'autres. "Le voile noir" de Charles Dickens m'a donné envie de lire son excellent "Conte de Noel" , ce que j'ai fait d'ailleurs quinze jours après.

"La montre du doyen" d'Erckmann-Chatrian m'a donné un petit coup de nostalgie (ah mes lectures d'ado alsacienne!).

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Du traditionnel au surnaturel, j'ai passé de très bons moments cosy parmi ces pages légèrement terrifiantes. Et également découvert que j'appréciais toujours autant le genre fantastique. Merci à la maison d'édition l'Archipel d'avoir publié cette anthologie au bon moment :)

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Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge
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Crimes et fantômes de Noël

"Crimes et fantômes de Noël" est un recueil de douze nouvelles écrites par C. Dickens, A. Conan Doyle, Erckmann-Chatrian, R. Stevenson, S. Le Fanu, G. Leroux, Saki, T. Hardy, W.W. Jacobs, E. Nesbit, H. Walpole et E.L. White.



Ce sont douze nouvelles angoissantes, destinées à faire frissonner le lecteur durant les longues soirées d'hiver. La toile de fond est la période de Noël, ses nuits noires et glaciales, et la présence de personnages mystérieux. Ce sont des histoires fantastiques ou criminelles à lire au coin du feu.



On y trouve :

"Le voile noir" ou l'aventure d'un médecin recevant la visite d'une femme toute voilée de noir une nuit d'hiver ; "La montre du doyen" ou l'histoire d'une veille de Noël 1832 en Forêt-Noire à Heidelberg ; "Le défunt sonneur de cloches" ou le récit de la découverte d'un cadavre dans d'étranges circonstances ; "Sous le regard du berger" relatant de drôles de rencontres d'un berger lors d'une nuit bien lugubre dans la montagne ; et encore "Markheim", "L'escarbouche bleue", "Jerry Bundler", "L'ombre", "Les loups de Cernogradz", "Le Noël du Petit Vincent-Vincent", "Le Tarnheim" et "Figures de Cire".



La nouvelle que j'ai préférée est celle d'Erckmann-Chatrian, deux auteurs de l'Est, pour le côté effrayant de l'histoire, une de celle que l'on aime se pour se faire peur, devant la cheminée. J'ai aussi beaucoup aimé la nouvelle d'Arthur Conan Doyle où l'on suit une des meilleures enquêtes de Sherlock Holmes.

La plus intrigante de toute est celle d'Ethel Lina White avec ses personnages de cires.



Si vous voulez frissonnez chaque soir avant d'aller dormir, foncez. Voilà une lecture qui change des romances de Noël et qui vous mettra tout de même dans l'ambiance.
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La loge noire

Londres, mai 1914. Un serial-killer sévit dans les ruelles de ma ville préférée, rappelant un peu les sordides crimes de jack The Ripper, le tout sur fond de société secrète, de franc-maçonnerie et de tensions entre les pays.



Le genre de came que je ne pouvais pas laisser passer !



Et bien, entre nous, nous sommes loin de l’excellence came produite par Heisenberg ! On n’est même plus bas que de celle produite au départ par Jesse Pinkman.



Un peu comme si on avait utilisé de la pseudoéphédrine au lieu de la méthylamine pour la préparer et qu’on avait monté un peu trop haut dans les températures car le produit final est insipide, n’a pas la belle couleur bleue qu’il aurait dû avoir et ne m’a pas fait planer une seule seconde.



Pire, je n’ai même ressenti aucune émotion lors de la mort de personnages qui ne le méritaient pas et dont une scène aurait dû m’arracher des larmes au minimum.



C’est assez touffu, confus, brouillon, les personnages sont insipides, les Méchants sont loupés, ne fichant même pas la trouille, malgré leur folie, quand aux personnages principaux, on ne s’y attache pas une seule seconde, ce qui fait que s’ils avaient tous bu le bouillon de onze heure, ça ne m’en aurait même pas secoué une.



Quant à l’écriture, elle ne brillait pas par son originalité et je l’ai trouvée très plate et simpliste.



Anybref, une came qui n’avait pas la qualité que je pensais, qui ne m’a pas fait planer du tout, qui m’a fait bailler et qui ne restera pas longtemps dans mes étagères mais finira en don.


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Noëls noirs

Quinze auteurs connus pour leurs productions policières pour Quinze nouvelles se situant de tous temps et en tous lieux avec un point commun, les fêtes de Noël .

Alors que cette période est connue pour être le retour de la lumière avant d'être une fête mercantile, nous avons ici des personnages qui comme le titre sont d'une noirceur d'âme dans leurs agissements ou leur personnes, parfois à la limite de l'indigestion.

De bons moments de lecture autour d'une histoire et d'un style mais d'autres moins réussies ou n'ayant pas retenues toute mon attention.
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Sherlock Holmes (Croquet, Bonte), tome 1 : ..

L’étoile sanglante est le premier album d’une série (qui en compte cinq au total) consacrée aux aventures de Sherlock Holmes et du Docteur Watson. Croquet et Bonte proposent ici une interprétation très libre du Canon, dans laquelle le surnaturel tient une place importante.



L’histoire développée se termine à la fin de l’album. Elle est suffisamment riche pour offrir fausses pistes et rebondissements. L’ennui n’est pas au rendez-vous. D’ailleurs, le texte a plutôt tendance à tenir ici une place assez conséquente. Pour autant, un certain équilibre est trouvé, puisque plusieurs scènes d’action permettent au lecteur de souffler un peu.



Il est question de meurtres en série d’inspiration sataniste. Publié initialement au milieu des années 1990, l’histoire parait aujourd’hui déjà vue et revue ailleurs (la triangulation des meurtres, les sectes folkloriques mais inoffensives…). Ce type de scénario a été vu et revu depuis, mais il n’en demeure pas moins intéressant, bien qu’un peu convenu. Quelques clins d’œil permettent de relier tout cela à Jack l’éventreur, sans que cette célèbre affaire ne soit directement traitée. En cours de route, l’histoire se corse, même si la piste retenue est un peu évidente pour le lecteur aguerri. La résolution du mystère n’est pas vraiment surprenante non plus.



Les dessins sont sympathiques. Les doubles pages intérieures auraient pu laisser croire que l’album s’inspire de la série télévisée des années 1980, mais il n’en est rien. Le style est maîtrisé. Il n’y a pas d’hésitation, les traits des personnages sont précis. Les séquences consacrées aux recherches livresques de Sherlock pourront d’ailleurs donner envie de visiter certains endroits de Londres.



Sans être exceptionnel, L’étoile sanglante part avec des solides acquis. L’album réservera doc un bon moment. S’il n’est guère original, il peut aisément être qualifié de classique. A lire pour passer un bon moment…
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Sherlock Holmes (Croquet, Bonte), tome 3 : ..

Le duo Croquet et Bonte poursuit sa série consacré à Sherlock Holmes avec un album qui, comme les précédents, mélange surnaturel et rationalisme. Avec L’ombre de Menephta, c’est l’égyptologie et la menace de la revanche d’une momie qui vont servir de fil rouge.



Bien que l’album ait une identité qui lui est propre, il est difficile ne pas faire le lien avec L’étoile sanglante. L’intrigue se déroule à Londres, elle verra la participation de Mycroft au Club Diogène et surtout l’intrigue va ouvrir des portes insoupçonnées. Si cette fois-ci il n’est plus question de politique et de travail des enfants, ce sont les relations internationales qui seront à l’honneur ici.



Comme les deux tomes précédents, cette histoire est une histoire inédite, qui se lit d’un seul tenant, ce qui est toujours apprécié. Une révélation totalement inutile, viendra hélas faire un rappel assez désastreux pour celles et ceux qui n’ont pas lu le premier opus de la série. Dommage... Il est également curieux de constater que la piste du surnaturel est ici rapidement balayée. Les références à l’Egypte ne serviront que d’éléments de contexte, malgré quelques planches consacrées au passé.



Les dessins sont toujours aussi sympathiques et participent pleinement au succès de l’album qui se révèle surprenant sur bien des points. Les couleurs sont chaleureuses et la mise en page dynamique. Le texte prend ici pas mal de place, sans lasser. La dernière planche permettra même d’organiser un entretien entre Sherlock et une grande dame…



Voici donc un nouvel album surprenant, bien conçu et offrant de belles surprises. Une bonne pioche à lire et à relire !
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Sherlock Holmes (Croquet, Bonte), tome 5 : ..

Le vampire du West-End clôt avec panache cette série portée par le duo Croquet-Bonté. Cette nouvelle aventure de Sherlock Holmes se lit d’un seul tenant, comme les précédentes et ne sera pas sans faire penser au célèbre roman apocryphe de Nicholas Meyer…



Ce cinquième album offre de belles surprises et notamment un bel hommage à Dracula, à la fois au roman de Bram Stocker (qui joue un rôle important ici, épaulé par sa discrète épouse Florence) mais surtout à la pièce de théâtre portée par un Henry Irving magistral (lui aussi est un personnage important).



Les premières planches sont franchement bien inspirées en plaçant directement le lecteur dans une situation de spectateur. La ressemblance entre Holmes, Dracula et Irving pourra d’ailleurs en étonner plus d’un. Outre cet hommage, l’histoire va permettre la participation d’un certain Oscar Wilde mais également des clins d’œil à la littérature gothique…



Le scénario se plait une nouvelle fois à confronter la logique cartésienne à la piste du surnaturel. Cette fois-ci les vampires seront au cœur du sujet alors que plusieurs cadavres, vidés de leur sang font leur apparition dans les rues de Londres. Les adeptes de résurrectionnisme seront ici à leur aise. Oui, il va être question de médecine, utilisée à des fins déroutantes et le dénouement va révéler une surprise plutôt imprévue…



Les dessins sont sympathiques et parviennent à être meilleurs que dans les albums précédents. La mise en scène de la pièce de théâtre, les séquences dans les coulisses, le final dans un endroit inquiétant… tout cela est prenant et il est impossible de s’arrêter en chemin.



Cet album, bien que succédant lui-même à un opus réussi est le meilleur de la série. A découvrir d’urgence par tous les adeptes du genre, de Dracula, de Sherlock, de littérature… Bref, bien plus qu’une bande dessinée, il s’agit ici d’un apocryphe franchement sympathique. A lire !
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Sherlock Holmes - B.Détectives, tome 7 : L'étoi..

Tiens donc, se diront les plus attentifs, la Belette a publié deux chroniques pour la même bédé !



Ceux qui ont bu leur kawa du matin auront remarqué que bien que semblables, elles sont légèrement différentes !



Mais qu’est-ce que c’est que ce beans ?



Juste un attrape-collectionneur ! Le premier album publié fut celui aux éditions Lefranq en 1997 et portait le dossard N°7.



En 2000, les Éditions Soleil Productions l’ont republié avec le dossard N°1 !



Si le lecteur n’est pas attentif, il se fait arnaquer, pour ne pas dire "entuber" ! Bon, pour leur défense, je dirai qu’ils ont gardé le même titre, eux ! Pas comme un roman de Laurie King qui fut republié sous un autre titre !



Gros changement dans cette collection puisqu’il n’est pas scénarisé par A-P Duchâteau mais par Croquet et ce dernier, au lieu de plonger dans le fantastique, commence correctement et agréablement par un joli meurtre où il manque à la victime le cœur et la main gauche.



Au moins, lui ne va pas dans le non-sens comme Duchâteau, j’avais espoir à l’époque de tomber sur une enquête "normale" de Holmes sans y ajouter des choses fantastiques et terminer par des explications à la porte-nawak.



Heureuse je suis au départ, j’ai un meurtre bien sanglant, des déductions de Holmes sur les pensées de Watson au sujet du crime qui ressemble à ceux de Jack L’éventreur, un inspecteur Lestrade qui vient quérir Holmes, de manière innocente, pour l’emmener examiner le corps à la morgue.



Même si le détective en conclu à des mutilations rituelles pratiquées par un couteau sacrificiel, l’histoire partait dans le bon sens.



Les dessins sont corrects, les allusion canonique présentes sont correctes aussi, sauf certaines, mais j'y reviens plus bas.



Je passerai sur le fait que Holmes porte, encore et toujours, sa cape macfarlane à carreaux et sa deerstalker. Hérésie !!



Grosses fautes de la part des auteurs qui n’ont pas révisé avant leur canon et sa chronologie et se sont basés sur leurs souvenirs de lecture faisant fi des erreurs de dates qu’ils pourraient commettre, voulant juste balancer deux affaires avec un léger goût de fantastique que Holmes eut à résoudre dans sa carrière officielle.



Mais revenons à notre enquête…



Jusque là, tout va toujours bien au niveau scénaristique.



Enfin, tout allait bien…



La plongée dans le grand n’importe quoi va commencer à la page 30… J’avais même deviné qui était derrière tout ça. C’est vous dire.



Les quatorze dernières pages sont capillotractées, le tout sur fond de combats politiques et de n’importe quoi.



Non, trop facile comme explication finale… À croire que le scénariste est de l’école de Duchâteau où que celui-ci fut son nègre, son inspirateur, son souffleur, pour le côte porte nawak et explications à la 6-4-2.



Dommage, il avait bien débuté, cet album. Le final plombe tout le reste.



Et dire que Croquet va faire toute une collection chez Soleil Productions…


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Sherlock Holmes (Croquet, Bonte), tome 4 : ..

Avec Le secret de l'île d'Uffa, le duo Croquet et Bonte propose un nouvel album réussi. Voici une histoire inédite, captivante de la première à la dernière planche, une véritable pépite qui mérite d'être lue et connue !



Nous découvrons ici un Sherlock Holmes en proie a ses démons, l'inactivité ayant raison de son talent. de manière assez surprenante pour une bande dessinée, nous assistons à des séquences domestiques dans lesquelles le Grand détective n'a pas le meilleur rôle. Il faudra toute la persévérance de Watson pour parvenir à remettre son ami en chasse… et quelle chasse !



De retour d'une visite chez un patient, le médecin-biographe, rencontre un étrange personnage qui va décéder peu de temps après dans d'étranges circonstances. Il s'agit là des prémisses d'une histoire qui va avoir des ramifications insoupçonnées. Sous forme de clin d'oeil à Un scandale en bohème et au Rituel des Musgrave, Sherlock va devoir débrouiller une intrigue aussi complexe, qu'inspirée, ne laissant aucun répit au lecteur. Que dire de plus, sinon que Mycroft est de la partie et qu'il joue un rôle assez trouble…



Les dessins restent ici égaux à eux-mêmes. le dessinateur est à l'aise avec son sujet et prend plaisir à nous faire découvrir Londres, mais également d'autres lieux verdoyants et maritimes. Tout cela est plaisant, agréable et c'est avec regret que l'on devra s'arrêter à la dernière planche, qui arrive trop vite.



Ce quatrième album de la série est, pour l'instant, le meilleur : intrigue originale qui s'inscrit dans l'esprit du texte de Conan Doyle, dessins sympathiques et scénario prenant, assurément tout est bon ici. Voici un album qui est bien plus réussi que de nombreux récits littéraires !
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Sherlock Holmes (Croquet, Bonte), tome 2 : ..

Deuxième album de la série Sherlock Holmes par Croquet et Bonte, La folie du colonel Warburton s’inspire cette fois si du célèbre Le Chien des Baskerville pour offrir une intrigue inédite mêlant rationaliste et surnaturel.



Après une entrée en matière assez rapide, le bon docteur Watson va devoir quitter Londres pour l’Écosse afin de renouer avec un officier avec lequel il a servi dans les Indes. L’homme semble redouter une vengeance mystique. Rapidement, des incidents pour le moins étranges vont l'amener à constater qu’il se déroule d’étranges événements…



L’album va constamment jouer avec la dualité folie surnaturelle et explications rationnelles. Le lecteur ne peut qu’attendre cette dernière, car les éléments ne peuvent qu’aller dans ce sens et pourtant ! Une nouvelle fois, l’intrigue est plutôt classique, le nombre d’intervenants plutôt limité. La première résolution est plutôt attendue. Les dernières pages de l’album apporteront pourtant des éléments imprévus franchement surprenants. Ceux-ci sont aussi inspirés que bien mis en scène.



Les dessins sont toujours sympathiques et radicalement différents de L’étoile sanglante. Cette fois-ci, ils font revivre une ambiance rurale, isolée, inquiétante, radicalement différente de l’effervescence londonienne du dernier album. Cet opus a donc une personnalité propre qui offre de multiples références au roman Le Chien des Baskerville qui ravira les fans, tout en apportant quelques nouveautés. Quelques moments amusants doivent également être notés, notamment quand Watson est habillé de manière typique…



La folie du colonel Warburton est donc une nouvelle bonne pioche, un album qui plaira aux adeptes, car pour pleinement l’apprécier, il vaudra mieux avec lu le roman dont il s’inspire avant. L’album peut en revanche être lu de manière isolée.
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Crimes et fantômes de Noël

Crimes et fantômes de Noël est un recueil de nouvelles angoissantes présenté par Jean-Pierre Croquet. Sa préface est très intéressante car elle développe les origines des histoires pour se faire peur durant la période de Noël. Ce recueil est composé de 12 nouvelles d'auteurs différents et de diverses origines du XIXe siècle jusqu'au début XXe.

A la fin, on trouve une petite biographie de chacun d'eux pour les situer dans leur vie et leur œuvre, ce qui permet de découvrir d'autres ouvrages selon les goûts suscités par la lecture de ces quelques nouvelles.

Parmi elles, La montre du Doyen de Erckmann - Chatrian (1860) est terriblement efficace. On tremble pour son héros dans la situation qu'il vit si horriblement insolite et injuste. Dans Jerry Bundler de William Wymark Jacobs (1897), la plaisanterie se transforme en glaçant cauchemar. Les loups de Cernogradz de Saki (1919) est court mais efficace. J'ai adoré son ambiance et la forme que prennent ses révélations. Le Noël du petit Vincent-Vincent de Gaston Leroux (1924) est une terrible histoire tragique et poignante. J'ai beaucoup aimé Le Tarnhelm de Hugh Walpole (1928) pour son atmosphère dans un vieux château du Cumberland avec un jeune personnage principal qui se rappellera toute sa vie de son effroyable séjour auprès de ses vieux oncles.

Voici donc les nouvelles qui m'ont le plus marquée dans ce recueil qui se termine avec l'excellente Figures de cires de Ethel Lina White (1930) dont la tension palpable s'intensifie admirablement au fil des pages.

C'est un recueil que je relirai avec grand plaisir durant les veilles de Noël.
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Sherlock Holmes (Croquet, Bonte), tome 5 : ..

Vu le titre et vu le niveau des 4 précédents opus, je m’attendais au pire et donc, je n’avais jamais cherché activement ce dernier tome de la série éditée par Soleil dans les années 2000.



Il y a peu, elle a surgit devant mon nez et je suis dis "Allez va, puisqu’il le faut pour ta collection".



Là, je suis étonnée car au final, ce dernier tome ne se révèle pas si catastrophique que ça. Du moins, bien moins pire que ces prédécesseurs.



Nous commencerons avec un vampire, certes, mais c’est un de théâtre..



Et si des victimes semblent bien avoir été mordues par un vampire qui les aurait laissées exsangues et mortes, on ne laisse pas le fantastique prendre le dessus sur l’enquête et on gardera les pieds sur terre, sauf la populace et les feuilles de choux, mais de ce point de vue là, ça ne change jamais.



Les dessins sont corrects, les ambiances et la ville de Londres sont bien mis en valeur, j’ai apprécié le clin d’œil à l’Illustrated News Police, avec des dessins ressemblant trait pour trait à ceux publiés par ce même papier, en 1888, avec Jack.



Les seuls qui me gênent un peu, ce sont ceux de Holmes qui a toujours une tête qui ne me revient pas, et un docteur Watson ventripotent, comme toujours. Mais au moins, il n’a pas le rôle de faire-valoir ou d’imbécile de service, et là, je dis merci.



Si Holmes enfilera une fois de plus les horribles deerstalker et macfarlane alors qu’il n’est pas à la campagne, il sera le plus souvent en costume haut-de-forme, tenue la plus naturelle pour un gentleman à la ville.



L’enquête est intéressante, avec quelques rebondissements afin de laisser planer plus longtemps le mystère et le suspense et j’ai lu la bédé avec infiniment plus de plaisirs que les précédentes, alors que sincèrement, jamais je ne l’aurais pensé une seule seconde.



Par contre, j’ai trouvé que la baronne Ebezert avait un accent à la Ming Li Foo, le blanchisseur chinois du 20ème de cavalerie (Lucky Luke) avec ses "l" en lieu et place des "r", ce qui ne fait pas très pays de l’Est comme ses origines.



Au final, on obtient une bédé agréable à lire, une enquête bien ficelée, plus de trucs bizarres comme dans les 4 autres, hormis une petite chose mais qui, je trouve, ajoute du piment à la légende.


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Crimes et fantômes de Noël

J’adore avoir peur. Je suis ensuite attaquée par des cauchemars glaçants qui durent des jours mais rien n’y fait : j’adore avoir peur. Et ce recueil commence très fort avec "Le Voile noir" de Dickens, une histoire très belle et très sombre, entre atmosphère oppressante et plume raffinée. Nous retrouvons ici un siècle d’auteurs classiques au talent aigu, inventif et féroce.

La nouvelle est loin d’être mon genre favori, c’est pourquoi je m’y réessaye régulièrement, pleine d’espoir à l’idée de rencontrer un jour la nouvelle qui m’éblouira et me laissera sonnée. Je dois bien avouer que ce recueil m’a saisie. Certaines histoires m’ont davantage captivée que d’autres, bien sûr, à la faveur d’un décor inattendu, d’une écriture exquise ou d’une chute particulièrement saisissante. Aucune effusion de sang ou grosse épouvante ici – heureusement ! – mais un climat empli de tourments et de frissons, au dénouement amer, cinglant, impitoyable.

Angoissantes, poétiques, sinistres ou envoûtantes, les nouvelles rassemblées par Jean-Pierre Croquet possèdent toutes une atmosphère et une voix uniques. Comme nous l’explique si bien l’auteur dans sa préface, «ce qui relie ces nouvelles, c’est leur entêtant parfum de mystère, ce caractère particulier que doit nécessairement posséder, comme le recommande Henry James, “toute étrange histoire racontée la nuit de Noël dans une vieille maison”».

Je trouve qu’il est extrêmement difficile de faire peur, et je préfère les ghost stories aux histoires criminelles. Le récit qui m’a le plus troublée met en scène une ombre terrifiante sous la plume d’Edith Nesbit, que je ne connaissais pas. Cavaliers mystérieux, hurlements de loups dans la nuit et silhouettes chuchotant dans les recoins, impossible de ne pas trouver LA nouvelle qui vous fera sauter le cœur.

J’ai lu ce recueil durant les fêtes de Noël, avec le vent brutal qui cravachait mes volets et les odeurs brillantes et sucrées d’une fin d’année : l’ambiance était parfaite. J’ai été tour à tour angoissée, fascinée, effrayée, bouleversée. J’en ai surtout tiré l’envie de découvrir davantage l’œuvre de certains de ces auteurs qui ont réussi l’exploit de m’ensorceler en quelques pages.

Un grand merci à Mylène des éditions l’Archipel pour cette lecture.
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Sherlock Holmes (Croquet, Bonte), tome 4 : ..

L'île d'Uffa c'est cette fameuse Untold Story mentionnée par Watson mais jamais racontée par Conan Doyle... Chouette, m'étais-je dit.



Comme pour les autres albums de la collection, je n'aime toujours pas les dessins de Holmes. Son menton pointu ne me plaît pas du tout. le dessinateur se rattrape en tout cas avec les autres dessins qui concernent les paysages, les autres personnages et les atmosphères. Pas de couleurs criardes comme dans la collection des "Bdétectives".



Un petit plus que j'ai oublié de vous signaler dans mes autres critiques : la page de garde ressemble curieusement à l'illustration d'une photo tirée de la Granada, avec Jeremy Brett et David Burke, dans la rue.



Mais passons à l'histoire proprement dite : notre pauvre détective s'ennuie, est ironique avec Watson, lui signalant qu'il lui délaye sa solution à 7%. Heureusement, il va avoir une affaire à se mettre sous la dent.



Comme toujours, les allusions canoniques sont nombreuses et vous vous amuserez à les relever toutes.



L'intrusion de certaines exclamations anglaises dans les dialogues français est sans doute là pour donner un caractère "so british" et renforcer le discours, mais on aurait pu s'en passer sans problème.



Notre Lestrade ne ressemble en rien à un rat, le dessinateur lui donnant une bonne figure ronde. Il a dû trop forcer sur le Nestlé. J'ai relevé quatre affiches pour la marque, sur deux pages.



Quand une cantatrice fera appel à Holmes au sujet d'un prince de Ruritanie (cherchez pas, ça n'existe pas, c'est un pays imaginaire créé par Anthony Hope dans son roman « le Prisonnier de Zenda ») avec lequel elle a une romance, vous sentirez comme un parfum de SCAN.



Non, ce n'est pas Irène Adler et il n'y aura pas de photo hautement compromettante dans une position inadéquate ! Mais cette histoire entraînera notre détective loin de Londres, sur l'île d'Uffa, située en mer d'Irlande.



Mais avant que nos amis n'aillent s'amuser sur l'île, nous avons Mycroft qui débarque au 221b, une usurpation de poste et une prophétie au sujet des bijoux de famille que le gentil prince n'a plus !



Bon sang, ça manquait, une prophétie ! Ce qu'il faut récupérer, c'est une copie du rituel de Musgrave, Templiers et vers de Mirliton, compris dans le prix. "Celui qui les emblème aura, Sur le trône siègera, Mais avant tout ça, Les retrouver tu dois, Et pour cela, L'énigme tu traduiras". Enfin, un truc dans le genre...



Allez, Holmes ressort sa macfarlane à carreaux (change jamais ?) qui perdra même ses carreaux durant quatre cases. Watson est toujours le crétin qui ne pense qu'à manger.



Tiens, lorsque Holmes essaye de décoder le message, nous avons une référence à REDH et son fameux problème à trois pipes. le code est un peu simpliste, une sorte de "Lève ton Q" en moins impoli.



Le final est très jamesbondien avec des "coucou, devine qui est derrière-toi ?", des répliques marrantes de Holmes, digne de l'espion au service de sa très gracieuse Majesté et des "hauts les mains" dans toutes les langues.



Passons sur les invraisemblances dignes d'un 007, quand Holmes nage et rattrape le canot. Et vu la suite, j'ai pensé que certains s'entraînaient déjà pour le débarquement de 44... Sauf que nous n'étions pas en Normandie.



Bref, de l'action et comme par hasard, le cousin turbulent de la reine est toujours derrière tout cela, telle la pieuvre Octopussy portant un casque à pointe. Mycroft devra potasser une autre prophétie : "Prends pas ton p'tit frère pour un con".



Dans la dernière case, on apprendra que Holmes à peur que la cérémonie de mariage de la cantatrice ne le rende mélancolique, pensant à une autre cantatrice, la belle Irène. Holmes a un coeur, c'est déjà ça.



Malgré tous ces petits défauts, c'est le meilleur album des quatre de cette collection, mais pas assez que pour un avis positif à cent pour cent.


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Sherlock Holmes (Croquet, Bonte), tome 1 : ..

Attention, ceci n'est que la réédition du tome 7 paru aux éditions "Lefrancq Bdétectives" sous le même titre.



Ou comment arnaquer le lecteur/acheteur s'il n'est pas attentif à ce qu'il fait. Je l'étais (attentive) et je ne l'ai pas acheté une deuxième fois après son transfert aux éditions de Soleil Production.



L'album n'étant pas scénarisé par A-P Duchâteau mais par Croquet, il commence correctement et agréablement par un joli meurtre où il manque à la victime le coeur et la main gauche.



"Agréable ?" me direz-vous. Bien sûr ! En règle générale, quand c'était Duchâteau aux commandes et qu'il n'était pas tenu en main par un scénario original de Conan Doyle, ça partait très souvent dans le non-sens dès les premières cases !



Là, nous avons un meurtre bien sanglant, des déductions de Holmes sur les pensées de Watson au sujet du crime qui ressemble à ceux de Jack L'éventreur, un inspecteur Lestrade qui vient quérir Holmes, de manière innocente, pour l'emmener examiner le corps à la morgue.



Même si le détective en conclu à des mutilations rituelles pratiquées par un couteau sacrificiel, l'histoire partait dans le bon sens.



Les dessins sont corrects, les allusion canonique présentes : le "Strand", les nombreux déguisements de Holmes qu'on le voit adopter sur plusieurs cases, sur le fait qu'il torturait son violon en réfléchissant et qu'il fumait comme un pompier. Je passerai sur le fait que Holmes porte, encore et toujours, sa cape macfarlane à carreaux et sa deerstalker.



Par contre, énormes erreurs quand ils font dire à Watson (en s'adressant à Reginald, l'employé qui s'occupe du rayon "Incunables" de la bibliothèque du British Museum) que Holmes s'est parfois occupé d'affaires qui n'étaient pas étrangères à la sorcellerie et qu'il a publié d'intéressants comptes rendus dans le Strand, à savoir "le chien" (HOUN) et le "Vampire" (SUSS).



Hors, comme l'histoire se passe deux ans après les crimes de l'éventreur (c'est dit dans l'album), nous sommes donc en 1890 (les crimes de Jack ayant eu lieu en 1888).



Pas de chance, "Le chien des Baskerville" fut publié dans le Strand en 1901 et 1902, tandis que "Le vampire du Sussex" fut publié en 1924. Hem, elle est forte, celle là !! Watson parle d'histoires non encore publiées !



Pire encore : "Le vampire du Sussex" est datée, au plus tôt, en novembre 1897 et au plus tard en novembre 1901, donc, ils ne sont pas encore censé l'avoir vécue. Dans le cas du "Chien", ils pourraient déjà l'avoir résolue, étant datée au plus tôt en septembre 1886. Pas si on prend la date au plus tard qui est septembre 1900. Troublant, n'est-il pas, ces erreurs ?



Ou alors, elles sont dans la continuité du canon et de celles de Watson. Ce n'est ni la première, ni la dernière qu'il commet. Merci, au passage, au livre "Quel jour sommes nous, Watson ?" de J-P Crauser pour la chronologie des aventures holmésienne.



Mais revenons à notre enquête... Holmes avancera assez vite (44 pages obligent), comprenant rapidement qu'un rituel satanique est derrière tout cela (moi aussi, je l'avais compris) et les différents meurtres formeront un joli pentacle sur la carte, comme dans le film premier de Ritchie (qui est postérieur à l'album). Jusque là, tout va toujours bien au niveau scénaristique.



Enfin, tout allait bien...



La plongée dans le grand n'importe quoi va commencer à la page 30... J'avais même deviné qui était derrière tout ça. C'est vous dire.



Les quatorze dernières pages sont tirées par les cheveux, sur fond de combats politiques et de n'importe quoi. L'allusion à la "radix pedis diaboli" du "Pied du diable" me laissera de marbre.



Non, trop facile comme explication finale... Dommage, il avait bien débuté, cet album. le final plombe tout le reste.


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Sherlock Holmes (Croquet, Bonte), tome 3 : ..

La couverture avec une momie en arrière-plan de Holmes, Watson et Big Ben ne laissait planer aucun doute et les deux premières pages m'ont fait soupirer.



Serait-il possible que les albums de bande dessinée avec Holmes commencent tout simplement par un bon crime, sans qu'interviennent un vampire, une momie, un rat géant, une béquille transformée en fusil, un fakir de méchante humeur, une secte satanique, ... ?



C'est saoulant, à la fin. Les bons vieux assassins bien de chez nous seraient-ils en voie de disparition ? Sans doute.



En plus, ce cliché hitchcockien d'ombres chinoises projetées sur le mur, ce poignard en suspension dans les airs et la victime qui reste pétrifiée de terreur comme un lapin ébloui par les phares d'une voiture, c'est trop.



Le meurtrier fait durer le plaisir avant de planter le couteau dans sa victime, transformant la scène en grotesque, style cinéma de série Z. On a envie de crier : "Mais poignarde-le, qu'on en finisse". Ouf, il le fera.



Dans les pages suivantes, ce sont les références canoniques.



Nous découvrons Holmes qui se fait remettre la légion d'honneur pour l'arrestation de Huret, l'assassin du boulevard. Il porte un beau costume, mais quand on le retrouve sur le quai d'embarquement, il porte la macfarlane, comme par hasard !



Holmes se plaint ensuite de l'affaire, pensant trouver en France une énigme à sa mesure. Que nenni ! Il dit à Watson qu'elle ne présentait que quelques difficultés, une affaire banale, somme toute, celle de l'assassin Huret.



Watson lui rappelle, fort à propos, que l'assassin a fait huit victimes et Holmes aura cette réponse sur laquelle je tire à boulets rouges : "La quantité importe peu. le problème était médiocre". C'est faire peu de cas des victimes et c'est indigne de lui.



Les autres références canoniques seront nombreuses et j'ai relevé "La ligue des rouquins" et "Les plans du Bruce-Partington" dans les allusions pas très fines.



Je soulignerai, en premier, les bons points, tels que le fait de passer des bas-fonds londoniens à un salon richement pourvu, le tout en quelques cases. "Nous nous élevons dans l'échelle sociale", dira Holmes.



Encore un autre bon point qui relève le niveau : les petites phrases mi-humoristiques mi-sarcastiques qu'adressera Holmes à Watson ou à Lestrade, ainsi que son étalage de sa science du baritsu, combinée de combat à la canne et rehaussée de jiu-jitsu. Sans oublier la présence des Irréguliers.



Une mention spéciale à un trait d'humour très noir (j'aime ça, certains le trouveront déplacé) quand un des protagonistes anglais signalera à son camarade allemand que "seul le travail rend libre". Le camarade allemand trouvera la formule jolie et pensera à s'en souvenir. Humour noir, je vous le disais.



Bon, passons aux mauvais points qui sont importants et font couler le tout. Commençons en douceur :

- Les archéologues qui manipulent des papyrus plus vieux que Mathusalem comme si c'était le journal du jour. Aucunes précautions !



- Le majordome du Club Diogène qui ose dire, à voix haute, dans le salon où personne ne peut parler, que les règles du club sont la discrétion et le silence. Voilà qui est fort « anti-canonique » et à l'encontre de la règle du club. Que diable, ils n'étaient pas dans le salon des étrangers. Et les autres regardent Watson de travers parce qu'il se mouche alors que l'autre à parlé ?



- Les dessins de Holmes... Bof, pas terribles avec son menton pointu.



- Allemands très clichés, ne manque que l'uniforme noir.



- Pas de Moriarty, mais (encore et toujours) le cousin turbulent (et allemand) de la reine Victoria et ses petits complots à l'arme secrète (un must, ces derniers temps). Si vous ne voyez pas de "qui" je parle, filez interroger l'encyclopédie gratuite.



J'ai relevé aussi une grosse allusion au film "La vie privée de Sherlock Holmes" avec l'attitude de la reine dans les dernières cases. Mais celle-là, je est à ranger dans les bons points.



- Beaucoup trop de fantastique et je ne sais pas ce qu'un peuple perdu vient faire dans tout ça. Que les légendes restent dans l'univers fantastique ou dans les fanfictions. Les armes fabuleuses aussi, même si celle là existe bel et bien.



Un bon meurtre, avec un bon vieux mobile, et ils auraient pu faire une chouette enquête, même sur fond de malédiction à la momie égyptienne.



Là, on sombre dans le grand n'importe quoi. En plus, Holmes tombe toujours sur des hommes de sa taille et de sa corpulence quand il doit se déguiser. Un peu trop facile.



Non, au final, je n'ai que moyennement aimé l'aventure.


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Sherlock Holmes (Croquet, Bonte), tome 2 : ..

Régulièrement, je relis l'intégralité de toutes mes bandes dessinées et ça me prend du temps, vous pouvez me croire. Certaines sont relues plus souvent que d'autres. de ces temps-ci, se sont toutes celles de Sherlock Holmes qui y passent et j'en profite pour me fendre de ma petite critique. Voici donc la suite de cette collection Soleil Production.



Déjà la couverture vous plonge dans l'atmosphère : Holmes, deerstalker sur la tête, macfarlane sur le dos, épée à la main, regard suspicieux, prêt à trancher le premier qui passe. Watson, lui, révolver à la main, prêt à descendre le premier chienchien méchant qui passerait aussi. Décor dantesque et désolé, juste pourvu, en arrière-plan, d'un château où ne brille qu'une lumière, seul phare pour guider les malheureux égarés, perdus dans la brume qui tombe doucement, tel un voile diaphane sur la lande sauvage et déserte (me voici en train de poèter plus haut que mon luth... Pardon). C'est fort, déjà, comme première vue. Mais ne cherchez pas cette scène dans la bédé, elle ne s'y trouve pas. Holmes manipulera une épée, mais à l'intérieur. Couverture mensongère.



Dès la première page, on se retrouve dans un paysage désolé et écossais. le brouillard, le vent, un castel et les paroles de deux personnes, sans phylactères, semées dans la nuit, qui vous distillent une atmosphère comme un alambic le ferait avec du whisky. Manque plus qu'un air de cornemuse pour aller avec les paroles anxieuses de l'un.



En tout cas, pour ce qui est des dessins, ils sont déjà beaucoup mieux que ceux fournis par la collection de chez Lefrancq et ses Bdétectives. Les couleurs sont correctes et ne vous feront pas mal aux yeux. Quand aux références canoniques, elles jalonneront l'album, mais pas toujours de manière adéquate. J'y reviendrai plus bas.



Passons au 221b où nous retrouvons Watson qui revient avec le Strand sous le bras, tout fier de la publication de "L'homme à la lèvre tordue" (TWIS). Holmes, lui, il s'ennuie et le voilà qui ironise sur les contes de nourrice qu'écrit Watson, reprochant à ses histoires de ne pas avoir la sécheresse d'un rapport d'autopsie et d'être alourdie par un romanesque de pacotille. Comme il le lui faisait remarquer dans COPP.



Par contre, en vérifiant la date de parution de TWIS, je me suis rendue compte qu'elle avait été publiée en décembre 1891. Hors, à ce moment là, Holmes jouait à "je suis mort, c'est pour rire, mais vous l'savez pas" et ne pouvait donc pas être présent au 221b. Voilà donc une manière pas très conforme de jouer avec le Canon.



Du coup, afin de tirer notre détective de la torpeur dans laquelle il s'enfonce, arrive une cliente (elle tombe bien, non ?). Une jeune fille, seule, qui vient quérir l'aide de Holmes, c'est assez courant, dans le Canon (SIGN-IDEN-SPEC-COPP-SOLI). Elle croira même à de la sorcellerie lorsque Holmes se livrera à quelques déductions sur elle. Ça leur fait à tous les mêmes effets, les déductions holmésienne.



Que veut-elle ? Son oncle, le colonel Warburton (une vieille connaissance de Watson, rencontré lors de la campagne d'Afghanistan), est devenu zinzin depuis qu'il a découvert un bateau échoué et que son ami est passé au travers d'un pont. Elle a besoin d'aide et son oncle encore plus. Rassurez-vous, pas dans le but de financer la consolidation des ponts !



Pas de chance, Holmes a une affaire en cours et des plus délicates (un rendez-vous avec LA femme peut-être ? *rires*) et il charge Watson de se rendre seul à Glenmore, en Ecosse. Tiens, tiens, un air de déjà vu, non ? Cela me fait penser à HOUN. de plus, il envoie la cliente passer la nuit au Northumberland Hotel. Manque plus qu'un chien et on est en plein dedans !



C'est cela qui me gêne un peu. le scénariste aurait pu distiller (facile, on est en Ecosse) des références canoniques sans pour autant en extraire des pans entier. Pourquoi ne pas inventer sa propre histoire ? Pourquoi copier une partie du scénario de HOUN ? Un bon holmésien a déjà tout compris sur les intentions cachées de Holmes. Ben oui !



Le reste est de la même trempe et ce qui avait bien commencé se transforme en eau de boudin. Watson est une espèce de gros nigaud qui ne pense qu'à manger et à boire (le zinzin de colonel possède une distillerie). Pourquoi faire de Watson un crétin congénital alors que ce serait si agréable qu'on fasse un Watson comme à la Granada. Un type à l'intelligence normale. C'est si compliqué un Watson qui n'est pas limite "débile" ? Sans doute...



Notre brave docteur se promènera aussi en kilt (sans que l'on sache ce qu'il porte en dessous), et quand il fera sortir le colonel Warburton de sa chambre, se sera pour s'entendre raconter la malédiction dont il se croit la victime. On aura même droit, dans son récit, à une sorte de Jésus-Christ déguisé en fakir et qui ressuscite les chats. Le fantastique, encore une fois ! Quant aux soldats anglais, ils pensaient tous qu'ils allaient apporter la lumière à ces sauvages de l'Inde, le colonel en tête.



Tiens, une grosse référence à FIVE avec les clous de la planche de fakir envoyé en guise d'avertissements. Une bonne grosse malédiction et une bonne aspiration du Canon.



Bref, rien de neuf sous le Soleil... Productions (rires). Ah si ! Watson ira chasser le coq de bruyère. Ce qui donnera un retour avec un gibier plus "imposant".



Les paysages écossais que Watson traverse sont jolis, désertiques ou peuplés de moutons et il n'y pleut pas souvent.



La suite, je ne peux pas vous la raconter, mais bon, le scénariste aurait pu mieux faire. C'est téléphoné. On sait tout de suite où est caché Holmes.



Le seul point positif de l'album sera que Holmes ne portera sa macfarlane que sur la couverture et un peu à la fin. Marrant, à la campagne, il ne la porte pas, mais en plein Londres, oui.



La résolution de l'enquête était claire et nette, sans l'élément fantastique. Mais les quatre dernières pages m'ont plongées dans la consternation. Il fallait boucler l'album... D'accord, mais quelle manière. Fallait le sortir à ce moment là, leur fantastique ? Dubitative, je vous dis.


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Noëls noirs

Je poursuis mon thème de noël dispersé avec cette excellente anthologie qui rassemble des nouvelles policières de qualité sur le thème de noël. Le détail. "Le meurtre du père noêl de P.D. James". j'ai adoré. Une merveille. La reconstitution d'un noël d'autrefois est très réussie, l'utilisation des éléments de noël très habile, l'intrigue extrêmement bien écrite et l'ambiance de la seconde guerre en arrière plan ajoute une touche de noirceur. Ma deuxième nouvelle préférée du recueil. "Noël à la bougie" de Reginald Hill m'a moins plu à cause des nuages d’alcool et de fumée et du côté machiste d'un des héros. Mais l'ambiance de noël est superbement rendue et l'intrigue très réussie. J'ai eu plaisir à la lire. "Le chat connaît l'assassin" d'Ellis Peters est ma préférée. Une intrigue à la Agatha Christie, une ambiance de noël et surtout l'utilisation géniale du chat! J'ai adoré. La lecture du "Fils de l'Homme" d'Olivier Seigneur ne m'a pas trop plu mais la chute est un coup de maître qui ne me la fait pas regretter; Sublime d'insolence et d'ironie. "L'homme qui venait d'ailleurs" est moins réussi côté ambiance de noël mais l'intrigue est bien conçue. J'ai bien aimé. J'ai adoré "L'aventure du sapin de noël" qui est ma troisième préférée. Un excellent pastiche de Sherlock où l'utilisation du sapin de noël est savoureuse et où l'ambiance fête se marie harmonieusement à une bonne intrigue. "L'ombre de Kolyada" d'Edward D. Hoch est aussi une très bonne nouvelle très noëlique avec une histoire entre conte et histoire d'horreur. "Leur plus beau cadeau de noël" de Béatrice Nicodème m'a moins plu car trop courte et on ne rentre pas vraiment dans le contexte mais ce n'est pas mauvais. "La panoplie du père noël" est une nouvelle noire excellente à la chute géniale. Ma cinquième préférée. En revanche je n'ai pas trop aimé "A votre bon cœur" qui est trop court et elliptique. On ne comprend pas trop le sens. "Le paquet musical" de Lovesley est une excellente nouvelle qui traduit admirablement les tracas de certains noëls familiaux et dont la chute inattendue est génialissime. Ma quatrième préférée du recueil. "Figures de cire" que j'avais déjà lu dans "Crimes et fantômes de noël" est une excellente nouvelle gothique. J'ai beaucoup aimé "Et la dinde était froide" qui flirte dans la veine "Familles je vous hais" avec en prime une utilisation habile du chat et une chute étincelante. J'ai moins aimé "Le sceptre doré" qui joue dans la veine d'Anderson. Trop court, pas assez noëlique et peu convaincant. "Le gisant de Dorchester" de Vivian Moore a une poésie et une grâce attirantes mais ne fait pas partie de mes nouvelles préférées du recueil. Bref de très jolies découvertes. Je recommande pour ceux qui aiment les polars et désirent se mettre dans l'ambiance noël.
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Crimes et fantômes de Noël

Ce livre est une belle découverte pour moi car je n'avais lu aucun de ces auteurs.

Toutefois, comme tous recueils de nouvelles, il est rare d'en apprécier tous les récits.

Il y en a effectivement 2 ou 3 qui ne m'ont vraiment pas emballée, soit à cause de l'histoire en elle-même soit à cause du style de l'auteur.

Mes 3 nouvelles préférées ont été "L'escarboucle bleue" d'Arthur Conan Doyle (qui m'a donnée envie de lire du Sherlock Holmes), "Jerry Bundler" de William Wymark Jacobs et "L'ombre" d'Edith Nesbit.

J'ai également apprécié "Le voile noir" de Charles Dickens et que je pense qu'à Noël prochain, je lirai son célèbre conte de Noël 😉.

Bref, si vous souhaitez sortir des éternelles romances de Noël, découvrir des auteurs "classiques" et frissonner sous le sapin, je vous conseille cette anthologie qui sort de l'ordinaire !

Et en plus, la couverture est magnifique... 😍

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Mystères et bûche glacée

Cette anthologie de Jean Pierre Croquet fut une bonne surprise. de haute qualité policière , elle réussit en outre à ne presque jamais rendre noel superfétatoire malgré la faible présence d'éléments noeliques. le détail. " La petite fille qui tua le père Noël" de Val Mc Dermid est une histoire de noel très réussie qui utilise a merveille les ressorts du cauchemar et du fantasme. "La qualité se révèle à l'usage" est encore un excellent cru de Peter Lovesey qui utilise a la perfection le christmas pudding pour créer une intrigue sombre et lumineuse où le suspense fonctionne à merveille. " le réveil des morts" de John Dickson Carr publié sous le titre " Colin maillard de mort" dans " Noels rouges" est une excellente histoire fantastique et criminelle de noel. " Point mort" de Noel Simsolo est une histoire fantastique glaçante extrêmement prenante où noël joue un rôle certain. " le Sherlock Holmes italien" de Reginald Hill m'a par contre déçue. Rien de noelique et pas vraiment d'intrigue. " le noel de Lhombre et Watteau" de Martin Winckler est une excellente histoire de chambre close où là encore noel n'est pas superfétatoire. J'ai beaucoup apprécié les héros, " Quand Sadie mourut" de Ed McBain m'a beaucoup plu. Une très bonne histoire où on ne s’ennuie pas et que noël rend encore plus triste. Profond. Je n'ai pas aimé " L'arbre Huluppu" que je n'ai pas vraiment compris. Mème si l'idée de faire une histoire de noël a l'époque babylonienne est a priori intéressante ça ne fonctionne pas. " Profond et glacé" est un peu trop sombre à mon goût mais l'atmosphère familiale oppressante est très bien traduite et l'espoir final touchant. " le nom sur la fenetre" d' Edmund Crispin est une très bonne intrigue criminelle de chambre close ce qui compense le fait que pour le coup noel est superfétatoire. Enfin " Daisy et l'oie de Noël" d'Anne Perry est une excellente histoire racontée par une chienne. Tres drôle et original et utilisant a merveille les éléments noeliques. En résumé une très bonne anthologie policière avec de très bonnes histoires de noel et d'autres utilisant noel de façon subtile mais efficace. Une très bonne lecture.
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