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Critiques de Jean-Pierre Vernant (44)
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Problèmes de la guerre en Grèce ancienne

Sorti en 1968, cet ouvrage rassemble la fine fleur de l’époque en matière d’histoire grecque (Vernant aux manettes, Marcel Detienne, Moses Finley, Yvon Garlan, Geoffrey Kirk, Claude Mossé, Jacqueline de Romilly, Francis Vian, Pierre Vidal-Naquet, liste non-exhaustive). Chacune de ces têtes d’affiche a sorti son meilleur article pour l’occasion, soit un total de 13 études (phalange, Sparte, période hellénistique, Mycènes, poliorcétique, poèmes homériques, guerre navale…), auquel s’ajoutent 4 notes portant sur les chars mésopotamiens, chinois et grecs, plus l’intro de Vernant qui ne se contente pas d’une préface pépère mais présente le sujet en long, en large, en travers et en profondeur. Autant dire qu’on a du lourd au casting comme à la lecture.

Le défaut de ce genre de compilation d’articles est souvent sa fragmentation en multitudes de sujets épars où chacun raconte son bout d’histoire dans son coin sans que l’ensemble forme un tout. Ici, au contraire, la direction d’ouvrage est exemplaire : on en ressort avec une vision globale de la guerre en Grèce ancienne (et ça tombe plutôt bien, vu que c’est le titre). Pari pas évident vu la taille du sujet, tant dans son thème (la guerre) que la période (elle est longue, l’Antiquité), mais pari tenu.

Si aujourd’hui, plus d’un demi-siècle après sa publication, l’ouvrage est moins à la pointe qu’à sa parution, la recherche ayant évolué et ses certaines hypothèses ayant été affinées, nuancées voire rendues obsolètes, il reste une base solide et une lecture stimulante. Un must.
Lien : https://unkapart.fr/critique..
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L'univers, les dieux, les hommes. Récits grec..

C'est un livre qui m'a été conseillé par une amie lorsqu'elle est entrée en classe préparatoire littéraire. Je trouve le concept très intéressant, de raconter mes plus grandes histoires de la mythologie grecque antique comme si elles étaient contées par une grand-mère au coin du feu.
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Mythe et religion en Grèce ancienne

Compilation d’articles de Jean-Pierre Vernant, grand nom de l’histoire antique française.

L’introduction permet de fixer le cadre et des garde-fous de ces explications, recherches et réflexions sur la religion dans la Grèce ancienne. Divinités et héros, cultes et rites, relation à la divinité ou au divin et plus largement au vivant, dimension civique, spirituelle ou personnelle, les différentes thématiques sont soigneusement définies, explicitées et illustrées par des exemples.

La lecture est assez exigeante, et très intéressante pour qui s’interroge sur le sujet.
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L'homme grec

"L'homme grec" est un ouvrage collectif introduit et patronné par le célèbre Jean-Pierre Vernant, qui a réuni pour sa composition plusieurs excellents historiens, compétents, lettrés et bons écrivains (ou bien traduits). L'ouvrage prend à rebours les mentalités grecques, qui reléguaient tout en bas de l'échelle des valeurs les activités économiques, en commençant par là, et par un texte de Claude Mossé, "L'homme et l'économie", analysant pour la période classique l'activité agricole et commerciale de la Grèce, naturellement ouverte sur les échanges en Méditerranée. Tout change avec Alexandre, quand le monde grec accède à des échanges et à des pouvoirs de dimension mondiale. Mais l'ouvrage étant limité à la période classique, Mossé ne va pas au-delà et n'analyse pas cette mondialisation-là. Yvon Garlan, dans son essai "L'homme et la guerre", suit les traces de Claude Mossé : la guerre, comme l'économie, est un travail, une activité aussi bien économique que politique, fortement marquée par les pratiques de citoyenneté et de domination.



Deux autres articles, "Devenir homme" et "Le citoyen", de Giuseppe Cambiano et Luciano Canfora, concernent la cité en tant qu'espace public masculin : comment on y prépare les jeunes gens par l'éducation, comment on y remplit ses devoirs comme citoyen (car la citoyenneté n'est pas un ensemble de droits, mais de devoirs, à commencer par la guerre). Ces textes font comprendre la puissante dimension politique de la civilisation et de la littérature grecques classiques. Contrairement à nous, les Grecs ne prennent pas l'ordre politique comme un donné, une fatalité qu'il faut subir : ils voient dans les régimes politiques l'action des hommes, action qui peut être changée, abolie, refaite ou inaugurée (dans les colonies par exemple). Pour eux, nul dieu ne consacre ni n'impose un ordre politique qu'il serait sacrilège de contester. Enfin, deux articles analysent l'homme grec tel qu'il apparaît peu dans les sources : l'homme chez lui, dans le domaine que régit sa femme ("Homo domesticus", James Redfield) et "le rustre", par Philippe Borgeaud. Les deux sortent du monde compétitif, politique et guerrier de la cité, et sont partie prenante du mode productif de la ferme ou du foyer domestique, propres à l'économie. Enfin, trois essais finaux abordent ce qu'en termes marxistes on appellerait "superstructure" : "L'homme grec, spectateur et auditeur" de Charles Segal, l'un des plus beaux textes du recueil à mon goût, "L'homme grec et les formes de socialité" (banquets, cultes, cérémonies civiques) par le sociologue jargonnant Oswyn Murray, enfin "L'homme et les dieux", qui étudie ce qui, pour nous, est un objet difficile, un paganisme, un panthéisme dont les principes et les pratiques sont devenus totalement incompréhensibles après 1500 de monothéisme chrétien.



On aura compris que personne ne peut venir à bout d'un tel ouvrage, tant il est dense, riche et en même temps accessible au lecteur peu instruit dans le domaine de la Grèce ancienne. On profitera de ces textes lumineux pour se débarrasser d'un certain nombre de préjugés scolaires, et pour jeter un regard neuf sur cette civilisation mère qui reste si présente aujourd'hui, qu'on le veuille ou non.
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L'univers, les dieux, les hommes. Récits grec..

On croit bien connaître ces mythes grecs, si lus, si commentés, si repris aussi dans d'autres oeuvres de la culture voire de la pop-culture. Oui, on croît connaître Prométhée, Ulysse, Zeus et les autres...

Mais Jean-Pierre Vernant nous permet de retourner aux sources, aux récits originels. Modestement, il prétend se placer ici comme conteur, ne reprenant les récits que comme des fables à lire aux enfants, aux petits-enfants, comme il l'a fait lui-même. Il ne surcharge effectivement pas le texte de notes de bas de page ou d'apports théoriques, ce n'est pas à strictement parler un ouvrage de science historique. Il a privilégié la fluidité de la lecture, son accessibilité et son intérêt en terme dramaturgique.

Cependant, c'est un des plus grands historiens de l'Antiquité grecque, ce n'est pas un simple vulgarisateur. Il choisit donc une version d'un mythe plutôt qu'un autre, insère des remarques étymologiques qui permettent d'expliciter le caractère d'un personnage ou de décrire un lieu...

Une lecture agréable et érudite, qui rappelle bien qu'on ne sait pas tout sur la mythologie grecque. Un très bon complément à l'émission de France Inter que je recommande à nouveau et qui me donne quasiment chaque semaine des idées de pièces de théâtre ou de poésie antiques : Quand les dieux rôdaient sur la terre.
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L'univers, les dieux, les hommes. Récits grec..

Le temps n'abolit pas les mythes



Jean-Pierre Vernant est un des spécialistes reconnus de l'antiquité grecque et il livre là, un ouvrage indispensable à ceux qui veulent pénétrer de manière simple, mais très complète, les arcanes de la mythologie.



Pour prolonger l'esprit de transmission et de la mémoire, Vernant fait le choix de présenter des notions et des récits passablement embrouillés, avec simplicité et dans le style "fables de nourrice", c'est à dire proches du conte de fées. Attention, cette lecture n'est toutefois pas destinée aux enfants car la pédagogie n'exclut pas la finesse et la profondeur de l'analyse, au delà du conte.



Ce livre débute par l'origine de l'univers.

Au début, il n'y a rien d'autre que la béance (ou Chaos), d'où surgit La Terre (Gaïa), bientôt recouverte (dans tous les sens du terme), par Le Ciel (Ouranos) qu'elle a elle même enfanté (oui, ça se complique avec cette sorte de Parthénon-génèse). De leur union naitront les Titans, les Nymphes, les Hekatonchires, les cyclopes...



Maintenant que le décor est planté, passons aux dieux et à leur lutte incessante.

Coups fourrés, accouplements curieux, gestations particulières (le ventre de Zeus abrite sa femme elle même enceinte de leur fille Athéna), alliances de circonstances...La bagarre est rude avant que le règne de Zeus soit véritablement assuré.



Et les humains ?

Les voila qui apparaissent (même si on ne sait pas trop comment).

Au début, tout se passe bien, c'est l'âge d'Or. Ils vivent en bonne intelligence avec les dieux, ils sont toujours jeunes, ne meurent pas, mangent et boivent au soleil...Bref, c'est le Club Med, à un détail près : ça manque de femmes ! (normal, vu qu'elles n'ont pas encore été créées)



Tout ça va changer quand paradoxalement, Promethée tente de favoriser davantage les hommes et par la même occasion, fâcher sérieusement Zeus qui a le sang chaud. Du coup, c'est le retour de bâton pour la race humaine qui sera désormais contrainte de bosser, de souffrir, de mourir et de se couvrir de ridicule aux concerts de l'Eurovision.



Notons que la vengeance de Zeus ne s'arrête pas là puisqu'il place aussi sur terre, Pandora, la 1ère femme qu'il a faite fabriquer. Elle est charmante...mais elle parle. Et elle parle, "non pour dire le vrai et exprimer ses sentiments, mais pour dire le faux et camoufler ses opinions"!



Je me demande quand même si, quelles que soient les religions, leurs textes fondateurs n'ont pas été rédigés uniquement par des hommes...



Après cette introduction générale aux mondes des Dieux et des Hommes, J-P Vernant nous livre une analyse aussi claire qu'intéressante sur les origines et les motivations de la Guerre de Troie.



On imagine bien ce benêt de Paris qui voit arriver devant lui, trois superbes déesses qui lui demandent de faire un choix entre elles, en échange de bienfaits uniques : Athena lui offre la force et la sagesse, Hera, d'être le Roi un peu partout et Aphrodite, d'être aimé de toutes les femmes et en particulier d'Hélène.



Évidemment, alors que tout le monde aurait opté pour un des deux premiers choix, Paris, lui, futé comme un animateur de radio pour jeunes, choisit la Belle Hélène, croyant sans doute qu'il s'agit d'un dessert à base de poire !

A quoi ça tient...



Qui dit Iliade, dit aussi Odyssée et voici Ulysse qui entame son voyage retour pour Ithaque.

On se dit qu'il ne faisait pas bon être en vacances en même temps qu'Ulysse car les dieux ont vraiment décidé de lui pourrir la vie et de gâcher sa croisière.

Il enchaîne donc sans discontinuer, les tempêtes, les rencontres inamicales (les Cyclopes, les Cicones, les Lotophages, les Lestrygons, les Sirènes..), le harcèlement par des déesses avec le feu au culte (Circé, Calypso...)...

Le Titanic à côté, c'est "La croisière s'amuse" !



Pas étonnant qu'Ulysse soit un peu fatigué en retrouvant enfin son île.



Heureusement, il lui reste encore assez de vitalité pour parvenir à bander son arc et faire le ménage parmi les prétendants qui lutinaient une Pénélope qui s'obstinait à faire tapisserie.

Pour faire bonne mesure et pendant qu'il est encore chaud, il pend les servantes qui s'étaient compromises avec les sus-dits. Ulysse en 45, aurait tondu la moitié de la population.



Restent encore trois récits édifiants : Dyonysos, ancêtre des babas cool, Œdipe qui passe sa vie à se mettre le doigt dans l’œil, et Persée, qui faute de trouver la Gorgone Zola, prend le risque d'être médusé.



Et comme un fil rouge tout au long de ces récits, on retrouve Zeus donnant des coups de son éclair à toutes les jeunes filles qui attirent son regard, se transformant en cygne (Léda, inspirant la chanson "fais-moi un cygne" de Gérard Palaprat), en pluie d'or (Danaé), en taureau (Europe)



Un livre magique, des récits rendus passionnants par Vernant, un glossaire pour se rappeler qui est qui : parfait.
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L'univers, les dieux, les hommes. Récits grec..

Je trouve ce livre à la fois enthousiasmant et frustrant. En effet, enthousiasmant, car Jean-Pierre Vernant parvient, dans un style très simple, très accessible, à nous restituer aisément l'essentiel des mythes grecs, à nous faire toucher du doigt sans en avoir l'air à l'étymologie de très nombreux termes français qui découlent directement de ces récits hellénistiques des origines, etc. Captivant, donc.



Frustrant car, vu la taille modérée de l'ouvrage, vu les choix effectués, cette lecture, si elle révèle « l'essentiel », tait également tout ce que le lecteur curieux aurait aimé savoir d'un peu plus pointu, d'un peu plus précis. On sent que l'auteur a des connaissances plein son sac, qu'il a un talent de narration digne de nous faire relever la nuit pour l'écouter, et, malgré cela, il se limite, se retient et se contient énormément pour rester dans le cadre et le format qu'il s'est imposé (ou qu'on lui a imposé, peut-être par l'éditeur ?). C'est frustrant, donc.



Pour le reste, vous saurez tout (ou presque) à propos de Gaïa, Ouranos, Cronos, Zeus et de toute sa petite famille olympienne, sans oublier les cyclopes, les titans roublards et voleurs de feu ou les hékatonchires, sans oublier non plus l'étonnant Éros, les impitoyables Érinyes ou les effrayantes gorgones. Vous fréquenterez comme il se doit des héros mortels, dieux ou demi-dieux tels qu'Achille, Ulysse, Oedipe, Persée ou encore Dionysos.



Vous n'apprendrez rien en revanche des mythes de Thésée, d'Icare, de Médée ou des compagnons de Jason en quête de la Toison d'or, et donc, par conséquent, rien non plus des travaux d'Héraclès, pas davantage d'Orphée, ni de Bellérophon chevauchant son fougueux Pégase, rien non plus de Perséphone et de son ténébreux époux, des déboires d'Héra ou d'Héphaïstos, de Psyché, d'Artémis, etc.



Donc, n'attendez aucune exhaustivité, en revanche, ce que Jean-Pierre Vernant réalise à merveille, c'est la synthèse, c'est l'explicitation du sens global (et parfois caché) du mythe et de la pensée sous-jacente qu'il véhicule.



Pour vous l'illustrer, je peux vous parler du fait que, selon lui, le mythe de l'Iliade, dont le héros principal est Achille consiste à mourir jeune mais célébré : la postérité plus que le présent, l'acceptation d'une vie tronquée, ce que je résume à ma façon par « brûler pour briller ». Il s'oppose en cela au mythe de l'Odyssée car, justement, Ulysse est celui qui met sa renommée en berne au profit d'une vie complète, d'une volonté de vivre toutes les expériences que le cours d'une vie humaine lui permettent. Ça me semble très intéressant, ces mises en perspectives, que nous propose l'auteur. (Il dévoile encore bien d'autres dichotomies, par exemple, l'amour et la guerre, symbolisés par Aphrodite et Arès, etc., etc.)



En somme, très bon ouvrage mais dont le seul défaut, selon moi, est d'être trop court, d'amener l'eau à la bouche sans assouvir totalement la soif.
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La mort dans les yeux

Ce court essai paru en 1985 est ici complété par un dialogue de l'auteur avec Pierre Kahn et un cahier iconographique de 8 pages. Le grand Jean-Pierre Vernant y analyse trois figures mythologiques , Artémis, Gorgo (le Méduse) et Dionysos à travers la problématique du masque.Ce que signifie celui-ci quel rapport il entretient ou suggère avec les puissances de l'au-delà , passionnante question traité avec clarté et érudition.
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La mort dans les yeux

Comme toujours Jean-Pierre Vernant réussit à concilier deux exigences fondamentales qui sont les siennes. D'une part, la transmission du mythe selon une forme héritière de cette tradition orale qui était celle de la Grèce antique. D'autre part, l'accent porté sur ce qui dans le mythe revêt pour nous une dimension toujours actuelle. A savoir son soubassement anthropologique et son enracinement dans les passions humaines. Ce qui nous amène plus généralement à un questionnement passionné sur la place de l'homme dans le monde et son lien avec la nature. Cet aspect est intéressant dans la mesure où il s'agit non pas simplement de privilégier la réalité d'une croyance et les faits qui la composent. Mais bien plutôt d'en extraire un contenu intemporel qui nous touche encore aujourd'hui. Le mythe n’appartient pas à un passé révolu, il trouve toujours une place dans l'intériorité des hommes de chaque époque.
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L'univers, les dieux, les hommes. Récits grec..

Un livre passionnant qui décrit en détail divers mythes grecs. Il est facile à lire et l'auteur explique très bien les sens cachés derrière chaque mythe. C'est très intéressant puisqu'il est écrit par un historien qui connait très bien ce dont il parle. Il ne s'arrête pas simplement à nous relater les mythes, mais il entre en profondeurs dans l'histoire, nous donne l'origine des personnages, le lien entre la signification de leur nom et de leur destinée etc. Je me souviens l'avoir lu lors de ma première année au collège (cegep). On avait une professeure très intéressée par la mythologie grecque, et pour son cours il fallait lire ce livre. Grosse pensée à elle et à tous mes collègues de l'époque. On était tellement content chaque fois qu'on allait à ce cours, car oui la mythologie grecque est très intéressante. On ne s'ennuyait pas à entendre notre profs nous expliquer les mythes et les tragédies pendant trois heures ! C'est même touchant d'y repenser car je ne me doutait pas que son cours et ce livre allaient m'aider plus tard à l'université pour un travail de session. Je me suis retrouvée à relire toutes mes anciennes notes dans ce livre et les passages que j'avais surligné. Grosse pensée à madame Christianne !
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L'univers, les dieux, les hommes. Récits grec..

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Mythe et pensée chez les Grecs

J’ai une grande admiration pour JP Vernant . J’admire l’homme engagé qu’il fut et l’érudit qui m’éclaira sur la Grèce Antique . Cet ouvrage composé de 7 essais apporte lumières et réflexion sur les rapports des grecs de l’Antiquité avec leurs mythes. Il analyse les mythes qui aident à comprendre la religion et le fonctionnement politique de la cité grecque (par exemple Prométhée ).C’est un travail très stimulant et nuancé . Il est accessible si l’on a une bonne base de connaissances sur ces périodes.
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La Grèce ancienne, tome 3 : Rites de passage ..

Un ensemble d'essais par deux immenses spécialistes de la question ,Jean-Pierre Vernant et Pierre Vidal-Naquet sur le thème de la fonction des mythes dans la société de la Grèce Antique. Avec une attention particulière sur les cérémonies donnant lieu à des transgressions.
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Mythe et société en Grèce ancienne

Un ensemble d’études dont le point commun est la présence et l’utilité du mythe dans une société . A partir d’études sur des textes précis de l’Antiquité grecque (Hésiode par exemple) , l’auteur s’élève à des réflexions sur d’autres civilisations (la Chine) et à des considérations générales sur l’étude des mythes. Dense , pas facile mais passionnant.
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La Grèce ancienne, tome 1 : Du mythe à la raison

A tous les passionnés de la Grèce ancienne et de son histoire approfondie par des historiens que j'apprécie énormément: Jean-Pierre Vernant et Pierre Vidal-Naquet.

Comment les Grecs sont-ils passés de la mythologie au raisonnement démonstratif? Comment ces hommes se sont-ils dégagés de la croyance religieuse pure qui par le mythe expliquant les phénomènes inexplicables, pour faire naître la philosophie?

Nous entrons dans ce monde grec par la Cosmogonie d'un poète , Hésiode, qui narre les mythes archaïques de la naissance du monde avec Ouranos et Gaia.

La Théogonie par la suite nous enseignera la naissance de différents Dieux, la victoire des Olympiens sur les divinités archaïques, instaurant un nouvel ordre et un pouvoir stables. L'influence de la polis, de la monétisation sur l'apprentissage de la pensée grecque.

J'ai vraiment appris beaucoup en un si cours livre mais d'une densité sur la recherche de ces auteurs sur des points essentiels de la culture grecque antique. Je crois que c'est un livre qui doit se digérer à son rythme car les théories avancées par nos auteurs se coupent et se recoupent dans un monde où il faut être un spécialiste ou un chercheur pour en relever toutes les finesses.

Mais j'invite les amateurs car c'est passionnant.







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L'univers, les dieux, les hommes. Récits grec..

Autre ouvrage, après celui de Lucilla Burn, destiné à se familiariser avec la mythologie grecque, écrit par Jean-Pierre Vernant, éminent helléniste et référence mondiale dans le domaine.



Avec ce livre, Vernant tend à maintenir le mythe vivant, car « sinon, relégué au fond des bibliothèques, figé sous forme d’écrits, le voilà devenu référence savante pour une élite de lecteurs spécialisés en mythologie », tout en étant conscient des limites d’une telle entreprise, car le mythe ne se laisse pas enfermer dans une forme définitive telle que la forme écrite. Le mythe relève de la tradition orale, et par là varie en fonction des mœurs et des façons de penser d’un groupe, des circonstances, du public ou des préférences du conteur, et c’est presqu’une gageure que d’en livrer une version (parmi mille autres) écrite. Sans compter qu’on n’écrit pas comme on l’on dit, et vice versa.



Vernant connait ces obstacles et ces dangers mais tente néanmoins l’expérience de nous transmettre ces mythes. Contrairement à Lucilla Burn, qui avait préféré se focaliser sur les plus grands héros, il prend le parti de commencer le récit aux origines de l’Univers, partant de la Béance, ce Chaos d’où nous venons tous, dieux et hommes.



L’auteur ne se contente pas de raconter les mythes, il partage aussi très généreusement son interprétation du long retour d’Ulysse à Ithaque, de l’héroïsme d’Achille, du séjour de Dionysos à Thèbes et de la vie emblématique d’Oedipe. Cela en fait un ouvrage dense et complet, qu’il convient peut-être de découvrir à petites doses pour une première approche de la mythologie grecque.



Le seul petit regret est l’absence d’une carte de la région qui m’aurait permis de situer les histoires dans leur contexte géographique. La fille passe mais elle aime savoir où elle met les pieds.

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L'univers, les dieux, les hommes. Récits grec..

Très bon livre pour découvrir les origines de la mythologie grecque, j'ai replongé dans mes souvenirs du collège. Malgré peu de pages (200), la lecture peut être lente si on n'est pas initié à ces mythes, notamment avec un nombre important de personnages définis dans le glossaire à la fin du livre.

Cet essai est superbe pour se familiariser ou redécouvrir les histoires provenant de la Grèce antique et ainsi nous donner l'envie d'en découvrir davantage.
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L'univers, les dieux, les hommes. Récits grec..

Ma fascination pour la mythologie grecque ne date pas d’hier , imagerie fabuleuse et peplums , au départ , puis les récits homériques , enfin une réflexion plus approfondie sur le rôle des mythes . Et c’est là qu’est intervenu Vernant : cet homme remarquable (à tous points de vue) m’a apporté la rigueur de ses connaissances , sa pédagogie et son humanisme. Dans ce petit livre il montre toutes ses qualités au service du lecteur curieux d’en savoir plus sur ces figures légendaires , c’est remarquable.
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Mythes grecs au figuré

»Cet ensemble d’études savantes et bien illustrées étudie ,à travers leurs représentations dans l’art,un certain nombre de mythes (Danaé,Andromède,Hercule aux bains) et analyse également la représentation de la mythologie grecque à différentes époques ( Rome antique, époque baroque, 18 ème siècle) Savant et intéressant.
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L'univers, les dieux, les hommes. Récits grec..

Depuis Ulysse 31, la mythologie grecque et romaine m'enchante et me fascine (même sans Nono le petit robot).

L'Univers, les dieux, les hommes du spécialiste de l'Antiquité grecque Jean-Pierre Vernant ne pouvait donc que me plaire.



Ce grand historien se double d'un merveilleux conteur pour faire revivre sous sa plume dieux et héros dont les noms traversent les millénaires. De Chaos - la Béance informe qui n'est pas sans rappeler le Big Bang - surgit Gaia, la Terre. De cette cosmogonie découlent maints récits foisonnants que Jean-Pierre Vernant éclaire de ses explications érudites.

De l'instauration de la souveraineté de Zeus comme roi des dieux et de l'ordre du monde à l'épique guerre de Troie, des périples d'Ulysse à la malédiction familiale qui suit Œdipe, ses récits permettent une bonne remise en mémoire des mythes fondateurs de la civilisation hellénique. L'historien explicite leur signification pour les Grecs de cette époque lointaine. Car derrière chaque histoire se trouvent des symboles et des indicateurs du système de pensée de la Grèce antique.



Sans oublier le plaisir, tout simplement, qu'il y a à lire et relire ces fastueuses épopées et théogonie. Les millénaires passent mais l'enchantement demeure pour ces divinités à la fois si éloignées et si proches de nous, Humains. L'Univers, les dieux, les hommes, érudit et accessible, se lit comme un passionnant roman tant Jean-Pierre Vernant sait se faire aède.
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