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Critiques de Jean Renaud (33)
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Les Vikings en France

Dans « Les vikings en France », l’universitaire Jean Renaud nous livre une bonne introduction sur le sujet. A la fois synthétique et complet, l’auteur brosse un tableau rapide de ce que furent les invasions de ces hommes du nord sur notre territoire actuel jusqu’à leur implantation en Normandie.



Un travail malheureusement peu facilité par le manque de sources, augmentant ainsi les incertitudes et les hypothèses. Jean Renaud s’en sort bien et son livre est très accessible avec une bonne iconographie.



A conseiller comme première approche sur ces invasions.
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La saga des Féroïens

Faereyinga Saga est un document historique passionnant et c'est le bréviaire d'une des plus petites nations du monde. Cette Faeringa saga joue aux Féroé le même rôle que ,Le livre de la colonisation de l’Islande , le Landnamabok en Islande.

Ce texte antérieure au genre saga est une histoire de la colonisation des iles Féroé avec le plus gros tu texte cependant qui évoque les alentours de l'an 1000.

Les textes qui permettent de restituer une version complète de cette saga des forroyars sont tous islandais. Cette saga des féroïens, traite ( en principe ( sourires) ) de la fondation de la nation des iles Féroé par Grimur Kamban , deuxième moitié du IX e siecle .Il met en avant une dynastie de jarls locaux . Au fil des mots le texte aborde la conversion du pays au christianisme et il désigne les modalités de fonctionnement global des relations de la Norvège ( sur un siècle ) , avec les iles .

Les motivations et les ressources des colons ne sont pas absents même si ce texte ne tient pas sa promesse d'être un récit d'histoire , une chronique .

En fait c'est souvent un pugilat à base de testostérone , cheveux au vent où les personnages tentent de vous convaincre de ne pas leur casser les pieds , exemples et témoignages à l'appuis .

L'iode et les rochers sous le vents , souvent couverts d'algues poisseuses , ne sont jamais bien loin . Les dames y ont un caractère d'acier et un franc parler très franc et très libre .

Donc , ça swingue au beau pays de Grimur , pays aux noms imprononçables et rugueux comme le granit.

Grimur par exemple , ne rigole pas et il possède un humour qui martèle à froid et qui cogne fort aussi . Les médiévistes savent que l'Islande est née au moyen-âge , et que l'Islandais n'a pas bougé d'un iota ( très peu en fait ) depuis .

Si c'est incontestablement vrai , il faut savoir que c'est presque le cas également pour le parler des iles Féroé , qui ont de même que l'Islande , leur langue originale presque figé dans le temps . Un parler qui est inter Intelligible avec l'islandais médiéval ou contemporain , mais à l'écrit uniquement . C'est valable pour le vieux norois continental ou ses variantes insulaires. Cette compréhension se fait sans problème significatif et insurmontable (toujours à l'écrit) .

Cette saga , qui relève donc de ce genre islandais ) , disons le franchement , est assez difficile à aborder , à cause des noms de toutes sortes ( de lieux , d'objets , noms propres ) qui rendent la lecture de ces pages un peu ardue ( pas mal en fait ) . Cette saga est donc assez difficile aussi pour des raisons d’énoncé de généalogie . La généalogie de la nation naissante des forroyars , comme de celle des grandes familles de l'archipel.

Ces pages sont un véritable pont jeté sur le fleuve du temps . C’est un lien tendus par les habitants de ce passé norois insulaire .Les personnages y sont des gens qui deviennent pour nous très familier au fil des mots . Nous voyons ces Forroyars arpenter leur univers constitué d’iles hautes toute en falaises , venteuses et parsemées de grèves caillouteuses , qui font un univers aussi riche qu'il est vaste et bruyant , avec l’appel du large . Ce pays se situe sur la route du grand nord ( Groenland , Vinland ) .

Bref , voici un texte vivant et remuant ,où sont définis les lieux où , cette petite société est relativement isolées , mais non pas dénuée de grandes familles , hautes en couleurs .

Le but principal de cette histoire nationale poétique , de cette Saga , est de faire vivre les principaux acteurs de la fondation de ce terroir rude qui est dans ces vers ( en prose en Français) , un évènement noble , notoire , retentissant ,qui se doit d’être connu de toutes les âmes concernées , sur les îles et en Norvège .

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Sagas légendaires islandaises

Les saga légendaires , ce sont des textes qui relèvent du genre Sagas . Mais ils ont la particularité de d'aborder de front et de se complaire dans l'univers divin ,légendaire et mythique vieux norrois . Des textes donc qui pénètrent au fond de l'imaginaire du nord au même titre que l'Edda poétique .

Les sagas ( un genre islandais ) , disons le franchement , sont des textes difficiles à aborder , surtout , mais presque seulement , à cause des noms de toutes sortes (de lieux , d'objets , noms propres et lignages) qui rendent la lecture de ces textes pas mal ardue . Non pas à cause des plans ou encore à cause des idées qui sont énoncées dans ces récits . Car les concepts y sont maniées avec un sens des mots, clairement évocateur. le plus souvent ce sont des textes animés d'une volonté scénique à l'efficacité redoutable et soignée .Dans tous ces textes il y a le besoin instinctif de savoir comment les choses , les gens , les sons et les mouvements , s'entrechoquent et comment ils se répartissent dans l'espace et dans les mémoires du public.

Ce sont des textes très travaillés , imagés , qui s'inscrivent dans le prolongement d'une tradition poétique germanique ancienne , plus spécifiquement scandinave évidement , cf. L'Edda poétique pour les Sagas légendaires.

Ce sont des textes singuliers du point de vue des autres productions écrites scandinaves et ce sont des textes absolument uniques dans le moyen-âge européen. Ils sont précocement un genre accomplis qui exprime et mêle des dynamiques , qui relèverais ailleurs , d'une chronologie d'histoire littéraire , avec des strates et des paliers , pas forcément entremêlés dans les récits . le genre saga affiche d'emblé une grande homogénéité structurelle. Il poursuit cependant l'élan d'un monde de l'oralité.

Il y a dans les sagas des attributs et des dynamiques qui relèveraient pêle-mêle , de la Chanson de Rolland , des récits arthuriens , des traditions galloises ,des romans de Chrétien de Troyes ou bien encore des différentes chroniques historiques lapidaires anciennes des iles britanniques (les écossaises et les noroises d'Ecosse), comme la navigation de saint Brendan par exemple.

Dans les sagas , quelque en soit le genre , la narration permet d'accéder spontanément à du sens , voire à de l'intimité , un peu comme dans un récit romanesque contemporain .Vous y identifierez facilement des personnages assez individués malgré une expression codée, des messages , des paroles , de l'humour , des raisonnements , des sentiments bruts , ainsi que différents niveaux de manipulations psychologiques , du franc parlé .Un univers de procédures assez formelles , qu'elles soient publiques ou bien qu'elles soit privées . Ces textes contiennent des informations, et ils s'adressent souvent clairement et franchement à ceux à qui ces informations sont destinées. Les Sagas sont vraiment des ponts jetés à travers le temps et tendus vers les gens de ce passé médiéval norois ( scandinave ) , qui deviennent pour nous très proches au fil des mots. Nous les voyons arpenter leur univers . Un univers aussi riche qu'il est vaste . Il est souvent l'échos troublant d'une époque ancienne où l'Europe était déjà l'Europe , mais où elle n'était pourtant pas encore l'Europe ( sourire ) .

Ce sont des textes vivants , qui définissent des lieux , de petites sociétés isolées , des familles , des individus , qui viennent et s'expriment avec la volonté d'être clairs pour tous , avec celle aussi de respecter des règles d'expressions et de vie en commun ,.Des règles qui sont des procédures de communication , dont les effets portent encore le plus souvent aujourd'hui . le but principal d'une Saga sera systématiquement de rendre tel ou tel aspect du réel (tangible ou bien imaginaire) communicable et palpable , notoire , fondé et connu de toutes les personnes concernées , présentes ou futures.

Certaines recettes de communication sont intemporelles , le lecteur s'en rendra vite compte .

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Le norvégien en 20 leçons

Apprendre le norvégien en 20 leçons, c'est un peu court me direz-vous et vous avez raison. On ne peut envisager avec uniquement cette méthode de parler, comprendre et lire le norvégien. Je l'utilise uniquement en complément

car son gros avantage, ce sont ses cours de grammaire précis et complet en français. Je n'avais jamais trouvé auparavant que des explications en anglais.

Le niveau est assez élevé, on doit en caser en 20 leçons! donc évidement le degré de difficulté monte assez rapidement!

Je le considère malgré tout comme le livre à avoir en sa possession car il contient vraiment le principal à savoir tant en grammaire qu'en vocabulaire.
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La saga des Orcadiens

Rédigée au tout début du XIIIè siècle, la Saga des Orcadiens est une des premières à être mises par écrit. Récit littéraire et chronique historique dont la fiabilité doit constamment être interrogée, elle est malgré tout une source d’information essentielle sur l’histoire des Orcades pendant la période viking. Centrée sur les luttes de pouvoir entre les jarls à la tête de l’archipel et l’hégémonie des rois de Norvège, cette saga, probablement composée par compilation de différents textes, brasse de multiples sujets. Dans son introduction, Jean Renaud, universitaire caennais spécialiste du monde nordique, donne les éléments de contexte littéraire et historique indispensables pour appréhender pleinement ce texte. Une lecture pour découvrir la méconnue épopée nordique des Orcades et des Shetland.
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La saga des Féroïens

Des sagas islandaises que j’ai lues, la saga des Féroïens est une de mes préférées. D’abord sur le fond, puisqu’elle relate l’opposition entre Thrand et Sigmund, issus de deux branches d’une même famille. Comme souvent dans les sagas, leur désaccord – politique, religieux – s’étend à tous ceux qui leurs sont liés, par le sang, par intérêt ou par devoir. A travers cette lutte, on découvre le microcosme de la société des îles Féroé aux alentours de l’an 1000, une société en cours de christianisation. La saga relate quelques pratiques de magie païenne, et on découvre aussi le fonctionnement de cette société. Sur la forme aussi cette saga est agréable à lire, elle est relativement courte, et les personnages plutôt peu nombreux, en comparaison avec d’autres sagas. La saga des Féroïens serait un excellent choix pour quelqu’un qui n’aurait encore jamais lu de sagas mais qui aurait envie de se lancer !
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Sagas légendaires islandaises

Un pan de littérature médiévale méconnue au Sud du Rhin, pourtant fondamental dans la construction de l'ethos atlantique européen. À mi-chemin entre récits historiques réels, merveilleux épique et contes généalogiques, il s'agit d'un substrat original et unique, à la fois très proche et profondément éloigné des textes homériques.



Cette édition préparée par deux spécialistes incontournable du sujet bénéficie de riches éléments de contexte linguistiques, stylistiques et historiques indispensables à la bonne compréhension du corpus.



Enjeux littéraire impératif.
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Les Vikings en France

Quand on lit le titre de l’ouvrage, on imagine les raids vikings sur les fleuves français, le siège de Paris en 885, le traité de Saint-Clair sur Epte en 911, quand Charles le Simple livre une province, la basse Seine, au chef Rollon et à ses guerriers, à charge pour eux de stopper les incursions des autres groupes vikings, puis l’étude de la présence normande dans cette province qui porte aujourd'hui leur nom : la Normandie.



Cet ouvrage, très complet, va bien au-delà, et montre à quel point l’arrivée des vikings, danois ou norvégiens, a bouleversé l’Europe carolingienne aux IX et X éme siècle. A compter du début du IX éme siècle, les expéditions viking se succèdent. Dans un premier temps, il s’agit juste d’opérations rapides : pillage de villes et de monastère (provoquant l’effroi des religieux). Les guerriers du nord de l’Europe arrivent dans leurs snekkja (drakkars), remontent les fleuves, pillent et tuent. La litanie de ces raids couvre tout le siècle, partout en Europe, et de plus en plus loin au-delà des rivières, car les Vikings s’enhardissent et s'enfoncent profondément à l’intérieur des terres. Le contexte leur est favorable : les héritiers de Charlemagne se disputent, se battent entre eux et se partagent ses possessions. Au même moment, la Bretagne atteint son apogée et en fonction de son intérêt s’allie parfois temporairement avec les envahisseurs.



Dans un second temps, les Vikings restent plus longtemps sur place. Ils établissent une base et hivernent sur place. De petites colonisations vont commencer, notamment dans le Cotentin. On apprend aussi que la région de Nantes a été occupée par les Vikings pendant plusieurs années.



Le basculement intervient avec la présence en continu de Hrolf et ses guerriers, et l’extension progressive de leur influence, jusqu’à former la Normandie actuelle, qu’ils légueront à leur plus célèbre descendant : Guillaume le Conquérant.

Toutes les régions françaises auront été concernées durant ces deux siècles par l’arrivée des Vikings, mais les traces les plus durables, notamment dans le nom des villes et des hameaux concerne évidemment la Normandie.



Le texte est accompagné d’une magnifique iconographie, utilisant photos, cartes, dessins, extraits de bande dessinée. Le choix des photos est pertinent : les lieux sont là, l’emplacement des restes d’occupation (comme à l’île de Groix, ce que j’ignorais), les artefacts retrouvés…

Voilà un sujet traité dans le détail et sous une forme plaisante, facile à lire.
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La saga des Orcadiens

La Saga des Orcadiens en offre une preuve plus éclatante encore que beaucoup d’autres textes de la période : ses héros, les jarls (« comtes ») de l’archipel du même nom, sillonnent les étendues de ces mers et de ces terres, et leurs voyages, leurs exploits, leurs luttes donnent lieu à des histoires fascinantes qui animent cette géographie particulière.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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La saga des Orcadiens

La sage des orcadiens, comme son nom ne l'indique pas forcément est une saga islandaise, miracle de la littérature médiévale. La traduction que nous offre Jean Renaud est d'excellente qualité et permet de mieux comprendre comment les peuples du Nord venus peupler l'Islande faisaient escale dans les orcades avant d'aller sur l'île de Glace. Cette escale a permis un mélange des cultures entre celel de populations scandinaves et celtiques et a donné au final une littérature d'une grande force et d'une richesse incroyable. Il faut venir découvrir cette histoired es jarls des orcades et son côté épique.
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Les Vikings et les Celtes

Jean Renaud, maître de conférence à l'université de Caen est l'un des spécailistes français de la littérature et de la culture nordique. Il tisse dans la présent ouvrage les liens qui ont existé entre vikings et celtes, les territoires de ces denriers étants sur les routes de commerce et de pillage des seconds. Le livre contient une première partie consacrée aux vikings à l'assaut du monde celtique, puis une chapitre sur les rapports entre les deux mondes avec les échanges humains ou culturels, mais aussi la langue et la toponymie. La rencontre de ces deux cultures aux mythologies riches nous a donné un terreau culturel très denses comme en témoignent ensuite les lettres islandaises.

Ouvrage très intéressant.
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Les dieux des Vikings

Jean Renaud est un excellent spécialiste des lettres du nord et nous livre un ouvrage très éclairant sur la mythologie des Vikings. Ce livre est divisé en deux parties : celle consacrée aux dieux et celle consacrée aux pratiques religieuses. C'est une bonne première approche de cette mythologie du grand Nord au travers des principales figures que sont Odin, Thorr, les Vanes, Baldr, Heimdallr (sans doute l'un des moins connus), Loki ou encore Tyr et Ullr qui furent aussi des Dieux oubliés. Un passage est consacré au Ragnarök : la fin du monde (et le début d'un nouveau) dans la mythologie scandinave. La fin d el'ouvrage permet d'explorer la transition entre ce monde nordique ancien et le christianisme. Le tout est très intéressant.
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La Saga de Ragnarr Lodbrok

Un livre facile à lire faisant parfois penser à un conte. L’histoire narrée est simplement expliquée, parfois trop… Un léger manque de détails rend la lecture agréable mais non haletante. Pour les fans de la série Vikings, ce roman ouvrira d𠆚utres horizons que la série n𠆞xplore pas.
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Les vikings vérités et légendes

Mise à jour sur les Vikings.

Les Vikings! Voilà bien un nom évocateur. A la réflexion , cependant, nos connaissances demeurent souvent lacunaires, elles font plutôt appel à un certain folklore, une certaine renommée, une certaine mythologie qu'à des faits historiques solidement établis. Jean Renaud, ancien directeur d'études nordiques à Caen, vient remédier utilement à ces carences dans la limite des connaissances actuelles. Sous la formes de réponses à 30 questions, qui forment autant de chapitres, il essaie de nous faire partager ce que l'on peut savoir de la vie des Vikings, de leur histoire, des traces qu'ils ont laissé perdurer en s'appuyant sur les textes norrois, l'archéologie, la linguistique, les anthroponymes et les toponymes.

Il dresse des Vikings un portrait contrasté. Ils pouvaient être frustres : marchands d'esclaves, esclavagistes, pillards, magiciens, sacrifiant des vies humaines lors de leurs cérémonies. Ils savaient aussi être raffinés,: ils sont propres (lavage du samedi), ils ont un art élaboré (art animalier), ce sont des marchands avisés ( de fourrures, d'ivoires, d'ambre), ce sont aussi des fabricants de navires hors pairs et grâce à différentes techniques, ils parviennent à se guider en haute mer. Ils eurent une zone d'expansion exceptionnelle allant vers l'ouest, de l'Islande et de l'Amérique du nord jusqu'à l'Espagne et la Méditerranée, et vers l'est, de la Finlande à la Mer noire. Il faut malgré tout abandonner certaines idées (romantiques?): les Vikings ne naviguait pas sur des drakkars qui étaient des bateaux de prestige et n'ont jamais servi aux conquêtes et ils ne portaient pas de casques à cornes: la réalité est parfois bien dure à admettre!!

Dans ce livre, l'auteur me semble demeurer trop extérieur au sujet qu'il traite et cette objectivité froide nuit au plaisir de la lecture, même si c'est un gage de sérieux. On lui reprochera de ne jamais défendre une thèse quelconque, ou, du moins, de ne jamais s'engager, même prudemment, dans des hypothèses qui font la vitalité et le piquant de la recherche, surtout sur un sujet si fréquemment détourné à diverses fins. Jean Renaud s'en tient strictement aux données connues et avérées, il manque un peu de légèreté et de fantaisie. de plus, l'absence de conclusion générale se fait cruellement sentir. Heureusement, cette mise à jour d'un sujet, bien plus complexe qu'il n'y paraît à première vue, tend toujours à être la plus complète possible et donne envie de consulter une histoire chronologique des faits et gestes des Vikings (merci pour la bibliographie sélective!).


Lien : http://www.benoitrondeau.com..
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La Saga de Ragnarr Lodbrok : Suivi du Dit d..

Après avoir regardé la série Vikings j'ai voulu me documenter sur cette civilisation que je connais mal et j'ai commencé par ce livre. Il s'agit de 2 sagas islandaises sur le légendaire Ragnar et ses fils. La lecture est un peu ardue car la langue norroise, les noms de lieu et de personnage sont très éloignés de nos habitudes. Mais j'ai appris beaucoup de choses grâce aussi à la postface très intéressante et le livre est court.
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Les vikings vérités et légendes

J'étais très tenté par ce livre pour en découvrir plus sur les Vikings. On peut dire qu'il est très riche en informations et en sources, ce qui est parfait pour en apprendre plus. Toutefois, je n'ai pas trouvé l'ensemble du livre captivant, m'ennuyant par moment, et étant totalement perdu à d'autres moment, à cause d'un trop grand nombre de termes "Viking".

Malgré tout, cela reste un livre intéressant pour ceux voulant en apprendre plus sur les Vikings.
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La Saga de Ragnarr Lodbrok : Suivi du Dit d..

Bah voilà... Lire les traductions de Jean Renaud de "Ragnars saga lodbrokar" (j'ai pas les lettres islandaises, lol, donc pas d'accents), "Pattr af Ragnars Sonum" et "Krakumal", ça m'a donné envie de regarder la série Vikings (sur laquelle j'ai jamais réussi à dépasser l'épisode 2 (ou 3, je ne sais plus). Il va falloir que je m'accroche un peu plus, d'autant qu'une de mes séries favorites, The Last Kingdom, est en quelque sorte sa "suite".



Ce petit bouquin est très bien fait.

On commence par un lexique phonétique des lettres spéciales norroises, histoire de savoir comment se prononcent tous ces noms "barbares", lol !

Ensuite, la note avant qu'on commence la saga proprement dite, resitue Ragnarr Lodbrokar par rapport aux chansons de geste précédentes, puisqu'elle vient à la suite de la "Volsunga Saga", et nous offre un petit résumé des épisodes précédents...



Ensuite on entre dans le vif du sujet. Comme il y a du texte en prose, on n'est pas tout à fait dans la chanson de geste (entièrement versifiée, normalement). Ici, seuls certains dialogues (où les héros, rois etc parlent) sont versifiés. Evidemment la traduction peine à retranscrire le rythme et les rimes, mais on a un bon aperçu du style métaphorique des scaldes nordiques.



Cela donne aussi une mesure de la "sauvagerie" (vu d'ici) de ces hommes du nord, qui avaient vraiment une culture du sang et de la bataille qui parait réellement barbare et exagérée, mais est absolument passionnante. du coup, cela aide à la compréhension de certaines réactions des personnages vikings dans "The last Kingdom" (où l'on retrouve certains des fils de Ragnarr Lodbrok), et peut-être serais-je un peu plus attentive lors de mon prochain visionnage de "Vikings" (l'histoire de Ragnarr lui-même, donc), qui, semble-t-il, ne cède pas du tout à une quelconque sensiblerie ni "purge" de cette violence, une fois passés les premiers épisodes où je m'ennuie et qui m'ont fait arrêter de la regarder, lol.



Evidemment, "les dits des fils de Ragnarr" (version danoise) répète la première traduction (version islandaise), avec quelques menues différences. le chant de Krakaa, lui, est vraiment intéressant, différent, puisque le scalde fait parler Ragnarr, tout en vers.



Ensuite à la fin nous avons un récapitulatif des réalités et recoupements historiques (et différences mythologiques) vraiment très très intéressant, j'avoue que cette période me fascine.



coup de coeur !



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L'épopée Viking

Épopée de 28 pages préfacée par Jean Renaud (Pr à l'Université de Caen Normandie) et imprimée à Bayeux ... 100% made in Normandie, terre des Vikings.



Ce court ouvrage va à l'essentiel dans diverses thématiques (dans le désordre) : qui sont-ils ?, leurs croyances, l'art, la divination, les assauts en Europe (Nord et Sud), les Drakkars, l'imaginaire qu'ils suscitent depuis toujours ... et leur fin.



Même si ce n'est pas ma première lecture sur ce sujet, j'ai appris deux choses qui me paraissent importantes à mes yeux.



Premièrement, la Normandie a été occupée par les Vikings Danois ! Même si on ne connait pas l'origine de Rollon, se sont les Danois qui se sont installés en Normandie, principalement en Haute-Normandie. Et ils ont été un exemple d'intégration car ils se sont "mélangés" avec les locaux. Le métissage a plutôt bien fonctionné et aujourd'hui il reste encore des traces de leur occupation. Notamment dans le patois normand et dans les noms des villes ( Harfleur et Honfleur par exemple), de famille.



Deuxièmement, leur fin. Je n'avais jamais fait attention que leur déclin est directement induit par le christianisme. Il est vrai que l'invasion mène à coloniser des territoires puis commercer avec les peuples et de facto, ces autres peuples prennent aussi la mer pour commercer avec les Vikings. C'est comme ça que Anschaire moine de Corbie a commencé sa quête en 826. Il est (selon les archives) le premier "convertisseur" du Nord. Et c'est ainsi que tous les pays nordiques se sont convertis au christianisme ... Cela aura pris deux siècles mais c'est inexorablement la chute des Vikings.



Je pourrais continuer encore longtemps, ce sujet me passionne ...



Une petite dernière avant de se quitter. A la toute fin de l'ouvrage, il y a des éléments de prononciation. Comme les noms sont tous écrits en norrois, il est possible de les prononcer correctement en allant jeter un œil sur le tableau. Et vous pouvez même choisir de le prononcer à l'ancienne (norrois) ou à la moderne (islandaise).



Cette fois, c'est terminé. Je mets 4.5 étoiles car j'aurais bien voulu avoir des références, une bibliographie pour pousser la lecture plus loin. Mais ce n'est pas essentiel pour apprécier l'épopée.



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Sagas légendaires islandaises

L'ouvrage en lui même reste de très bonne qualité. Il constitue une complément par rapports aux sagas islandaises parues dans la collection la Pléiade, sans bénéficier d'un dossier documentaire aussi développé. En effet, ici, vous aurez droit à une introduction de 26 pages avant de commencer la lecture des sagas en elles mêmes introduites par une notice d'environ une page à une page et demie chacune. Cette introduction permet notamment de bien situer le type des sagas légendaires parmi les autres (islandaises et sagas des contemporains notamment).



Ne boudons pas notre plaisir, Boyer et Renaud sont de grands spécialistes des sagas et les textes qui composent ce recueil sont de grande qualité. Ils ont le mérite de nous permettre de mesurer la culture de ces lettrés islandais et de bien prendre en compte l'intertextualité qui caractérise les récits du Moyen Age. En effet, on retrouve les mêmes personnages d'une saga à l'autre, ce qui prouve l'étendue de la bibliothèque des clercs qui ont mis par écrit ces récits.



Alors pourquoi simplement 4 étoiles et pas 5 ?



Simplement parce que parmi les 20 sagas qui composent ce recueil :

- Saga des Völsungar (réédion du texte de la Saga de Sigurdr, ou la parole donnée, CERF, 1989)

- Saga de Hervör et du roi Heidrekr (réédition du texte paru chez Berg international, 1988)

- Saga de Ragnarr aux Braies velues (réédition du texte paru chez le même éditeur en 2005)

- Dit des fils de Ragnarr (réédition du texte paru chez le même éditeur en 2005)

- Chant de Kraka (réédition du même texte paru chez le même éditeur en 2005)

- Saga des Vikings de Jomsbord (réédition du texte publié chez Heimdal en 1982)

- Saga d'Ingvarr le Grand Voyageur(réédition du texte publié chez le même éditeur en 2009)

- Dit d'Eymundr Hringsson

- Saga de Hrolfr Kraki (même texte publié chez le même éditeur en 2008)

- Saga de Gautrekr (saga publiée aux belles lettres dans le volume intitulé deux sagas islandaises légendaires)

- Saga de Bardr (publiée chez le même éditeur en 2007)

- Saga des hommes de Holmr (publiée chez le même éditeur en 2007)

- Saga de Hrolfr sans Terre (publiée chez le même éditeur en 2004)

- Saga d'Odrr aux Flèches (publiée chez le même éditeur en 2010)

- Saga de Ketill le Saumon (publiée chez le même éditeur en 2010)

- Saga de Grimr à la Joue Velue (publiée chez le même éditeur en 2010)

- Saga d'Egill le Manchot et d'Asmundr Meurtrier des berserkir

- Saga de Sturlaugr l'Industrieux

- Saga de Bosi et de Herraudr (saga publiée en 1993 chez Assor BD)

bien peu sont en réalité complètement inédites. Et si vous êtes comme moi féru de littérature du Nord, vous avez sans doute déjà dans votre bibliothèque quelques uns de ces volumes, notamment ceux publiés chez anarchasis, qui fort heureusement pour les lecteurs français s'est lancée depuis quelques années dans l'édition de ce type de textes. Il n'en demeure pas moins que vous avez ici 3 ou quatre textes inédits et que les éditions les plus anciennes citées sont aujourd'hui quasiment introuvables dans le commerce. Cet ouvrage reste donc une très bonne affaire incontournable pour les lecteurs de sagas.
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Saga de Ragnarr aux Braies velues : Suivie ..

Forcément, en tant que fan de la série Vikings, cette Saga de Ragnarr aux braies velues m’intriguait depuis un moment.

Étonnamment, l’histoire est peu centrée sur le personnage de Ragnarr et s’attarde assez longuement sur ses fils (qui sont à quelques exceptions près les mêmes que dans la série, on y retrouve notamment Björn Flanc de Fer et Ivarr sans Os).



Par conséquent, on retrouvera assez peu de similitudes entre la série Vikings et la Saga de Ragnarr aux braies velues, le roi Ella et le débarquement des troupes de Ragnarr en Northumbrie constituant un des rares éléments communs entre les deux oeuvres.



Le Dit des fils de Ragnarr relate quasiment les mêmes évènements de manière plus rapide concernant la vie de Ragnarr mais s’attardant un peu plus sur ses fils et leur descendance.



Enfin, un troisième texte, Chant de Kraka, est un poème sur les combats de Ragnarr, il est un peu plus abrupte à la lecture que les deux premiers textes qui bénéficient d’une traduction très moderne et accessible de Jean Renaud quitte à sacrifier quelques subtilités de la poésie scaldique. Jean Renaud signe également une postface très précise sur les textes historiques qui mentionnent Ragnarr.

Un livre indispensable pour se plonger dans les origines de ce guerrier légendaire.

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