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Critiques de Jean Sévillia (83)
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Quand les catholiques étaient hors la loi

Jean Sévillia présente le genèse, le développement et les principaux acteurs de la loi de la Séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905 sous la troisième République. Il y balaye la période qui va de 1879 à 1914. On y parle laïcité, éducation, Eglise, anticléricalisme, lois Combes, etc...des thèmes toujours très actuels finalement.

J'ai trouvé ce livre à la thématique bien définie, passionnant et bien documenté. C'est un vrai apport dans la réflexion sur la notion de laïcité. Le titre du livre et l'auteur sont plutôt connotés, c'est vrai, mais le travail d'historien me semble sérieux.
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Le dernier carré

Un thème historique très alléchant et un panel de plumes plutôt intéressant, voilà qui avait de quoi piquer ma curiosité. Pour autant, à l’heure de reposer ce livre dans ma bibliothèque, je dois confesser rester sur ma faim.



Ce type d’ouvrage choral se heurte à deux difficultés majeures. La première réside dans le fait que l’on soit bien sûr attiré davantage par certains contributeurs que d’autres. Mais l’on s’y résout assez facilement. L’autre tient à la confrontation entre l’ambition du bouquin et le principe de réalité. En l’espèce, relater depuis l’Antiquité la gloire des derniers carrés était sans doute trop ambitieux. Par conséquent, chacun des épisodes relatés tient en une dizaine de pages ce qui est très frustrant.



Ces deux contrariétés mises de côté, on se trouve face à un ouvrage de belle érudition et j’ai, pour ma part, découvert de belles figures. Merci donc aux auteurs et aux Editions Perrin pour cette belle recension. Dans notre monde qui ne jure que par la réussite et la victoire, il est utile de rappeler que l’honneur parfois s’accommode davantage de la défaite.

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Le dernier carré

Une histoire de l'héroïsme à travers les ages.

Des Thermopyles à Kobané, ce livre nous propose de revivre 25 épisodes de l'Histoire pendant lesquels une poignée d'hommes (et parfois de femmes) a refusé d'abandonner leur cause jusqu'à la fin. Des véritables morceaux de bravoure souvent tragiques, parfois victorieux mais toujours héroïques.



On y découvre, entre autre, la résistance acharnée des zélotes de Massada, la soif d'aventure des officiers et soldats napoléoniens privés de leur Empereur, la résistance digne d'éloges du 43e corps d'armée français en juin 40, les persécutions subies par les résistants anticommunistes en Europe de l'Est, par les maquisards d'Espagne et d'Asie ou le lent délitement des armées russes blanches.



Lire l'histoire de ces derniers carrés c'est découvrir des moments et des figures historiques oubliées ou méconnues qui méritent qu'on s'intéresse à eux.

Une belle découverte.
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Historiquement correct : Pour en finir avec..

De confession catholique et royaliste fidèle à la Maison de France, Jean Sévillia s'attache à mettre en avant les « racines chrétiennes de la France » dans ses nombreux écrits, comme le précise sa page Wikipédia. La lecture de son ouvrage le confirme.

Le propos est ici de tordre le cou à de nombreux préjugés historiques, idées reçues et lieux communs, pour la plupart forgés par l'école laïque et républicaine, et de lutter contre l'instrumentalisation idéologique du passé, une logique délétère qui conduit la société à recomposer le passé en fonction de présupposés politiques.

L'« historiquement correct » des dernières années (l'ouvrage a suscité de nombreuses controverses lors de sa parution) gomme trop souvent la complexité de l'histoire qui se réduit à la lutte contre le Bien et le Mal, réinterprétés selon la morale de notre temps.

Ce livre porte une attention particulière au démontage des clichés diffusés par la doxa « républicaine » contre le catholicisme (pour Jean Sévillia, traduire par : "de gauche"). C'est une longue plainte, brillamment argumentée, contre l'imaginaire politique fantasmé de l'enseignement de l'histoire telle qu'elle a été diffusée d'abord par l'école de la Troisième République puis, après 1945, par un corps enseignant et une classe intellectuelle majoritairement classés à gauche.

Chaque chapitre commence par un événement contemporain (généralement une commémoration) et revient sur une vérité souvent obscurcie ou oubliée, où les responsabilités ne sont pas toujours là où on les imagine : ainsi l'auteur retrace les grandes étapes de notre histoire depuis le système féodal, les croisades, les cathares, l'Inquisition, les guerres de Religion, en passant par ce que fut l'Ancien Régime, les Lumières, la Révolution et la Terreur, la Commune, le rôle des catholiques en faveur des ouvriers, l'esclavage, et plus récemment l'antisémitisme, le pacifisme, la Résistance et la Collaboration, la décolonisation et la guerre d'Algérie, l'attitude du pape Pie XII envers le régime nazi et en faveur des Juifs.

En fil rouge, le constat que l'intolérance – religieuse, politique, culturelle – n'est pas toujours là où on l'attend, c'est-à-dire là où on nous a appris à la situer pour des raisons trop souvent idéologiques.

Les débats entre historiens sont loin d'être clos mais la recherche progresse, les archives contemporaines deviennent accessibles. Il arrive même que des historiens honnêtes, comme Jacques Marseille à propos du coût réel de la colonisation, changent leur fusil d'épaule face aux données statistiques.

Dommage que l'objectivité ne soit pas toujours la règle d'or des historiens, y compris pour ce livre, par ailleurs très bien écrit.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Le terrorisme intellectuel de 1945 à nos jours

Si vous avez votre carte dans un groupuscule trotskyste ou même au Parti socialiste de M. Hollande et si, par malheur, vous souffrez de problèmes tensionnels, surtout, surtout ...


... ne lisez pas "Le Terrorisme intellectuel de 1945 à nos jours" !


Etude brillante, acérée et merveilleusement teigneuse de l'univers "Rive gauche" qui, par l'entremise de médias admiratifs et sous influence, a su propager ses contre-vérités jusque dans les plus petites villes de notre beau pays, ce livre ne laisse une seconde de répit ni aux gauchistes ni à ceux qui, à Droite, si longtemps et par peur de se voir traiter de "fascistes", tremblèrent à l'idée de récupérer une bonne partie des voix de l'électorat FN.


Tout y passe : les compromissions du Parti communiste français avec l'occupant nazi au temps où, pour ses militants, le mot d'ordre donné par Staline était : "Sabotez l'armement français et sympathisez avec les Allemands, alliés de l'URSS !" puis, du jour de l'agression hitlérienne contre la Russie soviétique, le retournement à 180° des mêmes militants qui leur permit, dans les jours sombres de l'Epuration, de se tailler la part du lion à la table des vainqueurs ; le rôle honteux des intellectuels de gauche dans la culpabilisation des colons et l'aide qu'ils apportèrent, en tant que "compagnons de route" et "poseurs de valises" (l'expression est de Sartre) tant en Indochine qu'au Maghreb - ce qui, d'un point de vue strictement légal et historique, fait d'eux des traîtres ; l'entreprise de démolition de l'éducation qui sévit depuis bientôt quarante ans à l'Education nationale et dont nous voyons, aujourd'hui, fleurir les sinistres résultats ; l'inacceptable application du "un poids deux mesures" qui veut que les troupes qui se battent pour un idéal gauchiste (comme celles de Pol Pot par exemple) soient présentées le plus longtemps possible comme des "soldats de la liberté universelle" alors qu'on nous assomme de livres et d'études sur les "crimes impardonnables" des dictatures de droite" ...


C'est tout cela et pas mal d'autres sujets que vous découvrirez dans ce petit régal dont je vous donne le ton général :


"... Ils auront épousé toutes les idéologies. En 1945, ils professaient que l'URSS était un paradis, et rédigeaient des poèmes à la gloire de Staline. En 1960, ils prétendaient que la décolonisation résoudrait miraculeusement les problèmes des peuples d'outre-mer. En 1965, ils saluaient la juste lutte de Fidel Castro, Hô Chi Minh et Mao. En 1968, ils proclamaient que le bonheur naîtrait de la suppression de toute contrainte. En 1975, ils se réjouissaient de la prise du pouvoir par Pol Pot au Cambodge. En 1981, ils croyaient quitter la nuit pour entrer dans la lumière. En 1985, ils soutenaient que la France se devait d'abaisser ses frontières afin d'accueillir les malheureux de la terre entière. En 1992, ils assuraient que l'Etat-nation était fini, et que l'Europe du traité de Maastricht ouvrait une ère nouvelle dans l'histoire de l'Humanité. En 1999, ils affirmaient que la famille et la morale étaient des concepts dépassés. ..."


Je ne vous cache pas que certaines tirades - notamment sur le droit à l'avortement et le Pape - sont d'un catholique un peu trop pratiquant pour moi. Mais j'avoue le pardonner à M. Sévillia tant j'ai pris plaisir à noter que la présence de Tariq Ramadan aux côtés d'un certain José Bové, dans les rassemblements des mouvements altermondialistes style ATTAC, n'avait pas échappé à son oeil féroce et à sa dent de pamphlétaire passionné.


Jean Sévillia, un auteur à lire absolument. ;o)
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Cette Autriche qui a dit non à Hitler

Me revoici avec un livre des @editions.perrin 📖 : Cette Autriche qui a dit non à Hitler. Jean Sévilla réponds à travers ces 459 pages à de nombreuses questions de l'oubli concernant cette Autriche résistante, reconctextualisant les images de propagande nazies bien connues lors de l'Anschluss le 13 mars 1938.

Des 1933 le parti nazi est interdit en Autriche, lors de la tentative du coup d'état du 25/07/1934 et de l'assassinat de Dolfuss qui stupefie le monde c'est 153 nazis de morts.

La première cible de la gestapo est les catholiques (en nombre) patriotes et conservateurs. De nombreux prêtres seront assassinés où morts de mauvais traitements dans les camps de concentration (1 prêtre sur 7 était arrêté par la gestapo), les premiers opposants autrichiens seront envoyés à Dachau, c'est un premier groupe autrichiens du camps qui construirons le camp de Mathausen. Il eu une résistance active de la part des catholiques pour venir en aide aux juifs.

Le groupe de résistance Scholz composé de lycéens et étudiants recevra un soutien financier de l'Angleterre, ils porteront serment sur la croix ✝ ils furent arrêtés et il eu de nombreuses condamnations à mort dont le père Scholz. À l'Anschluss c'est également 750 écrivains qui ont quitté L'Autriche par refus du nazisme.

Louis de Rotchschild passa 14 mois à l'isolement dans une cellule de la gestapo à Vienne il ne put partir qu'après avoir céder aux autorités nazies la totalité de sa fortune de sa famille. Au total c'est 7 à 11 milliards d'euros d'aujourd'hui de biens estorqués aux juifs.

L' Autriche d'après guerre sera dirigé par d'anciens résistants, le chrétien social Leopold Figl, chancelier de 1945 à 1953 avait été prisonnier à Dachau, Flossenbürg et Mauthausen. Le vice chancelier de 1945 à 1953 Adolf Scharf était en lien avec l'organisation dans l'attentat du 20 juillet 1944 contre Hitler.
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Historiquement incorrect

Jean Sévillia bouscule les idées reçues. En réaction envers le « prêt à penser » et la déformation historique, il s’attaque à des sujets parfois jugés tabous. S’appuyant sur les travaux les plus récents des historiens, il montre que les faits sont couramment manipulés. La réalité historique est parfois dérangeante, et va à l’encontre des idées reçues ou des préjugés idéologiques. Face à l’historiquement correct, l’incorrection devient alors une affaire de salubrité intellectuelle, d’honnêteté. Un livre sain et courageux !
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Historiquement correct : Pour en finir avec..

J'ai détesté cet ouvrage. Le parti pris qui consiste à battre en brèche les idées reçues sur l'histoire de France est a priori intéressant, mais selon moi l'auteur en fait un usage très partisan et très à droite.



Un exemple parmi tant d'autres : je pense que certains serfs se sont retournés dans leur tombe en apprenant que finalement, leur condition n'était pas si terrible que ça, presque enviable ^^.
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Le dernier carré

Dès qu'il est sorti, ce livre m'a parlé... Un livre racontant les soldats perdus, ces soldats qui livrent une dernière bataille, alors qu'ils savent qu'elle est perdue d'avance. Combattants pour l'honneur pour défendre jusqu'au bout une cause - juste ou injuste - ces hommes m'impressionnent. Ils trouvent une résonance très forte chez moi, et flattent mes instincts légitimistes. Ne pas se ranger derrière la masse, ne pas être une girouette qui tourne avec le vent, rester fidèle à un engagement, à une idée, à une lutte jusqu'au sacrifice ultime, il y a là un côté sublime. J'aime cette notion de "dernier carré" qui fait référence aux grognards de la Garde impériale.



Dans différents chapitres parfois inégaux, les deux historiens Buisson et Sévillia nous mènent dans plusieurs récits qui s'égrènent dans les siècles et les géographies. Curieusement, les histoires les plus évidentes comme la garde de Cambronne à Waterloo ou la légion étrangère à Camerone sont juste évoquées. Peut-être est-ce trop connu ou trop consensuel... Mais il y a des récits inattendus comme ce chef indien qui a porté la bannière confédérée bien au-delà de la chute de Lee ; ou encore cet autre chef indien qui a continué à défendre la cause de la France au Canada, après le retrait de celle-ci ; ou aussi ces derniers défenseurs du monde chrétien à l'est à Constantinople et Trebizonde.



Qu'est ce qui pousse un homme et une femme à poursuivre un combat perdu ? L'impossibilité de se voir vivre dans un autre monde, comme ces allemands nazis qui luttèrent jusqu'à la mort ? Une fidélité à la parole donnée ? Une adhésion quasi mystique à une cause ? Comment comprendre ces Français SS qui ont convergé au printemps 45 vers Berlin pour défendre le bunker d'Hitler ? Cette histoire n'est d'ailleurs pas racontée, comme quelques autres oublis ( le sacrifice des gardes suisses pour défendre le roi Louis XVI contre son peuple notamment ).



Tous ces récits sont stimulants, quoi qu'il en soit... Dans un monde matérialiste où l'opportunisme et l'égocentrisme règnent en maitre, il est réconfortant de voir que la cause commune a pu être le dernier moteur de vies. C'est simplement beau.



Le livre est inégal et pas aussi vibrant que je l'aurais espéré. Mais il réveille le souvenir de perdants, de ceux qui n'ont pas fait le bon choix. Mais l'homme n'est-il pas aussi riche de ses erreurs ?
Lien : https://calembredaines.fr
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Historiquement incorrect

Un travail de grande qualité, comme toujours avec Jean Sévilla. Les contre-vérités sont clairement exposées, et les réfutations sont nettes, claires, appuyées de chiffres et de références historiques indubitables. L'auteur d'efforce de rester le plus factuel possible. Cela donne un ouvrage intéressant, simple à lire et abordable par tous, simples curieux comme amateurs d'un niveau un peu plus poussé.

Malheureusement je trouve que l'auteur est parfois assez hautain dans ses assertions - cette impression vient peut-être d'une de ses conférences que j'ai pu écouter et où ce travers était encore plus net...

Quoi qu'il en soit, cela reste un incontournable à lire !
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Zita impératrice courage

De Zita, dernière impératrice d'Autriche; j'avais l'image de cette femme frêle mais au tempérament fort, qui a vécu de plein fouet la chute de l'Empire, l'exil, la mort de son époux, la pauvreté sans jamais perdre la foi. Pieuse, courageuse, et forte, je garde en mémoire les images de son retour à Vienne peu avant sa mort : une vieille dame digne, grand mère de l'Europe, en quelque sorte, et pourtant qu'elle avait l'air accessible!



La biographie que lui consacre Jean Sevillia est une plongée érudite dans le sanglant 20è siècle et une démonstration de la manière dont l'Europe s'est construit un nouveau visage.

Zita y apparaît en fil conducteur, mais secondaire, et je n'ai pas l'impression d'en savoir plus sur elle qu'avant ma lecture. Je regrette que ne soient évoqués que ses grandes actions connues, sa piété, et les grands traits de sa personnalité, lesquels ne me permettent pas de mieux connaître le personnage.

Le livre de Jean Sevillia est une belle leçon de géopolitique, dommage que Zita n'y soit pas plus au centre!
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Les vérités cachées de la guerre d'Algérie

Le journaliste Jean Sevillia est un homme "de droite", et il ne s'en cache pas. Il aime pointer du doigt tout ce qu'il considère comme des pseudo-évidences "politiquement correctes". Cette particularité peut irriter, mais elle peut aussi être considérée comme stimulante.



Ici, il propose une histoire de l'Algérie, depuis sa conquête par les Français jusqu'à son indépendance. Chacun sait que ce sujet divise encore l'opinion publique (sauf les jeunes… qui s'en fichent royalement). le discours devenu dominant, c'est la critique parfois sans nuances du colonialisme français, qui a opprimé et surexploité la population autochtone pendant 132 ans. Cette position tend à légitimer la rébellion qui a finalement conduit à la "libération" et, logiquement, elle privilégie la dénonciation des atrocités de l'armée française pendant la guerre contre le FLN.



J. Sévillia remet en cause tout ceci, dans ce gros livre. Attention, il ne livre pas ici un point de vue grossièrement biaisé; il s'appuie sur des faits et non sur de la propagande. En fait, il est loin de contredire toutes les assertions des tenants de l'anticolonialisme. Il retrace sans malhonnêteté avérée les "événements" de 1954-1962 et, par exemple, il ne cherche pas d'excuses à l'OAS. Il a raison de mentionner les oppositions internes entre les divers courants du FLN et, surtout, de dénoncer les échecs de cette indépendance qui était censée "libérer" le peuple algérien. Fait rare: il analyse aussi la composante islamique de l'insurrection. D'une manière générale, il a le mérite d'être lucide et d'argumenter afin de donner sa vision personnelle de ce sujet difficile et polémique.



A mon avis, la vraie question concerne la finalité de la colonisation. Certes, celle-ci aura implanté une forme de progrès en Algérie. Mais à qui a profité principalement ce progrès ?
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Le livre noir de la Révolution Française

Un ouvrage collectif passionnant de par ses multiples angles d’analyse sur la Révolution Française : historique, météorologique, économique, social, politique, philosophique, religieux, artistique, criminel (doux euphémisme), comparatif (Jacobins et Bolcheviques)…

Ce livre a le mérite par toutes ces contributions de grands auteurs, de sortir du dogme devenu quasiment mythologique de la : « pureté » de cette période qu’est la Révolution Française. Le constat est que les terribles expériences Révolutionnaires Française et Russe, ont engendré :

– D’une part, la barbarie avec son sordide cortège de massacres individuels et de masse, de tortures à mort, de crimes contre l’Humanité, de génocides de populations (populicide Vendéen, décosaquisation et dékoulakisation bolcheviques…).Or, le principe d’une Révolution est de sortir d’un régime tyrannique, qu’il soit de type : autocratique (monarchie absolue, tsariste), dictatorial… et le summum totalitaire, pour basculer brutalement vers une société libre et démocratique.

Nous sommes, là, face à un dilemme excessivement délicat et complexe à résoudre ; puisque, comme il est légitime qu’un peuple veuille sortir du joug d’un système despotique, vaut-il mieux, soit :

– Déclencher une Révolution qui, très certainement, va engendrer une guerre civile (véritable boucherie), ou plutôt,

– Qu’une grande partie de la population prenne le temps de s’organiser, de se mobiliser pour parlementer et amener ainsi le pouvoir en place à se restructurer, ou en dernier recours, le préparer à être destitué… le plus pacifiquement possible ? Ayant pour ma part, un penchant naturel pour la non violence, « l’art du compromis » me paraît le plus souhaitable.

En effet, les CENTAINES de MILLIERS de citoyens innocents massacrés (paradoxalement au nom de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen) sous la Révolution Française, n’ont pas demandé à l’être, sur l’autel de la Première République (21 septembre 1792) .

– D’autre part, une issue démocratique longtemps incertaine (Révolution Française) ou inexistante (Révolution Bolchevique). Effectivement, un autre phénomène complexifie, bien souvent, les Révolutions (déjà meurtrières dans leurs cours), il s’agit de l’émergence opportuniste de partis extrémistes (Jacobins, Bolcheviques ou autres), dont l’application IDEOLOGIQUE jusqu’au-boutiste, décuple la débauche de violence.

Malheureusement, non seulement l’infâme terreur Jacobine de Robespierre a servit de matrice à la monstrueuse Terreur rouge bolchevique (communiste) ; mais en plus, contrairement au 9 Thermidor (on l’a échappé belle) de la Révolution Française, personne n’a pu arrêter la prolifération de l’ignoble régime totalitaire communiste à travers le monde. Celui-ci a exterminé, sans vergogne, pendant 74 ans, entre 1917 et 1991 (chute de l’U.R.S.S.), environ 100 MILLIONS de civils innocents.

Rétrospectivement, le déclenchement d’une Révolution (avec les horreurs qu’elle génère) fait froid dans le dos. C’est pour cela que le travail des historiens est fondamental afin d’anticiper l’avenir, en essayant de tirer les leçons du passé.

De plus, dans le cas du totalitarisme communiste : l’ouverture des archives des ex-pays de l’U.R.S.S. ainsi que les précieux témoignages des survivants, prouvent la véracité historique des horribles crimes commis par ces régimes communistes.

Ces témoignages sont essentiels pour préserver et perpétuer notre MEMOIRE universelle et ne pas oublier tous ces gens massacrés, souvent anonymes et toujours innocents !

Dramatiquement, le 20ème siècle a largement renoué avec : les révolutions, les guerres, les totalitarismes (Communisme, Fascisme, Nazisme…).

Il semble donc, que l’Homme soit incapable de faire preuve de « raison garder » !



Confer également d’autres ouvrages aussi passionnants sur le même thème, de :

– Reynald Secher Vendée : du génocide au mémoricide : Mécanique d’un crime légal contre l’humanité ;

– Patrice Gueniffey La politique de la Terreur : Essai sur la violence révolutionnaire, 1789-1794 ;

– Gracchus Babeuf La guerre de la Vendée et le système de dépopulation ;

– Reynald Secher La Vendée-Vengé : Le génocide franco-français ;

– Max Gallo Révolution française, Tome 1 : Le Peuple et le Roi (1774-1793) et Révolution française, Tome 2 : Aux armes, citoyens !.
Lien : https://totalitarismes.wordp..
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L'Église en procès

Ne vous fiez pas à sa couverture sulfureuse et à son titre tapageur !



Ce livre est bien plus qu'un brulot sur les griefs reprochés à l'Eglise catholique.

Mais, que voulez-vous ? Il y a des mots plus vendeurs que d'autres, comme "Sexe", "Violence" et "Pouvoir", surtout lorsqu'ils sont accolés ensemble sur un bandeau rouge...



En fait, il s'agit plutôt d'un précis d'histoire de l'Eglise.



Facile à lire, intéressant et assez objectif, il fait le tour des principales accusations.



Cependant, chaque question est tellement touffue qu'un simple chapitre ne suffit pas à la traiter. Quelque fois, j'ai eu du mal à suivre. Heureusement qu'une bibliographie est proposée en fin de chaque partie !





L'objectivité de ce livre n'est pas à mettre en doute car les contributeurs sont tous des spécialistes qui connaissent bien leur sujet, qu'ils soient historiens, agrégés d'Histoire ou même docteurs en Histoire.



Je pense que ce livre est particulièrement utile aux Catholiques qui ne connaissent pas bien l'Histoire de l'Eglise ainsi qu'à ceux qui veulent se forger une opinion par eux-même.

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Les derniers jours des reines

Un résumé des biographies de nombreuses reines et plus précisément leurs fin de vie et parfois allant avec la fin de règne. J'ai trouvé ce livre vraiment passionnant même si certains passage était un peu trop évasifs à mon goût mais résumé oblige. Un livre que je conseil pour les passionnés d'histoire ou les débutants, à compléter par contre en fonction de la reine concernée avec une biographie plus complète.
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Historiquement correct : Pour en finir avec..

Jean Sevilla est l'un de ces pamphlétaires qui s'amusent à détricoter les bases intellectuelles de la nation française. S'appuyant sur des prémisses réels, sur des faits réels, ce sophiste passe soudain du coq à l'ane pour nous entrainer vers des conclusions scabreuses et une indignation qui lui semble justifiée. Tout notre glorieux passé passe à la moulinette dont évidemment la révolution française qui fait toujours enrager les contre-révolutionnaires, les anti-dreyfusards,... (CF Michel Winock: les deux France).
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Le dernier empereur. Charles d'Autriche, 18..

Après avoir lu l'hiver dernier Les Somnambules ouvrage très pertinent de Christopher Clark, qui conte les origines de la guerre 14 et notamment la chute de l'empire d' Austro Hongrois, je n'ai pu qu'être déçue par cette biographie ,qui m'a semblé confuse .

Elle met bien sûr en relief le rôle de Charles d'Autriche qui aurait pu être, sans les multiples forces contraires , les intérêts divergents ,un artisan de la paix en Europe ,un homme de bien sans doute.
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Le dernier carré

J'ai acquis ce bouquin, attiré par la couverture et mû par une certaine fascination pour l'héroïsme et les causes perdues. Malheureusement, le louable souci d'exhaustivité descriptive des différents auteurs conduit ces derniers à ne rien nous épargner des pérégrinations de ces derniers carrés, c'est souvent fastidieux et peu propice à l'émotion et à l'empathie recherchées. Surtout, l'ensemble présente un arrière goût un peu rance, l'OAS ou les Chouans bénéficiant manifestement plus de la sympathie de MM. Buisson et Sévillia que les Communards ou les soldats de l'armée rouge. C'est ma faute, j'aurais dû me méfier de la mention "le Figaro magazine" en bas de la couverture.
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Les derniers jours des reines

Je sais, ce n’est pas une lecture que je présente habituellement sur ce blog mais là je ne pouvais pas résister de vous parler de cet ouvrage. Franchement, il serait dommage de passer à côté. Non seulement c’est hyper ludique mais en plus c’est un bon moyen d’acquérir des connaissances rapides sur une reine connue.





Il va m’être difficile de vous faire un résumé car il s’agit d’une série de nouvelles qui retracent la vie des grandes reines en quelques lignes. En 10 pages vous saurez tout sur Brunehaut, Sissi, Anne d’Autriche, Cléopâtre… Voilà ce que je définissais par ludique : des historiettes très courtes au style simple qui vont retracer très succinctement la vie des grandes reines avant de nous raconter de manière plus approfondie leur mort.





Je sais, je sais, c’est ce que les plus intellos appellent de « l’histoire de salon » mais honnêtement, cela m’indiffère. Les derniers jours des grands sont un sujet qui passionne n’importe qui et qui change des vues politiques. Là, au moins, soit on adhère au personnage, soit on n’adhère pas. Mais, au moins, on peut se forger un avis ! C’est le moyen rêvé de connaitre une reine sans faire des recherches approfondies sur la période et ses enjeux. Et, cela permet de clarifier les choses car l’arbre généalogique est simplifié, tout comme ses actions (je pense notamment à l’article sur Agrippine qui m’a d’ailleurs donné envie de lire une réelle bio sur elle). Ce livre nous permet donc d’aborder une reine et il faut ensuite approfondir ces recherches pour acquérir de véritables connaissances dessus.



Un extrait ici : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2016/02/les-derniers-jours-des-reines.html
Lien : http://lecturesdunenuit.blog..
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Historiquement incorrect

Après le succès des ventes de Historiquement correct en 2003, Jean Sévillia reprend le concept des années plus tard en 2011 et propose dix chapitres consacré à dix sujets polémiques : le Jésus de l'histoire face au Christ de la foi, l'apport réel des Arabes à la transmission du savoir antique au Moyen Age, Galillée, la science et l’Église, l'apport de la colonisation, la grande guerre, la seconde guerre mondiale au prisme de la Solution finale, Pie XII et Hitler, chrétiens et juifs dans l'Histoire, l’immigration et l'identité nationale et la place de l’islam dans l'histoire nationale.

Chaque chapitre reprend les thèses couramment entendues sur ces sujets, avant de reprendre les faits et de remettre en perspective ces questions.

Le procédé était bien maîtrisé dans Historiquement correct. Sévillia explicitait, et il le fait encore ici, qu'il ne faut pas interpréter l'histoire à l'aune de nos idées contemporaines : les droits de l'homme, la place de la femme, l'égalité entre les individus, sont somme toute des idées neuves au regard des siècles passés. Il mettait en exergue l'arrière pensée politique qui a toujours conduit les sociétés à réinterpréter le passé pour mieux légitimer le présent. Sur ces plans, sa démarche reste identique et son côté poil à gratter très jouissif pour qui accepte d'envisager des événements sous différents angles.

Pour autant, cet Historiquement incorrect se distingue de Historiquement correct en ce qu'il est plus marqué politiquement. Sévillia dénonce au début de chaque chapitre une pensée dominante qui stigmatiserait toute contre opinion, mais finalement il se montre tout aussi prompt à vouloir imposer sa vision de ces problèmes. Cet écueil est sans doute du au choix des sujets. La place des religions dans l'Histoire ou le fait d'oser écrire que les colonisations ont pu aussi avoir des côtés positifs pour les populations locales, sont des thèmes qui cristallisent les opinions.

Cet ouvrage est donc très intéressant, en ce sens qu'il lance des débats, mais il n'est pas non plus le dépositaire d'une vérité historique absolue.
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