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Critiques de Jeanette Winterson (192)
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Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?

Le titre m'a fait sourire dans un premier temps, puis ,dans le second temps, j'ai lu. Et ce que j'ai lu et ressenti au travers de ma lecture est mitigé...

Ce livre, et donc son auteur, Jeanette Winterson, nous décrit sa vie d'enfant adoptée, pendant les années 70 surtout, avec la pauvreté mais aussi la non-maternité de sa mère adoptive, dure, refusant l'amour et ne sachant pas aimer en retour, n'acceptant pas la sexualité de sa fille et se réfugiant dans la religion à tout va, et le fantôme de son père qui ne joue un rôle dans sa vie que lorsque sa femme lui dit de battre sa fille ou de lui ouvrir la porte après avoir passé la nuit sur le pas de porte. Une enfance donc extrêmement difficile à vivre et dépeinte de façon presque "normal", je veux dire par là, sans rancœur particulière, juste une description naturelle de ce qu'a été sa vie à Accrington avant son départ de la maison et comment cette vie a totalement influencé sa vie d'adulte. Par-dessus cette biographie se greffe sa recherche pour retrouver sa mère biologique, le combat que cela a été aussi.

Ce livre est un combat dans sa totalité et le style m'a un surpris car parfois, je trouve, l'histoire passe d'un moment à un autre presque trop vite...

Par contre, l'amour des mots et des livres transpire dans ces lignes et c'est très agréable à ressentir. Par curiosité, je vais tout de même voir si j'arrive à trouver son autobiographie, Les oranges ne sont pas les seuls fruits.
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Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?





Le titre correspond à ce que dit Mrs Winterson à sa fille adoptive, Jeanette, quand elle apprend que celle-ci est homosexuelle et qu’elle veut être heureuse. Ce livre raconte le parcours extrêmement difficile de l’auteur, enfant adoptée de la classe ouvrière anglaise (Accrington, près de Manchester), de l’obscurantisme (ses parents adoptifs sont pentecôtistes, une religion fondée sur la Bible et qui ne pense qu’à la fin du monde) à la lumière de l’intelligence et des livres. Ce que j’ai préféré dans cette histoire est l’amour exprimé pour la découverte de la lecture. Jeanette est une dure à cuire qui sera jetée à la rue puis ira à Oxford. Rien ne l’arrête dans sa recherche de l’étude, de l’écriture et de sa vraie mère. Il n’y a pas de haine dans ce récit, rien qu’une détermination féroce. “La créativité se tient du côté de la santé - ce n’est pas elle qui vous rend fou ; elle est cette force interne qui tente de nous sauver de la folie.” Jeanette Winterson donne envie d’écrire.

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Les Oranges ne sont pas les seuls fruits

Quand j’ai sorti mon carnet pour y prendre des notes à la lecture des premières pages, je me suis dit que c’était plutôt bon signe. Et je ne me suis pas trompée, loin de là !



Mais avant de vous confier mon avis sur le livre, lassez moi faire un rappel sur ce que sont les missionnaires chrétiens.



Un missionnaire chrétien est une personne de foi chrétienne qui décide de faire connaître Jésus-Christ et son message, soit par la prédication directe de la « Bonne nouvelle » des évangiles, soit par des œuvres caritatives, éducatives ou autres.



Cette mission est d’initiative personnelle ou, plus souvent, soutenue et mandatée par un groupe religieux (congrégation religieuse) ou Église chrétienne. L'« annonce de l'Évangile » s’adresse à des personnes, des groupes sociaux, ou des pays, où le Christ est inconnu ou méconnu (Source : Wikipedia).



Alors imaginez un peu la confusion qui a pu régner chez ses adorateurs de Jésus lorsqu’ils ont découvert une lesbienne parmi eux !



Homosexualité et religion : en voilà un sujet qui fâche ! Surtout en ces temps où le mariage homosexuel et l’homoparentalité déchirent la France en deux.. Déjà à l’époque où elle a envoyé son manuscrit aux maisons d’éditions (le livre est sorti en 1985), l’auteur raconte que ces dernières étaient plutôt frileuses à l’idée de publier son livre.



Alors, par où commencer ce billet ?



A travers son roman, Jeanette Winterson nous ouvre les portes de la vie en communauté religieuse, et plus particulièrement chez les missionnaires chrétiens.



La communauté de Jeanette vit dans un monde où toute passion est proscrite et où règnent la raison et la volonté de Dieu. L’amour passionnel n’y a pas sa place : aussi bien celui d’une mère pour sa fille, que celui d’une femme pour son mari ou pire, celui d’une femme pour une autre femme.



On peut remarquer que les femmes tiennent une place prédominante au sein de la communauté et donc, pendant toute l’enfance de Jeanette. Ce sont elles qui gèrent le foyer et la famille, les hommes sont quasi absents. Ce sont elles également qui organisent la vie de la communauté : elles préparent les diverses manifestations et les évènements auxquels participe la communauté et les animent.



Bref, Jeanette a vécu constamment entourée par des femmes fortes et a toujours connu des hommes plutôt lâches et observateurs de leur propre existence. D’ailleurs, hommes et femmes ne se côtoient pas : chacun reste à sa place.



Même si Jeanette a grandi dans un monde à part, on sent qu’elle n’a pourtant pas eu une enfance malheureuse. Elle a simplement connu d’autres joies et fait d’autres découvertes que les autres enfants de son âge.



Jeanette est une petite fille plutôt curieuse qui cherche à comprendre comment fonctionne les choses. C’est d’ailleurs sans doute cela qui aura causé sa perte au sein de la communauté.



Le titre qu’elle a donné au livre, « les oranges ne sont pas les seuls fruits » vient du fait que le seul fruit que sa mère lui donnait à manger étaient des oranges. Visiblement, sa fille a choisi un autre chemin..



Le livre est divisé en huit chapitres qui reprennent les huit premiers livres de la Bible. Sa lecture a vraiment été très agréable et je me suis très vite attachée au personnage de Jeanette dont j’ai aimé les réflexions et la force de caractère.



Enfin, je dois vous confesser que, tout au long du livre, j’avais cru à une réelle autobiographie tellement l’écriture semblait sincère et « sentait le vécu ». Puis lorsque je l’ai refermé pour la dernière fois, j’ai lu la quatrième de couverture : « Tout semble vrai dans ce récit personnel mais tout est inventé, réécrit, passé au tamis de la poésie et de l'humour ».



Mince alors, j’y avais vraiment cru.


Lien : http://mademoisellechristell..
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La Faille du temps

Splendide roman dont la trame s’appuie sur le conte d’hiver de William Shakespeare. Léo est le meilleur ami de Xeno. Léo épouse Mimi avec laquelle il a un fils Milo. Mimî s’entend merveilleusement bien avec Xeno qui lui aussi a un fils Zel. Quand Mimi tombe enceinte de leur fille, Léo est absolument persuadé que sa femme le trompe avec Xeno. Il en vient à vouloir les tuer. Il manigance la disparition de l’enfant mais un revirement de situation fait qu’elle se retrouve adoptée parvune famille afro-américaine de Louisiane. Nommée Perdita -la petite fille perdue- elle vit heureuse et aimée et ne découvre ses origines qu’à L’adolescence. Si l’erreur de Léo détruit la vie de plusieurs personnes, le pardon réparera bien des failles.

Les époques et les récits de vie s’entremêlent avec délicatesse, l’écriture rend l’histoire passionnante, tout est captivant. La question du pardon, de la vie vraie, de l’effacement de la dette pour que le passé n’hypothèque pas l’avenir sont centraux et donnent une profondeur philosophique au récit. A lire sans hésiter.
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Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?

Dans ce roman autobiographique, Jeanette Winterson parle des rapports avec sa mère adoptive et retrace son évolution dans un contexte familial défaillant et peu sécure. Elle dresse le portrait d'une mère dépressive et fantasque, ainsi que celui d'une enfant vite indépendante et aux idées fortes. C'est aussi l'occasion pour elle ne parler de féminisme et d'y glisser quelques idées novatrices qui ont jalonné sont parcours d'écrivain.

J'ai un peu moins accroché à la seconde partie du livre, pendant que Jeanette est adulte, où les propos se dispersent et perdent le fil conducteur de départ.

Toutefois, j'ai beaucoup apprécié ma lecture et découvrir cette autrice hors du commun et son parcours de vie, exemple de résilience.
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The World And Other Places

Un recueil de nouvelles de Jeanette Winterson, pour moi un peu en-dessous de ses premiers romans, mais tout de même bien agréables.

De son propre aveu, l'auteur les a écrites pendant les années Thatcher en Angleterre, qui riment pour elles avec l'âge d'or (jugement émis avant la seconde partie des "naughties" et la crise financière) de la City et l'émergence des yuppies, de la richesse rapide sans qu'on ait le temps d'en évaluer les conséquences.

Les thèmes sont assez variés, la part belle allant à l'imagination et à la critique d'une forme de convention, en particulier la religion. Une nouvelle imagine par exemple une société où le sommeil est interdit et devient une ode à la paresse. Les clichés sur l'homosexualité font également l'objet d'une nouvelle intitulée "The Poetics of Sex". Les jeux de mots abondent (The 24-hour dog, jeu de mots sur 24-hour day, journée de 24 heures), l'onomastique amuse (le professeur Picasso vit dans le quartier Newton, où l'on cuisine Camus).

Sympathique.
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Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?

Si Jeanette Winterson avait déjà parlé de son enfance et de ses parents adoptifs les Wintenson dans les oranges ne sont pas les seuls fruits (lu avant ce blog), dans ce roman autobiographique elle revient bien entendu sur cette enfance mais aussi sur sa vie.



Le moins que l’on puisse dire est que Jeanette Winterson n’a pas eu une enfance heureuse. Sa mère adoptive était une femme dotée d’une forte personnalité, méchante, épiscopalienne et obsédée par Dieu. Pas d’amour, des interdits et très vite, Jeanette s’est réfugiée à la bibliothèque de sa ville d’Accrington, une ville ouvrière du nord de l’Angleterre.





la suite sur : http://fibromaman.blogspot.fr/2012/06/jeanette-winterson-pourquoi-etre.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?

Née à Manchester en 1959, Jeanette Winterson a été adoptée toute petite par des parents pentecôtistes. Surtout sa mère était une femme gravement perturbée qui voyait le mal partout et a élevé Jeanette très durement. Le père n'approuvait pas mais laissait faire.



"A l'époque du monde Winterson, nous avions une série d'aquarelles victoriennes accrochées aux murs. Mrs W. les avait héritées de sa mère et dans un esprit familial, voulait les exhiber. Mais étant farouchement opposée aux "images gravées" (cf. Exode, Lévitique, Deutéronome, etc.), elle a résolu ce problème insoluble en les accrochant face contre mur. N'étaient plus visibles que le papier kraft, le scotch, les punaises en fer, les taches d'humidité et la ficelle. C'était la vie selon Mrs Winterson".



Jeanette grandit dans cette ambiance mortifère. A la bibliothèque municipale elle découvre la littérature britannique "La bibliothèque proposait tous les classiques de la littérature anglaise et un certain nombre de surprises telles que Gertrude Stein. Ne sachant quoi lire ni dans quel ordre, j'ai suivi l'alphabet. Dieu merci, elle s'appelait Austen".



A la maison Jeanette n'a le droit de lire que des ouvrages religieux. Elle achète des livres à un bouquiniste et les cache sous son matelas. Lorsque sa mère s'en aperçoit elle les jette par la fenêtre puis les brûle dans le jardin. C'est enfin Jeanette elle-même qui est mise à la porte à 16 ans quand sa mère découvre sa liaison avec une camarade de lycée. "Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?" lui demande-t-elle alors.



Je ne connaissais pas Jeanette Winterson et j'ai beaucoup apprécié son autobiographie. Elle a écrit avant plusieurs romans et j'envisage d'essayer aussi cette partie de son oeuvre. J'ai trouvé que c'était une personne très courageuse. Malgré son sort difficile elle ne s'apitoie jamais sur elle-même, elle fait face et elle avance toujours. En plus de la découverte d'une femme admirable j'ai apprécié aussi la peinture des conditions de vie de la classe ouvrière britannique dans les années 1960-1970.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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La Faille du temps

Dans La Faille du Temps, Jeanette Winterson revisite la pièce de Shakespeare, Le Conte d'hiver. Ne vous inquiétez pas, elle nous en propose un résumé à sa façon avant que le roman ne commence.

Très vite, on oublie les références et on se laisse porter par le rythme et la langue de ce texte qui brasse avec adresse des thèmes contemporains , mais aussi intemporels (doute sur la paternité, relations ambiguës entre amis...).

Il s'y balade aussi quelques anges venus de l'univers de Gérard de Nerval , anges qui plongeront dans celui d'un jeu vidéo, une DeLorean (vraie ou fausse), des personnages auxquels on s’attache très vite : une petite fille blanche adoptée par un père et son fils Noirs, une enfant rejetée, volée mais qui réparera le cœur d'un homme endeuillé. Il y est aussi question de jalousie, de musique, le tout sans que jamais Winterson ne perde son lecteur en route. Du grand art.
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Les Oranges ne sont pas les seuls fruits

Ou comment raconter de façon compliquée l'histoire d'une fille éduquée dans une petite communauté religieuse par une mère aux principes très personnels. Le récit, pour moi, s'est perdu dans les digressions symboliques et métaphysiques, probablement riches intellectuellement parlant mais qui ont rendu ma lecture laborieuse et peu plaisante.
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La Passion

Henri voue de l’admiration pour Napoléon et s’engage dans son armée. Il est affecté aux cuisines et chargé de préparer le plat préféré de l’empereur. La campagne de Russie met à mal les hommes et leur moral. Déçu par Napoléon, Henri choisit la désertion. Pendant ce temps là à Venise, Villanelle fille d’un batelier née avec les pieds palmés travaille comme croupier dans un casino. Travestie en homme durant son travail, elle s’éprend d’une femme mariée.



Rien que le titre laisse entrevoir la portée et l‘étendue de ce roman. Passion amoureuse et dévorante, culte profond envers Dieu, vénération d’autrui, frénésie du jeu mais aussi les affres et les revers les plus rudes de ce sentiment. Jeanette Winterson nous fait voyager de France à Venise et en Russie. C’est dans ce pays qu’Henri et Villanelle se rencontrent. Si Henri tombe amoureux éperdument de la jeune femme, le cœur de Villanelle lui a été volée par son amante. Rien ne bat dans sa poitrine. Ils décident d'aller à Venise décrite comme la ville de tous les pêchés pour reprendre son cœur.



Je lis très peu de romans historiques par peur d’ennui ou d’être noyée sous des flots d’informations. Mais ce livre entre le roman et le conte a un juste dosage de faits historiques et des descriptions si justes, si vraies de la passion sous toutes ses coutures sans oublier un humour teinté d'ironie !

Un livre brillant, envoûtant, charmeur qui amène à de nombreuses réflexions et qui est devenu hérisson tant j’y ai inséré de marque-pages!


Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Les Oranges ne sont pas les seuls fruits

Dans cet ouvrage, Jeanette Winterson recrée son enfance dans une famille anglaise très pieuse à la manière d’une fable. Le roman est ainsi découpé en huit chapitres qui reprennent les titres des huit premiers livres de la Bible, de la Genèse au livre de Ruth. Elle s’inspire également de contes, des légendes arthuriennes, que ce soient les aventures de Lancelot ou de Perceval… Elle parvient donc à renouveler le genre du récit initiatique, en faisant preuve de beaucoup d’humour et de finesse sur des sujets délicats : Jeanette enfant est rejetée par ses camarades de classe pour son attitude trop pieuse, puis par sa communauté une fois adolescente parce qu’elle est homosexuelle… Le personnage de Jeanette s’affirme ainsi peu à peu comme une figure féministe fascinante et très charismatique. "Les Oranges ne sont pas les seuls fruits" constitue donc un roman pas toujours facile d’accès mais passionnant et rédigé dans un style remarquable. A découvrir.
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Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?

En empruntant ce livre à la bibliothèque, je n'avais pas compris que c'était une autobiographie. C'est un genre littéraire que je n'apprécie pas particulièrement. Je ne connais pas cette auteur et dans le premier quart du livre, elle parle de sa précédente autobiographie, qui, a priori, a eu un gros succès en Angleterre. Ne connaissant donc ni ce livre ni l'auteur, j'avoue m'être un peu ennuyé. Par la suite, l'auteur tente de nous raconter son enfance et surtout nous parler de sa mère adoptive maltraitante. Dans le fond, on ne peut être que bouleversé par l'histoire. Mais, malgré tout, je n'ai pas réussi à entrer dans ce roman. Difficile à expliquer, j'ai l'impression que le style ne me plaît juste pas et que je n'arrive pas à m'intéresser à sa vie ... Peut être faut il avoir lu sa précédente autobiographie ? Du coup, j'arrête à la moitié mais sans vraiment pouvoir l'expliquer ...
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Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?

Un titre étonnant que celui de ce roman autobiographique, cette question qu'a posé à l'auteur sa mère adoptive au moment où Jeanette Winterson a décidé de quitter le domicile familial prématurément. Et pour cause : cette mère obèse, maniaco-dépressive, obsédée par l'Apocalypse qui met des mots partout dans la maison jusqu'aux toilettes du style "Il fera fondre tes entrailles telles de la cire" se révèle une mère maltraitante, n'hésitant pas à enfermer sa fille dans le placard à charbon ou la laisser dehors toute la nuit. Alors quand elle apprend que Jeanette aime les filles, elle n'hésite pas à demander au curé de la paroisse de pratiquer un exorcisme...



On lit le cœur serré ce récit de cette enfance tellement difficile que l'auteur tourne autour d'elle en l'approchant peu à peu, avançant par bonds ou faisant des retours en arrière, suivant ainsi le mouvement de ses pensées, de ses souvenirs, de ses associations d'idées.



On pourrait penser qu'on sort d'une telle jeunesse complètement brisé car "il faut beaucoup plus de temps pour s'extirper du lieu psychique que du lieu physique". Jeanette côtoie des états à la limite de la folie mais une furieuse envie de vivre et d'aimer la poussera tant bien que mal vers une vie où la littérature occupera une place dominante. Les mots la sauvent, elle qui avait interdiction de lire et qui lisait en cachette, à la bibliothèque de la ville, en prenant les auteurs de A à Z... Par la lecture et l'écriture, elle pourra donner du sens à son existence, et même, peut-être, retrouver sa mère biologique.
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La Passion

Le fil conducteur du présent roman est assez déroutant, et, j'avoue ne pas avoir trop compris où voulait en venir l'auteur.



Ayant l'impression de perdre mon temps, j'ai abandonné ma lecteure à peu près à la moitié du livre.



A part cet avis négatif sur ce titre, je pense qu'il peut plaire à certains.

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Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?

L’écriture est bordélique. Jeanette Winterson dévide son fil comme un chat déroule une bobine. Ça s’entortille, ça fait des nœuds, ça repart de façon linéaire, pour un temps, à l’image de la mémoire, dynamique et modulable. L’auteure utilise la fiction comme mode de survie. À l’instar d’Elizabeth Munro, elle mêle fiction et réel, construit une autobiographie où l’imagination a une grande part de liberté. C’est apparemment une technique littéraire à part entière, car Jeanette Winterson l’évoque en rapport avec ses études, citant Virginia Woolf et Steiner.



“Je préfère continuer de me lire comme une fiction que comme un fait.” (182)



Ce parti pris de départ, qu’elle manipule avec maestria, lui permet d’évoquer cette mère dont les proportions sont approximatives et instables, dont la façon d’emplir l’espace se modifie selon les situations émotionnelles et relationnelles.

Il y a aussi des passages superbes sur la folie, autour de la page 200. Elle évoque ses “séances de folie” avec humanité et amitié.

Un coup de foudre total.
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Les Oranges ne sont pas les seuls fruits

Je cherchais un roman iniatique à travailler avec mes élèves de premières littéraires, il en fallait donc un court et plutôt facile à comprendre. C'est sur Wikipedia que j'ai trouvé des infos sur ce roman en partie autobiographique (la pauvre!) qui fut un grand succès en Grande-Bretagne. Ce premier roman reçut le prix Whitbread et fut adaptée par la BBC.



La narratrice, comme Jeanette Winterson, est une enfant adoptée bébé et qui, portée par la foi de sa mère décide de devenir missionnaire pour son église, l'"Elim Pentecostal Chruch". Mais lorsque sa communauté découvre son homosexualité, elle sera tour à tour exorcisée, puis rejettée, même par sa mère.



Je me suis vite rendue compte que je ne pourrai pas étudier ce roman en classe de première. Jeanette Wonterson le définit comme un roman à spirale et en effet, la vie de la narratrice se mêle à des fables et c'est assez compliqué à suivre. De plus, même si le milieu religieux décrit est très intéressant et le destin de le Jeannette, notre narratrice, touchant (enfant, elle était rejetée par les autres élèves car sa spiritualité gênait), l'ensemble est assez ennuyeux. Ce roman déjà un classique souvent étudié en terminale en Grande-Bretagne. Dans la préface de l'auteure, on la sent engagée dans un combat contre les grandes maisons d'édition jugées trop frileuses.


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Garder la flamme

Une petite fille d'une dizaine d'années, Vif-Argent, est recueillie par Pew, vieux gardien de phare et conteur intarissable.

Depuis 1828, il y a toujours eu un Pew au Phare de Cap Warth, à Salines au nord de l'Ecosse. De père en fils, les Pew ont vieillé sur les bateaux et les âmes de marins. Au fil des générations, ils ont recueilli les histoires d'amour ou de naufrages.

Ils se sont aussi transmis un handicap, la cécité. Le Pew d'aujourd'hui n'échappe pas à la règle. Mais justement, parce qu'il est aveugle, Pew voit au-delà du temps.

Le vieil homme choisit Vif-Argent pour prendre le relais, celui du phare mais aussi celui de sa mémoire. De sa nuit éternelle, au rythme du fracas des vagues qui balaient Cap Warth et son édifice témoin imperturbable, chaque soir Pew revisite l'histoire de Salines et de ses habitants.



Me croirez-vous si je vous dis que j'étais triste d'avoir terminé ce livre ?

Il fait partie de ceux dont on a envie qu'ils durent toujours, comme les histoires du vieux Pew, de ceux dont on veut tourner encore et encore les pages afin de se laisser bercer par les vagues d'imagination qui se succèdent et retenir l'empreinte de leur poésie bien longtemps après avoir lu le mot FIN.

Bref, une très belle histoire d'amour et d'amitié sous le sceau de la transmission.

Je vous le conseille vraiment.




Lien : http://moustafette.canalblog..
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La Faille du temps

Oui l'idée de transposer un conte de Shakespeare aux temps modernes est originale, et les personnages bien campés, leurs émotions bien tangibles. Mais je n'ai pas été séduite par l'histoire assez confuse de l'abandon de Perdita, liée au crime dont un homme et son fils sont les témoins.

Les dernières pages du roman m'ont ennuyée, j'ai survolé.

Peut-être n'était -ce pas le bon moment?
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Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?

Ce titre est la réponse d'une mère aux questions de sa fille. Nous sommes dans les années 60/70, dans le Nord-Est de L'Angleterre. Le ciel est bas, la pluie est froide et les journée sombres. La petite Jeannette refuse de sombrer aux côtés de cette mère presque inhumaine tant elle est dure. La lecture est une ouverture sur le monde; son histoire n'est pas inéluctable, les livres le disent. Jeannette a une vie qui l'attend ailleurs. Pour autant guérit-on de l'enfance?

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Ma mère n'avait pas d'opinions nuancées. Il y avait ses amis et ses ennemis. Ses ennemis étaient: le Diable (sous toutes ses formes), les Voisins d'à côté, le sexe (sous toutes ses formes), les limaces. Ses amis étaient: Dieu, notre chienne, tante Madge, les romans de Charlotte Brontë, les granulés anti-limaces, et moi, au début.

Les fruits ne sont pas tous des oranges
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