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Critiques de Jennifer Johnston (64)
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Un homme sur la plage

L’Irlande, une maison isolée au bord d’une mer au moins agitée quand, accompagnée par la violence des vents hurlants et le fouet d’une pluie glaçiale, elle n’est pas apocalyptique !

Décor dans lequel Helen vit depuis son veuvage.

Ambiance qui lui convient pourtant dans laquelle elle alterne peinture, balades sous la pluie, conversation avec son chat… Et parfois aussi, quand il lui rend visite, avec son fils étudiant à Dublin.

En somme, une vie bien rangée, dominée par un sentiment de liberté, elle fait ce qu’elle aime, quand elle en a envie.

Jusqu’à l’arrivée d’un Anglais venu s’installer dans la vieille gare désaffectée afin de la retaper et d’y faire circuler les trains…

Mais voilà, l’Anglais n’a rien pour plaire.

Victime de guerre avec un bras et un œil en moins une attitude plutôt mélancolique il apparaitra comme un peu fou pour certains…

Mais pas du tout pour Helen. Ils apprendront en effet à se connaitre pour finalement s’aimer.

Mais voilà, trop souvent la vie n’aime pas les choses simples…



Une histoire touchante dans laquelle la plume sobre de Jennifer Johnston sait nous promener dans une nature pourtant sauvage et hurlante, avec ses personnages qui marqueront ma mémoire

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Un homme sur la plage

Jennifer Johnson n'a pas son pareil pour décrire les blessures de la vie, des personnages dont le destin n'a pas fait de cadeau. Dans ce roman,

l'auteure irlandaise donne chair à deux solitudes, tout d'abord Hélen qui vit dans une maison du bord de mer, seule les visites de son fls trouble cette vie autarcique. Un jour, un anglais s'installe près de la maison d'Hélen. L'homme handicapé est plutôt taciturne, solitaire et guère enclin au dialogue. Et pourtant c'est deux là vont petit à petit tisser un lien rompant leur silence.

L'Irlande, sa mer, ces vents, la pluie, Jennifer Johnston fait de tous ces éléments un personnage à part entière, le lent et fragile dialogue qui s'installe entre deux êtres amochés par la vie (dans les deux sens du terme) fait mouche car l'écriture de Johnston est vraiment touchante, Est ce que ces deux-là vont enfin trouver un havre de paix et de sérénité ?Car la violence est toujours là, bien présente, sournoise, prête à répendre sa désolation.

L'homme de la plage est dans la pure tradition Irlandaise, mais Johnston y distille une petite musique qui va droit au coeur. Un excellent roman sur la tolérance et la découverte de l'autre.

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Un homme sur la plage

Années 80, un petit village sur la côte du Donegal, au nord-ouest de l’Irlande. Helen peint. Elle vit ici depuis quelques années, depuis que son mari a été tué par balles à Derry par erreur, parce qu’il se tenait près d’un policier. Son fils Jack est aujourd’hui étudiant à Dublin, il vient peu la voir, ils ne se comprennent pas. Roger est anglais, il a perdu un bras et un œil pendant la seconde guerre mondiale. Il vient de racheter l’ancienne gare du village, désaffectée depuis des lustres, et la retape avec Damian, un jeune gars du coin.



Helen et Roger… Deux existences cabossées, deux solitudes aux aspérités saillantes, peuvent-elles un jour en venir à s’apprivoiser ?



J’aime comment Jennifer Johnston met en place une ambiance, esquisse lentement ses personnages et les incarne chacun dans leurs contradictions et leurs non-dits. Son écriture est fine et suggestive, et la construction du roman habile. Quelques bribes de passé laissent deviner nexus, pertes et secrets, les relations se révèlent touchantes entre les êtres, et une tension monte. En Irlande dans les années quatre-vingt, la violence n’est jamais tapie bien loin.



« Je voulais la mer pour moi toute seule, là, emprisonnée. Printemps, été, automne, hiver, pouvoir la regarder changer. Matin et soir, isolée de sa réalité. Craquements, fracas, éclats de tessons et d’éclisses en colère. Vent violent labourant ses sillons dans des eaux profondes et d’un gris transparent. Je peux contempler. Je sais que ma solitude est là dans cette contemplation. »



A une époque, bien avant le blog, j’ai lu plusieurs romans de Jennifer Johnston : La Femme qui court, Les Ombres sur la Peau, Un Noël blanc, Petite musique des adieux, Ceci n’est pas un roman et plus récemment Un Noël en Famille, que j’avais moins apprécié [ma chronique est là]. C’est une autrice que j’aime vraiment beaucoup. Je trouve sa voix à mi-chemin entre celles de Maggie O’Farrell et d’Anne Enright. Un homme sur la plage est un bon cru (mais alors pardon, le titre en français est naze), ça m’a vraiment fait très plaisir de retrouver sa plume particulière. Il me reste encore quelques titres d’elle à découvrir, je le ferai je pense sans trop tarder.


Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Un homme sur la plage

Un homme sur la plage est un roman lent où il faut se laisser porter par l'atmosphère d'un bord de mer en Irlande.

On va faire connaissance d'Hélène qui s'est réfugiée dans un petit village à la suite de la mort violente de son mari. Elle prend plaisir à peindre et découvre et apprécie sa liberté. Jack son fils qui, dit-on ferait partie d'un mouvement politique extrémiste vient parfois la voir, mais leur relation est difficile, peu de communication et un réel déficit de compréhension.

Hélène va rencontrer Roger, homme blessé et mutilé par la guerre qui passe son temps à rénover une vieille gare désafectée. Ses deux âmes vont se plaire, elle , va être attirée par sa sensibilité et lui par ses talents de peintre. Leur approche est lente, prudente mais pleine d'émotions.

Le livre se caractérise par un rythme lent et pudique ce qui contraste avec la fin brutale, violente.

Je n'ai pas un avis tranché sur cette lecture qui m'a intriguée mais ne pas bouleversée.



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Un homme sur la plage

Un portrait de femme magnifique sur fond d'histoire irlandaise. On garde, en souvenir de lecture, une ambiance feutrée et des paysages splendides.
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Un homme sur la plage

Helen Cuffe est une femme blessée par la vie : son mari, Dan, a été assassiné des années plus tôt, en 1975, à Derry. Enseignant en mathématiques, il était parti rendre visite à l'un de ses élèves, dont le père était inspecteur à la Royal Ulster Constabulary (RUC), les forces de police d'Irlande du Nord. On lui a tiré dessus par erreur sur la personne, c'était l'inspecteur qui était visé. Depuis, Helen s'est retirée dans un village perdu du Donegal où elle peint. Son fils, Jack, qui était enfant quand son père a été assassiné, lui rend visite de temps à autre. C'est un garçon ombrageux et secret (et pour cause, il appartient aux "Provo", branche de l'IRA extrêmiste) et ses fréquentations ne sont donc pas des meilleures.

Dans ce même village s'est installé un Anglais, Roger, que la vie n'a pas épargné non plus : blessé pendant la Seconde Guerre mondiale, estropié (borgne et manchot, rien que ça...). Sa seule passion est maintenant de redonner vie à la gare du village et à remettre en marche son aiguillage. Tous les habitants le prennent pour un original, voire un cinglé... Damien, un jeune Irlandais l'aide à retaper la gare et ils s'entendent à merveille.



On le devine, Helen et Roger sont faits pour se rencontrer. C'est évidemment ce qui va se passer. Les deux estropiés vont reprendre goût à la vie, dans les magnifiques paysages du Donegal, qui devient leur Paradis. Seulement d'autres à l'esprit étriqué, en ont décidé autrement...



Je viens juste de refermer ce roman et ouch, quelle fin !

Pourtant, depuis le début on se doute qu'il va y avoir un drame... Ca monte en pression doucement, mais sûrement. Mais Jennifer Johnston, qui semble écrire un roman convenu renverse la tendance à la toute fin du livre. Elle y dénonce avec force la violence gratuite et le gâchis humain. Une folie irlandaise qui n'a plus lieu d'être. Le roman a été écrit en 1991.

J'apprécie le charme désuet qu'elle distille dans ce roman, qui contraste avec la violence du drame et rend l'histoire encore plus poignante. Une belle lecture.
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Un homme sur la plage

Défi ABC 2017-2918



L'Irlande dans les années soixante-dix du siècle passé n'était pas un havre de paix. Dans une maison qui domine la mer, au bout du Donegal, Helen peint, dans une solitude paisible. Son fils étudiant lui rend visite de temps à autre, la communication n'est pas facile entre eux. Helen finalement apprécie son indépendance. Elle ose même l'avouer, son veuvage l'a libérée. C'est que Dan son mari a été tué dans un attentat, une balle qui ne le visait pas, à Derry (ne dites pas Londonderry à un irlandais, aujourd'hui encore).

Un nouveau voisin s'installe, un Anglais en plus, blessé de guerre, mutilé, pour remettre en état une gare désaffectée: mais n'attendez pas le roman à l'eau de rose, ce n'est la le genre de la maison. Un lien se noue, Jack revient avec un ami, un peu inquiétant, un équilibre semble s'installer. Helen fume trop, Helen peint, Helen fait des projets: Man plans, God laughs. La violence n'est pas loin. Tout près. Trop près.

Sans grands discours, tout en teintes délavées, en camaïeux des couleurs de la mer et du ciel d'Irlande, Jennifer Johnston nous conduit lentement, paisiblement dirait-on vers l'épilogue. Il n'en a que plus de force...

Bien beau roman, l'Irlande que j'aime, et cette violence qui a tant brisé les habitants. C'était hier.

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Un homme sur la plage

Une femme, dans une maison isolée, à la sortie d'un village, au bord de la mer, en Irlande. Il y a comme une magie du roman irlandais, qui place les êtres au cœur de tensions extrêmes.

Dans ce pays, chaque élément réclame sa part aux vivants: les exigences de la politique, du paysage, de l'amour, de tout ce qui, au terme du récit, prendra le nom de destin. Chacun des personnages de ce livre paraît précieux, fragile. Son héroïne, Helen, femme mélancolique, son fils, Jack, proche des milieux politiques extrémistes, ce jeune Damian, faune étrange qui ne semble que passer. L'Anglais enfin, original défiguré par la vie et qui retape les gares désaffectées.

Un roman que j'ai beaucoup aimé, à la fois très touchant , pudique, l'histoire se pose au fur à mesure, on apprend à connaître les personnages,mais on a un pressentiment que quelque chose va se passer...
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Un Noël blanc

Dans 'Un Noël blanc', Jennifer Johnston tisse un récit autour d'une femme irlandaise qui se construit une vie autonome : elle quitte ses parents et son Irlande natale pour s'installer à Londres avec le souhait de devenir écrivaine. Le récit alterne une narration à la première personne et une narratrice omnisciente. Malade et refusant des soins qui prolongeaient (un peu) sa vie mais ne la soignerait pas, elle rentre passer ses derniers jours dans la maison de son enfance. Elle revient sur ses choix de vie et raconte ses derniers affrontements avec sa sœur qui ne comprend pas ces choix et les lui reproche. J'ai aimé le style de l'autrice et sa façon de construire le récit, mais j'en ressors bouleversée.
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Un Noël blanc

Constance Koenig, une quarantaine d'années, sait qu'elle va mourir, condamnée par une leucémie.



Elle décide de revenir en Irlande, son pays d'origine qu'elle avait quitté dans sa jeunesse en quête de liberté.



Nous sommes en décembre et Noël approche.



Elle s'installe dans la maison familiale, renoue avec sa soeur Bibi à qui elle confie sa fille encore tout bébé.



Au même moment alors qu'elle se prépare à mourir, accompagnée par l'un de ses plus fidèles amis et médecin, elle décide d'écrire au père de l'enfant. C'est un écrivain juif d'origine polonaise qu'elle avait rencontré lors d'un bref séjour en Italie. Il ne sait pas qu'il est le père de l'enfant et pourtant elle lui demande de venir chercher sa fille.



Une femme meurt prématurément.

Elle se retourne derrière elle, revisite sa vie, ses relations conflictuelles avec ses parents, sa soeur. Relations toujours empreintes de la bienséance que se devait d'avoir sa famille. Elle a fuit cette vie, pleine d'espoirs mais dans quel but, pour quel résultat?



Amer bilan que dresse Constance.

Une personne complexe qui n'a jamais vraiment su trouver sa voie. Une personnalité compliquée qui a toujours eu du mal à vivre et qui maintenant meurt, vidant bouteille sur bouteille pour moins souffrir.



Ce n'est pourtant pas un personnage qui attire la sympathie, beaucoup trop complexe et passive face à "l'échec" que fut sa vie.



Elle décide alors de "mener sa mort" comme elle l'entend, seule chez elle et d'aller à l'encontre des convenances et de sa soeur.



On sort de livre triste, seulement triste et c'est bien là le problème, Constance n'est pas un personnage attachant. Il n'est pas vraiment possible d'éprouver d'empathie pour elle.



Un livre triste, une lecture attristante.
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Un Noël blanc

Deux sœurs : l'une, Bibi, qui prie pour que leur mère vive, l'autre, Constance, qui prie pour qu'elle meure et ne souffre plus ; l'une qui pense que l'on doit faire tout pour vivre, que l'on ne doit pas laisser mourir quelqu'un, la vie est sacrée, l'autre, que l'on doit arrêter les souffrances d'un condamné par la maladie et le laisser mourir en paix. La médecine ne doit pas s'acharner sur les malades. Pour Constance, il est important de décider de sa fin de vie, c'est sa dernière liberté. Personne n'a le droit de décider à sa place. Constance est une femme libre, libre de décider de la manière de diriger sa vie. Elle refuse le conventionnel, c'est la raison pour laquelle elle ne partage pas les façons de vivre de sa sœur qui est trop soumise aux conventions, qui tient des propos stéréotypés.

Constance va mourir. Elle vient d'accoucher, le gynécologue lui apprend que son enfant va bien, mais que l'examen post-natal a révélé qu'elle est atteinte d'une leucémie. Il faut qu'elle soit hospitalisée immédiatement et qu'elle trouve une solution pour la garde de son enfant. Elle qui envisageait de courir le monde, elle rentre à Dublin dans la maison familiale. Ses jours sont comptés, l'échéance serait d'un an environ.

Elle décide de ne pas mettre sa santé entre les mains du corps médical, elle n'entrera pas à l'hôpital, malgré l'insistance de Bill, son médecin, et de sa sœur, elle ne subira pas les traitements qu'on lui imposerait. « Ils pourraient me clouer au lit et me faire durer six mois, un an... Mais... je préfère m'en aller à mon heure, pas à la leur. » Quand elle souffre, elle est hantée par l'image de sa mère endurant le martyre pour prolonger sa vie de quelques mois.

Constance voulait un enfant sans s'attacher au père par les liens du mariage. Elle rencontre Jacob Weinberg, le temps d'un été, et le choisit comme père de son enfant, un juif polonais écrivain, arrivé en Angleterre lorsqu'il avait 16 ans. Les nazis ont massacré son peuple. Son père a été tué, sa mère ensuite, puis ses deux sœurs. Jacob et Constance s'aiment, mais ne feront pas la route ensemble, elle ne le souhaite pas. Bill lui a aussi proposé le mariage, sans succès.

Le 18 décembre 1978, elle écrit à Jacob pour lui apprendre sa paternité et lui demander de venir chercher leur fille, s'il est d'accord pour la prendre en charge. Sinon, Bibi l'élèvera, ses quatre enfants sont grands. Pendant les quelques jours qui précèdent Noël, elle se remémore son passé : avec son père, insensible à la famille, portant peu d'intérêt à ses enfants, sa mère insignifiante, sans affection pour elle, sa sœur, quelque peu méprisante à son égard, ses rencontres avec Jacob, avec son ami médecin, la naissance de sa fille et la terrible nouvelle, le sapin de Noël de son enfance qui sentait si bon...

C'est un très beau livre qui nous fait réfléchir sur l'acharnement thérapeutique, l'euthanasie, l'accompagnement à la fin de vie. Les mots choisis sont sobres, le style élégant, les réflexions sages. J'ai vécu au rythme du passage de Constance dans l'autre monde, avec des retours en arrière comme pour prolonger sa vie. C'est un livre à lire lentement pour qu'elle vive le plus longtemps possible et dépasse l'échéance du 25 décembre.
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Un Noël blanc

Constance revient,juste avant Noël, en Irlande parce qu'elle vient d'apprendre que ses jours étaient comptés.

Elle ne rentre pas chez elle pour des soins mais bien pour venir tout quitter en paix et à son rythme à elle.

Et pour retrouver ses souvenirs bons ou mauvais de sa vie irlandaise....



Le livre débute sur la lettre qu'elle écrit au père de sa fille en espérant que celui-ci acceptera de s'occuper d'elle quand Constance ne le fera plus....





Et encore une fois, ce roman permet à Jennifer Johnston de nous parler de l'Irlande, de la place des femmes dans ce pays, de leurs vies, des règles de la société.... C'est le récit de plusieurs destins de femmes - entourés d'hommes aussi... - tous si différents, mais qui racontent chacun un visage de ce pays.



Encore une très bonne lecture de cet écrivain....



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Un Noël blanc

Un Noël blanc ... le dernier sans doute que verra Constance Koenig. La voilà rentrée à Dublin, elle a quarante-cinq ans, sa petite fille juste 9 mois et elle se prépare à l'inéluctable: une leucémie foudroyante va mettre à mal tous ses projets d'avenir radieux.



Constance est une jeune femme atypique en ces années 50 , elle a voulu quitter la maison, se prouver qu'elle pouvait être indépendante, ne pas avoir à dépendre d'un époux, braver le regard réprobateur de la société irlandaise et de l'Eglise. Elle s'est installée à Londres, seul regret ne pas avoir réaliser son rêve devenir écrivain.. C'est en Italie qu'elle a croisé la route de Jacob Weinberg, juif polonais naturalisé britannique, rescapé de l'horreur, devenu écrivain parce que seul les mots tiennent en laisse ses fantômes.



La voilà rentrée, seule, et il est l'heure pour elle de réunir ses dernières forces, d'imposer ses ultimes désirs, pas d'hôpital, mourir chez elle. Après avoir écrit à Jacob elle attend et les souvenirs se bousculent, les bons, les moins bons. Le carrousel des émotions, des sentiments entraine le lecteur au coeur de la mémoire de Constance. Quant à l'écriture de Jennifer Johnston que vous en dire? A chaque fois elle me bouleverse dans le rire ou la joie , Magique.



Alors si vous découvrez un titre de Jennifer Johnston n'hésitez pas un seul instant prenez le en main et dévorez le .
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Un Noël blanc

Leucémie. Constance n'a rien senti venir, toute occupée à la naissance de sa petite fille qu'elle comptait élever seule. Ses objectifs sur 25 ans ont dû être revus à la baisse: un an. Gros maximum.

Elle revient donc s'installer dans son Irlande natale, dans la maison de son père qu'elle et sa soeur Bibi comptaient revendre. Pas d'hôpital, pas de soins, elle ne veut pas souffrir comme sa mère, quelques années avant. Bill, son cher Bill, devenu docteur, s'occupera d'elle.

Dans la douleur et les forces qui cèdent, les souvenirs affluent. La frontière qui la sépare de la mort se fait poreuse, certains fantômes la franchissent sans état d'âme, l'attendant. Constance voyage entre présent et passé, revisite des pans de son histoire personnelle sans regrets ni jugements. Simplement.

Constance a eu une enfance de petite fille mal-aimée, auprès d'une mère peu affectueuse et d'un père distant. Tous les deux auraient voulu un garçon, après Bibi.

Adulte, elle s'est protégée, a creusé sa tanière années après année, refusant de s'engager auprès de qui que ce soit, libre de biens et d'amour. Elle finit pourtant par tomber dans les bras d'un juif polonais exilé en Angleterre et rencontré lors de vacances en Italie. Ils s'aimeront librement, simplement, pendant quelques semaines, il lui parlera de son histoire à lui, douloureuse, et elle lui fera un enfant dans le dos.



Ce sont les derniers jours de la vie de Constance que nous suivons, et ils ont l'éclat de la fugacité, la lumière bouleversante du crépuscule. J'ai beaucoup aimé fréquenter Constance et son humour, son humanité et sa résilience. J'avais bien aimé d'autres romans de Jennifer Johnston, mais celui-ci... je ne peux même pas comparer.
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Un Noël blanc

Je débarque sur ce site avec mon livre sous le bras. Je l'ai déniché au cours d'un voyage à Paris au mois d'avril. Etait-ce à cause de la chaleur caniculaire de ce début de printemps dans la Capitale ... ou le bonheur d'arpenter de "vraies" librairies ?

Le titre m'a séduite bien que l'auteur me soit totalement inconnu...

J'ai commencé quelques page ce matin

Le roman débute par une longue lettre de Constance au père de son enfant, une petite Anna de quelques mois. constance va bientôt mourir et elle écrit à cet homme pour lui annoncer qu'il est le papa de cette petite fille...
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Un Noël en Famille

Quand Henry se réveille dans un lit d’hôpital, il n’a plus aucun souvenir des circonstances qui l’ont amené là. La violence de l’accident de voiture dans lequel sa seconde épouse, Charlotte, a péri, a aussi effacé de sa mémoire tous ceux qui lui sont proches et qui défilent à son chevet. Quels sont ses liens avec Stéphanie qui a été sa femme pendant vingt ans avant qu’il ne la quitte brusquement pour Charlotte ? Est-il proche de son frère George, revenu du Canada pour le soutenir dans cette épreuve ? Ses enfants lui ont-ils pardonné le divorce ? Sa mère, l’excentrique Tash, a-t-elle toute sa tête ? Et que veut prouver Jérémy, son beau-frère, en restant près de lui jour et nuit ?

A mesure que les souvenirs reviennent, Henry se découvre et appréhende les liens solides ou confus qui l’unissent à cette drôle de famille. Des secrets seront dévoilés, des sentiments avoués et finalement, c’est bien un amour profond qui les réunira tous autour du repas de Noël.



La neige tombe sur Dublin et un quinquagénaire renoue avec sa famille…Entre révélations, drames et retrouvailles, Jennifer Johnston brosse le portrait d’une famille recomposée avec ses non-dits, ses secrets, ses déceptions, ses trahisons, ses rêves et ses désirs. Le temps qui passe, l’amour, la vie, la mort, s’invitent à un repas de Noël, point d’orgue d’un roman élégant et feutré. Bien que les personnages éprouvent des sentiments forts, exacerbés par l’accident d’Henry, personne ne hausse le ton. La rage, les cris, les insultes ne sont pas de mise. Il faut prendre sur soi et avancer. Se soutenir, accepter l’autre sans le juger, s’aimer…

Un livre doux et pudique qui bouscule les idées reçues et renouvelle le roman familial. Une jolie parenthèse.

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Un Noël en Famille

Livre passable sur les relations familiales. L'écriture est passable, la transcription des émotions est passable. Bref, peu de choses à dire sur ce livre PASSABLE qui m'a peu touché et peu motivé.
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Un Noël en Famille

J'étais enchantée de découvrir une auteure irlandaise contemporaine, j'aime beaucoup l'Irlande.



J'ai assez vite été déçue, surtout que j'en attendais beaucoup. Ceci dit, j'ai quand même lu le livre en quelques jours seulement, preuve qu'il m'a entraînée dans son intrigue:

Un homme se réveille à l'hôpital. Il lutte contre le sommeil et dans ses courts moments de conscience, tente de retrouver la mémoire. D'abord l'identité des personnes qui l'entourent, puis sa relation avec elles.

Il apprend assez vite que Stephanie, qui vient le voir régulièrement, est son ex-femme et qu'ils ont eu deux enfants ensemble: Donough, qui vient de faire son coming-out, et Ciara, un belle petite rousse affectueuse de 16 ans. il apprend aussi que sa nouvelle épouse, Charlotte, est décédée dans leur accident de voiture, qui n'était d'ailleurs peut-être pas un accident. Il apprend, enfin, à connaître Jérémy, le frère jumeau de Charlotte. Il y a encore Tash, la mère du blessé, personnage atypique, drôle, et son frère George.



Il s'agit donc de l'histoire des relations qu'entretiennent tous ces membres d'une même famille entre eux et de leurs secrets qui finissent par se révéler. L'évolution du convalescent perdu dans son passé est intéressante, c'est ce que j'ai préféré; elle est alors raconté à la première personne; on y perçoit bien son trouble, sa demi-conscience, sa tentative de s'accrocher au monde. Sans aucun doute le personnage le plus abouti.

En revanche, de manière générale, les personnages ne sont pas très fouillés et même assez caricaturaux, ou bien inexistants pour d'autres. Le livre est empreint de gentillesse - trop, ça donne de l'urticaire à ce point! - et de gens bougons. Tash, l'artiste, est forcément une mère absente et une femme excentrique et égoïste. Charlotte, la seconde femme, forcément cruelle et manipulatrice. Ciara, la belle enfant, forcément adorable, affectueuse et serviable. J'arrête là.

L'écriture est parfois relativement confuse, en particulier les dialogues; il faut s'accrocher pour comprendre qui parle!

Enfin, le livre ficelle des intrigues qu'il oublie de dénouer, et la fête de Noël promise par le titre n'arrive jamais. D'ailleurs, la quatrième de couverture est trompeuse, on s'attend à beaucoup plus, sur les conflits entre lui et ses enfants, sur son "accident", sur ce Sebastian (je ne sais pas d'où l'auteur de la quatrième à tiré ça!)



C'est donc une grosse déception pour moi qui attendait la révélation d'un auteur...
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Un Noël en Famille

Jennifer Johnston est une auteure irlandaise que j’affectionne particulièrement. Je trouve que sa voix se situe à mi-chemin entre celles de Maggie O’Farrell et d’Anne Enright. J’ai déjà lu cinq de ses romans, mais heureusement il m’en reste encore pas mal à découvrir !



J’ai trouvé hélas ce Noël en Famille un peu moyen. Le début semble déjà lu ailleurs : suite à un accident de voiture, Henry, presque la cinquantaine, se retrouve à l’hôpital, amnésique. Ses proches se succèdent à son chevet, mais quels étaient vraiment leurs relations ? Heureusement, l’histoire évolue agréablement et recèle plus d’une surprise. Le titre français, par contre, reste tout pourri jusqu’au bout ; l’original est Foolish Mortals, d’après un vers de Shakespeare, ce qui a quand même plus de gueule, mais aussi de sens, vu que le Noël en question, même s’il est effectivement une sorte de point d’orgue de l’histoire, ne concerne réellement que les dix dernières pages du livre !



Mais malgré ces quelques bémols, ce fut une lecture plaisante. La plume déliée de Jennifer Johnston, son oeil ironique, son ton toujours très juste et son sens du dialogue, ce talent qu’elle a pour raconter sans les dire les relations entre les êtres, pour mettre en scène les fêlures, les non-dits, les mesquineries et les attachements, sont un vrai bonheur à retrouver, à chaque fois.



Si vous voulez découvrir cette auteure (foncez !), je vous conseille de commencer avec Les Ombres sur la Peau, Un Noël blanc ou La femme qui court (c’est celui-ci que moi j’ai lu en premier).



« Les mots tournoient dans ma tête, comme des poissons dans un étang, quand vous tendez la main pour en attraper un, il est déjà parti, éclair doré ou vert, et plonge dans les profondeurs, vous laissant la main vide, ils effleurent vos doigts, malicieux, rouge et or, argent, bleu et vert, mais vous n’êtes pas assez habile pour en saisir un. »
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Un Noël en Famille

Dublin, Henry, la cinquantaine, se réveille dans un lit d'hôpital après un très grave accident de voiture. De ses blessures , jambe et côtes cassées, il se remettra vite. par contre il a occulté l'accident et les évènements qui l'ont précédé.. Peu à peu au gré des visites de Stéphanie, son ex-femme, de ses enfants quelques pièces du puzzle se remettent en place. Il y a eu des brouilles, des scènes, des ruptures mais où, quand, comment, pourquoi? .... Et puis ce fort bel homme qui lui rend visite. Qui est-il ? ...

Stéphanie, l'ex-compagne, Donough, le fils, Cilia, la cadette, laissent tomber les griefs et entourent Henry. Seule Tash, la mère d'Henry, du haut de ses quatre-vingt ans bien tassés, reste égale à elle-même, un peu plus excentrique, voir loufoque, le plus souvent éméchée mais pas question de médecin ... plutôt mourir!

Bientôt les choses reprennent leur place . Noël approche et tous seront présents..

Après un début très lent, la narration trouve son rythme et une fois encore je me suis laissée séduire par la plume de Jennifer Johnston. Les personnages sont tout à la fois agaçants, un brin désarmants de naïveté, sentimentaux, romantiques et assument leur mode de vie et leur choix du compagnon. Nous sommes en 2007, l'homosexualité n'est dépénalisée que depuis 1993 .

Une famille certes un peu particulière mais une famille où trois générations sont réunies autour de la table.
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