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Critiques de Jennifer Johnston (64)
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Petite musique des adieux

Petite musique des adieux ; Un Livre de Jennifer Johnston (Irlandaise née den 1930) & Anne Damour (Traducteur). 250 pages. Editions Belfond (21/08/2023).

Un style bien à part. Le point de vue d’une grand-mère, un peu factieuse sur les bords. Historie de famille, jeunesse et d’Irlande…

« À l’autre bout de la pelouse, les mères rassemblaient leurs enfants, inquiètes à la vue des changements dans le ciel.

« Ou ?

— Ou, je ne sais pas, aller quelque part ailleurs. »

Cet extrait ressemble bien au Livre qui veut juste « être ailleurs » selon mon expertise, l’auteure écrit pour s’évader ; -) …

Puis il y a l’histoire du chien. C’est cool, les chiens. Non ?

J’avoue je n’ai pas eu le courage de terminer ce Livre -ça m’arrive pas souvent xd !! – parce que pour moi c’était trop banal style « Bin je prend ma douche, après je me fais un café, je vais me promener… » Vous voyez l’esprit ?

Bonnes Lectures quand même

Phoenix

++
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Ceci n'est pas un roman

Il y a beaucoup de tristesse et de souffrances (affectives, psychologiques) dans ce roman. C'est un peu cousu de fil blanc, mais les sentiments y sont bien rendus, entre autres ceux de Johnny, un jeune homme que l'on voit petit à petit perdre pied.



Les parents de Johnny et de sa soeur n'ont pas l'air heureux non plus. La mère va courir après un bonheur éphémère qui causera beaucoup de peine à ses enfants.



Bizarrement, le roman s'embrouille un peu avec des extraits de lettres des générations précédentes dans lesquelles l'arrière-grand-mère pleure son fils mort à la guerre de 14.



Le talent de la romancière est d'avoir réussi à écrire tout un roman sur un évènement qui pourrait être raconté en deux lignes. J'ai trouvé que c'était un peu long pour pas grand chose.

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Un Noël blanc

Un Noël blanc ... le dernier sans doute que verra Constance Koenig. La voilà rentrée à Dublin, elle a quarante-cinq ans, sa petite fille juste 9 mois et elle se prépare à l'inéluctable: une leucémie foudroyante va mettre à mal tous ses projets d'avenir radieux.



Constance est une jeune femme atypique en ces années 50 , elle a voulu quitter la maison, se prouver qu'elle pouvait être indépendante, ne pas avoir à dépendre d'un époux, braver le regard réprobateur de la société irlandaise et de l'Eglise. Elle s'est installée à Londres, seul regret ne pas avoir réaliser son rêve devenir écrivain.. C'est en Italie qu'elle a croisé la route de Jacob Weinberg, juif polonais naturalisé britannique, rescapé de l'horreur, devenu écrivain parce que seul les mots tiennent en laisse ses fantômes.



La voilà rentrée, seule, et il est l'heure pour elle de réunir ses dernières forces, d'imposer ses ultimes désirs, pas d'hôpital, mourir chez elle. Après avoir écrit à Jacob elle attend et les souvenirs se bousculent, les bons, les moins bons. Le carrousel des émotions, des sentiments entraine le lecteur au coeur de la mémoire de Constance. Quant à l'écriture de Jennifer Johnston que vous en dire? A chaque fois elle me bouleverse dans le rire ou la joie , Magique.



Alors si vous découvrez un titre de Jennifer Johnston n'hésitez pas un seul instant prenez le en main et dévorez le .
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De grâce et de vérité

De grâce et de vérité/Jennifer Johnston

Sally de retour à Dublin d’une tournée théâtrale entend son mari Charlie, un être volage, lui annoncer qu’il la quitte.

Elle trouve le réconfort auprès de son grand-père maternel, évêque de l’Église d’Irlande, incroyant notoire, qui prononce homélies et sermons, des chefs-d’œuvre de réflexion claire et inspirée, dont il ne croit pas un seul mot. Ses apparentes dévotion et conviction ont grâce à lui rapproché du Seigneur nombre d’âmes indécises. Il confesse :

« J’ai menti toute ma vie ! »

La mère de Sally, dépressive, finit par se suicider.

Une ambiance assez sombre plombe ce récit haletant dont une question persistante obsède Sally : pourquoi son père a-t-il été gommé de sa vie, comme s’il n’avait jamais existé ?

La première partie de ce roman est une sorte d’introduction, de mise en place des personnages avant que la seconde partie, essentielle, ne dévoile les secrets de famille.

Une construction très classique pour un roman poignant, écrit avec délicatesse et sensibilité, mais pour une intrigue peut-être un peu trop banale pour un thème universel, celui des origines.

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Les Ombres sur la peau

Ce qui m'a plu dans ce livre plus que le style est l'ambiance que l'écrivaine installe au travers d'une histoire familiale et d'un amour entre un garçon et une professeure d'anglais.. Je n'avais jusqu'ici pas lu sur cette période sombre que fut le conflit nord-irlandais. Les relations tendues intra et extra-familiales agissent comme miroir de ce que vécurent les Nord-Irlandais dans les années 70. Belle prouesse !

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Un homme sur la plage

Une femme, dans une maison isolée, à la sortie d'un village, au bord de la mer, en Irlande. Il y a comme une magie du roman irlandais, qui place les êtres au cœur de tensions extrêmes.

Dans ce pays, chaque élément réclame sa part aux vivants: les exigences de la politique, du paysage, de l'amour, de tout ce qui, au terme du récit, prendra le nom de destin. Chacun des personnages de ce livre paraît précieux, fragile. Son héroïne, Helen, femme mélancolique, son fils, Jack, proche des milieux politiques extrémistes, ce jeune Damian, faune étrange qui ne semble que passer. L'Anglais enfin, original défiguré par la vie et qui retape les gares désaffectées.

Un roman que j'ai beaucoup aimé, à la fois très touchant , pudique, l'histoire se pose au fur à mesure, on apprend à connaître les personnages,mais on a un pressentiment que quelque chose va se passer...
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De grâce et de vérité

Le propos de de grâce et de vérité n'est pas passé. J'ai deviné dès le départ le nexus de l'histoire, mais j'espérais me tromper – et vraiment, il ne me serait jamais venu à l'esprit que cela serait traité de cette manière. Et ça coince. Je ne veux pas vous spoiler, je ne peux donc rien dévoiler. Ce que je vous raconte va hélas rester incompréhensible, et j'en suis bien désolée. Je risque même d'éveiller votre curiosité... Alors je vais simplement évoquer un point. J'ai beau essayer de réfléchir objectivement à cette histoire, je ne peux me départir de la vision des choses suivante : à l'épineuse question du consentement d'un mineur dans une relation intra-familiale, l'autrice nous fait passer au bout du compte l'adulte pour une pauvre victime malheureuse. Et c'est intolérable.



Ma réaction épidermique et le temps que j'ai passé à démêler mes ressentis (j'ai été touchée à contre-coeur) démontre une fois encore le talent de Jennifer Johnston, et la puissance de ses personnages. C'est imparable, on ne peut échapper à sa plume, elle est diaboliquement douée. Elle nous livre également ici un superbe hommage au théâtre irlandais, Synge, Beckett et l'actrice Siobhan McKenna. Mais franchement, pour découvrir cette remarquable autrice, essayez un autre titre. J'ai failli ne pas publier ici de retour de lecture – c'est dire. En plus, la première moitié du roman est vraiment trop lente.



4ème de couverture : de retour à Dublin après une tournée triomphale sur les scènes européennes, Sally ne s'attendait pas à pareille nouvelle : Charlie est sur le point de la quitter. Cette annonce lui fait l'effet d'un choc. Elle réalise qu'elle n'a jamais été heureuse, qu'elle est devenue actrice pour mieux se fuir elle-même. Une évidence s'impose : il lui faut découvrir ce que sa mère lui a toujours caché, l'identité de son père. Sally va alors se tourner vers le seul être capable de lui donner des réponses, son grand-père, et découvrir, effarée, l'histoire de sa famille, hantée par le mensonge et le déni...
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Un Noël en Famille

Dublin, Henry, la cinquantaine, se réveille dans un lit d'hôpital après un très grave accident de voiture. De ses blessures , jambe et côtes cassées, il se remettra vite. par contre il a occulté l'accident et les évènements qui l'ont précédé.. Peu à peu au gré des visites de Stéphanie, son ex-femme, de ses enfants quelques pièces du puzzle se remettent en place. Il y a eu des brouilles, des scènes, des ruptures mais où, quand, comment, pourquoi? .... Et puis ce fort bel homme qui lui rend visite. Qui est-il ? ...

Stéphanie, l'ex-compagne, Donough, le fils, Cilia, la cadette, laissent tomber les griefs et entourent Henry. Seule Tash, la mère d'Henry, du haut de ses quatre-vingt ans bien tassés, reste égale à elle-même, un peu plus excentrique, voir loufoque, le plus souvent éméchée mais pas question de médecin ... plutôt mourir!

Bientôt les choses reprennent leur place . Noël approche et tous seront présents..

Après un début très lent, la narration trouve son rythme et une fois encore je me suis laissée séduire par la plume de Jennifer Johnston. Les personnages sont tout à la fois agaçants, un brin désarmants de naïveté, sentimentaux, romantiques et assument leur mode de vie et leur choix du compagnon. Nous sommes en 2007, l'homosexualité n'est dépénalisée que depuis 1993 .

Une famille certes un peu particulière mais une famille où trois générations sont réunies autour de la table.
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Un homme sur la plage

Années 80, un petit village sur la côte du Donegal, au nord-ouest de l’Irlande. Helen peint. Elle vit ici depuis quelques années, depuis que son mari a été tué par balles à Derry par erreur, parce qu’il se tenait près d’un policier. Son fils Jack est aujourd’hui étudiant à Dublin, il vient peu la voir, ils ne se comprennent pas. Roger est anglais, il a perdu un bras et un œil pendant la seconde guerre mondiale. Il vient de racheter l’ancienne gare du village, désaffectée depuis des lustres, et la retape avec Damian, un jeune gars du coin.



Helen et Roger… Deux existences cabossées, deux solitudes aux aspérités saillantes, peuvent-elles un jour en venir à s’apprivoiser ?



J’aime comment Jennifer Johnston met en place une ambiance, esquisse lentement ses personnages et les incarne chacun dans leurs contradictions et leurs non-dits. Son écriture est fine et suggestive, et la construction du roman habile. Quelques bribes de passé laissent deviner nexus, pertes et secrets, les relations se révèlent touchantes entre les êtres, et une tension monte. En Irlande dans les années quatre-vingt, la violence n’est jamais tapie bien loin.



« Je voulais la mer pour moi toute seule, là, emprisonnée. Printemps, été, automne, hiver, pouvoir la regarder changer. Matin et soir, isolée de sa réalité. Craquements, fracas, éclats de tessons et d’éclisses en colère. Vent violent labourant ses sillons dans des eaux profondes et d’un gris transparent. Je peux contempler. Je sais que ma solitude est là dans cette contemplation. »



A une époque, bien avant le blog, j’ai lu plusieurs romans de Jennifer Johnston : La Femme qui court, Les Ombres sur la Peau, Un Noël blanc, Petite musique des adieux, Ceci n’est pas un roman et plus récemment Un Noël en Famille, que j’avais moins apprécié [ma chronique est là]. C’est une autrice que j’aime vraiment beaucoup. Je trouve sa voix à mi-chemin entre celles de Maggie O’Farrell et d’Anne Enright. Un homme sur la plage est un bon cru (mais alors pardon, le titre en français est naze), ça m’a vraiment fait très plaisir de retrouver sa plume particulière. Il me reste encore quelques titres d’elle à découvrir, je le ferai je pense sans trop tarder.


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Petite musique des adieux

Petite musique des adieux de Jennifer Johnston, aurait pu n'être qu'une bluette rincée à l'eau de rose en raison de son scénario minimaliste : un homme et une femme broyés par la vie se rencontrent fortuitement et se côtoient platoniquement durant quelques jours, le temps pour chacun de purger ses souffrances, et de décharger son fardeau en racontant son histoire à l'autre.





Laurence a perdu sa femme et son enfant dans un attentat perpétré en Irlande du Nord ; il est enchaîné à la douleur qu'il garde au fond de lui, la nourrit, la laisse grandir au point qu'il n'y a de place pour rien d'autre que la haine. Clara ne se remet pas de sa liaison toxique avec James qui a amoindri ses facultés et laissé son corps meurtri. Ce qu'elle a pris un temps pour de l'affection et du réconfort, dissimulait en réalité des mensonges, de la manipulation.





Si l'intrigue est mince, forte est l'histoire. Jennifer Johnston, dont plusieurs romans ont été prestigieusement primés, murmure à l'oreille du lecteur une douce chanson, une ballade irlandaise, dont les mots simples et poétiques parlent de deuil, de tristesse, de désespoir, de mort... C'est beau, c'est grave, c'est humain et émouvant.
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Un Noël en Famille

Quand Henry se réveille dans un lit d’hôpital, il n’a plus aucun souvenir des circonstances qui l’ont amené là. La violence de l’accident de voiture dans lequel sa seconde épouse, Charlotte, a péri, a aussi effacé de sa mémoire tous ceux qui lui sont proches et qui défilent à son chevet. Quels sont ses liens avec Stéphanie qui a été sa femme pendant vingt ans avant qu’il ne la quitte brusquement pour Charlotte ? Est-il proche de son frère George, revenu du Canada pour le soutenir dans cette épreuve ? Ses enfants lui ont-ils pardonné le divorce ? Sa mère, l’excentrique Tash, a-t-elle toute sa tête ? Et que veut prouver Jérémy, son beau-frère, en restant près de lui jour et nuit ?

A mesure que les souvenirs reviennent, Henry se découvre et appréhende les liens solides ou confus qui l’unissent à cette drôle de famille. Des secrets seront dévoilés, des sentiments avoués et finalement, c’est bien un amour profond qui les réunira tous autour du repas de Noël.



La neige tombe sur Dublin et un quinquagénaire renoue avec sa famille…Entre révélations, drames et retrouvailles, Jennifer Johnston brosse le portrait d’une famille recomposée avec ses non-dits, ses secrets, ses déceptions, ses trahisons, ses rêves et ses désirs. Le temps qui passe, l’amour, la vie, la mort, s’invitent à un repas de Noël, point d’orgue d’un roman élégant et feutré. Bien que les personnages éprouvent des sentiments forts, exacerbés par l’accident d’Henry, personne ne hausse le ton. La rage, les cris, les insultes ne sont pas de mise. Il faut prendre sur soi et avancer. Se soutenir, accepter l’autre sans le juger, s’aimer…

Un livre doux et pudique qui bouscule les idées reçues et renouvelle le roman familial. Une jolie parenthèse.

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Un Noël blanc

Dans 'Un Noël blanc', Jennifer Johnston tisse un récit autour d'une femme irlandaise qui se construit une vie autonome : elle quitte ses parents et son Irlande natale pour s'installer à Londres avec le souhait de devenir écrivaine. Le récit alterne une narration à la première personne et une narratrice omnisciente. Malade et refusant des soins qui prolongeaient (un peu) sa vie mais ne la soignerait pas, elle rentre passer ses derniers jours dans la maison de son enfance. Elle revient sur ses choix de vie et raconte ses derniers affrontements avec sa sœur qui ne comprend pas ces choix et les lui reproche. J'ai aimé le style de l'autrice et sa façon de construire le récit, mais j'en ressors bouleversée.
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De grâce et de vérité

Jennifer Johnston, j’adore… j’ai terminé avant-hier « Ceci n’est pas un roman », et j’ai tellement été sous le charme de l’écriture de cette auteure irlandaise, que je me suis lancée sans hésiter dans la lecture d’un autre de ses livres que j’avais dans ma pal : « De grâce et de vérité »

Une fois de plus, la magie a fonctionné et je ressors enchantée de ce beau voyage.

Sally est une actrice reconnue et vole de succès en succès. Mais la machine s’enraye quand son époux lui annonce qu’il la quitte. Se remettant en question, cette situation l’oblige à faire une introspection et elle réalise qu’elle n’a jamais été complètement en phase avec elle-même. N’ayant jamais connu le nom de son père, elle porte profondément en elle la colère et les ressentis de sa mère qui lui a toujours caché ses origines …. Elle va essayer de se rapprocher de son grand-père, qui est toujours resté très distant avec elle… Apres c’est le seul membre de sa famille qui lui reste…

Sur fond de guerre du golfe, on suit Sally dans sa recherche d’elle-même et de ses origines.

Un roman comme Jennifer Johnston sait si bien les écrire, sur la famille, les secrets, la résilience….





Challenge Multi-Défis 2021

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Ceci n'est pas un roman

Jennifer Johnston, j’adore…Et cela faisait un petit moment que je n’y avais plus gouté…Donc, me lancer dans la lecture de « ceci n’est pas un roman » était une garantie de pur plaisir littéraire selon mes critères…

Et une fois de plus, je n’ai pas été déçue du voyage…

A petites touches précises, avec sa plume que je qualifierais d’aérienne, Jennifer Johnston nous dresse le portrait d’une famille, celle d’Imogen grâce aux souvenirs de cette dernière…

Imogen qui refuse de croire au décès par noyade de son frère ainé il y a bien des années… Imogen qui s’accroche à ses souvenirs pour mieux comprendre comment ce drame est arrivé…. Imogen qui se rappelle qu’à l’époque de la disparition de Johnny, elle était elle-même placée en institution psychiatrique par ses parents…. Imogen qui en ouvrant une vieille malle va découvrir certains secrets de famille bien anciens …

J’ai beaucoup aimé le déroulé de cette histoire (qui n’est pas un roman, n’est-ce pas), et la manière dont la narratrice égrène ses souvenirs jusqu’à la révélation finale…

En terminant cette lecture assez rapidement, car ce livre n’a même pas deux cent pages, je ne peux que me féliciter et me rassurer d’avoir encore quatre livres de cette auteure dans ma PAL, car son écriture a clairement un gout de revenez-y..

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Le sanctuaire des fous

Ma deuxième incursion dans l’œuvre de J.Johnston n’est pas vraiment concluante… (la première, plus positive, est ICI). Dès le départ, j’ai bien senti que ce « Sanctuaire des fous » n’allait pas me plaire : j’avais l’impression de lire une succession de platitudes, tantôt insérées dans la narration, tantôt pensées, voire proférées, par les divers protagonistes. Et le reste du récit s’est avéré être à l’avenant, teinté d’un romantisme très conventionnel et plutôt ennuyeux.



Miranda est l’héroïne de ce roman. A l’article de la mort, elle se joue une dernière fois ce qu’elle appelle « sa pièce », se remémorant les événements qui, bien des années auparavant, ont mis en scène les personnages principaux de son existence, et qui ont bouleversé le cours de sa vie. A cette époque (1920), elle vit avec son père, M.Martin, dans leur grand manoir de Termon, en Irlande. Le temps d’un week-end, son frère Andrew, militaire britannique, y vient en permission avec Harry, l’un de ses compagnons d’arme anglais, après de longues années d’absence. Il retrouve ainsi Charlie Dillon, copain d’enfance et voisin de la famille, que M.Martin a pris sous son aile, allant jusqu’à lui financer des études de psychologie. Charlie, catholique, est engagé dans la lutte pour l’indépendance irlandaise, avec l’approbation de son protecteur. Il est aussi, accessoirement, amoureux de Miranda, qui le lui rend bien… Très vite, les divergences d’opinion, la jalousie, l’amertume provoquent des tensions.



Une action se déroulant sur peu d’espace et sur un laps de temps réduit, des dialogues ayant pour but de planter à la fois le contexte historique et le vécu des personnages, donnent effectivement le sentiment, par moments, de lire une pièce de théâtre. Mais tout cela, à mon humble avis, manque cruellement de subtilité…



A l’issue de cette lecture, j’avoue hésiter à persévérer dans la découverte de J. Johnston…
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Ceci n'est pas un roman

Le titre de ce roman fait référence au tableau de Magritte intitulé « Ceci n’est pas une pomme », et qui représente… une pomme. Ce qu’a voulu signifier le peintre, c’est qu’il s’agit du DESSIN d’une pomme, et non de la pomme elle-même. Toujours est-il que je ne vois pas vraiment le rapport avec le récit de J. Johnston : l’importance de distinguer l’essence d’un objet de ce qu’il représente ne me paraît pas en être le but principal ! Ceci dit, ce n’est pas vraiment important. Non, ce que j’ai trouvé ici d’intéressant, c’est que la romancière s’essaie à une sorte de mise en abyme, faisant passer son héroïne pour l’auteure de ce « non-roman », dont elle aurait d’ailleurs elle-même choisi le titre. Il s’agit donc bien d’un roman, écrit par Jennifer, mais qui fait comme s’il avait été écrit par Imogen, la narratrice.



Cette dernière a décidé de publier ce récit à l’attention de son frère Johnny, disparu en mer trente ans auparavant, lors d’une baignade. Johnny étant un nageur émérite, elle n’a jamais cru à sa mort. Elle est persuadée qu’il est simplement parti vivre ailleurs, et espère que son « non roman » l’incitera à réapparaître. Au moment de ce drame, Imogen était internée dans une maison de repos, car elle avait perdu l’usage de la parole, pour une raison que le lecteur ignore. Elle revient, par bribes, sur les événements qui l’ont rendue muette, les entrecoupant d’extraits du journal intime de son père, et de celui de son arrière grand-mère paternelle, une mélomane brisée par la mort de l’un de ses fils parti sur le front. Ces témoignages familiaux, Imogen les a trouvés dans une vieille malle qu’elle a héritée de son père.



Ces différentes voix permettent au lecteur de s’introduire dans le milieu de la petite bourgeoisie irlandaise du début du XXème aux années 1960-1970. Une bourgeoisie prude et obsédée par la normalité, où tout ce qui sort des critères établis (qu’ils soient sexuels, sociaux,…) doit absolument être dissimulé.

C’est ainsi qu’en même temps qu’elle découvre les secrets de ses aïeux, Imogen nous révèle les siens, des secrets somme toute plutôt banals, mais qui dans certain contexte s’avèrent très lourds à porter. D’autant plus lourds qu’Imogen a évolué entre deux parents très distants, qui pratiquaient une éducation où le pragmatisme primait sur les liens affectifs, et d’où la communication était quasiment absente.



« Ceci n’est pas un roman » est bien un roman… un roman mélancolique, dont les personnages, meurtris, orientent leurs vies en fonction des blessures qu’ils ont subies. Mais c’est aussi, grâce à la fluidité de l’écriture de Jennifer Johnston, un roman agréable à lire.
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De grâce et de vérité

Après une tournée théâtrale particulièrement remarquée, Sally, actrice trentenaire, retrouve son mari Charlie qui lui annonce qu'il la quitte. Une décision qui la heurte profondément, au point de le chasser le soir même, refusant toute explication...Un événement qui va agir en fait, de révélateur sur la vacuité de sa vie et surtout sur la relation manquée avec sa mère. Cette dernière, assez distante, l'a élevée seule, refusant de lui révéler le nom de son père et le suicide maternel a laissé un trou béant dans la construction affective de la jeune femme. N'ayant plus que pour seule famille son grand père maternel - qu'elle a peu connu - elle décide de le retrouver, déterminée à reconstituer l'histoire familiale pour comprendre son mal-être.



De grâce et de vérité commence comme une coupe de champagne pétillante qui célèbre la fin de la tournée de Sally, la jeune femme, abandonnée par son mari, se tourne sur ses projets théâtraux qu'elle souhaite plus ambitieux mais ce questionnement professionnel masque un mal-être que la jeune femme veut affronter à bras le corps...Sa quête l'amène à recontacter son grand-père un évêque anglican, rigide et aussi empesé dans ses sentiments que ses cols de clergymen...Des rencontres et une ambiance pesante auprès de cet homme frustré, qui lentement, s'ouvre à sa petite fille jusqu'à lui confier les mémoires qu'il rédigeait et qui vont permettre de comprendre le gâchis familial.

Un roman mêlant légèreté et drame que Jennifer Johnston, grâce à son style, rend vivant et crédible malgré la gravité du sujet. 
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La femme qui court

Mais qui est donc la femme qui court dans ce livre du même nom de Jennifer Johnston ? Car avec un titre aussi évocateur, on a tendance à vouloir tout de suite mettre des étiquettes aux personnages que l'on découvre au fur et à mesure de l'avancée de la lecture de ce beau roman de cette auteure irlandaise que j'aime de plus en plus.

Le personnage principal, Laura, est jeune femme qui semble engluée dans sa vie qui est on ne peut plus routinière : elle a de la difficulté à sortir de son domaine et de sa maison qui lui appartient via un héritage maternel et qui est riche ( trop riche ? ) en souvenirs …De plus, son mariage avec Maurice semble tenir à des fils bien plus compliqués qu'il ne parait au premier abord . Elle, une femme qui court ?

Et sa mère, dont elle n'aime pas vraiment se rappeler le souvenir ? Une femme amoureuse de la voile jusqu'à en mourir ? Une femme qui court, cette mère qui adorait naviguer?

C'est à travers le biais des souvenirs de Laura, qu'elle nous égrène peu à peu au gré du rythme de ses activités que nous allons mieux la découvrir et la comprendre…

Car on découvre vite que cette jeune femme est hantée par des souvenirs qui la rongent et l'empêchent de vivre pleinement…Est-ce que la découverte d'une gloriette abandonnée au fond de son jardin lui permettra d'avancer dans son cheminement ? Ou est-ce la rencontre avec Dominic, jeune professeur et accessoirement prêtre défroqué qui va lui redonner gout à la vie ?

Une très belle histoire racontée avec ce style très particulier par Jennifer Johnston et que j'apprécie de plus en plus…Ici, tout est à la fois nuances et mots percutants qui frappent au détour d'une page…



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Une histoire irlandaise

En ces journées un peu moroses et automnales, je continue tranquillement ma découverte de l’œuvre littéraire de Jennifer Johnston et « Une histoire irlandaise » est le deuxième roman que je lis d’elle.

S’il y a quelque chose que je peux déjà dire de cette auteure, c’est que malgré la brièveté de ses histoires (bon, là je n’en ai lu que deux !), elle a une écriture qui marque ! Ses histoires laissent une impression durable avec un très fort gout de revenez-y ! C’est d’ailleurs ce que j’ai fait puisque j’ai immédiatement enchainé avec « La femme qui court » qui se trouvait dans ma Pal.

Jennifer Johnston nous emmène en Irlande, et plus précisément en 1920.

Si beaucoup de gens sont encore en train de se remettre du conflit de 14-18, en Irlande, la guerre n’est pas terminée … La tension est extrême, les soldats anglais sont bien présents et se font surtout connaitre par des actes violents et par le biais de représailles sanglantes….

C’est dans ce contexte que Nancy fête des dix-huit ans. Cette jeune fille, orpheline depuis sa naissance a été élevée par sa tante Mary qui s’occupe aussi de son père, un général à la retraite mais diminué par son grand âge…. Nancy, un brin frivole et écervelée comme toute jeune fille de son age est à la recherche d’elle-même et se questionne beaucoup sur son père qui est un illustre inconnu…

Un jour, elle rencontre un homme qui cultive le mystère…Il n’en faut pas plus à l’imagination galopante de la jeune fille pour espérer que…..Mais la réalité va la rattraper, car on ne peut pas vivre très longtemps sur un nuage à cette époque….

J’ai beaucoup aimé cette histoire, trouvant les personnages fort attachants, que ce soit Nancy ou sa tante Mary et l’histoire terriblement addictive….









Challenge A travers l’histoire 2020

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Le sanctuaire des fous

Cela faisait un moment que j’avais l’intention de me plonger dans l’œuvre de Jennifer Johnston, auteure irlandais dont je possède plusieurs titres dans ma Pal (toujours aussi volumineuse)

Aussi, c’est sans aucun à priori que je me lancée dans la lecture du sanctuaire des fous, d’autant plus que ce livre n’avait encore aucune critique sur Babelio…

Et la, après une lecture d’une traite de ce petit (enfin, tout est relatif, pour les livres, ce n’est pas le nombre de pages qui comptent, on le sait bien) livre d’à peine 182 pages, je ressors absolument enchantée de ce voyage en Irlande.

Et plus précisément, un voyage dans l’Irlande plongée dans la guerre civile….

Imaginons un manoir familial dans la région de Cork, dont l’origine remonte à la nuit des temps ou presque, et dont l’ancien nom « le sanctuaire » prend ici tout son sens…

Ce manoir, qui appartient à la famille des martin depuis des générations, est actuellement occupé par Miranda, 19 ans et son père, un doux idéaliste qui essaye d’améliorer avec passion les conditions des irlandais en plantant des arbres…

La vie de la jeune fille va basculer en l’espace de quelques jours, à l’occasion de la visite de son frère. Andrew, militaire de carrière est un rescapé de la Grande Guerre. C’est un peu à contre cœur qu’il se rend chez son père dont il ne partage absolument pas du tout les points de vue en compagnie d’un de ses amis du régiment. Andrew ne cache pas ses « sympathies anglaises » et de ce fait n’arrive plus à entretenir les liens qui existaient entre lui et son ami d’enfance, Cathal.

Ce dernier, jeune irlandais fréquentant l’université, est quant à lui tout dévoué au père de Miranda …

Je n’en raconterais pas plus, cette histoire ne se raconte pas, il faut la lire car le talent de Jennifer Johnston se retrouve à toutes les pages….

Non seulement cette histoire m’a beaucoup touchée, mais quel talent et quelle plume !

Je continuerais à découvrir votre œuvre, madame Johnston !

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