Merci aux éditions Autrement et à Babelio pour ce partenariat.
Me voici en train de rédiger un avis sur un livre que je n'ai pas apprécié, et ce n'est pas facile. Je pense que j'en attendais beaucoup, j'en attendais autre chose, j'attendais ce que disait le bandeau : le grand roman du réchauffement climatique.
Déjà, j'ai eu l'impression de lire une dystopie, comme si nous n'étions pas tout à fait dans notre société. Ensuite, je n'ai pas compris, dès la première partie, les décisions que prenaient certains personnages, décisions aberrantes en tout temps, alors que dire quand on est cerné par les flammes, que l'on a trois enfants, et que l'on peine à s'en sortir - et à sortir les siens de cette situation. Le narrateur a pourtant l'impression d'être un homme fort, solide, qui prend les bonnes décisions - je l'ai trouvé totalement imbuvable, et il n'est pas le seul personnage que j'ai trouvé insupportable. En fait, l'un des principaux soucis est là : je ne me suis attachée à aucun personnage, j'ai été énervée, en colère, face à tous ces écervelés. Manière de provoquer un électrochoc chez le lecteur ? Peut-être.
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"Le grand roman du réchauffement climatique"! C'est ainsi que le livre est présenté. L'histoire avait effectivement du potentiel pour cela. Au début, elle m'a vraiment transporté. Le changement climatique est bien décrit. Les incendies de forêt, les lacs asséchés, les rivières avec beaucoup trop peu d'eau...tout autour, c'est le chaos, et pourtant : il faut planifier les vacances. Il faut de nouveaux vêtements. De préférence du vintage.
Un couple et ses trois enfants décident de passer leurs vacances dans un chalet ou le risque d'incendie est très élevé. Et effectivement, ils seront bientôt entourés par le feu. Alors que la question d'un retour imminent à Stockholm se pose, tout vole en éclats. Le couple se déchire, les enfants disparaissent.
Après 150 pages, j'ai su que ça allait très difficile d'aller au bout de ce roman. Malgré un sujet d'actualité et fort intéressant, l'auteur a choisi de ne pas assez l'exploiter, il est traité en toile de fond. D'un autre côté, tous les personnages que j'ai rencontrés dans ce livre m'étaient plus qu'antipathiques. Je n'ai pas du tout aimé Didrik. Il est trop imbu de lui-même et superficiel. J'ai trouvé Mélissa plus que repoussante et j'ai tout simplement eu pitié d'André. Seule Vilja a réussi à m'intéresser un peu. Mais vraiment juste un peu ...
Quant au style, je l'ai trouvé plutôt fouillis. Il y a beaucoup trop des répétitions, de détails non-pertinents dans de longues phrases qui ne m'ont apporté que de l'ennui et certaines scènes à mon avis, manquent de réalisme.
Ce qui me semble être l'ambition de l'auteur, et ce qu'il réussit à faire, c'est de montrer combien la frontière est mince entre la folie et la rationalité chez chaque être humain. Les situations précaires provoquent des comportements étranges et nous poussent à réagir de façon irrationnelle.
Ce thriller au bord de la catastrophe climatique ne m'a pas convaincue. Trop grossier, trop repoussant et souvent vraiment drôle dans le mauvais sens, à la limite de la caricature ...
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Un gros pavé de plus de 500 pages, un bandeau aux commentaires qui semblent trop racoleurs pour être sincères, l’annonce d’un roman sans doute facile et trop dans l’air du temps pour vraiment nous emporter: le lecteur peut légitimement hésiter à ouvrir Et la forêt brûlera sous nos pas du suédois Jens Liljestrand (Autrement, août 2022)… Et pourtant, s’il se lance finalement dans l’aventure, il n’aura rien à regretter et gardera certainement longtemps le souvenir des émotions fortes et des réflexions complexes que ce texte aura suscités. Captivant dès les premières pages, construit en quatre parties où s’expriment successivement les points de vue d’autant de protagonistes de l’histoire, le récit évoque la naissance et l’extension dévastatrice d’un méga-feu en Dalécarlie, une région de Suède particulièrement touristique au cœur de l’été. Didrik, un universitaire spécialisé sur les questions d’environnement et consultant pour des médias, père de famille de trois enfants, Vilja, Zack et la petite Becka, un tout petit bébé, se trouve obligé de fuir avec sa femme Carola, le chalet où ils séjournent au bord d’un lac, dans la plus grande des précipitations. Tandis que l’Apocalypse se déchaîne autour d’eux, que leur voiture refuse de démarrer, qu’une succession d’incidents entrave leur retour à Stockholm, le couple se déchire, et Zack, puis Vilja disparaissent… Un vent de panique souffle sur la région, les touristes et les habitants, devenus exilés climatiques, se retrouvent piégés dans des camps où règnent le chaos et l’arbitraire d’autorités incapables d’organiser ravitaillement et transports. Une des grandes réussites de Jens Liljestrand est incontestablement d’avoir donné autant de puissance à la peinture de cet arrière-fond de cauchemar, présentant au fil des chapitres l’engrenage terrifiant des conséquences de l’incendie, en conservant à la trame de la catastrophe toute sa plausibilité : flammes dévoratrices, fuite désespérée comme une errance sans fin, embouteillages monstres, déchaînement des violences, manifestations brutales et pillages. Tandis que Didrik et Carola tentent de retrouver leurs enfants, un nouveau personnage apparaît, Mélissa, une influenceuse sur le Web, ancienne maîtresse de Didrik, chez qui il trouve refuge avec son bébé en revenant enfin à Stockholm. La jeune femme, bien éloignée des préoccupations écologiques de son amant, affronte la situation avec un tout autre regard sur les événements. Puis c’est au tour d’André, le fils d’Andrès Hell, un ex-champion de tennis, qui a prêté son appartement dans la capitale à la jeune femme, de vivre les répercussions de l’incendie sur sa propre routine d’enfant gâté, mais méprisé par son père, qui ne voit en lui qu’un « loser ». Enfin, c’est le regard de Vilja, l’adolescente égarée, qui donnera sa version des derniers jours de la catastrophe. Au-delà pourtant de l’habileté narratrice de Jens Liljestrand, le plaisir du lecteur trouve sa source dans la vivacité des discours intérieurs et des dialogues, le ton souvent familier, les multiples allusions à des détails de l’univers de la consommation ou du monde d’internet. On admire le talent avec lequel l’auteur, tout en maintenant la cohérence chronologique des événements, réussit à glisser d’un point de vue à un autre, ouvrant dans le texte un vrai débat sur la conduite à tenir face à la rapidité catastrophique du changement climatique. On rit de la mauvaise conscience de Didrik, des vrais ou faux sentiments de culpabilité des uns et des autres, de l’indifférence, du cynisme ou de l’arrogance de Mélissa ou de la vieille star du tennis. Mais on entendra sans doute encore et encore les mots de l’universitaire déconfit devant ce quai où le train de l’avenir semble ne devoir jamais s’arrêter :
« -C'est tout ce bordel aussi, dis-je avec un geste vers la situation chaotique sur le quai. La vie s'écoule et ce serait différent si l'on pouvait se projeter dans un avenir radieux, se dire que toi et moi on pourrait profiter d'une vie un peu luxueuse après cinquante, soixante ans, mais ça ne se passera pas comme ça, hein ? La vie c'est ça maintenant et ça va aller de mal en pis. Tout. On ne peut qu'espérer mourir avant que ça ne devienne totalement insupportable. Mais la chaleur, l'eau, la nourriture. Qu'on réussisse à faire fonctionner la société quelques années de plus, avant que la prochaine pandémie ne referme tout. Qu'on ne soit pas obligés de manger des insectes. Que les racistes et les fous ne conquièrent pas encore plus de régions du monde. Qu'il y ait du café à boire dans notre maison de retraite. »(pp.112-113)
Alors, on ferme les yeux, on assume son égoïsme, on continue à consommer sans réfléchir aux conséquences désastreuses de notre mode de vie ? On se lève et l’on descend avec Greta Thunberg manifester dans les rues notre colère face à l’inaction des gouvernements ? Ou bien, et ce n’est pas forcément contradictoire, on apprend, comme disent certains, puisque de toutes façons nous n’avons plus le choix, « à couler en beauté » ? Mieux qu’un long discours, s’il n’impose évidemment aucun code de conduite, le roman engagé de Jens Liljestrand nous invite à prendre conscience de la nécessité urgente de choisir notre destin. Et ça se lit comme un thriller !
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« La nature ne négocie pas. On ne peut ni la convaincre, ni l’apaiser, ni la menacer. Nous sommes une catastrophe naturelle qui s’étend depuis dix mille ans, nous sommes la sixième extinction de masse, nous sommes un super-prédateur, une bactérie meurtrière, une espèce invasive, mais pour la nature nous ne sommes qu’une ride à la surface. Une broutille, un toussotement, un cauchemar dont on se souvient à peine. »
Conscient de la responsabilité de l'homme dans le réchauffement climatique, Jens Liljestrand nous entraîne dans une projection hyper-réaliste où la Suède est touchée par des méga-feux impossibles à contrôler.
Au milieu de cette tourmente, il place 4 personnages dont les comportements vont illustrer nos modes de vie et surtout l'individualisme qui surgit dans des situations complexes.
Le père de famille, consultant écologiste dans les médias, empêtré dans une famille dysfonctionnelle, ne sera pas le héros du roman. Incapable de prendre des décisions sensées, il jette sa famille sur les routes et perd ses enfants en chemin. Ainsi, même celui qui a des convictions ne peut être préparé à ces catastrophes climatiques.
Le personnage suivant, son ex-maîtresse une influenceuse dont le credo est " Choisissez la vie" refuse d'admettre le réchauffement climatique et prône l'hédonisme en méprisant tous les lanceurs d'alerte. Quant au 3ème, un célèbre tennisman et son fils, ils mènent une vie de milliardaire, gaspillant éhontément les ressources de la planète avec leurs bateaux de luxe et leur mode de vie energivore.
L'auteur condamne fermement la société de consommation, et surtout les plus riches d'une absolue irresponsabilité. Quoiqu'il arrive, ils restent centrés sur leurs modes de vie, convaincus qu'ils auront toujours les ressources pour se tirer d'affaire contrairement aux plus démunis qui n'ont aucune chance de survivre aux pénuries.
Sceptiques, résignés, indifférents ou indignés : lorsqu'ils sont confrontés à une situation de crise, les personnages réagissent tous de la même manière, sauver leur peau avant tout.
L'espoir et le désespoir surgissent conjointement dans la dernière partie.
Espoir qui vient de la fille adolescente, capable de décisions pragmatiques et de solidarité.
Désespoir devant la violence, l'égoïsme, la cruauté et la désorganisation d'une société qui se disloque. Le pire advient lorsque ceux qui peuplent la planète se déchirent pour survivre.
Si le roman aborde un sujet essentiel dont il est urgent de s'emparer dans la fiction, et s'il met à juste titre l'accent sur des comportements climato-negationnistes qui persistent en chacun de nous, j'ai cependant regretté une narration parfois trop éparpillée autour de personnages secondaires qui n'apportent rien à l'enjeu essentiel.
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"Et la forêt brûlera sous nos pas" est un roman qui a tout de suite attiré mon attention au moment de sa parution. Présenté comme LE livre du réchauffement climatique, j'étais impatiente de découvrir ce qu'il cachait derrière ces annonces à effet. Cette découverte a été possible grâce à la masse critique de Babelio et aux éditions Autrement que je remercie pour cet envoi.
Toutefois, je vais émettre sur cette lecture un avis plutôt réservé. Si j'ai aimé la thématique du livre, j'ai regretté cependant qu'elle ne soit pas plus exploitée. La part centrale de l'ouvrage est concentrée sur les états d'âme des 4 protagonistes que nous allons suivre. La question du climat est une toile de fond, prétexte aux déambulations mentales des personnages.
Il faut être clair, difficile de s'attacher aux protagonistes, anti-héros par excellence.
Il y a d'abord Didrik, l'homme qui affiche un engagement pour le climat et pense œuvrer en son sens alors qu'il n'est préoccupé que par sa côte de popularité sur les réseaux sociaux. Face à la tragédie, il va enchaîner mauvaises décisions sur mauvaises décisions, la pire état de "confier" son fils à de parfaits étrangers. A cela s'ajoute sa folle et pathétique envie de paraître aux yeux de tous et de sa femme comme un "héros", seule ambition légitime à ses yeux. Et pour parfaire la caricature du personnage, ce dernier est également en proie au démon de midi, se lamentant sur son histoire d'amour trop vite avortée avec la plus jeune et non moins influenceuse Mélissa. Bref, vous l'aurez compris, Didrik est un cliché dont la phrase culte sera "Acclimatez-vous Bordel".
Mélissa, elle, a aussi une phrase culte "Choisissez le bonheur", ce qui revient à dire pour elle qu'il faut ignorer tout ce qui ne va pas. Uniquement préoccupée par ses followers, elle balance ses états d'âme sur le net pendant que Stockholm s'embrase sous les émeutes des défenseurs du climat. De ces émeutes, on ne saura pas grand chose, si ce n'est qu'elles sont empreintes de violence et sèment le chaos. Dommage, j'aurais aimé que la voix de la défense du climat soit plus représentée et en tout cas plus entendue dans ces revendications et non réduite à la seule expression de la violence. Mais l'auteur, une fois de plus, fait le choix de nous plonger dans les réflexions de Mélissa avec d'incessants retours dans le passé, difficiles à identifier dans la structuration du texte. C'est d'ailleurs une particularité de son écriture qui m'aura souvent perdue ou lassée. Mais laissons Mélissa écrire le livre de sa vie du haut de son roof-top, "gentiment" prêté par une ex-vedette du tennis et retrouvons ce dernier avec son fils en pleine croisière sur leur luxueux bateau.
Ces deux personnages sont également très antipathiques. Anders, le père, ne vit que pour le regard de l'autre et l'étalement de ces richesses tandis qu'André , son fils, se lamente sur son triste sort de fils à papa. C'est sûr ce dernier n'a pas bénéficié de beaucoup d'amour mais il se complaît dans sa place de victime sans s'interroger sur ses propres choix.
Heureusement Vilja, fille de Didrik, sauvera un peu la mise en se montrant bien plus responsable que tous ces adultes même si elle agira parfois elle aussi superficiellement. Mais comme elle n'a que 14 ans, on est plus indulgent.
L'intention de ce livre est certainement de nous montrer à quel point nous sommes englués dans notre zone de confort et peu préparés au changement climatique. C'est toujours assez loin de nous, cela ne nous concerne pas et tant que nos petites vies peuvent continuer, il n'y a pas de quoi s'affoler vraiment. C'est parfaitement réussi sur ce point mais les incessantes digressions, les réflexions autocentrées des personnages finissent par alourdir le récit au risque de l'ennui. Par conséquent, je ne saurais dire si j'ai aimé ou pas ce livre. Ce dont je suis cependant certaine, c'est que ce livre ne laisse pas indifférent et qu'il peut se révéler glaçant devant tant d'inconséquences humaines.
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En suède, une famille en vacances doit fuir précipitamment un incendie de forêt qui les menace. Didrik, le père, Carola, la mère, Vilja, Zack et Becka les trois enfants séparés accidentellement en tentant d’échapper à l’apocalypse qui menace une grande partie de la population racontent leur aventure. Un roman noir, mais réaliste qui envisage les conséquences du réchauffement climatique via les mouvements de population qu’il engendre. Un peu long à lire mais, les conséquences humaines sont bien mises en valeur et apportent au lecteur un frisson salutaire qui lui fera prendre conscience de la gravité de la situation.
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J'attendais avec impatience mon rendez-vous avec ce roman qui est présenté sur son bandeau comme le grand roman du réchauffement climatique, et alors que la crise climatique s'accélère inexorablement grâce à notre formidable volonté de ne céder sur rien, que les forêts ont brûlé comme jamais tout l'été dans l'Hexagone, j'ai pensé qu'enfin, j'aurais sous la main un roman à conseiller, un livre pédagogique, un outil pour aider à comprendre l'urgence à agir. Je nourrissais de grandes ambitions, et c'était peut-être là ma principale erreur.
Le roman suit 4 personnages et est découpé en autant de récits qui s'entremêlent autour d'un été apocalyptique. Didrik passe des vacances en famille au bord d'un lac quand une immense partie des forêts suédoises est la proie des flammes, un incendie ravageur que les secours ne parviennent pas à maîtriser, forçant la population à l'exode. Quand l'incendie s'approche de sa maison de vacances, et alors que l'ordre d'évacuation avait été donné depuis un moment, il se décide enfin à prendre la fuite avec sa compagne et ses trois enfants dont un bébé.
À partir de là, et bien plus rien ne va. La voiture électrique est en rade, ils fuient à pieds, confient un des trois enfants à une voiture qui passe par là. La suite est une longue agonie littéraire d'hystérie et de choix aberrants. Dans la suite du roman, nous suivrons une influenceuse (faut-il préciser débile et superficielle ?) qui se retrouve embrigadée dans des émeutes urbaines, une ancienne star de tennis et son fils en surpoids.
Si l'idée est géniale, celle des différentes réactions de personnages face à un pays littéralement à feu et à sang, je n'ai absolument pas été emballé par les invraisemblables rebondissements de ce récit et par ses personnages que je n'ai réussi qu'à détester.
📖 Et la forêt brûlera sous nos pas de Jens Liljestrand a paru le 24 août 2022 aux éditions Autrement dans une traduction d'Anna Postel. 524 pages, 24,90€.
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Toute la première partie m’a emballée. On sentait bien l’angoisse des personnes devant un événement tragique, un incendie que les pompiers n’arrivent pas à maîtriser. Les personnes évacuées, des vols dans les maisons abandonnées, les familles déboussolées …. la désorganisation et la pagaille devant l’urgence. Puis le roman se dilue, une abondance de personnages, et de situations. On n’en voit plus la fin , je n’en vois pas la nécessité. Je perds le fil de l’histoire. Finalement je suis très déçue.
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Titre du premier chapitre « Le Premier Jour du reste de ta vie » …une phrase anodine ?
« Le Premier Jour du reste de ta vie » est un film français réalisé par Rémi Bezançon, sorti en 2008 (1).
Finalement un titre pas si anodin que ça. Nous faisons la connaissance d’une famille suédoise bobo, Didrik, sa femme Carola, leur fille aînée Vilja, leur fils Zack et Becka la petite dernière. Ils se retrouvent dans un chalet en pleine nature et bientôt coincé au milieu d’un incendie non maitrisé. Voilà comment tout ce petit monde se trouve au premier jour du reste de leur vie.
Cette partie est haletante, nous nous croyons au milieu de ce qui pourrait être un récit plus vrai que nature d’apocalypse.
Ensuite l’auteur choisit d’abandonner une partie des personnages pour élargir sa vision de ce qu’est devenue la société suédoise (ce pourrait très bien se passer en France ou en Allemagne !), avec des caricatures d’individus peuplant nos villes comme les influenceuses ou des anciennes stars recyclées dans l’événementiel. Ça devient de moins en moins crédibles et « le grand roman du réchauffement climatique » se perd dans des dédales sans grand intérêt si ce n’est de nous mettre devant le spectacle que nous offrons de nos inconséquences.
(1)
Le film retrace l'histoire d'une famille de cinq personnes pendant douze ans, par le récit de cinq journées plus importantes que les autres, qui changeront leur vie pour toujours. Les séquences sont entrecoupées de flashbacks.
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Au cinéma, on parlerait de « film catastrophe », avec tout ce que cela suppose de suspense. On pourrait se croire dans une dystopie, mais c’est bien de notre époque qu’il s’agit... Si vous souffrez d’éco-anxiété aiguë, mieux vaut sans doute passer votre chemin. Car à partir de l’expérience de quelques protagonistes pendant des méga-feux, Jens Liljestrand nous fait vivre de l’intérieur ces catastrophes naturelles qui se multiplient depuis plusieurs années. Avec ce roman fiévreux et haletant, il nous alerte sur la bombe à retardement humaine et sociale que la crise climatique représente et nous ouvre les yeux, de manière magistrale mais pas sans une touche d'optimisme. Un roman d'utilité publique à mon avis.
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Il est de ces livres que nous adorons, ou au contraire, détestons.
La thématique et sa façon de la parcourir, à travers plusieurs personnages qui ont chacun leur manière de "réagir" face au pire poussent à prendre possession de ce livre ... Qui semble ne pas vouloir de nous.
En effet, j'ai eu l'impression d 'être sans arrêt repoussée, les personnages antipathiques, le récit fouillis, les détails inutiles, m'ont empêchée de plonger dans ce livre.
A vrai dire, je n'ai rien compris à la majeure partie de l'intrigue. Hors de portée pour moi.
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Bon, je ne sais pas si ce roman est nécessaire à lire ou si justement, il ne vaut mieux pas le ire pour la simple raison qu'il est hyper angoissant!
On est en Suède, en Dalécarlie pour être exacte et le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est la catastrophe! La forêt brûle, des méga feux partout!
La famille de Didrick et Carola se trouve en plein du feu et il faut évacuer. Mais c'est la panique et rien ne se passe comme prévu. Leur voiture électrique n'a plus de batterie, ils sont obligés de prendre la route à pied, mais là encore, ils se retrouvent séparés et envoient leur fils avec des inconnus qui eux sont en voiture mais ne veulent pas emmener tout le monde. Arrivés après maintes péripéties au point de refuge, c'est la cohue et des difficultés pour tout.
Ce roman est très bien car il part d'une situation largement plausible, des régions entières dans le Monde ont déjà connues ce genre de catastrophes et cela risque d'empirer, et nous fait partager différents points de vue et réactions quant à ces changements climatiques extrêmes.
Une famille qui fait de son mieux pour être "sobre" énergétiquement parlant mais qui envisage de partir 6 mois se la couler douce en Thaïlande. Qui plus, l'ambiance est délétère car le mari a trompé sa femme avec une jeune influenceuse qui elle est plutôt en mode choisis la joie plutôt que de se punir et de se restreindre... Il y a aussi l'ado mal dans sa peau d'une ancienne star du tennis, qui essaie de trouver une place, un rôle et pour qui la cause climatique va prendre sa place au fur et à mesure de ses pérégrinations avec son père sur un voilier dans les iles suédoises. Et l'ado de la famille citée au-dessus qui cherche elle aussi finalement et sa place, et son rôle et surtout un avenir.
C'est forcément dérangeant, percutant et angoissant car ce qu'il nous raconte, c'est ce qui va se passer. Les scènes de violence, c'est aussi ce qui risque d'arriver et le choix que chacun devra faire voire à déjà fait aujourd'hui.
Alors, je ne l'appellerai pas LE grand roman sur le réchauffement climatique, parce qu'il y a quand même quelques longueurs mais clairement, je trouve que c'est un roman qui oblige à se poser les bonnes questions...
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On peut considérer ce livre comme un roman, mais en réalité il dépeint avec clairvoyance la situation actuelle. Sous forme d'une histoire d'incendie, de fuite, de famille qui se délite et d'épreuves à traverser, cette écrivaine suédoise met en exergue la société de consommation, sa bêtise, celle des réseaux sociaux et de l'apparence.
En Suède, des incendies ravageurs se déroulent, et nous suivons l'histoire de plusieurs personnages sur une semaine de fin août. Entre différents styles d'individus, jeunes ou moins jeunes, éveillés ou non à l'écologie, on observe tout un pan de la société qui s'étend du militantisme à la contemplation de notre civilisation qui s'effondre, et d'autres qui la précipitent vers une fin certaine sans même s'en apercevoir.
Un roman subtil qui fait frissonner, qu'on a envie de finir à tout prix et qui porte un regard critique mais nécessaire sur cette société du déni, composée d'individus qui connaissent l'issue tragique, mais ne font rien pour changer.
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Un roman d'anticipation (avec quelques guillemets) qui explore toutes les réactions possibles d'Européens (ici des Suédois) confrontés à l'effondrement climatique : l'un est un cadre aisé, sensible à la question environnementale mais appréciant son confort, qui doit fuir avec ses trois enfants et sa femme la maison de famille menacée par d'énormes incendies de forêts, l'autre est son ancienne jeune et jolie maîtresse devenue influenceuse qui incite à vivre sans limite et s'accroche à ses nouveaux privilèges qui la préservent des dégâts écologiques, l'un est le fils d'une ancienne star de tennis qui contemple les ruines du monde et préférerait préparer les hommes aux révoltes pires qui les attendent, l'autre est l'une des enfants de la famille qui va prendre des responsabilités réservées aux adultes tout en n'abandonnant pas ses réflexes de consommatrice…
Sécheresse, mers qui meurent, manifestations pro-environnementales, émeutes, réfugiés climatiques refoulés, et profiteurs… « Acclimatez-vous bordel ! » un tableau sombre de ce qui nous attend. Angoissant.
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J'avais une grande attente concernant cette lecture, peut-être en référence inconsciente à Lorsque le Dernier Arbre de Mickael Christie qui a été un coup de coeur l'an dernier, et sincèrement ça a bien commencé, malheureusement, j'ai rarement croisé un ensemble de personnages aussi détestables. Finalement, le développement de l'histoire n'a absolument pas pris la tournure que j'attendais, je me suis retrouvée coincée entre un adultère misérable et un fils à papa déprimé, à me demander où était la forêt. Qu'elle brûle c'était clair et rappelé régulièrement, au sens propre comme au figuré d'ailleurs, dans l'esprit "notre maison brûle et nous regardons ailleurs" car les binômes que nous suivions étaient formés d'un climato-anxieux et d'un climatosceptique. En filigrane, les conséquences de l'incendie, du dérèglement climatique, les violences et les pénuries mais le coeur du récit, les discussions, les "petits problèmes" des personnages m'ont lassée au point que je tournais les pages de plus en plus lentement. Ce qui n'est jamais bon signe.
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