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Critiques de Jess Walter (34)
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Des jours meilleurs

En 1909 aux Etats-Unis il y a déjà des travailleurs pauvres. Particulièrement ceux qui ne trouvent que du boulot saisonnier ou temporaire, parfois juste pour une journée. En plus ils doivent payer pour que les bureaux de recrutement les sélectionnent. Ces pauvres diables qui errent sur l'ensemble du territoire sont souvent d'origine étrangère, allemands, italiens, polonais, irlandais, mais aussi des indiens présents sur le territoire bien avant la communauté blanche qui représente l'élite parce qu'elle s'est enrichie en occupant le pays rapidement par la force.

Les règles imposées localement se fichent complètement de respecter la constitution, la police corrompue et vénale est aux ordres des nantis, le respect des lois secondaire.

Sur une base de faits historiques Jess Walter nous raconte la vie romancée des frères Dolan, impliqués dans les manifestations syndicales pour un monde plus juste et réprimées dans le sang.

Autre lieu, autre époque que Les vivants et les morts de Gérard Mordillat, pourtant je trouve des similitudes sociales aux deux romans.

Une bonne histoire, des personnages intéressants, une écriture rythmée, vous trouverez tout ce qu'il faut pour un bon moment de lecture.



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Des jours meilleurs

Coup de cœur !

Les éditions La Croisée ont le chic pour dégoter des pépites !

Ce roman social dresse une fresque d'un pan de l'histoire américaine, peu connue selon moi : le début du XIX ème siècle et les violentes luttes sociales.

Jess Walter nous entraîne avec deux frères vagabonds dans leur quête de travail, de liberté, de sécurité mais surtout de respect de soi et pour soi.

C'est violent mais c'est expectionnel !
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La vie financière des poètes

La vie est dure aujourd'hui pour les jeunes quadras dynamiques. Faut être armé jusqu'aux dents dans ce monde à la con où un sou est un sou.

Si en plus, on est un farfelu comme le "Matt" de cette histoire déjantée, "faites vos jeux, rien ne va plus" crie le croupier du casino de la vie, mais à ce jeu là on y laisse des plumes.

Mais quelle idée, il a eu ce petit journaliste bourge de démissionner pour lancer un site de conseils boursiers virtuel en vers et prose? Enfin! Je vous le demande! C'est une idée de barge, ça foire à tous les coups ce genre de trucs! Résultat son "poesiness.com" lui coupe les vivres. C'est la dégringolade. Et le crédit à rembourser et l'école privée des petits à payer. Conclusion, criblé de dettes,sa femme se tire pour batifoler sur facebook avec un ex. C'est la cata!

Alors là ... autre idée de ..mauvais génie: et pourquoi pas dealer?

Rien que ça! Comme ça, en achetant une bouteille de lait et en croisant Skeet et Jamie, deux vendeurs d'herbe, ne voilà il pas que ce père pas tranquille décide dérechef de passer de l'autre côté du miroir, celui de l'argent facile.

La morale? On s'en fout, c'est la faute à la société de consommation. Et puis, tel Robin des bois Matt ne plumera que les méchants riches, tiens comme son conseiller financier qui pratique la fumette occasionnelle faute de dénicher des fournisseurs.

Qu'il est naïf et imprudent, ce dealer bon enfant, car la droguebusiness est tout sauf bon enfant. Et puis y a ces enfoirés de flics qui mettent leur nez partout et sniffent de loin les grosses notes d'électricité des serres illicites. La frontière est mince entre légalité et illégalité.

Un livre sympa,touchant, décapant, bourré d'humour noir et d'autodérision, qui pointe le doigt sur notre monde à la dérive où les krachs sont souvent familiaux suite à un chômage par exemple.

Un livre que j'ai rapproché du film "Le Couperet" où José Garcia, cadre au top et au bon train de vie refuse de rétrograder et en vient à éliminer un à un ses éventuels rivaux pour obtenir le poste de son choix.

Ici, pas de meurtres de sang froid, mais un engrenage et un passage à l'acte délinquant lorsque les solutions sont insolutionnables. Triste réalité que la réalité de cette crise qui touche le monde à tous les niveaux !

A signaler que Jess Walter, est l' auteur de cinq romans. Citizen Kane (dont le héros a un passé de malfrat) a été lauréat du Prix Edgard Allan Poe du meilleur roman en 2005 et The zéro a été finaliste du National book award en 2006.

Vie financière à suivre!
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La vie financière des poètes

Matt, la quarantaine, voit sa vie entamer une véritable dégringolade. Quelques années auparavant, il a quitté son job de journaliste financier pour créer un site donnant des conseils financiers en vers : poesisness.com. Il se rend vite compte que cette association farfelue n'intéresse que lui, mais entre temps, le journal qui l'embauchait, frappé par la crise, licensie massivement. Criblé de dettes, au chômage, menacé de perdre sa maison et de retirer ses enfants de leur école privée, Matt se sent désespéré et prêt à tout pour sauver ce qui reste à sauver de sa famille et de leur confort matériel. Car sa femme de surcroit fuit la réalité sur les réseaux sociaux et entretient une liaison virtuelle avec son ex petit ami d'université. Et pour couronner le tout, son père sénile vit chez eux et passe ses journées à zapper sur le câble en tenant des propos incohérents.



Du coup, fumer de l'herbe en sortant acheter du lait ne parait pas être une si mauvaise idée après tout. Et en vendre pourrait même être une idée de génie pour sortir du trou. C'est en tous cas ce que se dit Matt après avoir rencontré deux dealers dans une épicerie de nuit. Sur un coup de tête, il investit les 9000 dollars de son épargne pension dans de la drogue en espérant la revendre à des quadras un peu désabusés.



L'histoire de l'américain moyen qui voit son rêve s'effondrer et se met à trafiquer de la drogue, c'est sûr, on l'a déjà entendu. Mais ce n'est pas tant la trame de fond qui fait l'intérêt de ce roman, mais les réflexions du protagoniste sur le monde qui l'entoure. Le regard drôle et désabusé qu'il pose sur la société de consommation et le monde financier engendre des réflexions très justes et souvent hillarantes. Je me suis beaucoup amusée en tournant les pages de ce livre, et remise en question aussi. Car dans le portrait du consommateur surendetté pour obtenir ce qu'il désire, impossible de ne pas se reconnaître parfois un peu !



Si j'ai trouvé les poèmes assez pauvres (ou peut-être mal traduits), je me suis par contre bien laissée entraînée par les style très rythmé de l'auteur. Et alors que les premières pages m'ont parues un peu farfelues, j'ai aimé la chute, crédible et jolie... Pleine d'espoir en pleine crise financière !



Céline

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La vie financière des poètes

En regardant la couverture de La Vie Financière Des Poètes, je me suis dit que c’était quelque chose qui me parlait, j’avais l’idée de ma propre vie en parallèle, l’idée que je n’aime pas l’injonction au travail, la nécessité de gagner sa vie, et pourtant il parait qu’il le faut bien. Combien de belles journées sont gâchées à « gagner sa vie » ? C’est La Vie Financière Des Poètes, et des rêveurs de toutes sortes, avais-je envie de rajouter. Comme souvent, il ne faut pas s’arrêter au pitch des éditeurs. Ce livre contient tellement plus.



Il porte en lui l’effondrement des rêves, et la chute du premier d’entre eux : le Rêve Américain. Mais reprenons.



Matt, journaliste financier, quitte son boulot pour lancer un site internet sur la finance, certes, mais en poésie, logiquement intitulé Poesiness. Mais, devinez quoi, personne ne semble intéressé par une actualité de la finance en poésie. Idée saugrenue : pourquoi lâcher un job de journaliste pour ce projet de doux rêveur. Déjà la première pierre est posée : il y a donc des rêves plus sérieux que d’autres. Mais Matt n’est pas du genre à vouloir contaminer ses rêves avec cette horrible notion de sérieux. Alors il échoue, et se retrouve presque ruiné, sans oser le dire à sa femme, à ses enfants, sans oser dire combien la crise économique qui frappe l’Amérique n’est pas tendre avec les poètes et les rêveurs. Alors pour préserver sa famille, et son rêve américain, Matt cherche des solutions, avant de tomber par hasard sur un vendeur d’herbe, et de démarrer lui-même une carrière de dealer de shit. Pour un temps très court, la réalité le rattrape vite, jusqu’à l’absurde. Et l’on voit les mille pensées de Matt construire des schémas compliqués pour la préservation de ces châteaux de sable, que sont sa vie et son couple. Car en parallèle de l’effondrement de l’économie, c’est l’effondrement d’un mariage, et des identités du couple, que l’on observe.



Chacun guette les petites compromissions de l’autre, pour sauver les apparences. Autant de compromissions qui nous font poser une seule et lancinante question : si tout est faux dans une relation, pourquoi tenter de la sauver ? Pourquoi Matt se démène-t-il à offrir à sa femme cette sécurité matérielle qui lui tient à cœur, quand ils ne peuvent pas échanger deux phrases honnêtes l’un avec l’autre ? Pourquoi Matt se sent-il obligé de répondre à une certaine conformité sociale, quand le monde dans lequel il vit rend cela impossible : cela ne conduit qu’à creuser ses dettes et à avoir peur de tout perdre. Mais il creuse, et avec lui le reste des États-Unis creuse aussi.



Jess Walter fait preuve d’une grande subtilité quand il fait parler Matt de sa vie, pour apercevoir derrière les échecs de tout un système, pas seulement l’effondrement d’un homme.



Pourquoi n’est-il pus permis de rêver sans que cela soit un danger ? Pourquoi ce monde enterre les poètes sous une tonne de béton ?



J’ai beaucoup aimé ce roman, un vrai coup de cœur. Il est drôle, potache parfois, cruel, tendre et lucide. Un livre qui en dit beaucoup sur nos propres rêves.
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La vie financière des poètes

J'ai découvert ce livre par hasard (mais le hasard existe-t-il vraiment ?) à la bibliothèque et je l'ai trouvé vraiment très chouette.

L'auteur, Jess Walter, dessine avec humour et intelligence la vie de Matt, un journaliste économique qui traverse avec difficultés, comme de nombreux américains, la crise économique qui ensevelit les illusions de tout un pays (et bien plus encore). La tristesse d'un soir et un petit joint (le premier depuis 15 ans) vont l'emmener dans une folle aventure, à la fois hilarante et inquiétante. L'écriture est drôle et caustique, l'analyse est tendre et sévère.

Bref, j'ai vraiment beaucoup aimé ce livre. Si bien que je vais l'offrir à Noël !
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La vie financière des poètes

Une véritable découverte que cet auteur Jess Walter, qui manie l'humour et la profondeur dans cette histoire de banqueroute et de dérive d'un quadragénaire américain et de sa famille, plongés en pleine débâcle économique. C'est tout le mode de vie des États-Unis qui en prend un coup (consumérisme à outrance, cupidité et aveuglement volontaire). Une écriture enjouée sur un thème sombre.
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La vie financière des poètes

fiction très réaliste, d'un père de famille à la limite de la faillite qui découvre que sa femme le trompe virtuellement, mais quand même. Il élabore au hasard d'une nuit mouvementée au 24/7 , épicerie de nuit, un scénario pour sortir de l'impasse, au risque de devenir dealer...mais il y retrouve paradoxalement sa dignité...lucide, humoristique, très bien écrit !:!
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La vie financière des poètes

D'une écriture fluide et sans fioritures, Jess Walter décrit une triple crise : crise de la quarantaine de son héros, crise dans le couple de ce héros, et crise financière qui n'en finit plus de bouleverser la vie dudit héros.

L'ensemble est à la fois léger, sympathique, et gentiment moralisateur, sans pour autant asséner sa leçon de vie de façon trop abrupte.

Une petite réussite, sans danger et sans envergure particulière, mais qui flotte dans la tête quelques temps après la lecture.
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La vie financière des poètes

C'est sarcastique, intelligent et plutôt réussi. Et surtout, on y découvre avec stupeur que le problème avec notre système financier, c'est justement « notre système financier ».
Lien : http://www.actualitte.com/do..
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Le zéro

Reçu dans le cadre de Masse Critique



Tout d'abord un coup de chapeau à l'édition: j'ai apprécié le format et le graphisme des éditions Rivages/Thriller. Je préfère bien sur un bon livre à une bonne couverture, mais pour moi le Livre est aussi un objet et la présentation extérieure est un premier plaisir (comme le dressage d'une assiette avant la dégustation)



Le quatrième de couverture était lui aussi alléchant. Au dela de la présentation de l'histoire un peu mystérieuse, il y avait une promesse dans la citation du Washington Post:

« … un page-turner noir, assorti d’une puissante réflexion sur la société... [qui] démasque notre monde souvent surréaliste de l’après-11 septembre. »

Washington Post Book World



Et ma déception n'en fut que plus grande!!



Car si je veut bien souscrire au coté surréaliste de certains passages, le coté page-turner est pour moi absent. Au départ, le récit colle aux symptomes du héros, fait de trous de mémoire. De ce fait l'auteur enchaine de courts chapitres sans liens apparents. Mais si cet enchainement colle aux symptomes de son personnage, il est loin de créer un phénomène de "page-turner", d'autant que rien de très palpitant ne se produit au départ. Pour ma part j'ai plutot été perdu par une infinité de personnages qui gravitent autour du personnage.



J'ai persévéré, me disant que ce n'était que passager, que cela changerait avec le temps. Non. Ce récit haché continu de bout en bout.



Je pensais aussi que l'histoire se concluerait sans doute sur une explication, un assemblage de toutes ces séquences qui reconstruirait un tout cohérent à la façon d'un puzzle enfin assemblé. Non. Pas vraiment.



Alors soit je suis complétement passé à coté de l'histoire, soit je cherchais une histoire de thriller trop classique et il s'agit d'un exercice de style plus qu'un thriller, mais dans tous les cas, ce livre ne m'a pas plu, ne m'a pas intéressé.



Dommage.


Lien : http://leslivresdemavie.over..
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Le zéro

Un zéro ici malheureusement bien pointé. La quatrième de couverture avait pourtant quelques atouts bien accrocheurs (« un page-turner noir, assorti d'une puissante réflexion sur la société… » prévient le Washington Post Book World). On s'attend à un thriller paranoïaque, au suspense insoutenable, dans une Amérique revancharde et traumatisée par les attentats du 11 septembre.

Brian Remy est un policier en mission sur le site béant de Ground Zero. Alors que l'Amérique cherche des réponses, lui et ses coéquipiers plongent au fond du gouffre à la recherche d'indices, et passent pour de véritables héros. Chargé d'une mission secrète par le Boss, Brian obtempère mais rencontre des difficultés à… victime de ses trous de mémoires répétés, il… en évoluant dans un récit émietté façon puzzle, dont on pense rapidement pouvoir reconstituer le… Brian tente de comprendre ce qui lui arrive, et se demande qui sont les personnages qu'il est amené à… le lecteur s'interroge sur ce que Brian fait lorsque, entre deux… et c'est alors que… juste au moment où… sur le point de… mais zut alors, aucun des passages ne se terminera donc normalement sans que l'on… ciel ! Je n'arrive plus à terminer mes phrases, un peu facile non, pour simuler l'amnésie ? Il y a donc un gros trou dans Ground Zero, il y a de gros trous dans la mémoire de Brian… et il y a aussi de grosses ellipses dans le récit ! le lecteur parviendra-t-il à reboucher lui-même tous ces trous à la fin ? Zappant d'une situation à une autre, réussira-t-il à recoller tous les morceaux ? Pourra-t-il sauver le soldat Brian ? Hé bien… non ! Malgré des personnages bien campés au départ, un mystère alléchant, un scénario prometteur, quelques situations cocasses (les silences et les improvisations de Brian le font passer pour un dur-à-cuire alors qu'il est tout simplement largué), les pièces du puzzle ne se rejoignent pas vraiment, les rencontres restent mystérieuses, la poussière et la fumée des attentats ne se dissipent pas, les petits papiers échappés des tours ne dévoilent pas leurs secrets, les zones d'ombre restent à jamais obscures, et les trous restent obstinément béants. Certes, on comprend globalement de quoi il retourne vers la fin, mais l'absence d'explications sur le détail, les récits souvent inachevés, les nombreuses lacunes, l'incessant zapping, ont donné à la lassitude et au désintérêt le temps de s'installer…

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Le zéro

Brian Remy est un policier traumatisé, rescapé du 11 septembre 2001. Il souffre, entre autres maux, de fréquents trous de mémoire sans compter un sérieux penchant pour la bouteille.Son statut de héros lui donne un accès privilégié à la zone du Ground Zéro en plein déblaiement et il se voit de plus confier une enquête nébuleuse au sujet d' une disparue qui aurait eu vent des attaques peu de temps avant leur déclenchement.Le lecteur est très vite déconcerté par une succession de scènes brusquement interrompues,à l' instar de la mémoire défaillante de Remy. Chaque nouvelle scène le fera émerger dans un nouveau décor à la façon Very Bad Trip.Aux trois quarts du récit, si certaines pièces du puzzle se mettent vaguement en place , l' impression générale de flou artistique subsiste. Au final, un récit très fastidieux à suivre en raison de sa structure morcelée et décevant par la faiblesse de son intrigue .
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Le zéro

Livre lu dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio. Merci à Babelio parce que cela fait toujours plaisir de recevoir un livre gratuitement.



Je préviens de suite : je n'ai pas choisi de lire ce livre. Je devais en recevoir un autre mais la personne de chez Rivages s'est apparemment trompée. Ce n'est pas le type de livre que je lis d'habitude et je pense que soit j'ai raison, soit je suis mal tombé (je vais même éviter tout jeu de mots vaseux sur le titre).



Parlons d'abord de la structure du récit. Le héros perd donc la mémoire en courant ; il se rappelle de moins en moins de choses et se comprend de moins en moins. C'est exactement ce qu'il se passe dans le livre. On a le droit à des passages de 2-3 pages sur un évènement. Le passage se termine systématiquement par ... et on passe à autre chose sans aucun rapport. C'est censé mimé le cerveau de Brian Remy (je dirais que ce n'était pas forcément nécessaire puisque moi je ne perds pas la tête). Il y a aussi trois petites étoiles qui apparaissent parfois dans le texte pour séparer deux passages mais je n'ai pas compris pourquoi. Ce manque de structure se poursuit sur 250 pages (sur 300 au total).



Thriller de to thrill = frémir. Mmmm. Je n'ai pas frémis une seule fois. On part dans une histoire intéressante : on soupçonne une femme de ne pas être morte dans la destruction du World Trade Center. On cherche à regrouper toutes les preuves, même les plus improbables (les papiers à moitié brûlés du 11 septembre). On pense au début que l'on va apprendre plein de choses sur ce qui s'est passé jute après (notamment sur les Act qui ont été signés et que je n'ai jamais vraiment compris)(mais il ne faut pas trop espérer, il n'y a même pas de notes sur le sujet). Rapidement, on se rend compte que l'histoire va tourner en rond sur l'amnésie de Brian Remy et que l'histoire de la femme ne va être que prétexte à des scènes montrant la souffrance des gens après cet évènement. Donc les 250 premières pages sont décevantes car sur ce thème, j attendais plutôt quelque chose de géopolitique.



Les 50 dernières pages transforment le livre en farce et en caricature. Toutes les agences de renseignements se tirent dans les pattes et au final, les ennemis sont à l'intérieur du territoire plutôt qu'à l'extérieur. L'important, d'après le livre, est visiblement d'avoir des ennemis.



Jess Walter écrit dans ses remerciements



Ce livre est une fiction. Si les gens dont j'ai vu la souffrance il y a cinq ans ont trouvé la paix, j'espère que celle-ci est bien réelle.



Je crois que le problème est là. Jess Walter a voulu faire passer une souffrance et un "comment vivre après ?" mais je ne pense que le thriller soit le bon genre pour cela. Cela ne se lit pas désagréablement mais le livre manque sa cible.



Je pense que le pompon de la tête à clac des personnages de roman est dans ce livre : le fils du héros dit à tout le monde que son père est mort le 11 septembre. Sa mère, comme son père, le laisse dire sans aucun soucis et on fait comme si de rien n'était (il est excusé de son comportement à l'école à cause de la tragédie qu'il traverse). Jess Walter va un peu loin en le faisant rentrer dans l'armée car oui, lui aussi y croit. Je vous l'aurais mis chez le psy ce jeune homme et cela n'aurait pas tardé !
Lien : http://cecile.ch-baudry.com/..
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