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Critiques de Jesse Kellerman (580)
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Les visages

Ce livre ne m'a pas accrochée, si peu accrochée que lorsque j'ai commencé à lire les premières pages de Léa de Pascal Mercier je l'ai délaissé totalement.

Peut-être retournerai-je vers lui plus tard ....
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Beau parleur

Voici le troisième roman de Jesse Kellerman que je lis après avoir découvert l’auteur en 2008 chez Sonatine. Et il m’avait littéralement scotchée avec les Visages sont premier roman. Il faut dire que chez Sonatine on a souvent eu la primeur de grandes révélations et Kellerman fait partie de ses nouveaux talents découverts. Depuis il a changé de maison d’édition. Mais heureusement pas de traductrice.

Mais alors que nous raconte ce « Beau parleur »

La vie de Joseph Geist change le jour où il est employé par une vieille dame, Alma Spielmann, pour lui faire la conversation. Joseph s'entend parfaitement avec elle et s'installe même dans sa demeure. Mais Eric, le neveu d'Alma, jeune homme énigmatique et manipulateur, commet des actes qui ne seront pas sans conséquences sur la vie de Joseph.

Alors j’ai aimé les conversations entre Joseph est Alma. Il faut dire que si Joey est du genre velléitaire, il est beau parleur et pour cette éternel thésard en philosophie, la dialectique et la rhétorique n’a pas de secret.

On va apprendre à mieux connaitre Joey, on le découvre peu à peu et il a tout du anti-héros. Lui qui a fait du libre arbitre le sujet de sa thèse et plutôt un homme qui subit sa vie. Il n’est pas au premier abord un type sympathique ce qui le rend humain heureusement c’est son humour et son autodérision dans il ne se départit jamais.

Et puis il y a Alma, une octogénaire que l’on aurait aimé avoir pour grand-mère. On découvre son passé viennois lui aussi douloureux. On aime tout en elle, son érudition, sa gentillesse, son optimiste. Elle aussi a étudié la philo tout comme notre auteur d’ailleurs qui a été étudiant à Harvard, là où il situe ce roman dans la ville américaine de Cambridge, ville de l'agglomération de Boston.

Et dans toute la première partie de cette histoire on va apprendre à connaitre nos protagonistes. L’auteur nous offre là un parfait roman psychologique. Et puis tout bascule avec l’entrée en piste d’Éric, le neveu d’Alma qui vient voir sa tante en espérant un gros paquet de fric pour continuer son compter sa vie oisive et dépravée.

Éric que Joseph prend on grippe au premier regard. Et là je ne vous en dirai pas plus, juste que tout dérape et peut-être aussi vous parlerai-je de la paranoïa furieuse de Joey. C’est tout ce que vous devait savoir car d’un coup le récit prend un autre tournant et tout s’emballe. Petit bémol peut-être la fin est sans doute trop vite amenée. (Ce qui explique la note de 4 sur 5. D'ailleurs j'aurai même pu mettre 4,5) Car ça reste drôlement bien fait. On est bien loin des polars calibrés habituels.

J’ai aimé ce petit coté hitchcockien que prend l’intrigue. L’angoisse monte crescendo. L’atmosphère devient plus oppressante. La tension est palpable, la violence qui en résulte aussi.

Et puis il faut souligner l’écriture plutôt très littéraire de l’auteur et son style indéniablement hors pair. Une nouvelle fois c’est du beau travail et à n’en pas douter Jesse Kellerman est l’un des écrivains de romans à suspense les plus talentueux de sa génération.


Lien : https://collectifpolar.com/
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Exhumation

Une mort naturelle, exhume une vieille affaire de meurtre. Un cold case, très agréable à lire... en ces temps de confinement....
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Les visages

Voilà un premier roman bien écrit, il y a même une fois le mot "componction". On se prend à l'intrigue, une histoire assez incroyable et qui nous tient en haleine. Ce n'est pas un thriller, pas non plus un policier, mais plutôt un livre d'enquête. Même la fin est bien ficelée, bref je recommande
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Les visages

J'ai noté avec 4 étoiles car ce livre est très réussi, l'auteur maintient le suspens jusqu'au dernier chapitre. Et puis il me faut aussi mentionner que le lecteur en version audio livre fait une parfaite lecture de l'oeuvre.

Le sujet de la folie dans l'art est présenté avec un air d'amour innocent dans le personnage de Victor C. La fin m'a particulièrement émou.
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Les visages

Glaçant, captivant et surprenant ! Ce livre m'a été conseillé par un inconnu, chez un bouquiniste, et je l'ai dévoré.

Le personnage principal, galeriste new-yorkais en vue, découvre un trésor, des dessins torturés, minutieux, gigantesque, sur du papier ordinaire, et dans des quantités astronomiques - des ramettes et des ramettes. L'auteur a disparu, mais notre (anti-)héros devient son agent. Il l'expose, pour ainsi dire l'exploite, et se félicite de cette oeuvre tombée du ciel sans un artiste torturé pour lui compliquer la tâche : pour une fois qu'il a les coudées franches !

Mais, car il y a un mais... Une vieille enquête est rouverte, car les dessins semblent contenir des indices sur des meurtres non résolus.

Un livre à suspense passionnant, qui interroge sur la famille, le lien au père, et qui vous embarque dans un New-York glacial et battu par les vents.

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Jusqu'à la folie

"Jusqu'à la folie" est vraiment un titre sur mesure pour ce livre. L'auteur plante rapidement le décor : Jonah, jeune étudiant surmené sauve une jeune fille, Eve d'une agression au couteau perpétré par un homme inconnue. Un acte très héroïque donc, comme nous n'en voyons pas tout les jours. Eve la jeune fille sauvée commence à avoir le béguin pour son sauveur tant vénéré. Quoi de plus normal ? Rien n'est normal ici. Un sentiment de malaise s'installe lentement mais surement après l'agression. Le comportement d'Eve surprend et fait sourire à la fois. Puis le malaise laisse place à la gêne avec des réactions étranges de la part d'Eve, des réactions inappropriées. Puis la gêne se dissout pour faire entrer la terreur et l'effroi.

L'auteur est très fort. Tout ce que subit ce pauvre Jonah, on le ressent avec lui. On se sent nous aussi épiés et mis à nus. L'auteur marque peu de temps mort, juste histoire de nous rassurer un peu et nous montrer à quoi ressemble une vie à peu prés normale. Il nous fait peur, nous rassure et nous angoisse.

Je vous l'assure ce livre est un pur chef d'oeuvre !

Juste pour la fin, je m'attendais à autre chose. Je ne sais pas à quoi mais à autre chose. Mais je peux rien vous dire, allez y, vous ne pourrez qu'avoir peur.

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Les visages

En bref, c'est une déception pour moi. Je m'attendais à un thriller et je n'ai finalement trouvé qu'un roman qui traite de l'Art dans lequel l'auteur insère une légère intrigue. Je voulais beaucoup plus de détails sur les dessins, leurs buts et leurs significations, plus de détails sur la psychologie des personnages et notamment de Victor, etc. Trop de choses m'ont manqué.
Lien : http://rizdeuxzzz.canalblog...
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Les visages

Thriller décevant, malgré le battage médiatique. Pourtant, le policier du Grand prix des lectrices de Elle est souvent synonymes de qualité et affiche quelques bons auteurs, que ce soit Dennis Lehane, Caryl Férey, Arnaldur Indridason... Ici, pas vraiment de suspens, un dénouement attendu et prévisible, un héros auquel on ne s'attache pas tant il a peu de relief... Peu d'intérêt donc : une lecture dont on peut se passer.
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Jusqu'à la folie

Aïe!

J'ai dû me faire violence pour le finir.

Il m'a fallu du temps pour ne plus me sentir obligée de finir un livre mais, avec le temps et de la volonté, j'ai réussi à passer ce cap.

Alors pourquoi m'être fait violence pour terminer celui-là ?

L'espoir, un petit espoir que la fin s'animerait et me ferait oublier les 150...200...250...375 premières pages sur les 376 au total et bien non.

Jusqu'au bout, je n'ai pas accroché.



Pourtant, c'était prometteur.

Tout d'abord, le premier livre de l'auteur, Les Visages que j'avais apprécié.

Raison pour laquelle je souhaitais lire celui-ci malgré la quatrième de couverture assez énigmatique.

Ensuite, en commençant la lecture, l'idée me tentait : un étudiant en médecine sauve une femme qui se fait agresser dans la rue. Après cela, elle décide de le retrouver, ils s'apprécient, une histoire d'amour commence mais cette femme semble cacher quelque chose.



Mais, là où cela se gâte, c'est lorsque je commence à lire les premières pages. Déjà là, j'aurai dû me méfier.

Le style m'a semblée trop fouillis, confus, passant du coq à l'âne sans vraiment de liaison et finalement je m'y perdais.

J'ai eu cette sensation dès le départ et je l'ai retrouvé dans certains passages du livre.

Pourtant, je n'ai pas eu le souvenir d'avoir eu des difficultés de compréhension pour le premier livre de l'auteur.

Deuxième problème rencontré, l'intrigue générale.

Comme je le disais plus haut, la quatrième de couverture reste pour le moins obscure sur l'histoire. Ce n'est pas un problème en soi puisque cela permet d'avoir la surprise pendant la lecture.

Sauf que cette dernière n'était pas à mon goût. Je me suis aperçue que les histoires (jouons le jeu et ne dévoilons pas le thème principale de ce livre) n'étaient pas ce que j'aimais car je trouve que cela prend trop de temps à se mettre en place.

Etant une histoire qui se tisse petit à petit, les choses sérieuses ne commencent vraiment que tardivement dans le livre.

Je préfère quand nous rentrons directement dans le vif du sujet.

Ce qui m'amène à mon troisième point : trop peu d'action, de suspens, de rebondissements.

Je suis arrivée à la moitié du livre et j'avais l'impression que j'en étais encore au début, à la présentation au lieu d'être au cœur des événements.

J'ai continué en me disant que la fin serait peut être surprenante, animée et ça n'a pas été le cas.



Je fais une critique un peu dure peut-être mais, pour finir sur une note positive, en mémoire du bon moment que j'ai passé en lisant Les Visages, je tenterai de lire les livres qui ont suivi celui-ci en espérant retrouvé le plaisir de découvrir les écrits de Jesse Kellerman.
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Les visages

En bref: Le début est captivant mais arrivé à un peu plus de la moitié, tout retombe.

__________________

J'ai l'impression de me répéter. C'est moi ou les éditeurs se moquent de nous avec leurs thrillers? Le récit était distrayant, sans plus.



Le narrateur l'annonce au début, il n'est pas policier mais il veut faire "roman noir". Ethan Muller est marchand d'art et souvent dans le récit il s'interroge sur les oeuvres, sur la part de l'artiste et celle du galériste dans l'art. Attention, digressions à la pelle.



Un jour, on l'aide à découvrir des cartons, des miliers de dessins qui s'assemblent les uns aux autres comme les pièces d'un puzzle pour former une gigantesque carte imaginaire peuplée de créatures. L'oeuvre d'un fou? La description de ces oeuvres est le plus beau passage du livre.

Au centre de ce dessin, des visages d'enfants assassinés des années auparavant. Victor, l'artiste, a mystérieusement disparu.



Qu'à cela ne tienne, pas gonflé, le gars embarque les dessins, les expose dans sa galerie, les vend même une petite fortune. Plus tard seulement, des lettres de menace le conduisent à enquêter sur Victor.



A la mort d'un personnage secondaire, j'ai perdu tout intérêt pour le livre. Les scènes nommées "interlude" qui reviennent sur le passé de la famille Muller en remontant aux immigrants allemands... oui... bof, ni plus ni moins que le reste. L'histoire d'amour... bof encore.



Je pense que même dans la catégorie des faux thrillers on peut trouver mieux. Au suivant.
Lien : http://talememore.hautetfort..
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Les visages

La 4ème m'avait séduite, je me suis donc attelée à la lecture des Visages de Kellerman.

Fils de la richissime et appréciée famille Muller , Ethan tient une galerie d'art à New-York. Un peu bobo sur les bords, il fréquente une talentueuse et un peu requin Marylin, elle aussi propriétaire d'une galerie d'art. Sa vie est alors paillettes, champagne, faux semblants et amour de l'art.



Mais sa vie bascule.le jour où le majordome de son père l'appelle pour lui demander de venir expertiser des dessins que l'on a retrouvé chez un locataire qui a disparu. Ethan laisse trainer, jusqu'à se décider d'aller voir les dessins. Et là c'est la révélation. Une œuvre titanesque contenu dans des dizaines de cartons qui forment en les assemblant une immense fresque.

C'est le choc artistique de sa vie, il reconnait le talent de l'artiste. Il va décider de l'exposer. Une des journaux, succès de l'exposition. Un flic à la retraite va cependant reconnaitre les visages d'enfants disparus des décennies plus tôt. Et si, ces dessins étaient implicitement lié à la destinée d'Ethan? Qui est donc ce mystérieux auteur?

Et là commence l' enquête.



Un peu à La vérité sur l'affaire Harry Quebert où Dicker réfléchit sur la littérature et le métier d'écrivain, Les Visages est une réflexion sur l'art et les métier de l'art. Les 100 premières pages sont haletantes, le rythme est soutenu. Cependant, il est regrettable de voir que l’œuvre s’essouffle. Sans doute du à l'intégration de flash-back pour la compréhension de l'histoire qui la ralentisse. De même, que la résolution de l'enquête m'a laissée sur ma fin: un dénouement qui semble bâclé.













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Jusqu'à la folie

Deuxième livre que je parcours de Jesse Kelleeman après "Les Visages " . Une intrigue qui met les nerfs à rude épreuve de Jonah , futur médecin et témoin malgré lui d'une tentative de meurtre sur une jeune fille . De témoin Jonah deviendra acteur de ce drame qui le poursuivra sans relâche . Mais la frontière entre victime et coupable est peut être plus ténue qu'il peut paraitre à première vue .

Même si ce bouquin est un bon polar psychologique je n'ai pas pour autant retrouvé ici toute la verve et toute la densité dramatique qui m'avait plu dans ma première lecture de cet auteur américain .
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Les visages

Je n'ai pas du tout compris le battage fait autour de ce bouquin. Je l'ai trouvé simplement d'un ennui mortel. Les personnages sont plats, on ne s'y attache pas du tout. Je l'ai lu jusqu'à la fin (le style n'est pas trop mauvais), en me disant qu'il allait bien se passer quelque chose. Et...



...



...



Rien.

Une vraie déception pour moi...

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Beau parleur





Interlocuteur souhaité pour heures de conversation.



Pas sérieux s’abstenir.



Appeler au xxxxxxxx



Pas de démarcheurs SVP.







Une petite annonce à laquelle il ne me déplairait pas du tout de répondre, puisqu’elle attiserait tout d’abord ma curiosité. Et puis, être payé pour faire la conversation, quel rêve, cela ne semble pas bien compliqué, et si c’est tout ce qu’on demande…



Ce sont à peu près les réflexions que se fait Joseph Geist quand il tombe sur cette annonce dans le journal d’Harvard. Pour lui, une aubaine ! Parler, ça, il fait faire, et même très bien, trop parfois, puisque Joseph est un « beau parleur ». Parler en effet, philosopher aussi puisque c’est la discipline qu’il a choisie pour ses études, ça le connait. Et ça l’empêche de regarder de trop près son parcours, de s’y pencher et l’analyser. Car Joseph est dans une mauvaise passe. Sa thèse commencée des années lumière plus tôt n’avance pas d’un iota, on dirait même qu’elle recule. Certainement la faute de sa directrice de thèse qui le déteste et fait tout pour lui mettre des bâtons dans les roues, et vient notamment de lui couper tout subsides et de le virer de l’université…



Sa vie privée est au même point mort. Sa petite amie Yasmina vient de le ficher à la porte sans sommation et il doit squatter chez son copain Drew, partant comme un malheureux avec ses maigres possessions : un pauvre sac contenant ses affaires et serre-livre en bronze ramené d’un voyage à Berlin que détestait son amie : un buste représentant la moitié gauche de la tête de Nietzche auquel il tient farouchement et dont il ne veut pour rien au monde se séparer.



Joseph n’a plus d’amis, ou si peu, et ne veut pas s’abaisser à un travail alimentaire et a, on peut le dire, une très haute estime de lui-même. Autant de raisons qui font qu’il est ravi de faire la conversation avec Alma Spielmann, un job qui n’en n’est pas vraiment un. Cette vieille dame s’avère être absolument charmante, bien élevée et érudite. Comble de bonheur, elle est aussi férue de philosophie et a même écrit une thèse il y a des années ! Il semble donc que ces deux-là étaient faits pour se rencontrer et c’est avec plaisir que le jeune homme plus si jeune que ça accepte au bout de quelques temps son offre de venir habiter chez elle – en tout bien, tout honneur. Dommage qu’il y ait ce neveu étrange et désagréable que Joseph déteste au premier regard, qui vient régulièrement rendre visite à sa tante puis lui soutirer de quoi vivre, fumer, boire et continuer une vie oisive et très certainement dissolue. Dommage également que Joseph soit obligé de croiser chaque semaine la femme de ménage toujours aussi désagréable qui semble prendre un malin plaisir à faire vrombir l’aspirateur dans ses oreilles…



Malgré le confort de la vieille maison, le froid mis à part, et la délicatesse de la vieille dame, Joseph n’arrive toujours pas à se remettre au travail sur sa thèse qui stagne, stagne… La philosophie qui le passionne semble ne pas beaucoup l’aider dans son quotidien, où il passe plutôt son temps à végéter et se plaindre, plutôt que de prendre sa vie à bras le corps. Certes, il est inquiet de la santé déclinante d’Alma, il aimerait aussi que Yasmina tente un rapprochement, mais le libre arbitre étudié dans les livres, et sujet de sa thèse, reste complètement abstrait et c’est un homme balloté de-ci de-là qu’on découvre, sans ambitions concrètes, bouffi de rêves et illusions, un type pas très sympathique ni agréable, mais dont le lecteur suit cependant avec passion les déboires et aventures.



Là est à mon avis un des grands talents de l’auteur qui arrive à nous passionner alors que, avouons-le, il ne se passe quasiment rien dans la première partie du livre, qui m’a semblé plutôt longue quand on revient sur tout le passé de Joseph, son enfance et ses relations avec sa famille, ses parents et son frère. C’est pourtant là qu’on comprend, on s’en rendra compte après, le pourquoi de son caractère. On aurait envie de lui botter les fesses, de le bousculer, mais on ne lâche pas, parce qu’on sent qu’une tension monte insidieusement dans la grande maison d’Alma, et qu’à la fin, il va bien se passer quelque chose, et que ce quelque chose ne pourra pas être vraiment rose… Ce roman n’est à mon sens pas un thriller au sens où on l’entend généralement, mais plus un roman psychologique, et en tout cas, pas du tout le page-turner annoncé. Ne vous fiez donc pas à l’exergue du Daily Mail en 4ème de couv : "Une menace latente à chaque page, comme dans les meilleurs Hitchcock !", car elle est fausse, au moins pour toute la première partie du livre. J’ai personnellement beaucoup apprécié les digressions philosophiques, qui m’ont ramenée à une époque ou j’étais passionnée par cette matière. Le roman permet également une intéressante réflexion sur le libre-arbitre, on l’a vu, et sur la liberté.



Le grand avantage de Joseph Geist est sa capacité à l’autodérision, sans quoi il serait vraiment insupportable. Il est relativement conscient de ses faiblesses et défauts, bien qu’il ne fasse rien pour y remédier, sauf dans ce fameux chapitre où tout bascule. Car oui, il y a bien un chapitre où tout bascule, et où le roman devient (enfin) un thriller. D’ailleurs la narration le marque bien, puisqu’on passe du « je » narratif au « vous », une distanciation dont le héros (anti-héros ?) a probablement besoin pour raconter l’irracontable.


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Les visages

Ce roman policier a eu l'an passé un énorme succès en France.

Je ne suis pas sûr de bien comprendre pourquoi.

Son héros est un marchand d'art new-yorkais héritier d'une richissime famille. Il découvre dans un appartement perdu d'une cité HLM une collection exceptionnelle de dessins. Seul problème : sur l'un d'entre eux apparaissent les visages enfantins des victimes de crimes pédophiles irrésolus.

L'enquête de notre héros est entrecoupé de flash-back sur l'histoire de sa famille, immigrée d'Allemagne au XIXème siècle enrichie dans l'immobilier. pendant 300 pages on se demande ce qui relie les deux récits avant que, comme de bien entendu, les deux intrigues ne convergent.

Tout cela n'est pas si mal troussé et tient en haleine durant un long voyage en train ou une nuit d'insomnie. L'adaptation cinéma sera sans doute excellente (je verrais bien Daniel Radcliffe, le héros de Harry Potter, dans le rôle principal). Pour autant, ce livre ressemble trop à un épisode de "Cold case" écrit par un journaliste d'Art in America pour mériter les lauriers qu'on lui a tressés.
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Jusqu'à la folie

Tous les lecteurs attendaient Jesse Kellerman au tournant de son second roman. Pour les auteurs dont le premier livre a été un succès, c’est un cap traditionnellement difficile à franchir. Qu’en est-il de ce « jusqu’à la folie » dont on a déjà beaucoup parlé avant même sa sortie officielle ? Est-il à la hauteur du premier, les Visages, qui a connu à la fois un succès public ainsi qu’un vrai succès critique ?



En réalité, ce roman peut déconcerter les amateurs de thrillers classiques, ceux qui aiment les phrases courtes, les changements fréquents de situations, les chapitres qui s’enchaînent avec rapidité, les dialogues réduits à leur plus stricte efficacité. Car en effet, Kellerman ne joue pas dans ce registre.



Alors que dans les Visages l’histoire se déroulait dans le milieu des marchands de tableau, décrit avec beaucoup de vérité et force détails, l’auteur a choisi ici comme toile de fond un hôpital newyorkais. Si vous êtes adepte de la série Urgences, vous apprécierez la documentation réunie par l’auteur, qui est impressionnante, ainsi que la description du milieu de l’hôpital, d’une grande richesse de détails. Dès le début du roman, nous suivons pas à pas son héros dans les recoins et les situations les plus glauques du servie de chirurgie. L’auteur se moque de la concision, il prend le temps d’installer son personnage et nous montre tous les détails de son travail, nous livre la moindre de ses impressions.



"Au bloc, c’était la folie ; tout le monde courrait pour tout préparer en attendant le chirurgien, ne s’interrompant que pour s’adonner au passe-temps favori des salles d’opération : hurler sur l’externe de servie. Jonah prit une casaque chirurgicale et des gants, et la panseuse lui hurla : « tu l’as contaminé, prends-en une autre ! » alors que tout était emballé et stérile, comme si c’était lui qui était particulièrement, monstrueusement contagieux. Discipliné, il retourné dans la réserve en trainant les pieds et en revint avec une nouvelle casaque et une nouvelle paire de gants. (…)

Les dieux de la chirurgie étaient jaloux et cruels, et Jonah avait fauté. En tant qu’étudiant de troisième année, il ne pouvait guère espérer faire plus que suturer, écarter, aspirer. Comme tout apprenti, son véritable rôle n’était pas de se rendre utile mais de donner raison à la hiérarchie. Il était là pour souffrir, ainsi que tous les médecins qui l’avaient précédé à cette place."



On comprend tout de suite en lisant ces lignes que le plaisir de l’auteur ne se situe pas uniquement dans le fait de faire monter graduellement la pression et le suspense (ce qu’il fait aussi avec une grande maitrise), mais qu’il est avant tout dans cette description des lieux et des gens, à la fois précise et détaillée, plus proche d’un Dennis Lehane ou même d’un auteur de la « littérature blanche » que d’un auteur de thriller classique à la James Patterson.



Cependant, même les amateurs purs et durs de thrillers pourront être satisfaits, car le roman va très vite s’emballer, et ce dès la fin du premier chapitre. Jonah va accomplir un acte héroïque qui va avoir des conséquences dramatiques : en sortant de son boulot il va sauver la vie à Eve, une jeune femme agressée par un homme qui la menace avec un couteau. En lui portant secours, il tue accidentellement son agresseur, la famille de celui-ci porte plainte contre lui et une enquête démarre pour faire le point sur les circonstances précises de la mort de l’individu.



Lorsque la jeune femme qu’il a sauvé prend contact avec lui et qu’une histoire d’amour commence alors entre eux, Jonah va être pris dans une spirale infernale, une nasse dont il va chercher à sortir. Qui est vraiment cette jeune femme ? Il va le découvrir, à ses dépens, et la découverte sera cruelle, puisqu’elle va le ramener vers son premier amour, Hannah, une jeune fille qu’il devait épouser et qui a sombré dans la folie.



Car la folie est au cœur de cette histoire, une folie qui prend l’aspect d’une séduisante jeune femme mais qui va au fil des pages se révéler terrifiante par ses symptômes et ses conséquences.



Jesse Kellerman a particulièrement travaillé les différents personnages : Jonah, étudiant motivé, qui veut réussir ses études et ne lâche jamais son travail même dans les moments les plus difficiles. Son ami et colocataire Lance dont le côté sympathiquement déjanté tranche avec la noirceur du récit, et surtout le personnage d’Eve, la jeune femme agressée, dont le comportement de plus en plus étrange est décrit avec une précision clinique et une grande force.



Cette profondeur des personnages, leur véracité, est le premier point fort du livre, et c’est un élément qui devrait plaire à tous ceux que les personnages stéréotypés et dessinés à grands traits de certains thrillers fatiguent un peu.



Le deuxième point fort est l’écriture. Jesse Kellerman excelle dans les descriptions, il rentre dans les détails méticuleusement, avec précision, sans jamais lasser le lecteur, il trouve chaque fois le mot juste, l’expression la mieux adaptée à la situation. Il réussit à faire monter la tension psychologique jusqu’au point extrême de la scène dramatique finale qui justifie le titre du livre. C’est un roman dont la construction du récit est impeccable, l’écriture d’une grande densité, et s’il m’a fallu un chapitre pour m’habituer à son style, que j’ai trouvé pendant quelques pages un peu bavard, je l’ai par la suite apprécié à sa juste valeur.



Ce deuxième roman est donc une vraie réussite. A conseiller à tous ceux qui aiment les suspenses psychologiques intelligents et bien écrits, il va définitivement installer Jesse Kellerman dans la liste des meilleurs auteurs de thrillers, toutes nationalités confondues.



Vous trouverez cet article sur le blog "Un Polar collectif" :
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Les visages

La bibliothécaire me prévient : attention, il s'agit d'enfants violés et tués, c'est un livre très dur... malgré ça, je persévère et emprunte le livre. Heureusement car plus que narrer l'histoire horrible des meurtres il s'agit surtout d'une peinture juste et surprenante de personnages variés... Un thriller psychologique avant toute chose, ne vous attendez donc pas à un roman policier dans le sens stricte du terme car l'enquête en soi n'occupe que très peu de place dans le récit!



Le style d'écriture de Jesse Kellerman rend le livre agréable à lire et captivant. Je dois avouer que je l'ai lu d'un seul trait, jusqu'à tard dans la nuit. L'écrivain nous mène sur des chemins opposés qui se rejoignent ensuites aux endroits les plus inattendus. Grâce à la précision avec laquelle l'auteur nous livre les personnages, le lecteur développe une sympathie pour chacun d'eux, même pour celui qu'on croit être "le coupable". Je n'en dirai pas plus pour ne pas gâcher votre plaisir de lire... En tout cas, attendez vous à être surpris!

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Les visages

J'ai vraiment apprécié ce livre qui pourtant ne me tentait pas plus que ça de prime abord, en effet, je me méfie des livres autour desquels il y a trop de battage méditiatique (bien souvent sources de déception en ce qui me concerne), surtout quand l'auteur est fils d'écrivains célèbres !

J'ai donc entamé cette lecture pleine d'à-prioris, j'imaginai un polar de facture classique avec la recette habituelle : crimes sanglants, tueur en série et gentil flic justicier !

Que nenni, ce roman est bien plus que ça, c'est d'abord une description du monde de l'art et des galéristes et surtout un magnifique roman sur les ravages des secrets de famille et des non-dits, qui nous démontre à quel point la loi du silence fait souffrir chaque membre du clan et les répercussions que cela peut engendrer sur plusieurs générations.



Ethan Muller, propriétaire d'une galerie, met la main sur une série de dessins d'une qualité exceptionnelle, oeuvre d'un inconnu Victor Cracke. Il voit là un précieux sésame pour pouvoir enfin se faire un nom dans l'univers impitoyable des marchands d'art. Les critiques sont dithyrambiques, le succés immédiat. Lee McGrath, un policier à la retraite reconnait alors sur ces portraits, les visages d'enfants assassinés il y a bien longtemps, meurtres non résolus qui l'ont toujours hanté. Ethan et Lee vont partir sur les traces du Portraitiste.....et nous allons de surprise en surprise !



C'est vraiment un roman surprenant qui vous tiendra en haleine jusqu'au bout. Une histoire pleine de rebondissements, aussi passionnante que divertissante....et surtout un livre qui vous hantera bien longtemps après l'avoir refermé !
Lien : http://leslecturesdisabello...
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Les visages

Depuis quelques temps je m'efforce de ne pas trop lire la quatrième de couverture ou alors en diagonale pour ne pas trop en découvrir sur l'histoire, j'aurais bien été inspirée de la lire cette fois-ci, surtout le dernier paragraphe "bien loin des polars calibrés habituels...".

En effet, j'ai mis un certain temps à vraiment bien entrer dans l'histoire car elle n'est pas habituelle dans sa forme et sur la couverture il est mentionné que c'est un thriller.

Peut être que je me trompe sur la définition d'un thriller , mais pour moi c'est une histoire qui démarre sur les chapeaux de roue avec un grand suspense, ici c'est très progressif mais une fois que j'ai compris ça, j'ai vraiment apprécié ma lecture.

En parallèle de l'enquête on découvre le monde des galeries d'art et la vie des ancêtres d'Ethan depuis leur arrivée aux Etats-Unis au 19ème siècle. Progressivement je m'attendais bien à ce qu'il y ait un lien entre tous ces éléments, et pour finir, la structure de l'histoire est vraiment bien faite pour nous y amener petit à petit.

Un livre facile à lire avec un héros que j'ai trouvé assez sympathique et une intensité qui monte peu à peu ce qui fait que pour finir je l'ai lu rapidement après un départ qui me laissait un peu sceptique
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Thème : Beau parleur de Jesse KellermanCréer un quiz sur cet auteur

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