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Citations de Jian Ma (159)


Jian Ma
Quitter la Chine m'a procuré une joie immense. Je me sentais comme un prisonnier évadé.
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- Aucune société n'est parfaite. La liberté n'est possible que si le cœur est en accord avec la Voie. Une fois adouci et l'esprit clair tu verras qu'il n'y a ni bien ni mal.
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Assez ! Je n'en peux plus. Il faut que je parte pour de bon. Mais où aller ? Où puis-je aller ? Où ai-je envie d'aller ? Une chose est sûre : je ne peux pas rester ici. De quoi ai-je peur ? Je peux sortir, quitter les murs de cette ville et me rendre dans un lieu où personne ne me connaît, prendre des chemins peu fréquentés, dormir à la belle étoile.
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p.408 : L'homme est un loup pour l'homme car seule notre espèce prend plaisir à faire souffrir.
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P.387 : Il y a six semaines, à l'université de Kunming, j'ai donné un cours de poésie moderne qui a attiré un peu de monde. Le lendemain, les étudiants m'ont fait savoir que leur Département de la propagande avait émis un mandat d'arrêt à mon encontre. Le crime allégué était : "Diffusion de propagande libérale à des jeunes influençables".
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P.344 : J'ai pensé aux étudiants du village voisin qui ont massacré leur professeur pendant la Révolution Culturelle. Pour prouver leur dévotion au Parti, ils l'ont découpé en morceaux, fait cuire dans une bassine avant de le manger pour le dîner. Comme ils avaient pris goût aux abats frais, avant de tuer leur victime suivante, ils lui ont ouvert le ventre et lui ont tapé dans le dos pour faire tomber le foie encore chaud sans leur mains.
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P.343 : Le paysan chez qui j'ai logé m'a prêté une couverture moisie qu'il a ramené de la guerre de Corée. Trente ans d'odeurs corporelles m'ont envahi comme une peau humide, je n'ai pas pu fermer l'œil de la nuit.
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P. 293 : Yan Hu a pris du placenta frais qu’il utilisera ce soir pour farcir les boulettes.
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P.273 : De loin, les trois tertres de la tombe de l’impératrice Wu Zetian rappelaient les courbes d’une femme allongée. J’ai pissé au sommet d’un des trois monticules et le vent m’a tout renvoyé au visage.
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P.220 : la solitude est mon filtre à eau - elle me nourrit.
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Jian Ma
Quand la femelle d’un panda attend un petit, la nation entière se réjouit. Mais quand une femme tombe enceinte, on la traite comme une criminelle. Dans quel pays sommes-nous donc ?
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Jian Ma
Le fœtus ne sait pas ce qui l’attend au juste une fois qu’il sera sorti, mais il a désormais la certitude que ce n’est pas le bon endroit pour venir au monde.
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Ce nouveau-né n’aura jamais de permis de résidence. Il fera partie de ces « enfants au noir » nés sans autorisation, qui ne peuvent bénéficier ni des soins médicaux, ni de la scolarité gratuite. Quand il grandira, il ne sera même pas en mesure de se marier et nous maudira, pour l’avoir condamné à mener cette existence de paria !
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Je peins, j’écris, je dors dans cette maison. Ma femme et ma fille vivent toujours dans mon ancien appartement du complexe pétrochimique de Yanshan, à deux heures de bus de là. J’ai été pendant quatre ans le photographe publicitaire de l’usine et ma femme dansait dans la troupe officielle. Puis, il y a trois ans, j’ai remporté un concours national de photographie et j’ai été muté à Beijing pour travailler au Département de la propagande étrangère de la fédération des syndicats de toute la Chine. Je suis tellement pris par mon travail que j’ai rarement l’occasion de retourner à Yanshan.
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Nous étions une génération à l'esprit vide. Nous avions soif de savoir. Maintenant que la Chine s'était ouverte à l'Ouest, nous dévorions la moindre information qui nous parvenait. Le pays venait d'émerger de la catastrophe de la Révolution culturelle, nous brûlions de le rebâtir. Nous étions exaltés à l'idée de cette mission qui nous attendait.
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"Ici, à Guangxi, ce n'est pas la faim qui poussait les gens au cannibalisme. C'était la haine." (...)
- C'était en 1968, une des années les plus violentes de la Révolution Culturelle. À Guangxi, tuer les ennemis de classe n'était pas suffisant, les comités révolutionnaires locaux forçaient les gens à les manger en plus. Au début, les cadavres des ennemis étaient mis à mijoter dans de grandes cuves avec des pieds de porcs. Mais à mesure que la campagne progressait, il y avait trop de cadavres, et seuls le cœur, le foie et la cervelle étaient cuits.
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Mon père avait été traité comme un animal dans les camps. La seule fois où il a pu manger de la viande avait été le jour de l'arrivée de Nixon en Chine en 1972. Ne voulant être accusé de maltraiter les prisonniers politiques, le gouvernement avait ordonné que tous les camps de travail donnent des boulettes de porc aux prisonniers pour le déjeuner. Quelques années plus tard, les conditions s'étaient légèrement améliorées. Les prisonniers avaient droit à des feuilles de papier journal pour se torcher, de sorte qu'ils avaient enfin pu lire des bribes des nouvelles du monde extérieur.
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- On ne peut pas rentrer maintenant, dit la femme. Notre maison a probablement été pillée à l'heure qu'il est. Quand ils découvrent qu'un couple a pris la fuite, les fonctionnaires du planning familial viennent avec de grands camions et emportent tout ce qui a de la valeur (...). Le bébé, je sens que c'est un garçon. Quoiqu'ils en disent, je le garde.
- Quand un couple parvient à échapper aux contrôles et à donner naissance à un deuxième ou troisième enfant, les employés du planning familial leur font payer une énorme amende. Si tu ne peux pas payer, ils te passent à tabac.
- Le gouvernement interdit strictement à ses représentants d'user de la force, dit ma mère, essayant de défendre le Parti.
- On nous a dit qu'en ville, les policiers sont moins violents. C'est pour ça que nous sommes ici. À la campagne, c'est terrible. La milice a des fusils chargés à balles réelles. Si une femme donne naissance sans permission, l'enfant est étranglé. Certaines familles creusent des trous, pour que la femme puisse y accoucher en secret.
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"Tu dois écrire en détail tous les crimes que tu as commis. Je veux des noms, des endroits et des dates. Si tu avoues tout, on passera peut-être l'éponge. N'oublie pas que feu ton père était un membre des Cinq Catégories Noires. Sans la politique de réforme de Deng Xiaoping et tes bonnes notes à l'école, il y a longtemps que tu aurais été exécuté, sale fils de droitiste."(...) Je fondis en larmes. (...) J'avais l'impression d'être tombé dans un trou noir sans espoir d'en sortir. J'ignorais quelle punition m'attendait. Je pensais aux condamnés que j'avais vu traîner sur les lieux d'exécution pendant les procès publics auxquels j'avais assisté avec ma classe, et à la façon dont leur corps était agité de soubresauts après que les balles des soldats leur avaient traversé le crâne.
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Je suis allongé sur un lit d'hôpital, tout comme mon père avant sa mort. Je suis Dai Wei - la graine qu'il a laissé derrière lui. Est-ce que je commence à me rappeler des choses? Je dois être vivant, alors. Où peut-être suis-je en train de trépasser, voletant une dernière fois dans les ruines de mon passé. Non, je ne peux pas être mort. J'entends des bruits. La mort est silencieuse.
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