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Critiques de Jim Fergus (1258)
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Mille femmes blanches

Pour favoriser la paix avec les hommes blancs, le grand chef cheyenne, Little Wolf accepte de se rendre à Washington pour rencontrer le président Grant.

Là, il lui propose un échange incroyable, des chevaux contre mille femmes blanches, afin d'assurer la pérennité de son peuple par des naissances, et de sceller la paix entre les deux peuples, l'enfant appartenant dans la tradition cheyenne, au peuple de la mère.

Les blancs pensent que grâce à ces femmes, on pourra convertir le peuple indien au monde des blancs (le pervertir serait plus juste).

Très vite le projet qui sera désigné par le nom de "Brides for Indians" (BFI) prend forme dans le plus grand secret. Une centaine de femmes se porte volontaires, en majorité des prisonnières ou des femmes enfermées en asiles. Elles sont bien décidées à aller vivre avec les cheyennes, en échange de leur liberté et elles s'engagent à rester deux ans parmi les indiens avant de pouvoir retrouver, si elles le désirent toujours à ce moment-là, le monde civilisé.

Mais durant l'hiver 1876, l'armée américaine, sans tenir compte de l'insertion de ces femmes blanches parmi les indiens, attaquent sans prévenir les cheyennes qui n'ont pas accepté, comme préconisé par le gouvernement, de se rendre dans les réserves. Seules quelques-unes parmi elles et quelques bébés échapperont au massacre...



Le roman est présenté d'une manière très agréable, sous forme de carnets intimes précisément datés, écrits par une de ces femmes, May Dodd.

Jim Fergus nous offre ici à la fois une oeuvre de fiction et, un témoignage historique qui relate l'histoire des massacres perpétrés par les hommes blancs, massacres qui ont amené les peuples indiens à disparaître ou à être "parqués" dans des réserves, où l'ennui et l'alcool les attendaient. Je ne vous apprends rien



Le roman part d'un événement réel, la visite du grand chef cheyenne à Washington. Les guerres indiennes font rage depuis des années et le grand chef veut la paix pour son peuple. Les colons continuent d'avancer vers l'ouest et de plus, les hommes blancs viennent de découvrir de l'or dans les Black Hills, des montagnes qui pourtant ont été données par traité "pour l'éternité" aux indiens.



La plupart des personnages cités ont réellement existé...

et nous ne pourrons que nous interroger sur la nature même des hommes, et se demander qui entre l'homme blanc et l'indien, est le véritable "sauvage".

Nous ne pouvons que faire un constat effroyable puisque nous connaissons l'issue de ce massacre.



Vous pouvez venir lire ma chronique complète sur mon blog
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Mille femmes blanches

Un bon moment passé chez les Cheyennes

J'ai toujours eu de l'admiration pour tous les indiens d'Amérique et en lisant cette histoire mon ressenti se confirme

La fourberie de l'homme blanc face aux "peaux rouges " comme ils les appelaient

Ces femmes blanches " vendues" à cette tribu et qui vont s'y intégrer assez bien , finalement

May Dodd la blanche /indienne qui a vécu une vie incroyable ...passant d'une famille riche à l'asile puis finissant sa vie chez les Cheyennes épouse d'un grand chef indien Little Wolf........

L'extermination minutieuse des habitants des grandes plaines .....au profit du "blanc " américain ( enfin oui mon œil ....des émigrants .....hein Trump....)

L'histoire se répète sans cesse.....exterminer....ou parquer " les autres" ceux qui dérangent

Alors que nous pouvons tous vivre ensemble et apprendre les uns des autres

Et je pense à ces américains ....indiens et autres qui aujourd'hui se battent dans le Dakota .....contre la construction d'un pipe line qui détruirait la nature ....polluerait l'eau ......

Le combat continue .....rien ne change ......

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Mille femmes blanches

May Dodd est née dans une riche famille américaine mais elle en a été bannie car elle est tombée amoureuse et a vécu avec un homme hors mariage et a eu deux enfants. Ses enfants lui ont été enlevés et elle a été placée en hôpital psychiatrique. En 1875 le Président Grant passe un accord avec le chef des Cheyennes : 1000 femmes blanches devaient se marier à 1000 guerriers afin de favoriser l'intégration des indiens. May voit là un moyen de s'évader de l'hôpital et s'engage dans cette croisade. 

Le récit se fait à travers le journal que tient May au fil des jours dans sa nouvelle vie. 

Elle rencontrera l'amour avec un capitaine de l'armée, Bourke, à la veille de son intégration mais elle ira au bout de son engagement et sera mariée à Little Wolf, chef charismatique cheyenne.

Elle va vite s'intégrer à cette nouvelle vie, découvrant leurs moeurs, leur itinérance, leur philosophie et prendra vite fait et cause pour ceux qui partagent maintenant sa vie.

Roman initiatique sur la vie des peuples indiens, sur leur incrédulité parfois mais aussi la violence de certaines tribus.

On retrouve tous les espoirs mais aussi les mensonges, la suprématie des hommes blancs et leur revirement afin de prendre possession de terres dont ils pensent être les propriétaires.

Il y a la solidarité féminine, des scènes de combat, des moments d'humour et d'émotion.

J'ai beaucoup aimé l'écriture, très féminine malgré que l'auteur soit masculin, la réalité transcrite, on le lit comme on verrait un film des années 50.



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Mille femmes blanches



J. Will Dodd nous livre les journaux de bord tenus par son arrière arrière grand mère à la fin du 19e siècle. A cette époque, les indiens vivaient encore libres dans la Grande Prairie même s'ils sentaient, comme une intuition, que les Hommes Blancs pouvaient être leur perte. C'est la raison pour laquelle le grand chef Little Wolf a fait le pari fou de proposer au président Grant d'échanger mille femmes blanches contre mille chevaux. Les enfants issus de ce mélange ethnique devraient être l'avenir du peuple indien et vivre en harmonie avec les Blancs dont ils détiendront une partie d'héritage. May Dodd se porte volontaire pour cette aventure qui s'annonce excitante... Ses carnets nous racontent cette folle année qu'elle a vécue au sein d'une tribu cheyenne pour qui les réserves indiennes n'étaient encore qu'un vague concept.



On sait que tout n'est que fiction; d'ailleurs l'auteur le rappelle à la fin du roman. Mais c'est tellement bien raconté, c'est tellement criant de vérité, qu'on oublie tout au long de la lecture que cette histoire ne s'est jamais produite, que ces carnets sans âge n'ont jamais existé.

Et c'est cela tout l'art de Jim Fergus: nous faire vivre une vraie aventure depuis son canapé. Parce qu'on l'a senti dans nos tripes l'enthousiasme de ces femmes téméraires, qui ne savaient pas très bien dans quoi elles se lançaient mais qui pensaient que ça ne pouvait être que pour un mieux. On l'a vue devant nous cette Grande Prairie où paissent les bisons, il a fait frémir nos narines ce feu de bois où des marmites mitonnent à toute heure du jour et de la nuit, on les a entendus ces "hou hou" au-dessus des galops des chevaux... Et c'était juste formidable !



Un bien beau voyage donc, dans un temps qui n'est plus depuis longtemps, au sein de ce peuple qui n'avait même pas de mot pour évoquer le concept du "mal", qui croyait un peu à la magie et beaucoup en la famille. Jim Fergus, sans être militant, nous propose un bel hommage à ces hommes et ces femmes, issus d'un autre temps et dont les âmes continuent certainement de parcourir la Grande Prairie.
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La vengeance des mères

Dès la couverture, que personnellement je trouve magnifique, le lecteur entre dans l'ambiance du roman. Sur cette couverture en effet, c'est Pretty Nose qui est représentée, une indienne arapaho (tribu amie des cheyennes). Son regard est magnifique mais il nous montre une sorte de renoncement et de grande tristesse comme si elle voulait nous annoncer qu'elle sait la fin de son peuple toute proche...

L'histoire nous plonge encore une fois dans les guerres indiennes, celle des Blacks Hills (entre 1876 et 1877) opposant l'armée US aux Lakotas (les Sious) et leurs tribus amies, les Cheyennes et les Arapahos. Nous assistons, impuissants à l'avancée inéluctable de l'histoire et à la bataille de Rosebud Creek durant laquelle Sittting Bull, Little Wolf et Crazy Horse se sont battus contre Cook et Custer...

Encore une fois l'auteur livre ici un puissant hommage à la culture amérindienne. Il a bien sûr réalisé des recherches abondantes pour être au plus près de la réalité de l'époque. La plupart des personnages, comme dans le premier tome ont réellement existé. Les batailles bien sûr nous sont connues mais elles sont racontées du point de vue des indiens et non pas des blancs. Il nous parle de la condition de ces femmes méprisées et utilisées par le gouvernement, et du rôle qu'elles vont avoir à jouer dans leur destinée.

Encore une fois, il va opposer les deux cultures indiennes et américaines.

Nous retrouvons avec plaisir ce peuple pacifique qui vivait en harmonie parfaite avec la nature, dans le respect de ce qu'elle lui offrait. Eux qui pensaient que l'homme blanc ne voyait et ne comprenait que la surface des choses, étaient d'une grande richesse spirituelle.

Encore une fois, le lecteur est pris par les descriptions de ces paysages fantastiques et sauvages, tant convoités par les colons blancs, prêts à tout pour les conquérir. A l'époque on ne parlait pas encore de génocide...



Le roman commence exactement là où s'arrêtait le précédent...

Pendant l'hiver 1875-1876, le camp de Little Wolf vient d'être attaqué : c'est un massacre et May, l'auteur des carnets du premier tome a été mortellement blessée. Cependant quelques-unes des femmes de la tribu, dont certaines sont blanches, ont pu se sauver. Elle fuient avec leurs enfants dont la plupart vont mourir de froid durant le trajet.

Jim Fergus leur donne entièrement la parole.

Nous les suivons à travers leurs écrits. C'est alternativement les sœurs Kelly, survivantes à la fin du premier tome, et Molly Mc Gill qui fait partie du second convoi de femmes blanches, qui nous racontent les événements.

Margaret et Susan Kelly ont refusé de regagner la civilisation. Traumatisées par la perte de leurs jumelles, elles veulent se venger des blancs qui ne leur ont fait que du mal depuis toujours. Cela devient leur nouvelle raison de vivre et ce à quoi elles se raccrochent au quotidien. Mais cette vengeance est-elle bien nécessaire ? Elles vont pourtant s'engager dans la guerre et rejoindre la tribu de Sitting Bull...

J'ai trouvé ce roman un peu en dessous du précédent.

Ce n'est pas lié à la construction qui pourrait lasser certains, car il est bâti sur le même principe du journal intime.

Non... c'est plutôt que je n'ai pas retrouvé chez ces femmes la même force que celle que May déployait.

Pourtant les personnages restent crédibles et vivants. Malgré tout, j'ai eu beaucoup de plaisir à cette lecture et je lirai la suite sans problème tant l'auteur sait mettre en avant la parole de ces femmes, les liens d'amitié et de solidarité, leur décision de combattre auprès des hommes et la culture indienne que j'aime tant.



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Mille femmes blanches

Fin du XIXe siècle, le chef d’une tribu cheyenne, Little Wolf, se rend à Washington pour proposer un marché au président des Etats-Unis, Ulysse Grant : mille femmes blanches contre mille chevaux. Ces mille femmes auront pour vocation de devenir des épouses et des mères en vue de rapprocher les deux populations. La proposition est, dans un premier temps, refusée et scandalise la population américaine qui lynchera ses « sauvages » lors de leur départ. Après mûres réflexion autour de ce marché qui permettrait d’ « éduquer » cette population, le président accepte. Un premier convoi composé d’une centaine de femmes est envoyé. Ces femmes, quand elles ne sont pas volontaires, ont été cherchées dans les prisons et les asiles avec pour arrangement leur libération totale après deux années de « loyaux services ».



May Dodd est l’une d’entre elles. Enfermée par ses parents pour « démence sexuelle » dans un asile après qu’elle ait décidé de vivre sa vie avec un homme (en dessous des critères de sa famille) avec qui elle a eu deux enfants hors mariage, May Dodd accepte pour retrouver une certaine liberté et l’espoir de revoir un jour ses enfants. Tout au long de son aventure, May consignera toute son aventure dans des carnets, ce sont ces carnets que nous lisons. Cette façon de proposer le récit sous la forme de journaux est très immersive et enrichissante mais possède plusieurs contraintes : un manque de description et des événements peu racontés qui ont tendance à frustrer.



Dans ses nombreux carnets, nous suivrons son voyage et sa découverte de cette civilisation inconnue jusqu’alors. L’Ouest sauvage renferme beaucoup de surprises auxquelles elle et ses nouvelles amies ne s’attendaient pas du tout. Nous découvrons tous à travers ses yeux : les conditions de vie des indiens, leurs cultures, leurs fêtes, leurs nourritures, leurs langages et leurs combats. May Dodd est un personnage très complet. C’est une femme pleine de caractère qui n’aura pas peur de dire ce qu’elle pense et de prendre les choses en main. Pleine de qualité, elle n’en reste pas moins sans faiblesses. Elle est donc un personnage très intéressant à suivre.



Mille femmes blanches est un roman fictif inspiré d’un fait réel. Malgré quelques longueurs, le roman reste fascinant par son engagement et son envie de partager le quotidien de ses cheyennes. On passe par de nombreuses émotions en lisant ce livre : on rit, on s’étonne, on s’émerveille mais on est également scandalisé, outré et même ému par cette population fascinante mais avec également beaucoup de travers.
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Mille femmes blanches

Fin du 19ème siècle, un pacte odieux est proposé aux Indiens d'Amérique : afin de repeupler leur tribu et favoriser la mixité "raciale", les Blancs échangerons mille femmes blanches contre mille chevaux. On se débarrasse des parasites blancs (femmes criminelles, folles ou considérées comme telles) et on affaiblit les Indiens en leur prenant leurs chevaux. Les Blancs sont gagnants et placent leurs pions dans le Grand échiquier de l'holocauste indien.



Grâce à ces journaux et lettres écrits tout au long de son aventure indienne, on suit May Dodd et quelques autres des femmes blanches, Martha, la timide, Helen, l'artiste, Sara, la muette, Gretchen, la robuste et Phémie, l'ancienne esclave.



Toutes ces femmes ont un destin hors norme où chacune va trouver enfin leur place, leur destinée, qu'elles n'ont pu avoir dans leur pays d'origine.



Malheureusement, plus on avance et on sent poindre le destin tragique lié aux Indiens ...



Sur fond de réalité historique, Jim Fergus construit un roman épique, romantique et surtout humaniste : Les blancs ne sont pas épargnés, mais les Indiens non plus et encore moins la Religion comme trait d'union entre ces deux peuples. Chacun faisant preuve d'atrocité.
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Marie Blanche

Avec Marie Blanche, ce sont les destins de Renée sa grand mère, une femme forte et dure et celui de Marie Blanche, la fille de cette dernière que Jim Fergus nous fait découvrir. Le récit est construit en alternant le passé des deux femmes pour suivre leur évolution et comprendre les évènements qui vont sceller la personnalité de chacune. René, issue d'une famille de petite noblesse, née en 1899 et bien que représentant une éducation grand siècle, va devoir faire preuve de résilience face aux mensonges des adultes, de leur comportement pervers auxquels elle va s'adapter jusqu'à devenir elle-même manipulatrice et narcissique. Marie Blanche sa fille, peu désirée va quant à elle faire les frais de la personnalité écrasante de sa mère ne trouvant jamais la force de s'affirmer, se contentant d'essayer d'exister mais sans jamais s'épanouir réellement pour finir par se perdre dans l'alcool.

J'ai beaucoup apprécié ce récit de Jim Fergus, même si les évènements concernant la vie de Renée peuvent paraître choquants , ils permettent de comprendre la personnalité sulfureuse et dominatrice de Renée le choix du récit en alternant les deux vies rend quelquefois la compréhension difficile à suivre tant les vies de chacune sont denses, mais ce bémol mis à part, j'ai retrouvé le souffle épique de Mille Femmes blanches : Les Carnets de May Dodd et après La Fille sauvage, Jim Fergus confirme son grand talent de conteur.







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Mille femmes blanches

Jim Harrison a dit lui-même de ce livre qu'il s'agissait d' "un roman splendide, puissant et exhaltant".

Sur ce, je suis tout à fait d'accord avec lui. Même si le sujet de l'histoire est assez révoltant (un chef cheyenne, prénommé Little Wolf, demande au Président Grant de lui échanger mille femmes blanche contre des chevaux, ce qui va effectivement avoir lieu). Le sujet peut donc paraître révoltant à premiere vue puisque les femmes sont assimilées à du bétail mais au fil du récit (il s'agit en fait du journal intime de l'une de ces femmes qui ont été "troquées" aux Indiens), on assiste au mélanges de ces deux races, qui, à priori, n'ont rien en commun, et l'on s'attache de plus en plus à ce peuple, qui était jusqu'alors, méconnu, et souvent jugé à tord de barbare et de non civilisé. L'histoire est touchante et captivante. A découvrir !
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Mille femmes blanches

Pour ce premier roman, Jim Fergus, part d'un fait réel : la visite du chef Cheyenne Little Wolf au Président Ulysses Grant en 1874. Nul ne sait ce qui s'est dit lors de cette rencontre à Washington. L'auteur imagine qu'un deal incroyable aurait été scellé : l'échange de mille femmes blanches contre autant de chevaux pour favoriser l'intégration des indiens dans la nouvelle population des Etats-Unis d'Amérique et la paix entre les Amérindiens et les blancs.



C'est May Dodd, l'une de ces femmes échangées, qui raconte son histoire, dans des carnets retrouvés des années après sa mort. May est un personnage hautement romanesque. C'est une histoire d'amour qui allait à l'encontre des règles de la bonne société qui lui vaut l'enfermement en asile psychiatrique. Lorsqu'elle entend parler de cette histoire d'échanges (2 ans de sa vie pour faire des bébés qui seront la future Amérique), elle voit l'occasion de retrouver la liberté et surtout ses deux enfants. Naïve ? Peut-être. Romanesque ? Sûrement.



Se déroulant sur une année, les carnets décrivent, par le regard d'une femme blanche éduquée, la vie d'une tribu cheyenne. le parcours ces quelques femmes, mariées à des « sauvages », solidaires, intégrées au sein des familles de leurs maris, va de l'observation et la volonté d'imposer la bienpensance WASP (White Anglo Saxon Protestant) à la sidération face à certains comportements, en passant par l'assimilation de certains codes cheyennes.



Nous avons certes là une fiction bien romanesque avec une héroïne forte, courageuse, battante, amoureuse, moteur pour la communauté et bien évidemment mariée au chef de la tribu après avoir eu une brève aventure avec le commandant américain de la plus proche garnison. On a aussi une sévère condamnation de la politique menée par le gouvernement vis-à-vis des populations autochtones du nord du continent américain. Une politique faite de promesses non tenues, de manipulation, de guerre dont la sauvagerie n'a rien à envier à celle associée aux populations sacrifiées.



Il n'en demeure pas moins que le roman de Jim Fergus, premier opus d'une trilogie, est une œuvre qui ne manque pas de souffle épique, avec des personnages attachants. Il dresse une image captivante de cette période de la « Frontière », phase importante de la construction de la nation américaine, laquelle en porte toujours les stigmates.

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Mille femmes blanches

Après avoir lu beaucoup de critiques sur Babélio, j'avais oublié que je possédais ce livre encore non lu sur mes étagères, j'ai aussitôt plongé dans ce livre avec délectation.

L'histoire est déjà extraordinaire pour nous qui vivons dans notre civilisation étriquée, un roman qui nous entraine dans un autre monde, un autre temps, une autre réalité.

La beauté des paysages, la dureté de ces cycles intemporels où une faune et une flore pleine de vie jaillit devant nos yeux émerveillés, c'est comme une fenêtre qui s'ouvre et l'air y est si pur qu'on en est tout étourdit!

Je ne raconterai pas ici l'histoire, qui est déjà bien décrite par d'autres amis babéliotes, c'est le ressenti du pouvoir des mots sur notre imagination qui sévit ici. On aimerait tout quitter pour retrouver ces sensations de liberté et de respect pour la nature de ces tribus nomades, témoins d'un mode de vie disparu.

Qui aurait le cran aujourd'hui de tout quitter et vivre ainsi? C'est une belle leçon de vie que nous a laissé May Dodd et ses compagnes, où le bonheur n'est qu'un rêve de blanc qui ne sait pas ce que la vraie survie quotidienne implique vraiment. Laissons à l'Histoire les guerres indiennes, le génocide et la honte aux américains, comme pour tous les envahisseurs de ce monde, mais retenons la force, la dignité et le désir de vivre selon leurs traditions ancestrales de ces peuples insoumis à nos règles.

C'est un roman qui rend hommage à ses pionniers et pionnières de l'intégration et de la tolérance.
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Mille femmes blanches

Insolite cet échange de 1000 femmes blanches contre 1000 chevaux. Tellement insolite que la requête de Little Wolf, chef des Cheyennes auprès du Président Grant en 1875 ne sera pas retenue.

Pourtant Jim Fergus met en scène habilement ce « contrat faustien ». Les carnets d'une des captives, May Dodd, sont retrouvés plus d'un siècle plus tard. Tout est en place pour nous faire découvrir un épisode méconnu de l'histoire.

On suit sans peine cet exil volontaire de femmes marginales vers les réserves indiennes et on y croit , un temps.

Lecture plaisante  et vivante. On épouse le parti pris de la diariste May Dodd, forte personnalité, ouverte et positive. Malheureusement tout est un peu trop lisse, les personnalités sans réelle nuance, incarnant des stéréotypes. Étonnant comme on peut accepter sans sourciller ces défauts dans un  western et comme il est plus difficile de les apprécier en littérature.

Ces travers identifiés, le regard sur les Indiens, leur rapport à la vie, à leur peuple, à la nature, au sacré n'en reste pas moins captivant. Une vraie intelligence d'une culture dévastée par l'avidité et l'individualisme des conquérants de l'Ouest. Bel hommage à porter au crédit de l'auteur.

Si la tentative de restauration d'un peuple opprimé est aujourd'hui un thème récurrent et consensuel, Jim Fergus s'aventure aussi sur des terrains plus mouvants.

Il nous parle sans retenue des "sauvages", de femmes dont le destin est de procréer et de s'occuper de la famille au sens large et parle de supériorité naturelle des femmes sur les hommes. Les marques réelles de l'égalité des sexes revendiquées de May Dodd sont parfois courageuses, d'autres ne sont pas toujours celles d'aujourd'hui. Est-ce pertinent à cette époque, dans ce contexte ?

Jim Fergus réussit l'incroyable pirouette de nous faire avaler l’échange des femmes et de nous en montrer toute la grandeur. De ces femmes consentantes on parlerait aujourd'hui de syndrome de Stockholm.

Retenons l'empathie et l'admiration devant les vertus du peuple cheyenne et ne boudons pas notre plaisir. Un roman original et astucieux.
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Mille femmes blanches

J’ai acquis “Mille femmes blanches” de Jim Fergus sur un site anti-gaspi de ma région : « Je donne, je reçois » Chacun donne ce qu’il n’utilise plus mais qui est encore en bon état et qui peut intéresser ou dépanner quelqu’un et en contrepartie, vous pouvez demander ce qui vous intéresse. Comme les critiques étaient bonnes sur Babelio, j’ai demandé ce livre. Bien m’en a pris. J’ai passé un très bon moment. Mais comme beaucoup, je me suis interrogée sur la véracité de cette narration et j’ai recherché des informations.

Le roman de Fergus est basé sur un fait presque historique : En 1875 l’un des grands chefs cheyennes, Litlle Wolf, a rencontré le Président Ulysse Grant. Nul ne sait de quoi il fut question mais Jim Fergus a imaginé une proposition de Little Wolf au président : marier des hommes de la communauté cheyenne avec des femmes blanches. Selon la vision naturelle simpliste des indiens, les enfants à naître seraient le parfait métissage des cultures blanches et indiennes et permettraient l’intégration et une meilleure assimilation des deux peuples. En contrepartie, il propose le bien le plus précieux des indiens des plaines, les mustangs. Un échange de mille femmes contre mille chevaux !

Jim Fergus imagine que cette offre a été partiellement acceptée et qu’un premier contingent d’une centaine de femmes triées dans les prisons et hôpitaux psychiatriques aient été échangées contre des chevaux. La liberté contre un acte patriotique d’éducation des sauvages ! Le livre est présenté sous forme de carnets intimes d'une de ces femmes, retrouvés dans les archives cheyennes par J. Will Dodd, un des descendants de celle-ci, journaliste indépendant. Il s’agit de May Dodd, jeune femme d’une famille bourgeoise de Chicago, enfermée dans un asile pour avoir eu deux enfants hors mariage avec un homme qui n’était pas de son milieu.

L’auteur imagine que ces malheureuses accepteraient ce marché en estimant que leurs conditions de vie chez les sauvages seraient meilleures que dans le monde civilisé, et qu’à tout le moins leur propre vie semble enfin leur appartenir.

On suit donc la vie de May Dodd, on apprend la raison pour laquelle elle a été enfermée dans un asile et pourquoi elle a été amenée à partir dans les confins des plaines du Nebraska pour se marier avec un Cheyenne. Elle témoigne de sa rencontre avec les «sauvages », de son adaptation à ce rude mode de vie en harmonie avec la nature, les saisons et les animaux. May Dodd et ses compatriotes, reprises de justice, aliénées et exclues de la société, volontaires pour aller vivre auprès des "sauvages" et leur donner un enfant, vont s’adapter, comprendre et finalement aimer ce mode de vie tellement différent.

Les portraits de ces femmes sont réussis. Leur évolution est intéressante : au départ, leurs réticences ensuite leur adaptation pleine d’étonnement. La barrière de la langue est bien présente pendant une grande partie du récit puis elles arrivent à se faire comprendre par signes puis progressivement apprennent quelques mots et expressions Cheyennes.

Ce livre nous ouvre les yeux sur l'injustice du sort des Indiens d'Amérique, ce peuple divisé, incapable de rassembler les tribus pour affronter l'Homme Blanc. C’est un témoignage bouleversant du processus d'éradication mis en place à cette époque. Ce sont aussi de beaux portraits de femmes dans un monde où beaucoup de portes étaient fermées : elles montrent une personnalité et un courage remarquables et deviennent attachantes. Je me suis procuré le second tome que j'ai déjà commencé.





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La vengeance des mères

Il s’agit du second tome de la trilogie, après “Mille femmes blanches” que Jim Fergus a consacré à des femmes blanches parties vivre dans des tribus indiennes suite au programme gouvernemental mis en place par le président des États-Unis.



Le premier tome m’avait plu malgré quelques longueurs et difficultés de m’y passionner à tout moment. Sans être une « amoureuse » de cette période de l’histoire des Etats-Unis, j’ai aimé découvrir cette vie si lointaine de ce que nous connaissons actuellement. Comme je vous le disais dans ma précédente chronique (https://www.musemaniasbooks.be/2019/10/04/chronique-rapide-mille-femmes-blanches-de-jim-fergus-roman/), j’avais particulièrement apprécié l’idée de l’auteur de commencer son récit sur la base d’un fait réel (celui d’échanger 1000 femmes blanches contre des chevaux afin de tenter une trêve de paix entre les « blancs » et les tribus indiennes).



Ici dans cette seconde aventure, nous retrouvons certains personnages du premier volet (comme les soeurs jumelles irlandaises, Kelly) mais nous en rencontrons également de nouveaux. Nous évoluons à nouveau au sein de la tribu indienne des Cheyennes, dans les grandes plaines américaines. Les rivalités entre tribus mais aussi vis-à-vis des troupes gouvernementales ne s’apaisent pas malgré la tentative du programme instauré par le président, Grant.



Les journaux sont notamment ceux des soeurs Kelly pour lesquelles la lecture n’est pas toujours aisée, l’auteur ayant pris le parti de les écrire comme dans leur façon de parler, si particulière aux émigrants irlandais.



J’ai préféré ce deuxième livre par rapport au premier. Pourquoi? Il n’y a pas de raisons particulières, peut-être s’attache-t-on finalement à ces héroïnes. Elles ont souvent tenté de fuir des quotidiens misérables mais n’ont jamais envisagé toutes les conséquences de cette expatriation au sein d’un peuple ne partageant que peu de similitudes dans leur vie quotidienne.



Je me plongerai très prochainement dans le troisième volet, « Les amazones », que je vous chroniquerai ici, bien évidemment.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Mille femmes blanches

Je ne peux m'empêcher de penser à Little Big Man, ce fabuleux film d'Arthur Penn de 1971, que j'ai eu le bonheur de voir pour la 1ère fois quand j'avais 13 ans, et qui m'avait profondément touchée au point d'en pleurer... Et bien j'ai ressenti exactement la même chose 40 ans plus tard en lisant la fin de "Mille femmes blanches" le roman de Jim Fergus : une affection immense pour le peuple Cheyenne, et un regret non moins immense et une tristesse infinie devant le carnage opéré par les forces armées de Custer sous l'égide du gouvernement américain de la fin du 19ème siècle.

Comme May Dodd, l'héroine qui relate ses aventures dans la prairie des indiens d'Amérique, j'aurais rêvé de rejoindre ces hommes et ces femmes libres de vivre en harmonie avec mère Nature. Mais les blancs en ont décidé autrement, ils ont chassés, puis exterminés, et enfin, parqués comme des bêtes ces derniers vrais humains, jusqu'à ce qu'ils en perdent leur identité et leur grâce.

Tout comme dans Little big Man, la vie chez les Cheyennes y est relatée assez précisément, et on partage les angoisses, les joies, les affections et les malheurs des protagonistes, à savoir, tout un contingent de femmes blanches "offertes" à une tribu Cheyenne en échange de "paix"... Je mets tout ces termes entre guillemets car tout n'est que mensonge et fourberie dans la langue des blancs, et ce qu'on t'offre aujourd'hui avec le sourire, te seras repris au centuple avec les armes... Et bien que l'on soit dans un roman, on connait tous la terrible histoire du peuple Amérindien.

Et non, l'Amérique moderne ne m'a jamais fait rêvée, le rêve américain n'a toujours été qu'un leurre, un trompe-l'oeil à charge économique, une marchandise comme une autre, un moyen de nous faire consommer américain, alors que la véritable âme de l'Amérique est déjà morte avec la naissance des réserves indiennes.
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Mille femmes blanches



Selon ce que l'histoire nous rapporte, Ulysse S. GRANT, 18ème président des Etats-Unis, par son "attitude bienveillante (...) envers les Amérindiens marqua une évolution radicale par rapport aux politiques de ses prédécesseurs (...) Bien que peu populaire aujourd'hui, la « politique de paix » était jugée très progressiste pour l'époque (...) En 1875, Grant entra en conflit avec le colonel George A. Custer (...) tué lors de la bataille de Little Bighorn le 25 juin 1876 dans l'une des plus importantes défaites américaines des guerres indiennes. En septembre, Grant déclara dans la presse qu'il considérait la bataille « comme un sacrifice de soldats, provoqué par Custer lui-même, qui était profondément inutile" (Wikipédia) L'histoire ne dit toutefois pas ce que le Président Grant envisageait de réserver comme sort aux Indiens qui refuseraient de se rendre dans les réserves...

Le contexte historique étant celui-là, l'auteur nous plonge dans un univers très éloigné du nôtre d'une très belle façon : au travers des carnets d'une femme blanche, envoyée dans une tribu cheyenne, comme 999 autres femmes, en échange d'un cheval.

Par le biais de l'histoire de ces femmes, l'auteur va réussir le pari de nous faire envier le mode de vie simple, mais si authentique des Indiens... il va nous présenter cette culture, centrée sur les besoins essentiels, comme un art de vivre heureux parmi des individus capables de sensibilité, de respect vis-à-vis de leurs épouses et d'évolution. J’ai noté aussi que, proche de la nature, ce peuple était respectueux de l'équilibre écologique, finalement perturbé par la chasse impitoyable pratiquée par les Américains dans les troupeaux de bisons.

Un vrai plaidoyer pour ce peuple opprimé et dévasté.

Ce livre est un nouveau coup de cœur pour moi.

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Chrysis

Deux livres de poche achetés, un offert, c'est une promotion fréquente, mais quand on doit opter parmi l'éventail proposé, le choix s'avère difficile parce que famélique.

Avec quelque bouderie j'ai pioché au hasard de cette sélection cadeau, sans lire la 4ème de couverture et là, surprise, le livre se révèle très bon compagnon.



Jim FERGUS achète à Nice en 2007 un tableau signé Chrysis JUNGBLUTH, intitulé « Orgie » peint vers 1925. (de facture fauve) Cette toile est un dernier présent offert à sa compagne Mari Tudisco condamnée à court terme par un cancer.

C'est Isabella Tudisco-Sadacca, sa fille, qui en héritera. Elle y consacrera un essai présenté dans l'auditorium de son université.

A partir de ces éléments, l'auteur va écrire un roman mêlant le réel et le fictif.

Le concret repose sur la biographie romancée de cette peintre, - Gabrielle Odile Rosalie Jungbuth- alias Chrysis , née en 1907, qui intégra , à l'âge de 18 ans, un atelier réservé à la gent féminine au sein de l'Ecole des Beaux-arts à Paris, dirigé par Jacques Ferdinand Humbert.(ouvert depuis 1900 !)

Le fictif se bâtit autour de Bogart Lambert, dit « Bogey », un jeune adolescent cow-boy, natif du Colorado, qui décide de venir combattre les Huns en France, le pays de ses ancêtres, en 1916 avec son cheval Crazy Horse.

A la demande de sa fille qui veut en connaître plus sur cette terrible guerre, le colonel Charles Ismaël Jungbluth vétéran de la Grande Guerre va raconter l'histoire de Bogey, recruté comme courrier au sein de la Légion qu'il croisa sur le Chemin des Dames et probablement disparu comme tant d'autres .

Je n'avais jamais lu Jim Fergus. Une découverte très positive et réjouissante. J'ai vraiment apprécié son écriture fluide (belle traduction), une imagination féconde associant avec brio un épisode de la vie de C. Jungbluth , à celle de Bogey, le travail documentaire mené avec rigueur pour respecter l'Histoire (recherches auprès du cabinet généalogiste Andriveau, à la Bibliothèque nationale , celle des Beaux-Arts, bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art…)

Cette lecture m'a donné envie, de m'intéresser, à mon tour, et de plus près à l'oeuvre de cette femme peintre qui ressurgie de l'oubli grâce à ce roman.

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Chrysis

Jim Fergus a écrit « Souvenir de l’amour/Chrysis » en hommage à sa compagne décédée, Mari Tudisco, qui avait eu un coup de cœur pour « Orgie », une œuvre d’une peintre française, Chrysis Jungbluth, lors d’une ballade qu’ils avaient fait tous les deux à Nice et que le romancier lui a offert. Le roman raconte ainsi la biographie imaginée de Chrysis Jungbluth et la traversée artistique qui la mena à peindre « Orgie ».



« Souvenir de l’amour/Chrysis » (« Souvenir de l’amour », titre qui a été donné lors du passage en édition poche de « Chrysis », car cette édition a été revue et augmentée par l’auteur) a été présenté comme un roman d’amour passionnant dans le Paris des années folles, la vie d’une artiste rebelle, hors normes, qui tente de mener sa vie de femme libre et de s’extraire de sa condition bourgeoise par l’art.



Forte des critiques dithyrambiques que j’ai lues au sujet de cet ouvrage, je me suis jetée dessus quand je l’ai vu sur les présentoirs de la Fnac. Hé bien, j’ai été déçue. Si Jim Fergus a une affection évidente pour Chrysis Jungbluth, qui avait l’air d’être quelqu’un d’éminemment sympathique et intéressant (il a au moins réussi à rendre ce personnage très vivant), j’ai trouvé ce roman… affreusement mièvre. « Ceux qui voyaient passer le jeune couple reconnaissaient sur leur visage le rayonnement de la passion consommée et tous souriaient d’un air entendu, heureux d’être ainsi témoins des traces laissées par leur acte d’amour » (ça me semble un peu suspect au tout début des années 20. Après, pourquoi pas ?) ; ou : « Ils se serrèrent très fort l’un contre l’autre et ils eurent tous deux le sentiment d’avoir retrouvé leur place dans les bras l’un de l’autre, le havre réconfortant de leur intimité »…



En outre, si l’on apprend quelques données sur l’art, et l’apprentissage de la peinture dans un atelier, je reproche un peu à Jim Fergus d’avoir fait du placement de noms célèbres un peu facilement (bien sûr, Chrysis rencontre pas mal d’artistes célèbres), ce qui permet de faire « couleur locale. Et voilà ce qui m’a gênée dans ma lecture : le roman s’efforce pendant toute sa durée de faire « vrai », mais le résultat est un Paris en papier mâché vu par un étranger, qui reste un peu loin de son sujet.



Pourtant, « Souvenir de l’amour/Chrysis » n’est pas raté : même si je suis restée en dehors de l’ouvrage et agacée par certains des défauts que je lui ai trouvés, je n’en ai pas moins été émue par cette histoire d’amour impossible ainsi que par celle qui lui a fourni un cadre et donné naissance.

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Mille femmes blanches

Quel deal!!! "Echangeons mille femmes blanches contre mille chevaux" : proposition des Cheyennes au gouvernement américain, dans le soucis d'intégrer leurs enfants.

Et pourtant, des femmes ont accepté, pensant que ce serait un sort plus enviable que celui qu'elles vivaient! C'est le cas de May Dodd, femme aisée qui s'est retrouvée dans un asile, car elle a eu le malheur d'avoir deux enfants avec un homme qui ne plaisait pas à sa famille.



J'ai bien aimé ce livre qui m'a transportée parmi les Cheyennes et leur Histoire!
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Chrysis

Ce roman, inspiré de la vraie vie de Gabrielle " Chrysis " Jungbluth, raconte comment cette jeune fille devint une jeune peintre très talentueuse et aussi une figure du Paris des Années Folles.



Chrysis a 18 ans quand elle entre dans la seule école de peintre ouverte aux femmes. Son talent et son tempérament n'échappe pas à l'oeil d'un professeur. Parallèlement, Chrysis découvre les joies de la vie nocturne parisienne et c'est dans un café du quartier Montparnasse qu'elle croise la route d'un certain Bogey.



Bogey est un jeune cow-boy américain qui a quitté la ferme familiale pour rejoindre la Légion étrangère pendant la première guerre mondiale. Personnage singulier, il va avec Chrysis vivre une passion amoureuse détonnante.



Je dois l'avouer c'est le premier roman de Jim Fergus que je lis.

Et pour une première, c'est plutôt carton plein !!!

J'ai vraiment adoré cette histoire.



Il faut dire que tous les ingrédients étaient réunis pour me séduire : ce Paris des artistes qui exerce sur moi une sorte de fascintation mélangée à la frustration de ne pas l'avoir connu, des personnages forts et atypiques et une drôle d'histoire d'amour. Si j'ajoute à cela la très belle écriture de Jim Fergus, vous comprenez le pourquoi de mon coup de coeur !!!



Comme souvent quand j'ai adoré un roman, j'ai eu besoin d'en savoir plus et je suis immédiatement allée voir les tableaux de Chrysis et j'ai essayé de trouver d'autres éléments de sa biographie.



Je ne vous en dirai pas plus mais le préambule m'a profondément touchée et est à lui seul une petite merveille.



Vous savez ce qu'il vous reste à faire ...
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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