Pour ceux qui ne le savent pas encore, « Mille femmes blanches » est le premier tome d’une trilogie initiée par Jim Fergus. Ayant eu la chance de remporter le troisième tome « Les Amazones » grâce au Picabo River Book Club (que je remercie ainsi que l’éditeur Cherche Midi), je me devais de lire les deux premiers tomes avant de m’y lancer.
Véritable fresque historique relative aux Indiens d’Amérique, j’ai ainsi pu découvrir tout un pan de l’histoire américaine que je ne connaissais pas. Je savais que les « blancs » avaient très souvent menés des exactions (bien faible mot pour lequel je ne trouve de synonyme plus fort) à l’égard des indiens d’Amérique mais Jim Fergus m’a replongé dans cet épisode plus que noir.
Jim Fergus a l’originalité de partir d’un fait historique réel pour bâtir son roman. En effet, en 1874, le président Grant accepta un marché tout à fait hors norme à l’égard de la tribu des Cheyennes : fournir 1000 femmes blanches afin de repeupler ce peuple en échange du même nombre de chevaux. Si l’intention était aux premiers abords louable, ce qui fût omis des livres d’histoire, c’est que ces femmes n’étaient pas toutes dotées de toutes leurs capacités intellectuelles pour se rendre compte des conséquences. Alors que certaines étaient volontaires, pour d’autres il s’agissait d’un échappatoire à leur emprisonnement en prison ou en asile psychiatrique.
Jim Fergus imagine alors le périlleux voyage de ces femmes jusqu’à leur nouvelle vie, dont beaucoup n’avaient pas imaginé jusqu’où cela allait les mener. A travers les pages du journal qu’aurait très bien pu écrire l’une de ces femmes (en la personne de May Dodd), on y découvre les compagnes de voyage. Avec les amitiés naissantes entre elles, si différentes les unes des autres, elles se serreront les pouces dans leurs épreuves, lors de leur voyage en des terres très lointaines à l’époque, et dans leur vie une fois installées dans leur nouveau chez-elles.
Ayant eu une semaine assez compliquée (beaucoup de travail avant mes congés, la reprise de formations professionnelles mais surtout la perte d’un de mes chiens adorés,), ce livre n’est sûrement pas tombé entre les mains au bon moment puisque j’ai quasi mis une semaine pour le lire… Une fois, la lecture reprise à tête reposée, j’ai malgré tout pu déguster le talent de cet auteur qui – par ces pages – rend un très bel hommage aux femmes qui se sont en quelque sorte « sacrifiées » mais aussi aux peuples indigènes, dont les droits ont été trop souvent bafoués depuis le 19ème siècle.
Je vous parlerai donc très bientôt des deux autres tomes de cette trilogie. A suivre donc…
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