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Critiques de Jim Fergus (1258)
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Mille femmes blanches

Grâce a ce grand roman Jim Fergus nous plonge au cœur du génocide amérindiens. Il nous emmène directement dans les grandes plaines de l’Ouest américain où c’est jouer il y a bien des années l’agonie d’un peuple.

Nous sommes transportés au cœur d’un odieux échanges entre des femmes blanches qui ont « perdu la raison »et des chevaux de pure race élevé par le peuple amérindiens est considéré comme un bien inestimable.

Évidemment l’échange est inégal, injuste et cruel.

Sous forme d’un journal ,l’auteur nous emmène directement dans le camp des femmes échanger. Des femmes qui sont perdues mais elles vont aussi découvrir une autre culture et une manière d’appréhender le réel totalement différente.

Le Grand espace américain est ici décrit avec beaucoup de brio on ressent le vent , on ressent l’espace qui nous entour. Petit à petit on découvre également les us et coutume du peuple amérindiens ce qui nous permet de découvrir le peuple des grands chasseurs des plaines.

Roman court et engagé avec une fin des plus cruel qui laisse le lecteur avec un goût amer pour ce que le peuple blanc a fait subir à ces personnes sous prétexte d’une supériorité raciale.On se retrouve un petit peu ici comme dans le film « Danse avec les loups »avec ce côté majestueux et engagé sans pour autant tomber dans le travers du militantisme acharné et borné.

Un roman qui compte deux suites dont j’ai évidemment très envie de découvrir si elles sont de la même veine.
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Mille femmes blanches

Je l’ai boudé à sa sortie pour cause trop tapageur. Quelle erreur ! 1000 femmes blanches échangées contre mille chevaux. L’héroïne principale est May, enfermée à l’asile pour cause de vie hors mariage avec l’homme à qui elle a donné 2 enfants. Elle se porte volontaire. Nous sommes en 1874 et l’écart est grand avec les sauvages. On verra, pour certains actes, qui est le plus sauvage... Une prose qui met le lecteur en pleine immersion chez le peuple indien et les grands espaces. Que dire de mieux que les mots de Jim Harrison : « ce roman splendide, puissant et exaltant »
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Mille femmes blanches

Extraordinaire. J'étais hésitante, j'avais peur de ne pas accrocher au sujet, les cowboys et les indiens....est-ce que ça pouvait me plaire? Dès le début j'ai été saisie, captivée par le ton de May qui raconte les faits des années 1874 et 1875. Je n'ai pas pu décrocher tant l'histoire de May, jeune femme blanche américaine est passionnante et apporte beaucoup de joie grâce aux personnages assez uniques les soeur Irlandaises, Jimmy le muletier, Phemie, la gardienne du tippi...., beaucoup d'entrain. Un roman très vivant, aux descriptions telles que j'ai ri, que je m'y voyais, que j'imaginais ces paysages, ces odeurs, ces costumes, je m'amusais des noms indiens, tout, que du bonheur!!! L'envie d'en savoir plus sur les Cheyennes. Et de lire la suite, "la vengeance des mères". La consternation de voir ce que les Américains se faisaient les uns aux autres au 19 ème jusqu'au génocide. Un roman magnifique.
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Marie Blanche

Jim Fergus raconte une histoire très personnelle puisqu'il raconte la vie de sa mère et de grand-mère Renée . Et quelle histoire ! C'est plutôt fascinant ! Que ce soit le contexte historique ( tout le XXéme quasiment) , les voyages ou la vie personnelle très mouvementée de ces deux femmes . Beaucoup de thèmes sont abordés à travers elles : les mariages de raison, l'infidélité, l'inceste, la pédophilie et les valeurs de l'aristocratie. Tout le monde en prend pour son grade : les maris effacés , les femmes qui se veulent indépendantes mais qui se soumettent à l'oncle tyrannique et pédophile, les domestiques qui ferment les yeux ….Disons que ça ne donne pas une bonne image de la haute société, où l'argent prime et les amours s'envolent. C'est parfois dur, dramatique et l'on se rend compte qu'au final tout le monde est logé à la même enseigne, riche ou non.

Challenge pavés 2019
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Mille femmes blanches

1874. Le chef Cheyenne Little Wolf rencontre le président américain Ulysses Grant à Washington. Officiellement, cette quasi-visite d’Etat a pour but de négocier la paix entre Blancs et Indiens. Officieusement, pour faciliter cette pacification, Little Wolf propose à Grant mille chevaux en échange de « mille femmes blanches », qui, en épousant autant d’Indiens et en donnant naissance à des « sang-mêlé », favoriseraient l’intégration des « Peaux-Rouges » à la « civilisation » blanche. Voilà une proposition aussi immorale qu’extravagante. Imaginez cependant que le gouvernement américain ait accepté secrètement cet échange inédit à des fins purement stratégiques, le but ultime étant de conquérir les territoires indiens, riches en or, pour permettre aux colons de s’y installer, et de parquer les « sauvages » dans des réserves tout en diluant peu à peu leur identité en la métissant avec ces « femmes blanches ». Difficile, cependant, politiquement parlant, de recruter parmi la population civilisée un millier de jeunes femmes prêtes à épouser des sauvages et leur mode de vie, et à se sacrifier pour la cause nationale. Si quelques-unes, désespérées ou se sentant investies d’une mission évangélique, se portent volontaires, le reste du contingent est extrait des prisons et des asiles. C’est le cas de May Dodd, riche héritière, internée par ses parents parce qu’elle aimait un homme de classe sociale inférieure (il fallait vraiment qu’elle soit démente, n’est-ce pas), et qui préférera choisir la vie dans les plaines de l’Ouest avec des sauvages plutôt que les quatre murs aveugles de sa chambre d’asile au milieu des fous à Chicago. C’est elle qui nous raconte cette aventure, par le biais des carnets qu’elle rédige, à la fois journaux de bord et lettres adressées (mais jamais envoyées) à sa famille.

Tout cela est follement romanesque, mais malheureusement pas très convaincant. D’abord, la forme du roman entretient la confusion quant à la réalité historique de cet échange : les carnets, l’introduction et l’épilogue signés par un descendant de May, les extraits des archives familiales, tout cela rend l’événement assez plausible (le cynisme des gouvernements ne reculant que devant peu de choses). Pourtant, l’Histoire enseigne (si j’ai bien compris) que si Little Wolf a bien émis cette proposition, elle n’a jamais été acceptée. Le roman est donc bel et bien une pure fiction, mais avec la conséquence, dommageable en ce qui me concerne, qu’il jette le doute sur le réalisme des descriptions de la vie des Indiens et des comportements des uns et des autres. Comment savoir, quand on est profane en la matière, si ce livre vaut document ethnographique (si oui, il est très intéressant), ou s’il est une extrapolation à partir du fantasme du « bon-sauvage-en-harmonie-avec-la-nature » (si c’est ça, comment ne pas se sentir floué) ? La crédibilité de l’ensemble en prend un coup, et est encore affaiblie par la panoplie de clichés : les affreux méchants Blancs retors, les gentils et droits Indiens naïfs (mais qui peuvent devenir très vilains quand ils boivent l’alcool de ces salauds de Blancs), les cruels soldats, les bienfaits de la vie au grand air, le curé pédophile, May la super-woman belle et rebelle qui s’adapte à tout, surmonte tout et vit même le grand amour avec son Indien de mari… On s’agace de ces personnages trop caricaturaux pour être attachants. S’ajoute à cela un décalage gênant : le comportement et le discours des femmes blanches semble plus adapté aux débuts du féminisme qu’à la fin du 19ème siècle d’une Amérique puritaine, dans laquelle la libération de la femme n’était que chimère. Le récit se traîne en longueur et en états d’âme répétitifs, et il n’y a que les 50 dernières pages qui soient palpitantes et suscitent l’émotion.

Si le but de Jim Fergus était de rendre aux Amérindiens leur place dans l’histoire de la nation américaine, son plaidoyer trop romancé dessert sa cause…


Lien : http://www.voyagesaufildespa..
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Mille femmes blanches

Entre un internement abusif à vie en psychiatrie et une grande aventure chez les "sauvages" (sic), la jeune May n'hésite pas. Elle répond à l'appel du gouvernement en 1875 pour épouser un Cheyenne, lui faire des enfants et vivre dans sa tribu, comme d'autres femmes blanches volontaires. Ceci dans le cadre d'un programme d'intégration des Indiens à la société américaine dite civilisée.



/ ! \ Et là, attention, fermez les yeux si vous ne voulez pas vous gâcher cette lecture passée ou à venir.



******* La préface de l'édition française présente cette histoire comme un épisode historique avéré. De fait, le chef cheyenne a bien fait cette demande auprès de Grant, le Président américain d'alors, mais celui-ci n'a pas accédé à cette requête.

Voilà exactement le genre d'imposture (de la part de l'éditeur en l'occurrence, et non de l'auteur) qui m'agace au point de me pourrir une lecture (cf. le premier tome de La saga Mendelson de Fabrice Colin). Ce fut hélas le cas avec cet ouvrage. Au lieu de me laisser porter par cette belle aventure au contexte intéressant, je me suis demandé du début à la fin à quel point le mode de vie cheyenne présenté ici était fantaisiste et spectaculaire ou documenté. J'ai donc eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman. Je l'ai lu d'un oeil soupçonneux et distrait, et trouvé bien long - d'autant que la narratrice m'était totalement antipathique. *******
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Mille femmes blanches - Intégrale

Ainsi, reprit-il enfin, nos guerriers logeront leur graine de Cheyennes dans le ventre des femmes blanches. Elle s'épanouira dans leurs entrailles et la prochaine génération de nos enfants viendra au jour dans votre tribu pour jouir de tous les privilèges qui y sont associés. "

Avec la trilogie Mille femmes blanches, Jim Fergus nous offre non pas un pavé mais trois pavés ( 1300 pages au total) qui comblera les fanatiques de grandes sagas familiales et les très beaux portraits de femme !



Jim Fergus mêle avec maestria la lutte des femmes et des Indiens face à l’oppression, depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui, et dépeint des portraits de femmes aussi fortes qu’inoubliables.



Avec cette flamboyante trilogie Mille femmes blanches, Jim Ferus mêle avec maestria, le roman d'aventure, la chronique sentimentale, en glorifiant de vastes étendues de paysages où le chaud intense cotoie le froid extrême.



Une épopée grandiose au souffle lyrique évident !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Mille femmes blanches

Une bien belle fresque que ce récit qui retrace l'épopée de ces femmes destinées à devenir les épouses d'Indiens afin de participer à l'intégration des peuples autochtones. En 1874, le chef indien Little Wolf propose au président des Etats Unis, le président Grant de troquer des femmes blanches contre des......chevaux et des bisons! Grant accepte et l'une de ces femmes, May Dodd, se voit entraînée dans un tourbillon qui la verra épouser un chef de tribu, accompagnée d'autres femmes, qui n'avaient pas réellement choisi leur destinée, souvent certaines étaient recluses dans des hôpitaux ou des institutions, ou prisons aussi et cette opportunité leur a permis de changer le cours de leur destinée. Beaux combats de femmes!

A découvrir absolument!
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Mon Amérique

De l'automne à l'été, de parties de chasse en parties de pêche, Jim Fergus nous entraîne sur les routes, les "traces" de chasseurs, les rivières et les marais des USA, du nord-ouest (l'état du Washington) au sud-est (l'état de Floride), toujours accompagnés de sa caravane Airstream et de son chien Sweetzer (deux "personnages" essentiels du livre !).



Ce recueil rassemble une bonne quarantaine d'articles (je n'ai pas compté avec précision), dont certains ne furent jamais publiés dans la presse, rédigés au cours de 6 années de chasse et de pêche dans les années 1990 , et regroupés en saisons.



L'auteur y relate ses parties de chasse ou de pêche avec ses amis. Ce faisant, il nous fait découvrir une Amérique rurale, souvent assez proche de celle que l'on peut rencontrer dans les grands parcs des USA, mais parfois plus pauvre, comme abandonnée au cours de la seconde moitié du vingtième siècle.



C'est écrit par un Jim Fergus journaliste cynégétique, donc avec un assez grand sens du détail. Mais la plume reste alerte, avec une bonne dose d'humour et d'autodérision qui rend la lecture très agréable.



Ce n'est certainement pas un grand livre, mais un bon livre tout de même pour qui aime les USA.
Lien : http://michelgiraud.fr/2019/..
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La vengeance des mères

Lors de leur transfert en train vers un camp Cheyenne qu'elles doivent retrouver dans le cadre d'un plan de paix géré par le gouvernement américain et les tribus indiennes, Molly Mc Gill, new-yorkaise d'origine écossaise et plusieurs autres femmes blanches sont capturées par les Lakotas. Toutes ont laissé derrière elles un passé douloureux, un mari brutal ou qui les a chassées, acculée par la pauvreté ou veuve, elles n'ont rien à perdre. Quand elles se voient proposées après l'annulation du programme, de retourner vers leur vie d'avant, elles refusent. Leur choix fait, elles doivent s'adapter à cette nouvelle vie et ce ne sont pas les anciennes (des blanches dont les maris et enfants indiens ont été massacrés) qui vont leur simplifier la vie, assurant le minimum pour les intégrer. Entre les nouvelles arrivées et les intégrées, notamment les soeurs Susan et Meggie Kelly, des irlandaises rousses au caractère bien trempé, la vie ne sera pas simples, d'autant plus que les jumelles, qui ont perdu mari et enfants sont mues par leur désir de vengeance...Les femmes sont envoyées dans la tribu des Cheyennes et celle-ci se met en route dans les Bighorn mountains pour retrouver les autres tribus afin d'échapper à une nouvelle attaque du gouvernement américain, les soeurs Kelly organisent leur vengeance contre cette armée et recrute les dernières arrivées.



Mille femmes blanches évoquait l'adaptation et l'intégration des femmes dans la tribu Cheyenne, avec La Vengeance des mères , Jim Fergus met en lumière la traque des amérindiens - american natives - et leur fuite face à la volonté systématique de l'armée américaine d'exterminer par tous les moyens ces tribus qui étaient protégées par des Traités, bafoués régulièrement...

Même si le roman évoque les drames et l'extinction d'une civilisation, Jim Fergus réussit, grâce à des personnages bien trempés et truculents, entre drame et comédie, à nous faire partager la vie de ces femmes et au passage, à évoquer leurs vies difficiles au XIXème siècle mentionnant la raideur de la religion, les violences conjugales, l'émancipation, le courage, l'amitié et l'amour.

Un roman féministe et humaniste où Jim Fergus met en avant ses propres idéaux.
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La Fille sauvage

Je n'ai pas adhéré au style de l'auteur. Pourtant j'avais beaucoup aimé "mille femmes blanches". Le côté narratif désuet n'est pas passé. Certains chapitres sont plus intéressants mais l'ensemble est décevant.
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Mille femmes blanches

Bien sûr, il s'agit là d'un roman, pas d'une thèse d'ethnologie.

Mais sur la base d'une histoire vraie, Fergus nous décrit le choc de deux cultures, de deux visions du monde diamétralement opposées.

On connait, malheureusement, l'issue de cette confrontation.



Un livre bien écrit, facile à lire et édifiant, que je recommande chaleureusement à tous.
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La vengeance des mères

J'étais très impatiente de plonger dans cette "suite", même si j'avais un peu peur que cela soit trop proche de Mille femmes blanches, mais Jim Fergus nous offre un roman à la hauteur du premier. Un hommage à la culture amérindienne et particulièrement aux Cheyennes dont il parle avec grand respect et son admiration transpire dans cet opus.



Jim Fergus se lance dans une suite, qu'il ne souhaitait pas spécialement faire. Il dit lui-même n'avoir pas vraiment relu Mille femmes blanches et être très content qu'on puisse lire la vengeance des mères sans avoir besoin de lire le premier.



L'auteur rend hommage aux femmes, qu'il trouve "beaucoup plus intéressantes que les hommes", merci monsieur Fergus de laisser les femmes s'exprimer à travers votre plume, ce qui ne doit pas être une mince affaire, s'immerger dans l'esprit d'une femme afin d'exprimer sa psychologie, son esprit, ses sentiments ! Les femmes sont complexes et Jim Fergus nous le prouve dans ce roman ! Elles sont contradictoires et tellement belles !



On sent que l'auteur a voulu non seulement rendre hommage au peuple cheyenne, mais aussi aux femmes "sacrifiées" pour une pseudo intégration des indiens. En définitif ces femmes vont trouver dans ces tribus ce que 'elles n'ont pas trouvé chez elles : le respect, l'amour et bien d'autres choses encore...



Ce qui est incroyable avec la vengeance des mères, c'est que je n'ai pas les 15 années entre les deux romans ! Jim Fergus nous plonge directement dans le vif du sujet en donnant la parole à Molly et Susan, comme il l'avait fait avec May Dodd. Le roman commence là où s'arrête le précédent, sur le massacre du camp de Little Wolf pendant l'hiver 1875/76.



Le programme FBI, mis en place dans Mille femmes blanches, fut proposé par Little Wolf au président Grant, en effet celui-ci a peur (avec raison) que son peuple ne disparaisse, (au même titre que les bisons) suite à la conquête des "Blancs". Il propose de mêler les sangs blanc et cheyennes, pour assurer la survie des Indiens, grâce à une intégration bénéfique pour tous : « C’est pourquoi nous avons l’honneur de demander au Grand Père le présent de mille femmes blanches. Nous les épouserons afin d’apprendre, à nous et à nos descendants, la vie nouvelle qu’il nous faudra mener lorsque le bison aura disparu. »



Sans le savoir, Little Wolf provoque un sacré tollé, mais il poursuit : « Ainsi, nos guerriers logeront leur graine de Cheyennes dans le ventre des femmes blanches. Elle s’épanouira dans leurs entrailles et la prochaine génération de nos enfants viendra au jour dans votre tribu pour jouir de tous les avantages qui y sont associés. »



"En échange des mille femmes blanches, nous vous donnerons mille chevaux. Cinq cent bêtes sauvages et cinq cent autres déjà dressés. Les sangs de nos deux peuples seront irrémédiablement mêlés."



Voilà, comment le programme FBI est adopté, par un président très pragmatique et ce malgré une opposition politique, de la presse et de la bourgeoisie qui la jugent scandaleuse – livrer des femmes à des « sauvages » contre des chevaux – et inacceptable.



Je ne vais pas vous faire le récap' complet mais il faut savoir que dans la vengeance des mères, le programme est normalement abandonné, mais c'est sans compter avec la lenteur de la bureaucratie...



Les soeurs jumelles rescapées du massacre des indiens, ont la rage au ventre suite à la perte de leurs enfants... Elles décident donc de fuir aux côtés des Cheyennes. Et là nous assistons à un défilé de paysages magnifiques, tellement bien décrits par l'auteur, jusqu'aux Bighorn Mountain.



On retrouve de nouvelles "postulantes" qui vont peu à peu embrasser la cause indienne, Molly Susan, mais aussi Margaret, Lady Hall, Astrid, Lulu, Gertie et Matha qui se révèleront être de véritables guerrières, prêtes à tout pour sauver ce peuple, leur nouveau peuple... Elles sont blanches, mais deviennent profondément indiennes.



Les femmes et encore les femmes, sont les héroïnes de Jim Fergus qui délecte son lecteur avec cette histoire imprégnée par la mort, le deuil et surtout par la reconstruction et l'espoir. Tout au long de cette lecture, l'espoir sera un fil conducteur : l'espoir d'une vie meilleure, l'espoir de se venger, l'espoir de survivre...



Dans La vengeance des mères, deux femmes écrivent et donnent cette alternance avec ces carnets, chacune avec son style et son point de vu. Une évoque les traditions, les modes de vie, les paysages. L'autre nous parle de combats et de violence. Ce qui, en fin de compte, fait ressortir cette dualité que l'on trouve dans la culture amérindienne, à laquelle l'auteur est fortement attaché.



Jim Fergus réussi avec merveille à garder le lien entre ses deux fictions, tout en se démarquant dans le second, car on peut lire La vengeance des mères sans avoir lu Mille femmes blanches. La vengeance des mères met l'accent sur le métissage et la difficulté d'intégration, sur le désespoir de ces femmes qui en perdant leurs familles et leurs enfants ont tout perdu une seconde fois....



Partant d'une proposition, somme toute banale pour un indien, d'échange de chevaux contre des femmes, Jim Fergus a bâti une fiction d'un réalisme époustouflant.



La vengeance des mères s'achève la veille de la confrontation de la bataille de Little Bighorn en juin 1876, la coalition des Cheyennes et de Sioux inflige une mémorable défaite à la cavalerie du général Custer...



J'ai hâte de lire cette suite annoncée par Jim Fergus, lors de la rencontre dans les locaux de Babelio, en espérant ne pas attendre encore 15 ans :)



Il y a de l'aventure, du romantisme (pourtant j'en suis pas fane, mais à petite dose ça passe vraiment bien) et une belle approche de la culture amérindienne.



Merci à Babelio et aux éditions du Cherche Midi, de m'avoir donné l'occasion de découvrir ce roman et surtout de rencontrer Jim Fergus, un écrivain d'une grande simplicité qui a répondu aux questions des lecteurs avec beaucoup de naturel et d'entrain.
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Marie Blanche





Il s'agit d'une nouvelle édition de ce livre, que l'auteur a remanié après la découverte de documents concernant sa famille comme il le révèle dans la longue dernière partie. Après la publication de Mille femmes blanches, il a été contacté par Marie-Antoinette, la cousine de sa mère qui a pu l'éclairer sur de nombreux points, de même un généalogiste a rectifié certaines légendes familiales, notamment sur l'ascendance noble de la famille de Fontarce, mais tous ces éléments interviennent dans l'épilogue.



En 1995, Jim Fergus rend visite à sa grand-mère Renée, atteinte de la maladie d'Alzheimer, il ne l'a plus revu depuis plus de vingt-cinq ans. Il essaie de comprendre qui est cette femme froide qui ne l'a jamais aimé, ni sa soeur, mais surtout qui a détruit leur mère Marie Blanche. Il retrace leur histoire familiale hors du commun dans un livre passionnant mais très sombre car ce n'est pas une histoire heureuse.



Renée naît en juillet 1899 dans une famille de petite noblesse campagnarde. Son père est comte, il s'est marié avec Henriette sans amour selon la volonté de leurs parents, il trompe sa femme sans se gêner, sa fille est d'ailleurs celle d'une de ses maîtresses que sa mère adoptive n'aimera jamais. Henriette trompe également son mari avec Gabriel son beau-frère, un riche homme d'affaire. Renée les espionne et devient vite jalouse de sa mère, elle décide de lui voler son amant, ce qu'elle réussira à faire à l'âge de treize ans. S'ensuit une relation incestueuse et très violente, mais le comte et sa famille dépendent financièrement de Gabriel, qui se montre particulièrement tyrannique, violent et possessif, il a un caractère destructeur et ravage sa famille. Renée tombe amoureuse de Pierre de Fleuriau en 1818, mais s'il est comte depuis la guerre de Cent ans, il est pauvre et la famille s'oppose à cette liaison, Renée doit épouser Guy de Bortonne, un petit noble assez fortuné. Ils ne s'aiment pas le moins du monde et ce mariage est un échec complet. Renée s'ennuie et décide de faire deux enfants, mais elle se rend vite compte que la maternité ne lui convient pas. Elle en veut terriblement à Marie Blanche d'être la fille de son père et ne fera que la rabaisser systématiquement. Renée quitte son mari, retrouve Pierre, puis le quitte aussi pour un Américain homosexuel, mais surtout très riche, car c'est ce qui l'intéresse le plus. Marie Blanche se fait balloter par sa mère entre Paris, Londres et Chicago au gré de ses amours. Renée la dénigre systématiquement, et veut gérer sa vie, lui trouver un mari riche comme le sien. Dès son adolescence, la jeune fille sombre dans la dépression et dans l'alcoolisme, elle épouse un joueur de polo en cachette, mais le bonheur ne durera pas. Marie Blanche ne saura pas aimer non plus ses propres enfants.



Dans ce magnifique roman choral, Jim Fergus donne la parole à sa grand-mère et à sa mère, morte alors qu'il avait seize ans. Il essaie de comprendre ce qui a causé tant de souffrances dans sa famille où seules comptaient les apparences et l'avidité. Les parents ont accepté finalement que Renée se fasse violenter par son oncle qui les entretenait, même si elle dit avoir désiré cette situation et que Gabriel est le seul homme qu'elle ait aimé. Il analyse la manière dont le même schéma se reproduit sur trois générations. Lui-même décide de ne pas avoir d'enfants pour ne pas prolonger ce cercle vicieux, il est plein de sagesse et finit par pardonner à Renée tout le mal qu'elle leur a fait, même si leur dialogue se passe seulement dans sa tête. Il a fait preuve de résilience pour arriver à se construire malgré tout ce marasme.



La vie de la haute société est bien décrite, sur près d'un siècle. Renée et sa famille vivent la vie de la petite noblesse et ses mythes. le père trouve déshonorant de travailler et ferme les yeux sur les exigences démesurées de son frère et sa tyrannie. Il imposera aussi un mariage malheureux à la jeune fille pour des raisons d'argent, comme il l'a fait lui-même auparavant. Marie Blanche a son tour ne sera pas une bonne mère. Malgré ce côté sombre et douloureux cette fresque familiale est tout à fait passionnante. le livre est plein de pudeur et l'auteur cherche avant tout à comprendre sans juger. Un gros coup de coeur pour ce magnifique récit. Merci à Netgalley et aux Editions Cherche Midi pour cette magnifique découverte, qui me donne envie d'explorer plus avant l'oeuvre de de Jim Fergus.



#MarieBlanche #NetGalleyFrance !
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Mille femmes blanches

J'ai complètement accroché à cette histoire.

Le chef Cheyenne et le Président Grant décident d'échanger 1000 femmes blanches contre 1000 chevaux.

Mary Dodd, internée puisqu'elle a eu la malencontreuse idée d'avoir deux enfants avec un homme en dessous de sa condition, fera partie du premier "lot" de ces 1000 femmes.

Est ce qu'il y aura un deuxième lot d'ailleurs ? Est ce que cette mission sera une réussite ou un échec ?

C'est un vrai roman d'aventure que nous avons là : choc des cultures (des indiens non caricaturés, des colons sous leur plus mauvais jour), de l'amour un peu, de l'amitié beaucoup, de vastes étendues de paysages, le chaud intense puis le froid extrême.

Il y a de la violence, des combats, de l'alcool (véritable arme de guerre) qui détruit ce peuple mais aussi de la fraternité, des rites, des traditions.

Bref, j'ai adoré ce roman de 500 pages qui se lit d'une traite.
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Mille femmes blanches

Par une note en fin de livre, l'auteur dit que c'est "une oeuvre de fiction. Plusieurs événements historiques y trouvent certes leur place, mais ils s'insèrent dans un cadre fictif. De la même façon, si l'on reconnaît le nom de certaines figures historiques, les personnages qui les incarnent ici sont tout aussi fictifs. Patronymes, caractères, lieux, dates et descriptions géographiques sont, soit le produit de l'imagination de l'auteur, soit insérés dans cette fiction."

Toujours est-il que cela semble très réel et on se prend de sympathie pour cette May Dodd partie vivre une belle aventure auprès du peuple cheyenne pour échapper à l'asile de fous où sa famille l'avait enfermée.

J'ai beaucoup aimé et ayant vu qu'il y avait une suite "La vengeance des mères", je me laisserai tenter.
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May et Chance

May Dood, l'héroïne de la trilogie Mille femmes blanches, est un de ces personnages qu'on aime à retrouver.

Cela m'a donné l'impression de renouer avec une ancienne connaissance.

Certes, c'est une héroïne presque trop parfaite et le couple qu'elle forme avec Chance l'est encore plus ! Mais, qu'à cela ne tienne, j'ai beaucoup aimé les suivre tous les deux à travers l'Amérique de la fin du XIX eme siècle.

N'espérez pas retrouver des aventures trépidantes comme dans les tomes précédents, il s'agit surtout ici pour May comme pour Chance de renouer avec le passé, de s'attarder sur des pans de leur vie qu'ils avaient tenus cachés jusqu'alors.

C'est aussi l'occasion pour l'auteur de revenir sur le sort des Indiens. Exclus, malmenés, mal considérés, parqués dans des réserves. Je ressens tant de peine pour ce peuple si fier, si libre, si proche de la nature qu'on a a réduit à vivre dans la misère loin de leurs territoires de chasse.

A noter également dans ce roman, l'apparition remarquée du célèbre et fabuleux Buffalo Bill que May et Chance auront l'opportunité de rencontrer. Mais peut-être devrai-je plutôt dire l'inverse. Quelle aubaine pour le créateur du Wild West Show d'avoir rencontré May et Chance !



Une jolie conclusion à cette magnifique fresque romanesque au pays des cow-boys et des indiens !
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Mille femmes blanches

J’en connais ici qui aiment beaucoup les livres avec des Indiens dedans, de beaux paysages et une communion avec les grands espaces. Pour ce qui me concerne, depuis mes lectures enfantines de Yakari ou de Lucky-Luck, ce genre littéraire ne m’a jamais attirée outre mesure et mes références culturelles en la matière sont d’une maigreur affligeante. Ainsi je me souviens très vaguement de Kevin Costner qui dansait avec les loups et d’un ou deux westerns spaghetti regardés sur la télé familiale sur fond d’harmonica tragique. Et puis c’est tout.

J’avais pourtant dans ma bibliothèque Mille femmes blanches depuis très longtemps et un jour que je cherchais un de ces livres qui vous embarque, j’ai attrapé celui-ci et suis partie dans le grand ouest.

D’entrée de jeu, j’ai aimé le dispositif m’amenant à considérer le roman comme l’assemblage de cahiers et de correspondances retrouvées, témoignage précieux et direct d’une invraisemblable aventure. Je ne vous la résume pas, les mille et une critiques qui me précèdent l’ont fait avant moi. Le style est à la hauteur des enjeux d’un roman historique : fluide, raffiné et agréable à lire. Les personnages sont suffisamment fouillés pour rendre cohérentes leurs réactions, leurs manières de s’exprimer, les antagonismes qui se révèlent entre eux. L’histoire est tendre, belle, tragique. La manière dont sont rendus le raffinement de la culture cheyenne, sa tolérance et la place qu’elle donne à l’homme au sein du monde rend encore plus scandaleux le traitement que les Blancs réservent à ces peuples indiens. Outre un grand roman d’aventures, la quête identitaire d’une femme qui pense loin du carcan de son milieu, c’est aussi un plaidoyer pour concevoir autrement notre rapport au reste du monde.

Au terme de ma lecture, je ne me suis pas découvert un amour inextinguible pour les romans parlant de Sioux, de chasses aux bisons et d’homme médecine. Car ces histoires de guerres et d’Indiens ne m’ont jamais vraiment parlé. Ni quand elles exaltaient la marche du progrès et de la civilisation contre les sauvages primitifs ni quand, comme ici, elles dénonçaient le génocide sur lequel étaient fondés les Etats Unis d’Amérique. Je crois que j’ai toujours ressenti ce pan de l’histoire, aussi tragique et abject soit-il, comme propre à l’Amérique et sans beaucoup de rapport avec moi. En termes d’atrocité et de comportements monstrueux, nous avions également de quoi faire depuis l’Europe : les sujets propices à battre sa coulpe abondent ici aussi. Mais ce genre de romans contribue à revenir sur le récit des origines de l’Amérique. En déconstruisant le mythe des Blancs civilisateurs, il remet en cause les fondements d’une idéologie colonisatrice et libérale. Il met en balance une autre conception du monde pour laquelle l’homme n’est pas au centre de tout. Et de cela, nous en avons grand besoin. Urgemment.

A ce titre, et quoi que j’en aie contre le folklore des calumets de la paix et des plumes, c’est un récit utile. Et comme en plus il est bien écrit…

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La vengeance des mères

Dans la même lignée que le précédent opus , celui ci nous emmène encore une fois dans l’ouest sauvage américain.

Même structure du récit , si ce n’est que l’histoire se passe après le massacre du village et la perte de l’héroine du premier roman. L’ambiance est donc ici à la survie , la reconstruction et la vengeance de la part de la tribu,

Une vengeance au goût amer à certains moments, preuve que la violence ne résout rien et n’apaise pas la tristesse. C’est bel et bien ici une réflexion dissimulée sur la peine capitale. Ôter la vie à une personne peut elle nous délivrer de notre douleur ? A en croire ce que nous pouvons lire ici la réponse est négative.

La formule du premier livre a bien marché, alors l’auteur la reprend quasiment à l’identique. Cela fonctionne bien dans l’ensemble, même si à certains moments cela devient pompeux. Une suite est clairement suggérée à la fin du livre .

L’ambiance des grande plaines est toujours remarquablement retranscrite, et rien que cela en vaut la lecture.
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La vengeance des mères

"Même en enfer, on ne sait pas ce que c'est que la vengeance d'une mère".



La vengeance est-elle oeuvre de justice ? Certes pas, nous répondront les êtres civilisés, membres d'une société policée. Nul n'a le droit de faire justice soi-même. Mais peut-on parler d'êtres civilisés quand ces derniers se livrent au génocide rétorqueront leurs victimes. Peut-on parler de société policée quand de nouveaux venus sur la terre ancestrale des premiers occupants se livrent à l'appropriation, se recommandant d'un dieu qui dans sa grande bonté accorde aux uns ce qu'ils volent aux autres, et les exterminent quand ils protestent ?



Faire souffrir l'autre plus qu'on a souffert n'est pas une réponse rationnelle à la douleur supportée. Mais il n'est plus question de raison quand la guerre méprise l'innocence. Quand elle massacre les enfants. C'en est déjà assez de voir leurs hommes périrent à défendre leurs familles et leurs biens, quand les enfants meurent dans leurs bras, le coeur débordant d'amour des mères devient coeur de pierre. La vengeance devient la seule réponse logique à la détresse. Elles ne connaissent alors plus aucune loi, plus aucune morale.



Aveuglées par la douleur, les mères n'ont plus qu'une perspective. Celui qui a touché à l'innocence de doit endurer plus qu'il n'a commis. La vengeance ne console pas. Elles le savent pertinemment. La vengeance est privilège de l'espèce humaine. C'est une honte qui réplique à une autre. Elle est affaire intime, sans autre bénéfice que la jouissance douloureuse. Elle est nécessaire. Un point c'est tout.



Les mères convaincues de vengeance deviennent alors plus féroces que quiconque. Plus rien ne les retient. Surtout pas l'idée de la mort. D'autrui comme de la leur. C'est la seule issue envisageable. La seule perspective de libération.



Dans cette suite à Mille femmes blanches, Jim Fergus prend le parti des mères. La chaîne de la vie a été brisée par l'envahisseur blanc. Jim Fergus appartient aux descendants de ces hommes qui se disent civilisés quand ils anéantissent les autres qu'ils qualifient de sauvages. Ils nous proposent alors une nouvelle définition des termes. le sauvage est celui qui vit en harmonie avec la nature quand le civilisé sera celui qui est perverti par le pouvoir de l'argent.



Roman humaniste, célébration de la nature, repentir de ceux qui tuent aveuglément pour des biens matériels, Jim Fergus se livre au mea culpa d'une race à laquelle il appartient et qui a bâti sa prospérité sur le sacrifice de peuplades vivant en harmonie avec leur milieu naturel.



Pour écrire un roman choral, il est parti sur le principe de le faire à partir de journaux qu'auraient tenus ses protagonistes. On a un peu de mal à envisager pareille oeuvre de solitude dans le contexte de promiscuité du mode de vie des tribus indiennes, dont elles se plaignent, et plus encore dans le contexte de guerre à laquelle les femmes blanches acquises à la cause cheyenne participent activement, puisque résolues à la vengeance. Mais acceptons-en l'augure. le genre romanesque autorise tous les artifices. C'est le genre de la liberté. La crédibilité se retrouve dans l'habileté à faire passer un message. Message que l'on perçoit bien dans la gêne de l'auteur à comptabiliser le gâchis humain sur lequel sa race a bâti sa prospérité. Pour quelle perspective ? La nature maltraitée prendra-t-elle le relai de la vengeance des mères ?

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