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Critiques de Joe Abercrombie (572)
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Servir froid

Servir froid de Joe Abercrombie est le premier titre que je lis de cet auteur.

J’avoue avoir acheté ce livre suite à la lecture de plusieurs critiques enthousiastes sur Babelio, (merci entre autres à Alfaric) et je n’ai absolument pas regretté cet achat au contraire.

Une découverte donc de l’univers d’Abercrombie, puisque d’après ce que j’ai compris, certaines de ses histoires (dont la trilogie La première Loi) s’y déroulent aussi.

Dès le début, on comprend que ce qui attend le lecteur (et la lectrice), c’est une histoire rythmée, nerveuse malgré la taille conséquente de ce pavé. Et aussi que nous sommes dans un univers qui est tout sauf manichéen : ici pas de fier chevalier qui a ses principes et qui s’y tient, pas de jolie princesse elfe qui sait parler aux animaux….Non, pas vraiment….Et, c’est bien pour cela que j’ai savouré cette histoire. Ici, on se castagne, on se trahit, on s’empoisonne et on se répond de façon vacharde….Bref, amis du politiquement correct, il faudrait peut-être envisager de passer votre chemin…

Non seulement, il y a de l’action à revendre dans ce livre, mais les personnages sont…comment dire …. Un mélange de héros de westerns spaghettis et de films de Quentin Tarantino ….Bon, évidemment, c’est selon mes critères très personnels, mais je n’ai pu m’empêcher d’y penser à de nombreuses reprises.

Je verrais bien l’héroïne, Monza, incarnée par Uma Thurman, l’inoubliable Black Mamba de Kill Bill….Apres tout, les deux ont pas mal de points communs en ce qui concerne le chapitre de la vengeance….

Je n’en dirais pas plus sur ce livre, d’autres que moi ont écrit d’excellentes critiques et analyses de ce livre, donc, jetez y un coup d’œil….

En conclusion, je rajouterais cette phrase : j’ai adoré et puis c’est tout !



A l’issue de cette lecture, au vu du plaisir ressenti lors de cette lecture, et comme ma Pal comporte encore 4 ou 5 livres de cet auteur, je pense que je vais assez rapidement me mettre à en lire un autre…et encore un autre….





Challenge Mauvais Genres 2020

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Les Héros

Un combat de plus de 800 feuillets peut-il tenir la route sans qu'une once d'ennui ne vienne pointer son vilain museau ?

Oui !



Les Héros, de Joe ABERCROMBIE, est de ces pavés qui se savourent, se dégustent, s'apprécient au fil des moult combats sanglants et autres stratégies politicoégotiques qui parsèment ce récit.



Dow le Sombre vs soldatesque de l'Union.

Le combat s'annonce épique. Il le sera au-delà de toute espérance.

Pourtant, l'espérance, c'est pas vraiment ce qui anime la majorité de ces belligérents.

La pensée positive, connait pas.

Exceptés quelques rares contre-exemples bataillant plus pour eux-mêmes que pour la cause qu'ils servent, l'ensemble de ces soudards n'a qu'un seul but, en découdre, pourfendre, hacher, détruire puis, si la chance veut bien sourire, panser leurs multiples plaies pour pouvoir dire qu'ils y étaient.



Les personnages fourmillent d'ou un léger effort de concentration initial demandé au lecteur.

Une fois les divers camps intégrés, c'est fiesta et open bar de kif à tous les chapitres.

De combats dantesques en retournements opportunistes de veste, le tout se dévore, l'esprit frappé par autant de maîtrise narrative et d'(in)humanité dépeinte.



Du grand art...de la guerre !
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La Première Loi, tome 2 : Déraison et sentiments

Waouh ! Eh ben, on peut dire que le deuxième tome de la trilogie de Joe Abercrombie est à la hauteur du premier ! Intitulé « Déraison et sentiment » (ou « Haut et Court » selon les versions), il faut reconnaître que l’on ne s’ennuie pas une seconde à la lecture de ce pavé de 760 pages.

Le décor était planté depuis le tome précédent et je craignais un peu que le soufflé retombe, comme cela arrive quelquefois avec le deuxième tome d’une série…Et là, il faut dire que je n’ai connu aucune déception, au contraire…

Les personnages principaux, que j’ai déjà suivi avec plaisir, continuent à s’étoffer et à évoluer….Bon, pas toujours comme je m’y attendais, mais en même temps, c’est bien cela qui fait encore plus apprécier une lecture…. Les dialogues sont toujours aussi percutants et certaines reparties qui font mouche m’ont bien fait sourire… De plus, retrouver régulièrement Glotka et ses monologues intérieurs, très cyniques….j’adore….

Tiens, commençons par parler de ce dernier, pour changer… Investit dans s rôle d’inquisiteur, il sera en plus chargé d’une mission quasi impossible : résister à l’envahisseur du Sud, c’est-à-dire les troupes de l’empereur du Gurkhul… Il mènera sa tâche avec ses moyens, pas très étoffés, mais cet homme qui se définie surtout comme un estropié se révèle plein de ressources face au danger… C’est d’ailleurs un des personnages que j’apprécie le plus, malgré toutes les préventions et préjugés que j’ai en général face à ce genre de personnages…

Suivre la petite troupe composée entre autres de Logen Neuf-Doigts, du mage Bayaz et, de Ferro et du superficiel Jezal a été là aussi synonyme de plaisir…

Le souffle épique qui souffle sur cette histoire est formidable et j’apprécie vraiment cette trilogie et je suis sure que le dernier tome sera à la hauteur des deux premiers….





Challenge Pavés 2021

Challenge Mauvais Genres 2021

Challenge Séries 2021

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La Première loi, tome 1 : Premier sang

Livre lu dans le cadre de la pioche de Juin 2016.



Je remercie Patience pour celle-ci même si elle n'a pas été un franc succès pour moi. Je ne sais plus comment ce livre a atterri dans ma PAL (depuis 2013), peut-être à cause du mélange de magie et d'action dont faisait référence le résumé ou encore grâce aux nombreuses critiques positives. Quelquefois, je me fais l'effet du vilain petit canard tellement mes avis et appréciations de lecture sont divergent de l'ensemble des lecteurs. J'ai néanmoins tenu jusqu'à la fin de la première partie avant d'abandonner.



Alors certes, l'auteur a créé différents personnages atypiques et intéressants à divers aspects mais le seul qui suscitait mon intérêt est le premier rencontré, à savoir Logen Neuf-Doigts. Les autres ne m'intéressaient même pas et je ne retenais rien de leurs différentes intrigues. Je ne voyais aucun fil conducteur entre eux et l'histoire de Logen. Je finissais par lire pour lire mais sans rien mémoriser de l'histoire, pas une très bonne méthode même si j'ai lu les 300p en 3 jours. L'avantage avec cet auteur, c'est que son style est agréable malgré les horreurs qu'il débite suivant les personnages. Mais il me manquait différents éléments pour que j'arrive à suivre au mieux l'ensemble de l'histoire, à savoir un fil conducteur entre les différents personnages présentés, une carte du monde créé, un lexique pour les quelques mots inventés et un peu moins de longues descriptions. Car ce premier tome fait quand même 700p et on se perd avec toutes ces descriptions de lieux et de situations.



En plus de Logen, nous rencontrons 2 autres personnages « principaux » dont nous suivons les histoires indépendamment du premier et une foule de personnages secondaires dont les intrigues s'entremêlent. Difficile de suivre toutes ces différentes histoires surtout quand on ne voit pas le lien avec le premier personnage présenté. Je n'ai rien contre les histoires de capes et d'épées mais je n'ai rien compris à celle-ci. Logen est surnommé le Sanguinaire à cause de ses innombrables faits d'armes. Nous suivons également un Inquisiteur, ancien bretteur de talent avant de revenir de captivité estropié et défiguré, et un jeune noble arrogant, épéiste dans le devenir s'il veut bien s'en donner les moyens. Des personnages pas très recommandables donc que je n'ai pas réussi à lier entre eux, même si deux vivent dans la même ville, car ils suivent chacun des histoires très différentes.



Comme vous l'aurez compris, la bonne découverte espérée n'a pas été au rendez-vous de ce premier tome. Je suis néanmoins très contente que Patience en est apprécié la lecture et la découverte. Il m'a manqué le fil rouge entre les différents personnages pour apprécier ma lecture à sa juste valeur. Malgré une carte manquante et un petit lexique, le style de l'auteur est très agréable à lire, il a su créer des personnages très différents les uns des autres, certains plus antipathiques que d'autres. Je retenterais sans doute un autre livre de l'auteur mais pour cette série, c'est loupé. Si vous êtes amateurs de fantasy et de capes et d'épées, je vous conseille donc de découvrir cette série pavé en vous souhaitant de bien vous accrocher afin de trouver le fil rouge plus rapidement que moi. Je remercie néanmoins Patience pour ce -1 dans ma PAL, livre et série comprise.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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La Première Loi, tome 3 : Dernière querelle

Et voilà…. Fin de la trilogie avec un très agréable sentiment de satisfaction…Car oui, je ressors enchantée de cette lecture…. Pas un temps mort ou une petite baisse de régime, non, tout le troisième tome est resté à la hauteur des deux tomes précédents….

Retrouver le petit monde créé par Joe Abercrombie a été à nouveau un grand moment de plaisir…Oui, car même avec des personnages aussi sombres et tourmentés et finalement qui ont tout du profil de l’anti-héros, on éprouve le besoin et l’envie d’en savoir plus à leur sujet et surtout ce qu’ils vont devenir….

Finalement, je réalise qu’à part le mage Bayaz avec lequel je n’ai jamais vraiment accroché, j’ai eu de la sympathie pour tous les personnages présents dans cette trilogie…Avec une petite préférence assez marquée pour Glotka, dont les réflexions cyniques et pince sans rire me manqueront ! J’espère bien avoir de temps en temps de ses nouvelles en lisant les autres livres d’Abercrombie se déroulant dans le même univers….

Un final explosif et riche en batailles (oui, nous allons être carrément gâtés dans ce domaine il faut le dire), mais pas seulement. Certains rebondissements ont changé la donne et j’avoue que cela a donné du piment à la lecture…Rien n’était tracé et ce n’est surement pas ce diable de manipulateur de Bayaz qui dira le contraire…



Amateurs de happy end aromatisés à la sauce romantique, passez votre chemin…Joe Abercrombie ne joue pas vraiment dans ce registre et c’est tant mieux, car j’avoue que j’aime beaucoup ce style d’histoires…

Une lecture très agréable donc, que j’ai savourée avec le sourire aux lèvres au vu de la repartie de certains personnages…



Challenge Mauvais genres 2021

Challenge Pavés 2021

Challenge séries 2021

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Servir froid

Je sors de ma zone de confort avec ce roman et je dois dire que je ne suis pas déçue.

Il s'agit d'un beau roman d'aventure, de cape et d'épée sur fond de vengeance et quoi de mieux qu'une vengeance comme fil conducteur d'une histoire. Une héroïne magnifique comme je les aime : trahie, vengeresse, tenace, redoutable et redoutée, maniant l'épée comme personne et dont le nom fait frémir.

Trahie et laissée pour morte, elle se lance à corps perdu dans sa vengeance, elle s'entoure d'une équipe hétéroclite, mal assortie et dont la confiance est très limitée les uns vis à vis des autres.

Le roman étant long, en nombre de pages et non pas en longueur, les personnages secondaires sont développés et très bien travaillés, un petit coup de coeur pour le maître des poisons et le capitaine Cosca, chacun ayant une philosophie de la vie et des événements bien intéressante.

Un roman d'action sans temps morts avec des rebondissements pertinents, des intringues politiques à foison, une multitude de personnages passionnants, des scènes de combats d'épée et autres, superbes.

En résumé, si vous cherchez un roman d'action, de vengeance avec une héroïne haute en couleur, des personnages vils, méchants et attachants, plongez vous dans la vie de Monza après avoir été trahie.

J'ai adoré ma lecture.
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Les Héros

Quatre cent pages pour trois jours de bataille : voilà, pour résumer, en quoi consiste « Les héros ». Joe Abercrombie revient ici à l'univers de sa trilogie « La Première loi » et nous offre un roman nerveux plein de son humour et son cynisme habituels. Cette fois c'est le sort des terres du Nord qui se joue avec d'un côté le redoutable Dow le Sombre entourés de ses plus féroces guerriers, et de l'autre l'armée disciplinée de l'Union venue rétablir l'autorité du roi dans la région. Voilà pour ce qui est des belligérants, quant au champ de bataille il se résume pour sa part à la ville d'Osrung et les points stratégiques alentours : les marais, le Vieux Pont et surtout la colline des Héros, cible des deux armées. Chaque chapitre nous offre le point de vue de personnages appartenant tour à tour au camp de l'Union ou à celui du Nord, une alternance parfaitement maîtrisée par l'auteur et qui rend le récit particulièrement dynamique. Du général au simple troufion en passant par les nouvelles recrues apeurées, les vétérans blasés, les braves et les lâches du champs de bataille, les profiteurs et les ambitieux marchant dans le cortège des armées : Joe Abercrombie passe au crible tout le spectre de la hiérarchie militaire afin de nous offrir la vision la plus complète possible de ce conflit opposant les hommes du Nord à ceux du Sud. L'auteur jongle habilement entre tous ces protagonistes et s'amuse même dans certains chapitres à nous entraîner de figurant en figurant, le tueur du premier personnage que l'on suit devenant à son tour le protagoniste avant d'être lui-même tué, et ainsi de suite sur une trentaine de pages.



Outre l'habilité de la construction narrative, on peut également saluer la qualité des personnages au sort desquels on ne manque pas de compatir. Difficile en effet de s'empêcher de redouter tout au long du roman l'inévitable confrontation entre certains guerriers de camps opposés pour lesquels on éprouve un attachement similaire. Car chez Joe Abercrombie il n'y a ni gentils ni méchants et encore moins de héros. Tout ce qu'il y a ce sont de pauvres bougres pris au piège de la guerre et cherchant par tous les moyens à y échapper ou, tant qu'à faire, en profiter. « C’était le problème avec la fierté et le courage, et toutes les qualités vantées par les vertueux bardes. Plus on en a, plus on de chances de terminer sous une pile de cadavres. » On est effectivement loin ici des hauts faits relatés dans les récits épiques : chez Abercrombie la guerre n'est qu'une boucherie à laquelle participent des soldats apeurés qui doivent bien souvent leur survie à la chance davantage qu'à leur bravoure. Outre une réflexion particulièrement lucide sur la guerre en générale, le roman permet également à l'auteur d'étoffer davantage son univers et de remettre en scène des personnages de « La Première loi », notamment du côté des nordiques. Que ceux qui n'auraient pas lu les autres romans de l'auteur ne se laissent cependant pas décourager car si ces références à la précédente trilogie sont nombreuses, elles restent malgré tout anecdotiques et ne gêneront absolument pas ceux à qui les noms de Séquoia, Logen Neuf Doigts ou Bayaz n'évoqueraient rien.



Avec « Les héros » Joe Abercrombie signe un excellent roman à la construction originale et bourré de personnages complexes et attachants portés par des dialogues percutants. A noter qu'on doit à l'auteur deux autres one-shot situés dans le même univers mais prenant place dans d'autres contrées : « Servir froid » (que je vous conseille également chaleureusement) et « Pays rouge » (qu'il me reste à découvrir). En tout cas n'hésitez pas avec celui-ci : c'est de la très bonne fantasy !
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Double tranchant

Un recueil de nouvelles que l'on m'avait chaudement recommandé. Etant, justement, un recueil de nouvelles, il m'a fallu du temps avant de l'attaquer, étant souvent déçue ou frustrée par ce format, ma préférence allant largement au roman.



Quelle ne fut pas ma surprise de voir que je n'éprouvais ni déception, ni frustration. En 13 nouvelles, Abercrombie nous offre une prolongation de son univers. On y retrouve d'anciens personnages et l'on voit ainsi tout le talent de conteur d'Abercrombie. De personnage détesté, on finit par les adorer et l'inverse également, je pense notamment à mes chouchous Glokta et Logen. Les personnages sont bien entendu des anti-héros comme je les aime quand je lis un Abercrombie. Le recueil de nouvelles est également agrémenté d'un fil rouge : 5 nouvelles mettent en scène un duo de femmes ( elles ont la part belle dans ce recueil d'ailleurs), Javre et Shev. "Jamais deux..." est la nouvelle qui m'a le plus fait rire. Je suis juste un peu déçue de la dernière nouvelle les concernant. Aussi originale soit-elle j'aurai préféré que la dernière soit tout autre ou alors "... sans trois", offrant une sorte de conclusion plus tangible. Dans ce recueil, on trouve également des nouvelles au format assez original, comme l'écriture d'une aventure de Cosca ou les victimes collatérales de Murcatto. Enfin, la dernière nouvelle est juste glaçante. Je me demande encore si je l'adore ou si je la déteste.



Je conseille la lecture de ce recueil à tous ceux ayant lu La Première Loi, Les Héros, Servir Froid et Pays Rouge. Le lire avant ces six romans enlève beaucoup de son intérêt. Je conseille également de lire ces 6 romans et ce recueil dans la foulée parce que honnêtement, j'ai eu du mal, personnellement, à remettre tous les personnages automatiquement.



LC Thématique février

Challenge Trivial Reading X

Challenge Multi-défis 2021

Challenge Mauvais Genres 2021
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Pays Rouge

Enfin fini...

Mon rythme de lecture n'est plus ce qu'il était, c'est un fait. Il va falloir que je me calme sur la PAL, sinon j'vais mourir avant d'avoir lu tous mes livres, ce serait dommage.



Mais du coup, j'ai bien savouré cette fantasy spaghetti, comme dit Alfaric. Je l'ai trouvé génial, dans la reprise de tous les personnages que j'adorais dans les précédents. Je l'ai largement préféré à "Servir froid", de fait.



Le style est impeccable, l'humour ravageur, cynique, les très nombreuses reprises de westerns (dont je ne suis pas pro, hélas, malgré le fait que j'en ai regardé plein avec mes parents petite, je ne m'en souviens plus trop, à part les Clint Eastwood que je re re re regarde fréquemment.) en font un univers trouble et violent, très dur, plus dur encore que ce dont je me souviens.





Il me semble qu'Abercrombie a un don pour faire de la dark fantasy héroïque, et je trouve que ça se marie très bien, sur ce point là je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi, Alfa (D'autant que les "la moitié d..." sont très dark, l'air de rien).

Les personnages sont ultra-fouillés, même les sombres qui ne disent pas grand chose sont fabuleusement brossés. C'est la grande force d'Abercrombie, ces putains de personnages énormes et si humains auxquels on s'attache tant, trop, beaucoup trop ! Le personnage clé étant un mystère mystérieux dont il ne faut rien révéler, mais que j'adorais dans la première loi.

A quand un spin-off sur Glotka, crébonsang de bonsoir !!!? Qu'est-ce qu'il me manque celui-là !



Farouche m'a beaucoup plus touchée que l'héroïne de "Servir Froid" dont je ne me souviens plus le nom, d'ailleurs, mauvais signe, lol.



Bref, c'est une autre pépite dans la production d'Abercrombie, à côté de mon panthéon des Gemmell, j'ai adoré, et comme il est à ma fillote, je vais aller voir s'il est sorti en poche, pour me le reprendre pour moi...



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Pays Rouge

Joe Abercrombie continue d’explorer l’univers réjouissant de la Fantasy spaghetti en suivant les tropes du western : l’Ouest sauvage avec ses grandes plaines et ses hautes montagnes, la nature impitoyable, les convois de pionniers, les prospecteurs, les trappeurs, la ruée vers l’or, les villes champignons et les villes fantômes, les saloons, les tripots, les bordels, les fermiers et les éleveurs qui espèrent une vie meilleure, les desperados sans foi ni loi, les indigènes sanguinaires souvent nomades et parfois sédentaires, les combats à mains nues ou au couteau, les attaques de diligences…Tout est là : j’aimerais vraiment qu’un fin connaisseur de l’univers des westerns lise cet ouvrage pour lister tous les films/livres mis à contribution, car on assiste ici à un véritable festival de reprises. (D’ailleurs le livre est dédié à Clint Eastwood, c’est vous dire !)

Et je ne préfère pas gloser sur la prose de l’auteur parfois trop visuelle pour la littérature, déformation professionnelle oblige (l’auteur était monteur pour la télévision avant de vivre de sa plume).



Difficile de ne pas penser à feu David Gemmell, l’autre spécialiste anglais du western médiéval, tant les personnages, les situations et les tirades semblent tirer de tel ou tel tome du "Cycle Drenaï". Mieux Placide semble clairement marcher dans les pas d’un Druss, mais un Druss plus sombre et plus profond. Les deux personnages plongent leurs racines dans l’héritage de R.E. Howard. Que demander de plus ?

Et à quelques détails près, tout est raccord avec les autres ouvrages se déroulant dans le Cercle du Monde créé par l’auteur : nous retrouvons ainsi des rescapé du siège de Dagoska (Temple, Dame Eider, Nicomo Cosca), des survivants de la bataille d’Osrung (Brint, Glama Doré, Dimbik, Hedges), quelques transfuges styriens (Cosca et Eider certes, mais aussi Cordial et Caul Shivers) ainsi que quelques autre figures de "La Première Loi" (et parfois pas des moindres !)





Comme les précédents ouvrages de l’auteur, on sent que tout est bien construit en amont :



Dans la 1ère partie, sobrement intitulée "Les Ennuis commencent", nous présente les protagonistes et les enjeux du romans





Dans la 2e partie, bien justement intitulée "La Communauté", on lorgne carrément sur "La Conquête de l’Ouest" !





La 3e partie, intitulée "Fronce", sent bon le revival de "Pour une poignée de dollars" (à moins qu’il ne s’agisse d’un détournement du éDruss la Légendeé de David Gemmell, mais comme ce dernier était déjà un véritable pot-pourri lorgnant sur les terres du western médiéval, difficile de trancher in fine).





La 4e partie, intitulée "Les Dragons", est une relecture fantasy du massacre de Wounded Knee





La 5e partie, sobrement intitulée "Les Ennuis reprennent", est une suite de rebondissements, twists et révélations de bon aloi qui nous mène vers un duel final et le lonesome cowboy qui s’éloigne en direction du soleil couchant.







Si j’étais à fond dedans durant 2/3 du roman, j’ai un peu décroché dans les 2 dernières parties. Je ne veux pas revenir sur les trucs qui ne marchent pas complètement pour faire un bilan d’ensemble. Le roman n’est pas aussi abouti que les précédents, il m’a semblé manquer d’un peu de maturation.

Il aurait sans doute gagné à être un peu plus travaillé pour les rebondissements finaux prennent toute leur ampleur. Il aurait sans doute gagné à être un peu plus travaillé pour certains personnages et certains thèmes soient mieux filés. Tous mes bémols pourraient se résumer à un souci de narration : tout est raconté au travers des POVs de Farouche Sud et de Temple, mais ce sont d’autres personnages qui sont au cœur de l’action et qui possèdent les clés du roman : Placide, Nicomo Cosca, le Maire, Savian, Corline, Dab Accort, Roche Pleureuse, Waerdinur (qui semble être un autre transfuge du cycle de "La Première Loi", mais ma mémoire me fait défaut)…

Et après tout, et c’est de plus en plus sensible depuis "Servir Froid", l’auteur s’éloigne de la déconstruction de la Fantasy pour se rapprocher de quelque chose de moins amoral et de moins cynique, de moins froid et de moins noir. Bref, d’une heroic fantasy à la David Gemmell. Sauf qu’il n’arrive pas à aller ou bout de cette idée car il est piégé par l’univers et les personnages qu’il a mis en place dans son premier cycle, qui lui était grimm & gritty à souhait. C’est ainsi que j’explique la mort de quelque personnages, dont je tairai les noms, qui ne dépareilleraient pas dans une saga amorale à souhait comme "Le Trône de fer" de GRR Martin, mais qui ici ne marchent qu’à moitié. Car oui les trucs cyniques et amoraux cohabitent mal avec les trucs humanistes à la Akira Kurosawa ou à la Sergio Leone.

Le côté dark se marrie de moins en moins bien avec le côté héroïque qu’il me semble vouloir développer. Je comprends donc parfaitement que Joe Abercrombie ait envie de faire table rase du passé pour entamer un nouveau cycle avec "Half a King".



Dans tous les cas, enjoy !
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Servir froid

Il était une fois en Styrie les psychopathes, les brutes et les truands.

J’ai lu ces 666 pages uniquement avec du Ennio Morricone en fond sonore : c’était l’éclate totale ! C’est la foire à la vendetta impitoyable. Tout le monde veut se venger de tout le monde. Cela trahit dans tous les sens, les alliances contre nature se multiplient et les dommages collatéraux sont légions… L’ensemble baigne dans une amoralité parfois au 2e degré, parfois complètement étouffante.

Et les nombreux moments d’humour noir peuvent déboucher sur des scènes d’une grande noirceur. Autant le dire tout de suite, Joe Abercrombie est un digne héritier de Glen Cook ("La Compagnie Noire")



Un cinéphile averti pourrait lister tous les films de capes et d’épées, tous les wu xia, tous les westerns spaghetti et tous les films de gangsters qui sont mis à contribution : le tâche est ardue car les références sont nombreuses. On alterne sans transition dialogues légers et ultraviolence, petits espoirs et grandes désespérances. Bref on retrouve tout un esprit tarantinien de bon aloi : marche-t-on dans les pas de "Kill Bill" ou d’"Inglorious Basterd" ? Dans tous les cas on est plus près des "Douze Salopards" que des "Sept Mercenaires" !



Pour atteindre ses objectifs, Monza réunie une fine équipe de salopiots :

- un guerrier nordique complètement paumé (transfuge de la "Première Loi")

- un bagnard atteint de troubles obsessionnels compulsifs

- un empoisonneur philosophe atteint d’un complexe d’infériorité, tout droit sorti d’un wu xia hongkongais, et sa sémillante apprentie plus ambitieuse qu’il n’y paraît

- une mère de famille tortionnaire (autre transfuge de la "Première Loi")

- un condottière alcoolique (transfuge de la "Première Loi" lui aussi)

S’il s’agit d’un roman indépendant, je déconseille fortement de le lire après la trilogie de la "Première Loi" : même univers, même esprit, mêmes thématiques, personnages transversaux, des allusions toutes les 5 pages…



L’introduction est parfaite : on est tout de suite plongé dans le roman sans passer par une longue mise en place. C’est très bien construit : à chaque partie correspond une cité, un plan, un développement et un dénouement. Les 7 parties du roman constituent ainsi autant d’étapes dans la quête de vengeance de Monza. Et comme c’est du Joe Abercrombie rendez-vous à l’amère fin qui renvoie tout le monde à la case départ. Monza marche ainsi dans les pas de Glotka, Caul Shiver dans ceux de Logen Neuf-doigts…



Mais c’est plus subtil que cela et on retrouve tout l’esprit sergioleonesque dans une autre lecture du roman. Car on nous raconte l’histoire de 2 couples maudits :

- d’un côté on nous raconte l’histoire de Monza à travers les yeux de Caul Shivers

- d’un autre côté on nous raconte en filagramme l’histoire de Benna à travers les yeux de Monza

La 2e finissant là exactement où commence la 1ère, on nous ce qui nous gratifie d’une belle narration à rebours.

Difficile de ne pas penser aux flashbacks du maître du western spaghetti qui raconte une histoire dans l’histoire.

Si Monza suit un chemin qui aurait pu être celui du polémique Nevada Smith (plus elle se rapproche de son objectif, moins la rage la consume), Caul Shivers lui entame une descente aux enfers mêlant amour et haine.



Et que serait un livre de Joe Abercrombie sans un subtext ultracorrosif ?

Derrière les années sanglantes styriennes, qui rappellent le très bon film "La Chair et le Sang" de Paul Verhoeven, se poursuit la grande lutte entre les banquiers de Bayaz et les religieux de Khalul. L’auteur ne se gêne pas pour dynamiter notre société moderne bien pensante : on dézingue les politiques et la politique, on dézingue le financiarisme mortifère, on rappelle que le morale ne résiste pas 2 secondes face à l’opportunisme au quotidien. Et pour couronner le tout la maxime sans cesse répétée « la pitié, c’est la lâcheté » est celle du tristement célèbre Jack Neutron, maître à penser de tous les managers et directeurs des ressources humaines du monde entier. Des thèmes éthiques d’une brûlante actualité qui n’ont pas besoin de littérature blanche pour être développés.



Quelques trucs pour autant pas très bien négociés :

Le fine équipe de Monza nous offre de réjouissants moments à la "Ocean’s Eleven". Avec des descriptions plus nombreuses et plus travaillées cela aurait tout balayé sur son passage C’est vraiment dommage que la plume de l’auteur ne soit pas assez capiteuse pour y parvenir. Et une fois le groupe éclaté, le rythme et la tension baissent un peu d’un cran. Le traitement des personnages devient alors inégal et c’est fort dommage ! Castor Mooveer et Cordial avaient encore quantité de choses à nous raconter…

L’histoire de Shenkt et la relation entre Caz et Shylo manquent de clarté : il manque des trucs pour tout comprendre correctement.



Et était-on obligé de mal traduire le jeu de mot de l’auteur qui se base sur des citations françaises ?

« La vengeance est un plat qui se mange froid » (Choderlos de Laclos)

« La vengeance est un mets que l'on doit manger froid » (Talleyrand)

« La vengeance se mange très-bien froide » (Joseph Marie Eugène Sue)

C’est quand même assez nul de se retrouver avec « Servir Froid »…
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Servir froid

Après « La première loi », trilogie ayant rencontré un très grand succès tant auprès des lecteurs que des critiques et qui tordait méchamment le cou aux principaux clichés de la fantasy, voilà que Joe Abercrombie nous revient en cette année 2013 avec « Servir froid ». L'événement est de taille et les éditions Bragelonne l'ont bien senti, le roman ayant fait l'objet d'une importante campagne de promotion et bénéficiant d'un support spécialement travaillé (couverture en dur, carte finement dessinée...). Un bel ouvrage, donc, mais vaut-il bien tout ce battage ? A ma grande surprise la réponse et oui, car en dépit d'une première expérience peu concluante avec les précédents romans de l'auteur, ce « Servir froid » m'a totalement conquise, à tel point que c'est presque avec regret que j'ai tourné la dernière page. Après celui de la quête, Abercrombie se lance dans le thème de la vengeance qui prend ici les traits de la redoutable Monza Murcatto, chef mercenaire implacable, trahie par son employeur et bien décidée à prendre sa revanche. Quoi qu'il en coûte, sept hommes devront mourir ! Commence alors pour les personnages comme pour le lecteur une captivante chasse à l'homme à travers la Styrie, le tout sur fond de guerres sanglantes et de machinations politiques. L'action s'enchaîne sans aucun temps mort, un rythme effréné qui ne rend la lecture que plus captivante et plus addictive encore, d'autant plus qu'Abercrombie nous régale de dialogues très savoureux, plein de cynisme et de mordant.



Comme pour la première trilogie de l'auteur, l'intrigue n'est certes guère originale, mais c'est dans son traitement que réside tout l'intérêt : batailles épiques, intrigues de cour, dangers…, tout y est, et pourtant pas une seule seconde Joe Abercrombie ne fait oublier à son lecteur que nous sommes bien loin des histoires traditionnelles de beaux et braves héros défenseurs du bien. Et c'est justement là tout l'intérêt de ce roman. Chaque personnage bénéficient ainsi d'une personnalité fouillée et d'une grande part d'ombre que ne les rend que plus authentiques et plus attachants, qu'il s'agisse du guerrier nordiste Shivers, du mercenaire débonnaire Cosca, de l'ancien forçat obsédé par les chiffres Cordial, et même de l'agaçant empoisonneur Morveer. La palme revient cela dit à Monza Murcatto, « héroïne » comme on a rarement l'occasion d'en voir et dont on suit les aventures avec grand plaisir. L'un des principaux attraits de ce roman réside également dans la qualité de l'univers élaboré par l'auteur (le même que celui de « La première loi »). Au fil de l'avancée de la quête des protagonistes, Joe Abercrombie nous propose en effet une petite visite agréable et fort complète de la Styrie, une des nombreuses régions qui composent son monde et où se déroule ici l'essentiel de l'action. de Port-Ouest à la majestueuse Talins en passant par Sipani, ville des brumes et des plaisirs, ou encore la belle Visserine assiégée, voilà un décor qui vaut franchement le détour !



Une très agréable surprise et un excellent moment de lecture passé aux côtés de cette mercenaire tenace et de ses compagnons. Un grand merci à Babélio et aux éditions Bragelonne pour m'avoir permis de réviser mon jugement sur Joe Abercrombie dont je me ferai un plaisir de découvrir les roman suivants. Peut-être même me laisserais-je tenter par la suite de sa trilogie, pourtant précédemment abandonnée en cours de route...
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Servir froid

Sombre, très sombre. Même un peu glauque par endroit.

Joe Abercrombie nous sert un opus en Styrie qui n'est rien de moins qu'un nid de serpents. Au programme, la vengeance! Agrémentée d'un soupçon de trahison.



Monza, mercenaire de son état, est laissée pour morte par son employeur, le duc d'Orso après que lui et six autres hommes aient assassiné son frère sous ses yeux. Elle crie vengeance et dans l'ombre envisage de tuer les sept coupables, les uns après les autres. Aidée en cela d'une fine équipe : adepte de la torture, Homme Né, empoisonneur, mercenaire trahi, ex-bagnard. Tout ça fait un petit monde avec des personnalités atypiques, amorales, loin d'être manichéennes, qu'on apprécie autant qu'on désapprouve voire déteste par moment.



Avec astuce, l'auteur nous dévoile par les différents objectifs de Monza la situation politique de la Styrie, les cités en conflit les unes avec les autres, les ambitions des puissances voisines rivales, les aspirations du duc d'Orso. Une trame de fond palpitante!



Dans ce long pavé, les coups de théâtre sont nombreux. Pas trop le temps de s'ennuyer, d'autant que le livre est divisé en sept parties et on devine aisément la fin de chacune de ces parties. La sixième partie est celle qui m'a sans doute le moins emballé mais la fin est épique.



Placé dans le même monde que la Première Loi, je conseille la lecture de cette dernière trilogie avant. J'ai également lu Les Héros avant. Pour le coup, je conseille de le lire après, permettant de se garder quelques mystères sur le devenir de certains personnages...



Challenge Trivial Reading VI

Challenge Le jeu de l'oie littéraire

Challenge Bragelonne

Challenge Mauvais Genres 2020

Challenge Pavés 2020
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La mer éclatée, tome 1 : La moitié d'un roi

La mer éclatée a tout l'air d'une belle saga de dark fantasy et pourtant elle en prend joyeusement le contre pied.



Quand l'humour cynique prend le dessus sur l'horreur, quand les héros flamboyants ne sont pas forcément ceux qu'on croit, quand la naissance d'une belle idylle fait chou blanc, quand le destin prétendu glorieux du héros se termine en pied de nez...le roman prête bien plus à sourire qu'à se blottir tremblant de peur sous le plaid.



Alors, comédie ou tragédie ? Ni l'une ni l'autre. Ou plutôt les deux à la fois.

L'une sert l'autre intelligemment et vice versa.



Allez hop ! A moi le deuxième tome !

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Pays Rouge

En résumé : J’ai de nouveau passé un excellent moment avec ce dernier roman de l’auteur publié en France qui offre une histoire, certes au rythme peut-être plus calme que les deux derniers, mais qui nous plonge dans une histoire de fantasy et de western vraiment efficace, violente, sauvage et toujours aussi passionnante. L’intrigue se révèle habilement menée, même si un peu classique, et l’auteur continue à manier le cynisme et l’humour de façon vraiment efficace. L’univers se révèle toujours aussi solide et intéressant et l’auteur continue à développer le fil rouge qu’il travaille depuis La Première Loi. Les personnages sont toujours un des gros points forts de ses récits, se révélant à la fois sombre et héroïques selon les circonstances, mais souvent désabusés ce qui les rend vraiment attachants. Une histoire de rêve brisé et de protagonistes qui cherchent à s’améliorer vraiment fascinante. J’ai juste trouvé que la seconde partie était un peu longue et linéaire et la conclusion, explosive, offrait un peu trop de révélations en peu de temps, mais franchement rien de bien gênant tant l’ensemble est réussi et bien porté par une plume entrainant, vive et percutante. Je lirai d’autres romans de l’auteur sans soucis.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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La Première loi, tome 1 : Premier sang

Pffff ! J’ai mis tellement de jours (16 !!) à lire ce premier tome que j’ai quasiment oublié les héros et anti-héros au fur et à mesure et avec 700 pages de descriptions de personnages, de mise en place de « décors », parsemées de quelques batailles j’ai bien cru ne pas y arriver ! Mais pour cause de Challenge donné, je me suis accrochée !



Misère que c’est long et lent ! Mais l’écriture est très agréable, la personnalité et les mises en situation de chacun se lisent bien mais la quantité de personnages et le nombre de pages m’ont épuisée ! Limite démotivée !



Je ne le trouve pas mauvais, je ne condamne absolument pas et j’ai l’intention de lire les 2 autres tomes. C’est un univers que j’aime beaucoup et qui est bien maîtrisé.

Maintenant que tout le monde a trouvé sa place (j’espère) les suivants devraient être plus vivants, mouvementés, comme on veut mais il faut que ça bouge !



CHALLENGE MAUVAIS GENRES 2020

CHALLENGE PAVES 2020

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La Première loi, tome 1 : Premier sang

Voila longtemps que je voulais lire cet auteur dont on avait dit que c'était particulier (sans que ça soit un défaut).

Je n'ai pas été déçue par ce premier tome.

Ce qui en fait la fraicheur, sont les personnages. Des anti héros loin des beaux jeunes hommes musclés bien propres avec une touche de mystère. Mais alors pas du tout. D'ailleurs les premières descriptions ne nous mettent pas l'eau à la bouche et nous donnent plutôt l'image d'une belle brochette d'enfants de salauds. Des gens peu ragoutants avec beaucoup plus de défauts que de qualités. Etrangement on s'attache à eux, on les apprécie, on apprend à les connaitre et malgré tout ça on arrive même à les trouver sympathiques. Ils ont quand même, tout au fond bien caché, quelques bons côtés. L'auteur nous plonge au coeur de leurs pensées pour nous aider à les comprendre. J'avoue apprécié surtout Logen Neuf Doigts et Glotka, dont les personnalités sont très intéressantes et profondes. Ils nous donnent aussi des moments et des répliques décalés, avec de l'humour noir qui nous fait rire. Et qui dédramatisent un peu tout ce qui se passe autour.

Car oui on est loin du conte de fées. A croire que tout est pourri. Il n'y a pas un dirigeant pour racheter l'autre. Il y a bon nombre de guerres, de complots, de manipulations et de mystères. Ca fourmille dans tous les sens, il y a beaucoup d'actions et beaucoup d'intrigues. C'est sûr qu'on ne s'ennuie jamais. Il est difficile de lâcher ce livre quand on l'a commencé. Par contre il est parfois difficile de faire les liens entre les différentes parties. Eparpillées au quatre coins du monde. J'aurai aimé une carte pour pouvoir y voir plus clair. On sent au fur et à mesure pourtant que tout est lié et que tout à son importance.

L'auteur arrive avec tout ça à distiller quelques critiques et aspects à réfléchir dans son récit. Notamment les préjugés, la classe sociale par naissance, la politique, les étrangers... De quoi étayer encore notre lecture et la rendre enrichissante en plus d'être distrayante.

Les derniers chapitres nous fait saliver pour la suite. Qui promet d'être épique. Avec encore plus de complots et de magie.



Avec la plume mordante et acérée de Joe Abercrombie, le voyage vaut le détour.
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Servir froid

J'ai bien aimé. Mais soit je n'étais pas dans le bon état d'esprit, soit j'ai été influencée par ma fillotte et les montagnes de remarques négatives qu'elle m'avait faites sur ce bouquin, je ne sais ni.

J'ai bien aimé, sans plus, et encore, dans la seconde moitié... Quoi que j'y ai trouvé que la vengeance se traînait en longueur...



C'est noir, ouai. C'est de la dark fantasy, ouai. Les personnages sont tous plus cyniques les uns que les autres, ouai. Mais il y a un mais, c'est que ça fait quand même achement "redite". Et il me manque donc la surprise que j'avais eue en lisant "la première loi".

Monza, la Glotka au féminin, qui revient d'entre les morts pour venger son frère, ouai, bon ok, j'aime bien les histoires de vengeance. Mais j'ai trouvé que là où Abercrombie avait été merveilleux de finesse et de stratégie dans "la première loi", ici ça manquait singulièrement de ces deux atouts.

J'ai trouvé Monza stupide tout au long du bouquin. Ses réactions, ses "calculs" qui à aucun moment ne voient plus loin que le bout de sa vengeance... (Et elle est longue, boudiou qu'elle est loooongue, cette vengeance !)

A se demander comment elle est arrivée là où elle est arrivée, car son caractère est très, trop "fille" à mon goût. Bon, tout s'explique à la fin, d'accord, il n'empêche que c'est dur d'avancer bien dans un bouquin où on n'aime pas l'héroïne. Merci aux persos principaux secondaires, Shivers (Frisson) et Morveer en premier lieu, Cosca en second lieu, parce que sinon je crois que j'aurais lâché en route.



Oui il y a critique des politiques, des gens de pouvoir et de la finance, et des religieux, itoument, mais rien de plus que ce qu'Abercrombie nous avait déjà servi dans "la première loi", c'est donc du réchauffé ! Mouhahahaaaaa ! Ok je sors.



En plus, il a abusé d'un petit tour stylistique : faire répéter les mêmes choses par différents personnages. La première fois, ça interpelle et ça amuse. La seconde, ouai, ok, il remet ça, ça surprend pas. A la troisième je me suis dit "non mais c'est pas vrai, il nous la refait !". Et à la quatrième, la cinquième, la sixième fois (etc) j'ai juste eu envie de balancer le bouquin contre le mur. Et je ne pense pas que ce soit du fait d'une mauvaise traduction (parfois pas géniale, aussi, il faut bien le dire), je pense que c'est un truc voulu par l'auteur. Ben raté, de mon point de vue.



C'est donc déçue que je sors de cette lecture. Ma note : 3,5/5. 4 sur Babelio.

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La Mer Éclatée, tome 3 : La Moitié d'une guerre

Eh bien voilà, je viens de finir cette trilogie...avec le sourire aux lèvres.

Décidément Joe Abercrombie aime jouer avec les nerfs de ses lecteurs. Disons qu'il vaut mieux prendre tout cela avec légèreté et humour...car sinon, c'en est fini de toi, tu finis complètement en rage !



Et de l'humour, ça tombe bien ; ce n'est pas ce qu'il manque dans cette trilogie. Des personnages à la caricature bien poussée, des réparties sarcastiques, il y en a à la pelle !

La mer éclatée, c'est de la dark fantasy qui ne se prend pas au sérieux mais ce n'est pas que cela...car finalement, je la quitte avec un goût amer dans la bouche. Avec tout ce sang qui coule, ça peut être normal, me direz-vous...

Mais, cette trilogie est aussi un triste reflet de notre monde, un triste reflet de ce que nous sommes. Poussé à l'extrême, certes mais on n'en est pas loin. Quand orgueil et colère s'allient avec ambition et envie, on ne doit pas s'attendre à ce que les bons sentiments prennent le dessus.



Ce dernier tome est plus sombre. C'est peut être pour cela que je l'ai un peu moins aimé que les deux autres. Mais il est intéressant dans le sens où chaque personnage se voit fréquemment confronté à des choix.

Des choix cornéliens qui m'ont souvent laissée sur le carreau car je n'aurais sans doute pas fait les mêmes. Mais, c'est justement la force de ce volet. Il ne va pas forcément là où on l'espère.



Voilà, je suis bien contente d'avoir découvert cet auteur. Sa plume incisive et fluide me donne envie de poursuivre avec ses autres romans.

Le prochain m'attend déjà. Je ne vais d'ailleurs pas attendre que mon enthousiasme refroidisse avant de le lire bien qu'il s'agisse d'un roman qu'il convient de Servir froid !
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Les Héros

Juste un moment ENORME !

Impossible de lâcher le bouquin à partir de la page... Ben 1, en fait... Non, la 17, puisque c'est là que ça commence vraiment. Même si j'ai eu du mal à me rappeler tout le monde, ayant lu "La première Loi" il y a trop longtemps...



Heureusement qu'on nous re-raconte l'histoire au fil des pages, comme ça ça remonte les souvenirs du fond du puits où ils se trouvaient, dans mon cas, lol. Et du coup, on retrouve des personnages qui évoluent, en mal ou en bien, qui sont d'une cohérence extrême d'un livre à l'autre et où on ne peut que saluer le talent d'Abercrombie à les rendre si humains. Et si morts, souvent. Dans une guerre, on peut difficilement faire autrement.



Abercrombie a fait un pari. Il a parié qu'il pourrait nous faire un bouquin entier sur une bataille de trois jours. Et il l'a fait ! Nom de Zeus, il a réussi son pari, et haut la main.

Une boucherie à en donner la nausée. La force d'Abercrombie, ce sont ses personnages. Ils sont magnifiques, grandioses (sisi, même les plus glauques, les plus affreux, les fous, les tire-au-flancs).

J'ai adoré les pensées de certains personnages en italiques (Gorst, Finree, Calder, Craw pour ne citer qu'eux), qui nous mettent en rapport direct avec leur réalité et leur vérité intérieure, au delà de ce que leur entourage voit d'eux.



C'est magnifiquement bien écrit (et bien traduit). Dire que c'est un "bon moment" ça peut paraître bizarre tant certaines scènes sont insoutenables. C'est un dur moment incroyablement bon à lire.



Waow, quoi... Waow. Encore un 5 étoiles... Mais à ne lire qu'après la trilogie "la première loi" et "Servir froid"... Sous peine de rater l'évolution des personnages (qui changent de noms dans Servir froid, et ça, par contre, c'est un gros 0 pour la traduction).

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