AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Jonathan Tropper (429)


Les mères de famille du Connecticut étaient pour la plupart peu portées sur les décolletés plongeants, lorsqu’il s’agissait de faire les courses. (…) Comme l’argenterie, on ne sortait les décolletés que dans les grandes occasions – et encore, avec parcimonie.
Commenter  J’apprécie          120
Il a toujours admiré son abandon dans le sexe, sa capacité à se perdre dans le plaisir, qui attisait son propre désir, même s'il se demandait pourquoi lui-même n'en était pas capable. Il aimait faire l'amour, sans aucun doute, mais une part de lui restait clouée au sol, à suivre le déroulement des opérations.
(p. 222)
Commenter  J’apprécie          120
La solitude est une chose qui n'existe à aucun niveau de la conscience. C'est le plus souvent un battement sourd, à peine perceptible, comme le ronron d'un moteur de Mercedes arrêtée sur le bas-côté.
Commenter  J’apprécie          120
- Papa est mort. (...) Il est mort il y a deux heures.
- Et comment le vit maman?
- Maman? C'est maman. Elle voulait savoir s'il fallait donner un pourboire au type des pompes funèbres.
Commenter  J’apprécie          120
La vie est un vaste programme mais tout peut se jouer à pile ou face.
Commenter  J’apprécie          120
Je suis un intermédiaire . Je hais mon job.
Je suis le trait d'union entre le client et le vaste univers de la conception et de la fabrication de son produit . Je traduis les besoins abstraits en réalité , le conceptuel en concret . Je suis la voix de la raison et de l'expérience . Je permets au fournisseur de vivre en le faisant travailler , et au client d'obtenir le produit dont il a désespérément besoin . Je me fais souvent engueuler .
Lorsque vous êtes intermédiaire, tout est toujours de votre faute .
Commenter  J’apprécie          120
Elle sait, je sais qu'elle sait, et elle sait que je sais qu'elle sait.
Commenter  J’apprécie          120
La seule chose dont on puisse etre sur, au sujet des autres , c est qu on ne sait jamais rien d eux .
Commenter  J’apprécie          120
le fait que je me soupçonne d'être un trou du cul prouve que je n'en suis sans doute pas un, puisqu'un vrai trou du cul ne se poserait jamais la question - pas vrai?Ainsi, par ma prise de conscience de n'être un trou du cul, j'annule de fait la pertinence de cette prise de conscience - pas vrai? Selon le grand Axiome du Trou du Cul de Descartes, je pense que j'en suis un, donc je n'en suis pas un
Commenter  J’apprécie          120
- Et toi, pareil [...]. Va te faire foutre, enchaîne Jack, qui est lancé. Va te faire foutre avec ton cancer du cul, tes secrets et tes platitudes de vieillard. Tu as cinquante-six ans, bordel ! Ressaisis-toi. [...] Je n'ai pas de famille. C'est vous, ma fichue famille. Et, croyez-moi, je sais pertinemment à quel point c'est pathétique, mais c'est là que j'en suis. Alors j'en ai ras le bol de vous voir traiter la mort par-dessus la jambe. La mort est la dernière chose à traiter par-dessus la jambe, dans ce monde. Si tous les deux vous m'abandonnez ici, parce que vous êtes infoutus de prendre soin de vous comme des gens normaux, je mettrai un point d'honneur à aller chaque semaine sur vos tombes pour vous pisser dessus.
Il conclut par un hochement de tête emphatique, puis redémarre.
- Je suis désolé, lâche-t-il, comme pris de remords.
- Ne le sois pas, répond O.
- C'était une belle tirade, renchérit S.
- Tu trouves ? Je me disais que j'avais peut-être poussé le bouchon un peu loin, avec l'histoire d'aller pisser sur vos tombes.
- Nan, fait S. C'est pas grave.
- T'es sûr ?
- Ouais. t'étais bon.
- Parce qu'en réalité, c'était une sorte de métaphore, précise Jack.
(p. 309-310)
Commenter  J’apprécie          110
Cela fait si longtemps qu'il n'a plus connu de relation sentimentale. Chaque fois qu'il croise une femme avec laquelle il aimerait sortir, une inexplicable paralysie s'empare de lui. Quand il pense à toutes les années de solitude qu'il s'est infligées à cause d'une timidité latente, ou d'une peur insurmontable de se faire éconduire, c'est franchement exaspérant.
(p. 294)
Commenter  J’apprécie          110
Casey et Denise habitent [...] dans un pavillon en brique rouge d'inspiration géorgienne, dont la façade s'orne d'une barbiche de lierre qui, comme cela arrive fréquemment avec les barbes , donne l'impression que la maison se prend un peu trop au sérieux .
Commenter  J’apprécie          110
Erectus [surnom] est devenu ce genre de rabbin qui a pour seule ambition de prouver aux jeunes générations à quel point c'est cool d'être juif, que les religieux peuvent être branchés, et que lui, Charlie Grodner, est un mec qui assure. D'où le costume Armani, l'usage de tous ces produits capillaires, le bouc à la mode et le petit diamant à son oreille gauche. C'est un rabbin rock'n'roll ! Allez savoir si c'est pour mieux vendre Dieu aux jeunes, ou simplement pour sublimer ses fantasmes d'autrefois, tendance Led Zeppelin. J'aimerais lui accorder le bénéfice du doute, mais j'avoue que j'ai du mal à discerner la volonté de Dieu dans un homme qui dessinait des croquis très précis de pénétration anale à la fin de ses manuels de trigonométrie.
(p. 229-230)
Commenter  J’apprécie          110

[ à propos de son médecin ]

Nous approchons à présent du premier groupe de golfeurs , composé de deux quinquagénaires et de leurs épouses .
"Alors , tu vois un visage familier ? me demanda Jed.
- J'espère que tu le reconnaîtras , ajoute Norm.
- Ce type m'a enfoncé un tube dans la bite , dis-je . On oublie jamais la première fois ."
Commenter  J’apprécie          110
Les cigares ont une cote folle ces temps-ci. (…). A cause d’une salade de complexes freudiens longuement fatiguée, des hommes dans la force de l’âge se livrent à une fellation sur une touffe de feuilles roulées qui, curieusement, leur procure le sentiment d’un surcroît de virilité; à défaut d’autre chose, c’est un triomphe colossal du marketing.
Commenter  J’apprécie          100
La nuit, il se représentait Dieu se mouvant dans la maison comme une brise, pour vérifier que chacun était bien bordé sous ses couvertures, en sécurité. Il se souvient de Lui avoir parlé depuis son lit, toujours en chuchotant, avec une pointe de timidité. Il dénichait les traits de Dieu-Son sourire, Son front plissé-dans les traces de ponçage qui dessinaient des volutes sur le plafond de sa chambre. Quand le radiateur claquait, il imaginait que Dieu remettait en place une brique descellée. A ses yeux, il était moins une déité qu'un majordome/homme à tout faire omnipotent.
En grandissant, Silver jugea que la présence de Dieu devenait trop intrusive. Il ne voulait pas qu'Il écoute ses conversations téléphoniques et s'agaçait du mécontentement qui devait se peindre sur son visage à compter du jour où ses pensées prirent un tour vaguement, puis spécifiquement impur. On pourrait penser que l'omniprésence de Dieu dans les parages aurait constitué un sérieux handicap aux pratiques auto-érotiques d'une vie sexuelle bourgeonnante, mais d'une certaine façon, il n'était pas à la hauteur pour contrecarrer les hormones d'un garçon de quatorze ans. C'est Toi qui a inventé ce truc, lui rappelait Silver en ces occasions où il avait la sensation de se faire prendre la main dans le sac.
Et puis un jour, à la fin de son adolescence, alors qu'il contemplait les traces de papier de verre au plafond, il se souvint, avec une nostalgie mêlée de tendresse, qu'elles lui évoquaient autrefois le visage de Dieu. C'est là qu'il comprit que Dieu s'en était allé, et qu'il était sans nouvelles de Lui depuis quelques années déjà. C'était comme apprendre la mort d'un grand-oncle auquel on n'a plus pensé depuis des années. On s'efforce d'éprouver de l'affliction, on se rabat finalement sur la nostalgie, puis on passe à autre chose, résolu à ne pas s'appesantir sur le fait qu'on demeure un peu perturbé, jusqu'à ce que ce deuil ne soit plus qu'un des multiples fils de tapisserie de pertes et de regrets que nous tissons tous en grandissant.
Commenter  J’apprécie          100
"Même dans mes rêves , je suis une mauvaise mère .
- Ces rêves illustrent ta peur d'être une mauvaise mère , dis-je . Et les mauvaises mères n'ont pas peur d'être de mauvaises mères . Tu vois, au contraire , cela prouve que tu es une bonne mère ".
Commenter  J’apprécie          100
Assis dans une salle de cinéma en pleine journée , on a toujours un peu l'impression que la vie est un cours qu'on est en train de sécher.
Commenter  J’apprécie          100
C’est ainsi la vie voilà tout. Il n’y a pas de happy end comme au cinéma. Seulement des jours, des moments heureux. La seule fin véritable est la mort et, crois-moi, personne ne meurt heureux. Et le prix à payer, quand on ne meurt pas, c’est que tout change constamment, et la seule certitude sur laquelle on peut s’appuyer est qu’on ne peut s’appuyer sur aucune certitude.
Commenter  J’apprécie          100
…Les gens veillent sur leur chagrin avec jalousie, presque avec fierté. Ils aiment penser que personne n’a jamais souffert comme eux.
Commenter  J’apprécie          100



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Jonathan Tropper (1891)Voir plus

Quiz Voir plus

quiz star wars niveau 1 (facile)

comment s'appelle le fils d'anakin skywalker?

han
luke
r2-d2
jabba

10 questions
341 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}