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Citations de José Rodrigues dos Santos (593)


Les Portugais savaient que le pouvoir réside dans la connaissance, et ils ont donc décidé de garder ces connaissances pour eux et de s'assurer ainsi le monopole de ces informations stratégiques pour le futur.
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Un bruit étouffé attira l'attention de Patricia.
- Qui est là ?
Ce bruit semblait provenir de la salle d'inventaire, tout près de la salle de consultation des manuscrits, où elle se trouvait ; mais elle ne remarqua rien d'anormal. Les livres étaient là, alignés sur les rayons richement ornés de cette aile de la Bibliothèque vaticane, ils étaient comme assoupis dans l'ombre que la nuit projetait sur leurs reliures poussiéreuses. C'était sans doute la plus ancienne bibliothèque d'Europe, et peut-être aussi la plus belle, mais, le soir, il s'en dégageait une atmosphère inquiétante.
- Mon Dieu... murmura-t-elle pour chasser la peur irrationnelle qui venait de l'envahir. Je regarde trop de films !
Sans doute était-ce l'employé de nuit, pensa-t-elle. Elle consulta sa montre ; les aiguilles indiquaient presque 23 h 30. D'ordinaire, la bibliothèque n'était pas ouverte au public à cette heure-ci, mais Patricia Escalona était devenue une amie intime du prefetto, monseigneur Luigi Viterbo, qu'elle avait accueilli à Saint-Jacques-de-Compostelle lors du jubilaire de 2010. En proie à une crise mystique, monseigneur Viterbo avait décidé de suivre les Chemins de Saint-Jacques et, par le biais d'un ami commun, il avait fini par frapper à la porte de l'historienne. Elle l'avait hébergé chez elle, un bel appartement situé dans une ruelle juste derrière la cathédrale.
Lorsqu'elle était arrivée à Rome pour consulter ce manuscrit, Patricia n'avait pas hésité à solliciter le prefetto, qui avait aussitôt accédé à sa demande et, en remerciement de l'accueil qu'il avait reçu à Compostelle, il avait ordonné l'ouverture nocturne de la Bibliothèque vaticane.
Mais il fit encore davantage. Le prefetto exigea qu'on mît l'original à la disposition de Patricia. Bonté divine, il ne fallait pas ! avait répondu Patricia, un peu gênée. Les microfilms auraient amplement suffi. Mais monseigneur Viterbo tenait à la choyer. Pour une historienne de son envergure, avait-il insisté, seul l'original pouvait convenir.
Et quel original.
La chercheuse galicienne effleura de ses doigts gantés les caractères bruns, tracés par la main scrupuleuse d'un pieux copiste, et les pages de vieux parchemin maculées par le temps et soigneusement protégées par des films transparents. Le manuscrit était composé d'une manière qui lui rappelait le Codex Marchaliamus ou le Codex Rossanensis. Sauf que celui-ci avait bien plus de valeur.
Elle inspira profondément et en huma l'odeur singulière. Elle adorait ce parfum de poussière exhalé par le vieux papier... Elle contempla d'un regard amoureux les caractères menus et soigneusement alignés, sans ornements ni majuscules, du grec rédigé en lettres rondes et régulières, aux mots liés, comme si chaque ligne n'était en réalité qu'un seul et même verbe, interminable et mystérieux, un code secret chuchoté par Dieu au commencement des temps. La ponctuation était rare, ici et là apparaissaient des espaces en blanc, des abréviations de nomina sacra, et des guillemets inversés pour les citations de l'Ancien Testament, tout comme elle en avait vu dans le Codex Alexandrinus. Mais le manuscrit que Patricia avait sous les yeux était le plus précieux de tous ceux qu'elle avait pu approcher. Son seul titre imposait le respect : Bibliorum Sacrorum Graecorum Codex Vaticanus B.
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Ah je te le dis mon fils chéri, soupira la mère, en joignant les mains comme pour une prière. Vivre nous met en danger de mort. En danger de mort !
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Il nous faut pardonner aux autres. Et pour y parvenir, il nous faut d'abord nous pardonner à nous-mêmes. Pardonne à toi-même et tu pardonneras aux autres.
(p.686)
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Le surnaturel, c'est ce que nous invoquons quand nous ignorons le fait naturel.... Le surnaturel n'est rien d'autre qu'une illusion entretenue par notre méconnaissance du fait naturel.... Tout ce qui nous entoure possède une explication. Je cris que les choses sont régies par des lois universelles, absolues et éternelles, omnipotentes, omniprésentes et omniscientes....Il est vrai que les lois de l'univers présentent les mêmes attributs que ceux que l'on prête généralement à Dieu, mais c'est pour des raisons naturelles, non pour des raisons surnaturelles.
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Je crois que vous ne m'écoutez pas. Vous m'entendez, c'est vrai, mais vous ne m'écoutez pas. Quand vous m'écouterez, vous comprendrez. Lorsque vous comprendrez, un mot sera déjà de trop. Mais tant que vous ne comprendrez pas, mille livres ne vous suffiront pas.
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— Tout cela est effrayant, marmonna le libraire. Ils ont arrêté son frère et ils veulent faire de même avec lui à cause d’un livre. Un livre, Benedictus!

— Les livres contiennent des idées, et les idées changent le monde, répondit le philosophe. C’est de cela qu’ils ont peur. Un conservateur a peur du changement, c’est pourquoi il s’accroche au passé…

(Hervé Chopin, p.394)
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Le peuple vit plongé dans les superstitions auxquelles les religieux l'enchaînent.
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Quel était ce monde où les apparences avaient pris le dessus sur les substances ?
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L'idée fondamentale des systèmes chaotiques est simple à formuler. De petites altérations dans les conditions initiales provoquent de profondes altérations dans le résultat final. Autrement dit, petites causes, grands effets.
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Après les incessants appels au calme de la veille, la TSF avait passé la matinée du 16 mars 1939 à diffuser de la musique classique, certainement des requiem pour le pays qui venait de s'éteindre. Mais apparemment, le défunt gesticulait encore car il y avait du nouveau. Ou alors, c'était l'oraison funèbre.
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L'un après l'autre, les Juifs ramassèrent les pierres qu'ils avaient entassées et commencèrent à les rapporter à leur place initiale. Levin réalisa ce jour-là que son travail à Birkenau consisterait à transporter des pierres d'un côté à un autre, puis à les rapporter à leur point de départ, pour recommencer à nouveau. Telle serait désormais son inestimable contribution à la gloire et à la grandeur du Reich.
P 363
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Pour le meilleur et pour le pire, n’était-ce pas cela, l’engagement d’un mariage ? Le pire était arrivé et, en dépit de la très mauvaise décision qu’elle venait de prendre et des doutes qui grandissaient en lui sur la relation qu’avait entretenue sa femme avec son défunt patron, il était hors de question de l’abandonner dans de telles circonstances.
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Maria Flor prit l’air scandalisé.
— Excessive, Tomás ?! s’exclama-t-elle. Tu vois ce que l’être humain est en train de faire à toutes les autres espèces ?
Il savait qu’il nageait en eaux troubles, connaissant la sensibilité du sujet. Il devait agir avec beaucoup de précaution.
— Oui, c’est vrai, concéda-t-il. – Il hésita. – Mais… enfin, les animaux sont des animaux, non ? Nous ne sommes pas vraiment en train de parler d’êtres humains. Il faut garder le sens des réalités.
Elle leva les sourcils, méfiante.
— Qu’est-ce que tu veux dire ?
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— Tu ne sais donc pas dans quel état est la planète ? demanda-t-elle d’un ton professoral. Les températures augmentent, les calottes glaciaires fondent, le niveau de la mer monte, les forêts disparaissent, l’humanité est en train de consommer toute l’eau potable et les ressources naturelles s’épuisent. Nous allons droit dans le gouffre et… et… nous devons faire quelque chose. Tu devrais faire comme moi.
Tout était vrai et Tomás le savait, mais cela ne l’empêcha pas de prendre un air narquois ; les douches rapides étaient visiblement devenues la dernière lubie écologique de sa femme.
— On résoudrait les problèmes de la planète avec des douches de vingt secondes ?
— Tout peut aider, Tomás ! (…) »
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La vitesse avec laquelle Maria Flor sortit de la douche et s’enroula dans sa serviette, enveloppée d’un nuage de vapeur chaude, ne manqua pas d’étonner Tomás. Leurs horaires coïncidaient rarement. Sa femme se levait habituellement très tôt et lui, tard, dans la mesure où il passait ses nuits à préparer des rapports sur les pièces qui intéressaient la Fondation Gulbenkian, si bien qu’ils se croisaient rarement le matin.
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Tous ceux qui doivent prendre régulièrement des médicaments savent parfaitement quoi prendre et à quelle heure. Si l'Effortil doit être pris au coucher, on le prend au coucher. Personne ne se réveille au milieu de la nuit pour avaler des quantités industrielles de médicaments, ça tombe sous le sens.
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- Mais qu'allez-vous chercher ? demanda-t-il. Comment le calice de Jésus peut-il être lié aux Aryens de l'Atlantide ? Quel est le rapport entre les deux ?
- N'oubliez pas que Jésus était aryen.
- Aryen ? Jésus ? Mais tout le monde sait que Jésus était juif ! Laissez-moi vous rappeler que dans le Nouveau Testament, il est présenté comme un rabbin. Il s'appelait Yehoshua et était connu par le diminutif Yeshu. Jésus est né juif, a vécu juif et est mort juif.
- Vous vous trompez, mon cher, corrigea le magus. Jésus était aryen. Il était blond et avait les yeux bleus. L'Ahnenerbe a déjà établi que Jésus avait des ancêtres germaniques, plus précisément les Aryens de l'Atlantide qui, comme vous le savez, avaient une origine divine. C'est pourquoi on a appelé Jésus le fils de Dieu. Le Führer lui-même a fait observer que Jésus était probablement un renégat d'une tribu aryenne perdue. Sa véritable mission a été déformée par les Juifs de l'époque, à commencer par saint Paul.
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Lorsque l’IAG apparaîtra, l’Intelligence artificielle prendra le contrôle et commencera à produire l’IAG 2.0, l’IAG 3.0 et ainsi de suite. Ce sera l’explosion de l’intelligence prophétisée par I.J. Good. Homo sapiens sera totalement dépassé, et deviendra un crétin stupide comparé à la Superintelligence artificielle qui dominera la planète. La seule manière pour l’être humain de s’adapter à l’intelligence artificielle et de rester viable en tant qu’espèce est de fusionner avec la machine. Il devra pour cela améliorer son corps, manipuler l’ADN pour augmenter sa capacité cérébrale et insérer des implants électroniques dans son cerveau pour devenir plus intelligent et être connecté à l’Internet total. L’humanité 2.0 devra accompagner l’IAG 2.0, et l’humanité 3.0 aller de pair avec l’IAG 3.0, et ainsi de suite, jusqu’à ce que l’être humain et l’IAG ne forment qu’une seule et même entité.
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L'Union européenne n'inventait rien, mais semblait croire que la réglementation était la seule contribution possible et imaginable au développement de l'intelligence artificielle.
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