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Vidéos de Jules Barbey d`Aurevilly (12)
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videos31 janvier 2024
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Des lettres inédites de la célèbre écrivaine, révélant des échanges inconnus avec de grandes personnalités du XIXe siècle. Un livre exceptionnel !
Lettres réunies et présentées par Thierry Bodin.

Ces 406 nouvelles lettres retrouvées couvrent presque toute la vie de
George Sand, depuis ses quinze ans jusqu'à ses derniers jours. La plupart,
du court billet à la longue missive, sont entièrement inédites et viennent
s'ajouter au corpus de sa volumineuse correspondance. D'autres, dont on
ne connaissait que des extraits, sont ici publiées intégralement pour la
première fois.
Plus de 260 correspondants — dont une cinquantaine de nouveaux — sont
représentés, des moins connus aux plus illustres, comme Barbey d'Aurevilly,
Hector Berlioz, Henri Heine, Nadar, Armand Barbès, Eugène Sue, Victor
Hugo, Louis Blanc, Eugène Fromentin, Jules Favre, Pauline Viardot, la
Taglioni, ainsi que les plus divers : parents, familiers, éditeurs, journalistes
et patrons de presse, acteurs et directeurs de théâtre, écrivains, artistes,
hommes politiques, domestiques, fonctionnaires, commerçants, hommes
d'affaires...
On retrouve dans ces pages toute l'humanité et l'insatiable curiosité de
l'écrivain, que l'on suit jusqu'à ses toutes dernières lettres, en mai 1876,
quelques jours avant sa mort.
Les auteurs :
George Sand (1804-1876) est une romancière, dramaturge et critique littéraire française. Auteure de plus de 70 romans, on lui doit également quelque 25 000 lettres échangées avec toutes les célébrités artistiques de son temps.
Thierry Bodin est libraire-expert en lettres et manuscrits autographes. Ses
travaux sont consacrés au romantisme français, en particulier Honoré de Balzac, Alfred de Vigny et George Sand.
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videos22 mai 2023
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CHAPITRES :
0:00 - Titre

C :
0:06 - CRÉATION - Paul Bourget
0:17 - CRÉATION DE L'HOMME - Jean Dutourd
0:28 - CROIRE - Comte de Las Cases

D :
0:38 - DÉBAUCHE - Restif de la Bretonne
0:51 - DÉCEPTION - Fréron
1:04 - DÉLUGE - Jean-François Ducis
1:15 - DÉMOCRATE - Georges Clemenceau
1:26 - DERRIÈRE - Montaigne
1:36 - DOCTRINE - Édouard Herriot
1:46 - DOULEUR - Honoré de Balzac
1:58 - DOUTE - Henri Poincaré

E :
2:11 - ÉCHAFAUD - Émile Pontich
2:23 - ÉCOUTER - Rohan-Chabot
2:33 - ÉGALITÉ - Ernest Jaubert
2:43 - ÉGOCENTRISME - René Bruyez
3:00 - ÉGOÏSME - Comte d'Houdetot
3:10 - ÉLECTION - Yves Mirande
3:21 - ENFANT - Remy de Gourmont
3:33 - ENNUI - Emil Cioran
3:41 - ENSEIGNER - Jacques Cazotte
3:53 - ENTENTE - Gilbert Cesbron
4:05 - ENTERREMENT - Jean-Jacques Rousseau
4:14 - ÉPOUSE - André Maurois
4:37 - ÉPOUSER UNE FEMME - Maurice Blondel
4:48 - ESPOIR - Paul Valéry
4:57 - ESPRIT - Vicomte de Freissinet de Valady
5:07 - EXPÉRIENCE - Barbey d'Aurevilly

F :
5:18 - FATALITÉ - Anne-Marie Swetchine
5:27 - FIDÉLITÉ - Rivarol

5:41 - Générique

RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE :
Jean Delacour, Tout l'esprit français, Paris, Albin Michel, 1974.

IMAGES D'ILLUSTRATION :
Paul Bourget : https://en.wikipedia.org/wiki/Paul_Bourget#/media/File:Paul_Bourget_7.jpg
Jean Dutourd : https://www.purepeople.com/media/jean-dutourd-est-mort-a-l-age-de-91_m544292
Comte de Las Cases : https://www.babelio.com/auteur/Emmanuel-de-Las-Cases/169833
Restif de la Bretonne : https://fr.wikiquote.org/wiki/Nicolas_Edme_Restif_de_La_Bretonne#/media/Fichier:NicolasRestifdeLaBretonne.jpg
Fréron : https://www.musicologie.org/Biographies/f/freron_elie_catherine.html
Jean-François Ducis : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-François_Ducis#/media/Fichier:Jean-François_Ducis_par_le_baron_Gérard.jpg
Georges Clemenceau : https://www.lareorthe.fr/Georges-Clemenceau_a58.html
Montaigne : https://www.walmart.ca/fr/ip/Michel-Eyquem-De-Montaigne-N-1533-1592-French-Essayist-And-Courtier-Line-Engraving-After-A-Painting-By-An-Unknown-16Th-Century-Artist-Poster-Print-18/1T9RWV8P5A9D
Édouard Herriot : https://www.babelio.com/auteur/Edouard-Herriot/78775
Honoré de Balzac : https://www.hachettebnf.fr/sites/default/files/images/intervenants/000000000042_L_Honor%25E9_de_Balzac___%255Bphotographie_%255B...%255DAtelier_Nadar_btv1b53118945v.JPEG
Henri Poincaré : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/be/Henri_Poincaré_-_Dernières_pensées%2C_1920_%28page_16_crop%29.jpg
René Bruyez : https://aaslan.com/english/gallery/sculpture/Bruyez.html
Yves Mirande : https://www.abebooks.com/photographs/Yves-MIRANDE-auteur-superviseur-film-CHANCE/31267933297/bd#&gid=1&pid=1
Remy de Gourmont : https://www.editionsdelherne.com/publication/cahier-gourmont/
Emil Cioran : https://www.penguin.com.au/books/the-trouble-with
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videos08 septembre 2022
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Enseignement 2016-2017 : de la littérature comme sport de combat
Titre : Tropes de la guerre littéraire : Ami-Ennemi

Chaire du professeur Antoine Compagnon : Littérature française moderne et contemporaine : histoire, critique, théorie (2005-2020)

Cours du 17 janvier 2017.

Retrouvez les vidéos de ses enseignements :
https://www.college-de-france.fr/site/antoine-compagnon

Le condottiere radicalise le Bravo. Mentionné par Balzac dans sa Monographie de la presse parisienne (1843), il est le « gladiateur littéraire », l'exécuteur des basses oeuvres journalistiques, l'auteur des lâchetés anonymes de la guerre de librairie. Lucien de Rubempré en est un exemple, comme Andoche Finot, personnage de la Comédie humaine, tour à tour qualifié de « spiritue[l] condottier[e] », de «spéculateur », ou de « proxénète littéraire ». le mot est utilisé en premier par le Titien pour parler de l'Arétin, inventeur du chantage littéraire, qui fait payer les rois en échange de la sauvegarde de leur réputation. Dans le XIXe siècle français, deux figures l'incarnent particulièrement : Louis Veuillot (1813-1883) et Adolphe Granier de Cassagnac (1806-1880). le premier, polémiste catholique ultramontain, rédacteur en chef de L'Univers, est accusé – notamment par Sainte-Beuve – d'entretenir une guerre permanente des petits journaux contre les grands, qui freine le progrès littéraire au lieu de le soutenir. le second, journaliste virulent de la Monarchie de Juillet, député du Second Empire, est quant à lui le modèle du journaliste qui s'adapte aux régimes successifs. de même que Lucien dédouane Finot au nom de son courage au duel, Barbey dédouane Granier de Cassagnac au nom de son évitement constant du parti du Progrès, duquel il pouvait pourtant obtenir les plus grands avantages.

La Monographie de Balzac compte encore, comme équivalents du condottiere, eux aussi emprunts euphémisants à une langue étrangère : le guérillero, souvenir du maquisard des campagnes d'Espagne que Balzac utilise pour décrire Alphonse Karr (1808-1890), rédacteur des Guêpes ; le matador, homme de l'ombre à la fidélité incertaine.

À côté des hommes sur lesquels on ne peut pas compter, il y a ceux sans lesquels on ne peut rien faire. La littérature est un sport, y compris pour sa dimension collective, où l'opposition à un adversaire fonde la solidarité d'une équipe : c'est la dialectique forte de l'ami et de l'ennemi. Tout adversaire n'est pas ennemi, et ceux que l'on combat en duel ne sont pas ceux que l'on combat à la guerre ; il est une certaine adversité qui se rapproche de l'amitié. Réciproquement, une amitié mal conduite constitue la source des plus grandes inimitiés.

Baudelaire, dès ses Conseils aux jeunes littérateurs de 1846, analyse la dialectique « Des sympathies et des antipathies », et démontre qu'une sympathie doit être méticuleusement entretenue – signe aussi, étonnamment optimiste, qu'amitiés et inimitiés peuvent être choisies. Baudelaire lui-même est un attentif lecteur d'Illusions perdues, roman de la dialectique de l'amitié et de l'inimitié. Lucien n'a ni ami ni ennemi lorsqu'il arrive à Paris, mais c'est bien l'absence des seconds qui constitue le plus grand obstacle à sa gloire littéraire. Plus tard, il fait l'expérience de ce que la camaraderie du groupe de Lousteau peut lui offrir, par rapport à l'amitié purifiée du cénacle de Arthez. Lucien, avec le même Lousteau, finit par faire la découverte progressive de l'inimitié dans l'amitié.

Le mot de camaraderie apparaît dans ces années : Balzac attribue le néologisme à un article de Henri de Latouche en 1829, mais Janin le corrige en en attribuant la paternité à Mercier, en 1801. L'article de Latouche évoque une fatalité de dispute entre les anciens amis, réduits à se combattre mutuellement après avoir combattu ensemble. le terme a une connotation fortement négative : il désigne l'entente entre personnes aux intérêts communs, prend dans la langue le relais du compérage qui relie le charlatan de foire à son acolyte. La camaraderie désigne la même association lucrative, l'entraide facile entre éc
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ThibaultMarconnet03 septembre 2020
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Jules Barbey d’Aurevilly 4/4 : Une lecture historienne de Barbey (France Culture / La compagnie des auteurs). Photographie de Jules Barbey d'Aurevilly vers 1860 • Crédits : Photo by Hulton Archive/Getty Images - Getty. Une émission produite par Matthieu Garrigou-Lagrange et réalisée par Laurence Millet. Diffusion sur France Culture le 18 avril 2019. “La vengeance d'une femme”, l'une des “Diaboliques” de Barbey, fait l'objet d'une lecture historienne qui nous apprend sur les pratiques de lecture et les usages sociaux de l'auteur et de la société de son époque. Judith Lyon-Caen, directrice d'études et maître de conférences à l'EHESS, spécialiste des liens entre littérature et histoire, éditrice des “Romans” de Barbey dans la collection “Quarto” en 2013, a fait paraître chez Gallimard en 2019, “La griffe du temps. Ce que l'histoire peut dire de la littérature”. Elle s'intéresse en particulier à une nouvelle issue des “Diaboliques” de Barbey : “La vengeance d'une femme”.
Dans cette nouvelle, qui raconte l'histoire de la femme d'un grand d'Espagne qui veut se venger après la terrible mort de son amant sous ses yeux, les couleurs tirent vers le rouge, l'ocre, le jaune. Notre invitée entend montrer “ce que l'histoire peut dire de la littérature”, en soulignant que le texte de Barbey offre un fin feuilletage temporel, et dit quelque chose d'un passé qui parvient jusqu'à nous. Ce passé, c'est celui des pratiques sociales et des usages en vigueur à l'époque de Barbey, notamment en ce qui concerne l'histoire de la prostitution. On assiste à la création d'un topos littéraire, depuis “La Fille aux yeux d'or” de Balzac, présente en creux dans le texte aurevillien, jusqu'à la “Nana” de Zola. La complexité de la temporalité à l’œuvre chez Barbey se cristallise dans l'image d'un mystérieux bronze ancien, qui rappelle également l'histoire des images licencieuses...
Il faut aussi garder en tête le vers baudelairien, qui nous dit dans le poème “Le Cygne”, au détour d'une promenade parisienne, que :

« Le vieux Paris n'est plus (la forme d'une ville
Change plus vite, hélas ! que le cœur d'un mortel) »

La géographie parisienne porte l'empreinte silencieuse, le coup de “griffe” des grands travaux haussmanniens et la construction en creux d'une mémoire. À travers “La vengeance d'une femme”, l'on perçoit ainsi la construction d'une écriture romanesque lue au prisme des bouleversements historiques que connaît Barbey lui-même.

Jacques Bonnaffé termine cette semaine par un écho à Du Bellay, avec le recueil “Sans adresse” de Pierre Vinclair, qui propose des sonnets autour de l'exil du poète.

MUSIQUE GÉNÉRIQUE : “Panama”, de The Avener (Capitol) fin : “Dwaal”, de Holy Stays (Something in Construction)

MUSIQUE CHRONIQUE : “Self portrait” de Chilly Gonzales (Gentle threat)

Source : France Culture
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ThibaultMarconnet03 septembre 2020
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Jules Barbey d’Aurevilly 3/4 : Une si mauvaise réputation, “Les Diaboliques” (France Culture / La compagnie des auteurs). Photographie de Jules Barbey d'Aurevilly vers 1860 • Crédits : Photo by Hulton Archive/Getty Images - Getty. Une émission produite par Matthieu Garrigou-Lagrange et réalisée par Laurence Millet. Diffusion sur France Culture le 17 avril 2019. “Les Diaboliques” de Barbey d'Aurevilly : un recueil de nouvelles à la profondeur narrative, historique et littéraire, auquel nous nous intéressons aujourd'hui. Philippe Berthier, professeur émérite à l'Université Paris 3-Sorbonne Nouvelle, a édité “Les Diaboliques” de Barbey d'Aurevilly chez Classiques Garnier en 2018, ainsi que les “Lettres à Trébutien” chez Bartillat en 2013, et les “Lettres inédites à Trébutien” en 2018. Il est également l'auteur de “Barbey d'Aurevilly et les humeurs de la bibliothèque”, paru chez Honoré Champion en 2014.
La correspondance de Barbey avec Trébutien, d'une grande qualité stylistique et qui s'étend de 1832 à 1838, nous permet de comprendre plus précisément encore la singularité du projet romanesque du Connétable des lettres.
C'est plus particulièrement aux “Diaboliques” que nous nous intéressons aujourd'hui - livre composé de six nouvelles qui ont fait scandale et ont entravé leur publication. Une jeune femme silencieuse qui meurt en plein acte amoureux dans “Le Rideau cramoisi”, une petite fille qui tombe mystérieusement enceinte dans “Le plus bel amour de Don Juan”, un empoisonnement passionnel sur fond de parties d'escrime dans “Le bonheur dans le crime”, les mensonges et les résédas des “Dessous de cartes d'une partie de whist”, l'horreur morbide dans “À un dîner d'athées”, et la terrible “Vengeance d'une femme”, au programme de l'émission du jeudi 18 avril.
“Les Diaboliques“ présentent un schéma narratif, un art du récit oral, qui entraînent le lecteur dans des “ricochets de conversation”, titre auquel Barbey avait pensé pour son recueil. Les nouvelles nous plongent dans une atmosphère propice au récit et aux confidences inavouables, qui renforcent la profonde ambiguïté des positions aurevilliennes pour ce qui est de la religion, de la conception du mal et de la vision des femmes.

Jacques Bonnaffé poursuit ses lectures des “Regrets” de Joachim du Bellay.

MUSIQUE GÉNÉRIQUE : “Panama”, de The Avener (Capitol) fin : “Dwaal”, de Holy Stays (Something in Construction)

MUSIQUE CHRONIQUE : “Self portrait” de Chilly Gonzales (Gentle threat)

Source : France Culture
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ThibaultMarconnet03 septembre 2020
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Jules Barbey d’Aurevilly 2/4 : L’origine du roman selon Barbey d’Aurevilly (France Culture / La compagnie des auteurs). Photographie de Jules Barbey d'Aurevilly vers 1860 • Crédits : Photo by Hulton Archive/Getty Images - Getty. Une émission produite par Matthieu Garrigou-Lagrange et réalisée par Laurence Millet. Diffusion sur France Culture le 16 avril 2019. Cette émission propose, avec Pierre Glaudes, de parcourir les romans de Barbey d'Aurevilly et de définir leur esthétique. Pierre Glaudes est professeur de littérature française à l'université Paris IV-Sorbonne, où il enseigne la littérature du XIXe siècle en particulier. Il est l'auteur de l'“Esthétique de Barbey d'Aurevilly”, ouvrage paru chez Classiques Garnier en 2009. Dans ses travaux, notre invité cherche à replacer Barbey d'Aurevilly dans un horizon esthétique qui lui est propre, sans se laisser porter vers les deux écueils qui seraient pour l'un de faire de Barbey un écrivain régionaliste, pour l'autre de le réduire à un chantre des pulsions du corps.
Il faut souligner l'influence du brûlant réactionnaire Joseph de Maistre, en qui il trouve une certaine éthique, une morale, mais aussi une philosophie du mal que l'on retrouve dans ses romans, vers une “esthétique de l'intensité”. Il faut aussi replacer Barbey en décalage par rapport au courant réaliste de son époque : pour Barbey, le réel ne se réduit pas au monde physique. Ses romans présentent donc une autre forme de rapport à la réalité, qui hérite également du “Don Quichotte” de Cervantès et du récit balzacien.
Le narrateur de Proust, dans “La Prisonnière”, rend un hommage à l'écriture et à l’œuvre de Barbey d'Aurevilly, en expliquant à Albertine que “les grands littérateurs n'ont jamais fait qu'une seule œuvre, ou plutôt n'ont jamais que réfracté à travers des milieux divers une même beauté qu'ils apportent au monde” :

« Ces phrases-types, que vous commencez à reconnaître comme moi, ma petite Albertine, les mêmes dans la sonate, dans le septuor, dans les autres œuvres, ce serait, par exemple, si vous voulez, chez Barbey d'Aurevilly, une réalité cachée, révélée par une trace matérielle, la rougeur physiologique de l'“Ensorcelée”, d'Aimée de Spens, de la Clotte, la main du “Rideau Cramoisi”, les vieux usages, les vieilles coutumes, les vieux mots, les métiers anciens et singuliers derrière lesquels il y a le Passé, l'histoire orale faite par les pâtres du terroir, les nobles cités normandes parfumées d'Angleterre et jolies comme un village d'Écosse, la cause de malédictions contre lesquelles on ne peut rien, la Vellini, le Berger, une même sensation d'anxiété dans un passage, que ce soit la femme cherchant son mari dans une “Vieille Maîtresse”, ou le mari, dans l'“Ensorcelée”, parcourant la lande, et l'Ensorcelée elle-même au sortir de la messe. »
Marcel Proust (in “La Prisonnière”)

Jacques Bonnaffé poursuit ses lectures des “Regrets” de Joachim du Bellay.

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MUSIQUE CHRONIQUE : “Self portrait” de Chilly Gonzales (Gentle threat)

Source : France Culture
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ThibaultMarconnet03 septembre 2020
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Jules Barbey d’Aurevilly 1/4 : Le roman de la vie de Barbey d’Aurevilly (France Culture / La compagnie des auteurs). Photographie de Jules Barbey d'Aurevilly vers 1860 • Crédits : Photo by Hulton Archive/Getty Images - Getty. Une émission produite par Matthieu Garrigou-Lagrange et réalisée par Laurence Millet. Diffusion sur France Culture le 15 avril 2019. Nous recevons Patrick Avrane, psychanalyste et vice-président de la Société de psychanalyse freudienne. Spécialiste des rapports entre littérature et psychanalyse, il a consacré à Jules Barbey d'Aurevilly une biographie intitulée “Barbey d'Aurevilly, solitaire et singulier” (parue chez Desclée de Brouwer en 2000, puis rééditée chez Campagne Première en 2005), qui lui a valu le Prix littéraire du Cotentin. Il emprunte le sous-titre de son ouvrage, “solitaire et singulier”, à un article de Françoise Dolto parlant du dandysme.
Nous abordons avec lui les moments saillants de la vie de l'écrivain, qui était également journaliste, critique littéraire et engagé politiquement. Celui qui a vécu les bouleversements politiques d'un siècle mouvementé, le coup d'État de 1851, l'avènement du Second Empire et les débuts de la IIIe République, semblait en apparence plus attaché à des temps anciens - par exemple, celui de ses ancêtres normands. Barbey vit ainsi à la fois hors du temps de ses contemporains, mais est profondément marqué par l'histoire, comme nous le verrons dans l'émission du jeudi 18 avril. Il a grandi dans une famille monarchiste, installée en Normandie, aux mœurs austères et religieuses. Mais il ne se convertit au catholicisme qu'assez tard, et la conversion intellectuelle se meut peu à peu en une pratique fervente.
Notre invité souligne que Barbey d'Aurevilly a vécu dans un monde “peuplé de femmes”, d'une mère peu présente à des amours tourmentées, la question du désir féminin suscite chez lui des interrogations qui se retrouvent tout au long de son oeuvre, qui doit faire face à la censure (en 1874, au moment de la publication des “Diaboliques”, l'auteur est poursuivi pour “outrages aux bonnes mœurs et à la morale publique”). Nous nous intéressons également à la figure de Barbey d'Aurevilly comme prêtre du dandysme : l'écrivain qui fréquente les salons, les cafés en vogue, est connu pour ses tenues extravagantes et singulières. Il théorise cet idéal de construction du moi dans l'essai “Du dandysme et de Georges Brummel”. C'est d'ailleurs son grand ami Trébutien, libraire, bibliothécaire, et surtout éditeur, qui le publie en 1845.
Il est aussi question dans cette émission des influences littéraires de Barbey : grand admirateur de Byron, dont il reprend certains thèmes - notamment celui du couple entre l'Ange et Satan, il salue également dans ses articles de critique littéraire le talent de Balzac, Stendhal ou Flaubert. Contre Zola et Hugo, il est bien plus virulent. Sa rencontre avec Baudelaire en 1852 marque le début d'une certaine affinité, tout comme avec Léon Bloy à la fin de sa vie. Barbey reste un modèle pour les générations futures, de Huysmans à Proust ; mais son portrait est bien plus complexe que ce que laisse entendre l'image du dandy décadent et sulfureux.

Jacques Bonnaffé lit cette semaine des sonnets tirés du recueil “Les Regrets”, de Joachim du Bellay.

MUSIQUE GÉNÉRIQUE : “Panama”, de The Avener (Capitol) fin : “Dwaal”, de Holy Stays (Something in Construction)

MUSIQUE CHRONIQUE : “Self portrait” de Chilly Gonzales (Gentle threat)

Source : France Culture
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