AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Julia Glass (226)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La nuit des lucioles

Universitaire, Kit a perdu son emploi d'enseignant, n'étant pas titulaire. D'autres lui ont été proposés mais tous sont trop éloignés de son foyer. Un foyer qu'il chérit. Sandra, sa femme a quant à elle un travail de pépiniériste qui lui plaît énormément. Et leurs enfants, des jumeaux, un garçon et une fille âgés de neuf ans ont une vie paisible ici, dans le Vermont, avec leurs amis et leurs occupations... Alors, Kit passe ses journées à la maison à errer d'une pièce à l'autre, à ressasser, à s'ennuyer, à déprimer.

Voyant son mari devenir l'ombre de lui-même, elle lui conseille d'utiliser cette parenthèse dans son existence à bon escient, en partant à la quête de son père. Kit n'est jamais parvenu à lever le voile sur ses origines paternelles, envoyé sur les roses à chaque fois qu'il aborde le sujet avec Daphné, sa mère. Un sujet apparement sensible pour elle. Elle a eu Kit très jeune, et l'a élevé avec Jasper qui devint son beau-père. Puis, elle se sépare de ce dernier, qui disparaît alors de la vie de Kit.

La proposition de Sandra fait son chemin dans la tête de Kit et le voilà parti sur les routes. Destination l'Oregon à la rencontre de Jasper. Lui qui a vécu à ses côtés durant sa petite enfance devrait connaître certaines choses sur son identité...

Et le talent de conteuse de Julia Glass se met en marche ; on traverse plusieurs contrées aux atmosphères changeantes – de la ville à la montagne, en passant par la campagne et le bord de mer –, les personnages se succèdent avec leur propre histoire qu'elle insère parfaitement sur le « parcours » de Kit, on sent le plaisir qu'elle éprouve à « réintroduire » des personnages d'autres romans – comme Fenno le charismatique libraire New-Yorkais de Jour de juin – , outre la quête du père, elle évoque les relations familiales, maritales, filiales, le chômage, l'homosexualité, la vieillesse, la maladie, la musique, la rencontre amoureuse, la cohabitation de plusieurs générations, la nature, les souvenirs d'enfance... et entremêle les dialogues percutants, les flash-back, les descriptions de paysages, les instants du quotidien, l'intime, l'évolution de la société...

Comme d'habitude, j'ai passé un très agréable moment de lecture en compagnie des personnages inventés par Julia Glass.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
Commenter  J’apprécie          190
Jours de juin





J’ai lu ce livre après avoir entendue une collègue l’encenser. Je ne serai pas aussi élogieuse mais j’ai passé un bon moment.



Voilà trois étapes, en juin, dans la vie d’une famille écossaise les McLeod. La première étape c’est pour Paul, sexagénaire, la perte de son épouse. Il décide de partir pour la première fois en voyage organisé en Grèce. S’entrelacent alors les moments forts de ce voyage et les réminiscences de la vie de Paul, la rencontre de sa femme, les enfants, trois garçons, son travail de directeur au sein du journal fondé par son grand-père…

La seconde est vue par l’aîné de enfants, un jeune homme brillant qui est allé faire ses études aux USA et a finit par ouvrir une librairie à New York. Homosexuel il est environné d’amis malades ou succombant au sida. Sa famille a beaucoup de mal à se faire une idée juste de sa vie. A la mort du père parti vivre une partie de l’année dans une île grecque, les trois frères et les épouses des deux autres se retrouvent dans la maison de leur enfance.

La troisième partie beaucoup plus courte et à mon sens la moins intéressante met en relation divers personnages rencontrés au fil de cette histoire.



L’analyse des relations au sein d’une famille est vraiment le point fort.

Commenter  J’apprécie          180
Une maison parmi les arbres

♡♡ IMMENSE COUP DE COEUR ♡♡



Morty Lear est un écrivain et illustrateur de livres pour enfants reconnu.

Tomasina Daulair, son assistante, lui est dévouée depuis plus de trente ans.



Lorsque Morty décède accidentellement , elle découvre à la lecture de son testament qu'il lui lègue sa maison et qu'il l'a également désignée comme exécuteur littéraire... Elle va devoir prendre des décisions importantes sur ce qu'il adviendra du patrimoine artistique de Morty.



Mais avant tout, elle doit se préparer à accueillir Nicholas Green, acteur célèbre qui a été choisi pour incarner Mort Lear dans une adaptation cinématographique de sa vie.



Normalement les deux hommes auraient dû se rencontrer. Mais le décès impromptu de l'auteur oblige Tommy à accueillir Nick afin de lui parler de Morty Lear.



☆☆☆



Des enfances difficiles.

L'affrontement de la maladie.

La perte d'un être cher.

La peur de la solitude.

...

Autant de thèmes abordés avec finesse et élégance.



Chaque personnage possède ses parts d'ombres et de lumières et Julia Glass les dépeint avec justesse et délicatesse.



Parce que, oui, sa plume est douce et délicate. Ses personnages sont beaux et touchants. Les émotions sont palpables.



Cette maison parmi les arbres j'y ai vécu l'espace de quelques heures. Je m'y suis installée, j'ai partagé un bon repas avec Tommy et puis après, je suis sortie dans le jardin pour aller visiter l'atelier et m'émerveiller devant les illustrations de Morty.



J'ai habité ce roman et il continue à vibrer doucement en moi ♡♡♡♡♡♡
Commenter  J’apprécie          170
Une maison parmi les arbres

Je tiens à remercier Babelio pour cette dernière opération "Masse Critique" suite à laquelle j'ai eu le plaisir de recevoir le dernier roman de Julia Glass "Une maison parmi les arbres" aux éditions Gallmeister de la rentrée littéraire 2018 !

C'est une maison parmi les arbres, au cœur du Connecticut  dans laquelle s'est réfugié Morty Lear, considéré par beaucoup comme le plus grand auteur-illustrateur jeunesse du XXème siècle ! Mais suite à un banal accident domestique, il trouve tragiquement la mort.

p.14 : " Tommy n'a jamais douté que Morty serait généreux avec elle, mais elle ignorait qu'il lui léguerait la maison et tout ce qui l'entoure ; et encore moins qu'il ferait d'elle son exécuteur littéraire. "

Tomasina Daulair (alias Tommy) était l'assistante de Morty depuis plusieurs dizaines d'années. Dans l'ombre de l'écrivain, elle n'était ni sa femme ni sa compagne puisque Morty avait d'autres préférences.

p 180 : " Elle arrivait même à se consoler avec la certitude d'être en présence d'un homme beau et talentueux qui la connaissait bien et la traitait avec gentillesse, même affection. Si Morty avait été attiré par les femmes, peut-être, malgré leur écart d'âge, se seraient-ils mariés. "

Mais elle vivait avec lui, dans l'abnégation, entièrement dévouée, souvent dans l'incompréhension de son entourage.

p. 235 : " Tommy savait en effet que, lorsqu'on vit avec un artiste, l'artiste est incapable de laisser son travail de côté sur son bureau ou dans un attaché-case. L'esprit est le bureau, l'âme ou le cœur l'attaché-case. "

Mais cette complicité autant professionnelle que personnelle, date de très longtemps. Une époque où Tommy emmenait son petit frère Dani jouer dans le parc de Greenwich Village...L'artiste lui avait alors demandé l'autorisation de réaliser un portrait de Dani, sans imaginer qu'il deviendrait l'icône d'un des plus grand succès de littéraires de Morty.

Mais ce matin, Tommy est épouvantablement inquiète et un brin sur la défensive à l'idée de recevoir Nicholas Greene, l'acteur britannique pressenti pour jouer le rôle de Morty dans un biopic, projet encouragé par ce dernier de son vivant. Leur correspondance avait aidé l'acteur à comprendre le personnage qu'il allait être amené à incarner, mais il avait besoin de se rendre sur place, malgré les circonstances, pour s'imprégner totalement du personnage et des lieux.

p 343 : " Il vient vaguement à l'esprit de Tommy que Nick a comme une fragilité enfantine, une aura à la Peter Pan qui pourrait expliquer pourquoi Morty est tombé sous son charme. "

En effet, les deux hommes avaient en commun les blessures d'une enfance délicate.

p. 130 : " [...] Nick a tourné une clé dans la psyché de Mort Lear. Et, à vrai dire, Lear en a tourné une dans la sienne. Séparés par une quarantaine d'années, un océan et une grande partie d'un continent, ils ont eu des enfances étonnement semblables, du moins du point de vue de l'essence émotionnelles. "



Le succès de ce roman réside, pour ma part, dans la manière dont Julia Glass retranscrit la part d'ombre et de lumière que constitue la vie d'un artiste. Seul le lecteur va connaître au fil du récit, l'intégralité de la complexité du personnage.

Malgré un certain effort à entrer dans le roman, de par la multitude d'informations délivrées au démarrage de la lecture, celle-ci devient rapidement fluide, une fois le contexte posé. Chaque personnage a finalement une part d'ambiguïté à laquelle on s'attache et on se lie.

Je suis tombée sous le charme d'une écriture au style très "british", avec un brin humour subtil, une jolie dose de délicatesse, et un grand travail descriptif sur l'aspect psychologique des personnages.

Il est trop rare que soit également mis en lumière le travail des traducteurs, c'est pourquoi je tiens tout particulièrement à souligner ici celui de Josette Chicheportiche, qui contribue, sans conteste, au succès  de ce roman !
Lien : https://missbook85.wordpress..
Commenter  J’apprécie          160
Jours de juin

Connaissez-vous le volubilis ou ipomée, cette palnte grimpante en forme de liane de la famille des liserons qui pousse spontanément dans mon jardin, s’entortillant le long de mes tuteurs en bambou le long de mes plants de tomates ? Il me faut une patience pour en venir à bout que je vous raconte pas ! Il m’en a fallu aussi pour arriver à bout de ce pavé de Julia Glass et j’ai souvent eu envie d’abandonner. Pourquoi je vous parle du volubilis ? Parce que les circonvolutions de l’autrice, les ramifications de son récit m’ont épuisé. Pourquoi suivre chacune d’elles en se demandant bien comment tout cela va pouvoir s’imbriquer dans la narration ? Je suis impressionné par sa qualité d’écriture, qui plus est s’agissant d’un premier roman mais la complexité de son récit m’a un peu perdu, d’autant que j’ai du mal à en voir la finalité. Lorsque je dois prendre des notes pour me rappeler qui est qui, et lorsque j’entreprends un second bouquin en parallèle, c’est en général mauvais signe.



Nous allons suivre les pérégrinations de la famille de Paul McLeod et de ses enfants, avec une place prépondérante pour Fenno, libraire à New York et homosexuel au moment où le SIDA fait des ravages. On y aborde les questions de maladie, de deuil, de filiation, les relations souvent difficiles dans la fratrie mais c’est long, compliqué, égocentré, et finalement très ennuyeux. Dommage car la plume de Julia Glass vraiment est très belle.



Challenge Multi-Défis 2023

Challenge TOTEM.
Commenter  J’apprécie          150
Une maison parmi les arbres

Un bon roman de Julia Glass. Des personnages fouillés, intéressants que l'on découvre avec joie. Secret d'enfance, homosexualité, littérature, famille, amour, bref des vies mouvementés et bien remplies dans lesquelles on embarque.

L'auteure réussie une fois de plus un roman sur des vies fortes et qui peuvent quelques fois faire échos à ce qu'on connait ou pu connaitre.

Commenter  J’apprécie          150
Conte d'automne (Les joies éphémères de Percy D..

Si on se délecte des bons gros romans qui se lisent tranquillement mais sans faiblir, les histoires avec un personnage central, ici Percy Darling, (qui après des années de veuvage soupire encore après son épouse Poppy, mais verra encore son coeur battre amoureusement), mais où plein d'autres personnages, famille, amis, voisins, gravitent autour, lancez-vous sans crainte! Il se passe toujours quelque événement, les sentiments sont dévoilés, de jolies réflexions émaillent la narration, et il se dégage un charme extrêmement prenant, tel qu'on quitte à regret tout ce petit monde du Massachusetts, réclamant encore, encore...



"Je regardais mes filles et mes petits-enfants sous un autre angle, mieux ajusté, comme si je pouvais littéralement les voir au milieu des générations suivantes, comme si nous étions sur une estrade en gradins."



"Les autres mères faisaient des tartes démentes; la sienne savait exactement où les acheter."
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
Commenter  J’apprécie          151
La nuit des lucioles

C'est l'histoire de Kit, quadragénaire dépressif et sans emploi. Ignorant qui est son père biologique, il va tenter, sur l'insistance de sa femme, de trouver une réponse à cette question existentielle.



Mais ce sont aussi les histoires de Jasper, de Daphné, Lucinda, Fenno, et quelques autres, qui de près ou de loin ont quelque chose à voir avec le destin de Kit.



De retours en arrière en changements de points de vue, le lecteur, un peu désorienté au début, finit par se laisser guider par l'auteur, avec la certitude que les pièces du puzzle finiront par s'assembler pour offrir à Kit l'apaisement auquel il aspire.



Julia Glass sait jouer avec son lecteur et soigner ses personnages. Avec patience, avec lenteur, elle parvient à leur donner consistance et profondeur. Certains sont plus sympathiques que d'autres, mais tous ont une authenticité qui donne envie de cheminer un moment à leurs côtés.

Des destins se croisent et influent les uns sur les autres, dans une interdépendance qui construit et peut aussi détruire.

Tout est lié, et on pourrait presque imaginer à l'infini d'autres personnages, d'autres ramifications, d'autres destins croisés... comme dans la vie.



C'est remarquablement fin et sans lourdeurs. Un style recherché, des phrases travaillées, une construction originale, des réflexions qui sonnent juste et une distance parfois un peu ironique, à des lieues de la mièvrerie ou des bons sentiments.



Ajoutons à cela un décor qui nous fait voyager d'un état à l'autre de la nouvelle Angleterre, côté lacs, côté mer, côté forêts et côté plaines, et on obtient vraiment un très bon roman.
Commenter  J’apprécie          140
La nuit des lucioles

Julia Glass est décidément une grande conteuse et sonde l'âme humaine avec subtilité. Nous partons d'un couple cette fois-ci , Kit le mari est dans une passe floue, il ne sait plus où il en est, à côté de son énergique et attentive épouse Sandra, pépiniériste , leurs deux enfants... Il est paumé. Elle le pousse à faire un travail pour retrouver ses origines puisqu'il a grandi sans rien savoir de son père biologique.

Il va donc retourner vers son père d'adoption, où des moments superbes à la fois du lieu géographiques et des personnages seront décrits, revivre un peu son enfance avec sa mère et ce père adoptif qu'il a ensuite beaucoup négligé, et puis il va avancer vers la découverte de ce fameux père biologique dont sa maman n'a pas cru bon de lui parler. En parallèle on lit l'histoire de cette jeune adolescente ( sa future mère) jeune musicienne, alors ambitieuse, en camp de musique et de son premier amour. Tout est come toujours avec Julia Glass, subtil, comme vu à travers un verre magique qui rendrait tout plus intelligible, et tous ces personnages et d'autres que je ne dévoilerais pas ici, vont se rencontrer comme jamais, se trouver eux et ensemble et la quête de Kit ira plus loin que la simple biologie.

Julia Glass aborde bien des thématiques , mais avec des nuances, les classes sociales des milieux ruraux, le patriarcat, l'homosexualité, et le poids des secrets. Mais aussi la ténacité des femmes et les dénouements par les rencontres et la parole.

C'est un roman riche et intéressant et vraiment lumineux et plein de cette beauté emplie des paysages et de ces façons qu'ont ses personnages de pouvoir se révéler assez bons entre eux, merci Julia Glass.
Commenter  J’apprécie          142
Une maison parmi les arbres

Voici ce que j'appelle une lecture en trampoline, avec des élans de plaisir prometteurs et des chutes poussives.



En dépit de son écriture fluide, Julia Grass n'aide pas à s'approprier ses personnages, qu'elle présente de façon obscure et confuse dès les premières pages. Ils sont tous mis sur le même plan, alors que certains ont peu d'intérêt dans la narration. Des allers et retours dans le passé cherchent à donner de la densité à chacun, sans vraiment les rendre attachants.

Ai-je eu tort de toujours attendre une histoire, un suspens, des révélations? Il me semblait qu'il y avait matière, mais rien( ou si peu) ne fait décoller ce roman.



Du coup, j'ai perdu de vue le propos, néanmoins original par une réflexion sur la création, l'ego de personnages rendus publics par la notoriété, et de tous les invisibles qui gravitent autour du succès, comme des papillons autour d'une lampe.



L'ennui est un djin malfaisant! J'assume en lectrice boulimique d'abandonner une histoire quand le temps à y consacrer se fossilise ... mais c'est toujours frustrant et dommage de rater une rencontre littéraire.



À vous de tenter...

Commenter  J’apprécie          143
Une maison parmi les arbres

Coup de cœur monumental pour cette histoire. Cela faisait longtemps que je n'avais pas autant aimé un livre. Comme souvent, j'ouvre les parutions Gallmeister avec une petite pointe d'appréhension car ce sont souvent des textes denses et peu aisés à lire, mais des textes magnifiques et superbement traduits. Une maison parmi les arbres ne fait pas exception, même si j'ai réussi assez facilement à m’immerger dans l'univers de Mort Lear, auteur jeunesse à succès qui décède brutalement, laissant à sa fidèle assistante Tommy le soin de gérer ce qu'il laisse derrière lui. Ce roman est poétique et est un formidable hommage à la littérature jeunesse et à tout ce qu'elle peut apporter. C'est délicat, tendre et on alterne entre passages légers et moments un peu plus sombres notamment avec l'histoire Morty/Soren sur fond de SIDA.

Mon avis rend très mal grâce à cette sublime histoire et à mon enthousiasme pour ce roman. Mais il ne faut assurément pas passer à côté d'Une maison parmi les arbres.
Commenter  J’apprécie          130
Refaire le monde

J’avais été enthousiasmée par Jours de juin de l’autrice.

Pour ce roman, le plaisir de lecture a été moindre, peut être que mes attentes étaient trop fortes.

Il y a plusieurs histoires qui se croisent, la principale est celle de Greenie et son mari qui traversent une crise conjugale, la routine s’est installée, ils sont plus parents que couple. Ils vivent à New-York, Greenie est une pâtissière renommée, alors quand Greenie a une offre d’emploi au Nouveau Mexique chez le gouverneur de cet état, elle finit par accepter et part avec leur petit garçon de 6 ans.

La couverture du roman (fabuleuse) représente un homme et un petit garçon sur une part de gâteau géante (comme sur une île) et une jeune femme qui s’éloigne en barque à la rame. Cela représente bien l’évolution de Greenie.

Je me suis demandée pourquoi ce roman m’avait moins plu que le précédent, le style est le même, avec une alternance de personnages, je crois que cela tient au sujet principal du roman, l’histoire d’une séparation d’un couple qui même si elle n’est pas « très conflictuelle » reste empreinte de ressentiments et de nostalgie.

Les histoires secondaires concernent les amis du couple restés à New-York, l’action se passe en 2001. Un des personnages, Feno, était présent dans Jours de juin, mais là on ne connaît que très peu ses sentiments (autre raison de ma relative déception avec ce roman).



Une lecture pas inintéressante mais mitigée au final.
Commenter  J’apprécie          120
La nuit des lucioles

Kit traîne sa déprime chez lui depuis la naissance de ses jumeaux et sa recherche infructueuse d’un poste d’enseignant, jusqu’à ce que sa femme lui propose d’enfin partir se mettre en quête du père qu’il n’a jamais connu. Comme sa mère refuse de répondre à ses questions, il va interroger son beau-père Jasper, avec lequel il est resté en bons termes. Son père ou un membre de sa famille pourra-t-il enfin répondre aux questions que Kit se pose ?

Sous cette jolie couverture de chez Gallmeister (qui représente la maison de Jasper, telle que décrite dans le roman), se cache un roman qui sonne juste et qui amène à rencontrer des personnages gagnant à être connus.



Lire un roman de Julia Glass constitue la parfaite lecture d’été, pas mièvre, ni trop optimiste, on y déprime, on s’y dispute, on s’y sépare et on y meurt comme dans la vie, pourtant c’est pour moi ce qui s’approche le plus d’une lecture qui fait du bien, un moment passé avec des gens intéressants, capables de tirer des leçons de leurs erreurs et de se lancer dans des projets captivants.

J’ai beaucoup apprécié la véracité des personnages et les dialogues bien tournés. La proximité immédiate entre le lecteur et Kit et les nombreux membres de sa famille recomposée, ainsi que la construction faite d’ellipses et de retours sur le passé, cet ensemble est séduisant et m’a plu autant que Jours de juin il y a quelques années. Comme dans le précédent, dont il reprend quelques personnages, sans être vraiment une suite, les thèmes de la mémoire familiale, de la paternité et de la maternité, de la maladie également, sont très présents, et intelligemment approfondis.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          120
Une maison parmi les arbres

Ma lecture de ce roman fut en dents de scie.

D'après les autres avis publiés je constate que c'est soit « tout bon », soit « tout perdu » !

Je vais donc rejoindre le « tout perdu ». Pourtant, le début me semblait prometteur. J'étais bien installée dans la maison de feu Morty, ce célèbre romancier jeunesse, où son indispensable assistante Tommy attend fébrilement l'acteur anglais qui doit incarner dans un prochain film une partie de la vie de Morty. Dans ce futur film, un traumatisme de jeunesse du romancier doit être abordé.



Et puis ma concentration s'est relâchée, noyée par la vie et les personnages qui gravitent ou gravitaient autour de Nick, cet acteur. Tous les passages qui lui sont consacrés, avec la mère, le frère, la soeur, le manager, le réalisateur… n'ont pas su éveiller ma curiosité et je ne leur ai trouvé aucun intérêt.



Les retours en arrière ne m'ont pas rebutée, ni les réflexions mises entre parenthèses qui sont parfois sarcastiques ou humoristiques.

L'écriture étant tout de même agréable, je n'avais pas envie d'abandonner en cours de route. Certains personnages sont attendrissants comme la conservatrice du musée avec son chien Linus. Dani, le frère de Tommy est également une personnalité qui s'égare et l'on perçoit bien son instabilité.

Mais je crois bien n'avoir éprouvé qu'indifférence pour tous les autres…



J'avais été attirée par la couverture et le titre. Dans mes lectures, j'aime beaucoup l'importance des maisons, de leur environnement. Je n'ai pas non plus ressenti l'aura de cette maison, ce refuge que Morty a choisi pour travailler à ses illustrations et ses textes.

Je pense que c'est davantage le sujet du livre et quelques digressions qui ont bloqué mon intérêt. Tout n'est pas perdu finalement et j'essaierai peut-être un autre roman de Julia Glass !

Commenter  J’apprécie          122
Une maison parmi les arbres

Tommy vient d’hériter de la maison de son patron, l’auteur célèbre de livres pour enfants Morty Lear dont elle était l’assistante, amie et confidente depuis plus de 25 ans. Elle doit en premier lieu s’occuper de la succession, mais également accueillir un acteur célèbre qui doit incarner l’écrivain dans un biopic à venir. Une rencontre qu’elle craint plus que tout, car l’homme semble tellement loin de son univers à elle. Un trouble qui s’estompera peu à peu car Tommy va découvrir sincérité et gentillesse chez l’acteur. Mais le film qui doit se faire repose sur un malentendu : le réalisateur, suite à une interview de Morty Lear, est persuadé que celui-ci a subi un viol dans son enfance. La réalité s’avèrera plus complexe.



Mais la disparition de l’artiste entraine bien d’autres malentendus : Meredith, une conservatrice de musée, était persuadée de récupérer les originaux de l’auteur ; Dani, le frère de Tommy, qui a servi de modèle pour l’artiste quand il était enfant, est convaincu que cela a affecté sa vie et provoqué ses échecs ; la relation de Morty avec son amant fut plus ambiguë qu’elle n’y parait… Sans oublier que Tommy découvrira certains aspects de la vie et de l’œuvre de Mort, alors qu’elle l’a côtoyé durant un quart de siècle. Un homme à la fois généreux et orgueilleux, chaleureux et misanthrope, parfois difficile à vivre et pourtant une relation riche au fil des ans.



Julia Glass signe ici un livre tout en finesse, au rythme lent, regorgeant de détails, sur la création, la vie intérieure d’un homme, les relations professionnelles et artistiques, les relations familiales également. De nombreux personnages secondaires émaillent le récit, tous subtilement décrits. Un univers qui fait parfois penser à David Lodge ou Alison Lurie, pour ne citer qu’eux. Un roman américain que l’on peut déguster avec une tasse de thé et des scones…
Commenter  J’apprécie          110
Une maison parmi les arbres

Une maison parmi les arbres est un roman que je trouve presque inclassable. En effet, il est assez complexe de résumer l'intrigue, voire même, après lecture, de pouvoir résumer l'intrigue car, au final, je ne suis pas certaine qu'il y en ait vraiment une.



Mort Lear est un auteur de livres pour enfants très connu, une véritable star pourrait-on dire dans son domaine. A tel point qu'un biopic sera prochainement tourné en son honneur. Pour cette occasion particulière, l'acteur récemment oscarisé, Nicholas Greene, qui interprétera l'auteur sur grand écran, a souhaité le rencontrer. le rendez-vous est pris sauf... Sauf que le grand auteur décède brutalement, laissant la lourde tâche de la gestion de son patrimoine à son assistante de presque toujours, Tomasina "Tommy". Cette dernière acceptera de rencontrer la fameux acteur, ce qui s'avérera surprenant à bien des égards, notamment concernant un pan de l'histoire de Mort.



Vous n'avez pas compris grand chose à mon résumé? Comme je vous comprends, il m'a été assez difficile de le rédiger.



Ce roman s'apparente finalement davantage à une tranche de vie, sans réel début, sans vraie fin. On suit durant plus de quatre cents pages la vie de quelques personnages, gravitant plus ou moins près de ce Mort Lear, sur plusieurs jours. Le récit est lent, très dense, avec des retours en arrière sur les personnages, permettant alors au lecteur de s'approprier davantage l'histoire et de comprendre les failles et enjeux de chacun. Il peut être facile de se perdre dans la construction narrative mise en place par Julia Glass puisque elle passe d'un personnage à un autre dans le même chapitre, sautant juste de paragraphe. Je peux également comprendre que l'on s'y ennuie, il ne se passe en effet pas grand chose dans ce roman, même si personnellement je ne l'ai pas ressenti, appréciant même parfois les longueurs car j'ai beaucoup aimé la plume de l'autrice.



En bref, un roman dense et complexe, qui ne plaira pas à tout le monde. Un livre à lire pour son atmosphère et pour le talent de conteuse de Julia Glass.
Commenter  J’apprécie          110
En ces temps de tempêtes

Les tempêtes mentionnées dans le titre du dernier roman en date de Julia Glass peuvent se prendre aussi bien au sens propre qu'au sens figuré. Nous sommes en effet dans un futur très proche où le réchauffement climatique se fait de plus en plus violent , où les attentats continuent à faire des victimes, aussi bien physiques que psychologiques .

Pour rendre compte de tout cela , l'autrice se penche sur le microcosme privilégié de Vigil Harbor et offre tour à tour la parole à huit personnages, d'âge et de conditions sociales différents (on y retrouve d'ailleurs un jardinier apparaissant dans un de ces précédents romans). Communauté qui sera troublée par l'arrivée d'un homme et d'une femme qui ne sont peut être pas ce qu'ils affirment être...

Gros roman choral de 598 pages, En ces temps de tempête se dévore puis se savoure tout à la fois. A son habitude, Julia Glass y fait preuve d'un grand sens de la construction narrative, mais aussi d'une grande humanité, se penchant avec beaucoup de bienveillance sur ses personnages.  Suspense et humour sont au rendez-vous , il est grand temps de craquer !
Commenter  J’apprécie          110
Jours de juin

Oui, c’est un premier roman, ce pavé de 655 pages divisé en trois parties dont la première, Collies, a d’abord été publiée comme une nouvelle. Trois parties, trois points de vue qui tournent autour de la famille McLeod et qui ne cessent de faire des aller et retours entre passé et présent.



La première partie plante le décor de cette famille, quelques mois après le décès de la mère, Maureen. Paul, le père, a décidé de partir en Grèce en voyage organisé ; au terme du voyage, on comprend qu’il rêve de s’établir dans une île grecque, laissant ainsi en Ecosse le journal qu’il dirigeait et surtout la maison de famille où il a vécu avec Maureen, une femme originale qui a fait de l’élevage de chiens collies son métier et avec leurs trois fils, l’aîné Fenno et les jumeaux David et Dennis. Une famille où l’on s’aimait sans bien savoir l’exprimer ni se comprendre vraiment.



La deuxième partie, Droit, la plus longue, est racontée du point de vue de Fenno, le fils aîné, homosexuel établi à New York et devenu libraire. Il revient en Ecosse pour les funérailles de son père mais revient aussi dans le passé, dans les années 80 où la communauté homosexuelle était décimée par le sida. Fenno se souvient de son ami Mal, le critique musical à la plume acérée, touché par la maladie, il évoque d’autres amis gays, sa vie à New York, sa librairie… Tout cela se mêle à ses retrouvailles avec ses frères David et Dennis et leurs épouses, marquées par le deuil, les souvenirs de famille, la tendresse envers ses nièces et une étrange demande.



La fin du roman, Les garçons, se passe un peu plus tard, dans une maison au bord de l’océan. Une bande de copains s’y retrouve, dont Fenno et Dennis, Tony et Fern, une jeune femme enceinte déjà croisée dans la première partie, dont nous découvrons l’histoire.



Dans ce roman, les personnages se croisent, se cherchent, s’aiment sans nécessairement se comprendre (et pas seulement dans la famille McLeod). ils cherchent le bonheur et se heurtent aux épreuves de la vie, à ma mort. Ils cherchent et apprennent à trouver leur place dans la vie. Une mention particulière à Fenno et à Mal dont Julia Glass dresse un portrait tout en contradictions et en finesse. Pour un premier roman, c’est époustouflant. Il y règne une mélancolie douce-amère, une certaine folie, un humour un peu noir qui cache les sentiments.



J’ai vraiment beaucoup beaucoup aimé ce roman (sans doute aussi grâce à la qualité de la traduction) et je relirai Julia Glass avec plaisir !
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
Commenter  J’apprécie          110
La nuit des lucioles

Kit, la quarantaine, marié et deux enfants, a perdu son travail. Sa femme, le pousse à partir à la recherche de ses origines, notamment à découvrir l'identité de son père, chose que sa mère a toujours voulu lui cacher.

Le livre se déroule en 3 grandes parties : d'abord le retour de Kit chez Jasper, son beau-père, dans un chalet dans le Vermont. Ensuite, toujours dans le Vermont, c'est dans une vieille ferme que l'on rencontre Lucinda et Zeke, les grands parents de Kit, puis enfin la dernière partie se déroule à ProvinceTown où Kit réussit à rassembler les différentes branches familiales et un ami de son père.

Cette construction est agréable, il n'y a pas d'intrigue dans le temps, on pourrait presque lire ces parties comme des nouvelles.

Si le début du livre ne m'a pas franchement saisie d'emblée, je suis très contente d'avoir poursuivi ma lecture et je suis très contente d'avoir croisé ces personnages.

Il me reste maintenant à priori à lire Jours de juin, où je pourrai retrouver deux des personnages.
Commenter  J’apprécie          110
Jours de juin

Genre : un pavé intimiste où il y a pas beaucoup d’action mais qui sait rester captivant.



Dans la première partie, le personnage principal est Paul, la soixantaine. Il est écossais et part en voyage organisé en Grèce. C’est la première fois qu’il voyage depuis la mort de sa femme (décédée d’un cancer en quelques mois). C’est l’occasion pour lui de revenir sur sa jeunesse, la rencontre avec sa femme, la naissance de leurs trois garçons : Fenno, puis des jumeaux Dennis et David.

C’est une personne attachante mais très réservée : il n’a jamais réussi à comprendre les désirs de sa femme, ni réellement accepté l’homosexualité de son fils aîné. Il raconte comment son fils est devenu un étranger pour lui, se demande s'il pourrait retomber amoureux un jour ...



La deuxième partie a lieu 6 ans après : le narrateur est Fenno, le fils de Paul. Lui  et ses frères se retrouvent pour les obsèques de Paul.

C’est la partie la plus longue et la plus intéressante : une réunion de famille où chacun se souvient, avec toutes les distorsions que peut amener la mémoire d’un même fait. Dennis et David sont tous les deux mariés, l’un père de famille avec d’adorables petites filles. Il s’agit aussi pour Fenno d’essayer de mettre des mots sur son homosexualité et le sida qui décime le milieux des ses amis : vivre diminué jusqu’à la phase terminale ou précipiter la fin de vie ? Il décortique ses relation avec son ami Mal, critique littéraire, et Tony un talentueux photographe très mystérieux.



La troisième partie a lieu encore 5 ans après et met en scène principalement Fern, une jeune femme enceinte de 5 mois : elle a été invitée à un weekend de trois jours chez un ancien amant, Tony l'ami de Fenno . Elle se sent coupable ...on ne saura qu’à la toute fin la raison de sa culpabilité...Là aussi les discussions, l’observation des personnages est hypnotisante : tout ce monde se croise, se dévoile ...ou pas...



Un grand roman de personnages tous plus convaincants les uns que les autres.
Commenter  J’apprécie          110




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Julia Glass (692)Voir plus


{* *}