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Critiques de Julia Glass (226)
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Une maison parmi les arbres

Je ne vous proposerai pas de résumé il est disponible partout. Sachez juste que je vous encourage vivement à lire ce très beau roman. Quand un roman m'emporte vers des images, quand il m'emporte vers des paysages et quand je me représente les personnages, c'est pour moi qu'il est réussi. Celui-ci a bien plus de qualités encore, il a le mérite de nous faire rentrer dans la vie de différents personnages, pour certains depuis leur enfance, et puis il est subtil dans ce qu'il décrit des relations humaines et ne se cantonne pas à un seul milieu. J'ai totalement adoré la lecture de ce livre il fait partie des rares livres, de plus en plus rares, dont je me souviens et dont je me souviendrai toujours . Cette femme qui décide un jour d'être l'assistante d'un écrivain, l'ambiance de cette maison, tout est vraiment fascinant intéressant émouvant, c'est un vrai roman, il est à la fois, beau, passionnant il faut le lire.
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Louisa et Clem

J'aime beaucoup les romans de Julia Glass qui décrivent tellement bien les relations des membres d'une famille, leurs amours, amitiés, travail, bref leurs vies.

Louisa et Clem n'est pas son meilleur écrit mais j'ai eu plaisir à suivre les 2 soeurs au cours de leurs vies avec des chapitres qui alternent leur point de vue sur la vie et sur l'autre soeur.

Un bon roman qui laisse tout de même une goutte de tristesse.
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En ces temps de tempêtes

N'ayant jamais été déçue par un roman de Julia Glass, je n'ai pas hésité lorsque j'ai vu sa dernière parution. Roman choral, comme d'habitude, ce sont huit personnages différents qui prennent la parole à tour de rôle, nous permettant de creuser profondément leur personnalité et les relations qui les unissent les uns et les autres.



L'histoire se déroule dans une petite ville du Massachussetts, Vigil Harbour, dans un futur proche, une poignée de décennies peut-être. Le dérèglement climatique s'est accentué, les catastrophes se sont faites de plus en plus dramatiques, tremblements de terre, tempêtes, virus mortel, etc .. Ont suivi des attentats, à New-York notamment, rendant le quotidien anxiogène et incertain.



Curieusement, Vigil Harbour paraît à l'abri de cette ambiance délétère, en tout cas pour le moment et une petite communauté privilégiée essaie d'y vivre encore en bonne intelligence, et veut croire à un avenir supportable.



Le premier narrateur, Brecht, jeune adulte, a survécu à un attentat à New-York, où il était étudiant. Traumatisé, il est revenu chez sa mère, Miriam, à Vigil Harbour et a abandonné ses études. Il a pour seule compagnie son copain, Noam. Son père est mort d'un virus (covid ?) lorsqu'il avait huit ans. Son beau-père, Austin, architecte, lui procure un travail chez Célestino, immigré de longue date, qui créé et entretient des jardins.



Dans cet endroit relativement préservé vont surgir deux personnages inattendus, poursuivant chacun des buts cachés. Ils vont apporter le trouble avec eux, provoquant des réactions en chaîne aux conséquences imprévisibles.



Je ne vais pas en raconter davantage, c'est une histoire fouillée dans laquelle il faut entrer progressivement. L'autrice excelle dans la description des personnages et des interractions entre chacun d'entre eux. C'est finement observé et peu à peu les liens se font avec subtilité.



Les révélations arrivent, jusqu'à une dernière partie assez tendue, avec un suspense qui monte. Les changements liés au bouleversement climatique imprègnent toute l'histoire, soulevant des questionnements fondamentaux.



La part belle est faite aux personnages, deux couples explosent entraînant des recompositions surprenantes ; j'ai particulièrement aimé, Margo, ancienne professeur de Brecht, qui encaisse le départ de son conjoint avec une autre en épaulant vigoureusement l'autre mari quitté qui se laisse couler. L'avenir montrera qu'elle sait faire face à pire que cela.
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Jours de juin

Jours de Juin est merveilleux. Je suis tombé amoureux dés les premières pages, cette façon extraordinaire de raconter l'ordinaire, d'immerger le lecteur dans la vie des personnages, dans l'ambiance, ont fait que devoir refermer le livre de temps en temps était une véritable difficulté.



On ne m'a jamais parlé de Julia Glass, et pourtant, j'ai envie de convaincre la planète entière de le lire pour en tirer le plaisir que j'en ai tiré. L'histoire est divisée en trois périodes, mais retrace la vie de la famille McLeod sans aucune véritable accroche chronologique.



On commence tout d'abord par Collies, ou Paul est en Grèce pour un voyage après le décès de son épouse, et qui est la période d'introduction, celle ou l'on découvre la famille McLeod, les trois enfants se dessinent, on y découvre la vie de couple, la vie en Ecosse.



Dans la seconde partie, Droit, qui est la plus conséquente, on suit Fenno, le fils ainé de la famille McLeod, homosexuel exilé à New-York en pleine épidémie de HIV, ou ses amis semblent mourir les uns après les autres sans que l'on ne puisse rien y faire. On suit Fenno dans sa vie à la librairie, ses amitiés, notamment avec ce critique excentrique, Mal. En filigrane, la vie de la famille McLeod poursuit à l'occasion de tristes mais nécessaires retours en Ecosse.



Enfin le roman se termine par Les Garçons, un troisième volet qui m'a un peu déçu mais qui, heureusement, est relativement bref. Il vient conclure la saga familiale mais d'un point de vue extérieur à la famille, ce qui n'avait pas été le cas jusqu'alors.



Dans son ensemble, Jours de Juin est une pépite. J'ai littéralement l'impression d'être tombé amoureux de ce roman, de cette famille. J'ai vécu l'histoire avec une rare intensité, et la sensibilité de l'auteur n'y est pas étrangère. Je ne sais pas trouver les mots ou les formules qui font mouche, et tout au long de la lecture, lorsqu'on me demandait "c'est bien ce que tu lis", et que je répondais sans vraiment lever le nez du bouquin, je ne savais pas dire autre chose que "c'est merveilleux". Et je le pense sincèrement.
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En ces temps de tempêtes

Un bon gros roman choral comme je les aime tant, qui explore l'inquiétude climatique sous différents aspects, tous flippants (comme il se doit). Un bord de mer américain préservé mais pas épargné, des attentats, des amours anciennes mystérieuses, des enfants, des arbres, des phoques, du vent. Tout se croise, se mélange, s'en sort. Ou pas. Adoré.

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Une maison parmi les arbres

Curieusement, ce récit m'a ramenée à une récente exposition du peintre Edi Dubien, l'Homme aux Mille Natures. Des animaux empreints de délicatesse, des personnages étranges, des enfants incomplets dans ces peintures comme Morty Lear dans sa maison et dans sa vie.



Une blessure d'enfance, un traumatisme, oui mais pas celui qu'on croit... Quant à la femme qui accompagne l'auteur réputé et mystérieux, renonce à sa propre vie pour nourrir celle de l'artiste. Nourrir celle de l'enfant égoïste, exigeant et désarmant. Mais le Roi est mort...

Beau récit émaillé de touches d'humour, protagonistes en quête existentielle et d'amour, of course !
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Jours de juin

Dans ce roman, on suit le destin de différents membres de la famille Mc Leod, une famille écossaise bourgeoise. Les trois enfants se retrouvent une première fois lors des derniers mois de leur mère atteints d'un cancer puis pour l'enterrement de leur père. Fenno, l'aîné et personnage principal, libraire homosexuel new-yorkais, ne rentre en moyenne qu'une fois par an en Écosse, il s'occupe principalement de sa librairie mais est très proche d'un ami atteint par le sida qu'il soutient dès que possible. L'un de ses deux frères jumeaux David est vétérinaire en Ecosse où il possède une clinique qu'il gère avec son épouse et l'autre Dennis vit en France où il possède un restaurant avec sa femme. La première partie est consacrée à un voyage de Paul le père en Grèce quelques mois après le décès de sa femme, où il choisira de résider une partie de l'année. La deuxième partie, la principale, est consacrée aux jours suivant la mort de Paul, où chacun s'interroge sur la famille, la solidité du couple de leurs parents, les enfants, le désir d'enfants,l'héritage...

La troisième partie se déroule 6 ans après la mort de Paul et si elle nous permet de connaître la suite de la vie des personnages, de nouveaux personnages apparaissent sans apporter quelque chose à l'intrigue. J'ai apprécié le roman mais j'ai été déçu par cette fin.
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Une maison parmi les arbres

Ce roman est un hommage à la culture américaine et à la culture britannique, à leurs mondes intellectuels et à leurs peuples, à la littérature jeunesse et adulte. Amitié, passé et secrets, enfance douloureuse, véritables tableaux colorés qui se déploient sous nos yeux : ce livre est d'une richesse à la fois lumineuse et sombre (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/06/14/une-maison-arbres-julia-glass/)


Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Une maison parmi les arbres

Un roman où j’ai eu beaucoup de mal à rentrer …



Le style très bavard des premiers chapitres, comme si l’auteur avait voulu placer tous ses protagonistes dans les premières pages, m’empêchait presque de distinguer les personnages les uns des autres, et je n’arrivais pas à trouver de fil conducteur dans cette logorrhée.



Puis, le rythme s’est apaisé, et j’ai commencé à apprécier ce roman multiple.



Ce roman comporte trois personnages principaux : Morty Lear, auteur réputé de livres pour enfants qui vient de décéder, Tommasina, alias Tommy, sa fidèle assistante nommée exécutrice testamentaire et Nick, l’acteur oscarisé qui doit interpréter le rôle de Morty à l’écran et qui veut s’imbiber du personnage.



Tommy a toujours travaillé avec l’auteur et connaît de lui certain secret sur l’origine de son œuvre qu’elle n’avait encore jamais dévoilé.



Nick, avait échangé des mails avec Morty, avant de convenir avec lui d’une visite pour mieux construire son personnage. Morty lui avait dévoilé la réalité de ses jeunes années, ce qu’il avait toujours tu, laissant croire tout autre chose.



Malgré le décès de l’auteur, Nick a souhaité maintenir sa visite et il vient passer quelques jours dans la maison que Tommy a partagée avec Morty. En farfouillant dans la chambre de l’auteur, Nick y découvrira ses tout premiers dessins, jusque-là inédits.



En éclairant tour à tour la vie et l’histoire de chacun des personnages, Julia Glass nous permet de composer le portrait le plus exhaustif possible de Morty dont chacun détient une facette qu’il ne dévoilera que partiellement aux autres. Et nous, lecteurs, sommes donc les seuls à connaître l’intégralité du personnage – pas si reluisant que ça – que fut Morty Lear !



Comme ‘Ma dévotion’ de Julia Kerninon, ce roman traite de la dévotion que certaines femmes, ni épouse, ni mère, portent à des artistes, s’oubliant, se mettant à leur service pour leur permettre de créer sans avoir le souci d’aucune contingence matérielle …



P 229 « J’aime Morty. Et sa vie, qui est la sienne, pas la mienne est une vie que … qu’il me plaît de partager. Pas exactement de partager, mais … j’aime vivre à ses côtés »



Là cependant, l’auteur ne veut pas être quitté et le montre : p 301 « Vous ne pouvez pas m’abandonner maintenant. Ce n’est pas possible. Je ne peux pas vous expliquer pourquoi, mais ce n’est pas possible. Pas maintenant » Et même après son décès, p 414 « Tommy sera complètement si ce n’est inconditionnellement loyale à son patron. A présent elle le considère ainsi, de la même manière qu’elle le considérait au tout début : comme son patron. »



Ce qui m’a plu dans ce roman, c’est la façon dont l’auteur canalise le flux d’informations, de données qui coulent sans retenue dans les premières pages, jusqu’à façonner un récit plus classique, groupé par personnage au fur et à mesure que le roman avance, jusqu’au bouquet final où tous se retrouvent pour un épilogue. Cette impression de flux est renforcée par l’absence de chapitrage, ce roman coule d’une traite, sans interruption …



Ce que j’ai également aimé, c’est la façon dont l’auteur a réussi à donner des éléments de contexte, des flash-back sur le passé et l’enfance de ses personnages, qui éclairent les comportements et le caractère des adultes qu’ils sont devenus, sans rompre la fluidité du récit. Tout arrive au bon moment dans le livre. Seul bémol, parfois on ne sait pas trop de quel personnage il est question lorsqu’elle passe de l’un à l’autre sans nous en aviser.



Merci à la Fondation Orange (Lecteurs.com) et aux éditions Gallmeister de m'avoir permis de lire ce livre dans le cadre des Explorateurs de la rentrée littéraire
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Jours de juin

J’ai choisi Jours de juin parmi les romans de Julia Glass un peu au hasard, parce que je voulais découvrir cette plume dont j’avais souvent entendu parler. Ceci est son premier roman ? J’en suis fort étonnée, parce que ce bon gros pavé brassant plein de thèmes contemporains de société est vraiment très maîtrisé. J’ai trouvé parfaite la structure en trois parties inégales, la seconde qui est aussi la plus longue (et la seule écrite à la première personne) est celle qui tourne autour de Fenno, le membre le plus séduisant de la famille McLeod.

Parlons un peu de cette famille : Paul, le père, vient de perdre sa femme et part en voyage organisé dans les îles grecques. Malgré son récent malheur, la tonalité n’est pas trop mélancolique, et ses compagnons de voyage offrent des portraits qu’on imagine croqués à partir de rencontres réelles, tant ils respirent l’authenticité ! C’est le premier de ces trois mois de juin, celui où Paul rêve de changer peut-être de vie…

Six ans plus tard, son fils Fenno rentre en Ecosse alors qu’il n’y est pas revenu depuis de longues années. C’est l’occasion de comprendre mieux les liens tissés dans la famille, entre les trois frères, rien de dramatique ni d’irrémédiable, des éloignements comme dans toutes les familles… La vie bien réglée de Fenno, libraire à Greenwich Village, prend un tournant, voire même plusieurs tournants très importants, juste à ce moment-là

La troisième partie, le troisième mois de juin, centré sur Fern, une femme peintre, permettra de faire le point quelques années plus tard.

C’est un régal de lire sous la plume de Julia Glass les relations familiales, ou celles des différents couples du roman, tant elle réussit à pointer les comportements, à analyser les situations, sans jamais perdre de son empathie pour chacun. La mémoire familiale, la façon dont chacun voit et imagine les autres un peu perdus de vue, la paternité et la maternité, sont au cœur de ce roman.

Julia Glass, un nom à noter et à retenir, je crois que ses autres livres méritent d’être lus aussi, et qu’on retrouve même dans l’un d’entre eux des personnages de ce Jours de juin : je m’en réjouis d’avance !
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Louisa et Clem

Louisa et Clem, deux soeurs que séparent quelques années et à priori tout ou l'essentiel, une certaine conception de la vie, le sens de la vie même. Elles sont comme deux flèches, ces deux soeurs, c'est du moins telles qu'elles m'apparaissent en refermant cet épais roman que l'on voudrait ne jamais vouloir finir, deux flèches tirées d'un carquois et qui fendent l'air, vibrantes et vives, mais volant à tout jamais dans deux directions différentes, quasi perpendiculaires.... Les lois de la physique voudraient qu'elles ne se rejoignent jamais, mais il n'y a pas de loi ni d'axiome pour l'âme humaine... Louisa et Clem restent liées même à des miles de distance, plus proches que jamais alors même que leur trajectoire respective les éloignent dans la distance, géographique comme existentielle.

Le titre français "Louisa et Clem" les lie, à juste titre, soulignant le noyau du roman, mais le titre anglais, l'original donc, saisit avec plus de finesse et de complexité le lien qui les enserre et les retient l'une à l'autre malgré toutes les apparences dès le début du roman. "I See You Everywhere", et même alors que tu n'est plus là, à tout jamais.

J'aime la citation que Julia Glass met en exergue de son roman, tirée de Green Grass de Tom Waits et Kathleen Brennan. Quatre vers qui révèlent déjà, subrepticement, subtilement, la tonalité tout en clairs et en obscurs de son roman :



"Ne me dis pas au revoir

Raconte moi le ciel

Et si le ciel tombe, crois-moi

Nous attraperons des oiseaux moqueurs".



Clem et Louisa, ou Louisa et Clem, auraient presque pu être la même personne, totalement schizophrène certes, partagée, scindée, une face pile, l'autre face, à la Janus, contradictoire au possible et pourtant...

Toutes deux font résonner dans leur vie la même question, celle du sens justement, de la vie, de leur vie et des limites de cette interrogation. Limites terrestres, matérielles auxquelles l'une d'entre elles se brûlera inexorablement les ailes, tandis que l'autre découvrira effarée, et apaisée in fine que le fantôme de son alter ego, aimée autant que détestée parfois même, ne cessera de la hanter et de toute évidence de l'accompagner. L'ombre et la lumière, l'être et le néant, le désespoir et l'espérance, les autres et la solitude.

Ne vous attendez pas à une banale fiction, divertissante certes, ce qui ne serait pas déjà si mal, mais bien à autre chose, de profondément plus complexe, humain, enthousiasmant, éprouvant et terriblement émouvant et "parlant" au plus secret de vous.

De chapitre en chapitre nous suivons ces deux soeurs, de trois ans en trois ans (une quasi petite éternité quand on a pas encore trente ans), puis de trois mois et trois mois tandis que les années passent, pour s'achever après une pause de douze ans sur le dernier chapitre, intitulé "Le dernier mot" qui n'est pourtant pas le dernier mot de cette histoire qui ne peut s'achever, vous vous en doutez, sur un point final... Le dernier mot est ailleurs et il n'est pas celui que vous pensez...

Trois, le chiffre 3 domine et hante ce roman, 3 le deuxième nombre premier, celui qui fait écho et pas pour des raisons mathématiques, aux 33 ans de Clem, "nombre mystique - écrira Clem - si on a un penchant pour ces choses."

Mystique, initiatique..

Je me résous à grand peine à tenter de dépeindre ces deux soeurs platement, de manière plus pragmatique, tant l'exercice ne fera, je le sais, qu'aplanir le roman, l'écorner et lui retirer toute la belle profondeur et la complexité qui en font la richesse

Sachez toutefois, que si l'une est universitaire, passionnée par l'art, en quête de l'amour solide, fondateur, l'autre, Clem, la plus jeune est une casse-cou tout à la fois fragile et forte, l'un de ces êtres qui ne peut réellement se sentir vivant que dans la nature la plus extrême (que ce soir l'Alaska ou le Wyoming) en compagnie des bêtes les plus féroces. La nature, comme sa deuxième matrice en quelque sorte... Quant aux hommes, elle les collectionne, sans autre but que de partager un temps de son existence, comme une césure, un soupir, entre deux phases, deux mouvements...

Deux personnalités, deux divergences, deux interrogations qui s'entrechoquent et s'enrichissent par-delà les épreuves et les manquements, les incompréhensions aussi.

Un formidable portrait de l'âme humaine.

J'ai aimé jusqu'à dévorer ce livre, tout en prenant tout mon temps, paradoxe qui sied bien à ce roman...

Un grand et beau coup de coeur qui fait du bien à l'âme...
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En ces temps de tempêtes

Julia Glass est un auteur que j'affectionne particulièrement et je trouve qu'elle ne trouve pas l'écho qu'elle mérite. Bref quand un de ses romans sort je me précipite pour en général l'acheter. En ces temps de tempêtes ne fait pas exception à la règle. Cette fois Julia Glass nous entraîne dans dans un havre de paix, Vigil Harbor, une petite ville côtière où les différents protagonistes tentent de se construire un quotidien rassurant dans une Amérique de plus en plus dangereuse. Les attentats notamment écoterroristes et les tempêtes se multiplient. Nous suivons Austin, Mike, Brecht, Margo, Egon, Connie, Miriam, Celestino (qui apparaît déjà dans un des romans précédent de l'auteur mais si vous ne l'avez pas lu aucun souci) qui est présent dans les chapitres consacrés à Miriam sa femme. Tout ce petit monde se débrouille comme il peut avec ses angoisses, son passé qui le rattrape souvent et les fureurs du monde qui lui arrivent malgré tout par le biais des informations incessantes. Voilà que deux personnages font irruption à Vigil Harbor et ils vont ébranler fortement le difficile équilibre des autochtones. Avec le talent dont elle fait toujours preuve, Julia Glass radiographie les âmes et les coeurs de ses personnages toujours très attachants et nous entraîne nous lecteurs, dans un suspense qui se densifie au fil des pages. Avec elle nous nous posons les questions cruciales sur le monde qui nous entoure et sur notre pauvre planète que nous nous acharnons à détruire. Donc encore une fois un excellent roman de Julia Glass que je vous invite à découvrir si ce n'est pas déjà fait.
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La nuit des lucioles

Je n'avais pas ressenti un tel plaisir en lisant un roman depuis un moment. Malgré un début un peu chaotique, le temps de m'habituer a l'écriture qui change beaucoup de mes dernières lectures, j'ai plongé tête la premiere et accompagné Kit dans la recherche de ses origines.

On y découvre des personnages touchant, auxquels on s'attache, décrits avec finesse et justesse. Chacun d'eux a des doutes, commis des erreurs mais fait ce qu'il peut pour avancer.

Je n'avais pas envie que le roman se termine et j'ai dû le fermer avec regrets.

C'est un coup de cœur. A lire.
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Une maison parmi les arbres

HERITAGE ✒️

Quel héritage laisse Morty Lear, cet illustrateur et auteur jeunesse à sa mort ? Des albums qui ont connu un grand succès, des centaines de dessins mais au delà de cet héritage physique, c'est la façon dont sa vie a impacté celle de ses "proches" qui est posée dans le roman Une maison parmi les arbres de Julia Glass.

✒️✒️

Ce livre, lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices ELLE 2019, avait de bons arguments : des questionnements intéressants, des personnages complexes, un potentiel suspense mais je me suis heurtée à la plume de l'auteur. Son avalanche de parenthèses (chose qui ne me gêne pas chez Jaenada bien au contraire), sa lenteur dans la construction de l'intrigue font que ma lecture a été pour le moins laborieuse. J'ai mis un temps fou à le finir. Encore une fois je réalise que pour qu'un livre m' embarque la forme prime sur le fond. Peut être suis je particulièrement pénible 😀 en ce moment car j ai lu globalement des avis beaucoup plus positifs à son sujet. ✒️✒️

Et vous, l'avez lu ? Vous connaissez Julia Glass ?
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Une maison parmi les arbres

*Lecture recommandée par le Picabo River Book Club*



J'avais déjà lu et adoré d'autres romans de Julia Glass et j'avais donc hâte de lire son nouveau roman : Une maison parmi les arbres !



Voici un roman foisonnant, palpitant et très bien écrit. Un roman qui confirme, affirme tout le talent de conteuse de Julia Glass !



Dès le départ, le lecteur est plongé au cœur d'un récit passionnant où de nombreuses informations, révélations nous sont offertes. Le lecteur sera ainsi le véritable protagoniste-spectateur omniprésent de l'histoire, celui qui saura tout des personnages et de leurs secrets.



L'intrigue tourne autour de Morty Lear, un écrivain célèbre qui décède en laissant une maison et de nombreuses parts d'ombre, en laissant une assistante dévouée (Tommy) et un acteur (Nick) faire connaissance et lever le voile sur son passé.



J'ai aimé ce livre qui met en lumière cette disparition qui influence encore les vies de ses proches mais aussi des gens qui ont eu une image fausse de lui. Un être qui se révèle très complexe qui se dévoile entre le passé et le présent, entre les différents regards de chaque protagoniste.



En définitive, j'ai beaucoup aimé ce nouveau roman de Julia Glass et j'ai hâte de lire les prochains !
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Refaire le monde

Julia glass nous transporte dans l’histoire de Greenie dont la vie va être chamboulée par la modification de sa trajectoire professionnelle. Oh bien sur, il faudra s’acclimater, s’adapter, s’organiser différemment pour pouvoir passer du temps avec sa famille en allant vivre à des milliers de kilomètres de chez elle. Oh bien sur, ce n’est que provisoire, et cela vaut bien quelques sacrifices : que représentent quelques mois dans une vie, surtout si ceux là peuvent lui permettre de s’épanouir dans son travail, de découvrir d’autres méthodes de travail, de rencontrer des personnes différentes qui ont tant à lui apprendre. Et puis, ce n’est pas une fois vieille que Greenie pourra le faire.



Oui mais voilà, son mari n’est peut-être pas aussi heureux qu’elle de partir vers cette nouvelle découverte ; il lui faut aussi le temps de s’organiser car il ne peut décemment pas laisser ses patients comme ça du jour au lendemain. Et puis, peut être Greenie ne se plaira t’elle pas là-bas, et reviendra vite ici : alors faut il prendre le risque de tout abandonner pour l’incertitude complète ?



Une histoire dont les faits paraissent tellement banals finalement, que je me demande si je vais vraiment lire jusqu’au bout les 800 pages de ce roman.



Bon je vais continuer un peu car j’aimerais savoir ce que vient faire Saga dans cette histoire. Et puis quelle décision en fin de compte va prendre Alan, son mari. Oh et puis Walter, l’ami de Greenie par qui sa vie va suivre une voie qu’elle n’aurait jamais imaginée, Walter tellement attendrissant et protecteur vis-à-vis de Greenie, comment va-t-il vivre l’éloignement de sa meilleure amie quand sa vie va aussi être bouleversée par l’arrivée de son neveu ?



Interrogations qui m’ont transportée jusqu’à la fin de ce récit riche en sentiments, en ressentis, en questionnement sur soi, où transpercent les blessures de la vie et les petits bonheurs au quotidien : une saga familiale à la fois douce et amère, à déguster sans aucune modération



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Conte d'automne (Les joies éphémères de Percy D..

Percy Darling vit dans une maison très ancienne où il a élevé ses deux filles, Clover et Trudy. Autant Trudy est une femme avec une vie stable,oncologue dans un grand hôpital, autant Clover est un papillon qui a beaucoup de mal à se fixer. Du jour au lendemain, elle quitte son mari, ses deux enfants et la ville de New York où elle vivait confortablement. Incapable de vraiment savoir ce qu'elle veut, son père réussit à la faire embaucher dans une école maternelle construite dans l'ancienne grange de Percy où cette dernière se plaît enfin. Poppy, leur mère est décédée depuis longtemps mais Percy garde en lui son fantôme. Il refuse de faire toute connaissance avec d'autres femmes jusqu'à ce que la belle Sarah arrive dans sa vie.

Et puis, il y a Robert, fils unique de Trudy auquel Percy est très attaché.

Les personnages sont attachants certes, mais pour ma part j'ai trouvé Robert complètement stupide d'avoir fait autant confiance en son colocataire, de n'avoir rien vu. Et donc, je n'ai pas adhéré à cette partie de l'histoire. Sarah m'a émue aux larmes, Percy également surtout quand il découvre le secret de Sarah par inadvertance. La situation s'est révélée terrible et j'ai ressenti de même que Percy, une trahison de cette femme. Comment pardonner un mensonge si grave, une omission en fait même si c'est pour une bonne cause.

Dans l'ensemble, j'ai peu adhéré à l'histoire, en outre il m'a manqué des infos sur le comparse de Robert. Probablement que la police avait des infos plus détaillées sur cet individu qui n'a cessé de mentir à celui qu'il disait être son meilleur ami. Avait-il aussi menti sur ses origines, sa famille, était-il il déjà connu des services de police ?? Se fera t'il arrêté ?

Cela dit un livre fait pour les vacances.

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La nuit des lucioles

A la recherche d'un père inconnu, Kit, l'indécis, le procrastinateur essaie de sauver les meubles de son ménage qui part en sucette...

Un roman familles, neige, nature.

Des personnages ironiques et plein d'auto-dérision.

Pas de vrais drames, juste un peu de lâcheté et de bassesse.

Pas mal de fragilités.

Un panel d'émotions qui vibrent mais sans en faire des tonnes.

Il n'y a ni méchants ni gentils.

Juste des hommes et des femmes qui portent tous leur histoire et essaie de ne pas trop faire de dégâts.

Julia Grass a le don de rendre ses personnages attachants.

Un très très bon roman !
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Refaire le monde

Refaire le monde est le premier roman que je lis de Julia Glass. Le résumé nous indique que nous allons suivre Greenie, une cuisinière et pâtissière, qui est à un tournant de sa vie conjugale. Mais ce roman s'intéresse à bien plus de personnages !



Dans ce récit, nous allons suivre les vies entremêlées de Greenie, de son mari Alan, de son ami restaurateur Walter et d'une femme qu'Alan rencontre dans la rue, Saga . Quand nous croisons pour la première fois Greenie, elle fait face à un dilemme : accepter de partir au Nouveau-Mexique pour devenir la cheffe cuisinière du gouverneur ou rester à New York dans un quotidien lourd auprès de son mari et de son fils. Peut-être que déménager offrira une seconde chance à leur couple ? Son ami, Walter, est à l'origine de cette incroyable proposition, il rêve d'une relation amoureuse stable et passionnée mais il ne tombe que sur des lâches. Le mari, Alan, semble être déprimé, hanté par quelque chose, il est tout le temps négatif mais dévoué envers son petit garçon. Saga est une femme qui sauve des animaux errants, abandonnés. Elle a un handicap depuis que la foudre lui est tombée dessus et lutte dans son quotidien pour être indépendante.



Ces quatre personnages m'ont beaucoup touché, je tournais les pages avec l'envie de savoir ce qui allait leur arriver. Les personnages naviguent dans des nuances de gris, ils fautent, ils pardonnent, ils mentent, ils sont humains. On assiste à de très belles histoires d'amitié, on voit à quel point la famille est un cercle complexe et qu'on peut tout aussi bien se créer son propre cercle familial. C'est un très beau roman sur les relations humaines, avec une bonne pincée d'humour.
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La nuit des lucioles

J'ai retrouvé avec plaisir un des personnages récurrent de Julia Glass, Fenno.

Ce n'est pas le personnage principal mais c'est mon préféré.

Le personnage principal est Kit. A l'aube de la quarantaine, Il est en pleine crise existentielle, il a perdu son boulot. Les relations deviennent tendues avec sa femme. Celle-ci l'incite à rechercher son père qu'il n'a jamais connu. Pour cela, il va aller se rendre chez son beau-père qu'il n'a pas vu depuis de nombreuses années. En parallèle de l'histoire de Kit, on va suivre celle de Daphné 40 ans avant et de son premier amour Malachy, qui deviendra le père de Kit.

Les relations familiales sont donc au centre de ce roman qui va s'étendre sur une année entière : on va alterner entre Kit et sa femme Sandra ainsi que leurs jumeaux de 10 ans, l'histoire de la mère, histoire du grand-père Zeke , l'histoire de la grand-mère Lucinda.



Je me suis parfois un peu perdue dans tous ces personnages, mais les 600 pages de cette famille m'ont tout de même fortement intéressée, légèrement moins que jours de juin cependant)



Une autrice que je suis très volontiers pour la finesse de ses analyses.
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Première question, facile: quel était le prénom de l’immense romancier Balzac ?

Eustache
Honoré
Maximilien

20 questions
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