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Critiques de Karine Giebel (7069)
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Jusqu'à ce que la mort nous unisse

Avant même de commencer ce roman, je savais qu’il allait me plaire.

Déjà parce qu’il est écrit par une grande dame que j’admire tant, et aussi parce que ce thriller se passe en montagne.

Les paysages glacés offrent toujours une ambiance très particulière que j’aime beaucoup et qui est synonyme de dépaysement, d’isolement et de secrets bien cachés.



C’est dans un somptueux décor au cœur des Alpes que l’auteure nous entraîne.

Une enquête clandestine est menée par deux personnages principaux, Servane et Vincent, suite à une mort accidentelle qu’ils soupçonnent d’être un meurtre.

Vincent, guide chevronné de la région et Servane, jeune recrue de la gendarmerie vont former un duo attachant qui restera dans mes souvenirs.



Parmi la bibliographie de l’auteure, je qualifierais ce thriller comme l’un des plus « gentillet ». Je le situe un peu dans la même lignée que De force.

Car nous savons bien que lorsque Giebel veut mettre le paquet question horreur, elle y va! Il n’y a qu’à lire son dernier roman Toutes blessent la dernière tue, ou Purgatoire des innocents pour le savoir.

Ici, je vous rassure, point de supplices à supporter. Les âmes sensibles peuvent lire cette histoire sans problème.



Dans ce roman, j’ai trouvé que Giebel se focalise plus sur la sensibilité de ses personnages. Il est surtout question d’amour, de trahison, d’amitié, de pouvoir et de corruption.

L’enquête est captivante. Le suspense est présent et le mystère grandit au fil des pages.

Les descriptions des paysages et de la nature lors des randonnées sont splendides.

Dans cette histoire, certains faits m’ont ébahis et d’autres moins.



De la part de Giebel, je ne suis pas surprise par la finalité de l’histoire, mais je n’en dirai pas plus.



Un bon thriller plus sage qu’à l’accoutumée, que je conseille aux lecteurs qui voudraient découvrir l’auteure mais qui craignent de suffoquer sous son habituelle plume sombre.
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Jusqu'à ce que la mort nous unisse

Ce polar de Karine Giébel n’échappe pas à la règle, et si j’osais, je dirais que c’est une tuerie! Totalement addictif (les 600 pages qui ont défilé en une journée vous laisse chancelant(e), la boule au ventre, ému(e) aux larmes, après avoir décliné une palette complète d’émotion.



D’emblée les personnages savent vous apprivoiser, juste assez atypiques pour vous conquérir. D’ailleurs Vincent, guide de montagne expérimenté, est séducteur qui multiplie les aventures d’une nuit depuis que la femme de sa vie l’a quitté en laissant un laconique message sur son ordinateur. Lorsque Pierre son ami de toujours est découvert mort dans un ravin, la thèse de l’accident ne lui semble pas plausible. Entre en scène le deuxième personnage central, Servane une jeune gendarme, et ces deux-là que tout sépare, vont se lancer dans une enquête périlleuse : faire la lumière sur les secrets qui hantent la vallée.





L’intrigue est savamment menée, aucune longueur, pas une ligne inutile. Servane et Vincent nous révèlent peu à peu les fantômes qui peuplent leurs cauchemars tout en menant une enquête qui dérange (et les conséquences de leur curiosité ne vont pas apaiser leurs nuits).



L’intensité dramatique est croissante pour aboutir à une scène quasi-finale extrêmement palpitante, avec une impression de ne pas pouvoir lire assez vite, mais obligée de tout de même de se concentrer pour me rien rater…



L’amoureux de la montagne s’y retrouve sûrement et pour le lecteur plus habitué au ressac des vagues, cela donnerait envie d’aller s’équiper de bonnes chaussures de marche pour s’initier à cette joie simple d’admirer ce paysage grandiose.
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Ce que tu as fait de moi

Un roman angoissant parce que l'on se demande réellement si c'est de l'amour...en tout cas pas de la passion. Si le sexe a son importance dans une relation, j'ai surtout ressenti ici une domination malsaine. Maintenant celle ci n'est pas a sens unique. Une fois c'était Richard le dominant, ensuite c'était au tour de Laëtitia de jouer.



J'ai eu du mal a m'accrocher a cette histoire. Sans doute parce que cette relation est malsaine, mais très certainement parce que je ne connais absolument pas ce type de relation et encore moins de sentiments. Et pourtant j'ai parfois de l'empathie et de l'amitié pour certains personnages, tueurs en série sans pour autant en savoir plus, personnellement, sur cette d'action ou de sentiments.



Il faut reconnaître que l'écriture de Karine Giebel est addictive et c'est ce qui m'a fait poursuivre ma lecture, car aucun des personnages n'a réussi à me faire m'accrocher a leur histoire. J'ai eu du mal avec le caractère et la façon d'être de chacun. Peut-être encore une fois parce que mon expérience personnelle ne m'a pas permis une certaine identification. C'est un côté de la psychologie qui doit me rester hermétique.



Une lecture en demi teinte... Mais je sais que d'autres romans de Karine Giebel m'emporteront bien plus loin.
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Meurtres pour rédemption

Encore un gros coup de cœur pour cette auteur que j'affectionne tout particulièrement !!!



Marianne de Gréville, 21 ans, condamnée à réclusion criminelle à perpétuité et purge sa peine depuis 4 ans maintenant. Elle a changé plusieurs fois de centre de détention. Elle est enfermé car elle est une meurtrière en puissance et elle va en faire la démonstration ici, je vous prévient, amis lecteurs, Karine Giébel nous propose ici une plongée dans les bas-fonds d'une prison française, là où le mal règne, là où on ne peut s'évader qu'en prennent des substances illicites, là où on crève d'ennuis et où, pour pimenter un peu cette vie terne, on cherche des poux dans la tête des voisines... Tout ceci est le quotidien de Marianne qui n'a vécu qu'entre ces 4 murs dans ce placard de 9 m2. Elle s'est enfermé dans une carapace qu'elle ne quitte pas, quitte même a vivre des moments atroces dans les sous-sols de la prison, dans ces pièces, ces cachots qu'elle déteste.

Elle se demande tout le temps pourquoi elle les a tué et elle se le demandera tout au long du livre... elle fait des crises de colères pendant lesquelles elle ne se contrôle plus et elle va jusqu'à tuer, pour elle c'est le seul échappatoire, le seul défoulement qui puisse la calme.



Dans ce monde carcérale Marianne va rencontrer Daniel, au départ leurs rapports se bornent à des échanges de bons procédés, si je peux m'exprimer ainsi. En effet, dans cette troisième prison dans laquelle elle est enfermée, Marianne ne peut pas travailler, le directeur de la prison ne le veut pas, elle est en isolement total et elle n'a pas d'argent puisqu'elle ne peut pas travailler. Daniel va lui proposer un marché quelque peu étrange puisqu'en change de sa soumission il lui apporte des cigarettes et sa dose de drogue quotidienne. De ce deal va naître un amour impossible entre cette meurtrière totalement incontrôlable et cet homme, marié père de deux enfants.



Mais Karine Giébel ne nous livre pas ici, un roman à l'eau de rose, bien au contraire, c'est un livre très dure qui dépeint parfaitement des conditions de vie derrière les hauts murs des prisons. Cet amour impossible qui suit le lecteur tout au long du roman est un fil rouge prend aux tripes et donne une seconde approche de l'histoire. Le lecteur ne peut pas resté de marbre en lisant ces pages.



Et puis tout à coup d'histoire va basculer totalement, Marianne croit alors qu'elle va être libre, mais il n'est rien, quand on est condamné on l'est pour toujours quoi qu'il arrive, la preuve en est faite ici... Que ce soit dedans ou dehors tout n'est que trahison et mensonge !!! Marianne va payer, payer très cher ses crimes, Daniel aussi d'ailleurs...



Karine Giébel, m'a emporté dans un monde que je ne connaissais pas, après Juste une ombre et Purgatoire des innocents voici ici que je fini mon troisième opus et j'en ressort ébranlée quelque part, c'est un livre que je suis pas prête d'oublier.

Seule tout petit bémol, je n'ai pas compris pourquoi les lieux de ce livre ne sont que des lettres et non pas des lieux, même totalement inventés, j'aurais bien aimé lire des nom de villes ou de villages... étrange comme approche...
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Ce que tu as fait de moi

Mais comment fait Karine Giebel pour nous accrocher de la sorte ? Une véritable magicienne. le livre entamé, il faut le terminer, et vite... Ella a le pouvoir de nous happer, de nous tenir en haleine.

Ici, c'est l'histoire d'un dérapage. Il suffit de tellement peu de chose pour que la vie bascule. Qui mène qui ? Vers quoi ? Enfer ou paradis. Maîtrise de soi ou état incontrôlable. Manipulateur ou manipulé.

Dans tous les cas, l'auteur nous mène où elle veut nous emmener, elle maîtrise son sujet.

Bravo Mme Giebel, encore une fois, vous m'avez bluffée.

J'ai hâte de lire une autre de vos histoires !
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Chambres noires

Karine Giebel is back !



Encore une fois elle nous plonge dans le Noir et décide de nous faire son cinéma !



Pelotonnez-vous dans votre fauteuil, éteignez la lumière et laissez vous engloutir dans sa salle obscure …



Quatre nouvelles aux titres tirés de quatre grands films. le vieux fusil. L'armée des ombres. Un monde parfait. Au revoir les enfants. A ces histoires s'ajoutent quatre nouvelles plus courtes déjà publiées dans des recueils caritatifs.



Comme souvent chez Karine Giebel, la frontière entre victime et bourreau est aussi mince que le fil du rasoir sur lequel elle promène ses personnages. On entre de plein fouet dans chaque histoire que l'on dévore presque à regret tant elle sait y faire.



Ils s'appellent Martin, Axel, Mathilde, Yvonne ou Aryana. Ils nous ressemblent, ils sont ce que notre société a osé faire d'eux. Personnages forts, humains et terribles.



Je ne suis pas grand amateur de nouvelles, et pourtant que j'ai aimé ce recueil-là.



L'empreinte Giebel, indélébile, est plus que jamais bien présente et j'ai refermé ce recueil avec regret tant je sais qu'il va falloir patienter encore pour retrouver la maîtresse du noir dans un prochain roman.



Mention plus que spéciale pour Au Revoir Les Enfants qui m'a juste fracassée le coeur, véritable pépite, moi qui pensait ne pouvoir lire aucune histoire sur la période que nous vivons actuellement sans avoir envie d'arracher les pages … Là, Karine Giebel est juste bouleversante, et sort un peu du cadre de ce qu'elle peut proposer d'habitude.



A la fois noir et engagé, ce recueil offre à son lecteur des histoires captivantes et terriblement humaines qui m'ont laissé cette amertume propre à l'auteure de mon coeur. Des histoires qu'on ne lit pas innocemment mais qu'on prend en plein face, comme on se rend compte du pire …



Ce recueil sort le 05 Novembre. Foncez. Juste, foncez ! Les livres ont besoin de nous !

 

De nombreuses librairies proposent le "click and collect" alors réservez dès maintenant cette perle noire et faisons vivre nos libraires!


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Satan était un ange

Rien de mieux pour moi qu’un roman de Karine Giebel pour m’immerger en quelques lignes dans une histoire.

Et oui, avec elle, ça fonctionne toujours !



Ce livre parle d’une rencontre improbable.

Deux hommes que tout oppose.

Deux destins qui se sont croisés par le plus grand des hasards.

Deux vies écorchées qui ne cherchent qu’à fuir.

Car chacun a ses raisons de vouloir partir loin.

Chacun a ses douleurs et aussi ses lourds secrets.



Dans ce roman, nous sommes en perpétuel mouvement.

On roule droit devant avec François et Paul, ces deux personnages extrêmement attachants et aux caractères bien différents.

On observe ce lien étrange qui se tisse entre ces deux individus.

Leur histoire est bien creusée. Elle est triste d’un côté et sombre de l’autre.

Elle est émouvante aussi parfois.

On comprend la motivation de chacun à vouloir rester avec l’autre.

Beaucoup de scènes d’action entrecoupent les passages en voiture.

On ne s’ennuie pas.

Les changements de décors sont nombreux, telle une tumultueuse cavale.

Certains passages sont violents.

Et le temps défile toujours inlassablement pour rappeler qu’il y a une fin.



J’ai apprécié la démarche de l’auteure pour dénoncer certaines vérités.





À travers son histoire, Karine Giebel aborde aussi d’autres thèmes douloureux comme la maladie, la mort, l’abandon et la solitude.

Elle amène en même temps le lecteur à s’interroger de manière plus positive sur l’authenticité des relations d’une vie, sur la notion d’amitié, sur la bravoure et le dévouement.

À lire.
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D'ombre et de silence

A Noel, on offre des chocolats.



Karine Giebel, elle, profite de ce mois de décembre pour nous offrir une coffret de 8 délicieuses petites nouvelles et je n'ai pas boudé mon plaisir. Je me suis enfilé la boîte en quelques heures et aucune indigestion !



Comme à son habitude, ses nouvelles ne jouent pas dans le « feel good ». On a droit à de l' « ombre » bien bien noire.



Résolument modernes, désenchantées pour la majorité d'entre elles, ces nouvelles bousculent le lecteur, et le laissent un peu pantois. C'est souvent triste, plutôt désespéré. Les personnages sont tous en souffrance. Au bord du vide. Ancrés dans notre société, bancale, injuste, égoïste.



L'auteure rajoute de nouveaux personnages à la galerie de ses héroïnes tragiques, je pense notamment à Aleyna, Aurore ou bien Delphine que je garderai en tête quelques temps, preuve d'une lecture forte.



Décidemment, Karine Giebel m'emporte à chaque fois avec elle et moi, qui ne suis pas particulièrement friand du format de la nouvelle, j'ai englouti ce livre.



Vivement le prochain roman car elle reste mon auteur préféré de thrillers, romans noirs.

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De force

Dans mes choix de thrillers, je rame en ce moment. Je collectionne les flops.

De force de Karine Giebel ne déroge pas à cette malédiction du moment.



Maud, vingt ans, fille d’un brillant chirurgien se fait agresser sur la plage. Avant l’irréparable, Luc, garde du corps passait par là et la sauve des griffes du monstre. Tellement facile déjà.

Luc se fait rapidement engager par Armand Reynier le père de Maud pour protéger sa dulcinée. Évidemment.



On n’échappe à aucun cliché ici. La protégée qui tombe amoureuse de son bodyguard, le chirurgien millionnaire au cœur de pierre, et j’en passe. J’ai eu l’impression les trois quart du livre d’être dans un épisode des feux de l’amour. Un patchwork de roman fleur bleue et d’un thriller de série B sans grand moyen.



La fin, on la voit venir à la ronde mais confère un peu de crédibilité ou du moins d’un minimum d’action à l’ensemble qui m’a semblé très lent et très plat. Ça n’en reste pas moins un roman qui se lit vite mais qui s’évaporera vite de ma mémoire.
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Chiens de sang

Je quitte à peine ce bouquin que j’entame la rédaction de sa chronique.

Étant toujours inspirée lorsqu’il s’agit d’une histoire de Karine Giebel, c’est avec joie que je partage mon avis, même si ce roman ne fait pas partie de mes préférés de l’auteure.



Le récit est alterné par deux histoires, deux intrigues.

D’un côté il y a Diane, une photographe esseulée venue prendre quelques clichés de la région des Cévennes. Isolée en pleine nature, elle va se retrouver dans une situation dramatique.

De plus, un assassin rôde dans la région...

L’autre histoire se déroule à quelques kilomètres avec Rémy, un jeune SDF. Après un acte héroïque, il se voit offrir une chance de s’en sortir. Mais ne va-t-il pas droit vers un piège ?



Ces deux histoires nous mènent vers d’implacables traques.

Ici, comme dans tous les univers de Giebel, la pitié n’existe pas.

Bien que la vénerie soit considérée comme une tradition, ici plus question de distinguer l’homme de l’animal.

Les règles ont changé, les proies aussi.

Au fil des pages, les terribles heures défilent, les corps s’épuisent, les souffrances ne cessent de s’amplifier.

J’ai suivi avec attention ces deux histoires.

Le mystère reste entier sur le tueur cévenol et les soupçons passent de l’un à l’autre.

Mon attachement pour les personnages était intense envers ceux qui subissent, tandis que j’ai détesté les chasseurs assoiffés de sang. Leur sadisme faisait d’eux des personnages abjects.



Le roman est court, les intrigues prenantes, mais les chasses à l’homme s’éternisent quelque peu. Au cours de ma lecture, je me suis parfois impatientée.

Le lien entre les deux histoires est un peu trop banal. Mais ce roman possède quelques messages forts sur le pouvoir de l’argent et les différences sociales.

Les dénouements sont quant à eux plutôt surprenants.



Un bon roman, mais pas le meilleur.
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De force

Pas besoin de se forcer pour lire ce livre. Il est carrément addictif. Les pages se tournent toutes seules ! On veut savoir la suite, la fin... Qui est réellement la victime ? Qui est le coupable, le manipulateur ?

Bref, un sacré bon polar.

Bravo Karine Giebel. Je suis conquise et je recommande !
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De force

J'aime Giebel. Je l'adore même !

Chaque fois, je jubile lorsque je débute un de ses livres.

J'attends tellement d'elle. Le meilleur !

Ce que j'affectionne le plus : Du thriller "extrême".

Celui qui dérange, qui met mal à l'aise, qui pousse les plus sensibles à refermer le bouquin, choqués.

J'ai passé un très bon moment avec de force.

Les files d'attente chez Disney m'ont parues moins longues, le froid moins glacial.

Pourtant, le premier sentiment qui me vient, c'est la déception...

Tout y est pourtant. Du suspense, une intrigue passionnante, des personnages énigmatiques, des situations complexes, de la tension...

Pour un autre auteur, tout cela m'aurait sans doute suffit amplement !

Mais quand il s'agit de Karine Giebel, c'est pas pareil. J'attends l'Excellence !

Ce livre est très bon.

Très bon, mais pas à la hauteur du Giebel que j'ai rencontré dans Juste une ombre par exemple.

Mon cerveau trituré jusqu'à saturation,

Des situations sordides à en avoir la nausée,

Mes boyaux torturés face aux sorts des personnages,

Mon souffle coupé frôlant l'asphyxie,

Que ça déménage grave là-dedans !

Voilà ce que je recherchais...

La patte de l'auteure est tout de même véritablement présente au moment du dénouement et de l'épilogue.

Une vraie fin à la Giebel !

Parce que faut pas déconner non plus ! Manquerait plus qu'un des personnages s'en sorte indemne...





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Satan était un ange

Tic-tac... Le temps lui est compté. Quelques mois à vivre. Un peu plus s'il suit le traitement. Mais, François ne veut pas de la chimio et des rayons. Sa tumeur au cerveau aura, de toute façon, le dernier mot. Anéanti par cette terrible nouvelle, il fuit sa vie. Son métier d'avocat, ses clients, Florence à qui il n'ose l'annoncer, sa maison. Au volant de sa voiture, il quitte Lille et rejoint le Sud. Il fuit malgré l'issue fatale. Sur le bord de la route, dans la lumière des phares, une sombre silhouette se détache. Un auto-stoppeur sur la voie rapide, un sac à dos pour tout bagage. Etrange. Et pourtant, François s'arrête. Le jeune homme, Paulo, à peine 20 ans, va où lui-même se rend. Qu'importe la destination. Il semble fuir lui aussi. Toujours aux aguets à surveiller si personne ne le suit. François ne se doute pas encore des galères qui l'attendent...



Deux hommes que tout oppose, leur milieu social, leur âge, leur passé. Un seul point commun: la fuite. Ces deux-là vont se retrouver presque bien malgré eux à bord de cette BMW. Paulo, pris en stop par François, fuit les hommes de son passé qui lui en veulent au point de le traquer jour et nuit et de le suivre à travers les routes de France. Karine Giebel nous embarque dans ce road-movie en compagnie de François et Paulo dont un lien indéfectible et pourtant improbable va se nouer. L'auteur réussit le pari de mener à bien ce duo à qui l'on s'attache. Le lecture est en cela prenante sans être pour autant captivante. Le suspense est maintenu tout du long et les événements s'enchaînent sans répit. Dommage que l'auteur n'ait pas approfondi la partie dans laquelle elle dénonce le système corrompu des déchets toxiques. Bémol pour l'écriture qui manque de caractère et de profondeur.



Satan était un ange et il le redeviendra...
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Terminus Elicius

A force de voir passer des critiques élogieuses sur les livres écrits par Karine Giebel, il fallait que je la rencontre enfin.

Comme à mon habitude j'ai donc commencé par le premier de ses romans qui m'a bien plu.

J'ai trouvé le scénario plutôt original dans sa construction avec cette présentation de Jeanne, jeune femme complexée, inhibée et parano qui voit sa vie chamboulée par l'arrivée d'un admirateur anonyme.

Bien sûr c'était trop beau pour être simple, il y avait forcément un loup...

J'apprécie beaucoup le style (premier roman de l'auteur, je vous le rappelle), sans outrance, sans effet spectaculaire, qui nous fait entrer dans le quotidien insipide et routinier d'une femme qui se dit que peut-être sa vie va changer enfin.

J'aime assez ces romans policiers qui proposent plus qu'une enquête, qui se doublent d'une projection dans les méandres de la psychologie humaine.

Jeanne existe sûrement, nous avons tous rencontré des personnes effacées, timorées et complexées sans imaginer la vie de souffrance et de frustration qui se cache sous cette transparence.

Oui, je ne me suis pas ennuyé dans cette lecture, d'autant que l'intrigue tient la route.

Pour conclure, c'est une belle rencontre et je me programme un nouveau rendez-vous sans hésiter.
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Toutes blessent la dernière tue

Karine Giebel s’est encore lâchée… c’est qu’elle n’y va pas avec le dos de la cuillère, on le sait, et on s’engage en ouvrant une œuvre provenant de son cru, que ça va être very hard !!! Ben là même si on le sait, on ne s’attend pas à de telles monstruosités de la part du genre humain !

Tama, qui a perdu sa maman, est recueillie par une tante, son père s’étant remarié. Puis ce père la vend, pensant qu’en France, elle aura une vie meilleure… Tama se retrouve au service d’une « bonne famille » qui la nourrit des restes du repas, la loge dans une buanderie, lui interdit de sortir et va lui faire subir des traitements dignes de tortionnaires nazis. Puis elle arrive chez Mejda qui la frappe, la torture, la fait employer dans une famille, où elle travaille le jour, et l’emmène faire le ménage la nuit dans une entreprise, privée de sommeil, de nourriture, sans doute rejetée par son père après les mensonges de Medja qui communique avec lui… Medja qui lui inflige des souffrances physiques et morales.





Mais Tama ne se laisse pas abattre comme ça ! elle parvient seule à apprendre à lire, se passionne pour la lecture, se cultive, va connaître quelques périodes de répit… plutôt brèves...





Dans ce roman, intervient un personnage mystérieux qui ne possède de l’ange, que le prénom : Gabriel, individu tourmenté, recueillant chez lui une inconnue blessée, entre la vie et la mort, dont il ne sait que faire … s’en débarrasser ou la soigner et l’abriter… ?

On découvre peu à peu ce personnage énigmatique...





Un roman effroyable qui m’a marquée à vie ! que j’ai parfois refusé d’ouvrir quand je savais que j’avais impérativement besoin de repos pour pouvoir passer une nuit sereine, un livre que l’on a des difficultés à refermer. Un livre qui vous amène à crier vengeance et à souhaiter un sort bien gratiné aux individus lâches qui se permettent de tourmenter en toute impunité, ou presque…





Un livre qui vous amène à vous poser des questions sur la nature humaine, et à vous demander si à quelques pas de chez vous, il n’y a pas une « Tama » qui souffre. Ces faits existent, mais sont cachés. Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi, dans le roman, certaines personnes ne dénoncent pas la situation de Tama.



Des thrillers j’en ai lus de toutes sortes, mais là, je dois avouer que je sors perturbée de celui-ci, j’ai aimé, et j’en ai un peu honte, j’en ai parlé autour de moi en signalant bien que toute âme sensible doit s’abstenir.
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Terminus Elicius

J’avais bien aimé Juste une ombre de Karine Giebel. Pour son terminus elicius, je n’ai pas embarqué.



L’histoire d’une jeune femme, Jeanne, vingt-cinq ans qui prend le train tous les jours même heure direction le boulot, elle s’asseoit toujours à la même place, bref, un train-train quotidien où il ne se passe pour ainsi dire rien dans la vie de Jeanne. Jusqu’au jour où une lettre l’attend dans le train. Elle qui n’a pas d’ami ni d’homme, elle se retrouve charmée par cet inconnu qui semble lui vouer une admiration sans borne. La deuxième lettre est déjà moins enflammée puisque cet Elicius lui avoue avoir commis un meurtre la veille. Il ne compte d’ailleurs pas s’arrêter là, assoiffé par la vengeance.

Pour Jeanne, cela fait beaucoup. Surtout quand sa voix n’arrête pas de la mettre en garde et la pousse à avertir la police.



J’ai donc trouvé ce thriller rudement plat et creux, avec peu de personnages mal travaillés, inintéressants et surtout absolument pas crédibles. Des paires de claques oui à Jeanne. Des fantasmes pareils à son âge et une naïveté incroyable, non, c’est pas possible. Un agacement aussi, se parler à elle-même tout le long de l’histoire, pfff que j’ai trouvé ça lourd. Puis, j’ai attendu et attendu qu’il se passe quelque chose, que germent action, émotions, suspens, même pas, je me suis bien ennuyée.



Bref, le train peut bien siffler trois fois, je reste à quai.
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Meurtres pour rédemption

- magistral, inoubliable mais éprouvant.



Marianne, 20 ans, meurtrière et héroïnomane, est condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de vingt-deux ans. Elle a tué, non par préméditation, mais "en pétant les plombs", et le regrette amèrement. La question "Pourquoi je les ai tués ?" la taraude sans répit... Mais loin de se confondre en excuses et pleurnicheries, elle se forge une carapace de dure à cuire, elle a la rage, refuse de plier face aux menaces, aux brimades. Elle surenchérit même, quitte à rendre ses conditions de détention encore plus abominables. Un unique moyen de sortir un jour s'offre à elle, mais...



Voilà du lourd, dans tous les sens du terme... de l'intense, du très fort, une lecture particulièrement éprouvante, bouleversante. La violence nous frappe dès les premières pages, ne s'arrête plus. Quelques moments de trêve pour Marianne : ses fixes d'héro, ses clopes, le bruit du train qui passe - la liberté à portée d'oreille -, la douceur d'une des surveillantes, et l'amour, aussi, mais pas tout rose, loin s'en faut.



Un roman puissant sur la souffrance infinie, le désespoir, le milieu carcéral, ses règles tacites entre détenus, entre gardiens, mais aussi entre matons et prisonniers - règles souvent sauvages, impitoyables, inacceptables, sur lesquelles les autorités ferment les yeux, ce qui arrange (presque) tout le monde, sauf les victimes des sévices...



Ouvrage très dur, impossible pour moi d'aller au-delà de 200 pages par jour, et pas avant le coucher ! J'ai même failli abandonner à la moitié, écoeurée, lassée de tant de violence et de douleur, gros coup de mou et de blues même.



Dommage que le récit prenne cette tournure aux deux tiers et s'enfonce plus encore dans le sordide, le non-plausible quant à la résistance hors-norme des protagonistes. Heureusement, la jeune femme est terriblement attachante, les dialogues percutants et souvent jubilatoires grâce au sens de la repartie de la demoiselle... Et la plume de l'auteur est impeccable.



Roman pavé que j'ai entrecoupé de lectures plus légères...
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Les Morsures de l'ombre

Elle est Giebel , beeeeel , beeeel cooomme le jour . Tut , tut mon cher Cloclo , noirceur vénéneuse au programme et rien d'autre .

Plus que mitigé à la lecture des Chiens de Sang , je ressors de celle-ci avec le sourire du petit ravi de la crèche aux coin des lèvres .



Le commissaire Benoit Lorand semble aussi épanoui dans son boulot que dans sa vie de famille .

Seulement voilà , Benoit a désormais un sérieux problème . Oh trois fois rien . Tentant péniblement de sortir de sa monstrueuse gueule de bois et de faire appel aux quelques misérables souvenirs éthyliques de la veille , souvenir incluant la présence d'une délicieuse créature à qui il aurait bien passé les menottes , il se réveille , l'estomac au bord des lèvres , dans ce que l'on pourrait considérer sans trop s'avancer comme une alarmante cellule . Si , si , poster déchiré de dadyday , espace confiné , sombre mais astucieusement agrémenté de monstrueux barreaux du plus bel effet , ça ressemble quand même fortement à une cellule .

Pourtant , il n'est ni délinquant , ni moine alors que fout-il dans cette galère et surtout pourquoi ?



Du très bon huis clos comme je les aime .

Misery , Morsures de l'Ombre , même combat .

Une pauvre victime masculine face à une maîtresse femme tyrannique .

Récit sec , nerveux . Alternance de courts chapitres alimentant la parano du prisonnier autant que la curiosité du lecteur naturellement piquée au vif .

Giebel , d'une plume experte , distille parfaitement le doute quant à la réelle culpabilité du supplicié et la prétendue folie vengeresque de sa geôlière .

Le malaise s'accroit , palpable et oppressant , au gré des innombrables séances de torture . Le puzzle se complète , petit à petit , pour finalement révéler un scénario insoupçonné . Du grand art .

Minuscule petit bémol relatif à certaines ficelles finales visibles à des kilomètres mais vraiment pas de quoi bouder son plaisir .

Karine Giebel s'essaye au périlleux exercice du huis-clos avec un brio qui ravira tous les amateurs de thriller comme les plus curieux en la matière .



Les Morsures de l'Ombre : laissez-vous happer...

http://www.youtube.com/watch?v=h6toEhHTF58
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Glen Affric

Quand j'ai vu l'épaisseur de ce roman qui ressemble clairement à un dictionnaire, je me suis réjouie à l'avance de cette lecture ; car il faut bien le dire, avec Karine Giebel, plus c'est long et plus on savoure !



Encore une fois, dès le prologue j'étais happée.

Cette histoire est selon moi une sorte de réécriture noire et moderne du roman Des souris et des hommes. Tout au long du récit on sent l'amour que porte Karine Giebel pour l'histoire de John Steinbeck.

On trouve plusieurs points communs entre les deux histoires comme par exemple le fil conducteur du récit, le prénom des personnages Jorge et Léonard (Lennie), le lien extrêmement fort qui les unit, leur rêve d'un ailleurs plus doux etc… le tout revisité en thriller psychologique et je dois dire que c'est parfaitement réussi !



Comme d'habitude, l'écriture incisive de Karine Giebel nous prend aux tripes.

Sa plume est chargée en émotions puisque dans ce roman elle évoque une injustice liée à une erreur judiciaire, elle parle aussi de harcèlement, de prison, de solitude, de séquestration…

Bref, plusieurs thèmes éprouvants comme elle en a l'habitude.

En même temps, j'ai trouvé cette histoire très belle, notamment grâce au personnage de Léonard. Comme le Lennie de Steinbeck, il est légèrement attardé et possède une carrure de colosse à la force titanesque. Il a également une loyauté sans faille et une âme d'enfant qui le rend très attendrissant.

J'ai également adoré Jorge pour sa force de caractère et sa bienveillance.

En lisant cette histoire, on rêve nous aussi des merveilleux paysages écossais qui, je le confirme, sont un vrai coin de paradis sur terre.



Ce roman est un beau coup de coeur.

Vivement le prochain !



N.B : Glissez-le sous le sapin ;-)
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Ce que tu as fait de moi

Le commissaire divisionnaire Jaubert et le commandant Delaporte écoutent, chacun dans leur salle d'interrogatoire respective, le déroulé de ces derniers mois.



Ils écoutent le lieutenant Laëtitia Graminsky et le commandant Richard Ménainville raconter la même histoire, la leur, leurs relations, leurs ressentis, leurs douleurs.



Richard, c'est le commandant de la brigade des stups, Laëtitia, la stagiaire à peine arrivée au sein de cette équipe. Richard s'en souvient comme si c'était hier, ce 22 août, le jour où tout a basculé, où il est tombé sous son charme et où elle est tombée sous sa coupe.



L'amour, la haine, la perversité, la manipulation, la jalousie ne sont que des morceaux de cette histoire, qui s’enchaînent tour à tour et qui les enferment progressivement dans la dépendance, la folie... la passion, dans ce qu'elle a de plus destructeur et de mortel.



A mon avis :

L'un des secrets d'écriture de Karine Giébel, c'est la puissance de ses personnages. Et là encore elle réussit le tour de force de nous les rendre attachants, malgré leurs travers et leur folie.



Et encore une fois on entre tellement profond dans l’histoire qu’on en ressent les affres, les douleurs, la passion qui se dégage de ces protagonistes. On souffre avec eux et on voudrait leur crier d'agir autrement, de prendre d'autres décisions, mais ils n'entendent pas...



Ce roman très psychologique vous noue l'estomac le temps de la lecture, et génère chez le lecteur une tension palpable qui l'empêche tout simplement de lâcher ce livre tant que la dernière page n'est pas tournée.



L'écriture est belle et les personnages ciselés. Rien ne manque à cet ouvrage pour être classé parmi les grands.



Il faut sans doute une sacrée maîtrise de son sujet pour tenir en haleine le lecteur sur 552 pages avec un scénario qui peut sembler simple au premier abord, mais qui s'étoffe au fil du récit. C'est un autre talent de cette romancière, qui ne manque certainement pas d'imagination et qui sait nous faire partager son univers.



Entrez-y, vous ne serez pas déçu !





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