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Critiques de Ken Bruen (252)
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Delirium tremens

Lecture très étonnante et déstabilisante dans les pas du détective Jack Taylor, qui entre deux cuites magistrales, doit tant bien que mal tenter de résoudre une affaire de suicides suspects.



« Le lendemain, j’étais à l’agonie. Ce n’était pas une banale gueule de bois, c’était une gueule de bois championne du monde. Celle qui hurle : TUEZ-MOI ! »



Jack Taylor est un alcoolique niveau XXL. Ses excès ont eu raison de sa carrière au sein de la Garda Síochána, la police nationale de l’Irlande. A présent détective, il n’a pourtant pas freiné sur la boisson. Thermos de café agrémenté de brandy, flasque de Jameson, grogs au whisky, l’alcool coule à flots tout au long du roman. Pas facile dans ces conditions d’être à 100% concentré sur l’enquête.



Le style du roman rend parfaitement compte du piteux état de Jack Taylor qui sort souvent de ses gueules de bois en n’ayant que quelques souvenirs épars des derniers évènements. Les phrases sont courtes, voire laconiques et traduisent les quelques flashs et réminiscences qui reviennent à Jack. C’est assez surprenant au départ mais finalement j’ai trouvé que cela correspondait parfaitement au personnage et à l’histoire.

L’auteur intercale entre certains chapitres des extraits de romans noirs, des citations, des paroles de chanson ou de courts poèmes. Cela apporte du rythme à la lecture et beaucoup d’originalité au récit avec quelques touches d’humour bienvenues.



« Tiré des : Quatre accords toltèques de Don Miguel Ruiz

"Numéro 2 : Ne vous sentez jamais visé. Ce que font les autres n’est jamais à cause de vous. Cela reflète simplement les manifestations de leur propre vie et la formation qu’ils ont reçue enfant."

"… tu peux toujours rêver." Jack Taylor »



Le défaut principal du livre réside dans l’histoire elle-même, pas toujours très claire et qui peine à captiver. A l’instar de Jack, je ne suis pas certaine d’avoir compris tous les évènements de l’enquête et pourtant, promis, j’étais à jeun !



Le personnage principal arrive malgré ses addictions à être attachant et intéressant. Ayant aimé le style original et percutant du livre, je pense lire le tome suivant, Toxic Blues, en espérant que l’enquête sera plus passionnante à suivre.
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R&B :  Les Mac Cabées

Je n'ai malheureusement pas accroché, ni a la plume, ni a l'histoire ni aux personnages a tel point que je n'ai pas finis le livre. Il n'a pas réussi a me captivé dès les premières pages alors le reste m'a paru très long et j'ai préféré stopper ma lecture plutôt que de continuer a m'ennuyer. La plume n'est pas mauvaise, mais très passe partout et déjà vu.
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Toxic Blues

Je retrouve Jack Taylor et Ken Bruen avec une certaine jubilation, j'avais énormément aimé le premier épisode de la saga, j'étais aussi curieux de voir l'évolution du personnage, détective privé en Irlande, un pays où cette activité est pour le moins très mal vue par la population.

Nous avions quitté un Jack taylor sevré de son addiction à l'alcool et en partance pour Londres, nous le retrouvons à Galway de nouveau plus alcoolique que jamais, et en plus accro à la cocaïne, ce qui nous vaudra quelques scènes pas "piquées des hannetons", l'art de toucher le fond et de creuser encore d'une certaine façon.

Côté style, l'auteur a vraiment sa note particulière, ici encore on peut dire que le scénario et l'intrigue ne sont pas sa préoccupation première, la seule chose qui importe est Jack et tout ce qui tourne autour de son personnage à la dérive, à savoir, ses "amis", ses "amours", et ses "emmerdes".

En toute objectivité, "l'enquête" proposée à Jack est tellement improbable en terme de crédibilité qu'on peut dire qu'elle va avant tout servir de prétexte à s'immerger dans une Irlande en marge de la loi, notamment avec les "tinkers", qui ressemblent assez aux gitans français, ainsi qu'avec une pègre locale que connaît particulièrement Jack.

Ce personnage est carrément "borderline", outre ses défauts, il a une morale très personnelle et accessoirement un peu de sang sur les mains, un type assez fascinant à suivre, il a des amis fidèles et tolérants, se fait de nouveaux amis sur le mode "qui se ressemble s'assemble" (Tel Keegan, un flic anglais qui devrait probablement être réemployé dans de futurs épisodes), mais surtout, il est authentiquement irlandais, ce qui fait tout l'attrait de cette série.

J'ai retrouvé avec plaisir ce goût de la citation chère à l'auteur pour la littérature classique et policière, cette nostalgie pour la musique des années 60/70 et plus généralement cette immersion dans la culture irlandaise, une note à part que j'apprécie infiniment.

Je me suis à nouveau régalé de ces dialogues plein d'humour et souvent hors sol, c'est à mon sens la marque de fabrique de la série que je ne fais que découvrir.

Je vais bien sûr poursuivre cette série atypique et somme toute divertissante.
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Munitions

Bruen livre ici le dernier chapitre des aventures du célèbre commissariat londonien (la saga R&B).

Et on peut dire qu'il taille un fameux costard à tous ses "héros" : un blessé par balle, un suicidaire qui passé à l'acte ou encore une alcoolique qui plonge encore plus dans les tréfonds de la dive boisson.



De plus, on leur acoquine un inspecteur amerloque qui joue les cowboys sans foi ni loi sous couvert du syndrome post- 11septembre 2001!



Nous voilà donc empêtré dans un récit foutraque qui se lit comme du petit lait. Une oraison funèbre à l'image de toutes les turpitudes vécues au cours du temps par ces policiers haut en couleur (sang).



Merci monsieur Bruen, je job est fait !



Ber

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Delirium tremens

J'étais impatient et curieux à l'idée de m'initier aux polars irlandais, la découverte de Ken Bruen, auteur apprécié, arrive au bon moment.

Un auteur irlandais, un vrai ! Un contexte irlandais, le fait de retrouver la petite ville de Galway qui fut mon premier contact en 1989 avec ce pays m'a évoqué un peu de nostalgie, et de nostalgie , il en sera question dans cette histoire, car comme partout, les traditions se perdent...

Autant le dire tout de suite, j'ai été positivement surpris par le parti pris narratif, je n'ai jamais rencontré de découpages de chapitres de ce type, comme quoi, on peut encore et toujours être étonné, c'est bluffant.

Les chapitres sont composés de séquences d'une à deux pages, un dialogue, une réflexion, une rencontre, une observation, une citation... Il est impossible de concevoir quelque ennui que ce soit tant notre attention est sollicitée à chaque page. Pour ma part, je n'ai jamais lu dans un livre autant de citations littéraires concernant des polars ou romans noirs, autant de références à des musiciens méconnus des années 70/80, il faut dire que Jack Taylor, notre détective est féru de littérature et nostalgique d'une certaine époque...

En fait, ce qui est addictif dans cette lecture tient avant tout dans cette immersion permanente dans la culture irlandaise, ce qui se dit ou ne se dit pas et comment le dire ou pas, ce qui se fait ou ne se fait pas, les irlandais sont des taiseux, durs au mal, c'est ici parfaitement exprimé, situations à l'appui.

Je me suis régalé de tous ces dialogues, il n'y a pas de doute, on est en Irlande et nulle part ailleurs, ces gens sont vraiment à part.

Le paradoxe, c'est que ce roman n'a pour ainsi dire pas de scénario, et on s'en fout, tenter de suivre dans ses errements, Jack Taylor, alcoolique patenté et ancien membre de la Guarda, étant déjà une intrigue en soit.

Quand une mère qui ne croit pas au suicide de sa fille de seize ans lui demande d'enquêter, Jack Taylor se voit confronté à de sérieuses difficultés, la première phrase du roman prend alors tout son sens :

"Il n'y a pas de détectives privés en Irlande. Les habitants ne le supporteraient pas".
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R&B : Calibre

Voilà peut-être la première fois que la saga R & B me déçoit un peu. Je trouve qu’on est dans une sorte d’épisode de transition où l’on prend des nouvelles du commissariat mais qu’il manque un certain souffle à leurs déconvenues respectives.



Car oui, leur destin à chacun vire toujours vers le funeste. Bruen ne change en rien sa recette. Les thèmes qui prédominent sont la lâcheté, l’insubordination et le mauvais goût !



Même l’enquête principale qui avait du potentiel (un tueur qui assassine les gens malpolis !) ne trouve pas vraiment sa résolution.



En tout cas cela se lit comme du petit lait (caillé, lol!) et l’aventure contée recèle quand même les velléités du Sergent Brant à tenter sa chance (à sa façon hein !) dans le milieu littéraire. Calibre représente le titre de sa future œuvre même s’il n’arrive pas, tout au long du livre, à finir le premier paragraphe….



Ber

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R&B : Vixen

Quand on a déjà pris le train R&B, il ne faut que deux ou trois pages pour se retrouver en terrain connu. A savoir un commissariat en ébullition. Et 4 de ses policiers embourbés dans une situation critique. Ici, on les retrouve malmenés par un trio de poseurs de bombes.



Se déroulant à du 100 à l'heure, sur quelques jours, l’intrigue nous laisse juste le temps de prendre des nouvelles des héros récurrents (pas d'inquiétude, ils sont toujours aussi désaxés) et de faire la connaissance d'Angie, la renarde, tête pensante des malfrats qui se la joue manipulatrice sans pitié.



L’ombre d’Elmore Leonard plane sur le roman, ce qui n’est pas pour me déplaire.



Oui, on sait d’avance que ça finira mal pour les méchants. Et que les « gentils » vont y laisser pas mal de plumes. Mais le spectacle est bel et bien là : irrévérencieux, explosif et sanglant !



Amen.



Berardo

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Le Dramaturge

Retour de Jack, qui a abandonné l'alcool par volonté, et s'y tient, la drogue par nécessité, son dealer finissant en prison.

Ce dernier lui confie une enquête le touchant personnellement, le décès de sa sœur, qui n'emballe pas Jack et qu'il entreprend en dilettante.

Cette fois il ne foire pas son enquête, qu'il résout mais vraiment par hasard .



Comme pour les précédents romans de la série, la partie enquête est assez ténue, voire anecdotique. Bruen parle beaucoup de littérature et d'Irlande, mais sans véritable fond (social, historique ou culturel) au contraires des oeuvres antérieures.

Mais ce qui fonctionnait bien précédemment tourne un peu à vide ; c'est pas que l'on s'ennuie de lire le pseudo-detective commander des cafés en place de Jameson, mais comme il n'y a pas grand chose présentant un intérêt soutenu à côté, hormis apprendre que Galway n'est plus un village et que c’était mieux avant, c'est tout comme.

Donc une impression mitigée, comme un coup de mou dans la série, en sachant que toute série à un tome faible. Celui-ci reste malgré tout lisible car dans une continuité narrative, il ne faudrait pas que le suivant s'englue aussi...



Le livre se conclu par un drame, comme pour les autres, tombant directement et brutalement telle la lame de la guillotine, ce qui me fera lire assez rapidement le tome suivant pour savoir comment rebondi Jack, en espérant qu'il sera plus consistant.
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R&B : Blitz

Déjà adepte de Bruen sur ses enquêtes de l’aviné Jack Taylor, je tente ma chance sur son cycle R & B qui nous plonge dans un commissariat londonien par l’entremise des inspecteurs Roberts et Brant.



J’y plonge, sans préparation, via le 4ième segment. Au moment où un quidam (surnommé Blitz) s’en prend à la caste policière via des meurtres sordides. Crimes dont il se vante à la radio via un journaliste en recherche de gloire professionnelle.



Dans ce contexte, l’auteur offre un récit ciselé et nerveux. Par des chapitres très courts, l’action ne baisse jamais et la psyché (malade) des membres du commissariats nous est servie en filigrane de l’enquête. Efficace et dénué de temps morts, le roman se délecte sans coup férir grâce un humour cinglant mais qui tache. Faut rester bien accroché si on ne veut pas valdinguer en dehors de ce super-huit qui n’épargne aucun de ses (anti) héros. Du grand art !



Ber

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Le martyre des Magdalènes

J’ai lu il y a quelques années Toxic blues et Le Dramaturge. Pour Toxic blues, tout à ma découverte, je notais que ce que je préférais, c’était l’écriture de Ken Bruen, sobre, précise, et dont les dialogues sonnent justes.

Jack Taylor est un flic déchu, sur lequel tombent des enquêtes plutôt qu’il ne les cherche, de la même manière que lui arrivent aussi les amitiés et les aventures amoureuses… Il est trop occupé par ses problèmes avec l’alcool et la cocaïne pour maîtriser vraiment le cours de sa vie, pas plus que le cours d’une enquête. Jack Taylor a peu d’amis, peu de famille, il vit dans un petit hôtel meublé un peu miteux, il ne fait pas grand chose pour sortir de sa mélancolie existentielle… A part ses disques préférés et quelques livres, on se demande ce qui le retient encore sur cette terre.

Il est question dans ce roman du terrible destin des Magdalènes, ces filles-mères ou jeunes filles sortant du cadre, enfermées dans des couvents catholiques et exploitées comme blanchisseuses… Mais l’enquête ou les quelques éléments d’enquête qui se mélangent n’ont pas tellement d’importance, les recherches suivent leur cours et se résolvent plus ou moins toutes seules, pendant que Jack consomme tout ce qui lui tombe sous la main, et se défait des seuls amis qui lui restent. Ce qui me laisse toujours vaguement mitigée, mais c’est tellement bien écrit ! Et cette atmosphère sombrement irlandaise, ce mélange totalement improbable de réflexions amères, de poèmes, de choix musicaux, de paysages de Galway, de dialogues acerbes et d’extraits des lectures de Jack, avec moi ça marche… à petites doses !
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Le martyre des Magdalènes

Troisième tome des enquêtes de Jack Taylor, détective privé alcoolique, desabusé et cynique au dernier degré en terre d'Irlande.

Cette fois Ken Bruen nous parle, à travers une commande d'enquête, d'un épisode trouble et très peu glorieux de l'histoire irlandaise, à savoir la rétention de pauvres filles-mères dans des couvents / institutions tenue par de très strictes "sœurs de Marie Madeleine" autochargées de veiller à la moralité et à la rédemption des pécheresses exilées dans ces territoires de non-droit, soumises à un travail de bêtes de sommes et une contrainte morale d'un sadisme affirmé, qui finirent par être denommées "Madeleines", d'où le titre du roman.

Ce triste épisode d'une religiosité d'un autre temps mais pas si ancien que cela (post seconde guerre mondiale) a aussi engendré ce très beau film, directement inspiré de ce drame humain exclusivement féminin, "Magdelen sisters", dont je recommande la vision à tout être cortiqué et humaniste, et encore plus aux autres.



Donc ce roman de cet excellent auteur qu'est Ken Bruen n'est qu'un prétexte à dénonciation de ce triste pan de l'histoire de l'Eire.

Bien, pourrions nous conclure, mais zaparca quoikia dans ce roman, parce que l'étude socio-culturelle de l'imprégnation judéo-chretienne obtuse au sein du bienséant establishement irlandais, ça fait pas un polar...

Certes.

Mais l'auteur est un malin, et il double le travail de recherche magdeleinien exigé par un truand auprès de qui cet enquêteur atypique à une dette, par une commande basique du beau-fils d'une veuve joyeuse que ce dernier soupçonne du meutre de son père.

Évidemment Jack, embrumé dans la drogue, l'alcool, l'argent et le sexe, va allègrement foirer l'ensemble dans les grandes largeurs, comme d'habitude.

Le tout dans un enrobé littéraire de dialogues et de cynisme fataliste (voire de stoïcisme) irrésistible.

Toutes ces enquêtes se finiront dans le creuset de la vengeance, version brutale.

C'est en cela que cette œuvre est un vrai roman noir, désespérant et quasi joyeux.

Je poursuivrai les enquêtes irlandaises de Jack avec le quatrième tome de ses "exploits".

Pour la bonne compréhension de l'évolution du "héros " supra-alcoolique (avec des descriptions fabuleuses de cette addiction), il vaut mieux suivre cette saga dans l'ordre.



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Le martyre des Magdalènes

Je ne connaissais pas l'auteur de la série des enquêtes de Jack Taylor de Ken Bruen. J'ai du mal en général avec le cliché du flic/ détective privé alcoolique menant tant bien mal son enquête entre deux cuites, au début d'une journée morose dans une piaule glauque. Bon, je suis une inconditionnelle de l'Irlande, histoire, société, littérature, musique, théâtre et le thème des Magdalena Sisters, ces jeunes filles/ jeunes femmes enfermées pour certaines toute leur vie à travailler dans les blanchisseries tenues par des religieuses m'intéressait. Pour information, regardez le film de Peter Mullen à ce sujet pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire et vous aurez un aperçu de la société corsetée par l'église catholique dans l'Irlande des années 50-60 et du sort que l' on réservait aux filles "sorties du droit de chemin". Revenon au livre de Bruen. Il en est à peine question des Magdalenas dans ce que j'ai pu lire. Je n'ai pas pu aller au-delà d'une cinquantaine de pages. J'ai lu en diagonal le reste, cela n'occupe ni n'intéresse l'anti-héros, Jack Taylor, pris par ses démons liés à la boisson. Tout n'est que tentation. Vient se greffer une deuxième enquête, prouver qu'un mari aisé n'est pas mort de mort naturelle, mais peut-être trucidé par son épouse sexy que Jack Taylor s'enverrait bien au passage. Je n'ai pas cherché à savoir s'il avait résolu cela ou s'il avait retrouvé , Rita une des Magdalena qui s'était montrée si bonne avec la mère du commanditaire de l'enquête.

De plus, il me semble que l'écriture est problématique ;bien trop de dialogues. Humour à deux balles, Bruen n'est pas un bon écrivain. Si d'aventure, des lecteurs pouvaient me conseiller des livres sur les Magdalena Sisters, je suis preneuse.
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Une pinte de Bruen 1

Vous aimez Ken Bruen, alors découvrez ses œuvres de jeunesse avec recueil de nouvelles et de courts romans que l’auteur avait coutume de vendre dans les pubs de sa ville natale. Devenu incontournable dans le noir d’aujourd’hui, Bruen est une véritable star aux Etats-Unis et pas seulement. Et alors qhe ces premiers écrits étaient devenus introuvables, Fayard à la bonne idée de nous les proposer en deux volumes dont voici le premier opus.

Ce recueil réunit des nouvelles et de courts romans noirs que K. Bruen a écrits à ses débuts dont les thèmes récurrents sont : l'Amérique, les livres, l'Irlande, l'alcoolisme, les prêtres, la poésie, les citations, etc.

Le tout premier, Le Funérailleur , qui ouvre ce 1er volume, est son premier roman. Il raconte l’histoire d’un jeune Irlandais fasciné par les funérailles. A tel point qu’il passe sa vie à suivre un enterrement après l’autre.

A découvrir de tout urgence.
Lien : https://collectifpolar.blog/
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Toxic Blues

L'Irlande est aussi une terre de polars originaux et parfois déjantés, comme les aventures de Jack Taylor de Ken Bruen.

Ancien flic reconverti en détective privé, Jack Taylor rentre à Galway après un long séjour à Londres. A peine arrivé, il se fait recruter par un chef « Tinker », gens du voyage qui vivent en clan et dont plusieurs jeunes ont été sauvagement mutilés et tués. Devant l'indifférence de la Garda (police irlandaise), Taylor accepte de mener l'enquête, mais à sa façon : tournées des pubs, gueules de bois et lignes de coke, sans oublier les interrogatoires musclés et peu traditionnels.



Avis :

Du rythme, de l'humour, des personnages hauts en couleur et attachants, un vrai dépaysement aux portes du Connemara. Il s'agit du deuxième volet des enquêtes de Jack Taylor, Toxic Blues signe le retour de ce privé atypique que nous avions découvert dans Delirium Tremens.
Lien : https://delicesdelivres.go.y..
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Brooklyn Requiem

J'ai lu beaucoup de livres de Ken Bruen. Et celui-ci est un de mes préférés et dans la pure veine de l'auteur.

On retrouve tout de suite le style inimitable et jamais imité de cet auteur. Les dialogues sont toujours aussi tranchants, ciselés et bruts. Ici comme dans la plupart des ses autres romans pas de fioriture. C'est direct, pas besoin de prendre de gants. On se prend des directs, des uppercuts mais surtout on se marre. Et oui car Ken Bruen manie le second degré et l'humour avec beaucoup de finesse. Quelle délectation !!!

Pourtant son récit est noir, on est ici avec un tueur de la pire espèce : froid, cynique et sans la moindre empathie pour ses victimes. Il étrangle des femmes sans la moindre amertume.

Les flics sont caricaturaux, Ken Bruen les dépeint avec beaucoup de désinvolture et c'est là que réside tout le charme du récit.

Ca fait du bien, c'est noir, poisseux mais on se marre. Que du bonheur. Je ne peux que vous inviter à lire et relire ce bouquin, qui se lit malheureusement un peu trop vite.
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Toxic Blues

Deuxième tome de la serie Jack Taylor, celui-ci narre le retour du detective privé, après un exil de quelques années à Londres, encore plus imbibé qu'avant, et dont l'alcoolisme se double maintenant d'une consommation effrénée de cocaïne. Ah il s'est marié aussi, ce qui donne lieu à quelques pages savoureuse de rupture express.

La suite des enquêtes du détective Jack n'est que le prétexte pour l'auteur de poursuivre la description sociétale et amoureuse de son Irlande au travers de son héros, dont toute personne sensée n'envierait la vie.

Ici sous le prétexte d'une enquête sur une série de meutres perpétrés à l'encontre de membres d'une famille de tinkers, il met en exergue cette communauté de nomades spécifiquement irlandais, peu connue et encore moins appréciée.

Le roman est un festival de cynisme désabusé et ravageur, d'humour glacé, au gré de rencontres improbables et souvent alcoolisées, dynamisé de courts chapitres dune écriture que n'aurait sûrement pas renié Audiard.

Et l'enquête ? Elle reste au second plan, quasiment anecdotique, sauf que la conclusion est terrible et rare pour un roman policier.

Il vaut mieux avoir lu le premier tome pour appréhender le personnage déchiré et humain de Jack.

Je poursuis la série en espérant la même qualité
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R&B :  Les Mac Cabées

Des macchabées, il y en dans ce trop court polar de l'excellent Ken BRUEN, dont je n'avais lu jusqu'à présent que la série avec Jack TAYLOR que je recommande absolument aux lecteurs qui aiment cet auteur et ne la connaissent pas.

Ce roman-ci est le troisième de la série R & B avec le sergent Brant et son chef Roberts, deux policiers londoniens aux méthodes peu orthodoxes mais terriblement efficaces. Ce duo de choc haut en couleurs est entouré d'autres personnages truculents (mention spéciale à l'agent Falls, "joliment noire" comme le disent certains de ses collègues, masculins bien sûr).

L'enquête n'est pas ce qui est le plus important ici, mais elle permet de rencontrer d'autres personnages peu recommandables et très bien croqués.

J'adore le style de Ken BRUEN, et ses personnages pittoresques, mais dans cette série, j'ai l'impression qu'ils sont moins détaillés que Jack TAYLOR, et j'avoue que ce roman s'est lu trop vite (en une soirée) et que je suis resté un peu sur ma faim. Je vais donc essayer de me procurer les autres épisodes pour poursuivre l'aventure.
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En ce sanctuaire

Ce 7ème opus avec Jack TAYLOR, très court , se lit d'un trait tellement il est prenant !

Quel plaisir à chaque fois de se replonger dans l'univers si particulier de cet ex-flic devenu détective privé, et ici le lecteur qui suit assidûment ses aventures est gâté car des révélations sur de précédentes mésaventures nous sont faites. De plus, l'enquête, laissée à l'initiative des deux acolytres de Jack, Ridge et Stewart, est très originale et bien menée.

Nous avons donc droit avec ce polar à un concentré tobnique du meilleur BRUEN.
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Brooklyn Requiem

Les livres oubliés de Ge

Des bouquins, des polars surtout, dont j'ai lu les cinquante premières pages et que j'ai remis dans ma bibliothèque, espérant les reprendre plus tard. C'est le cas de ce Brooklyn requiem.

Avec ce titre je redécouvre cet auteur irlandais que j'aime tant, lui l'admirateur de Jim Thompson, Chester Himes et James Crumley

ICI, Bruen quitte l'Irlande et l'Angleterre pour les E. U. Il délaisse aussi ses héros Taylor et R et B mais la réputation de l'auteur devrait lui permettre de me pas perdre ses lecteurs car nous avons là encore un excellent Ken Bruen comme toujours !

Mais alors que nous raconte "Brooklyn Requiem" : Matt O'Shea, le policier irlandais étrangleur, se rend à Brooklyn dans le cadre d'un programme d'échange. Il est alors affublé d'un coéquipier corrompu, Kurt. Mais celui-ci a une soeur, superbe et un peu attardée... Matt est lâché, l'enfer va se déchaîner.

Vous vous en douter ce polar va aller à cent à l'heure. On n'en sort essoré.

Il faut dire que son héros est un vrai dingue...

Avec ce personnage obsédé par la réussite et la pureté, Ken Bruen (Grand Prix de littérature policière 2009 pour La Main droite du diable et auteur en 2008, chez Fayard Noir, de London Boulevard), confirme sa place de maître du polar.

C'est écrit au scalpel, le style est brut, tranchant. Brooklyn Requiem est un roman noir haletant  à ne surtout pas manqué, un vraie pépite, un petit bijou brillant.
Lien : https://collectifpolar.com
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Delirium tremens

Sombre comme la Guiness, fort comme un shoot de Jameson ; un vrai polar, au cordeau,

assez violent

très alcoolisé

ô combien humain

avec l'humour du désespoir, rempli de pensées type brèves de (nombreux) comptoirs.

La traîtrise et les coups bas, avec pour les pires la présence d'un flaçon d'un Gin, breuvage anglais, s'empilent.

Un roman exudant d'un amour sans concessions pour un terroir difficile et acceuillant, pour ses pubs traditionnels, d'une tendresse rude pour ses personnages pathétiques et attachants, "bigger than life".

L'enquête policière est quasi anecdotique, simple, laisse la part belle à la distilation des protagonistes et la vie des pubs.

Un début prometteur d'une longue série avec le plus littéraire des détectives privés irlandais alcooliques.

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