AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Ken Kesey (142)


Il n'est peut-être pas moins vulnérable que les autres, c'est vrai: mais le Système ne l'a pas eu.
Commenter  J’apprécie          10
Dans le temps, j'accusais toujours le gamin de faire semblant d'être faible. Mais pour faire semblant d'être faible, il faut l'être. Car si on est fort, on n'a pas la faiblesse de simuler. Non personne ne peut jamais faire semblant d'être faible. Tu peux seulement faire semblant d'être fort...
Commenter  J’apprécie          10
Selon l'oncle Ben, la femme c'est l'animal le plus facile au monde à distraire. Il prétendait être capable d'aller se mettre à causer avec une bonne femme, la distraire, "et tellement l'hypnotiser avec le son de ma voix qu'elle se rendait même pas compte que je la sautais jusqu'au moment où je me taisais pour pouvoir jouir !"
Commenter  J’apprécie          10
Pour pouvoir goûter pleinement le choix qu'il a fait, un homme doit d'abord savoir qu'il a eu le choix.
Commenter  J’apprécie          10
Mais parce que j’avais l’impression que le doigt de la société, gigantesque, menaçant, était pointé sur moi, que des millions de voix hurlaient en chœur: «  Honte ! Honte sur lui «  C’est comme ça que la société réagit qu’à on est différent.
Commenter  J’apprécie          00
Le monde, mon cher, appartient aux forts. Le rituel de notre existence a pour fondement ce principe : le fort devient plus fort en dévorant le faible. Il faut voir les choses telles qu’elles sont. Il n’est que légitime qu’il en aille ainsi et nous devons apprendre à voir dans cette règle l’expression d’une loi naturelle.
Commenter  J’apprécie          00
Ils poursuivirent leur chemin sur le trottoir constellé de flaques, un marchand de mensonges et un colporteur de paradis, compagnons de hasard l espace d un moment en raison de leur destination commune et de leur conception similaire du destin, tous deux rayonnants et rêvant à de grandes transactions de terre et de ciel - frémissants et joyeux, véritables montagnes d optimisme, maîtres incontestés de la perspective riante… Mais simples amateurs finalement, comparés à celui dont ils allaient célébrer les funérailles.
Commenter  J’apprécie          00
Le vent enfla sur les dunes. Il souffla par-dessus le boyau sa plainte intermittente, flutiau fantôme dont jouait la bise et que rythmait la mesure d un ressac d outre-tombe. L enfant cessa de pleurer ; il décida que cet endroit ne pouvait pas être l une des cheminées du diable ; il y faisait trop froid pour pouvoir mener à l enfer.
Commenter  J’apprécie          00
But it's the truth even if it didn't happen.
Commenter  J’apprécie          00
Il n'a peut-être pas inventé l'eau chaude mais quand même !
Commenter  J’apprécie          00
Un drôle de type, un gars bizarroïde et diabétique, un ancien prof d'anatomie aujourd'hui propriétaire d'un magasin de curiosités étonnant sur la route côtière non loin de Reedsport, où il vend ses propres spécimens anatomiques étranges sculptés à la main dans du bois de myrte de l'Oregon, substitue aux boissons alcoolisées qui lui sont interdites de petites baies bleu grisaille, bleu tombal, cueillies sur les morelles furieuses qui poussent près de son échoppe... "Rien de plus qu'une sorte de cocktail à la belladone", dit-il toujours pour apaiser l'inquiétude des buveurs de bière qui l'accompagnent. "Le poison des uns fait l'extase des autres."
Commenter  J’apprécie          00
La réalité est plus grande que la somme de toutes ses parties, et largement plus sacrée aussi. Et la vie de la vaine substance dont se forment les songes est peut-être environnée de sommeil, mais elle ne vous fait pas de cadeau. L'heure de vérité n'arrive pas toujours à temps, c'est parfois la vérité du temps qui arrive à l'heure. Quant aux scènes du passé et aux scènes du futur, elles s'écoulent et se mêlent aux vertes profondeurs marines tandis que l'instant présent dessine des cercles concentriques à la surface.
Commenter  J’apprécie          00
Mais un système protégé par le blindage de l'humour et du faux-semblant court toujours le risque de voir sa protection lui échapper. Une relation fondée sur la plaisanterie est une invite à d'autres plaisanteries.
Commenter  J’apprécie          00
En général, quand on écoute des gens parler, on est placé de façon à voir qui dit quoi. Les voix, elles sont comme reliées aux visages, du coup ça permet de les distinguer. Mais quand on ne peut pas voir les visages, alors les voix s'emmêlent, et la discussion n'en est plus vraiment une, de discussion, même pas un canon avec les voix brouillées...Ca n'est rien qu'un méli-mélo de bruits qui vous parvient, sans aucune individualité, et presque sans origine non plus. Rien qu'un brouhaha qui se nourrit de lui-même comme quand un micro capte le son qu'il produit et qu'alors ce son tourne en boucle de plus en plus vite pour finir par émettre un bruit strident et continu.
Commenter  J’apprécie          00
"En marchant dans la rue tout va bien s'passer
[...]
En traversant ta vie tout va bien s'passer
Si tu poses pas les pieds entre les pavés..."
Commenter  J’apprécie          00
Chef d’œuvre. Dense, mais la persévérance vaut la peine!
Commenter  J’apprécie          00
_ Pourquoi ne discute-t-on pas de la chose avec monsieur Stamper d'abord ? Cela vous épargnerait peut-être de battre la semelle sous la pluie des jours durant.
_ Discuter ?! Avec Hank Stamper ? Vous avez vu hier soir comment on discute, chez les Stamper : comme des putains de sauvages...
Commenter  J’apprécie          00
"Pourquoi m'a-t-on embaumé à l'étage, dans un cocon domestique ? Ici c'est un pays propice aux ébats de l'enfance, plein de forêts ténébreuses et magiques, de marécages ombreux où pullulent chevaines et salamandres, une contrée où aurait gambadé le jeune Dylan Thomas au nez camus, trogne rouge et braillarde comme une fraise, une ville où Mark Twain aurait pu colporter des rats et capturer des scarabées, un morceau de la belle et sauvage et démente Amérique d'où Kerouac aurait pu extraire au moins de quoi écrire six ou sept romans... alors pourquoi l'ai refusé comme monde dans lequel grandir ?"
Commenter  J’apprécie          00
Au coin du feu, Henry se rappelle un conte à lui rapporté par un vieux bûcheron qui le tenait lui-même d'un Indien borgne, une vieille légende populaire... après des années de disette sans pitié, le gibier disparu, voici que le Dieu coyote conduit les hommes de la tribu jusqu'à la plage, où les vagues se retirent et révèlent de la nourriture à profusion, mais le Dieu les avertit que si l'un d'eux s'empare ne serait-ce que du plus petit morceau, les vagues reviendront; un brave affamé tente de glisser un clam dans son pagne et le Dieu coyote le surprend. L'eau commence à envahir de nouveau les terres, expliquant ainsi l'origine des marées...
Commenter  J’apprécie          00
depuis qu'il était immobilisé, le paternel mettait un point d'honneur à être le premier levé tous les matins, et à faire un boucan pas possible en criant debout là-dedans, j'aurais pu étrangler ce vieux salopard ! Il n'y a rien de plus exaspérant que de se faire tirer du lit par quelqu'un qu'est remonter comme une pendule et qui sait très bien qu'une fois tout le monde parti bosser, il va pouvoir retourner se pieuter jusqu'à midi.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Ken Kesey (1918)Voir plus

Quiz Voir plus

Du bazar mélancolique au souk joyeux, le borborygme assourdissant des bonimenteurs

Bazar et vacarme sont le même mot. Le mot persan bazar s’analyse en wescar. Le mot arménien vacarme se décompose en wahacarana. L’un et l’autre disent la rue marchande (mot à mot « l’endroit où on marche pour acheter », la ville).

Émile Zola
Pascal Quignard

14 questions
25 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}