Fleurs sauvages offre un voyage dépaysant et agréable en Tasmanie, une île au sud de l’Australie. Emma, danseuse étoile au London Ballet, hérite de sa grand-mère Beattie la propriété de Wildflower Hill, « la colline des fleurs sauvages ». Elle décide de s’y rendre pour vendre cette demeure à l’abandon. Elle doit d’abord faire le tri de ses affaires entassées dans des placards. Au milieu de ces vieilleries, elle va découvrir des pans entiers de l’existence de Beattie qui lui étaient inconnus. Comment est-elle devenue propriétaire de ce domaine dont Emma et sa mère ne connaissaient pas l’existence ? Qui est cette petite fille dont Beattie avait précieusement conservé la photo et cet aborigène, Charlie Harris, qui semble avoir beaucoup compté pour Beattie ?
De Glasgow en 1929 à Londres en 2009 en passant par l’Australie et la Tasmanie, j’ai suivi avec plaisir le récit de la vie de ces deux femmes attachantes, riche en péripéties, parfois un peu rocambolesques, comme la manière dont Beattie a réussi à devenir propriétaire de Wildflower Hill. Beattie, la grand-mère, et Emma, la petite-fille, se sont peu connues mais Beattie était là lorsque Emma était enfant et elle a accompagné sa passion naissante pour la danse. Quant à Beattie, elle rêvait dans sa jeunesse d’étoffe et de mode et espérait en vivre un jour. Les deux femmes ont en commun ce tempérament passionné.
J’ai aimé leur caractère, la ténacité de Beattie et la maladresse sociale d’Emma qui la rend sympathique, parfois amusante tant elle est asociale et souvent émouvante. Elle qui ne vivait que pour la danse doit faire face à une rude épreuve : une blessure qui met un terme à sa carrière au moment où son compagnon Josh la quitte. Elle aime tellement la danse qu’elle n’a pas de temps à lui consacrer. Comment se reconstruire et trouver un nouveau sens à sa vie ? La réponse est peut-être en Tasmanie sur les traces de Beattie qui, elle aussi, a dû affronter de rudes épreuves, aux côtés de Patrick, un enseignant, et de Mina, une jeune fille trisomique qui rêve de danser…
Kimberley Freeman raconte tantôt l’histoire d’Emma tantôt celle de Beattie qui fut jetée dehors de chez elle à Glasgow, en 1929, parce qu’elle était enceinte de son amant, un homme marié. Son récit est prenant et bien mené. Il évoque plusieurs sujets qui m’ont donné envie de connaître la suite : l’opprobre dont étaient victimes les filles-mères, le racisme à l’encontre des aborigènes en Australie, les difficultés sociales, l’exclusion et le désir brûlant de réaliser ses rêves contre vents et marées.
J’ai regretté que la fin soit trop rapide et donc, pour moi, décevante car il manquait la réaction tant attendue du personnage qui reçoit la lettre écrite par Beattie et qu’Emma retrouve dans ses affaires. Du Royaume-Uni à l’Australie, Fleurs sauvages offre cependant un voyage émouvant à travers les époques aux côtés de deux femmes courageuses.
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Le roman nous livre la vie de deux femmes : Beatie à partir de 1929 à Glasgow et sa petite fille Emma en 2009.
Beatie vient d'un milieu très pauvre où le père n'assume pas sa famille. A dix-huit ans, elle effectue des travaux de couture la journée et sert dans un bar le soir.
Elle nourrit de grands rêves pour sa vie future.
Cela semble mal commencer : elle rencontre Henry, un homme marié et elle tombe enceinte d'une petite fille, Lucy.
Elle part pour l'Australie où elle commence une vie de domestique mais Beatie a des dons, se montre franche, honnête et saisit les opportunités qui s'ouvrent à elle.
Elle réalisera une partie de ses rêves, souffrira, sera heureuse. Une vie pas commune quand même dans cette Tasmanie où elle a élu domicile.
En 2009, Emma, sa petite-fille est danseuse étoile et forcée d'arrêter suite à une blessure. Elle revient en Australie dans la maison que lui a légué sa grand-mère.
Emma mène une véritable enquête pour connaître la vie de Beatie. C'est là que cela devient plus intéressant car les parties du livre qui parlent d'Emma forment un lien avec le personnage de Beatie à laquelle je m'étais plus attachée qu'à sa petite-fille.
J'ai attribué 4 étoiles et pas 5 car je n'adore pas les livres où on doit quitter une héroïne à laquelle on s'attache pour entrer dans la vie d'une autre et plonger dans une autre époque.
L'auteure ne manque pas d'imagination, elle sait créer de l'action, du sentiment. Elle ne remplit pas son récit de phrases inutiles tout en créant une belle écriture, un beau style, grâce aussi à la traduction.
J'ai beaucoup aimé la fin où Emma avancera dans la recherche de sa grand-mère.
Challenge pavés 2019
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Ah que j’aime les femmes fortes, comme Beattie, qui se battent, qui ne ploient pas sous les coups du sort !
C’est qu’elle en a connu, des coups du sort, cette pauvre Beattie !
Ecossaise enceinte à 18 ans des œuvres d’un homme marié (nous sommes en 1929), embarquée en Australie – plus précisément la Tasmanie, une île au sud – en compagnie de son amant, subissant l’alcoolisme de celui-ci, peinant sous la pauvreté, elle ne commence pas sa vie de façon idéale, c’est le moins qu’on puisse dire.
Mais elle ne renonce pas à l’appel de la vie, au contraire.
Une vie longue, pleine d’aléas et de joies, avec des coups très durs.
Cette vie, ou du moins la partie non dévoilée à sa famille, sa petite-fille Emma la découvrira à travers quelques lettres, quelques photos, lorsqu’elle se rendra en Tasmanie après le décès de sa grand-mère et surtout après l’immense déception de sa carrière de danseuse.
Et nous voilà en train de suivre également le parcours un peu chaotique de cette jeune femme des années 2000, un peu trop égocentrique, un peu trop froide.
La narration intercalée me permet de comparer les deux femmes, de comprendre et d’approuver surtout Beattie, d’être irritée devant Emma, de m’énerver devant cette bigoterie de bon aloi des années d’avant-guerre, et de rugir devant ce racisme ambiant (surtout, ne pas converser de façon sérieuse avec un aborigène, quelle honte ! Un Noir ! ).
Bref, beaucoup d’émotions pour moi à la lecture de cette saga où la femme a le rôle principal, et c’est ce que j’aime.
Par contre, le style assez plat m’a un peu déçue, quoiqu’il soit habituel à ce genre. J’ai trouvé notamment les descriptions de l’amour et de l’homme aimé un peu trop clichés à mon goût, un peu trop sirupeuses.
Mais ne boudons pas notre plaisir ! J’ai beaucoup aimé vivre quelques jours dans cette région du monde qui m’est inconnue, en compagnie de battantes aux prises avec leur destin.
Merci à Magali pour ce relais féminin si agréable !
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Merveilleux roman que celui-ci. J'en ai le souffle coupé. Je n'ai pu lâcher cette histoire que j'ai lue d'une traite.
Quelle vie!
L’histoire c’est en parallèle, celle de Beattie et celle d’Emma, sa petite fille.
Beattie... une femme au courage époustouflant qui ne lâchera rien, ni ses rêves ni ses combats. Elle parviendra à construire son joli monde pour sa fille Lucy et elle et accueillera toute bonne âme, peu importe sa couleur de peau, l’amour et l'amitié n’ont ni frontière ni couleur.
Emma, la petite fille de Beattie est en proie à des doutes sur sa vie affective, c’est dans la maison de sa grand mère en Tasmanie qu’elle trouvera les vérités nécessaires pour avancer.
J'ai aimé les deux histoires en parallèle autant celle de Beattie que celle d'Emma. Même si l’histoire de Beattie est touchante et renversante et que toute sa vie est retracée au peigne fin, Emma n’en est pas moins une héroïne moderne attachante. La corrélation entre les deux histoires est juste magnifique.
C’est une histoire qui tient en haleine du début à la fin, un gros pavé mais encore bien trop court tant j’ai été prise dans cette histoire.
Ce livre est une vraie réussite, c'est une saga poignante et bouleversante. Un récit de vie magistralement bien écrit. Et quel paradoxe entre les premières années sombres en Ecosse et la suite merveilleuse en Tasmanie!
La nature est belle, l’ombre des malheurs y est frémissante et la lumière de l’accomplissement pleine à se damner.
Si vous aimez les histoires fortes pleines de vécus, de sentiments, de dévotions, de gains et de pertes, où l'espoir traîne toujours quelque part, une histoire de qualités humaines et de persévérance, ce livre est à lire !
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Je vous retrouve pour vous faire part d'une lecture récente, qui appartient au domaine de la Fantasy : le premier tome de la série le Sang et l'Or : "Les filles de l'Orage", écrit par Kim Wilkins, une autrice austrlienne, en 2014, et publié en français par Bragelonne en 2016.
Multiples raisons m'ont poussé à me munir de cette ouvrage, trônant sur les étagères de la bibliothèque municipale : tout d'abord la couverture, intriguante, présentant une femme, au milieu d'une étrange contrée entourée de montagnes et d'arbres biscornus, parsemés de roses blanches, tandis que scintillent de petites lumières donnant à cette couverture une atmosphère féérique : on peut dire que la maison d'édition a réalisé un excellent travail à ce niveau-là.
Ensuite, le résumé, tout aussi captivant : le royaume de Thyrsland, dont le roi est plongé dans le coma ; ses cinq filles devant s'unir pour le protéger et le sauver. le concept d'une telle intrigue dans un univers de fantasy dont les pesonnages principaux étaient des soeurs m'apparaissait intéressant, car j'aime beaucoup découvrir comment les auteurs peuvent représenter les liens fraternels.
Nous allons ainsi suivre divers protagonnistes dans ce monde assez sombre, où le trône et les liens entre les royaumes occuppent une place importante.
Les cinq filles du roi sont : Bluebell, Ash, Rose, Ivy et Willow ; elles ont également un beau-frère, Wylm ; et faire s'entendre tout cette cohalition dans une situation assez complexe ne se révélera pas être une mince affaire...car les soeurs doivent absolument cacher la torpeur de leur père, tout en se méfiant des ennemis agissant dans l'ombre, à l'instar d'un individu oublié : le roi Corbeau...
"- Tout le monde est égoïste, affirma-t-il. Tout le monde. Qui servir sinon la personne que nous sommes et serons toujours ?"
Je ne vais pas passer par quatre chemins pour vous avouer que cette lecture fut un véritable coup de coeur, malgré l'intrigue classique en Fantasy qui s'y retrouve ; au contraire, cela offre plus de réalisme à l'histoire, et permet une vision assez prononcée des personnages.
Au niveau des personnages, malgré leur nombre conséquent et le changement régulier de leur point de vue, on ne se perd aucunement,car chacun d'entre eux détient une personnalité bien marquée et clairement distincte des autres.
Bluebell est la fille aînée du roi, et donc l'héritière de la couronne du Thyrsland. Elle est une redoutable combattante, qui apprécie le combat et la guerre, et ne manque de brutalité vis-à-vis des autres, notamment envers son entourage ; elle est également prête à tout pour le bien du royaume de son père, malgré les bâtons dans les roues que lui font affronter d'autres dirigeants, n'étant pas ravis de voir une femme prendre la tête d'une région. Ce personnage m'a bien plu, et j'ai beaucoup apprécié suivre ses périples, bien que je ne sois pas toujours d'accord avec ses choix ou sa vision des choses ; et j'ai été très amusé par son prénom, qui traduit en Français donne "Jacinthe", car il ne concorde pas du tout avec son féroce carctère.
"Quand elle avait seize ans, elle avait demandé à un ami de lui casser le nez à l'entraînement - le but ayant été d'échapper à l'obligation du mariage. Cette douleur-là l'avait presque aveuglée."
La cadette se nomme Rose, et a été pour sa part utilisée pour rallier le Thyrsland à un royaume où la religion du Trymartyr domine, afin d'établir la paix entre ces deux contrées par un mariage d'intêret. Cependant, la jeune femme va rapidement se rendre compte qu'elle éprouve un amour fou pour le neveu de son époux...
"Tu ne comprends pas... Je ferais tout pour toi, mais je suis impuissant. Je ne peux rien à notre situation. Nous ne pouvons pas être ensemble, et je n'arrive pas à l'accepter. Mon coeur rejette cette interdiction, car un amour comme le nôtre devrait pouvoir..."
La troisième soeur est Ash ("frêne") et s'est montrée mon personnage favori de ce volume. Elle possède le Don de la Seconde Vue, et cela lui accorde de nombreuses capacités magiques, qui vont être à la fois bénéfiques dans l'intrigue ou bien signes de mauvais augure... Ash équilibre le groupe désuni des cinq soeurs, car elle en est la tête pensante, réfléchissant avant de s'embarquer dans une aventure, mais aussi en faisant preuve de gentillesse et de douceur à l'égard d'autrui.
"Le flot ininterrompu de syllabes résonnait comme un bourdon, et le nom perdit son sens, se désintégra, se disloqua en se dispersant dans les nuages. le corps d'Ash devint insensible, et elle se sentit partir. Libérée d'une enveloppe charnelle qu'elle abandonna, elle s'éleva dans le ciel avec le prénom de sa tante. Vers le nord. Elle quitta la maison, quitta Blicstowe, longea la Route des géants, bifurqua vers l'ouest au-dessus de la forêt et des ruines blanches. Puis vers le nord. Bois et routes défilaient à grande vitesse autour d'elle. Avant de ralentir, de ralentir et de ralentir encore. Sa respiration redevint audible. Elle se trouvait à la fois dans la longère et à la limite d'une plaine sombre. Un grand rocher projetait une ombre noire sur le sol gris. Ash tendit les mains et, bien que le feu de cheminée soit juste devant elle, sentit la surface rêche et froide du monolithe. Elle baissa les yeux et avisa ses pieds nus dans l'herbe humide. Elle effleura ses cheveux détachés pour vérifier que la couronne de violettes était bien à sa place. Comme elle touchait les pétales, un choc aigu et brûlant se propagea dans ses doigts."
Ensuite viennent les deux jumelles, Ivy ("lierre") et Willow ("saule") qui ont élevées par leur oncle à l'écart de leurs autres soeurs. Ivy est une jeune fille désireuse et guettant les beaux hommes, avec des manières typiques d'une princesse, ce qui me donnait une furieuse envie de lui administrer des claques et de pester contre elle.
Willow, de son côté, est une jeune fille somme toute intelligente, mais qui a malheureusement été pervertie par la religion des Trymrtyrs, détenant une puissante ferveur envers le dieu Mavaa, ce qui la pousse à commettre de terribles actions... notamment car elle croit entendre les voix des anges lui parler ; est-ce réel ou pas ?
"Alors, comme cela se produisait parfois, les voix se muèrent en grognements, et les mots devinrent inintelligibles - leur sens, toutefois, était évident, qui enflait dans son ventre, noir et froid. Maava n'était pas content d'elle. Elle avait un païen pour père. Des païennes pour soeurs. Elle n'avait pas suffisamment oeuvré pour les guider vers la lumière de Maava. Elle porta le triangle à ses lèvres et pria, pria encore jusqu'à ce que le sentiment glisse derrière son coeur - il resterait là jusqu'à ce que Maava décide de la punir à nouveau.
Autodétestation, désespoir. Elle enfonça la pointe du triangle dans la chair molle de son poignet, où elle laissa une marque de plus au milieu d'une multitude de fines cicatrices. Elle sortit un couteau de sous le ruban qui lui enserrait la taille et dessina trois petits traits sur son poignet. de minuscules perles de sang apparurent. Elle rangea le couteau et lécha les gouttelettes rouges. "
Enfin arrive Wylm, le beau-frère, qui éprouve une haine dévorante envers Bluebell... Ce qui entravera le chemin de cette dernière.
"Comme il était relaxant de rester assis dans l'herbe humide derrière une haie ancienne parcourue de clématite et de les regarder vaquer à leurs occupations quotidiennes. de gros bourdons poilus voletaient autour de lui, et une odeur végétale de crottin de cheval lui picotait les narines. Dès qu'il se surprenait à ressentir de la pitié pour eux, il repensait à Bluebell et redevenait impitoyable."
L'univers, malgré sa simplicité, m'a énormément plu ; j'ai estimé qu'il correspondait parfaitement à l'atmosphère instaurée dans le roman, la magie n'y étant pas instaurée de manière trop lourde, donnant place à une Fantasy mi-réaliste mi-fantastique. L'intrigue gravitant autour de cet univers s'est révélée accrocheuse et très bien rythmée, ne nous laissant pas nous reposer sur nos lauriers trop longtemps ; il y régnait néanmoins une douceur au niveau de l'approche : les actions ne s'enchaînaient pas de travers, mais plutôt avec parcimonie.
Un point négatif que j'ai relevé ait le fait que l'on soit resté assez obscur sur le roi Corbeau ; seul un chapitre lui a été consacré, et par la suite on n'en reparlera pas de presque tout le livre.
La plume de Kim Wilkins est très agréable et évocatrice ; ses descriptions s'appuient sur des phrases courtes mais poétiques, tout à fait représentatives du contexte dans lequel on se trouve ; je pourrais même les qualifier d'enchanteresses, tant leur délicatesse s'est révélée agréable à la lecture.
"Il pleuvait derrières les volets en bois de la fenêtre arquée. Une succession de matinées sous des nuages gris et tourbillonnants, qui déversaient leur eau froide d'une extrémité à l'autre d'Aelmesse, transformant les routes en pistes boueuses."
Conclusion :
Ce premier tome de la série "Le Sang et l'Or" s'est montré excellent et très plaisant, une intrigue et un univers certes classiques en Fantasy, mais la manière dont l'autrice s'est emparée de son récit transforme une telle lecture en une redoutable aventure ; et le dénouement donne vivement envie de s'embarquer dans la suite.
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Lisa Seeshan est guitariste et chanteuse dans un groupe de rock, les747. Tout va pour le mieux jusqu'à ce que sa meilleure amie disparaisse subitement et que deux groupies se fassent tuer inexplicablement. Complètement paumée, Lisa est en proie à des hallucinations plus vraies que nature. Elle veut essayer de comprendre et recourt à l'auto-hypnose. Ses séances l'amènent à découvrir qu'elle est liée à Lady Elizabeth, qui s'adonnait à la magie noire au 17e siècle.
Réincarnation ou phénomène de possession ? quelle est la nature du lien qui unit ces femmes ?
J'ai découvert l'auteure avec ce livre et passé un bon moment. La plume est fluide et Kim Wilkins dispose d'un véritable talent de narratrice. On passe d'une époque à l'autre avec aisance et sans à-coups, un véritable travail de recherche a été effectué. Si l'intrigue ne brille pas par son originalité spectaculaire, les personnages attachants, ni tout noirs ni tout blancs, et le style de l'auteure compensent cette petite lacune et on passe un agréable moment.
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ENCORE UN COUP DE COEUR, je ne regrette pas!
Des les premières pages, j'ai bien accroché et j'ai eu du mal à lâcher le livre :)
Une histoire assez banale mais avec pleins d'émotions (tristesse, joie)!!
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Je tiens à remercier très fortement Elise des Editions Charleston, qui m’avait envoyé ce roman il y a un certain temps maintenant. Et je regrette sérieusement de ne pas avoir eu le temps et le courage d’ouvrir cet énorme livre plus tôt. Mon année étant « finie », je me suis reprise en main et ai débuté ce roman à la magnifique couverture et au résumé accrocheur.
Dans ce roman à deux voix, nous allons suivre la vie de deux jeunes femmes : Beattie et Emma. Beattie n’est en réalité autre que la grand-mère d’Emma. La vie de ces deux femmes va être racontée alternativement dans le roman (tous les 3/4 chapitres environ). On les suit à deux époques différentes : Beattie en 1929, alors qu’elle a 19 ans et Emma en 2009, alors qu’elle a la trentaine.
L’histoire débute par le personnage de Beattie, auquel j’ai tout de suite accroché, qui dès le départ m’a touché. Un vrai coup de cœur pour ce personnage qui n’a pas la vie rose. En effet, Beattie, à 19 ans, se retrouve enceinte de son amant, qui lui est marié. Seulement à cette époque, c’est très mal vu d’avoir un enfant hors-mariage et elle va donc très vite être repoussée par énormément de monde, y compris ses propres parents. C’est un personnage vraiment très touchant, qui m’a peiné tout simplement parce qu’elle est vulnérable. Et j’ai vraiment aimé Beattie du début à la fin, car c’est un personnage qui s’est battu pour obtenir ce qu’elle voulait. Sa vie n’est vraiment pas facile, elle subit un grand nombre de déceptions, elle est confronté à un grand nombre de problèmes et elle fit toujours tout pour essayer de rectifier la situation, elle est extrêmement courageuse. Et puis pour couronner le tout, c’est une personne vraiment mal acceptée par les autres qui ont toujours tout un tas de préjugés à son égard, et on ne peut qu’éprouver de la sympathie envers cette femme, d’autant plus qu’ils sont totalement infondés.
De l’autre côté, on retrouve Emma Baxland-Hunter, sa petite fille. C’est une incroyable danseuse londonienne, qui qui pour l’instant n’a fait que se consacrer à sa carrière professionnelle, en espèrant qu’elle dure le plus possible. Mais tout bascule le jour où elle chute, et comme si ça ne suffisait pas, cela s’accompagne d’une détérioration de sa relation amoureuse. Au premier abord, je n’ai pas accroché à ce personnage comme à celui de Beattie pour la simple et bonne raison que je l’ai trouvé bien trop égocentrique à mon goût. Je me suis même surprise à penser que c’était bien fait pour elle ce qui lui arrivait, elle l’avait bien cherché. Et puis finalement, à partir de moment où elle s’est rendu à Wildflower Hill, mon avis sur ce personnage a changé, tout comme Emma a changé. Elle essaye de se relever de ses coups durs, d’améliorer sa personne et de se rendre compte de ses erreurs, et ça m’a permis de bien plus l’apprécier.
Bien sûr, cette histoire n’est pas plate. On a ces fameux secrets de famille, secrets enfouis au fil du temps. Et l’auteure a parfaitement réussi à me tenir en haleine grâce à ceci. J’essayais de deviner les rebondissements, et même si je savais d’avance ce que c’était ce qu’Emma allait découvrir en revenant à Wildflower Hill, je ne savais pas du tout comment ça allait pouvoir se finir. Et ça a vraiment rajouté un vrai plus dans ma lecture, je voulais tellement savoir le fin mot de l’histoire !
Ce livre nous fit également voyager dans l’espace. On est baladés de Glasgow à l’Australie, en passant par Londres mais également et surtout en Tasmanie. Le lieu central de l’histoire reste tout de même Wildflower Hill, ce corps de ferme qui appartenait autrefois à Beattie, et qui a été légué en héritage à Emma. Je n’avais jusqu’alors jamais lu de livre se déroulant en Océanie et j’ai extrêmement apprécié. L’auteure nous dépeint son pays parfaitement bien, nous raconte l’histoire avec tellement de simplicité, que je m’imaginais ce que pouvait être Wildflower Hill.
C’est un roman rempli d’amour et étant fan de romance, j’étais comblée. D’ailleurs j’ai énormément apprécié être confronté à des histoires d’amour peu communes et notamment mal vues pour l’époque, que ce soit entre un homme marié de 30 ans et une jeune femme de 19 ans, entre des personnes de couleur de peau différente, etc. Et j’ai également apprécié la romance qui se profilait du côté d’Emma, bien qu’elle ait mis assez longtemps à démarrer au final et que cette dernière ait eu du mal à savoir ce qu’elle voulait.
C’est donc une histoire poignante et captivante, qui fait passer par un grand nombre d’émotions, un livre dur à lâcher qui nous fait voyager au fin fond de la Tasmanie, pour y déceler les plus profonds secrets.
Et pour finir, même si je l’ai déjà dit plus tôt je voudrais féliciter les Editions Charleston pour ce gros travail sur les couvertures qui sont toutes aussi magnifiques les unes que les autres, ainsi que pour la qualité de leur livre.
Je vous recommande énormément ce livre, j’espère bien que ma chronique vous aura donné envie de le lire, car c’est vraiment un méga coup de cœur et je pense qu’il ne faut vraiment pas passer à côté d’un si beau livre. Et même si ce n’est pas un coup de cœur pour vous, je suis sûre que vous apprécierez car c’est vraiment une magnifique histoire !
Note : 5/5 ♥
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Nous sommes à Londres, à l'époque victorienne. Peter Owling a créé un livre pour invoquer Satan en personne, dans le but d'obtenir l'immortalité. À vous aussi ça vous rappelle quelque chose ? Un petit air de déjà vu, mais poursuivons.
Bien mal lui en a pris, puisqu'en fait on ne retrouva que son cadavre, un bout de son livre épinglé sur sa poitrine par une dague enfoncée en plein coeur.
Nous revenons ensuite dans le présent, à Melbourne, où un groupe de férus de magie noire tentent de reconstituer le grimoire dont les bouts ont été dispersés à tous les coins du monde.
Mais trois étudiants en littérature victorienne peuvent éviter le pire. Accepteront-ils de s'unir pour déjouer le pacte satanique et sauver l'humanité ? Il vous faudra lire le lvire pour le savoir.
Bon, on ne passe pas un moment désagréable, mais j'ai connu bien mieux dans le genre. Je dirais sympa, sans plus. Et la partie romance, c'est définitivement trop pour moi.
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Un magnifique roman à deux voix : celle d'Emma en 2009, danseuse de ballet qui voit sa vie bouleversée par une blessure qui mettra fin à sa carrière, et celle de Beattie, sa grand-mère, entre les années trente et les années soixante. Deux vies de femmes passionnées, qui ont un destin bien différents l'une de l'autre. Après la blessure qui met un terme à sa carrière et la rupture que lui impose Josh qui partage sa vie, Emma quitte Londres pour retourner dans son pays natal, l'Australie. Elle y apprend que sa grand mère Beattie, lui a légué une ferme en Tasmanie. Emma s'y rend pour préparer la maison à la vente, mais ce voyage va changer ses priorités. Elle va découvrir tout un pan de la vie de celle qu'elle pensait si bien connaître, et chercher à savoir qui est cette petite fille qu'elle découvre sur d'anciennes photos. Au fil du roman, nous découvrons les secrets de Beattie et c'est vraiment émouvant.
Voilà un livre que je suis ravie d'avoir lu. Les deux personnages principaux sont très attachants, le décor très dépaysant, et le destin de Beattie est plein de rebondissements.
Une très belle lecture coup de coeur pour moi !
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Superbe portrait de deux femmes, de la même famille mais qui vivent à des époques bien différentes. L'une a connu un parcours difficile, une vie jonchée d 'obstacles qu'elle a surmontés avec beaucoup de courage et d'obstination. L'autre, plus gâtée par la vie, se montre perdue, fragile, semble laisser tomber les bras face à l'épreuve. Entre les deux, un secret, lourd, douloureux. J'ai adoré ces deux destins de femme, c'est raconté avec beaucoup de pudeur, de tolérance, c'est aussi un bel hommage à l'amour maternel, qu'on offre sans rien attendre en retour. Les lieux sont décrits avec beaucoup de tendresse et l'auteure a su parfaitement en rendre l'atmosphère palpable. Même constatation pour les personnages secondaires qui offrent une panoplie de caractères et de comportements variés . La fin , quant à elle, est entièrement en nuances et en délicatesse, elle est remplie d'un message fort , d'une vive émotion.
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