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Critiques de Knut Hamsun (232)
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Pan

Que dire sinon que c'est beau, que c'est magnifique ? Qui veut découvrir la grâce lit ce livre, car mes mots seraient idiots à le décrire et je ne le ferai donc pas.



Voilà que l'on ne peut publier de "critique" inférieure à 250 caractères... Nous répèterons donc seulement que c'est beau, beau, beau, beau, beau, beau, beau...
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La Faim

Je reste dehors. Ne suis entrée que par moments dans cette intériorité agitée.

Quelles en sont les raisons? Je crois que cela tient en grande partie au fait de m'être sentie piégée dans la subjectivité du personnage (un Je au ras de la sensation de faim). Cela exacerbe ma claustrophobie, et mes réticences à trop d'émotions !

Cela dit je reconnais le tour de force de composer un récit aussi imagé et riche de personnages hauts en couleur avec une telle austérité dans l'intrigue.

Je pense aussi que les nerfs irrités jusqu'à la folie de cet homme, à cause de la faim, sont très justement décrits.

Et j'apprécie aussi le rapport tendu et obsessionnel d'un écrivain à son texte (le personnage tente sans cesse de terminer des articles et passe de l'exaltation inspirée à la laborieuse composition ).

Donc pas de plaisir de lectrice mais reconnaissance du bel ouvrage!
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La Faim

Une véritable claque littéraire. Impossible de rester indifférent à la plume de Knut Hamsun !
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La Faim

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Pan

Ce court roman met en scène un jeune chasseur à la personnalité singulière, à la fois vivant en retrait de la société et cherchant une certaine harmonie avec la nature, mais aussi séducteur et en proie à des sentiments plus raffinés à l'égard de la gent féminine. Je n'ai pas tellement adhéré à l'ouvrage dont j'attendais quelque chose plus proche de l'ambiance de « La Faim ».
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La Faim

C'est en feuilletant des livres d'histoire de la littérature scandinave que j'ai pour la première fois entendu parler de ce roman. C'est Régis Boyer, la référence en ce qui concerne la littérature d'Europe du Nord qui m'a mis l'eau à la bouche en écrivant que « Faim, par exemple, demeure l'un des maîtres livres de notre XXe siècle » dans le sixième chapitre de son Histoire des littératures scandinaves. Il aurait été un précurseur, une inspiration pour de nombreux écrivains. Il était l'auteur favori d'Herman Hesse, Hemingway a recommandé un de ses romans, L'Eveil de la glèbe -qui valut à Knut Hamsun le Prix Nobel en 1920- à son pote F. Scott Fitzgerald. Il a même aidé l'alter-ego de Bukowski à choper dans son roman Women.



Le narrateur de ce roman écrit à la première personne est un écrivain un peu raté qui, en perpétuel inanition, erre dans les rues de Kristiania. C'est alléchant et ça me rappel la figure du flâneur bourgeois suédois de Hjalmar Söderberg dans Egarements (1895), ou d'August Strindberg dans Le Cabinet Rouge (1879), deux écrivains contemporains de Knut Hamsun.



Il faut aussi savoir qu'il existe plusieurs traductions en français qui ont été faites de ce roman norvégien. La plus courante est celle de George Sautreau à propos de laquelle il faut signaler l'absurdité du traducteur qui a réussi à passer totalement à côté de la traduction du titre en ajoutant un article défini -la- qui n'a absolument pas lieu d'être puisque le roman s'intitule Sult et pas Sulten. Notre bon vieux Régis Boyer l'avait bien compris lui et sa traduction chez Presses Universitaires de France est sans aucun doute bien plus fidèle.



Ce livre peut se résumer à sa première phrase : « C’était au temps où j’errais, la faim au ventre, dans Christiania, cette ville singulière que nul ne quitte avant qu’elle lui ait imprimé sa marque… » C’est grâce aux articles de journaux qu’il compose et des couronnes qu’il reçoit que le narrateur réussit tant bien que mal à survivre. Mais la plupart de ses articles, fruit des « inventions bizarres, lubies, fantaisies de [son] cerveau agité » sont refusés et l’inspiration lui manque souvent. Il commence donc à manquer d’argent et la faim vient d’abord le tirailler puis le transformer. Victime d’hallucinations, il semble trouver dans cette inanition prolongée une nouvelle inspiration.



A plusieurs occasions il a la possibilité de se tirer d’affaire, mais très souvent son amour-propre et son orgueil le font retomber dans la misère. Il refuse l’argent qu’on lui propose et lorsqu’il en reçoit, il fait œuvre de charité en offrant ses couronnes. La mendicité n’est qu’une humiliation et notre narrateur est bien trop fier pour y succomber.



On se trouve confronté dans ce monologue intérieur à un personnage qui participe à sa propre destruction. On assiste à la détérioration et à la décomposition d’un homme qui n’arrive parfois même plus à marcher mais qui pourtant peut à n’importe quel moment être pris dans un élan de fierté ou de charité.



Faim est un récit sur la privation de nourriture et ses effets sur la psyché humaine mais aussi sur la faim comme désir ardent d’une chose. Le désir amoureux qu’il éprouve pour Ylajali et qui donne lieu à de magnifiques dialogues et situations où se mêlent une passion sincère et puissante et une pudeur universelle ou encore le désir religieux qu’il exprime lorsqu’il s’adresse à cette puissance divine et supérieur qui semble apparemment s’acharner sur lui et qui tente de l’acculer au mur, de le tuer.



Le roman est hypnotique et essoufflant de par son rythme et de par la succession ininterrompu de rencontres brève du narrateur avec les habitants de Kristiania et de scènes marquantes où sa lente déchéance est décrite et analysée d’une manière quasi scientifique et qui ne manque pas de créer une atmosphère parfois écrasante et malaisante mais toujours fascinante.
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Rêveurs

Rolandsen a deux occupations : courtiser les femmes de son village et trouver un moyen de gagner de l'argent grâce à la nouvelle colle qu'il vient de concevoir, mais c'est sans compter sur la domination de Mack sur la ville et sur l'arrivée du nouveau pasteur...



J'ai beaucoup aimé ce livre, dont l'histoire est "rapide" (peu de descriptions) et dépaysante (le début du XXème siècle dans un village suédois). Je recommande !
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La Faim

Pas de surprise, le narrateur du livre de Knut Hamsun a faim. Journaliste aux fulgurances rares, il voit ses lignes autant comme des liens avec le génie que des leviers à tirer pour obtenir une maigre subsistance. Elles sont surtout des chaînes qui le poussent à se maintenir dans une fierté suicidaire où la pitance n'est qu'un sursaut de vie. Lorsque le travail s'éloigne, lorsque ses papiers ne sont plus jugés que comme des brouillons intellectualisants, la nourriture n'a plus de goût. Elle devient une souffrance. Pendant organique de son inspiration, elle s'écoule, ne reste pas en place, le pousse à vomir sans cesse à la moindre absorption. La Faim est la chronique d'un homme qui se vomit et qui cherche dans cette espèce d'acide purification ce qu'il est vraiment. Plus qu'une chronique - brillante - sur les chemins de l'inanition, ce parcours est un farfouillement dans les viscères de l'existence. Les rues sombres et froides de Kristiana, tournoyantes, sont les boyaux terreux où l'être va parfois se perdre pour arracher une solution à son mal-être.



Perdu dans un monde qu'il ne parvient jamais à embrasser, qu'il n'ose pas saisir, dans lequel il n'essaye pas de vivre, Ylajali métaphorique, le narrateur se noie dans des chutes imbéciles. Honnête jusqu'à une forme de folie, il distribue à tout va l'argent que lui offrent ses rares bienfaiteurs. Ses doigts le brûlent de culpabilité, son esprit commande aux spasmes de son corps. Crevant de faim sur un perron, recroquevillé sous les coups de sang de ses tempes, il doit terminer son oeuvre. C'est l'intellect qui absorbe le monde, sangsue morbide qui ne peut être rassasiée. Jamais le narrateur ne hurle contre la faim, il lève le poing vers le destin, vers cette pensée qui ne lui amène plus le confort des mots. Malade au point de ne pas saisir les causes, il erre, descend avec une volonté effrayante dans le caniveau de sa propre existence, rongeant ses poches de veston, couchant à même la mousse ; pour terminer en pure animalité, léchant un os réservé aux chiens. Si le récit est crépusculaire, il laisse de côté la tristesse, devant la pulsion de vie du lecteur. Chacun peut y reconnaître sa propre introspection, et naît de cette similitude une rébellion. Ce narrateur, outrageusement respectueux des lois humains alors qu'elles l'enserrent jusqu'au sang, rend malade. Une colère pure, sourde et chaude, un appel de la vie surgit dans le ventre du lecteur. Une envie de forcer ce personnage à relever la tête, à cracher au visage d'une existence qui le démembre avec un sourire béat. Un appel qui résonne avec la seule pointe de lucidité de ce dernier, un hurlement sauvage à destination des dieux dans une tirade d'une beauté qui embrasse et vide de tout son air. Un réveil tardif, première marche de l'escalier branlant qui se terminera sur une porte de sortie littérale, l'océan. Une remise à niveau, un horizon sans contour, une ligne qui n'attend que sa lettrine. Et cette dernière sera le C. De Commencement et de Chef d'Oeuvre.
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Rêveurs

Rolandsen est fier. Il est fier, aime se montrer hautain, blasé mais à l’intérieur ce n’est pas vraiment le cas. Mais Rolandsen est surtout ......
Lien : http://djbeltounes.wordpress..
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Rêveurs

Rolandsen est fier. Il est fier, aime se montrer hautain, blasé mais à l’intérieur ce n’est pas vraiment le cas. Mais Rolandsen est surtout ......
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La Faim

Retrouvez ma critique en cliquant sur le lien.
Lien : http://aucafelitterairedecel..
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Rêveurs

Rolandsen est fier. Il est fier, aime se montrer hautain, blasé mais à l’intérieur ce n’est pas vraiment le cas. Mais Rolandsen est surtout rêveur. D’ailleurs, tous les personnages de ce roman sont rêveurs. Le pasteur rêve d’un...
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