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Citations de Lao She (194)


L'homme riche marche en regardant le sol, le poète marche en regardant le ciel. Lao Zhang qui souhaitait devenir riche regardait naturellement le sol. (...) Il lui sembla dans l'ombre apercevoir un porte-monnaie. (...) Si c'était un porte-monnaie en cuir, ce serait mou. C'était mou effectivement mais la chose resta collée à sa chaussure, sa belle chaussure neuve!
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Seize enfants, ce n'est pas trop! Ça permet à l'espèce de se perpétuer! Outre la protection contre les inondations et la sécheresse, cela produit un effet magique sur la morale. Si une petite fille élevée depuis son plus jeune âge dans une famille pour s'y marier dérobe un morceau de tofu pour calmer sa faim, on peut la battre jusqu'à ce que mort s'ensuive! Qu'importe! Ça fait une de moins! Tout le monde s'en moque! Si quelqu'un tarde à payer les intérêts sur une petite somme qu'il a empruntée, il mérite la mort! Il est mort! Encore un de moins! On s'en moque! Que ce soit une seule personne qui meure ou toute une foule, on s'en moque! Combien pouvez-vous mettre d'enfants au monde? Seize? C'est très bien, continuez! Pourquoi pas vingt-six? Ce serait encore mieux! On s'en moque ! Que vous naissiez ou que vous mouriez, on s'en moque! N'est-ce pas une excellente recette pour limiter la population tout en entretenant son ardeur et sa vitalité.
Lao Zhang l'avait compris. Comment un philosophe aurait-il pu ne pas le comprendre?
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Mais, j'y pense : si nous invitons tous nos parents et amis, nous allons dépenser en pure perte nourriture et paroles, car Troisième Grand-Mère et Cinquième Tante ne peuvent raconter que des sornettes. Si on les écoute, on se barbe et si on ne les écoute pas, elles se fâchent. Il vaut mieux que nous choisissions nos invités.
- Mais selon quels critères?
- Nous n'inviterons que ceux qui ont des concubines (....car) ils jouissent d'un statut social supérieur et, comme nous souhaitons pénétrer dans le monde de l'administration, nous devons les amadouer.
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Il faut se montrer souple, rester neutre. Ainsi, quels que soient ceux qui accèdent au pouvoir, on peut toujours vivre grâce à eux, ils seront toujours de hauts personnages.
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Parmi les tireurs, les ennuis de chacun servaient de sujet de conversation à tous. Au coin des rues, dans les maisons de thé, dans les cours, chacun racontait, en l’arrangeant, sa petite histoire, qui devenait un bien public et se propageait comme une chanson populaire. Siang-Tse était un campagnard ; il n’avait pas la parole aussi rapide que les citadins. Il n’avait d’ailleurs aucune envie d’imiter ces mauvaises langues. Son histoire, il la gardait pour lui-même.
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Siang-tse avec qui nous allons faire connaissance n'a rien d'un chameau.
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Siang-tse n'en ignorait pas le danger. ; les pauvres ne souhaitaient pas plus la guerre que les autres. Cependant, elle ne signifiait pas forcément la malchance pour eux. Car, en temps de guerre, c'étaient les riches qui avaient le plus à craindre. A la moindre alarme, ils ne songeaient qu'à se sauver. Mais ils ne pouvaient pas courir, alourdis qu'ils étaient par les richesses qu'ils traînaient avec eux. Ils étaient forcés de faire appel à d'autres mains et à d'autres jambes pour porter leurs coffres et valises, pour transporter toute la tribu. Dans ce genre de cas, on s'arrachait ceux qui vivaient de leurs jambes et on les payait un prix d'or.
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Après deux ou trois semaines , il avait les jambes définitivement entraînées. Il trouvait son style « pas si mal » en vérité. Le style, c'est tout le standing d'un tireur. Ceux qui ont les pieds plats et qui balayent le sol comme deux gros éventails de palmier , ce sont de nouvelles recrues venues de la campagne. D'autres, qui baissent la tête et qui font semblant de courir, alors qu'ils ne vont guère plus vite qu'un piéton, ce sont les vieux de plus de cinquante ans. D'autres enfin, qui sont expérimentés, mais démunis de force, adoptent un autre style : le dos courbé, ils courent en levant très haut les jambes ; chaque pas est accompagné d'un mouvement de tête. Ça fait de l'effet ; mais, en réalité, ils ne courent pas vite.
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Le docteur Niu, célèbre et respecté, membre de maints comités, directeur de ceci et de cela, n'était pas un personnage ordinaire. Dans son jeune âge, il avait été reçu aux examens impériaux. A vingt-huit ans, il avait obtenu son doctorat aux Etats-Unis et, après sa trentième année, il avait occupé divers postes de haut fonctionnaire. Ayant désormais dépassé la quarantaine, il avait cinq concubines et fumait une grosse quantité d'opium. Il avait donc beaucoup de chance d'être encore en vie.
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Malheureusement, on ne sait pas pourquoi, il se produisait parfois des tempêtes et, lorsque celles-ci survenaient, le petit génie qui brillait dans ses yeux se transformait en un démon, qui vous transperçait de froid et soufflait sur vous un air glacé !
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Comme il connaissait l'histoire de ce pousse, Siang-tse n'était pas très chaud pour l'acheter. Des pousses à vendre, on en trouvait partout; alors pourquoi précisément celui-ci, acheté grâce à la vente d'une fille et vendu à cause de la mort d'une femme ! Tigresse, elle, ne s'embarrassait nullement de ces considérations. Pour elle, l'essentiel était le prix.
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Mais où acheter le billet ? Cela méritait de consulter l’horoscope. Mais, la seconde sœur n’ayant pas confiance dans ma méthode de divination à la Zhuge Liang, elle donna cinq pièces à Wang l’aveugle pour qu’il fasse sa propre prédiction… qui fut en faveur du nord-est. Il y avait quatre vendeurs de billets dans toute la ville, et celui qui était au nord-est était Le Bon Augure ; on a donc décidé d’aller lui acheter le billet. Mais c’était la plus petite boutique des quatre, qui ne vendait que des cigarettes et du kérosène. Et s’il se mettait les dix yuans dans la poche ? ou s’il vendait des faux billets ? On a donné cinq autres pièces à Wang l’aveugle pour avoir une nouvelle prédiction. Le nord-ouest était aussi favorable, a-t-il dit, et même bien mieux, ajouta-t-il après une longue supputation en examinant ses doigts. Ce qui était au nord-ouest, c’était l’enseigne Eternels Bons Auspices, et c’était une affaire bien plus importante, c’est là que la deuxième sœur avait acheté la soie et la couverture rouge pour ses noces.
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[...] il n'y a vraiment que ces minables lettrés pour être aussi polis, aussi désagréables à force d'être polis.
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Lao She
Il n'y a point de chemin vers le bonheur, le bonheur c'est le chemin.
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Si vous vous trouvez face à un tigre, il est inutile de raisonner trop longtemps, il faut seulement vite choisir entre le combat et la fuite. Connaître les raisons qui poussent le tigre à vous attaquer ne vous avancera à rien, et si vous choisissez l'affrontement, alors il faut rendre coup pour coup pour parvenir à vos fins !
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Car dans ses yeux enfoncés brillait encore cette petite lueur, preuve de la violence dont est capable la plus douce des chattes craignant que des enfants espiègles ne touchent à ses petits, du courage que peut manifester une mère poule quand ses poussins sont menacés par l'arrivée d'un aigle dans le ciel, de la détermination dont peut faire preuve un moineau enfermé dans une cage et qui essaie d'en briser les barreaux avec son bec.
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Si on voulait être agréable avec la femme de Ruifeng, on pouvait dire d'elle qu'elle était corpulente ; si on voulait être méchant, on pouvait la traiter de gros tas de chair. Petite, pratiquement dépourvue de cou, elle avait tout de la barrique de bière. Elle recouvrait son visage aux traits épais d'une importante couche de fard et sa coiffure faisait invariablement penser à un nid de poule ; en un mot, elle était énorme et paraissait vraiment redoutable.
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Si l'on voulait continuer à vivre, il fallait s'ingénier à chercher des fissures dans l'infortune pour parvenir à s'évader quelque peu. Vivre en une telle époque supposait qu'on soit en permanence prêt à faire preuve de courage devant des situations extrêmes, mais aussi de prudence devant les pires dangers.
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Eh oui! Quand on est une femme, on n'a rien à dire. En fait, Gaodi, une femme, c'est comme un cerf-volant. Malgré ses belles couleurs, rouge comme les fleurs, verts comme les saules, et son balancement harmonieux dans le ciel, le cerf-volant est attaché à une ficelle, qui est dans les mains de quelqu'un d'autre. Tu ne trouves pas? Tu veux couper la ficelle? Essaie toujours, et tu vas tomber dans un arbre, la tête en bas, ou restée accrochée à un câble électrique, la queue et les ailes en loques, plus laide que jamais!
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Ma vie de semi-retraite m'a coupé de la société. Mes amis étaient le vin, la poésie, la peinture et les fleurs.
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