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Citations de Lauren Groff (122)


Le temps se moque que vous tombiez en dehors de sa sphère. Il continuera sans vous. Il ne peut pas vous voir ; il s'est toujours montré aveugle aux humains, à toutes nos tentatives de l'arrêter, taxonomie, nettoyage, rangement, ordre. Même cette petite maison avec ses angles parfaitement calculés, ses veines de tuyaux et de câbles n'était guère plus durable que les marques laissées par notre râteau ce matin-là dans la poussière, que le temps avait déjà effacées.
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Sa fille grandit, blonde et robuste à l’image de sa mère, dépourvue du génie de Jude pour les chiffres : elle préférait la musique et la littérature. Il en fut très content. Elle saurait aimer avec plus de modération, en affichant davantage ses émotions. Il avait beau ne pas la cajoler comme sa mère autrefois, il pensait être malgré tout un bon père : il ne la frappait jamais, ne la laissait jamais seule à la maison, et il lui disait à quel point il l’aimait en lui donnant tout ce qui selon lui pourrait lui faire plaisir. C’était un père calme, mais il était certain qu’elle connaissait la profondeur de son cœur.
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Le mariage est un tissu de mensonges. Gentils, pour la plupart. Des omissions. Si tu devais exprimer ce que tu penses au quotidien de ton conjoint, tu réduirais tout en miettes. Elle ne t’a jamais menti. Elle s’est contentée de ne pas en parler.
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Comme la plupart de ceux qui débordent de charme, il y avait un vide au centre de son être. Ce que les gens aimaient le plus chez son mari, c'était à quel point leurs propres paroles semblaient mélodieuses lorsqu'elles se réverbéraient sur lui.
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Par la fenêtre, l'océan jetait son filet de vagues sur le sable blanc, puis le retirait, bredouille.
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Dites-moi, pourquoi Lotto a-t-il écrit une pièce sur la guerre ? Parce que les oeuvres sur la guerre ont toujours davantage de succès que les œuvres sur les émotions, même si ces pièces plus petites, intimes, sont mieux écrites, plus intelligentes, plus intéressantes. Ce sont les histoires de guerre qui remportent les prix.
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Elle croisa les bras derrière la tête, découvrant des petits nids de poils d'hiver sur ses aisselles. Elle aurait pu couver là des bébés rouges-gorges.
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Quand j'étais petite et vulnérable, les livres constituaient ma carapace. Si au beau milieu d'un livre quelque chose me rappelait mes blessures, elles paraissaient alors moins douloureuses. Ma vie matérielle était de peu d'importance; ce qui comptait , c'était cette existence éblouissante dans ma tête. Revenir aux livres était comme rentrer chez moi.
p 120
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quand il se sentait mal, lire était la seule occupation qu'il supportait.
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Et sa femme lui disait : " Bonjour, sire Lancelot, hardi gaillard. Venez prendre part à la joute." Quelle merveilleuse manière de se réveiller tout à fait, sa femme à califourchon qui murmurait des choses à son zob, élevé au rang de chevalier, le réchauffant de son souffle tout en lui chuchotant qu'il était quoi ? Un génie. Lotto en avait depuis longtemps la conviction intime. (p.101)
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-Il est temps. Grand temps. On a de l'argent à présent, une maison, tu es encore fertile. Tes ovules sont peut-être un peu ridés, j'en sais rien. Quarante ans. On risque d'avoir un rejeton déjanté du bulbe. Mais c'est peut-être pas si mal d'avoir un petit attardé. Quand ils sont intelligents, ils se tirent dès qu'ils le peuvent. Un retardé reste plus longtemps. D'un autre côté, si on attend trop, à quatre-vingt-treize ans on lui découpera encore sa pizza. Non, il faut s'y mettre tout de suite. Dès qu'on rentre à la maison, je te féconde fissa.
-Voilà sans aucun doute la chose la plus romantique que tu m'aies jamais dite. (p.119)
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 Il se sentait tout tendre, sans carapace. Le canevas des histoires qui l'avaient toujours enveloppé, sa mythologie personnelle, était devenu invisible, et nul ne le connaissait ; personne ne savait qu'il était un bébé miracle, un Tom Pouce hippie, le fils d'Abe et Hannah (…).
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Quand j'étais petite et vulnérable, les livres constituaient ma carapace. Si au beau milieu d'un livre quelque chose me rappelait mes blessures, elles paraissaient alors moins douloureuses. Ma vie matérielle était de peu d'importance; ce qui comptait, c'était cette existence éblouissante dans ma tête. Revenir aux livres était comme rentrer chez moi.
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Blythe continuait de réinventer ce qu’elle créait. Elle commença par travailler sur la nourriture, étalant sur son visage la gelée rouge sombre que confectionnait sa mère, tandis qu’elle psalmodiait ; elle fabriqua un igloo avec le meilleur ami de la ménagère, le petit pois surgelé, tout en récitant un long poème-prière ; elle mit dans sa bouche un grain de raisin à chaque nouvelle réplique d’un dialogue sur ses fils, s’étouffant presque à la fin.
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Continue, pleure dans ton vin, femme en colère, à une demi-vie de distance de ces évènements. Qu'espères-tu extraire de l'ombre ? Le matin apparaît à la fenêtre comme tous les matins, la chienne se réveille sur le lit après avoir rêvé d'écureuils ; mais la résurrection est impossible. Enfin, tu l'as fait quand même, pas vrai, tu as ramené à la vie la pauvre fille. Et maintenant, quelle est la suite ? Elle est là, devant toi, aussi vivante qu'elle pourra jamais l'être, et toutes tes excuses n'auront aucun sens.
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— Justice ? répéta Antoinette d'un ton suave. Nous voulons tous la justice. Et la paix dans le monde. Et des licornes qui batifolent. Que demandes-tu précisément, petit garçon ?
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« … — La seule chose qui me fasse hésiter dans votre cas, c'est que ça ressemble beaucoup à de la vengeance personnelle. Et ça, ça tourne souvent au vinaigre.
— Vous avez raison. Mais le meurtre c'était trop facile. »
La fille sourit et ajouta : « J'aime les dames qui ont de l'esprit.
— Oui, mais je ne suis pas une dame. »
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Le bonheur nourrit l'âme mais pas le corps.
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Le chagrin, c'est la douleur intériorisée, l'abcès de l'âme, La colère est douleur aussi, mais énergie, explosion soudaine.
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Le destin repose parfois sur de minuscules détails.
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