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Critiques de Lewis Trondheim (1719)
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Coquelicots d'Irak

-"J'ai compris que je ne retournerais plus jamais en Irak".

Déclarait Brigitte Fondakly, en voyant Daech entrer dans Mossoul...





Sa famille allait s'enfuir d'Irak, faire des demandes d'asile, et Brigitte va alors raconter ses souvenirs d'enfance.

"-J'ai eu une enfance plutôt heureuse et normale, malgré les coups d'État..." disait Brigitte dans une interview avec son mari Lewis Trondheim, le dessinateur.

"Pas d'école, pendant les coups d'État" :-)





C'est une BD intimiste et d'une grande douceur nostalgique.

La petite Brigitte a cueilli des coquelicots

-"Ça va se faner tout de suite, ma chérie ."(Le coquelicot laisse s'écouler une sève blanche, dès sa cueillette...) Comme une fleur qu'on déracine...





Il y a une photo de Brigitte au pied des "Lions ailés de Nimrod".

" Si mon père avait supposé qu'un jour, ces lions ailés allaient être détruits, (par Daech) il aurait cadré la photo différemment."

"Le 7 juin 2015, le site d'Hatra a été détruit aux explosifs et au bulldozer."





On apprend qu'il y avait une certaine solidarité entre arabes musulmans, chrétiens et les autres factions avant le dictateur Saddam Hussein.





Brigitte raconte aussi certains us et coutumes.

"En Irak, ce sont les hommes font les courses".

Le fait qu'il est très poli de refuser quand on vous resert du gâteau à table et aussi de faire des commérages... La littérature est inexistante, alors les gens aiment raconter des potins sur les autres

( sauf ma maman qui se contentait... d'écouter ! :-)





Mais aussi le fait qu'on kidnappait les enfants pour demander des rançons, et parfois même une simple menace d'enlèvement suffisait...
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Je vais rester

Une BD très mélancolique qui explore le mystère de la mort et la continuation de la vie pour ceux qui survivent, en l'occurence une femme qui débutait une semaine de vacances à Palavas-les-flots avec son compagnon.



Celui-ci meurt dès les premières pages et elle choisit de rester, renonçant à la famille, aux obsèques, au deuil, à tout ce qui entoure la mort. Quel était le niveau de leur relation? On peut l'imaginer chacun à sa convenance, avec une certitude, elle est troublée par cet événement sans être anéantie. Elle a pris le parti de continuer et de vivre sa semaine telle que l'avait prévue son compagnon qui avait procédé aux différentes réservations d'activités, restaurant, loisirs divers.



Est-elle ainsi fidèle à sa mémoire? Il me semble que oui, en tout cas elle prolonge le temps passé avec lui en faisant simplement ce qui était prévu. La fin est un peu abrupte à mon goût. A-t-elle déjà fait son deuil? peu probable, mais...



Des couleurs très vives pour les planches qui content ce drame, avec peu de mots, de beaux dessins de Palavas que l'on reconnaît très bien au fil du déroulé de l'histoire. Un contraste donc entre toutes ces couleurs et la situation douloureuse que vit l'héroïne.
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Karmela Krimm, tome 2 : Neige écarlate

J'ai largement préféré ce deuxième tome au premier qui m'avait semblé manquer de punch et de créativité.



Déjà, situer l'action dans Marseille sous la neige, voilà une démarche originale car les flocons sont rares dans cette ville et là c'est vraiment la belle couche, un peu comme en 2009 où plusieurs habitants avaient même sorti les skis pour évoluer dans la cité.



L'histoire, si elle reste assez simple, fait aussi preuve d'originalité avec un cambriolage à l'aide de drones, suivi d'une jolie promenade en mer neigeuse jusqu'à La Ciotat. Les dialogues portent un peu plus de saveur avec nombre de références au désert, à la chaleur, à la place de la femme dans la société. Et même l'héroïne m'a paru plus sculpturale, avec des dessins la valorisant davantage au point qu'elle est très belle sur certaines planches.



L'ensemble des dessins sont de belle qualité et la dernière planche nocturne au vallon des Auffes est superbe avec quelques restes de neige.



Plaisir de lecture pour moi supérieur au tome 1 en espérant que le troisième confirme cette perception positive.







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Maggy Garrisson, tome 1 : Fais un sourire, ..

Si vous croiser Maggy Garrisson et que l‘envie de lui chercher des noises vous vient à l’esprit, un conseil changer de trottoir. Car Miss Maggy a du répondant. En plus, comme tenir la distance devant le comptoir d’un pub ne la rebute pas, et qu’elle jure comme un charretier autant prendre ces précautions. Ce premier opus est un vrai plaisir, humour tranchant, dialogues percutants, ambiance londonienne du meilleur gout, le duo Trondheim, Oiry a fait un good job (ce à quoi courre Maggy). Débrouillarde, rigolote ont a hâte de la retrouver dans son périple londonien.

Merci aux Editions Dupuis et à Babélio. J’irai refaire un tour à Londres pour le tome 2, histoire de recroiser Miss Garrisson, et passer un bien agréable moment.

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Karmela Krimm, tome 1 : Ramdam Blues

Bande dessinée très moyenne avec un scénario plutôt banal si ce n'est la participation à l'enquête d'une gamine de treize ans qui joue finalement un rôle assez déterminant.



Le duo de la détective et de son garde du corps offre quelques dialogues sympathiques mais un peu trop répétitifs, comme si l'auteur était à bout d'inspiration.



Les planches proposent un service minimum avec quelques extras dans les tons pastels de la Méditerranée. Une toute petite place pour Marseille avec un dessin du quartier de la Major et une évocation de la hausse des loyers dans le Panier. La cité phocéenne méritait mieux.



A voir si le tome 2 propose une évolution plus attrayante.
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Je vais rester

À Palavas, en cette semaine estivale, les vacanciers affluent pour profiter de la mer et du beau ciel bleu. Roland et Fabienne ont décidé de séjourner une semaine dans cette station balnéaire. Ils décident de se promener en attendant l'heure d'accès à la location. Le long de la plage, le vent souffle fort, le sable s'envole, les cerfs-volants sont indomptables, les parasols se retournent, le panneau publicitaire d'un commerçant s'échappe. Et c'est l'accident. Roland est décapité, Fabienne comme pétrifiée. Sur place, les policiers et les pompiers ne peuvent malheureusement plus rien faire. Le corps va être emmené à l'institut médico-légal. C'est à ce moment que le portable de Roland sonne. Voyant que ce sont les parents de son compagnon, Fabienne répond sans mentionner l'accident. Elle décide ensuite de se rendre à la résidence des Acacias afin de prendre possession de l'appartement. Elle décide alors de rester et profiter de la semaine, en suivant le programme que Roland leur avait préparé...



Des vacances pourtant prometteuses et enrichissantes attendaient le couple que forme Roland et Fabienne. Malheureusement, un événement aussi tragique qu'inattendu va très vite les écourter. Bien qu'ébranlée, la jeune femme va cependant profiter de Palavas le temps d'une semaine et faire une rencontre enrichissante en la personne de Paco, un homme bienveillant. À partir d'un fait divers, Lewis Trondheim nous offre un roman graphique surprenant. Bien que le propos reste grave en la mort de Roland, le ton demeure léger. L'on suit Fabienne durant cette semaine, le regard parfois dans le vide, les idées ailleurs ou encore flottant dans une réalité bien trop sombre. L'auteur dépeint une jeune femme qui saisit la vie comme elle vient, s'autorise des petits plaisirs, faisant son deuil à sa manière et décidant de tourner la page. Le ton est juste, l'ambiance un brin mélancolique, reposante et vivante. Graphiquement, les planches de Hubert Chevillard sont lumineuses et estivales, et le trait poétique.
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Coquelicots d'Irak

Brigitte naît à Mossoul, en 1959, d'un père irakien et d'une mère française. Elle se rappelle des vendredis pique-nique autour de Mossoul, des escalades sur le site d'Hatra, des coquelicots qu'elle cueillait, des cours de Coran qu'elle suivait, des magazines féminins auxquels était abonné sa maman et dans lesquels, en dernière page, des photos de chanteurs juifs comme Enrico Macias étaient découpées à la douane, de la sortie scolaire au cours de laquelle toute la classe a salué fièrement le passage du frère du général Aref ou encore de ses vacances en France... Mais, elle se souvient aussi des coups d'état et des luttes militaires...



Cet album dépeint la vie de Brigitte Findakly, du début des années 60 à nos jours, de l'Irak où elle passa son enfance à la France. Des souvenirs personnels parsemés ici et là de quelques anecdotes concernant ses parents et de quelques événements qui ont marqué le pays. Une autobiographie intéressante, certes, mais qui manque parfois de profondeur et de fil conducteur. L'on passe ainsi d'un événement ou d'un souvenir à un autre, d'une année à une autre, sans logique apparente. Avec Lewis Trondheim, qui n'est autre que son compagnon dans la vie, Brigitte Findakly raconte, de façon presque naïve, son enfance mais aussi l'histoire, beaucoup plus tragique, de l'Irak et de sa famille. Un album touchant sur l'ascension d'une jeune femme encore partagée entre ses deux pays. Graphiquement, dépourvues de tout cadre, les planches, au trait enfantin et aux couleurs vives, sont en parfaite harmonie avec ces souvenirs croqués avec douceur.
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Coquelicots d'Irak

Toute ma reconnaissance à l'ami... qui , en me le prêtant, m'a fait connaître ce roman graphique personnel et rempli d'informations...sur l'histoire irakienne.

.

Ce dernier retrace la vie d'une petite fille, qui deviendra la coloriste, Brigitte Findakly, né en Irak (Mossoul, exactement) , en 1959... Elle y a grandi jusqu'en 1973...y est revenue plusieurs fois, mais de moins en moins souvent vu la dégradation, et le durcissement du régime.



Mariée à Lewis Trondheim [depuis 1993], auteur prolifique de B.D, et qui a réalisé les dessins de ce roman graphique, mis en couleurs par Brigitte Findakly, le texte ou scénario rédigé "de concert".

Nous apprenons par le biais de ce récit de famille l'évolution du pays des années 50 à nos jours...

les coutumes, et usages, le quotidien de l'école, les contraintes, différentes règles et restrictions, créées par les différents régimes... le tout empirant en réduction de liberté, régressions multiples pour la vie des femmes et des petites filles [codes vestimentaires, prosélytisme religieux, interdiction de la parole individuelle, etc]



Aux dessins alternent quelques pages offrant des photos anciennes de l'ensemble de cette famille unie, mais éprouvée par les transformations négatives de leur pays... et des fluctuations non rassurantes du régime.

Cette famille viendra en 1973 en France, et l'exil sera vivement ressenti, d'autant plus pour les parents, auxquels Brigitte Findakly rend un très bel hommage, bouleversant ...Un beau portrait du papa, dentiste militaire, généreux et pacifique, ne faisant pas payer ses clients les plus pauvres, ce qui n'empêchera pas le gouvernement de l'accabler d'impôts puisque sa salle d'attente était surveillée et ne désemplissait pas...



Une découverte fort intéressante..; et qui nous redit, si besoin était que la liberté et la démocratie...sont des cadeaux absolus... dont nous avons le privilège de bénéficier chaque jour, en France .. quand on voit l'éclatement d'un pays et des familles, émigrés aux 4 coins du monde pour "survivre"... et faire vivre leurs enfants sous des cieux plus tolérants !!!



Je terminerai sur cet extrait qui conclue ce roman graphique fort réussi :

"Nous sommes en 2016. Mes cousins et mes cousines ont longtemps espéré que la situation s'arrange. Ils sont restés jusqu' à la mort de leurs parents puis, pour que leurs enfants puissent avoir un avenir normal, ils ont presque tous émigré aux quatre coins du monde.



Australie, Nouvelle Zélande, Canada, Etats-Unis, Suède, France,...



Beaucoup se sont raccrochés profondément à une des rares choses qu'ils ont pu emporter avec eux: leur foi chrétienne. Et, en parallèle, ils sont tous devenus islamophobes.



Je ne les juge pas



Je ne chercherai pas à argumenter.



Je continuerai à les aimer tels qu'ils sont, gardant en mémoire des êtres chers."



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Je vais rester

C'est l'été, Fabienne et Roland viennent d'arriver à Palavas-les-Flots où ils vont passer une semaine de vacances. Roland est quelqu'un de prévoyant. Tout est organisé à l'avance, noté dans le moindre détail dans son petit carnet, y compris les surprises. C'est réglé comme du papier à musique. Ils s'apprêtent à déposer leurs bagages à l'appartement, mais sont arrivés trop tôt. Alors, ils décident d'aller faire un tour sur le front de mer. Il y a beaucoup de vent. Et voilà, un drame va tout remettre en question... Soudain, Fabienne se retrouve seule...

Choc, sidération, déni... ? Contre toute attente, Fabienne décide de rester passer la semaine comme prévu en suivant étape après étape le programme qu'avait préparé Roland...

Je vais rester est une chronique douce-amère. J'ai été totalement captivé par ce roman graphique. Il m'a surpris par son ton à la fois classique et légèrement décalé. Derrière le drame il y a la légèreté, une douceur, un-je-ne-sais-quoi de lancinant. Le scénario tout en retenue écrit par Lewis Trondheim se mêle avec harmonie au dessin lumineux et délicat de Hubert Chevillard.

C'est une déambulation un peu lunaire, une errance, celle de Fabienne dans l'histoire que lui avait préparée Roland. On ne sait pas trop ce qu'elle pense, d'elle-même, de Roland, de son couple, de cette semaine qui aurait pu se vivre à deux... Nous non plus, nous ne savons pas trop ce qu'il y a derrière le visage mutique de Fabienne durant cette semaine. Elle semble dénuée de toute émotion après ce qui s'est passé. Mais peut-être que cela n'a pas d'importance. Peut-être que tout cela est juste une façade... Peut-être que ce calepin de Roland où tout est noté est comme un rempart, un sas de décompression, une rampe où s'accrocher, oublier provisoirement la mort de l'autre, une manière de cheminer encore un peu sur le fil léger et désinvolte des choses, avant de reprendre pied dans la vraie vie...

Les personnages semblent flotter dans le récit, comme s'ils tanguaient parfois un peu. Il y a de l'élégance dans ce mouvement, dans le trait du dessin, dans les couleurs. Une sorte d'abandon. Fabienne se laisse porter par le carnet de Roland qui a tout prévu. Elle avance en quelque sorte dans ses pas...

Et puis, il y a cette rencontre insolite avec Paco, un commerçant de la station balnéaire. J'ai adoré Paco, drôle de bonhomme un peu farfelu, bienveillant aussi, totalement intrigué par Fabienne.

Il ne se passe rien, presque rien dans ce récit, et pourtant cette histoire m'a pris la main dans cette tranche de vie ordinaire et douloureuse, où les silences et les visages en disent long, où les images sont solaires, disant la vie dans les non-dits...

Ce roman graphique est une réussite que je vous invite à découvrir.
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Maggy Garrisson, tome 1 : Fais un sourire, ..

La pluie tombe drue sur Londres. Pas de chance pour Maggy... Qu'importe aujourd'hui, enfin, elle commence un nouveau boulot dégotté grâce à sa voisine de palier. Cette fois, elle compte bien se tenir à carreaux. Deux ans sans boulot, c'était long! Et c'est à la porte d'un cabinet de détectives privés qu'elle toque. Grand sourire aux lèvres... qui disparaît aussitôt lorsqu'elle aperçoit le patron avachi sur son bureau, en train de pioncer, un pur malt bien entamé à ses côtés. Tu parles d'un accueil! Et cela ne va pas aller en s'arrangeant lorsque, répondant au téléphone, elle se fait insultée, non sans avoir au préalable bien noté le message de menace pour son patron. Quelqu'un frappe à la porte et la jeune femme ouvre. En face d'elle, une petite vieille lui demande si quelqu'un a enfin retrouver Rodrigo. Anthony Wight, le patron, se réveille enfin, l'informe que Rodrigo n'est qu'un vulgaire canari qui a certainement fini dans la gueule d'un matou. Mais, les 70 livres de récompense sont toujours valables pour qui ramènerait le volatile. Il lui donne quartier libre pendant que lui compte bien aller au pub. La jeune femme en profite pour aller visiter les étages supérieurs, notamment la vieille dame. D'un coup, elle a comme une idée géniale de gagner 70 livres sans rien faire...



Cette Maggy Garrisson, rouquine un peu boulotte, qui jure tous les jours que la cigarette qu'elle a au bec est la dernière, est un personnage atypique, drôle, un peu paumée mais qui a toujours de bonnes idées... pour se foutre dans les emmerdes. Lewis Trondheim nous offre un album policier à l'humour caustique et au personnage féminin malicieux, terriblement attachant, enjoué, plein de vie et de bagout. Elle boit et fume, même si elle jure d'arrêter, elle se met dans des situations impossibles et on la suit les yeux fermés. Ce n'est pas tant le côté policier qui importe mais bien toutes ces situations cocasses. Les dialogues font mouche, ça fuse à tout va et le scénario se tient très bien. Le dessin, quant à lui, est charmant, les couleurs sombres et l'ambiance british. L'on est pas contre un nouvel épisode...



Maggy Garrisson... appelez-la Mag'!
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Politique étrangère

Petite bande dessinée absolument géniale.

Comment, à partir d'un simple "fait divers" (un étranger arrive au château en ayant perdu la mémoire) interroger nos rapports intimes ...

- à l'autorité

- à l'administration

- au bon sens

- aux mots

- à Dieu

- à la religion

- à l'obéissance

et à 93 autres choses...

Ce n'est pas à conseiller, on devrait instituer un passe passe vraiment sanitaire en obligeant à faire un tour par ce genre de potion.

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Maggy Garrisson, tome 2 : L'homme qui est e..

Maggy galère un peu... Elle s'est fait virer comme une malpropre par son patron, détective privé. Sa copine flic un peu ripou, Sheena, l'a embarquée dans une affaire un peu louche et son mec, Alex, qui, accessoirement, squatte son lit, est une petite frappe. Heureusement que les 30000£ qu'ils doivent se partager lui donnent du baume au cœur. Mais, où donc cacher tout cet argent illégalement gagné ? Un peu dans les placards, dans le sac de l'aspirateur... ça fera l'affaire en attendant de trouver mieux. Alors qu'elle se rend au bar où elle a rendez-vous avec Alex, le patron lui présente un homme qui aurait besoin de ses talents de détective. En effet, il soupçonne sa sœur d'avoir volé les bijoux et l'argent de leur mère, récemment décédée. Une nouvelle enquête qui va encore pimenter la vie de Maggy Garrisson...



L'on retrouve avec un certain plaisir cette fameuse et pétillante Maggy Garrisson, une femme so british au caractère bien trempé, qui n'a pas sa langue dans sa poche, qui aime s'accouder au bar pour boire des bières. Un personnage original, terriblement attachant dans ses travers. Une femme banale, en somme, à qui il arrive des tas de choses improbables. Lewis Trodheim nous offre un deuxième tome tout aussi jouissif, n'était cette touche d'humour en moins. Un scénario efficace et un brin décalé dans une ambiance quelque peu désuète. Le dessin de Stéphane Oiry sert à merveille cette enquête policière: un trait profond et une palette de couleurs dense.
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Mickey's Craziest Adventures

Et c'est là que je me rends compte que je suis passée à côté de plein de choses...Heureusement Lewis Trondheim et Nicolas Keramidas sont là pour me faire rattraper un peu le temps perdu. Lorsque l'on lit l'introduction expliquant comment cet album a pu voir le jour, on se rend compte que rien que cela, tout comme l'aventure qui en découle est une véritable aventure, sorte de chasse aux trésors en elle-même mais là dessus, je ne vous dirais rien.



Géo, sur demande de Picsou a inventé une machine à rapetisser les objets afin de pouvoir transporter plus facilement son argent mais il n'est malheureusement pas le seul à s'intéresser à cette invention fabuleuse car les frères Rapetou sont déjà sur le coup, tout comme Donald et Mickey par la suite pour retrouver l'énorme fortune de Picsou. Pour ainsi dire, Donald n'a pas intérêt à manquer cette mission de la plus haute importance que lui a confié son oncle sinon ce sera lui qui devra rembourser jusqu'au moindre cent la fortune colossale de son oncle. Ensemble, ils vont explorer toutes sortes d'endroits disparus, de cités engloutis et si Mickey est plus intéressé par ces dernières que le but de la mission en elle-même, pour rien au monde il ne laisserait tomber son ami de toujours.



Si certaines planches viennent à manquer ici (voir l'introduction qui explique la première aventure de nos scénariste et illustrateur), le lecteur ne se retrouve pas perdu pour autant dans le fil de l'histoire. Des dessins extrêmement bien travaillés et qui donneront une légère dose de nostalgie à la majorité d'entre vous et une grosse dose de joie de découverte enfantine pour d'autres et en disant cela, je parle notamment pour moi ! Ah, ces aventures-là, on ne s'en lasse jamais. C'est vraiment intemporel et j'adore ! A découvrir et à faire découvrir !
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L'été de mes 17 ans

Club N°53 : BD sélectionnée

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La couverture est une belle promesse : à la fois douce et pétillante.



Les 14 récits qui suivent tiennent cette promesse : portraits émouvants, drôles, nostalgiques.



Ils nous donnent envie de replonger dans nos souvenirs !



Virginie

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Touchant, juste, très intime...



Un bien bel album !



Gwen E.

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On se surprend à se replonger dans l'été de nos 17 ans à la lecture de cet ouvrage où 14 auteurs mettent en images l'été de leurs 17 ans.



Une lecture agréable.



Sam

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Une galerie de portraits à travers la société et les époques, seul point commun: que s'est-il passé l'été de leurs 17 ans ?



Et justement, cela plonge le lecteur à se remémorer cet été-là...



Vincent T.

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14 auteurs se souviennent de l'été de leurs 17 ans ...



J'ai pris plaisir à lire ces différents témoignages d'auteurs avec des styles très différents.



Certains sont drôles, d'autres questionnent d'avantage... "qui suis-je ?", "que vais-je faire de ma vie ?"...



Une BD qui nous amène à se souvenir de nos propres 17 ans...



Nostalgie...



Sophie T.

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Coquelicots d'Irak

Brigitte Findakly est née en Irak, d’un père irakien et d’une mère française dans les années 1960.

Ce livre retrace son enfance passée à Mossoul, ville du nord de l'Irak. Un pays où bien avant l’arrivée au pouvoir de Saddam Hussein se succèdent coups d’état et dictatures militaires.

Au fil des souvenirs, l’auteure nous fait découvrir sa vie de famille, qui est affectée par les aberrations de la dictature et les répercussions sur leur quotidien. L’exil est inéluctable. Ils iront en France et arriveront à Paris dans les années 1970.

A partir delà, la famille est confrontée à la bureaucratie française, avec toutes ses difficultés administratives, sociales et culturelles. Un exil, ce n’est vraiment pas facile. Tout en laissant en Irak, de la famille que l’on ne reverra peut-être jamais.

L’auteure nous décrit sa jeunesse, son exil et son adaptation en France. Des pages qui nous révèlent également des faits historiques. On en apprend beaucoup sur l’Irak et c’est ce qui est intéressant.

Un livre qui m’a fait penser à l’Arabe du futur de Riad Sattouf.

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Les nouvelles aventures de Lapinot, tome 6 ..

Lapinot se réveille en pleine forêt, habillé d'un pantalon rouge, d'un ceinturon vert à boucle dorée et d'un maillot noir, son casque ailé non loin de lui : il est devenu Astérix, ce qu'Obélix, accompagné d'Idéfix, reconnaît dès la septième case en s'écriant le nom de son compère. Les deux amis vont être entraînés dans une aventure où ils vont rencontrer celui qui se prétend Toutatis, le célèbre dieu gaulois par lequel ils jurent tout le temps. ● En couverture apparaît le terme « parodix », mais est-ce vraiment une parodie d'Astérix ? Ce n'est pas sûr, c'est plutôt une relecture des aventures créées par Goscinny et Uderzo à la toute fin des années 1950. Mais il paraît que pour des raisons juridiques l'auteur est obligé de faire passer l'album pour une parodie, sinon il n'aurait pas le droit d'emprunter les personnages. ● Car on retrouve ici tous les personnages de la célèbre bande dessinée, le chef Abraracourcix, le druide Panoramix, le barde Assurancetourix, etc. Les fondamentaux sont là aussi : les sangliers, les Romains, les bagarres, les jeux de mots, la potion magique, le banquet final etc. ● C'est aussi une vraie aventure, avec ce dieu frelaté qu'est Toutatis. ● Alors, quelles sont les différences ? Lewis Trondheim représente la violence de façon bien plus réaliste : on voit beaucoup le sang couler, certains Romains sont amputés, décapités. ● Pourtant, ses personnages sont représentés de façon plutôt moins réaliste que dans les albums d'Astérix. Outre Lapinot, beaucoup ont des traits zoomorphes ; même Obélix a un appendice nasal animalisé. ● Outre la représentation de la violence, la principale différence est le jeu avec la réalité et le réalisme. Lapinot est censé venir de la réalité et se retrouve plongé dans un univers fictif, même si c'est une fiction que tout le monde connaît. Au début, il croira même à une farce et pensera avoir atterri dans le parc Astérix. ● Or bien sûr Lapinot ne vient pas de la réalité mais de l'univers fictif de Lewis Trondheim pour qui il représente lui aussi un personnage de série. Et c'est un lapin, pas un être humain… Pourtant l'univers dessiné est plutôt réaliste, ne serait-ce qu'en raison de la représentation de la violence, comme dit au point précédent. Il y a donc un jeu entre la réalité et la fiction, d'autant que les albums d'Astérix sont cités et que les personnages en parlent. ● C'est aussi la confrontation entre deux univers fictifs, celui de Goscinny – Uderzo et celui de Trondheim. ● Enfin, on peut se demander si le faux dieu Toutatis n'est pas à l'image du faux auteur d'Astérix qu'est Trondheim ici. ● Bref, malgré les multiples interprétations qu'on peut faire de cet album et les prises de tête auxquelles il peut donner lieu, il est indéniablement moins distrayant qu'un album d'Astérix, même ceux créés par les continuateurs de l'œuvre, et surtout beaucoup beaucoup moins bien dessiné. On peut même dire que la comparaison en la matière est fort cruelle… ● Donc tout cela pour dire que sans en méconnaître les prétentions intellos (ça ne m'étonne pas que ça plaise à France Culture et à Télérama !) j'ai été plutôt déçu par cet album !
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Maggy Garrisson, tome 1 : Fais un sourire, ..

Maggy Garrisson, petite rousse potelée a fini par dégoter un job après une longue période de chômage. Bon, ce n'est pas l'affaire du siècle: secrétaire chez un détective privé un peu pochtron sur les bords et pas vraiment débordé par les affaires.

Mais notre rouquine se débrouille comme une chef et malgré les ennuis qui pleuvent comme la pluie londonnienne, nous suivons avec délice ses petites aventures.

Un album bien écrit, des planches bien fournies avec de belles illustrations colorisées façon années cinquante. Le polar est haletant et l'héroïne bien campée!

Fais un sourire, Maggy est un excellent album de mise en bouche! Vite, la suite!
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Venezia - Intégrale

Venise, première moitié du XVIème siècle, c’est comme Berlin pendant la guerre froide. Les complots géopolitiques pullulent plus que les moustiques autour des mares croupissantes. Attirés par ce miel, les espions y bourdonnent la plupart du temps en silence mais parfois très bruyamment, du genre « Bam, Brok, Blan, Paf ! ».



Giuseppe le portraitiste et Sophia la cantatrice sont justement deux échantillons représentatifs et pas du tout mélancoliques de la race espionne. La nuit, Giuseppe se fout une perruque blonde sur la tête et vire sa fausse moustache pour gambader de toit en toit sous le nom de « l’aigle ». La nuit, Sophia enfile une cagoule et un collant noir et voltige de toit en toit devenant « le scorpion noir », sa longue tresse brune faisant office de queue de l’arachnide.

Nos deux bestiaux vont se croiser au cours de deux aventures plutôt coton : un marchandage de laisser-passer entre Ottomans et Vénitiens et un intrigant bouquin commis par Léonard de Vinci. Ils ne bossent pas dans le même camp – l’Aigle rend compte à Charlie le Quint, empereur, et le Scorpion Noir au beau François le 1er de France – mais ils vont devoir s’associer, se sauver plusieurs fois la peau, se monter des coups fourrés tout en ayant de plus en plus envie de s’atteler à une séance de bigbisous. Le problème, c’est que Giuseppe et Sophia se connaissent aussi, et se détestent cordialement, ce qui alourdit un peu le bouillon.



C’est drôle, bourré d’adrénaline, de lâcheté, de ruse et de comique cruauté. Le dessin cartoonesque et génial de Fabrice Parme place immédiatement l’œuvre sur un plan humoristique. Tout au plus pourrais-je reprocher, en me forçant, une certaine image péjorative attribuée aux Mamelouks, quoique ça colle sûrement à ce que l’on en pensait à l’époque en Europe : des vilains méchants cruels et infâmes.



Je remercie profondément RosenDero et le challenge BD sans lesquels je serais passé à côté de cette merveille. La vraie fausse note, c’est que la série s’est terminée si vite. Et là, je n’aurai qu’un mot à crier : SNIFF !

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Maggy Garrisson, tome 1 : Fais un sourire, ..

Premier jour de taf pour Maggy Garrisson. Secrétaire chez un Private Investigator. Bon, c'est pas vraiment le nirvana vu que ledit privé alcoolo en branle pas lourd. Quartier libre au bout de 10 mn. Pour l'éventuelle demande d'augmentation, faudra la jouer modeste.



Deuxième jour de taf pour Maggy. Oui, maintenant qu'on se connait, je passe sur le nom.

Aaaah, enfin un truc à se mettre sous la dent. Son boss vient de se faire rétamer le portrait façon cubisme.

Rien d'une enquête officielle à priori mais un truc à se mettre sous la dent quand même !



Difficile de ne pas tomber sous le charme de cette célibataire au caractère bien trempé qui décide d'arrêter la clope chaque fois qu'elle en grille une nouvelle, en gros 5/6 fois par jour.

Le point fort de ce récit, des dialogues qui claquent car la petite a de la répartie à revendre.

Si l'histoire accroche sans soulever les foules, l'intérêt est ailleurs.

En effet, Trondheim a su créer un personnage attachant à la gouaille sans pareille et s'il s'avisait de lui faire soutenir sa thèse sur l'utilisation de la cigarette électronique dans le sevrage tabagique, ben moi, je la suivrais les yeux fermés...
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Coquelicots d'Irak

La BD est un excellent support pour appréhender les chambardements géo-politiques complexes et leurs répercussions sur les populations, notamment dans les pays du Moyen-Orient et du Proche-Orient.

La preuve avec 'Persepolis' (et d'autres ouvrages de Marjane Satrapi), et 'L'Arabe du futur' (Riad Sattouf).

A son tour, la coloriste de BD franco-irakienne Brigitte Findakly évoque les bouleversements qu'a connus depuis soixante ans le pays où elle a passé sa jeunesse - l'Irak. Elle constate d'autant mieux la dégradation des conditions de vie et le recul des libertés qu'elle y retourne rarement, étant désormais installée en France.



Dans cet album, j'ai beaucoup aimé le dessin de Lewis Trondheim, très enfantin. Certains lecteurs pourront estimer que le trait ne se prête pas à toutes les situations, lorsque seuls des adultes sont en scène, par exemple, puisque tous les personnages ont des bouilles de gamins.

J'ai apprécié les anecdotes qui donnent un aperçu de la vie en Irak dans les années 60-70, et en particulier de celle d'une petite fille, de son père dentiste et de sa mère française exilée et heureuse d'avoir trouvé une famille dans son nouveau pays.

J'ai trouvé dommage que l'ouvrage soit si mal construit, en revanche, et la chronologie si chahutée. L'auteur passe d'une époque à une autre, sans lien, comme on évoquerait des souvenirs pêle-mêle oralement. Et rien dans la présentation de l'album n'indique les transitions. On s'y retrouve quand même, puisque le propos reste simple, mais c'est le gros défaut de ce témoignage, par ailleurs instructif et émouvant.
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