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Citations de Luis Sepúlveda (1533)


Il possédait le seul antidote contre le venin de la vieillesse, il savait lire.
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Luis Sepúlveda
"Les perdants m’ont toujours intéressé parce que ce sont les personnages les plus insignes de l’Histoire, ce sont eux dont la vie et l’expérience sont les plus riches, surtout ceux qui savent pourquoi ils ont perdu. Qu’est-ce qu’un perdant magnifique ? Pour moi, il y deux grands exemples de perdants : Don Quichotte quand, à la fin du roman, il regarde la foule brûler ses livres. Cyrano de Bergerac, quand il met dans la bouche de Christian les mots d’amour qu’il ne pourra jamais prononcer."

Luis Sepúlveda (1949-2020)
In Memoriam.
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"- De quoi ça parle?
- De l'amour.
A cette réponse du vieux, il se rapprocha, très intéressé.
- Sans blague? Avec des bonnes femmes riches, chaudes et tout?
Le vieux ferma le livre d'un coup sec qui fit trembler la flamme de la lampe.
- Non. Ca parle de l'autre amour, celui qui fait souffrir."
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- Je vais pondre un œuf. Avec les denières forces qui me restent je vais pondre un œuf. Chat, mon ami, on voit que tu es bon, que tu as de nobles sentiments. Je vais te demander de me promettre trois choses. Tu vas le faire? demanda-t-elle en secouant maladroitement ses pattes dans un essai manqué pour se redresser.
Zorbas pensa que la pauvre mouette délirait et qu'avec un oiseau dans un état aussi lamentable on ne pouvait qu'être généreux.
- Je te promets tout ce que tu voudras. Mais maintenant repose-toi, miaula-t-il avec compassion.
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Un soir de chasse, il avait senti son corps tellement acide et puant à force de sueur qu'en arrivant au bord d'un arroyo il avait voulu piquer une tête. Par chance un Shuar l'avait vu à temps et lui avait lancé un cri d'avertissement.
- Ne fais pas ça. C'est dangereux.
- Les piranhas ?
Non, lui avait expliqué le Shuar : les piranhas vivent en eau calme et profonde, jamais dans les courants rapides. Ce sont des poissons lents et ils ne deviennent vifs que sous l'effet de la faim ou de l'odeur du sang. De fait, il n'avait jamais eu de problème avec les piranhas. Les Shuars lui avaient appris qu'il suffisait de s'enduire le corps de sève d'hévéa pour les tenir à distance. La sève d'hévéa pique, brûle comme si elle allait arracher la peau, mais la démangeaison s'en va dès que l'on est au contact de l'eau fraîche, et les piranhas s'enfuient quand ils sentent l'odeur.

p93
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Le chat grand noir et gros prenait le soleil sur le balcon en ronronnant et en pensant comme c'était bon d'être là à recevoir les rayons du soleil, le ventre en l'air, les quatre pattes repliées et la queue étirée.
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Il ne sait peut-être pas voler avec des ailes d'oiseau, mais en l'entendant j'ai toujours pensé qu'il volait avec ses mots....
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Un homme peut résister à la douleur. L'étonnant mécanisme du cerveau offre des recoins, des régions de vide absolu dans lesquels il est possible de se cacher, et il reste toujours l'option finale de sombrer dans la folie.
Mais ces deux possibilités de supporter la douleur supposent que l'on croit en - quelque chose - et que l'on voie, que l'on sente qu'en gardant le silence ce - quelque chose - demeure hors d'atteinte des tortionnaires.
Page 20
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Il y a quelques années j'ai visité le camp de concentration de Bergen Belsen, en Allemagne. Dans un silence atroce j'ai parcouru les fosses communes où gisent des milliers de victimes de l'horreur, en me demandant dans laquelle se trouvaient les restes de cette enfant qui nous a légué le plus émouvant témoignage sur la barbarie nazie et la certitude que la parole écrite est le plus grand et le plus invulnérable des refuges, car ses pierres sont soudées par le mortier de la mémoire. J'ai marché, cherché, mais je n'ai trouvé aucune indication qui me conduise jusqu'à la tombe d'Anne Franck.
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Il savait lire.
Ce fut la découverte la plus importante de sa vie. Il savait lire. Il possédait l'antidote contre le redoutable venin de la vieillesse. Il savait lire. Mais il n'avait rien à lire.
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- J'ai beaucoup de peine de te laisser tout seul, dit l'enfant en caressant le dos du chat grand noir et gros.
[...]
Le chat grand noir et gros le regardait avec attention, assis sur le bord de la fenêtre, son endroit préféré.
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Le Rosaire de Florence Barclay contenait l’amour, encore de l’amour, toujours l’amour . Les personnages souffraient et mêlaient félicité et malheur avec tant de beauté que sa loupe en était trempée de larmes. (page 63)
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[...] il entendit le bourdonnement d'un objet volant qu'il ne sut pas identifier et qui s'approchait à grande vitesse. Inquiet, il se dressa d'un seul coup sur ses quatre pattes et arriva tout juste à se jeter de côté pour esquiver la mouette qui s'abattit sur le balcon.
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Rien n'est plus beau qu'un voilier qui fend les mers en silence, et c'est dans ce même silence qu'en décembre 1985 des amis venus du monde entier avait remorqué le Rainbow Warrior endormi jusqu'à la baie de Matauri, au large de la côte néo-zélandaise : là, au cours d'une cérémonie maorie, ils l'avaient laissé s'enfoncer vers les profondeurs marines, vers le havre abyssal dont il avait besoin pour s'unir à la vie pour laquelle il avait lutté.
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C'était l'amour pur, sans autre finalité que l'amour pour l'amour. Sans possession et sans jalousie.
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Pendant le temps long ou court, cela n'a pas d'importance, car la vie se mesure à l'intensité avec laquelle on vit, que le chat et la souris partagèrent (...)
Et les deux vécurent heureux car ils savaient que les amis pour de vrai partagent ce qu'ils ont de meilleur. (p. 71)
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Tu es une mouette. (...) Nous t'aimons tous Afortunada. Et nous t'aimons parce que tu es une mouette, une jolie mouette. Nous ne te contredisons pas quand tu cries que tu es un chat, car nous sommes fiers que tu veuilles être comme nous, mais tu es différente et nous aimons que tu sois différente. Nous n'avons pas pu aider ta mère, mais toi nous le pouvons. Nous t'avons protégée depuis que tu es sortie de ton oeuf. Nous t'avons donné notre tendresse sans jamais penser à faire de toi un chat. Nous t'aimons mouette. Nous sentons que toi aussi tu nous aimes, que nous sommes tes amis, ta famille, et il faut que tu saches qu'avec toi, nous avons appris quelque chose qui nous emplit d'orgueil : nous avons appris à apprécier, à respecter et à aimer un être différent. Il est très facile d'accepter et d'aimer ceux qui nous ressemblent, mais quelqu'un de différent c'est très difficile, et tu nous as aidés à y arriver. Tu es une mouette et tu dois suivre ton destin de mouette. Tu dois voler. Quand tu y arriveras, Afortunada, je t'assure que tu seras heureuse et alors tes sentiments pour nous et nos sentiments pour toi seront plus intenses et plus beaux, car ce sera une affection entre des êtres totalement différents.
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C’est pourquoi il devait s’absenter régulièrement : ils lui avaient expliqué qu’il était bon qu’il ne soit pas vraiment l’un des leurs. Ils aimaient le voir, ils aimaient sa compagnie, mais ils voulaient aussi sentir son absence, la tristesse de ne pouvoir lui parler, et les battements joyeux de leur cœur quand ils le voyaient revenir.
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- J’ai moi-même un nom de gringo.

- Comment ça pays?

- Eh oui. Onecén, c’est le nom d’un saint des gringos. Il est sur leurs pièces de monnaie. Ça s’écrit en deux mots, avec un t à la fin : One cent.
(Points, p.80)
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Luis Sepúlveda
J'ai toujours aimé les chats. J'aime tous les animaux mais j'ai une relation particulière avec les chats. (…) J'aime les chats parce qu'ils sont mystérieux, très dignes et indépendants.
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