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Citations de Luis Sepúlveda (1536)


Il ne sait peut-être pas voler avec des ailes, mais j'ai toujours pensé qu'il vole avec ses mots.
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N'arrête d'écrire que quand tu sais comment l'histoire continue. Rappelle-toi qu'on peut écrire d'excellents romans avec des mots à vingt dollars, mais ce qui est méritoire c'est de les écrire avec des mots à vingt cents. N'oublie jamais que ton métier n'est qu'une partie de ton destin. Une raie de moins ne change pas la peau du tigre, mais un mot de trop tue n'importe quelle histoire. La tristesse se résout dans un bar, jamais dans la littérature.

[Papa Hemingway]
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A un bout du comptoir, trois hommes bavardent. Ils parlent un anglais très britannique en se jetant des verres de gin derrière la cravate.Le gin n'est pas une boisson très appréciée en Terre de Feu, on l'utilise en général comme lotion après-rasage.

p. 110
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Ces chansons-là disaient que l'amour était comme la piqûre d'un taon que nul ne voyait mais que tous recherchaient.
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Bergen Belsen n'est certes pas un lieu de promenade, car le poids de l'infamie y est oppressant, et à l'angoissante question « Qu'est-ce que je peux faire, moi, pour que cela ne se reproduise pas ? » répond le désir de connaître et de raconter l'histoire de chacune des victimes, de s'accrocher à la parole comme unique conjura tion contre l'oubli, de raconter, de nommer les faits glorieux ou insignifiants de nos pères, les amours, les enfants, les voisins, les amis, de faire de la vie une méthode de résistance contre l'oubli, car, comme le soulignait le poète Guimarães Rosa, raconter c'est résister.

[Histoires marginales]
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Dans cette rencontre en mer le comportement des hommes me parut très étrange. La minuscule sardine n'attaque pas une autre sardine, la lente tortue n'attaque pas une autre tortue, le requin vorace n'attaque pas un autre requin. Il semble que les hommes sont la seule espèce qui attaque ses semblables, et je n'ai pas aimé ce que j'ai appris d'eux.
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Ne sois pas vaniteux, Antonio José Bolivar. Souviens-toi que tu n'es pas un chasseur, que tu as toi-même toujours refusé ce qualificatif, et que les félins suivent les véritables, les authentiques chasseurs à l'odeur de peur et de sexe en érection qui émane d'eux. Non, tu n'es pas un vrai chasseur. Souvent les habitants d'El Idilio parlent de toi en t'appelant le Chasseur, et tu leur dis que ce n'est pas vrai, parce que les chasseurs tuent pour vaincre la peur qui les rend fous et les pourrit de l'intérieur. Combien de fois tu as vu apparaître des bandes d'individus enfiévrés, bien armés, qui s'enfonçaient dans la forêt. Quelques semaines plus tard tu les voyais revenir avec des ballots de peaux de fourmiliers, de loutres, d'ours à miel, de boas, de lézards, de petits chats sauvages, mais jamais avec la dépouille d'un véritable adversaire comme la femelle que tu attends. Tu les as vu se saouler devant leurs tas de peaux pour dissimuler la peur que leur inspirait la certitude d'avoir été vus, sentis et méprisés par un ennemi digne de ce nom dans les profondeurs de la forêt.
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Un matin de l’été austral de 2014, tout près de Puerto Montt au Chili, on a trouvé une baleine échouée sur la côte de galets. C’était un cachalot de 15 mètres de long et son corps d’un gris étrange ne bougeait pas.
(Incipit)
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Un peu avant midi la pluie s’arrêta et cela l’alarma. Il fallait que la pluie continue, sinon l’évaporation commencerait et la forêt disparaîtrait dans un brouillard épais qui l’empêcherait de respirer et d’y voir à plus d’un pas.
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[La baleine blanche parle, à propos d'un bateau qui en attaque un autre:]
Dans cette rencontre en mer le comportement des hommes me parut très étrange. La minuscule sardine n'attaque pas une autre sardine, la lente tortue n'attaque pas une autre tortue, le requin vorace n'attaque pas un autre requin. Il semble que les hommes sont la seule espèce qui attaque ses semblables, et je n'ai pas aimé ce que j'ai appris d'eux.
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Dès le premier instant j’eus l’impression que cette femme sortait d’une peinture baroque ; les maîtres du baroque avaient peint des naines aux formes généreuses. C’était comme si l’un d’eux, ayant bizarrement perdu le sens des proportions, avait représenté Aparicia sous les traits d’une grande femme opulente, puis l’avait extraite du tableau afin de ne pas trahir l’école.
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Luis Sepúlveda est exilé à Hambourg (p.25-6)

En arrivant au palier du deuxième étage, je me trouvai nez à nez avec un couple de voisins qui montait, chargé de sacs à provisions. C'étaient des voisins assez particuliers, dont le sport favori était de tout « ottomaniser ». L'homme entretenait une correspondance régulière avec le gérant, et ses lettres dénonçaient le moindre de mes faits et gestes comme une coutume turque insupportable. Si j'écoutais des tangos en sourdine, il se plaignait de mes liturgies musulmanes, et si je mettais un disque de salsa, ses réclamations mettaient en cause la moralité douteuse d'un Turc qui vivait sans femme connue. Je leur souhaitai une bonne après-midi, sans le moindre intérêt pour la réalisation de mon souhait. (p.25-6)
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La dame aux miracles - Le ciel était si bas qu'on pouvait le toucher. En descendant une colline, nous sommes entrés dans les nuages, un voile épais a enveloppé la voiture, nous nous sommes égarés et le hasard nous a conduits sur un sentier qui s'ouvrait près de la route reliant El Bolsón à El Maitén. - En Patagonie, on dit que faire demi-tour et revenir en arrière porte malheur. Pour rester fidèle aux coutumes locales, nous avons poursuivi notre chemin car le destin est toujours devant, et on ne doit avoir dans son dos que la guitare et les souvenirs.
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Luis Sepúlveda
Les rêves, ces territoires où on est amené sans être consulté.

Journal d'un tueur sentimental
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Sur leurs traits, j’avais lu autre chose encore : la sérénité qui procure, juste avant le combat, la conviction de faire une chose juste, ce calme étrange qui domine la peur, le silence du guérillero serrant son arme, repensant à tous les bons moments qu’il a vécus à l’instant d’accueillir la mort, qui ne pourra pas tuer cet ultime souvenir.
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Dans ton métier il n’y a pas de licenciement mais des certificats de décès.

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Nul ne peut s'emparer de la foudre dans le ciel, et nul ne peut s'approprier le bonheur de l'autre au moment de l'abandon.
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Le sang de la baleine à bosse et du baleineau coulaient par-dessus bord comme un torrent et teignait de rouge la surface de l’eau.
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– Tu t’es mis dans la merde, mon garçon.
- Il y a quinze ans que je suis dans la merde jusqu’au cou, Chef. Vous savez bien qu’ici on ne résout pas les affaires depuis son bureau. Je renifle les bouses d’une vache et je sais comment s’appelait la grand-mère de l’éleveur.
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Antonio José Bolivar préférait ne plus penser, laissant béantes les profondeurs de sa mémoire pour les remplir de bonheurs et de tourments d'amour plus éternels que le temps.
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