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Critiques de Maïté Bernard (150)
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Paris est tout petit

Inès a dix sept ans, jeune lycéenne musulmane de milieu modeste , elle vit avec sa mère , veuve, entre Montigny - le- Bretonneux et Guyancourt ,à côté de Saint- Quentin en Yvelynes , une ville de troisième niveau, là où la délinquance augmente et où des quartiers sont classés en Zone urbaine sensible.



Brillante et assidue , elle est en terminale littéraire , son but: intégrer Sciences-Po après le bac, un programme spécial est élaboré par des profs exigeants dans le lycée qu'elle a choisi.



Entre ses cours au lycée et sa préparation , elle choisit de trouver un job de femme de ménage chez les Brissac, une famille aisée, dans le 7 ° arrondissement de Paris.



Sa première journée de travail prend un tour inattendu lorsque Gabin , 19 ans , le fils aîné, en terminale à la maison pour cause de Phobie scolaire l'embrasse dans l'ascenseur .



Ils sont si différents : ils n'ont pas reçu la même éducation, la même culture , la même religion , le coup de foudre n'était pas prévu et pourtant ! Ils vont s'intéresser l'un à l'autre avec gourmandise même si Gabin reste respectueux et peu disert.



Il n'est ni snob, ni imbu de lui- même , ouvert et cultivé, bienveillant et attentif, il fait découvrir des films ,le cinéma en général , des BD, des musiques différentes à Inès , elle lui communique son amour de la littérature du X IX ° siècle, les classiques : Gustave-Flaubert,Guy de Maupassant , Hugo.....

Il a des rêves de Voyages plein la tête , et surtout c'est un AMOUREUX FOU de Paris.

Il a bien des choses à partager avec Inès et le lecteur.

Inès lit beaucoup, sort de sa réserve, évolue doucement , s'épanouit grâce aussi à la douce bienveillance de sa mère , femme de ménage discrète de l'Ecole Vétérinaire de Maison - ALfort où Pierre , le père de Gabin est enseignant chercheur.



Il la connaît depuis 10 ans , c'est par son intermédiaire qu'Ines a été embauchée chez les Brissac.

Malheureusement , la deuxième partie de l'ouvrage bascule avec les attentants du 13 Novembre 2015 au Bataclan. où Marie - Castille, la mère de Gabin trouve la mort.

L'auteure nous fait partager , la crispation de la peur, la violence inouïe , la sidération, l'impression de ne pas savoir quoi faire pour aider, l'horreur de ces vies brisées, la souffrance des survivants , l'angoisse de l'attente des nouvelles , , tous ces moments bouleversants , ceux du lendemain , après que le pire ait eu lieu......



Habilement elle aborde ces sujets en les liant à l'histoire d'amour d'Ines et de Gabin, autant leurs différences sociales et religieuses ,que le vide sidéral le chagrin, l'horreur dans la famille de Gabin, la douleur qui ronge celui- ci, il se bat avec elle chaque jour...

C'est un roman abouti qui délivre des messages forts sur le deuil, individuel et collectif, sur le basculement inouï de vies, la douleur mais aussi sur la mort, l'espoir , l'amour fou, la vie qui continue....

Une lecture pétrie d'émotions , de vie, de pudeur, de sensibilité qui ne peut laisser personne indiffèrent ..



Elle célèbre Paris en grand : «  -Paris est tout petit , pour ceux qui s'aiment comme nous, d'un si grand amour » .....

.Jacques Prévert .













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Et toujours en été

Je m’en voudrais de ne pas prendre le temps avant de m’éloigner un peu de mon île perdue et de cette communauté de lecteurs, de dire quelques mots de roman que j’ai beaucoup aimé.

Il fait alterner deux récits d’abord à des dates différentes, puis qui se rejoindront plus tard, les étapes de quatre jours de route en vélo, le long du canal du Midi, d'un homme, Thomas accompagné de ses deux filles,qui l’accompagnent et l'aident, de Sète à Toulouse d’où il espère pouvoir passer en Espagne et échapper à une extradition demandée par l’Argentine au gouvernement français. Il est recherché pour avoir, avec ses complices montoneros, tué deux policiers lors de l’assaut d’un commissariat. en 1976.

Et le journal intime d’une de ses filles , Ilona , qui, lui, commence en 1987. Dans lequel on apprend très vite que sa mère a été arrêtée aussi sous ses yeux, son père un peu plus tard. Le père , Thomas donc, a réussi a s’évader, sa mère est morte, ça elle le sait. Mais pas ce qui s’est réellement passé.

«  Je ne sais pas ce que ça a pu être, les derniers instants de maman. »

Elle va l'apprendre progressivement, nous aussi.

.



C’est un roman qui parle de deuil d’une mère dans des circonstances dont on n’a pas beaucoup parlé, de ce manque de mère ressenti en permanence, de secrets gardés, , et finalement, comme dans le roman de Laura Alcoba, des conséquences pour la génération suivante bien obligée de reconstruire . Cette reconstruction, qui est pour moi le fond du roman , alliera finalement plusieurs choses parallèles au cours du temps . Une union avec quelqu'un qui a le même passé, la mise à nu de ce qui s'est réellement passé grâce à tout ce qui peut être enfin échangé entre père et filles au cours de ce périple, deuxième fuite , et d'autres témoignages qui mettront fin au mystère . Rien de pire que le non-dit..



Très touchant roman.
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Autobiographie d'une licorne

J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque, car c'est le style de lecture légère que j'aime bien, et je saisis toujours l'occasion de découvrir des romans sur l'adolescence où j'ai de fortes chances de m'identifier au personnage principal...

Et j'ai beaucoup aimé, au final !! :)

Ce livre est centré sur Carmen, une adolescente ayant été élevée par ses grands-parents. A travers humour, questionnements, secrets de famille et premières relations, j'ai passé un très bon moment, honnêtement !! Ce n'est pas un coup de cœur mais je vous le conseille vivement !



J'ai aimé dès les premières pages, et je me suis très, TRÈS, rapidement attachée à Carmen, car je m'y suis identifiée. Même si je vis dans une grande ville (contrairement à elle) et qu'on n'a pas du tout la même situation familiale, j'ai presque son âge (Carmen a seize ans, moi quinze, et on est toutes les deux en Seconde !), et surtout les mêmes préoccupations d'ado. ^^'



Par exemple, quand elle désire Pascale à un moment, je m’y suis étrangement identifiée. Elle ne comprend pas qu’est-ce qui lui arrive, pourquoi elle ressent cela, et j’ai vécu quelque chose d’un peu similaire. Et je ne m'étais pas comprise non plus car ça arrive comme ça, c'est bref, ça ne dure pas. Juste le temps d’une soirée par exemple...

Je me suis aussi identifiée à Carmen quand elle culpabilise de ressentir certaines choses, par exemple du soulagement au départ de Charlotte. Ou quand elle parle à Maguelonne, elle reproche certaines choses à Charlotte et s'en veut d’être aussi "mesquine". J’ai pas vécu de même situation mais ça m’arrive aussi tellement souvent de ressentir des sentiments et de m’en vouloir. J’ai h24 l’impression d’être égoïste ou pathétique...



J'ai sinon aimé le fait que ce soit un livre écrit récemment, car je connaissais les séries et artistes qu'elle citait, et je trouve ça super chouette aha ;) J'avais les références quand elle parlait de Sex Education ou Stranger Things. Ou quand Charlotte mentionne Lomepal ! Ça me rapproche des personnages, et j'adore ça ! Je me dis "Tiens, moi aussi je regarde ! On pourrait devenir potes !"



Après, au début de l'histoire, il y a un truc qui m’a un peu gêné. C’est que le récit se passe assez récemment, en 2018. Et pourtant la perception de l’homosexualité par Carmen (au début du roman) est très différente de la mienne. J’ai des amis très ouverts, je ne suis pas gênée de leur en parler. Et j’ai même pleins de connaissances de la communauté LGBT. L’autre jour deux filles s’embrassaient devant mon lycée et je voyais ça comme quelque chose de complètement normal, personnellement. Je n'étais pas spécialement étonnée, surprise, ou même mal à l'aise en les voyant. Est-ce parce que je suis dans une grande ville, une métropole ? Bon, probablement.

M'enfin du coup j’ai eu l’impression que c'était un peu deux mondes différents.

Même si par la suite, Maguelonne ainsi que la grand-mère de Carmen ont très bien réagi vis-à-vis de son coming out, et que c’est une très bonne chose :) (on veut tous une mamie comme ça avouez ! non sans rire, Carmen a de la chance de l'avoir !)



Sinon, je voulais juste dire vis-à-vis de Charlotte... le fait qu’on la chasse de chez elle m’a fait penser à Les Maux Bleus, un des premiers livres que j’ai lu qui parlait d’homosexualité et qui dénonçait l’homophobie. J’ai pas les mots pour dire à quel point ça me dégoûte que des parents puissent mettre leur enfant dehors simplement parce qu’il n’est pas hétéro... Ça me dépasse, et je prends conscience de ma chance d'avoir des parents ouverts d'esprit. Enfin bon. Si je commence à parler de ça, je pourrais remplir des pages :')



Derniers mots pour dire qu'à la fin j'ai été très fière de Carmen. Elle a eu une évolution durant l’histoire qui est franchement incroyable !! Je l’admire profondément :)



Bref longue critique, mais pour vous dire que même si ce n'est pas un immense coup de cœur, c'est un roman très sympathique qui retranscrit avec brio les sentiments réalistes que l'on éprouve à l'adolescence.

Très chouette découverte pour ma part :)
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Ava, tome 1 : Ava préfère les fantômes

Ava a le don de voir les morts. Mais jusqu'à présent elle préfère les ignorer. En vacances chez son oncle sur de l'île de Jersey, Ava rencontre une jeune fille qui semble avachie au pied d'un arbre. Pour ne pas avoir de problème, Ava s'imagine que la fille doit être saoule. Quand son fantôme vient lui demander de l'aide peu de temps après, Ava n'a plus d'autre choix que de reconnaître ses pouvoirs. L'enquête peut alors commencer...



Un roman policier digne d'Agatha Christie qui croise les fausses pistes et amène le lecteur à tenter de découvrir le coupable. On y évoque l'épopée viking, la seconde guerre mondiale mais aussi la peur de la différence et la manipulation. Un récit très agréable à lire.


Lien : http://0z.fr/CpF_8
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Paris est tout petit

Inès est une jeune lycéenne de milieu modeste qui rêve d’intégrer Science Po Paris. Pour gagner un peu d’argent, elle va faire le ménage chez les Brissac, une famille très aisée parisienne. Très vite, c’est le coup de foudre entre elle et Gabin, le fils aîné. Pas facile d’oublier leurs différences culturelles, mais les deux vont beaucoup apprendre l’un de l’autre. Malheureusement, nous sommes en 2015 et un certain 13 novembre approche à grands pas.



En nous proposant une intrigue assez romantique et clichée au départ, l’auteure Maïté Bernard va cependant très vite nous prouver son intelligence et nous faire passer un message très fort. En pleine adolescence, Inés et Gabin sont des personnages adolescents normaux. Ils débordent d’hormones et n’ont envie que d’une chose : profiter de leur vie et de leur jeunesse pour découvrir de nombreuses choses. Leurs différents milieux sociaux ? on s’en fiche. Le fait qu’Inès soit musulmane ? Encore plus. Ils vont se découvrir et apprendre beaucoup de choses l’un de l’autre. Et là bam, le 13 novembre. Et l’adolescence est terminée. L’auteure se penche sur l’événement du point de vue d’une famille qui attend des nouvelles. C’est un passage extrêmement prenant et ce fut assez dur émotionnellement à lire car malheureusement criant de vérité. A partir de ce moment, l’histoire prend un nouveau chemin, l’écriture de l’auteure fait même plus travaillée et les réflexions beaucoup plus adultes. Les deux protagonistes, avec leurs nombreux défauts, sont crédibles tout comme leurs réactions.



Malgré la dureté des événements qu’il décrit, Paris est tout petit est une véritable déclaration d’amour à la ville de Paris. Gabin est un véritable passionné de sa ville. Il emmènera beaucoup Inés au cinéma, dans des bars ou encore dans des musées. Son amour de la ville transpire entre les pages. Et c’est aussi cette ville qui le sauvera. Malgré les nombreux drames, Paris reste une ville qui a beaucoup à apporter et qui déborde de vie et d’amour, et c’est ce message fort que l’on retient de ce roman, merci Maïté Bernard !
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Ava, tome 4 : Ava préfère l'amour

Où Ava ne peut jongler éternellement entre les vivants et les morts…



Nous avions abandonné Ava dans le coma lors du volume précédent. Elle se réveille entourée de ses parents et des deux garçons qui comptent à ses yeux : Marco et Alistair.



Dès lors Ava est bien décidée à s’entretenir avec Victoire afin de comprendre pourquoi celle-ci n’est pas devenue une consolatrice. Mais il reste aussi plusieurs autres points à régler pour Eva : concilier sa mission auprès des fantômes avec ses relations avec les vivants qui l’entourent et retrouver Théo. Mais comment s’y prendre alors que les événements continuent à se précipiter autour d’elle ?



Un tome un peu différent puisque tourné vers le passé de la mère d’Ava. Mais nous continuons aussi d’apprendre de nouvelles informations sur le pouvoir des fantômes. Le destin d'Ava se dessine mais il va falloir attendre 2015 pour pouvoir lire le tome final de cette excellente saga. Son message ? vivre au présent, "chacun à sa place", "chaque chose en son temps".


Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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Ava, tome 2 : Ava préfère se battre

Ava a accepté d'être le futur consolateur des îles de Jersey. Mais c'est sans compter sur l'existence de factions au sein des fantômes dont certaines extrémistes souhaitent la mort des consolateurs. Entre son désir d'apprendre ce "métier" et les menaces qui pèsent sur sa vie, Ava continue vaille que vaille à tenter de résoudre les enquêtes policières qui peuvent aider certains fantômes à accepter le départ définitif qu'est la mort...



Ce roman d'aventure est attachant de part son originalité, constitué par l'univers des fantômes d'une part et les particularités attenantes à la géographie et à l'histoire de l'île de Jersey, mais aussi de part le caractère de son héroïne. Hésitante, souvent seule, parfois triste, elle est aussi courageuse et volontaire. Le tout forme un roman policier novateur et très agréable à lire. Il est préférable de commencer par le premier tome Ava préfère les fantômes :


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Autobiographie d'une licorne

La vie mouvementée d'une adolescente.



Carmen habite une toute petite ville où tout se sait. C'est pourquoi il lui est difficile d'affirmer haut et fort du haut de ses seize ans, sa bisexualité. Car la jeune fille se sait depuis longtemps attirée aussi bien par les filles que par les garçons.



C'est alors qu'une nouvelle fracassante arrive. Elle concerne son grand-père bien aimé qui l'a élevé et qui vient de mourir. Son testament délivre un très lourd secret.



Peu après, des lettres anonymes inondent le village. Et la jeune fille rencontre un étrange policier...



Si le roman peut paraître comme cela singulier c'est qu'il est difficile à raconter. Mais je vous le conseille fortement. Par son ton fiévreux et son intrigue échevelée, il reproduit à merveille les incertitudes de l'adolescence.



Pas de scène osée mais tous les balbutiements des jeunes et leurs nombreuses interrogations.



De plus, l'autrice, si elle nous implique rapidement dans l'histoire avec une écriture saillante et somme toute joyeuse, ne juge pas ses personnages.



Elle appelle à s'écouter et à mieux comprendre les autres avec des personnages tout en faille et très attachants. Un livre sur l'acceptation de soi qui pourra trouver sa place auprès de tous les jeunes.



À lire absolument !
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Ava, tome 3 : La mort préfère Ava

Ava revient pour les vacances chez son oncle. Elle doit poursuivre le recensement des fantômes des différentes îles et rencontrer d'autres consolateurs. Mais notre héroïne devient adolescente et le thème des sentiments est plus présent dans ce tome. Non seulement elle retrouve Marco mais elle fait aussi de nouvelles rencontres... En parallèle, Ava tente de résoudre une nouvelle énigme qui concerne cette fois-ci le passé de sa consolatrice... De nouveaux fantômes, plus originaux les uns que les autres font aussi leur apparition.





J'adore Ava. Non pas que l'on soit happé par le livre mais parce qu'il en découle une atmosphère très particulière, avec le paysage de Guernesey, les revenants qu'il faut consoler (seulement s'ils le veulent!), et le personnage de la jeune fille hésitante et en plein apprentissage. Ce volume est un peu particulier. La révélation du passé douloureux de la consolatrice amène une note inattendue dans ce volume plutôt romantique, et surtout la fin... qui donne envie d'écrire tout de suite à l'auteur pour lui demander de ne plus nous faire un coup pareil...


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Ava, tome 5 : Ava s'en va

Tout d'abord j'adresse un message un l'auteur : non il n'est pas possible qu'Eva disparaisse de nos vies ! Le lecteur désire prendre encore des nouvelles d'Ava. La voir hésiter, grandir, changer, nous accompagner sur notre propre chemin.



Car si "Ava s'en va" c'est que le monde des consolateurs est en ébullition. Des groupes divers tentent de donner une nouvelle coloration à l'avenir du métier et ce n'est pas sans répercussion sur la vie de notre héroïne.



Mais Eva se retrouve très vite avec un nouveau cadavre... et donc fantôme avec une enquête à résoudre. Et pour ne pas manquer au rituel instauré dans les volumes précédents, le coeur d'Eva va encore une fois fondre sous le climat de ses îles préférées.



Alors j'avoue mon goût pour cette série qui apporte un faux rythme au lecteur en croisant d'un côté une vraie histoire policière et de l'autre les tribulations sentimentales mais aussi familiales de l"héroïne.



Mais ce qui en fait une saga pas comme les autres c'est le traitement intelligent qui est proposée de la mort et du deuil et qui donne envie à chacun d'entre nous d'être quelque part, au creux de son existence, capable de consoler en apportant un regard bienveillant sur nos semblables... morts et vivants !


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Autobiographie d'une licorne

Je termine cette lecture qui m'a émue, fait sourire, que j'ai dévorée. Et je ne sais qu'en dire !

Résumer l'histoire ? C'est l’histoire d'une lycéenne, qui trouve qu'il est difficile d’assumer ses préférences dans une minuscule préfecture pyrénéenne.

Avec ça, ça ne vous dit rien de rien de ce texte exceptionnel (ben oui, l’autrice écrit merveilleusement, moi, pas du tout !!)

C'est une tranche de vie lycéenne racontée au jour le jour par Carmen, à la première personne mais qui parfois interpelle le lecteur.

Carmen est adolescente, et ce n'est jamais facile. Elle se sait bi, et ça n'aide pas. Mais comme ce serait trop simple, elle vient de perdre le grand-père qui l'a élevée, son père est odieux, sa grand-mère perd pied, elle va presque se retrouver à la rue, découvre un douloureux secret de famille.



Mais quand je dis ça, vous ne savez toujours rien du livre. Rien des questions qu'elle se pose, rien des exceptionnelles amitiés qui l’entourent. Et surtout rien de ce texte exceptionnel, de ces gens qu'on ne voudrait plus quitter.

Un roman dont on ne sait jamais où il va nous entraîner. Des personnages forts, des situations graves ou de tous les jours. Même les animaux sont importants dans l’histoire. D'ailleurs, on sent que l'autrice connait bien les chats, vu quelques réflexions, du genre "Et il y dort ? dis-je, étonnée qu'un chat dorme là où on le lui demande."

Des profs un brin dépassés, un flic qui ne l'est pas du tout, des gens qui ne sont pas tout blancs ni tout noirs.

Et un cadre idyllique, sauf pour des ados qui ont besoin d'air et d'espace !



Je ne suis pas fan de cette mode de mettre des licornes partout (j’avoue que jusque là j’ignorais le symbole LGBTQ+) et j'ai failli passer à côté de ce livre à cause du titre.

Mais le nom de l'autrice, après le superbe Paris est tout petit m'a donné envie de le découvrir.

Et vraiment, je serais passée à côté d'un bijou !



Le début ne m'a pas enthousiasmée d'entrée, j'ai mis un petit moment à me sentir vraiment bien avec Carmen, si loin de mon âge et de mes préoccupations. Bien que la façon d’interpeller le lecteur dès le début, m'a intéressée et amusée.

Ensuite, c'est écrit à la première personne, mais elle continue de temps en temps à nous "parler".



Et si Carmen se pose beaucoup de questions sur sa façon de vivre sa sexualité, il n'y a pas que ça dans le livre. Car sa vie est tout sauf simple, entre le testament inattendu de son grand-père, sa rencontre un pavé à la main avec un flic un peu trop craquant, le lycée et les amis.

Et surtout, Carmen se retrouve livrée à elle-même, au moment où elle aurait le plus besoin d'être écoutée et soutenue. Elle partage avec nous ses réflexions, ses interrogations, et si on l'aide guère, elle nous aide souvent à y voir plus clair !
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Paris est tout petit

Un livre dont on en sort pas indemne.

Un petit bijou où chaque mot compte, facile à lire, facile à aimer.



D’abord une belle histoire d'amour partagée, surprenante mais évidente.

Et soudain ... 13 novembre 2015, le Bataclan. Qui vient détruire bien au-delà des personnes présentes ce soir-là.

C'est bien sûr l’essentiel de la trame de l’histoire.

Mais autour de ça, on a une merveilleuse découverte, de Paris, Paris intime, Paris hors des circuits touristiques, Paris et toutes ses beautés.

Mais ce n'est pas tout ce que Gabin va faire découvrir à Inès. Il y a aussi toute une culture assez étonnante, puisqu'ils vont passer des films "de cinémathèque" à la musique en tout genre, des albums de Tintin aux Comics. autant de découvertes pour une fille qui jusque là, dans son besoin de se cultiver pour les études qu’elle ambitionne, s’était surtout cantonnée aux lectures classiques.

Malgré le sujet, c'est toujours léger, agréable à lire.

Tout est analysé très finement, sans parti-pris ni haine.

La difficulté de la rencontre entre deux mondes, une jeune fille musulmane, d'une commune peu favorisée, avec les gens plus riches, plus cultivés, de Paris intra-muros. Dit comme cela, ça semble un peu caricature, et ça ne l'est vraiment pas, on réfléchit avec chacun, on admire la force et la volonté d'un côté, la gentillesse et la tolérance de l'autre.

Beaucoup de personnages sont sympathiques et émouvants.

Et les réflexions sur l’après attentat sont terriblement importantes, toutes en délicatesse et en vérité.



Je crois que la phrase qui m'a le plus marquée est :

"Marie-Castille est morte dès les premières minutes et nous l'avons aimé vivante jusqu'au lendemain."

Je la dédie aux parents de Matthieu.

Matthieu dont j'ai appris qu'il était au Bataclan par les appels sur Internet, qui disaient qu'on ne le trouvait pas, mais que des personnes l'avaient vu, oui, il était forcément vivant, caché ou blessé, mais on espérait puisque il était certain qu'on l'avait vu.

Hélas non, il n'y avait plus rien à espérer.

Je ne connaissais pas Matthieu, je connaissais ses parents, je ne connaîtrai sans doute jamais ses enfants, même sa fille née quatre mois plus tard, mais je ne les oublierai pas, et je remercie Maïté Bernard de donner à tous ces disparus une vraie présence, au-delà de l’émotion des premiers jours, des chiffres et de la colère.



Je me suis un peu attardée, ce livre remue tellement de choses, mais passé le choc des attentats, ce n'est pas un livre triste, mais un texte vraiment superbe, à lire absolument.
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Ava, tome 1 : Ava préfère les fantômes

J'ai eu des difficultés de compréhension. Beaucoup de personnages, de noms de protagonistes et je ne parle pas des prénoms des fantômes qui s'y ajoutent ! Donc j'ai un peu ramé pendant l'enquête policière qui constitue l'essentiel de ce roman.

En fait j'ai commencé à apprécier le livre vers la fin. Ca se met en place et je suis certaine que les aventures suivantes seront sympathiques, d'autant que l'héroïne, une adolescente qui a la faculté de parler et voir les fantômes, est un personnage très intéressant, complexe, qui me plaît.
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Ava, tome 1 : Ava préfère les fantômes

Ava est une adolescente de 14 ans qui garde un immense secret depuis qu'elle en a 3 : elle peut voir et parler aux fantômes. Un jour, elle part en vacances chez son oncle, qui vit dans un manoir sur l'île de Jersey. Une jeune fille va être assassinée dans sa bibliothèque et son fantôme va demander de l'aide à Ava pour trouver son meurtier.

Nous sommes trois à l'avoir lu et nous avons adoré. Nous ne le disons pas parce que nous connaissons l'auteur, que c'est notre documentaliste, qu'elle peut nous mettre des mauvaises notes et des heures de colle (et qu'elle est assise à côté de nous en ce moment!)!

Sérieusement, nous avons aimé le personnage d'Ava parce qu'au début elle est réservée, mais après elle est obligée par les évènements à s'ouvrir et se libérer un peu de son fardeau. Nous avons aussi aimé Billie, le fantôme de la jeune fille assassinée, parce qu'elle est tout le contraire d'Ava, elle est très extravertie et ça donne des scènes assez drôles avec Ava . Et puis nous avons aimé Harald, le fantôme d'un viking mort il y a huit cent ans, parce qu'il est mystérieux. On a bien aimé aussi les fantômes qu'Ava rencontre à la morgue de l'hôpital parce qu'ils sont bienveillants avec elle. Surtout, on a aimé le suspens. On ne s'attendait pas du tout à la fin!

On est deux à avoir lu la suite, parce qu'on avait aimé le premier tome, parce qu'on voulait savoir comment Ava allait évoluer, mais aussi parce que madame Bernard (Maïté Bernard) nous raconte parfois des bouts de ce qui va se passer ailleurs, ou alors elle nous dit "Ah bon, vous voulez connaître le secret d'Harald? Hé ben pour ça il faudra lire le tome 4!", donc ça donne envie de continuer.



Anaïs, Andy, Lounja
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Lucas et la Chick Team

Tip tongue est une série de livres pour lire en langue étrangère de façon ludique, sans s'en rendre compte car la difficulté est progressive. Au début quelques mots et puis à la fin des grands paragraphes. Une bonne méthode, vraiment à essayer !! On découvre ici la vie aux États-Unis à travers les yeux d'un adolescent.
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Paris est tout petit

Un grand merci à l’opération Masse Critique Babelio, ainsi qu’aux éditions Syros, de m’avoir offert l’opportunité de découvrir ce livre. Paris est tout petit, c’est l’histoire d’amour entre Gabin, un jeune garçon aisé, et Inès, une jeune femme ambitieuse mais qui provient d’un milieu moins favorisé. Malgré leurs différences de classe, les deux ados vont se rencontrer et s’aimer…. jusqu’au 13 novembre 2015, où leur vie va basculer !



Le roman avait mal commencé pour moi. Cette relation qui s’est liée trop rapidement entre la jeune femme de ménage et ce fils de riche, c’était trop simple, trop bâclé, trop évident. J’étais déçue de ce début d’histoire, que je pensais voir perdurer tout au lieu du récit. Mais il n’en est rien, puisque Maïté Bernard a réservée de nombreuses surprises à ses lecteurs. Tout bascule, la petite histoire trop prévisible et un peu gnangnan entre Inès et Gabin se transforme en une véritable tragédie des temps modernes. La vie entière des deux adolescents se voit transformée : alors qu’ils étaient insouciants, amoureux et pleins de vie, l’horreur du Bataclan va les transformer.



C’est une histoire tragique et émouvante que nous raconte l’auteure. La façon dont des vies entières peuvent être brisées en un rien de temps. Famille, amis, collègues… quand l’horreur s’abat sur quelqu’un, la tristesse touche tout le monde. Nous nous glissons dans la peau des victimes, et découvrons comment leur vie a changée, seulement quelques mois après le drame du Bataclan.



Malgré l’horreur des événements décrits, l’histoire n’en reste pas moins gaie et lumineuse. L’amour et Paris restent plus forts que tout ce qu’on peut leur faire subir. Jacques Prévert le disait très bien : « Paris est tout petit pour ceux qui s’aiment comme nous d’un si grand amour« .



Un récit plein d’émotions, qui raconte l’histoire d’une famille brisée par les attentats du Bataclan. Leur quotidien se voit transformé à jamais, mais la vie continue, malgré tout. Un roman rempli d’espoir, qui vous fera passer du rire aux larmes !
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Un cactus à Versailles

La famille de Kergolen est on ne peut plus "respectable" : versaillaise, catholique pratiquante, cinq enfants surdoués, les filles font de la danse classique et vont au conservatoire, les garçons sont scouts. Seule ombre au tableau : le fils aîné de vingt-cinq ans, Wallerand, est en prison. Il a "poussé" (seulement ?) sa compagne Sophie, elle est désormais dans le coma. Toute la famille rend visite à Wallerand au parloir le dimanche, sauf Marie-Liesse, la petite soeur de treize ans, qui refuse : elle ne pardonne pas cette violence à son frère. La mère en veut terriblement à la jeune fille, qui peut heureusement compter sur le soutien de sa soeur Marie-Sidonie, seize ans, dans cette famille où la discussion entre générations ne semble pas aller de soi...



Ce roman s'adresse aux adolescents à partir de douze ans. Il entend montrer que la violence conjugale se rencontre partout, qu'un dérapage est vite arrivé, quelle que soit l'éducation reçue et le niveau culturel... Je suis restée relativement étrangère à cet ouvrage pour plusieurs raisons. En premier lieu, ce style de famille particulièrement rigide me met mal à l'aise. Par ailleurs, je comprends mal qu'une mère puisse préférer un de ses enfants, et qu'un parent tienne rigueur à l'adolescent qui ne se plie pas à ses exigences au point de ne plus lui parler et même de l'ignorer pendant plusieurs semaines. Le comportement des deux soeurs ne m'a pas convaincue non plus...

Cet ouvrage peut néanmoins expliquer aux ados qu'un drame familial peut aveugler les parents et les conduire à négliger temporairement leurs enfants.



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Un cactus à Versailles

Marie-Liesse est la troisième de la fratrie de Kergolen, famille bourgeoise versaillaise. Ces cinq enfants-là seraient presque des caricatures : enfants précoces, bons sportifs, musiciens. Bref ce qu’on attend des clichés de la bourgeoisie. Pourtant, le beau tableau a des failles : Wallerand, l’aîné est enfermé depuis quelques mois en maison d’arrêt. Une dispute qui a mal tourné avec sa petite-amie Marie-Sophie, la jeune femme est dans le coma. Tous les dimanche, la famille de Kergolen rend visite à Wallerand à la maison d’arrêt, sauf Marie-Liesse qui refuse énergiquement d’y mettre les pieds. Une rébellion qui déstabilise encore un peu plus une famille déjà ébranlée par l’arrestation de l’aîné.

Si les visites à la prison rythme les semaines, inexorablement, le silence entoure toutefois « l’accident ». Un silence pesant qui n’empêche pas les interrogations, qui rend tout différent depuis ce terrible jour, qui éloigne la mère de ses enfants, qui rapproche aussi les deux sœurs de la famille, Marie-Sidonie et Marie-Liesse. C’est ensemble qu’elles décident, en cachette, de rendre visite à leur belle-sœur, clouée dans un lit d’hôpital et que, curieusement, plus personne n’évoque dans la famille.

Roman réussi, mêlant humour et gravité, sur le non-dit, la honte et le secret, Un cactus à Versailles explore aussi, à travers le personnage de Marie-Liesse, la fin de l’innocence d’une enfance protégée. Lorsque le cocon familial se fendille, il est des moments où l’on ne peut plus protéger ses enfants lorsque l’horreur que l’on n’aurait jamais imaginée vous tombe dessus.


Lien : http://lencreuse.over-blog.com
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Petits désordres

En octobre 2022, j'ai rencontré Christophe Guillaumot à la médiathèque d'un village voisin, et il a annoncé la parution prochaine d'un nouvel opus, différent des précédents. 



Il n'avais pas menti ! 



L'action de ce roman se déroule à Paris et non à Toulouse, où le commandant de police Grégoire Leroy a demandé à être muté après son divorce. 



Chef d'une brigade de répression du proxénétisme où cohabitent toutes générations et couleurs de peau. 



Temps difficile pour les anciens, où il ne faut blesser aucune minorité visible ou pas et où une parole malheureuse dans le feu de l'action déclenche illico une plainte et une procédure disciplinaire contre le commandant Leroy. 



Qui dans le même temps doit mener une enquête sur des prostituées qui cassent les prix, le lancement d'Uber-Putes, sa fille qui milité contre (un peu tout), le mouton offert par ses collègues et son chien caractériel (qui adore ses chaussures) 



Une vie pas rose tous les jours ! 



Un roman à mi-chemin entre roman pour ados (pour le style) et adultes (pour le thème), un peu déroutant au départ, mais les trouvailles loufoques (Leibnitz, le mouton), les scènes de la vraie vie d'un commissariat (ne pas pouvoir sortir par l'entrée du bâtiment quand celui-ci est assiégé par des manifestants, alors qu'on doit aller parlementer !) m'ont donné envie de poursuivre ma lecture. 



Bref, je suis un peu déçue par ce nouvel opus, par le manque de fluidité de ce roman à quatre mais ... et j'espère retrouver bientôt les aventures toulousaines de l'auteur ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Ava, tome 1 : Ava préfère les fantômes

Une chouette découverte que ce roman pour ados qui est le premier d'une série dont j'ai hâte de lire la suite.



Je n'étais a priori pas spécialement tentée par ce titre en pensant que je risquais de trouver cette histoire de fantômes « gnangnan » (comme la mode des histoires de vampires à laquelle je n'accroche pas...). Mais j'ai découvert un univers tout autre.



L'intrigue de déroule dans une ambiance qui m'a rappelé à la fois les romans d'Agatha Christie et le jeu Cluedo.

L'héroïne, Ava, est une lycéenne (?) française qui vient passer les vacances chez son oncle (frère de sa mère) sur l'île de Jersey. Ce dernier vit dans un manoir dans lequel il inaugure l'exposition d'un trésor viking trouvé sur son terrain. Mais dès le premier chapitre on apprend que l'héritière de l'homme à qui appartient ce trésor (celui qui l'a découvert) vient d'être assassinée !

Et l'on comprend rapidement qu'Ava ne voit pas la mort comme tout le monde ou plus exactement qu'elle voit des morts là où personne ne les remarque. Ce don lui est apparu alors qu'elle avait trois ans mais elle n'a cessé depuis de le cacher en essayant de l'ignorer car personne ne la croit et elle ne veut pas passer pour folle. Elle voit néanmoins des morts (ou leur fantôme qui est une autre manière de nommer ce phénomène) partout où elle croise leur chemin.

Le déroulement du récit avance à la recherche du meurtrier qui va tuer d'autres occupants du manoir en lien apparemment avec le trésor exposé mais en parallèle on suit avec intérêt les relations que l'héroïne va nouer un peu malgré elle avec des fantômes, faisant avancer l'enquête grâce à des indices que ceux-ci lui communiquent.

J'ai adoré !!! Suivre l'enquête sans réussir à deviner avant que ne soit dévoilé le fin mot de l'histoire mais aussi suivre le développement autour du personnage d'Ava qui va en apprendre plus sur son don. Et puis il y a le pacte qu'elle conclue avec le plus vieux fantôme viking de l'île qui s'initie à internet.

C'est vraiment une réussite et je n'ai pas pu lâcher le livre avant la fin.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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Où Ava passe t'elle ses vacances ?

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