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Critiques de Malla Nunn (43)
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Justice dans un paysage de rêve

Septembre 1952, la police de Johannesburg reçoit un appel téléphonique d'une très jeune fille de Jacob's Rest signalant un meurtre. Bien qu'ils pensent à un canular, ils dépêchent sur place l'inspecteur-chef Emmanuel Cooper qui se trouvait dans la région. Arrivé sur place Copper constate que la victime n'est autre que le capitaine de la police Willem Pretorius.

L'homme a été tué de deux balles. La famille de la victime incarne dans la région les valeurs du National Party et des Afrikaaners. Un mode de vie fondé sur le ségrégationnisme et la religion.



Une enquête qui s'avère pour l'inspecteur-chef difficile, les fils du défunt feront tout pour préserver la mémoire de leur père.



Alors qu'il débute à peine son enquête, la Security Branch chargée de faire respecter les lois du ségrégationnisme débarque et s'empare de l'affaire dans l'intention d'inculper une communiste.



Malgré qu'il soit écarté de l'affaire Cooper aidé d'un policier zoulou ami d'enfance du capitaine continue l'enquête convaincu que le meurtre repose sur des mensonges.



Une enquête très bien élaborée malgré que tout le monde autour de Cooper tente de l'empêcher, ne reculant devant rien, de faire éclater la vérité.



En plus de l'enquête très intéressante, l'autrice met en avant l'atmosphère atypique et pesante régit par les lois d'immoralité qui cloisonne les différentes races obligées de cohabiter sans se mélanger.



Une très bonne enquête, une atmosphère particulièrement bien rendue font de ce roman policier une excellente lecture.
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Justice dans un paysage de rêve



Emmanuel Cooper, inspecteur de police, débarqué de Johannesburg, est envoyé sur le terrain où le cadavre du capitaine de police local vient d'être découvert. Assez vite, il va se rendre compte que l'affaire est bien plus compliquée qu'il n'y paraît. Le fait que la Security Branch s'impose dans l'enquête ne fait que renforcer son malaise...



J'ai beaucoup aimé ce roman policier qui nous plonge dans le veldt sud-africain, à la frontière avec le Mozambique, en plein Apartheid. Le personnage d'Emmanuel Cooper est très intéressant et n'est pas facile à apprivoiser. Comme un deuxième roman de l'autrice swatinienne a été traduit en français, je vais m'empresser de l'acquérir pour poursuivre ma découverte de cet inspecteur pas comme les autres.



L'intrigue en elle-même tient la route jusqu'au bout et la fin du roman est assez étonnante. J'ai beaucoup aimé le contexte historique dans lequel Malla Nunn a placé son récit. Si j'avais déjà une bonne idée de la complexité des relations politiques dans la police avec les romans de Deon Meyer, ici, ce sont d'autres facettes qui nous sont livrées. En effet, à l'inverse de son homologue masculin, l'autrice a choisi le début des années 50 comme toile de fond et pas le 21e siècle. A cette époque, l'Apartheid est en place depuis moins de 5 ans et les relations entre les différentes communautés sont strictement réglementées et le climat politico-judiciaire très tendu. En mêlant blancs, noirs et métis, Afrikaners, juifs et zoulous, l'autrice dresse un portrait saisissant et sans concession de la complexité des relations entre les sud-africains de cette époque.



L'équilibre entre récit historique et polar est parfaitement atteint dans ce premier tome et devrait ravir les amateurs des deux genres.
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Justice dans un paysage de rêve

Afrique du Sud , à proximité de la frontière avec le Mozambique, un homme, afirkanner et policier est trouvé mort. C'est un inspecteur chef, Cooper, venant de Johannesburg qui se trouve chargé de l'enquête. Nous sommes en 1952, l'Afrique du Sud, s'enfonce dans l'apartheid, séparant de plus en plus, métis, noirs et blancs, alimentant leur théorie par une lecture étrange des évangiles . Dans un tel contexte, tout le monde cache quelque chose ce qui ne facilite pas l'enquête. Pour compliquer le tout on envoie du "renfort" une sorte de groupe aux méthodes très semblables à celles des SS et en parfaite concurrence avec Cooper.



C'est un très bon polar qui dessine l'Afrique du Sud de l'époque avec un flic complexe et une enquête qui se déroule avec un bon rythme .



Comme il s'agit d'une trilogie j'espère retrouver Cooper et continuer cette série.




Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Justice dans un paysage de rêve

Les années 50, en Afrique du Sud, un capitaine de police blanc est abattu… L’inspecteur Cooper va devoir mener l’enquête pleine de tensions et je dois avouer que c’est assez prenant même si j’ai trouvé certains chapitres longs. En plein Apartheid, la couleur et la double vie du mort va mener notre inspecteur dans une profonde remise en question de la justice. Ce roman policier m’a beaucoup, déjà pour le contexte historique que je connais assez peu et ensuite parce que c’est un bon livre avec une bonne intrigue. On reste assez loin des clichés même si ça ne révolutionne pas le genre.

L’écriture est bonne, l’auteure sait mettre du suspens où il faut pour maintenir le lecteur en haleine mais…certains passages à vide me font baisser la note, sans décrocher non plus, j’ai eu des moments où j’étais moins dedans. On ne va pas se le cacher, ça reste un bon roman policier, une belle découverte d’une auteure qui a grandi au Swaziland, ça ne court pas les rues et j’ai même envie de lire le second tome !

En dehors de ces petits bémols, les personnages sont bons et crédibles, Malla Nunn ne cherche pas la facilité dans son intrigue et oui, c’est un bon polar dans l’ensemble.

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Justice dans un paysage de rêve

Qui a bien pu trucider le Capitaine Pretorius, chef de la police, membre d'une famille Afrikaner puissante, blanc, dans un pays où l'Apartheid fait rage ? C'est la question posée à l'inspecteur Emmanuel Cooper, policier de Johannesburg.





Arrivé sur zone, Cooper découvre combien son enquête s'annonce délicate et combien il doit se montrer prudent et diplomate. Aidé par Shabalala, flic mi-zoulou mi-shangaan, il affronte la veuve et les fils Pretorius qui incarnent le mythe Afrikaner du peuple élu de Dieu, de la tribu blanche d'Afrique, prêts à prendre les armes pour défendre leurs convictions. Mais le plus grand danger pour Cooper vient de ses collègues, puisqu'un service d'élite de la police a été créé après l'élection du National Party : la Security Branch, officine opaque composée de gros bras et petits cerveaux, hommes de main bénalaires indispensables pour les missions non-officielles. Ce sont eux qui dessinent dans l'ombre les contours de l'Afrique du Sud et de tous les pays qui l'entourent. Ce sont eux également qui supervisent l'enquête sur la mort de Pretorius. L'agression d'un officier de police blanc est passible de prison, une agression menée par deux métis est passible d'une peine de prison assortie de travaux forcés et de tabassages réguliers. La cerise sur le gâteau, bien rouge, serait pour la Security Branch, que l'assassin soit un communiste réel ou imaginaire puisque le National Party comme tous ses clones nauséabonds positionnés à l'extrême-droite de Dieu, est excité comme un taureau dans l'arène par la couleur rouge ...





Dans Justice dans un paysage de rêve, l'enquête policière, lente et intéressante, méticuleuse, s'efface derrière le tableau géopolitique, sociologique, historique dessiné par Malla Nunn, qui a choisi de photographier l'Afrique du Sud au début des années 50 au moment où l'Apartheid, qui existe déjà de manière larvée et empirique, est légalisé par des Afrikaners obsédés par leur survie. Les nouvelles lois ségrégationnistes, toujours plus punitives officialisent l'idée que la tribu noire et la tribu blanche ont été créées par Dieu pour vivre séparées et se développer parallèlement. Le pays est partagé en deux, les Blancs et les non-Blancs. La loi sur l'immoralité prohibant le contact sexuel entre Blancs et non-Blancs entre en vigueur et les contrevenants sont soumis à l'humiliation en public ou à des peines de prison.





Dans ce contexte explosif et répressif, Cooper cherche qui se cache derrière la façade de Pretorius, quels secrets obscurcissent la vie de cet honnête Afrikaner respecté par toutes les communautés. Et c'est grâce à un patchwork d'êtres humains de toutes conditions et origines qui s'appuient les uns sur les autres en dépit de l'Apartheid, qu'il parvient au terme de ce roman à la beauté magnétique.
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Justice dans un paysage de rêve

Mes connaissances de l'apartheid se limitent aux souvenirs de lycée. Ce livre était donc très intéressant pour moi et m’a permis de mieux appréhender (voir de découvrir) les lois de ségrégation à travers une enquête policière : la ségrégation était non seulement physique (les populations noires, métisses et blanches vivent dans des quartiers séparés et vont dans des magasins différents) mais elle atteignait tous les aspects de la vie (la loi d'immoralité en particuliers interdit deux personnes de "races" différentes de se toucher et bien sûr d'avoir une relation intime). J’ai aussi découvert à travers ce livre la différence entre les Afrikaners et les autres blancs, le mythe de la tribu africaine blanche et le mythe religieux du "peuple élu" qui semblait très ancré dans le courant conservateur alors au pouvoir.



Concernant le roman en lui-même, l’intrigue est bien mené et le roman a un bon rythme, le héros étant un policier blanc non Afrikaner. Cependant, les personnages sont caricaturaux : les fermiers Afrikaners forts comme des bœufs, sûrs de leur bon droit, réfléchissant comme des pois chiches, agent de police zoulou, très bon traqueur, silencieux, intelligent et coureur infatigable, méchant flic plus intéressé par son avancement que par la vérité et jouant facilement des poings pour faire avouer les suspects… et le héros passe une bonne partie de son temps à essayer d’éviter le tabassage en règle des fermiers (je l’ai vu comme une façon de montrer que dans cette société, certaines personnes étaient de fait au-dessus des lois).

L’intrigue est cependant très cohérente, avec des motivations non évidentes, des témoins méfiants auxquels il faut soutirer des informations et plein de secrets bien cachés dans une petite ville.... L'intérêt de l'intrigue réside plus particulièrement dans les mobiles qui révèlent la souffrance engendrée par la société fracturée de l'apartheid, dans toutes les couches de la société.



En conclusion, un bon moment de lecture, avec un héros sympathique, une découverte de l’apartheid de l’intérieur mais des personnages caricaturaux qui empêche de croire à l’histoire.

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Justice dans un paysage de rêve

Ce roman était intéressant pour en apprendre plus sur l'ambiance qui régnait en Afrique du Sud au début des années 50. En effet, en plus de suivre une enquête policière, l'auteure distille quelques informations dans ses descriptions. Nous y voyons le racisme ambiant, l'Apartheid ovni-présent et la sévérité des nouvelles lois votées par le National Party. Les Boers ou Afrikaners ne doivent pas avoir de contacts avec des métis ou des zoulous. Ces derniers ont même des chemins qu'ils doivent emprunter pour se déplacer, que l'on appelle sentiers cafres ! Je suis encore choquée de ce que j'ai pu lire.



J'ai aimé découvrir certains paysages sud-africains, notamment le veldt (ces grandes étendues sauvages). J'ai aussi apprécié découvrir quelques mots zoulous (même si je ne retiendrai sûrement que yebo = oui).



Concernant l'enquête, celle-ci était intéressante et bien menée. Il n'y a pas eu de temps mort dans le récit, qui au contraire fourmillait de rebondissements. J'ai eu cependant un peu de mal à m'attacher aux personnages, et même à Emmanuel Cooper que j'ai trouvé un peu trop vulgaire. Peut-être le faisait-il exprès, mais il aurait pu parfois être un peu plus délicat. Je serai par contre curieuse d'en connaître un peu plus sur lui, sur son parcours et ses démons.



Encore une fois, j'ai été particulièrement choquée par le comportement de ces hommes blancs qui se croyaient les maître du monde, simplement du fait de leur couleur de peau. Leur impunité est choquante, tout autant que du peu de cas que les policiers faisaient des affaires dont les victimes étaient des métis ou des zoulous.
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Le sang et la poussière

Durban , 1953. L'inspecteur Cooper , après avoir été rétrogradé à la condition de 'non blanc', travaille en sous marin sur les docks pour un commandant . Il trouve un garçon de 12 ans , la gorge tranchée et deux jeunes hindous à ses cotés. C'est le début des embrouilles.



Si l'intrigue policière est bien menée, intéressante et intelligente , faisant une bonne part aux séquelles de la grande guerre à travers le monde , l'un des principaux intérêts du livre réside dans la description de l'Afrique du Sud des années 50.

Espace de non droit ou de quasi esclavage pour les non blancs, ce pays est aussi le théâtre de la rivalité entre les Anglais et les Afrikaners.

Au milieu de cette dictature de la couleur , errent des personnages mal nés qui cherchent à sauver leur peau ou à étendre leur pouvoir . Et là , tout est permis.

Le choix de la date de l'intrigue, début Juin 1953, coïncide avec le couronnement d'Elizabeth Windsor, ce qui permet de montrer le poids encore considérable du Royaume Uni dans ce coin du monde.

Finalement, entre une intrigue plutôt plaisante, sans que le suspens ne nous réveille la nuit soyons francs et une immersion dans la sombre histoire de l'Afrique du Sud, ce tome est plutôt réussi.

Attention, il s'agît de la deuxième aventure de l'inspecteur Cooper et même si l'on peut lire ce volume indépendamment, il y a plusieurs références à la première enquête.
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Justice dans un paysage de rêve

Ce roman policier vous emmène dans l'Afrique du Sud des années 50'. L'inspecteur Cooper, un homme blanc est envoyé dans un petit bled pour enquêter sur l'assassinat du Capitaine de police, un Afrikaner. L'enquête s'avère difficile car tout le monde lui met des bâtons dans les roues, à commencer par des gars de la "Security Branch" et parce que la vie du Capitaine n'est pas si honnête qu'il n'y paraît.



Dépaysement garanti, j'ai bien aimé cette enquête car elle nous fait découvrir les différentes classes de la société sud-africaine de l'époque et les lois qui régissaient leurs interactions. Elle fait apparaître aussi clairement la difficile situation des "métis", en particulier les métis blancs de peau.



Mais l'atmosphère du roman est tout de même un peu glauque (alcool, sexe, mensonges et double vie) et j'étais contente d'en arriver au bout.

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Justice dans un paysage de rêve

Voilà un excellent polar comme je les aime !

Une intrigue bien menée et pleine de rebondissements, des personnages attachants, un cadre qui fait voyager, une époque qui nous apprend beaucoup sur un pays, le tout écrit avec une plume délicieuse. L'humour de l'inspecteur-chef Cooper est la cerise sur le gâteau !

Je suivrai avec plaisir ses prochaines enquêtes !
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Justice dans un paysage de rêve

Challenge plumes féminines 2021 – n°12



J’avais acheté ce roman à l’époque d’un challenge ABC mais au final, je ne l’ai jamais lu. Il aura fallu l’aide de la pioche de Décembre pour qu’il sorte enfin de ma pal. Ça sera ma première lecture de cette auteure et une totale découverte car j’espère qu’à l’époque de mon choix, le résumé m’avait intrigué.



Finalement, il s’avère que c’est le premier tome d’une série assez dépaysante, l’enquête se déroule en Afrique du Sud. L’histoire se déroule en 1952 en plein cœur de l’apartheid où un inspecteur-chef doit résoudre le meurtre d’un capitaine de police. Comme dit l’auteure : « Le crime n’avait pas de couleur ». L’entrée en matière est rapide : un appel semble être un canular mais on envoie quand même quelqu’un au cas où. Il y a bien eu un meurtre et l’enquête se lance en suivant. Au fur et à mesure de celle-ci, on apprend à connaître le personnage principal et les mœurs de l’époque. Dépaysement assuré, dans tous les sens du terme. L’enquête est longue et délicate car tout est nimbé de secrets et de la différence entre les « races » (blanc, noir et métis). Malgré tout, le style de l’auteure est agréable et se lit plutôt bien même si elle l’agrémente de termes zoulous ou afrikaans qui ne sont pas traduits. C’est assez long et lent à lire mais l’atmosphère est suffisamment atypique pour maintenir mon attention sur l’histoire. Certains passages sont malgré tout assez rudes à lire, il m’a fallu m’y reprendre à plusieurs fois mais les 100 dernières pages ont été lues bien plus vite que les précédentes tant il me tardait de connaître la fin de cette enquête très complexe en bien des points…



Comme vous l’aurez compris, ce premier tome a été une excellente découverte. Même s’il a été long à lire, j’ai apprécié découvrir cette région du monde en plein apartheid où les règles étaient bien différentes suivant les « races » et les circonstances. J’ai longtemps cru que l’inspecteur Cooper était « noir » du fait du comportement des autres vis-à-vis de lui. Malla Nunn a écrit 4 romans avec l’inspecteur Cooper mais seulement deux ont été traduits en français. C’est dommage car ça nous permet de voir une réalité non décrite dans les livres d’histoire. Je remercie Pat0212 de m’avoir aidé à le sortir de ma pal, il n’aurait pas dû y rester autant de temps. Je conseille donc aux amateurs de romans policiers dépaysants de découvrir cette auteure et sa série en plein cœur de l’apartheid. Pour ma part, je me procure le tome 2 dès que possible et je pisterai si la suite sera traduite, bien que cela m’étonnerait, le tome 1 a quasi 10 ans.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Justice dans un paysage de rêve

L'inspecteur Cooper est envoyé dans une ville de la province sud-africaine pour élucider le meurtre d'un capitaine de police blanc. L'enquête se révèle difficile dans cette communauté marquée par les clivages raciaux et sociaux. Mais Cooper découvre la double vie du défunt capitaine...

Premier tome d'une trilogie. Nous sommes ici face à un très bon polar. C'est bien écrit, l'intrigue est prenante, le fond historique est passionnant. Si le roman commence sur une trame classique, le dernier quart du livre est plein de surprises, toutes amenées de manière assez subtile. Tout le talent de l'auteur est de nous dévoiler progressivement les liens secrets qui unissent les individus blancs, métis ou noirs. Nul doute que le lecteur aura envie tout comme moi de retrouver l'inspecteur Cooper dans de nouvelles aventures. Car j'ai eu un véritable coup de cœur pour ce premier roman qui est un vrai coup de maître ou devrais-je dire de maitresse !


Lien : https://collectifpolar.com/
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Justice dans un paysage de rêve

Un très bon polar - pour moi qui en lis très peu - avec une intrigue qui tient de la première page à la dernière et s'occupe des personnages, tous assez mystérieux, et du contexte historique plutôt que de décrire en long et en large des scènes sanglantes.

Le contexte ? Les années 50 en Afrique du sud, à la frontière du Mozambique (pas très loin du Swaziland, pays d'origine de l'autrice) : les lois raciales de l'apartheid se mettent en place, notamment celle de l'immoralité interdisant tout contact entre Blancs et Noirs et faisant des métis des dégénérés. Bêtement, je n'avais jamais pensé qu'il y avait un début à cet état politique... Ce que j'avais lu était plus souvent tourné sur l'après, sur un passé. Là on est plongé dans le présent d'une société multiple et ordonnée (les Hollandais-boers-afrikaners, les Anglais, les métis, les zoulous...) par l'intermédiaire d'un petit village de campagne et les secrets de famille.

Et même si le premier tome peut se suffire à lui-même, il m'a donné très envie de découvrir la 2e aventure de l'inspecteur-chef Cooper (il y en a 3 : c'est un polar avec des airs de saga).
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Justice dans un paysage de rêve

Une découverte en ce qui me concerne avec ce titre de Malla Nunn. Sous couvert de plusieurs enquêtes, vraiment banales, qui se croisent, s'entremêlent, Malla Nunn en profite pour dénoncer l'apartheid sévissant alors en Afrique du Sud, dans les années cinquante.

Le déroulement des enquêtes est parfois confus. En effet, par moment, dû retourner en arrière pour comprendre réellement ce qui s'est déroulé sous mes yeux.. Malla Nunn décrit avec moult détails, la société sud africaine des années 50, régie par un apartheid extrêmement dur, violent, et, dans laquelle chaque caste c'est-à-dire noir, métis, blanc, avait l'interdiction "formelle" de se fréquenter , se mêler, voire suivre des études supérieures pour les noirs, les métis.

Un polar d'une très grande dureté, et, qui fait froid dans le dos, même si il ne décrit que la réalité. On ne peut s'empêcher de se poser des questions comme par exemple se demander comment l'Afrique du Sud en est venue à cette situation extrême.

L'auteur décrit des scènes banales (enfin, si on peut écrire et/ou parler ainsi), à ses yeux, de la vie quotidienne des sud africains, et, que si ces derniers protestent, élèvent la voix, cela se retournent contre eux alors que pour les habitants des autres pays, il s'agit d'une situation, d'une pratique révoltante, pas normale du tout

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Justice dans un paysage de rêve

Une idée fort Intéressante et remarquablement menée que d’écrire en 2011 un roman policier se déroulant dans l’Afrique du Sud de 1952, alors que les lois raciales déjà particulièrement sévères instaurées par le Parti national venaient d’être renforcées pas la loi d'immoralité de 1950 (Immorality Amendment Act) qui pénalisait les relations sexuelles entre Blancs et non Blancs (cette loi ne sera abrogée qu’en 1985). Car si le régime de l’apartheid (le « développement séparé » comme il était pudiquement et hypocritement désigné) régit la vie des protagonistes dans Justice dans un paysage de rêve, se sont bien les relations personnelles et intimes qui sont au centre de l’enquête que mène Emmanuel Cooper, un inspecteur (anglais) de Johannesburg, sur l’assassinat d’un capitaine de police dans une région proche du Mozambique et du Swaziland.



Dans cette histoire qui mêle le crime à la passion et à la corruption, Cooper n’a pas la tâche facile : entre les enfants de la victime, très attachés à leurs origines afrikaner et à leurs privilèges, et la Security Branch, l’unité politique de la police sud-africaine dotée de tous les droits et obsédée par la traque des éléments communistes, il devra louvoyer et prendre de gros risques, ne pouvant compter que sur l’aide d’un énigmatique médecin juif devenu épicier et d’un agent de police zoulou élevé avec la victime.



Justice dans un paysage de rêve dépeint le monde sans pitié des lois restrictives et des mentalités racistes. C’est dans cette ambiance pesante que Cooper lutte pour connaître la vérité en évitant le pas de côté qui signerait son arrêt de mort. Car, alors qu’il avance par petites étapes vers la vérité, ce qu’il va progressivement découvrir est ce que d’autres auraient voulu voir rester caché tant il y va de la protection des apparences et des respectabilités. La fin de l’histoire n’en sera que plus tragique.



Malla Nunn possède un talent indéniable pour plonger ses lecteurs dans l’époque la plus sombre de l’Afrique du Sud et en restituer la réalité. Avant elle, peu d’auteurs s’y étaient aventurés, si ce n’est James McClure en 1971 avec Le cochon qui fume et, dans un domaine plus satirique, Tom Sharpe avec Mêlée ouverte au Zoulouland en 1973. Les personnages, Cooper en tête, sont attachants (certains reviendront dans les trois romans qui suivent à ce jour cette première enquête), l’intrigue est bien construite, les rebondissements s’enchaînent, le suspense est garanti. Un peu trop toutefois, le côté spectaculaire – agressions, menaces, passages à tabac… – occultant parfois ce qui fait le véritable intérêt du roman.


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Justice dans un paysage de rêve

Je viens de découvrir cette auteure de romans policiers et ce premier volume m'a donné envie d'en lire d'autres. De plus l'intrigue se passe en Afrique du Sud en plein apartheid, ce qui nous change des habituelles villes anglaises. Les personnages sont hauts en couleur et nous entraînent dans les méandres de la ségrégation raciale et l'intrigue est très prenante.
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Justice dans un paysage de rêve

Malla Nunn est une cinéaste et écrivain (e) du Swaziland, émigrée en Australie dans son enfance. Ce polar est son premier roman, une très belle découverte qui m’a enchantée. J’aime les livres qui me font voyager et m’entraînent dans leur univers, ce roman est de ceux-là.



L’inspecteur Emmanuel Cooper se rend dans un coin perdu d’Afrique du Sud, proche de la frontière du Mozambique. Il vient de Johannesburg et a été dépêché sur place par son chef suite à un appel signalant qu’un crime a été commis dans la propriété d’un riche Hollandais. Il est venu seul, car on a cru à un canular et on n’a pas trouvé nécessaire d’envoyer toute une équipe dans cette campagne lointaine.



Mais il ne s’agit pas d’un canular: Le capitaine Pretorius, officier de la police locale a été assassiné alors qu’il pêchait au bord de la rivière. Aidé de l’agent Samuel Shabalala, un policier noir et du jeune Hansie Hepple, un agent blanc, Cooper va mener une difficile et passionnante enquête. Tout le monde est formel, le capitaine Pretorius était un homme juste et apprécié de toutes les communautés en présence: les Blancs, les Noirs et les métis. Sa famille est unie et très pieuse, la petite ville sans histoire et pour la police locale, l’assassin ne peut être qu’un étranger venu du Mozambique et reparti juste après son forfait, un crime crapuleux commis par un rôdeur étranger. Le jeune agent Hepple, ami des fils Pretorius ne veut pas en démordre.



Dès le début, l’enquête de Cooper gêne la famille de la victime qui a des relations dans les cercles les plus proches du pouvoir. La Security Branch, la police politique qui fait régner la terreur blanche est dépêchée sur les lieux pour mener sa propre enquête, car seul un Noir communiste peut avoir tué le saint capitaine.



Cooper ne croit pas une seconde à la thèse du communiste, mais veut savoir ce qui s’est vraiment passé dans la petite ville soumise au clan Pretorius. L’inspecteur ira de découvertes compromettantes en scandales cachés et nous découvrons ce qu’était le vie en Afrique du Sud en 1952, en plein développement des lois de ségrégation raciale.



Bien entendu, le capitaine Pretorius n’était pas le saint homme que sa femme croyait, mais dans ce pays où les Noirs sont les coupables désignés, Copper arrivera-t’il à rétablir la justice?



Ce livre est un coup de coeur qui m’a fait découvrir un monde aussit inconnu qu’effrayant: L’Homme est vraiment capable de tout vis à vis de son prochain et on se demande comment de telles dérives racistes ont été possibles.




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Le sang et la poussière

Ce roman est le deuxième volet des enquêtes de l’inspecteur Cooper, il n’est pas indispensable d’avoir lu le premier (Justice dans un paysage de rêve) pour comprendre l’histoire, mais comme les personnages principaux sont récurrents et que cette enquête découle directement de la précédente, il vaut la peine de commencer par le début de la série, car les personnages ont évolué et gagné en épaisseur.



Suite à sa première enquête dans laquelle il a défié la Security Branch (Police politique et service secret tout puissant en Afrique du Sud), Cooper a dû démissionner de la police. De plus, cette officine détient un dossier secret sur sa famille qui l’a fait reclasser au niveau racial, de blanc il est devenu métis. Sa vie s’en trouve compliquée d’autant dans ce pays qui met en place des lois de ségrégation très stricte. Il connaissait cette situation de l’extérieur, mais maintenant il la vit de l’intérieur et en souffre beaucoup. Il travaille sur un chantier naval au recyclage des bateaux et continue de travailler en privé pour son ancien chef, le commandant Van Niekerk qui veut démanteler un réseau de policiers corrompus. Il surveille les docks de Durban durant la nuit. Un soir il découvre le corps d’un enfant blanc de dix ans, Jolly Marks, qui faisait les courses pour les travailleurs du port afin de gagner quelques sous. Une petite voix dans sa tête lui dit de ne surtout pas s’en mêler, mais son instinct de flic est le plus fort. Cooper ramasse le petit carnet dans lequel Jolly notait ses commandes, mais laisse sur place son petit canif. Il trouve à proximité du corps deux jeunes Indiens qu’il veut interroger. Le soir suivant il reprend son enquête clandestine après son travail, mais lorsqu’il rentre à sa pension, il trouve la bonne de la patronne morte égorgée dans le jardin, il s’empare de son couteau à désherber et entre dans l’appartement de la patronne dont la porte est fracassée. Il y a deux policiers qui l’arrêtent immédiatement.



Cooper est le suspect idéal, s’étant trouvé sur les lieux de trois meurtres et ayant été arrêté un couteau à la main, même s’il est évident qu’il n’aurait pas pu tuer qui que ce soit avec un outil de jardin. Toutefois dans l’Afrique du Sud de 1953, ce genre d’évidence n’est pas en faveur d’un métis quand deux blancs ont été tués. Les policiers le tabassent et lui promettent la potence. Toutefois sa garde a vu est interrompue par Van Niekerk et un individu mystérieux nommé l’Artisan qui lui offrent un répit: Il a quarante huit heures pour trouver l’assassin du petit Jolly Marks et échapper à la peine de mort. Van Niekerk l’emmène chez lui, le cache et lui redonne sa carte d’identification raciale blanche et sa carte d’inspecteur chef qu’il avait perdues suite à sa précédente enquête. Il se lance à corps perdu dans la traque de l’assassin de l’enfant.



Cooper s’embarque dans une enquête qui mêle politique raciale, trafics divers, corruption, espionnage et services secrets avec l’aide de ses amis, l’agent Shabalala et le docteur Zweigmann. C’est un roman très noir qui met en lumière les injustices criantes qui sont le quotidien des Africains du Sud non blancs. Nous découvrons aussi la face cachée de ce pays avec ses gangsters plus ou moins folkloriques, une corruption endémique, beaucoup de violence, mais aussi des personnages touchants comme cette vieille missionnaire suédoise qui secourt les pauvres, un couple qui vit dans la clandestinité car une femme blanche a épousé un Mauricien à la peau foncée. Ce n’est pas un polar optimiste, il n’y a pas de happy end à l’américaine. Les méchants ne sont pas punis et les bons devront transiger sur leur éthique pour s’en sortir, mais dans ce pays, il faut juste échapper au pire. Les personnages principaux sont complexes et très bien construits, très humains et attachants. Ce ne sont pas des super héros, mais des hommes ordinaires confrontés à des situations terribles dans un pays où le mot « Justice » ne veut pas dire grand chose.



L’action s’enchaîne sans temps mort et jusqu’à la dernière page, on tremble pour l’inspecteur Cooper et ses amis. Un magnifique polar et un énorme coup de coeur.


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Le sang et la poussière

J'avais adoré le premier roman de Malla Nunn et j'attendais donc avec impatience de lire ce deuxième volet. J'ai été un peu déçue en constatant que, si le personnage principal est le même, il ne s'agit pas à proprement parler d'une suite. L'univers de la ville m'a un peu moins fasciné que la nature décrite dans le premier roman. Pourtant, l'écriture est toujours d'aussi bonne qualité, l'histoire est très bien construite et on retrouve surtout cette description de la société sud africaine des années 50 qui est absolument passionnante. Si j'ai à peine moins aimé ce livre que le précédent, ça reste un excellent polar et un auteur à suivre.
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Le sang et la poussière

On avait connu Malla Nunn grâce à son premier roman, Justice dans un paysage de rêve, que nous avaient proposé Babelio et les éditions des Deux terres.

Comme on avait bien aimé ce premier épisode, nous voici avec la seconde enquête de l’inspecteur Cooper en Afrique du Sud : Le sang et la poussière.

Avec une ambiance bien différente du précédent voyage (ou bien nos yeux ont changé) : fini le veldt, on quitte la brousse pour la jungle des villes et nous voici à Durban.

Et comme dans tout bon polar, c’est encore la découverte d’un cadavre qui lance le récit : celui d’un jeune garçon. Un blanc. Trucidé dans les bas-fonds de Durban.

Et Cooper aura de nouveau la redoutée Security Branch aux trousses puisque … c’est carrément lui qui est rapidement accusé du meurtre.

Un polar très américain de par son intrigue qui nous plonge dans le ‘milieu’ de Durban : club de boxe, blonde fatale, parrains noir ou blanc, tout y est, jusque même des espions russes.

Mais comme avec le précédent bouquin, ce qui retient l’attention c’est bien la description de cette Afrique du Sud des année cinquante, une nation qui ne connaissait pas encore l’arc-en-ciel et qui avait pris le relais des théories raciales nazies.

Avec ce deuxième tome, Malla Nunn explore à nouveau la condition des métis (l’inspecteur Cooper en fait partie, tout comme l’auteure elle-même) et l’on est surpris, par exemple, par un Durban peuplé de mauriciens.

Et les métis n’ont qu’une alternative : tomber d’un côté ou de l’autre, noir ou blanc, tout dépend de ce que vous arrivez à faire inscrire sur vos papiers d’identité. Certains sont donc prêts à tout, y compris à risquer leur peau, au sens littéral, quitte à se brûler le visage à force de crèmes éclaircissantes.

Le pays et l'époque sont tels qu'en Afrique du Sud, dans les années cinquante, même les blancs se déchiraient entre eux .

Il y a donc pas mal de choses de pourries au royaume de Durban.

Pour être franc, on aura quand même préféré le souffle sauvage du premier volume à cette plongée trouble dans les bas-fonds de Durban.

Les deux bouquins sont désormais disponibles en poche.
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