Citations de Manu Larcenet (1016)
- Dis donc , t'as pas l'air de rayonner de bonheur !
- Tu parles ! Je viens de livrer un scénario à infogames et ils me l'ont refusé : " Trop adulte "...Tout ça parce que j'ai fait une scène où un orque mange un pingouin !
...
- Et c'était pour quel jeu ?
- Rikiki le petit pingouin .
" - Les médecins ont dit que c'était normal de perdre un peu la mémoire, après tes attaques...
- Et alors?!! Je devrais m'en accommoder?! Je devrais m'estimer heureux de vire avec une demi-mémoire?! Un moitié de mémoire, c'est une moitié d'homme !"
Ce sont souvent les hommes les plus répugnants qui vous feront grief de vulgarité. Votre cigarette déclenchera une colère démesurée chez l'ancien fumeur. Les plus infects menteurs font les donneurs de leçon les plus vindicatifs. De la même manière, ce sont ceux qui sont le moins aptes à l'amour qui aiment le plus intensément.
- Et c'est pourquoi j'ai décidé d'abandonner la thérapie... Hem, voilà, voilà...
- Bien... Nous allons en rester là si vous voulez bien. ... Je vous mets un rendez-vous le mois prochain ?
- Tu as été arrêté et déporté sur une planète carcérale de niveau 6...
- Ah ?? Mais j'ai rien fait...
- On est toujours coupable de quelque chose, même si on l'ignore...
La fonction du lutin est assez floue: par exemple, certains ramassent des glands magiques pour faire des décoctions mystérieuses... d'autres creusent la roche pour trouver des diamants magiques... d'autres encore passent leurs journées au bistrot à raconter des histoires grivoises magiques aux copains...
(…) Il est à noter qu'à l'instar de celui de Jean Roucas , l'humour des lutins est un peu particulier.
Elle avait cette bonhomie exaspérante de ceux qui pensent, par tradition familiale ou faiblesse d'esprit, que la vie est simple pour peu qu'on sache la prendre du bon côté.
[...] j'aime les images... Elles racontent aussi bien les hommes qu'elles représentent que ceux qui les font.
Au camp, j’ai appris comment la peur peut transformer les hommes.
Où est-ce qu'il a disparu, toutes ces années, le garçon timide qui avait demandé ma main à mon père dans son costume de messe? Faut-il que la vie t'ait laminé...qu'elle te soit passée dessus comme un train...Pour être devenu cet égoïste abrutit haineux et sans compassion aux côtés duquel j'ai tout raté...
"Pour être authentique, l'art doit être proche de la folie"
Interview L'Express Août 2016
Le bourgeois n'a d'autre rêve que de posséder alors que l'artiste n'a d'autre possession que ses rêves.
Eh oui, pour la morve on a inventé le mouchoir, le crachoir pour la salive, le papier pour les selles […] mais rien de spécifique pour le sperme. En sorte que depuis que l’homme est adolescent et qu’il décharge partout où la pulsion l’y pousse, il tente de cacher son forfait avec les moyens du bord : draps, chaussettes, gants de toilette, torchons, mouchoirs, kleenex, serviettes de bain, brouillons de dissertations, journal du jour, filtre à café, tout y passe, même les rideaux, les serpillières et les tapis. La source étant intarissable, innombrables et imprévisibles étant les pulsions, notre environnement est un honteux foutoir.
- Vous êtes un énigme pour moi. Toutes ces choses que vous avez faîtes, que vous avez vues... comment pouvez-vous vivre avec tout ça ?
- Quand on ne meurt pas, il faut bien se résoudre à vivre...
« Vous savez pas reconnaître un chat d'un faisan ?!!! C'est pourtant facile : le chat a beaucoup moins de plumes. »
- Bon... Tu lâches ta femme, ton domicile et ton boulot en quelques heures... C'est quoi ? La crise de la quarantaine ? T'aurais eu moins d'emmerdes si tu avais acheté une Porsche ! Et puis passer d'écrivain à clochard, c'est quand même un grand pas en arrière, non ?
J'ai 23 ans. Je me suis enrôlé il y a 4 ans. J'ai fait officier comme mon père... et aussi parce que quand on ne sait rien faire, c'est là où ça se voit le moins... J'ai 23 ans et j'en aurais 14 que ce serait pareil. Qu'est ce qu'on peut espérer d'un gamin de 23 ans dans les tranchées... à part se faire tuer ou tuer sans faire d'histoires?
On m'a enfermé dans un camp si loin que je ne reconnaissais plus les arbres ni les oiseaux. J'y suis resté deux longues années. C'est là-bas qu'un vide profond s'est fait dans ma vie. Je le nomme Kazerskwir, "le cratère". Il est là, encore aujourd'hui. Pendant mon sommeil, je retourne sans fin sur ses bords, hébété, immobile. C'est au camp que je suis devenu "le chien Brodeck".
C'est très curieux, la sainteté. Lorsqu'on la rencontre, on la prend souvent pour de l'indifférence, de la moquerie, de l'arrogance, du mépris. On se trompe, on s'emporte, et on commet le pire. C'est ainsi que que les saints finissent toujours en martyrs.
On ne commence pas une nouvelle vie en fuyant l'ancienne.