AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Marc Villard (235)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


J'aimerais être un saint, mais bronzé

Joyeux, dubitatif, revanchard narquois, étonné ou énervé : il peut être tout ça, Marc. Peut-être pas tout ça à la fois – ce ne serait pas bon pour le cœur ! – mais c’est en tout cas auréolé de la gloire que lui vaut notre lecture amusée qu’il est à chaque fois représenté, héros de papier qu’il est après avoir vécu ces mêmes instants auparavant sur la blogosphère.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
Commenter  J’apprécie          00
J'aimerais être un saint, mais bronzé

À la mode blogosphérique, J'aimerais être un saint, mais bronzé a succombé.
Lien : http://www.bdgest.com/critiq..
Commenter  J’apprécie          00
J'aurais voulu être un type bien

Romancier (polars) et scénariste, Marc Villard propose ici des "nouvelles à caractère autobiographique". Cela n'a l'air de rien , dit comme cela, mais c'est une réelle réussite qui se dévore d'un coup. Dans ces petits textes bourrés d'humour ou de nostalgie, de dérision ou de rêveries, sans chronologie particulière, se dessine le portrait de l'enfant Marc Villard, sa famille, ses amours, les deuils (magnifique "Je reviendrai"), ainsi que sa vie professionnelle de scénariste et d'écrivain.
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
Commenter  J’apprécie          30
J'aurais voulu être un type bien

Marc Villard est un scénariste pour le cinéma et un auteur de polars reconnu. Je ne le connaissais pas et je le découvre avec J’aurais voulu être un type bien.



Le titre à lui seul me plait beaucoup. Il suppose une remise en cause qui généralement m’intéresse beaucoup. Ce n’est pas vraiment ce qu’on trouve dans ce recueil de nouvelles. Cependant, J’aurais voulu être un type bine est une autobiographie dans laquelle chacune des nouvelles relate un morceau de la vie de l’auteur. Dans chaque épisode, soit il n’est pas à la hauteur de la situation soit il est dans une posture peu glorieuse. Cette analyse est bien le début de la remise en cause et en cela je n’ai pas été déçue.



Cette lecture à contre courant m’a beaucoup plu. Elle est le paroxysme de l’anti héros et c’est vraiment agréable de rencontrer un héros, en l’occurrence l’auteur lui même, qui ne soit pas un super type à qui la vie sourit et qui réussit tout ce qu’il entreprend. Marc Villard est ici Monsieur Tout le monde avec ses qualités mais surtout ses imperfections.



Les nouvelles ne sont ni classées par ordre chronologique, ni de la plus petite à la plus grosse « gaffe ». Le choix de l’ordonnancement m’a échappé. Tant mieux, cela m’a donné l’impression d’une intimité entre l’auteur et le lecteur, un peu comme si quelqu’un nous raconte sa vie en exposant les faits tels qu’ils lui viennent à l’esprit.



Marc Villard a une plume très agréable à lire. Il nous offre ici une vingtaine de nouvelles de seulement quelques pages, elles se lisent donc très vite et donne une impression d’un récit aéré.



Si vous voulez passer quelques heures un type bien, lisez ce recueil de nouvelles.
Lien : https://mesexperiencesautour..
Commenter  J’apprécie          30
J'aurais voulu être un type bien

J'ai choisi ce livre à la BM, au hasard d'une carte blanche faite aux éditions nantaises L'atalante, voisines de mon lieu d'habitation. C'est un recueil de "nouvelles à caractère autobiographique", même si au fil de la lecture, on se rend compte que, si certaines peuvent être autobiographiques, toutes ne le sont pas : certains personnages morts ou séparés dans une nouvelle, réapparaissent ou vivent encore ensemble dans la suivante. Cela n'enlève rien à la qualité du livre de Marc Villard, connu surtout pour ses polars. Les nouvelles sont inégales, mais se dégage de ce livre une atmosphère de vécu. On a l'impression d'un narrateur qui raconterait ses petites mésaventures, ses rêves. Cette écriture du quotidien peut décontenancer, irriter ou mettre mal à l'aise. Certes, ce n'est pas très dépaysant, mais j'avoue aimer le style et le genre. Ce n'est pas très gai non plus, malgré de grosses touches d'humour, du détachement et de l'ironie de la part de Marc Villard. Et puis, son écriture d'auteur de polar est bien présente et donne un ton "noir" général au livre.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/..
Commenter  J’apprécie          10
Jean-Michel de Brooklyn

Ce livre fait partie d'une collection dédiée à des oeuvres littéraires se déroulant dans le milieu de l'art. Dans cet ouvrage, il est question de New York et de Jean Michel Basquiat. Ce court livre qui déroule les journées de quelques personnages de l'entourage du peintre s'articule autour d'une histoire alambiquée de faussaire, d'enlèvement et de cambriolage. Peu crédible et sans beaucoup d'intérêt. Ce livre ressemble à une commande d'éditeur, vite écrit. Dommage que M. Villard se soit laissé embarquer dans cette galère.
Commenter  J’apprécie          00
Jean-Michel de Brooklyn

En 1983, à New York, Cécile poétesse dans la dèche vit avec Soler, peintre tout aussi fauché. Le couple a toutefois développé une manière originale de braquer les grands magasins, histoire de se renflouer un peu. Un casse réussi et un petit accident de circulation vont infléchir leurs trajectoires. Mike Brewer détective du magasin Global a repéré Cécile. Quand à Soler, il croise le chemin de Ruben Fonseca, dealer et arnaqueur qui le verrait bien peindre des fausses toiles du peintre qui monte alors, Jean-Michel Basquiat. Cécile, Soler, Ruben, Jean-Michel et Suzanne, son amie, autant de destins qui vont se croiser… pour le pire, essentiellement.

Ciseleur de nouvelles, Marc Villard tape plutôt ici dans la novella pour la collection Art Noir des éditions Cohen&Cohen. La plupart des thèmes qui lui sont chers sont cependant là : destins que les circonstances, les hasards de la vie, rendent tragiques, art, et description de quartiers à l’identité forte. En l’espace d’un peu plus d’une centaine de pages, Villard nous balade de l’hiver New Yorkais à la moiteur haïtienne, des galeries d’art huppées aux combats de coqs, et recrée une ambiance particulière faite d’urgence : l’urgence de créer à tout prix de Basquiat, celle de percer pour Cécile et Soler et de s’enrichir à tout prix pour Ruben. Dans le tourbillon de ce New York interlope où la bourgeoisie s’encanaille en frayant avec quelques artistes maudits et où les requins attendent leurs proies, les choses restent cependant ce qu’elles sont censées être. Ce ne sont ni les parvenus, ni les gros poissons qui vont subir et souffrir.

On suit tout ça avec intérêt, on s’instruit un peu au passage et surtout on prend une nouvelle fois plaisir à voir avec quelle maîtrise Marc Villard fait se croiser les chemins et les vies, sous l’œil d’un lecteur omniscient qui voit tout ce que les personnages ne voient pas eux-mêmes. Bref, un jeu auquel on prend part avec plaisir et, derrière tout cela, un beau portrait en creux de Jean-Michel Basquiat.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          30
Jean-Michel de Brooklyn

Je ne présente plus Marc Villard, auteur de romans et nouvelles noirs connu et reconnu ; je n'ai pas vraiment vérifié, mais je pourrais presque parier qu'il est l'écrivain avec le plus de références sur mon blog (cf. Auteur(e)s S-Z). Des éditions Cohen&Cohen, je n'ai lu que Harmonicas et chiens fous de... Marc Villard. La collection Art Noir de l'éditeur dans laquelle est publié Jean-Michel de Brooklyn est la "première et unique collection entièrement consacrée aux thrillers se déroulant dans le monde de l'art". Forcément, je suis intéressé. En plus le livre est magnifique, tout de noir vêtu ; une fois fermé, les tranches des pages étant noires itou, on a l'impression d'un coffret : de la très belle ouvrage.



Venons-en au contenu du roman. Fidèle à lui-même, Marc Villard écrit une courte histoire mettant en scène des petites gens, de ceux qui gravitent autour d'une célébrité dans ce cas précis. Cécile et Soler sont des gagne-petits aux grands rêves, mais ils se font exploiter par leur fourgue, Fonseca, qui lui s'en met plein les poches et cherche toujours le meilleur moyen de gagner encore plus ; pour le moment le faux Basquiat se vend bien et ça lui va. La personnalité de ce roman, Jean-Michel Basquiat est le contexte, sa montée rapide et sa reconnaissance dans le monde de l'art attisent jalousie et envie. Marc Villard brosse le portrait du peintre par petites touches : si l'on veut en savoir plus sur lui, mieux vaut ensuite lire une biographie. Pour ma part, je connaissais un tout petit peu son œuvre, pas beaucoup le bonhomme, mais Marc Villard m'a donné envie de creuser un peu de ce côté.



Là où il est fort M. Villard, c'est qu'en 120 pages, il est capable de nous emmener dans plein d'univers, de passer de la peinture à l'escroquerie, puis de nous promener dans les rues mal famées de New York, de nous parler de Vespa, de types pas recommandables, de Haïti et de combat de coqs, ... sans que cela fasse bizarre, tout coule bien, c'est après qu'on se dit qu'il nous a vraiment proposé une belle balade. Le roman est noir, résolument. En cela le contenant ne ment pas sur le contenu. Pas beaucoup d'espoir, même pas dans la poésie de Cécile, un peu obscure pour moi, ni dans la peinture de JM Basquiat qui malgré ses couleurs, n'est pas particulièrement joyeuse (mais bon, là j'accepte tous les arguments inverses, je ne suis pas spécialiste du peintre, je suis juste allé fureter ici ou là pour voir de quoi il retournait réellement).



Roman bien écrit, de la culture, de beaux personnages, Soler et Cécile, même petits escrocs, même perdants, ils restent humains, ne vendent pas leur âme pour plus d'argent. C'est tout cela que j'aime chez Marc Villard.



Maintenant que j'ai goûté à cette collection Art Noir, j'ai
Lien : http://lyvres.fr
Commenter  J’apprécie          20
Juarez 1911

Délaissant Barbès Marc Villard nous emmène à Juarez petite ville à la frontière américano-mexicaine pour un western doublé d'une aventure sentimentale sur fond de révolution.

Marc Villard plonge un Américain fauché au coeur des combats auxquels il ne participe pas . Il s'agit d'une nouvelle d'une vingtaine de pages qui se lit vite et ouvre de nouveaux horizons à Villard qui situe souvent ses récits à Paris .

Idéal pour appréhender l'univers de cet écrivain plein de talent .
Commenter  J’apprécie          20
Kebab palace

Des quatre nouvelles du coffret "Femmes en colère", Kebab Palace est peut-être la plus aboutie. Parce que le dialogue (ou non-dialogue) mère-fille donne à voir une vérité crue qui les amène au meurtre d'un autre. Marc Villard cultive simultanément la veine du polar à travers le choix de la victime.
Lien : http://www.editionsin8.com/c..
Commenter  J’apprécie          10
Kebab palace

Un titre qui claque, un oxymore graisseux et épicé. Un cours sur les cuites et le vomi sur fond d'Alsace enneigée. Et de chinoise assassinée. Subséquemment, Cécile et Lulu enquêtent et traquent. C'est sordide mais on sourit alors que ça va finir mal. Mais on ne va pas en faire un fromage. Douce France, doux pays de mon enfance...
Commenter  J’apprécie          30
Kebab palace

Kebab Palace est une nouvelle dont l’action se déroule dans une bourgade d’Alsace. Cécile et sa fille, Lucienne, 16 ans, dite Lulu essaient de vivre… Mais Cécile boit, beaucoup, toutes sortes d’alcools, et Lulu essaie de la soutenir. Elles trouvent près de leur lieu d’habitation, une jeune femme asiatique poignardée. Elles décident de tendre un piège à l’assassin…

L’histoire prend alors une tournure polar, et pourtant ce n’est pas l’objectif de Marc Villard qui à travers cette courte histoire, décrit un monde de misère, de détresse, de solitude, celle qui peut mener à des actions insensées. Je n’ai ni apprécié, ni détesté ce récit, trop court pour s’attacher aux

le fait qu’il n’y ait qu’une seule histoire ne m’a pas permis de l’envisager comme une nouvelle. Curieux !

Commenter  J’apprécie          300
L'Alphabet du Polar : 26 histoires inédites

A comme alphabet, P comme polar, c'est...



"L'alphabet du polar", un recueil de 26 nouvelles écrites par Marc Villard et Jean-Bernard Pouy illustrées par des dessins de José Correa. Les deux auteurs, déjà complices dans Ping Pong, Tohu-Bohu et Zigzag, récidivent cette fois en reprenant les vingt six lettres de l'alphabet. Voici le résumé de quelques-uns des textes :



B comme Balance : Cécile débarque à Paris pour y retrouver sa sœur Anna qui a fui le domicile paternel pour raison personnelle, et depuis elle tapine. Cécile va alors apprendre une éclatante vérité...



G comme Gériatrie : La retraite c'est difficile, on gagne moins d'argent et la vie est chère ! Mais pour Manu et Lydie pas question de se laisser abattre par la société en attendant la faucheuse dans leur établissement à vieux...



I comme Immigrés : Pour cause de loyers impayés, un propriétaire sollicite les services de la police. Il dégote deux pourris près à aller frapper du point sur... la table, et faire cracher les euros dus...



Q comme Quéquette : Quéquette, c'est le surnom d'un p'tit branleur de banlieue. Ce blase a tendance à froisser son ego, mais bientôt, Quéquette aura sa revanche, et pas contre n'importe qui...



X comme Xylophone : Des ossements ont été découverts dans un terrain, deux médecins légistes tentent de faire parler les restes. Entre blagues vaseuses et interrogations musicales, ils vont avoir comme une vision...



Les pages défilent accompagnées de sourires et de nœuds au fond de la gorge. Un temps tendre et marrant, un temps dur et triste, et entièrement touchant. Les vingt-six textes sont un régal dû à l'imagination des auteurs, à la qualité de leur écriture et aux sujets abordés qui sont des esquisses de notre société. Un très beau recueil fait pour tous les grands amateurs de nouvelles, et de polar bien sûr.



YB.


Lien : http://dunoirdupolar.blogspo..
Commenter  J’apprécie          20
L'Alphabet du Polar : 26 histoires inédites

L'alphabet du polar - J.B. Pouy - M. Villard - José Corréa



26 nouvelles écrites par J.B. Pouy et M. Villard et illustrées par José Corréa;

C'est un beau livre (17x23), les pages sont légèrement cartonnées, les textes sont imprimés soit sur des pages blanches, soit sur des pages grises ou taupe. Les nouvelles sont illustrées d'un ou plusieurs dessins, les numéros des pages sont de gros chiffres placés sur le coté des pages. Déjà rien qu' à tenir et à feuilleter ce livre on est charmé. Je ne connaissais pas les Éditions IN8, le premier contact est réussi.



Les histoires maintenant, il y en a 26 dont les titres égrènent les lettres de l’alphabet.

Ce sont des histoires avec des gens de tous les jours, pas de super héros ou de personnages extravagants, simplement des personnages que l'on peut croiser dans la rue.

Celles qui m'ont vraiment amusés : Copropriétaires où une assemblée de copropriétaires se termine en carnage ou Gériatrie, un couple de retraités organise le braquage d'une banque.

Et il y en à 24 autres dans la même veine



C'est à la fois émouvant, poignant, plein d'humour noir bien sur, à lire absolument si ce livre vous tombe sous la main ou sous les yeux



Je remercie mon libraire qui me l'a fait connaitre
Commenter  J’apprécie          50
L'Alphabet du Polar : 26 histoires inédites

Beau livre, format 17x24 illustré dans des tons noirs, gris, blancs et ce qu'on nomme aujourd'hui taupe. Dessins qui tournent évidemment autour du polar mais aussi autour du jazz, notamment pour Hold-up et Xylophone, parmi mes préférés avec Flic, Outing, Uchronie, Warhol et Yakusa. José Correa s'est approprié chaque histoire : une histoire/un dessin qui colle parfaitement, qui en quelques traits la résume, affirme l'ambiance ou y met le point final. J'aime beaucoup. Les illustrations et la mise en page, sur papier blanc ou sur des variations du "taupe", donnent à cet ouvrage un aspect beau livre, de ceux que l'on lit, que l'on a plaisir à montrer -à prêter un peu moins.

Les deux auteurs, JB Pouy et Marc Villard sont des spécialistes ès polar. Encore une fois, ils montrent que l'atmosphère polar est dans la vie quotidienne, qu'il n'y a pas besoin de créer des personnages hors normes pour écrire des nouvelles ou des romans policiers. Une assemblée de copropriétaires, quelques mots doux échangés, et le petit truc qui fait que ça part en vrille. La nuit, la ville, le métro, le club de jazz sont des contextes évidents pour le genre, mais la maison de retraite (pour l'excellent nouvelle Gériatrie), le zoo peuvent l'être aussi. La preuve ici.

Des vingt-six nouvelles, aucune n'est à jeter, à chaque fois, la chute fait mouche, même si parfois on peut s'en douter, elle arrive pile au bon moment. Les auteurs savent être légers, drôles, inattendus, sombres, noirs, tristes, moqueurs, ironiques, tendres, parfois plusieurs qualificatifs en même temps. En deux-trois pages, ils réussissent à planter un décor, des personnages crédibles et faire naître des images fortement inspirées des dessins de J. Correa mais il est vrai qu'ils excellent tous deux dans les nouvelles -et dans le romans aussi bien sûr. Ils abordent beaucoup de thèmes : l'immigration, la vieillesse mais non pas la renonciation à la vie, la prostitution, la vengeance, la violence gratuite, la mort, la musique, ... De ces vingt-six histoires, une m'a particulièrement plu -c'est vraiment pour citer un extrait, pour vous allécher, vous mes lecteurs (si si, il paraît qu'il y en a), car les vingt-cinq autres sont excellentes itou- ; ce n'est pas la plus poignante, ni la plus noire, c'est probablement la plus légère, qui m'a touché notamment par son style -signée JB Pouy-, Outing :

"Les de Bournion-Gallibert formaient une belle et digne famille respectée de tous et du moins admirée par les plus passéistes et réactionnaires de leurs amis et connaissances. [...] Cela dit chez les de Bournion-Gallibert, tout n'était pas nimbé de rose. Pour l'anniversaire de la grand-mère, qui allait fêter ses nonante, tout le monde serait réuni, y compris le cadet absent qui avait prévenu qu'il serait là, et bien là, et un peu là, et qu'il en profiterait pour faire à tous une révélation qui mettrait en péril le bel équilibre familial, voire qui saperait durablement les certitudes de ce beau monde béat." (p.89/90)

Voilà, je vous laisse avec cette digne famille vendéenne que l'auteur se plaît à égratigner. J'espère que vous irez à sa rencontre et à celle de tous les personnages de JB Pouy, M. Villard et J. Correa. A lire ou à offrir aux amateurs de polar ou non -c'est une belle entrée dans le genre pour ceux qui hésitent à ouvrir un roman-, aux petits lecteurs qui pourront lire à leur rythme et aux autres qui pourront le dévorer et le redévorer.
Lien : http://lyvres.over-blog.com
Commenter  J’apprécie          60
L'homme aux doigts d'or

J'ai pas mal lu Marc Villard ces derniers jours. Avec deux ou trois autres écrivains, ses bouquins sont des refuges quand ça déchante autour. Voici « L'homme aux doigts d'or », dans la première moitié du livre, Villard s'amuse à tisser de courtes histoires autour de personnes célèbres, la seconde moitié reprend des nouvelles inédites ou déjà parues ailleurs à petits tirages.

Ces dix nouvelles sont si serrées, comme on le dit d'un café, que j'ai l'impression d'avoir lu dix romans. Villard ne s'embarrasse pas de détails inutiles ni descriptions oiseuses, des personnages balancés en trois coups de crayon et une histoire nerveuse lui suffisent.



Qui sont et de quoi causent les deux femmes à chapeau du « Chop Suey » d'Edward Hopper. Pourquoi Miles Davis tourne-t'il une publicité pour un scooter Honda ? Chet Baker, la trompette et l'héroïne réunies dans la même personne. Balancer ses potes toxicos ou dealers n'est pas une bonne idée s'il veut continuer à jouer, « Tequila » est une nouvelle plutôt cassante.

Villard fait du noir pur jus. Un homme dont la fortune vient de s'évaporer brutalement va mourir en mangeant des myrtilles, il aurait pas dû cogné sur son épouse. Un yakusa se fait découper par un mexicain dans un luxueux appartement newyorkais, après faut éponger. Thelonious Monk passe le bout de sa toque en astrakan dans une nouvelle plutôt faiblarde, ça arrive.



En 2012, paraît « Bairro Alto », deux nouvelles accompagnées de photographies de Cyrille Derouineau. On retrouve la noirceur des bas quartiers chère à l'auteur. « Belém » est un bijou à côté duquel il ne faut pas passer, on y apprendra qu'un rossignol ne fait pas que chanter.

Dans la seconde nouvelle, « Rua Rosa », porter des chaussures en serpent gris est une idée saugrenue.



Randy Newman et Ray Charles servent de bande-son à la dernière nouvelle, en plus des trois jazzmen croisés plus haut, un gamin sifflote « My Favourite Things », des guitares mexicaines résonnent au loin, un personnage ressemble vaguement à Karajan, on se rappellera que la musique de « Metropolis » a été composé par un certain Gottfried Huppertz. La musique, toujours la musique, comme bande originale et bien sûr dans les phrases de ce styliste hors-pair qu'est Marc Villard.
Commenter  J’apprécie          100
La cavale de Lina

Villard Marc (1947-), Chauzy Jean-Chistophe (illustration) – "La cavale de Lina" – Soc. éd. du Monde, 2014 (ISBN 978-2-36156-120-8)

– inclus dans l'emboîtage "Les petits polars du Monde - SNCF" (ISBN 978-2-36156-115-4)



Une intrigue bien menée – mais, bon, le personnage de l'enquêteur soulographe est usé jusqu'à la corde.



NB : L'un des treize fascicules vendus sous emboîtage par "Le Monde" sous l'ISBN 978-2-36156-115-4 et l'intitulé "Les petits polars du Monde - SNCF", réunissant treize "nouvelles noires inédites" plus ou moins policières écrites par des auteurs sélectionnés d'après ce que "Le Monde" pense être les meilleurs dans le genre (i.e. respectant les normes de la bien-pensance prêchée par ce quotidien bo-bo, qui s'abstient d'indiquer la date de naissance des auteurs de sexe féminin).

Le texte est précédé d'une préface (qui est la même pour tous les fascicules), entrelardé d'illustrations, et suivi d'une courte biographie de l'auteur et du dessinateur.

Commenter  J’apprécie          10
La cavale de Lina

Un crime : une jeune femme est retrouvée morte au Théâtre OPvale d'Avignon suite à la représentation de la pièce intitulée "Le premier mort de Stanley Kubrick".

En réalité, ces détails sont sans importance mais c'était simplement pour vous situer le lieu et les circonstances qui ont précédées le crime.



Antoine Baru, journaliste, est appelé par le rédacteur en chef du journal pour lequel il travaille, PACA News, pour qu'il se rende sur les lieux. Baru est partant mais il tiens d'abord à finir de regarder son match de foot...eh attention, on ne rigole pas avec le foot avec Baru car ce soir, c'est l'OM qui joue en direct ! Oui, j'ai bien dit l'OM l'Olympique de Marseille dont le journaliste est un fidèle supporter, surtout depuis le décès de sa femme dix ans plus tôt. Lorsqu'il se rend sur les lieux du crime, et bien qu'il y retrouve son ami policier Minelli, il ne trouve pas grand chose si ce n'est que la jeune femme en personne doit avoir à peu près l'âge de sa fille, environ vingt-cinq ans et qu'elle lui ressemble beaucoup. Le corps retrouvé n'est bien entendu pas sa fille puisque cette dernière habite en Australie mais toujours est-il que cette ressemblance a tellement ému Baru qu'il décide d'en faire une affaire personnelle. Non, il ne se contentera pas d'un petit article en page 3 du PACA News, il veut aller jusqu'au bout et trouver qui est l'ordure qui a assassiné de sang-froid Lina Marchetti puisque c'est ainsi qu'elle s'appelait. Aussi, n'hésite-t-il pas à poser une semaine de congés afin de pouvoir se plonger dans le passé de Lina et savoir qui aurait bien pu lui en vouloir au point de vouloir qu'elle disparaisse de la surface de la terre...



Une enquête rudement bien menée mais qui laisse un peu sur sa faim. En effet, une enquête a beau être décortiquée dans tous les sens, il arrive que l'on ne retrouve jamais le ou les coupables. Ou alors, l'on ne fait que le suggérer (c'est le cas d'ailleurs ici) et cela frustre encore plus le lecteur mais ce petit ouvrage se laisse lire en un rien de temps et je ne peux que vous le recommander. Le style de l'écriture est clair et limpide, avec des phrases relativement courtes, ce à quoi il faut rajouter les dessins de Jean-Christophe Chauzy qui illustrent à merveille les propos de l'auteur, Marc Villard. Une très belle collaboration !
Commenter  J’apprécie          110
La cavale de Lina

Une histoire un peu alambiquée, mais qui s'appuie sur une idée très originale, Dans un milieu artistique, une énigme qui pourrait paraitre assez classique. Mais l'intrusion d'un journaliste enquêteur pas vraiment conformiste qui mène une "drôle " de vie, tout en écoutant des musiques et des musiciens dont je ne soupçonnais même pas l'existence va donner tout son intérêt à cette nouvelle.

Un petit texte que j'ai trouvé bien attractif.



Je dois avouer que c'est en plus un des rares exemplaires de cette collection (Les petits polars du Monde) dont les illustrations de Jean-Christrophe Chauzy m'ont vraiment plues, en parfait accord avec le texte.

Pour les autres, peut être suis-je un peu trop conformiste...?





Commenter  J’apprécie          20
La cavale de Lina

Ce n'est pas vraiment inoubliable, mais beau travail tout de même, juste une bonne intrigue, une fin correcte, mais l'histoire n'est pas vraiment creusée, juste croquée rapide, c'est les vacances, nous n'en voudrons pas à l'auteur....

Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Marc Villard (797)Voir plus

Quiz Voir plus

les doigts rouges

Qui voit son frère avec les doigts rouges ?

emilie
ricky
paul
léon

5 questions
10 lecteurs ont répondu
Thème : Les doigts rouges de Marc VillardCréer un quiz sur cet auteur

{* *}