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Citations de Marcela Iacub (107)


- Dans "M le mari", la narratrice, à propos de son mari :
Car j'étais persuadée que j'avais épousé l'être le plus précieux que l'univers ait jamais enfanté .

- Dans "En couple avec moi-même", la narratrice, à propos de sa petite chienne :
Chaque fois que je la regarde, je ne peux m'empêcher de me dire qu'elle est la créature la plus parfaite que la nature ait créée depuis que l'univers s'est mis en marche.
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J'ai toujours dit que l'humanité était une espèce dégueulasse. Pour quelle raison serais-je différente de mes congénères ?
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Et malgré ce dégoût que je ressentais, je savais aussi que j'allais finir par lui pardonner parce que, en temps normal, je me fous des autres. Je veux dire: qu'ils m'aiment ou qu'ils me haïssent m'indiffère. Ce qui compte pour moi, c'est d'écrire. Le reste n'est qu'une garniture ou un décor. Oui, j'étais sûre que j'allais lui pardonne
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Et soudain j'ai eu envie de pleurer. Je pensais à mon mari. En dépit de tout ce qu'il m'avait fait, j'étais désespérée de l'avoir perdu. Les sentiments que nous cherchons à fuir sont ainsi: dès que nous faisons preuve de la moindre distraction, ils nous explosent à la figure.
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... je savais que les desseins de ce dernier [le destin] n'étaient pas aussi faciles à contrôler que ceux des caniches. Qu'ils sont intraitables, dressés pour mordre et pour tuer quand on cherche à les tromper. Je savais que le destin protégeait ses desseins comme un doberman son maître.
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Depuis que j'ai quitté l'appartement de Francesca je nourris l'armée des célibataires déprimés qui peuplent Paris. Non que les opportunités de vivre des histoires d'amour m'aient manqué. Je sais qu'il vaut mieux que je reste seule. On me dit qu'une bonne psychothérapie pourrait m'aider à redevenir "normale". Mais jamais je ne me prêterai à un tel exercice. Je sais d'avance que dans mon cas il serait inutile.L'expérience m'a appris que rien n'agace plus un homme qu'une femme qui écrit.
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Pendant que je tentais de rassurer la petite chienne, ma drôle de fiancée est rentrée par ma bouche, et s'est installée dans mon corps comme s'il était son château. J'ai ressenti son passage par ma gorge, mes bronches et même mon cerveau. C'était un mélange de brise et de chair, comme si un mollusque géant avait colonisé mon être entier.
J'ai pensé: On s'aime tellement qu'on ne peut plus vivre séparées ne serait-ce qu'un instant l'une de l'autre. Nous sommes désormais une même chair. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à déclarer à qui voulait m'entendre que j'étais en couple avec moi-même.
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Je pensais que j'étais précieuse, je m'adorais. Et lorsqu'on tient à quelqu'un, tout ce qu'il est, tout ce qu'il a nous semble aimable, y compris ses défauts et ses faiblesses.
Je vois très bien cela avec Igrecque, qui est d'une laideur si épouvantable que je l'ai achetée soldée. Elle a une tête minuscule et un tronc énorme, soutenu par des petites pattes de mouche. À cause du poids qu'elles doivent supporter, celles de devant se sont tordues comme deux parenthèses. Mais comme je l'aime tel un idolâtre, je ne cesse d'admirer sa "beauté". Chaque fois que je la regarde, je ne peux m'empêcher de penser qu'elle est la créature la plus parfaite que la nature ait créée depuis que l'univers s'est mis en marche.
Elle l'a si bien compris qu'elle ne cesse de se contempler dans les miroirs et qu'elle se fait passer pour belle chez ceux qui se laissent abuser par sa superbe
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Une semaine après la publication la peur que j'avais s'est muée en fierté. J'étais contente de mon courage. J'ai commencé d'une manière très immodeste à me considérer comme Voltaire et cela m'est resté. Je ne cessais de me donner ce nom quand je pensais au rôle que je jouais dans cette société, un peu pour rire et un peu pour de vrai. J'étais là pour dire la vérité, la vérité que personne ne voulait entendre. J'étais un kamikaze de la vérité.
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Le fait d'entretenir des rapports sexuels pour assouvir les désirs d'autrui, même quand ce serait un don que l'on fait à la collectivité, est perçu comme une forme d'esclavage, d'aliénation sans nom. Alors que si l'on fait don de son argent, de son sang et même de l'un de ses organes, ce qui entraîne des pertes plus concrètes, on admire la générosité ou le courage des donateurs.
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Chaque fois que deux personnes sont amoureuses, il y en a une qui aime davantage. Cela par un fait bien simple : le degré d'attachement identique est impossible, de même qu'il n'y a pas deux pierres ou deux yeux, si semblables soient-ils, qui ne présentent une petite différence de taille. Cela est immédiatement perceptible par les deux individus engagés dans cet amour. Chacun sait le degré de terreur que produit sur l'autre la possibilité d'une rupture. Celui qui aime le moins sait que l'autre craint beaucoup plus que lui cette rupture car son attachement est tel qu'il ne supporte même pas que cette possibilité s'accomplisse ne serait-ce que dans les idées ou dans le langage.
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Quand un livre me plaît, je dois le terminer dans la journée, quitte à ne pas dormir. Je déteste corner les pages. Quand j’aime un auteur il faut que je lise tous ses livres d’un coup jusqu’à l’épuiser. C’est seulement alors que je m’apaise.
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Aimer c’est une invention, une fantaisie des humains. C’est une manière d’unifier et de nommer un ensemble de sensations fragmentaires, de penser qu’on ressent les mêmes choses que les autres,de se raconter des histoires au lieu de vivre la singularité d’une expérience. Puisque ce mot rend homogènes des choses qui ne le sont guère, les humains pensent que deux ou plusieurs personnes auxquelles on est attaché sont en concurrence les unes avec les autres.
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La priorité du cochon est de jouir lui-même, autrement il ne serait pas un cochon. De jouir sans trop tenir compte de la psychologie, de la sensibilité, des blessures qu’il peut produire du fait de ne penser qu’à son plaisir.
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Ton désir de laideur était pour moi un signe de ton appartenance à cette race férocement anti-aristocratique, tragiquement démocratique des cochons.
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Je me disais : « À quoi bon continuer de le traîner de tribunal en tribunal, de viol en viol ? Il serait plus utile transformé en jambon. Il pourrait nourrir les contribuables au lieu de leur coûter tant d’argent. »
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Je crois qu'on s'est mariés un 2 juillet. J'étais tout en noir et le costume du futur époux était trop large. J'avais l'allure d'une veuve et lui d'un singe déguisé en humain. "Mais il est où, l'heureux élu ?", nous demanda le maire qui avait pris le fiancé pour mon jeune frère ou pour mon secrétaire. Pour se rattraper, il a fait un discours si spirituel que tout le monde a éclaté de rire. Qu'avait-il dit au juste ? Impossible de m'en souvenir.
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Ce sont les prétextes que vous vous êtes donnés pour sauver les femmes, pour vaincre les coutumes barbares qui nous empêchent de vivre en égales avec les hommes.
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Certains d’entre nous ont des fantasmes que d’autres trouvent ignobles parce qu’ils ne peuvent s’empêcher de les interpréter d’une manière littérale. Nous qui ne sommes pas des puritains nous savons bien que les fantasmes doivent être lus d’une tout autre manière. Ce n’est pas parce qu’on fantasme que l’on force sa partenaire que l’on voudrait violer des femmes dans les rues ou ailleurs...
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Quand on aime et que cet amour est parfaitement réciproque, comme c’est le cas entre ces chiens et moi, on ne sait plus qui rêve, qui tue, qui mange, qui dort.
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