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Citations de Marceline Bodier (36)


Ta naissance a été une telle joie pour tout le monde. Nous sortions d'une période tellement dramatique, difficile... laide... rien ne prépare jamais à l'irruption du laid dans la vie. Nous étions, enfin moi j'étais, dans une effervescence de création pour me sauver du vide qui s'était ouvert à l'intérieur de moi un jour de juin 1985.
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La fille au mi-to-té. Le mitote, c’est le joli brouillard que notre inconscient diffuse autour de nous et qui obscurcit notre relation aux autres, tout autant que notre relation à nous-même. Nous fonctionnons tous comme ça, nous sommes tous des enfants au mitote, c’est du moins comme ça que nous décrit la sagesse toltèque
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Hier soir, un regard...un regard qui en a fait surgir un autre...un prénom....quand tu m'as trouvée tout à l'heure,
tu as bien vu que je n'étais pas comme d'habitude : hier soir, quelqu'un m'a renvoyée à un regard qui me fixe depuis longtemps et ne me quittera pas dans la tombe,....
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Chacun avait peut-être inconsciemment cette impression que si on n’arrive pas à croire complètement à son propre bonheur, mais qu’on voit que les autres, eux, y croient dur comme fer, alors il devient réel.
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Jean-Jacques réalisa brusquement qu'il n'avait jamais vraiment raconté sa vie à sa fille. Et pourquoi ? Il n'avait pourtant pas le sentiment de vouloir la lui dissimuler. (…) Mais pourtant, c'était vrai, il ne le lui avait jamais dit. Nous avons tous notre propre vision de notre vie, des épisodes que nous aimons nous rappeler et de ceux que nous préférons laisser dans l'ombre ; et nous avons certainement l'impression que les autres les devinent, savent, ont un accès mystérieux à notre passé, comme si du simple fait qu'il n'est pas tabou, il était évident, transparent, devinable. Mais pourtant non, évidemment !
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Marceline Bodier
Et les autres percevaient ce brouillard autour d'elle : elle était incertaine, timide, introvertie, mais brillante dans ses études, semblant toujours se dérober quand on croyait la tenir ou la comprendre.
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- mais qui c'est , Etienne, qui c'est ?
- Lui ? Robert Plant .
Ce prénom invraisemblable acheva de semer la confusion dans l'esprit de Stéphane : on pouvait donc s'appeler Robert et incarner la jeunesse la plus triomphante ?
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Ah, vieillir... On a rien trouvé de mieux pour rester en vie, mais à quel prix.
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Jamais avant ce moment elle n'avait ressenti aussi fortement qu'être une femme désirable, ça n'existait pas : il n'y a que des femmes désirées acceptant sans réserve un regard désirant. Elle l'acceptait sans réserve.
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Quand [Stéphane] revint, il s’était changé : il avait gardé son jean ultra moulant à pattes d’éph, mais il avait remplacé son T-shirt informe par un étrange gilet brodé, ouvert sur son torse, sur lequel brillait un pendentif couvert de symboles mystérieux, retenu par un lien de cuir. « Zoso », une plume, des cercles : les autres ne comprenaient pas, mais n’osèrent rien demander.
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Par tous ses côtés exagérément féminins, elle était comme un travesti, comme un garçon qui voudrait être une fille.
C'était peut-être ça qui avait attiré ce garçon qui aimait les garçons : une féminité exacerbée, qui lui avait donné l'illusion d'embrasser un homme qui se fantasmerait en femme?
Confusion, trouble...La femme suprême est-elle un homme? La femme parfaite a-t-elle un sexe d'homme?
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Alors sa tante lui avait redit. L'homme assassiné. Sacré fantôme à trimbaler dans son brouillard : Esfera l'avait empêchée de continuer. Finalement, ça allait comme ça. Un brouillard, un mitote, autour d'elle, c'était bien assez romantique : elle ne voulait pas avoir de détails prosaïques sur ce qui s'était passé. C'était le passé, elle voulait le connaître, mais ce qu'elle en savait à ce moment-là lui suffisait, d'autant plus que le mot dont sa tante venait de le recouvrir lui donnait une beauté nouvelle, qui magnifiait momentanément son mal-être. Oui, elle voulait bien sympathiser avec ce fantôme qui se cachait dans le brouillard qui l'entourait : elle savait qu'il était là, donc il ne pouvait rien lui faire. Et que pourrait-il y avoir d'autre, qui soit pire qu'un homme assassiné ? 
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Esfera savait que dans les livres, on utilise le verbe "s'illuminer" pour un visage dans lequel aucun phénomène électrique n'allume la moindre lumière, mais qui manifeste à l’excès tous les signes de la joie.
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C'est aussi en juin 1982 qu'eut lieu la première fête de la musique. La première de l'histoire.
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S'il y a une idée que j'aimerais te transmettre, c'est celle-là : pour pouvoir mourir, bien mourir, il faut avoir traversé des excès. N'importe quels excès, je ne suis pas en train de te dire qu'il faut forcément se droguer et devenir violent ! Par exemple, cette nuit-là, ça a été l'excès de communion avec la nature. Mais est-ce si différent de l'excès de musique dans un concert surpuissant qui risque de t'arracher les oreilles ? De l'excès d'alcool ? (...) Il faut des excès, sans quoi on se retrouve à des âges indécents à continuer à vivre à moitié, puis à moitié de la moitié, et en fait à n'avoir jamais vécu ce qu'on aurait dû vivre.
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Son corps n'existait plus, c'était entendu. Mais elle, elle vivait encore, et jusqu'à présent, elle avait très bien réussi à garder son élan vital dans un coin, dans une cohabitation pacifique avec son corps déchu.
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Ce fut la première fois qu’il leur joua Stairway to heaven. La première fois de l’été, de leur été, celui où tout avait commencé, dont ce chant allait devenir l’hymne.
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À vingt ans, Blaise avait été joli. Un visage régulier, des cheveux ondulés, épais et brillants, de longs cils recourbés. Mais curieusement, il était dépourvu du charme qu’aurait dû lui conférer cette joliesse, cette harmonie des traits : on voyait vite qu’il était ennuyeux, coincé, laborieux. Il était attirant pour les filles qui sentaient en lui le type qui ferait carrière à force de travail et d’obstination ; mais il leur restait alors à découvrir que cette capacité à faire carrière était payée sous forme d’ennui, d’une vie sexuelle manquant totalement d’inventivité, et d’obligation à s’oublier pour servir le destin de celui qui était certain d’être un grand homme.
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Peut-être qu’on ne peut pas y échapper, parce que l’attirance, pire, l’attirance sexuelle, le piment du désir, c’est justement ça : rencontrer quelqu’un chez qui on trouve soudain ce qu’on ignorait chercher. Peut-être qu’on ne le sait pas, mais qu’à chaque fois qu’on est attiré par quelqu’un, c’est notre mitote qui agit en nous et nous souffle mystérieusement que chez cette personne-là, il y a quelque chose qui s’emboîte avec lui.
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Nous avons tous notre propre vision de notre vie, des épisodes que nous aimons nous rappeler et de ceux que nous préférons laisser dans l’ombre ; et nous avons certainement l’impression que les autres les devinent, savent, ont un accès mystérieux à notre passé, comme si du simple fait qu’il n’est pas tabou, il était évident, transparent, devinable. Mais pourtant non, évidemment ! Personne n’a le don de lire dans les pensées des autres : si nous ne racontons pas nos souvenirs, alors comment les autres peuvent-ils savoir ?
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