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Critiques de Mariapia Veladiano (32)
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La vie à côté

Lecture faite en septembre 2013... que je relis en diagonale, qui m'avait touchée de par son sujet délicat, assez peu traité...La laideur d'une petite fille,Rebecca, qui se sent "exilée", "tolérée" dans sa propre famille, sa propre mère a "pris le deuil à sa naissance" !



Heureusement un père plus affectueux,même si il est souvent absent, et surtout une tante qui la sauve littéralement en l'initiant au piano... et la Musique sera son réconfort, son langage, un autre langage, "Une vie à côté"...



"Une petite fille laide vit avec prudence, fait en sorte de ne pas causer plus de dérangement qu'elle n'en cause déjà par son apparence. Une petite fille laide ne fait pas de caprices, elle apprend vite à manger sans faire de miettes avec le pain, elle joue en silence en ne déplaçant que le nécessaire...(p.50)

Une petite fille laide se montre reconnaissante envers tous de l'affection qu'on lui témoigne malgré la déception de sa naissance, elle sait rester à sa place..".(p.51)



Je relis les très nombreux passages que j'avais soulignés... Une analyse, des observations très affinées sur la solitude extrême de cette petite fille dont la laideur induit une solitude et une mise à l'écart impitoyable...

Pour sa survie, heureusement sa tante, en la familiarisant à la pratique de la musique....lui offrira une respiration, un autre monde qui l'aideront à supporter cet isolement de naissance, d'une injustice sans nom.

Heureusement, Le papa, une servante bienveillante, Maddalena, ainsi que cette pétulante tante Erminia, iront au-delà de ces fatidiques apparences, véritable corset impitoyable pour les Femmes...



Un premier roman plein de sensibilité et de lumière (grâce à ce refuge parallèle de la musique), en dépit de la gravité douloureuse du sujet. Un texte qui parle fort bien du rejet des personnes différentes...n'obéissant pas aux "canons physiques habituels" !!



Cette lecture me fait songer à une autre lecture passionnante sur ce thème, d'un auteur hongrois , "Alouettte" de Dezsö Kosztolanyi
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La vie à côté

Quel livre singulier!



Qu'est ce que la laideur d'un individu, la laideur physique, celle en cruel miroir dans le regard des autres ?



"Je suis laide, vraiment laide. Je ne suis pas handicapée. Du coup, je ne fais même pas pitié."



Pour les parents de Rebecca, ce coup du sort est une telle souffrance que sa mère, dépressive, s'est cloitrée et murée dans l'indifférence depuis la naissance, et que son père, entre honte et culpabilité, a tout fait pour retarder la sociabilisation de sa fille, au prétexte de la protéger des regards extérieurs.



Enfant en recherche de reconnaissance et d'amour, c'est une fillette sage, transparente, qui sait rester à sa place pour faire oublier qu'elle est une calamité. Les parcelles de sérénité sont devant le piano où elle excelle ou cachée derrière le combiné téléphonique où elle n'est qu'une voix.



La famille est un creuset de non-dits et de secrets et la société un moulin à ragots et médisances.

Dans cet univers de désamour, des pépites d'humanité apparaissent par quelques adultes lumineux et par un alter ego en amitié, une petite fille très grosse et donc pas mieux lotie. Un petit "tout" pour peu de bonheur, face aux maltraitantes de l'adolescence et à l'isolement.



L'ensemble est un conte cruel, sans avenir où sectarisme, superstition, lâcheté et hypocrisie font bon ménage. L'auteure a su créer une atmosphère malsaine, collante et glauque, à la frontière de l'onirisme, le tout assaisonné d'un brin de fantaisie pour dire l'innommable.



Parfois inégal et caricatural, c'est un premier roman au ton original, à l'imaginaire très personnel.

Une petite fille très laide qui me restera en mémoire...



Merci à la masse critique de Babelio et aux éditions Stock.
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La vie à côté

Mariapia Veladiano n’a pas choisi une histoire légère et optimiste pour son premier roman. A travers l’histoire de Rebecca, elle nous plonge dans un monde sans pitié pour ceux qui sont différents. Elle dénonce une société de l’apparence où ce qui n’est pas beau ou ce qui sort de la norme n’a pas droit de citer. Dans son récit, les adultes sont faibles, incapables de réagir et d’agir pour protéger l’enfant, coincés par des secrets de famille et des non-dits ou simplement révulsés par son physique.



Rebecca aurait pu devenir folle, être aigrie, méchante, assoiffée de vengeance. Elle restera au-dessus de la mêlée, digne et forte, intelligente et douée, vivant sa vie de recluse puis de laissée pour compte comme un véritable chemin de croix. Elle s’ouvrira au monde grâce à la musique et à Lucilla, une petite fille ronde, elle aussi mise à l’écart, mais pétulante et optimiste, qui l’accueillera comme elle est.

Exutoire et raison de vivre, la musique sera son oxygène.



Naïf et cruel à la fois, ce roman écrit sans fioriture se lit comme une fable. L’auteur sait capter puis maintenir notre attention jusqu’au bout, avec un réel sens de la narration et du coup de théâtre. On peut lui reprocher quelques traits caricaturaux, l’une ou l’autre maladresse mais l’ensemble est assez homogène et convaincant. Un premier roman prometteur.



Ce n’est pas un coup de cœur mais un récit touchant que j’ai pris plaisir à lire.



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La vie à côté

Premier roman qui a bien marché en Italie, le pays d'origine de l'auteur, ( le grand cinéaste Marco Bellocchio en a acheté les droits cinématographiques), "La vie à côté" est un fort joli ( court) roman, plein de poésie . Mariapa Valadinio nous raconte l’histoire d’une enfant laide, très laide, si laide qu’elle vit enfermée à l’abri du regard des autres.



Sa mère s’enferme dans son silence et dans la folie suite à sa naissance, son père, pourtant médecin, ne lui donne pas les armes pour supporter sa condition, Rebecca raconte à la première personne une vie de souffrance et d'exclusion, marquée par sa laideur et par le mépris des autres qui, dans ses traits rebutants, semblent surtout apercevoir leurs propres peurs et obsessions.



Rebecca survit pourtant dans ce milieu hostile à travers sa passion pour la musique et une amitié inespérée. Peu à peu, elle s’ouvre au monde, notamment grâce à la musique : très douée pour le piano, c’est par la mère de son professeur qu’elle découvrira le secret familial qui est à l’origine de toutes les douleurs qui enferrent sa disgrâce physique.



Parfois féroce, parfois sensible, La Vie d’à côté est en même temps une fable cruelle mais pas totalement pessimiste, ainsi d'un autre coté, qu' un très beau portrait de femme, élégant, surprenant et bouleversant.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La vie à côté

Voilà un drôle de roman:qu'est ce que la laideur d'une petite fille?"Une petite fille laide sait qu'elle sera toujours laide et rien d'autre,je suis laide,vraiment laide mais pas handicapée, du coup,je ne fais même pas pitié!

"Ma mère a pris le deuil à ma naissance".



La mère de Rébécca,petite fille laide va se cloîtrer dans le silence et se murer dans la dépression dés la naissance de sa fille.

Son père médecin fait tout pour retarder l'entrée dans la vie sociale de son enfant,sous prétexte de la protéger.

Tante Ervinia sœur jumelle de son père,autoritaire et directive ,pianiste connue,va découvrir les mains parfaites de Rébécca et l'initiera à la musique,au piano.

Maddalena,la gouvernante,la guidera peu ou prou en pleurant très souvent.



Maîtresse Albertina,l'institutrice,indulgente protégera Rébécca de la calomnie,des idioties et des méchancetés des parents d'élèves

Lucilla,l'amie un peu grosse,spontanée et bonne ,bavarde ,éclairera sa vie.

Les appels téléphoniques passés pour son père vont aussi la rassurer.

"La beauté se veut visible,pour ma part,l'invisibilité était une bénédiction".



L'auteur nous décrit un univers cruel où la famille est un lieu de mensonges,de non dits,de secrets,la société,un lieu d'hypocrisies, de médisances et de ragots.

Rébécca petite fille sage et transparente fait tout pour se faire oublier sauf devant le piano où elle excelle.

C'est un roman étrange,original,un conte caricatural,cruel où personne ne communique par égoïsme,incapacité,impossibilité......

Ce n'est pas une œuvre joyeuse ,elle me met plutôt mal à l'aise et je penserai longtemps à cette petite fille.

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La vie à côté

Avec la vie à coté, Mariapia Veladiano vous emmène dans un monde où les apparences et les mauvaises langues font la loi. Nous suivons le récit d’une petite fille devenue adulte qui a la particularité d’être très laide, elle se qualifie même de monstre velu. Comble de l’ironie, elle se prénomme Rebecca, qui en hébreu veut dire « jeune et belle ». En effet, rien ne la destinait à ce physique ingrat car ses parents sont tous deux des archétypes de la beauté.



Rebecca vit dans un monde de silence, elle est isolée dans une jolie maison entre deux fleuves car on la cache du monde extérieur.  Elle partage sa vie avec les habitants de cette maison.



Tout d’abord, sa mère qui porte le deuil depuis sa naissance ; complètement muette et démissionnaire, seules 3 à 4 phrases par an sortent de sa bouche et ne sont adressées à personne.



Ensuite, son père, il est totalement absent que ce soit physiquement ou affectivement.



Il y a aussi sa tante Erminia sœur jumelle de son père, autoritaire et directive, c’est elle qui dirige la vie dans cette maison. Pianiste très connue en Italie, elle découvrira que Rebecca a des mains parfaites et un don pour la musique et l’initiera donc au piano.



Et enfin, Maddalena, sa gouvernante, femme délicate et sensible qui guidera ou pas Rebecca en la mettant devant les réalités de ce monde qui les entoure. Je n’ai pas compris cette manie de Maddalena d’avoir toujours la larme à l’œil.



Mariapia Veladiano fait de chacun de ses personnages, des êtres pleins de mystère, on ne sait pas grand chose sur eux que ce qu’il est indispensable pour comprendre l’histoire. Ca m’a beaucoup intrigué. Elle nous peint ainsi l’existence austère de Rebecca qui va trouver comme échappatoire à cet enfer tout d’abord le piano mais aussi Lucilla, une camarade d’école, vive et bavarde,  elle acceptera Rebecca sans souligner sa différence. Il y a aussi maitresse Albertina et la signora De Lellis, cette dernière la guidera vers son secret de famille.



L’écriture de Mariapia Veladiano est pudique, simple, elle fait de Rebecca une fille lucide et mature qui ne s’apitoie jamais sur son sort. On ressent rapidement cet univers pesant. La montée du suspens jusqu’à la révélation du secret est très bien faite, pendant une cinquantaine de pages, il est impossible d’abandonner la lecture mais quelle déception lors de cette découverte… la montagne qui accouche d’une souris. Je comprends cependant que pour Rebecca cette révélation influence sa perception de sa famille et même du monde. Mais je m’attendais vraiment à quelque chose de grandiose tellement l’approche de la découverte du secret est bien menée.



Un roman simple et difficile, un ton original, une écriture arachnéenne mis au service d’un thème peu fréquent dans la littérature celui du « non amour maternel », rien que pour ca ce roman mérite d’être découvert

 

J'ai lu ce livre dans le cadre de la Masse Critique, je remercie babelio et les éditions stock pour cette découverte.

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La vie à côté

Rebecca est laide. Elle vit recluse chez ses parents à l'abri des regards.



Rebecca ne verra son existence commencer que le jour où sa tante lui découvrira un don : le piano.

Ce don va l'aider à s'épanouir, à se créer une autre vie que celle qu'elle a. Elle va également rencontrer des gens qui lui ouvriront des horizons insoupçonnés.



J'ai beaucoup aimé le simple et délicat de l'auteur et on ne peut que s'attacher au personnage de cette petite fille à part dans ce monde d'adulte. Le regard des autres sur le physique de Rebecca est omniprésent mais il est très difficile de savoir en quoi elle est laide ? Quels sont les détails physiques qui font que Rebecca ne rentrent pas dans les codes communs. Personne ne le sait vraiment.



Comme dit le proverbe, faut-il vraiment vivre caché pour vivre heureux ? Vous trouverez peut être un début de réponse dans ce livre.



Pour moi ce roman est un véritable coup de cœur et une très belle découverte.

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La vie à côté

Pour son premier roman, Mariapia Veladiano nous plonge dans la peau de Rebecca, une fille se trouvant être très laide. Nous allons suivre au cours des quelque 200 pages son évolution dans un monde assez cruel pour ceux qui sont différents.



Plusieurs personnages vont graviter autour de l’héroïne. Sa mère, qui depuis sa la naissance de sa fille ne sort plus, ne parle plus, erre dans la maison comme un fantôme. Que lui est-il arrivé ? Pourquoi agit-elle ainsi ?

Il y a aussi le père de jeune Rebecca, médecin réputé qui semble ne pas vouloir faire quelque chose pour aider son enfant. Pire il semble ne pas comprendre les malheurs de sa femme et de sa fille.



Et pour finir, nous avons la tante de Rebecca, qui lui fera découvrir le piano, qui l’aidera à entrer au conservatoire, sans oublier la servante Maddalena qui après avoir vécu tellement de choses tragiques dans sa vie, couvera la petite Rebecca comme s’il s’agissait de sa propre fille.



L’histoire se déroule sur plusieurs années, de déception en désillusions, avec ici et là quelques secrets de familles dévoilés, des personnages bien construits et un récit assez fluide. Petit reproche cependant, j’ai trouvé que par moment, il y avait certaines longueurs lors des descriptions sur certains lieux.



Je pourrai continuer à détailler les personnages, l’histoire ou même les lieux, mais je serai obligé de dévoiler certaines intrigues assez bien trouvées. En bref, si vous aimez les lectures assez évasives, avec un autre regard sur le monde qui nous entoure et que vous aimez la musique et les jolies choses ce livre est fait pour vous. En le lisant, j’ai eu le sentiment de contempler une série de tableaux d’aquarelle. Des tons légers, une histoire prenante et des personnages très travaillés. Un bon moment de lecture.

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La vie à côté

Coup de cœur. J'ai aimé l'histoire et l'écriture. Pas de patos, Rebecca est un beau personnage féminin, fort, résistant malgré sa résignation. L'écriture est très musicale (chapeau la traduction). Je m’arrête ici car je ne saurai pas mieux servir ce livre qu'en vous en conseillant la lecture .
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La vie à côté

Ici l'auteur démontre que la laideur n'est pas un réel obstacle à la vie et qu'elle peut permettre de toucher à des cordes sensibles insoupçonnées. son héroïne puise au fond d'elle des richesses qu'elle ne présumait pas. Au fil de l'histoire, elle parvient à changer notre regard. Elle explose cette barrière superficielle qu'est l'indélicatesse des traits pour nous montrer la véritable beauté.

C'est un livre excellent que je me permet de conseiller.
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La vie à côté

Un roman troublant, des personnages qui ne peuvent laisser indifférents, en particulier le principal, cette petite fille si laide à laquelle on ne peut que s'attacher, et souffrir avec elle des cruautés de la vie.
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La vie à côté

.Je n'ai pas été convaincue par cette histoire de laideur empoisonnant littéralement la vie de cette petite fille. On ne sait pas de quoi il s'agit réellement: nez trop gros? corps mal fait? En tout cas cette fillette n'est pas rejetée par son père qui au contraire l'aide à devenir pianiste et elle vit son enfance auprès d'une mère dépressive: est-il possible que la laideur de Rebecca soit à l'origine de la maladie de sa mère? J'en doute...Mais ce roman a le goût du secret, des non-dits, de la lourdeur des tares familiales. C'est la valise que chacun de nous traîne derrière soi! L'écriture est agréable, et effectivement j'ai trouvé dans ce livre beaucoup d'idées fortes.
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La vie à côté

Rebecca a un physique ingrat. Pour dire les choses crûment, c'est un monstre, du moins aux yeux des autres, à commencer par sa mère, laquelle, dès l'accouchement, est entrée dans une zone de dépression carabinée. Présenté comme un "conte cruel", La vie à côté de Mariapia Veladiano déçoit par son caractère décousu et une certaine tendance à décrire des archétypes : le père démissionnaire, la tante exubérante, la servante compatissante, sans oublier la beauté cachée de la jeune fille laide. Quant aux enseignants, contrairement aux condisciples de Rebecca, d'une méchanceté crasse, ils sont évidemment bienveillants tout comme son professeur de piano qui a décelé chez elle un véritable don pour la composition . Le livre n'est pas mauvais, non, non, il est comment dire, un peu gris dans son style et dans son déroulé avec, comme de bien entendu, quelques secrets de famille qui ne sont dévoilés qu'en bout de course. Dommage, on attendait bien mieux au vu des premières pages.
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La vie à côté

Je ne sais même plus comment ce lire est arrivé dans ma PAL, bref un court roman de 233 pages, il est de ces livres dont on attend rien de particulier mais qui vous surprennent au détour d’une page, d’une écriture.



J’ai été immédiatement conquise, une plume délicate pour aborder un sujet difficile.

Une enfant laide au point qu’elle ne peut vivre normalement sa vie d’enfant, pour « son bien » d’après ces proches. Coupée du monde extérieur, cloîtrée dans son petit univers familial. Cette enfant ne se rebelle pas, elle accepte son sort, elle prend la vie comme elle vient, puis elle tisse des liens forts avec quelques personnes qui l’ouvriront sur le monde, qui mettront de côté sa différence et qui l’aideront à grandir mais aussi à comprendre et découvrir certains secrets.

Peut-être que certains aspects auraient mérités d’être plus développer mais j’ai passé un très très bon moment de lecture.



A découvrir !



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La vie à côté

Rebecca est-elle une petite fille laide, ou se voit-elle seulement laide dans le regard de ses parents, sa mère dépressive qui l’ignore, son père toujours occupé par son travail et plus inquiet de son épouse que de sa petite fille ? Jusqu’à l’âge d’aller en classe, Rebecca grandit en ignorant même son prénom, mais en comprenant très bien que cette laideur, cette tare jamais décrite dans le roman, sinon par quelques traits mal accordés, la met à part et l’empêche de prétendre aux mêmes activités que les autres enfants. Elle est pratiquement recluse, dans une maison bourgeoise certes, mais recluse tout de même, jusqu’à l’âge de six ans. Une amitié qui naît en classe, et surtout la découverte de ses dons pour le piano, feront évoluer sa situation, et aussi apparaître les non-dits qui brisent sas famille.

Avec une belle écriture, sobre et forte à la fois, une progression sans temps mort entre les moments dramatiques et les passages plus apaisants, à défaut d’être gais, ce premier roman commence très très fort, sur le thème de l’exclusion, vécu par une toute petite fille. J’ai été moins emballée par la fin, les inévitables secrets de famille commençant à me lasser un peu, mais j’ai apprécié l’évolution de Rebecca. L’ensemble laisse une impression de mélancolie mêlée d’une étrangeté touchante, notamment à cause de la grande maison au bord du fleuve, de la passion pour le piano. Il me semble avoir déjà senti cette ambiance dans d’autres romans italiens…


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La vie à côté

Littérature italienne "La vita accanto"

C'est l'histoire d'une femme habituée à "exister toujours sur la pointe des pieds, sur le bord extrême du monde" .

Avec la légèreté et la férocité d'une fable, Mariapia Veladiano raconte la cruauté de la nature, la fragilité qui peut devenir haine, la puissance du talent et de la passion de la musique.

Rebecca est née irrémédiablement laide. Sa mère ne l'a jamais prise dans ses bras et s'est repliée sur elle-même. Son père, gynécologue, a laissé faire. Seule sa tant, la soeur jumelle du père, la belle et impétueuse Erminia , vient s'occuper d'elle. Mais que cache sa présence quotidienne? Est-elle purement affectueuse,

Grâce à la musique, à l'apprentissage du piano, à la fréquentation d'une "vieille dame" ,Rebecca découvrira la douleur de sa famille et la possibilité d'une vie acceptable.

Ferdinando Camon a écrit : "Mais le livre n'est pas l'histoire d'une laide qui devient belle. Mais bien d'une femme qui, dans le monde où tous, elle comprise, la voient comme laide, se construit un monde sur mesure, où tout vient recalibré. Même le couple. Même la maternité. "



En conclusion : j'ai vraiment aimé et la qualité de l'écriture m'a tout de suite séduite.
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La vie à côté

Parce qu’elle a un physique monstrueux, Rebecca vit cachée dans la maison familiale coincée en une tante omniprésente, la servante ultra protectrice. Son père, médecin est de plus en plus absent, et, sa mère vit recluse dans sa chambre depuis sa naissance.



Triste vie….heureusement, il y a le piano qui sera pour Rebecca, un bel échappatoire. On peut ne pas être montrable, mais posséder néanmoins quelques talents qu occupent bien les journées.



L’atmosphère est bien grise, et terne.



Si le début de ce roman avait de quoi « réjouir » le lecteur, hélas il peine à peine à tenir ses promesses tant les choses semblent devenir de plus en plus obscures jusqu’à finir, en ce qui me concerne, dans une certaine confusion. Les secrets de familles qui finissent par être dévoilés, les situations assez caricaturales laissent comme un sentiment d’exagération et font qu’in fine qu’il n’y ait rien de touchant dans ce livre.



Un livre décevant….


Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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La vie à côté

Premier livre de Mariapa Veladiano, ce livre a été publié en Italie en 2010.

Il est très bien écrit et le sujet m'a attiré dès que j'en ai lu un aperçu sur la 4e de couverture "Rebecca est laide. Extrêmement laide. Elle vit, avec prudence et en silence, dans la maison au bord du fleuve, aux côtés d'un père, médecin et trop absent, et d'une mère qui a pris le deuil à sa naissance."



Et pourtant, au fil de ma lecture, j'ai trouvé que l'histoire était brouillonne, partait un peu dans tous les sens et restait en superficie du sujet principal. Ou bien tout simplement je n'ai pas tout compris ... ce qui est fort probable.

Bref, une lecture mitigée me concernant.
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La vie à côté

Rebecca est née dans une famille assez singulière, coincée entre une mère dépressive et un père démissionnaire, enfermée dans une grande maison bourgeoise dont elle ne sortira quasiment pas avant l'âge de six ans. Enfermée car laide. Rebecca est née très laide et le reste au fil des années. Cette laideur est-il la cause de la dépression de sa mère et de l'ambiance si oppressante qui règne sur la maison ? Accoutumée à vivre sur la pointe des pieds pour ne pas déranger, elle qui par son physique dérange déjà tant, Rebecca se pense sans avenir. Et pourtant, Rebecca possède quelque chose de particulier : l'amour et le don du piano. A travers la musique, puis à travers ses années d'école, doucement, toujours sur la pointe des pieds, Rebecca découvrira t-elle ce qu'est la vie?



Roman assez sombre, La vie à côté nous entraîne dans le quotidien d'une petite fille persuadée que son physique est la cause des malheurs de sa famille. Le livre entier est empreint du mal-être et de la solitude de Rebecca et de la tristesse de sa mère. On assiste impuissant à la chute familiale, aux humiliations et aux douleurs dont est victime cette petite fille qui n'a rien fait d’autre que d'avoir un physique un peu hors-norme.



Heureusement que Lucilla, l'amie de Rebecca est là pour apporter un peu de fraîcheur à l'histoire. Lucilla qui ne juge pas, qui ne voit rien d'autre que l'amitié et qui parle à tort et à travers. Heureusement aussi qu'il y a la servante Magdalena qui, malgré son propre chagrin et se larmes quasi-constantes, saura apporter de l'amour à Rebecca. Et heureusement qu'il y a le piano. Nul besoin d'être belle pour jouer de la musique et Rebecca est douée pour cela. Mais hormis quelques personnes et un don pour le piano, qu'est ce que la vie peut bien apporter à Rebecca? Comment vivre dans un monde où les apparences ont tant d'importance lorsqu'on est trahi par son propre corps ? Ce livre, à la fois rude et délicat nous parle de l'exclusion, de la différence et des secrets de famille. Il nous parle de l'enfermement que ce soit l'enfermement au sein d'une maison, de sa propre personne ou d'une condition. il nous parle d'hypocrisie sociale et familiale, de douleur mais aussi d'amour et d'amitié.

au fond, est-ce Rebecca qui est laide ou le monde dans lequel elle vit?



Un livre franc et cruel qui ne laisse pas indifférent.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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La vie à côté

J'ai adoré ce livre, qui mélange férocité et délicatesse, les mots sont brodés comme de la dentelle.... un plaisir à lire...

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